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LECOUSTRE LECOMTE 26 Mars 2019

Marie-Sophie D1

ESSAYAGE ESTHÉTIQUE ET FONCTIONNEL

MV. BERTERETCHE

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En cabinet, ce n’est pas à nous de faire le montage de dents. On prend tous les paramètres (enregistrement RC,
DV, plan d’occlusion). Puis, on choisit les dents et on écrit sur fiche laboratoire la référence des dents  le
labo renvoie le montage des dents grâce aux infos qu’on lui a transmises.
On obtient alors le montage ESTHÉTIQUE (antérieur) et le montage FONCTIONNEL (postérieur).

I – L’ESSAYAGE ESTHÉTIQUE

Après avoir reçu la prothèse, il faut d’abord effectuer des contrôles au cabinet dentaire en 2 étapes :

1) En ABSENCE du patient : on vérifie le travail du laboratoire :


 respect de la fiche de laboratoire
 respect des informations issues des maquettes d’occlusion
Le montage ne doit pas être standard (pas de valeurs moyennes) mais doit être personnalisé en fonction
de chaque patient (respecte les maquettes d’occlusion). Par ex, on sait que classiquement les IC max sont
montées à 6-8mm en avant de la papille incisive mais chez certains patients qui n’ont pas besoin d’un
grand soutien de la lèvre, ce ne sera pas possible.
2) En PRESENCE du patient : Édentement et perception de l’esthétique. L’objectif pour un patient
est de retrouver un sourire correct, c’est un essayage très important pour lui car c’est la première fois
qu’il se voit avec de nouvelles dents  le patient est stressé.
On a des patients qui veulent exactement la même esthétique que l’ancienne prothèse  on fait une
empreinte de l’ancienne prothèse et on dit au labo qu’on veut que les dents antérieures soient
positionnées exactement comme sur l’ancienne prothèse.

Pour cet essayage esthétique, on définit 3 cadres du plus général au plus « zoomé » :
- Facial (à quoi va ressembler le patient)  petit grossissement
- Dento-labial  + gros grossissement
- Dentaire
 Au niveau du visage, on vérifie qu’on
a bien un équilibre du visage
 Au niveau des lèvres : harmonie
(soutien harmonieux)
 Au niveau des dents : animation
(respect des règles de montage et
personnalisation)

La finition des cires est un préalable


INDISPENSABLE à l’essayage esthétique et
fonctionnel.
- Contribue au soutien des tissus mous
(joues, lèvres)
- Participe à l’esthétique notamment aux
collets des dents
- Favorise la stabilité et ainsi la rétention
indirecte de la PC mandibulaire
- Respecte les volumes dévolus à la langue :
recréés avec la cire (collets, papilles…)

Elle consiste à déposer de la cire au niveau


des collets des dents, des embrasures, de
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l’extrados prothétique (=surfaces polies/stabilisatrices autour du pied de la dent déjà ancrée dans la cire)
indiqués par les flèches jaunes sur l’image du haut.

Les détails de la fausse gencive (collets, papilles) vont assurer un soutien des joues et des lèvres et redonner
un profil harmonieux à la lèvre, ils seront +/- visibles quand le patient sourit.

Le RÉSULTAT FINAL doit ressembler à ça :


- Au niveau palatin : la cire est parfaitement lisse, la langue ne doit pas être gênée  essayage confortable
pour le patient qui est placé dans les conditions exactes de la future prothèse.
- Au niveau vestibulaire : soutien correct des lèvres.
Il faut que le patient soit à l’aise dans sa future prothèse.

Quand on a vérifié que le labo a parfaitement réalisé la cire, on peut alors installer le patient dans le
fauteuil et commencer à faire l’essayage.

On vérifie alors : la ligne verticale, les lignes horizontales et la symétrie obtenue.

Pour cela, il faut avoir transmis au labo le CHOIX DU MILIEU (déterminé au stade des maquettes
d’occlusion avec le patient puis gravé sur le bourrelet).
Il est déterminé à l’aide de plusieurs repères qui sont :
- Papille incisive : On la voit bien sur le modèle secondaire mais ce n’est pas le meilleur repère car elle a pu
être écrasée, déformée, ce n’est pas net.
- Frein de la lèvre sup : très mauvais repère, non efficace. On peut l’avoir déplacé lors de l’empreinte.
- Philtrum ++ : assez bon repère si la maquette d’occlusion est bien réalisée cad qu’elle soutenait bien la
lèvre supérieure.
- Milieu du visage ++ : pas toujours facile car aucun visage n’est
symétrique donc combiner les deux derniers repères qui sont les +
utilisés et les + efficaces (philtrum et milieu du visage).

On choisit en général comme milieu la ligne verticale médiane (LVM) :


c’est une ligne verticale du milieu de la face qui court perpendiculairement
à la ligne bi-pupillaire (confirmation avec le philtrum qui, en général, se
trouve vraiment au milieu  meilleur repère). Dans tous les cas, le milieu
inter-incisif doit se trouver au milieu du visage. Les lignes bi-pupillaire et
bi-commissurale sont perpendiculaires à cette ligne verticale médiane.

Un visage est-il symétrique ?


Aucun visage n’est complètement symétrique, et il ne faut
pas que ce soit parfaitement symétrique car ce n’est pas
naturel. Par exemple, après avoir fait un photomontage du
visage de cette patiente, on se rend compte que la symétrie
parfaite de son visage ne donne pas un résultat satisfaisant,
cela n’est pas naturel. Cela dépend aussi de la demande du
patient. On utilise alors le philtrum et le milieu du visage
mais pour cela, il faut que la maquette d’occlusion assure un
soutien favorable de la lèvre.

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Une fois que l’équilibre du visage a été vérifié, on va contrôler :
 le soutien des lèvres, on va faire sourire le patient
 vérifier la ligne du sourire
 corridor buccal.

A/ SOUTIEN DES LÈVRES : le but étant de retrouver un profil harmonieux des lèvres et un soutien
des commissures (effacer les plicatures visibles sur la photo une fois les PC en bouche).

- Respect de la gouttière philtrale


- Respect du sillon labio-mentonnier
- Intimité de contact entre la face interne des lèvres et les faces
vestibulaires des incisives cad que si le patient a la bouche entrouverte
et que l’on regarde en vue plongeante le montage des dents
mandibulaires  grand vide entre la lèvre inférieure et la maquette en
cire  les dents sont montées trop lingualement.
Attention à ne pas non plus trop soutenir les lèvres à la demande
d’une patiente qui veut effacer une ride !

B/ LIGNE DU SOURIRE :
On demande au patient de sourire et on vérifie que cette ligne est bien respectée par
le montage des dents.
C’est une ligne à concavité supérieure +/- marquée, définit comme la courbe
hypothétique sur laquelle se placent les bords libres des dents antérieures
maxillaires. Elle suit le profil du rebord interne de la lèvre inférieure ainsi que celui
des points de contacts inter-proximaux. Parallélisme des faces V des bords libres et
de la lèvre inférieure. Si absence de parallélisme = déséquilibre et perte de
l’harmonie.
1ère image : la concavité de la lèvre inférieure est peu marquée comparé à
d’autres patients, mais on retrouve une relative harmonie entre la ligne du
sourire et la ligne du montage des dents (le bord libre des incisives suit à « peu
près » la ligne du sourire dictée par la lèvre inférieure).
Cependant, les 2 IC sont peut-être un peu longues par rapport à la ligne du
sourire. On réalise alors un test phonétique qui permet de vérifier la longueur
des incisives : « fe-ve » cad que quand patient prononce fève ou favorite  on
le regarde de ¾ et on doit observer la lèvre inférieure qui affleure le bord libre
de l’incisive centrale.
2ème image : le sourire est complètement raté : la ligne du sourire est rectiligne,
les PM max sont trop basses et trop longues, les incisives centrales sont trop
courtes et étroites, le montage soutient trop la lèvre (plus de philtrum) : on ne
peut pas le valider. On a tout de même une coïncidence entre le milieu du visage
et le philtrum mais le montage est faux, non harmonieux, « c’est horrible »  le
renvoyer au laboratoire en vérifiant nos réglages. Les erreurs peuvent être dues à
un plan d’occlusion mal situé cad trop descendu.

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C/ CORRIDOR BUCCAL : c’est l’espace noir qui apparait entre la face interne de la joue et les faces
vestibulaires des dents (canines, prémolaires)  donne un aspect de perspective du montage, notre œil « file »
dans les secteurs postérieurs et c’est harmonieux. Il individualise la composition dentaire et on doit le retrouver
chez chaque patient lorsqu’il sourit.

Image de gauche : le corridor est respecté, les bords libres des dents
maxillaires affleurent la lèvre inférieure, le montage est correct.

Image de droite : le montage est totalement faux, le corridor n’est pas


respecté, le soutien est excessif.
Ne

RÉSULTATS : le respect de ces trois éléments (soutien des lèvres, ligne du sourire et corridor buccal)
amène à un effet de perspective qui rend le sourire naturel.

- Différence entre la largeur de l’arcade maxillaire et l’ampleur du sourire.


- Position de la canine (DENT CLE qui va permettre cet effet de perspective car elle appartient aux montages
antérieur par sa moitié mésiale ET postérieur par sa partie distale : donne la ligne de montage des dents
postérieures, c’est elle qui guide le montage des PM et des M) et des dents post.
- Réduction progressive d’avant en arrière de la taille des dents.
- Eclairage réduit au fond du corridor buccal

Une fois ces vérifications effectuées, on va CONTRÔLER LES DENTS ainsi que la FAUSSE GENCIVE : on
s’intéresse au CADRE DENTAIRE.

A/ Au niveau des DENTS :


1) On vérifie d’abord le milieu : qu’il coïncide bien avec le philtrum et
le milieu de la face.
2) Position et visibilité des bords libres des 2 IC (doivent être
horizontaux et perpendiculaires à la LVM) : globalement
symétriques par rapport au milieu  sinon l’arcade sera tordue par
rapport au plan sagittal médian. On valide la longueur avec un test
phonétique.
3) Position de la canine (orientation distale, elle n’est jamais de face :
on ne voit que sa moitié mésiale de face)
4) Symétrie du montage
5) Axes des dents en animant le montage
6) Contrôles phonétiques qui servent de validation du montage des dents. Il faut effectuer quelques tests :

- Labio-dentales « fe-ve », la lèvre inférieure affleure les bords libres des incisives supérieures (regarder
le patient de ¾)  validation de la longueur de la dent et éventuellement la position vestibulo-linguale
;
- Dento-dentales « che-je » : les bords libres des incisives sup et inf ne doivent pas s’entrechoquer et il
ne doit pas y avoir de sifflement  si elles s’entrechoquent, c’est qu’une des deux est trop longues :
si on a validé la position des deux incisives maxillaires avec le « fe-ve » mais que ça bute lorsque le
patient prononce le « che-je »  incisives centrales mandibulaires sont trop hautes et donc, il faudra
les modifier. Cela veut certainement dire qu’il y a eu une erreur sur le bourrelet. Une fois que les dento-
dentales sont validées, on peut passer à la suite et prononcer le « s ».

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- Emission des sibillantes « ss » : correspond à l’espace phonétique minimum, ça doit nous permettre
de valider définitivement notre DVO. Si le patient n’arrive pas à prononcer les « ss » cela signifie que
la DVO est surévaluée (trop haute).
Au contraire, s’il postillonne, alors il y a trop de place  la DVO est sous-évaluée (zézaiement si
surplomb trop important/si Inc inférieures trop longues ; sifflement si surplomb insuffisant).

Les maquettes d’occlusion peuvent servir pour les tests d’occlusion/phonétiques, mais cela est rare
car elles ne sont pas toujours bien réalisées et ne permettent pas au patient de parler correctement.

B/ Au niveau de la FAUSSE GENCIVE :

Il doit y avoir une certaine symétrie des finitions.


La position des collets des IC doit être à peu près au même niveau que
celui des canines. La position au niveau des IL est un petit peu plus
courte.
Les papilles inter-dentaires ont été reproduites avec la cire.
Reproduction des bombés radiculaires : la prof n’aime pas trop les
marquer, elle ne le fait quasiment jamais sauf, à la limite, au niveau
de la canine pour reproduire un peu la bosse canine  les patients ne l’apprécient pas tellement.

Animation du montage (si le patient souhaite un résultat « naturel ») :


Cette étape n’est pas obligatoire, on peut s’arrêter avant si le patient veut une prothèse standard avec des
dents blanches et alignées sans particularité et le patient repartira avec un montage tout à fait acceptable 
répond à tous les critères classiques de l’esthétique. Cependant ce n’est pas forcément naturel, il ne faut pas
oublier de demander au patient d’apporter des photos de son ancien sourire pour recréer certains détails qui
rendent le sourire plus naturel et fait masque le fait que la personne porte une prothèse.

- FORME : création de petites irrégularités avec une fraise résine (irrégularités au


niveau des bords libres, abrasion légère de la pointe canine…)  ressemble à une dent
qui a vécu, pas une dent « toute neuve du commerce ». Par ailleurs, cela se fait
uniquement avec l’accord du patient : on doit poser la question au patient, s’il veut que
sa prothèse ressemble à son ancienne  s’adapter au patient. Les dents Phonares
(coûtent cher) ont un état de surface beaucoup plus travaillé avec des irrégularités, des faces vestibulaires
avec des reliefs = caractérisations de surface.

- POSITION :
Sur le schéma sont représentés 3 points : le repère inter-incisif et les deux pointes canines,
on ne doit pas sortir de ce cadre.
Mais, sans toucher au milieu et aux canines (ne pas modifier la cadre), on peut modifier
un peu la position des dents en faisant de légères rotations  on fait ce que l’on veut
des incisives latérales (comme une éventuelle rotation). On peut bouger les incisives
centrales à condition qu’on ne touche pas au milieu. On peut aussi reproduire les
diastèmes déjà présents.

Ex : sur ces images, la symétrie n’a pas du tout été respectée, mais
c’était en fonction de la photo de l’ancien sourire apportée par la
patiente, et le résultat est naturel. On a joué sur la finition de cire
(les collets des IL et des IC ne sont pas symétriques) et sur la position.

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- COULEUR : On peut réaliser un maquillage sur les dents : fissures, colorations, abrasion des bords libres,
simulation de composite infiltré…En effet, certains patients qui avaient des dents très abimées ne
souhaitent pas se retrouver avec une prothèse parfaite (le patient ne veut pas que sa prothèse soit
reconnaissable) avec des dents complètement alignées et blanches (mais cela nécessite de connaître un très
bon labo, et que les patients soient prêts à y mettre le prix : environ 20 euros par dent). Mais certains
patients sont prêts à payer ce supplément pour un confort esthétique et donc psychologique.

AVANT EXTRACTION

APRES

- GENCIVE ARTIFICIELLES ET MAQUILLAGES : certaines poudres permettent d’obtenir d’autres


couleurs que la gencive rose (ex : patient d’origine africaine). Il existe des teintiers pour les résines, des
composites colorés pour des cas très particuliers…

II - L’ESSAI FONCTIONNEL
Après avoir validé l’esthétique, le choix des dents, fait une animation, on vérifie tous les paramètres de
l’occlusion (secteur postérieur ++). Cet essai correspond à la dernière séance avant la polymérisation : très
importante (peut être couplée avec l’essayage esthétique).

Objectifs : évaluer les caractéristiques biomécaniques, fonctionnelles, esthétiques de la future prothèse

2 étapes :

1) Contrôles en ABSENCE du patient que le laboratoire a bien respecté toutes les informations que nous lui
avons fourni :
On vérifie que la maquette en cire occupe tout notre coffrage réalisé au cours de l’empreinte secondaire
(longueur et épaisseur).

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Maquette maxillaire :
- Longueur et épaisseur des bords
- Epaisseur (1,5mm) et forme de la voûte palatine
- Formes et profils de l’extrados vestibulaire : bloc incisivo
canin vérifié lors de l’esthétique mais ici il faut vérifier
les profils dans les secteurs prémolo-molaires (pas de
phénomène « chambre à air »).

Maquette mandibulaire :

- Longueur et épaisseur des bords


- Profil lingual
- Formes et profils de l’extrados vestibulaire (présence d’une concavité qui permette à la joue de se poser)

Puis on vérifie l’occlusion :


- Absence de contact antérieur : pas de guide antérieur, on
a un schéma d’occlusion bilatéralement équilibré.
- Qualité des contacts cuspide-embrasure (PM)
- Qualité des contacts cuspide-fosse (M)  vérifier par
derrière cad en lingual que tout s’engraine correctement.

- Qualité des contacts en occlusion de RC (papier articulé ou silicone light pour vérifier les contacts  si ça
glisse  absence de contact entre les dents)

- Occlusion bilatéralement équilibrée en dynamique  glissement harmonieux avec un bout à bout incisif

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2) Contrôles en PRESENCE du patient : examen des maquettes en bouche
Maquette mandibulaire et couloir prothétique
On commence par la maquette du bas, c’est + facile. De plus,
le patient est stressé et cela peut entrainer un reflexe nauséeux
avec le maxillaire.
Photos : à gauche, le montage mandibulaire est trop étroit, dents
sont trop en dedans et la langue n’est pas dans une position de
repos (pas d’intimité de contact en latéral), on demande donc au
laboratoire d’élargir un peu le montage, de le vestibuler et on
obtient le montage de droite avec une position correcte de la langue  validation du couloir prothétique.

Maquette mandibulaire et plan d’occlusion


Toute anomalie du PO doit être corrigée. L’ensemble des
différentes phases suivantes du contrôle sont alors différées.
Photos : à gauche : bloc incisivo-canin mal monté, beaucoup
trop haut  à détecter lors des tests phonétiques ; à droite :
montage correct (incisives affleurent/1mm sous la lèvre inf, on
passe très légèrement sous la commissure).
Normalement, si couloir prothétique est respecté, si la DVO est correcte, on obtient une maquette stable, qui
ne bouge pas, la langue est correctement positionnée, les joues et les lèvres sont correctement soutenues.

MAIS : ICI LES PROBLÈMES NE CORRESPONDENT PAS À UN DÉFAUT DE PLAN


D’OCCLUSION, NI DE COULOIR PROTHÉTIQUE  LES PARAMÈTRES DU MONTAGE SONT
CONSIDÉRÉS COMME VALIDÉS (ex : bords vestibulaires bien réglés, pas trop longs)

 Si la prothèse remonte  vérifier le montage postérieur qui est peut-être trop dans l’extérieur ou
alors trop vers l’intérieur.
 Si maquette du bas est chassée au niveau antérieur  vérifier que le bloc incisivo-canin
mandibulaire soit bien pas trop sur la lèvre cad que l’on est bien dans l’aire de sustentation
d’Ackermann. On vérifie aussi que la finition de cire respecte bien le sillon labio-mentonnier.
 Si la prothèse se soulève vers l’arrière  vérifier :
 que le montage n’est pas étroit
 que l’épaisseur de la cire à la face interne du trigone dans la région rétro-mylo-hyoïdienne
ne soit pas trop épaisse cad avoir un profil légèrement concave pour accueillir la langue
convexe
 que la langue n’est pas gênée au niveau antérieur
 que les dents antérieures ne sont pas montées trop lingualement
Ensuite, tester rapidement la stabilité de la prothèse cad faire tirer au patient la langue à droite, à gauche,
appuyer sur les incisives mandibulaires, appuyer sur les molaires.

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Maquette maxillaire et pression occlusale :
Au maxillaire, on aura beaucoup moins de contrôle car généralement ça tient bien.
On vérifie :
 que le montage est bien dans le couloir prothétique

Maquette maxillaire et pression fonctionnelle : stabilité de la maquette : donc quand on a fait une bonne
empreinte secondaire  on tire un petit peu cad qu’on exerce des pressions. Cependant, il faut avoir un fil de
renfort sur la maquette en cire, les passer dans l’eau glacée avant de la mettre en bouche pour majorer la
sustentation avec la salive (si prothèse tiède  ne tiendra pas en bouche). On peut aussi demander au patient
de faire qq grimaces.

Maquette maxillaire et couloir prothétique : on a réalisé tous nos tests phonétiques, et normalement on doit
avoir une intimité de contact entre la face interne de la joue et la face V des dents.

Examen de l’occlusion : contrôle de la DVO.


Les tests phonétiques ne sont pas toujours probants, donc on
réalise des tests de déglutition (permet de vérifier doutes si on
pense qu’on est un peu haut ou un peu bas) : on place de la cire
au niveau 5-6 mandibulaires puis on met la maquette en bouche
et on discute avec le patient, il va alors avaler  nous permet de
confirmer ou infirmer nos doutes.
S’il reste une épaisseur de cire non perforée  on est trop bas :
on remonte les dents mandibulaires ou maxillaires en fonction de
la ligne du sourire, de la langue, du plan d’occlusion  cela
dépend, on peut faire un peu des deux. A l’inverse, si on a
l’impression d’être trop haut (la patient a du mal à parler car les
dents ont tendance à s’entrechoquer) et qu’après déglutition toute
la cire est chassée  on est trop haut.
À cette étape, on peut modifier la DV donc c’est très important de réaliser ce test.

Relation centrée : La RC a été enregistrée avec les maquettes d’occlusion, nous l’avons donc transférée sur
articulateur. On remet alors les deux maquettes en place dans la bouche, on demande au patient d’amener les
dents au contact, et on vérifie que l’occlusion réalisée par le patient correspond à celle que l’on a sur
l’articulateur. La RC doit être reproductible: pas de déplacement des maquettes perceptibles cad aucun signe
de butées.
Si on a un doute à ce stade de l’essayage
esthétique et fonctionnel, que la RC n’est pas
bonne et/ou qu’on ne la retrouve pas  on
reprend une RC. Ainsi, on colle de la cire ALU-
WAX au niveau des prémolaires et molaires
mandibulaires pour réenregistrer la RC. Alors, on
refait un montage en articulateur, on retire la cire
ALU-WAX et on mesure « l’étendue des
dégâts ». À ce moment là, le montage repart au
laboratoire de prothèses pour que le prothésiste
corrige les prémolaires/molaires afin qu’elle soit
en occlusion par rapport à la nouvelle RC
correcte et validée.

Ainsi, si on fait une erreur de plan d’occlusion, une erreur de DV ou une erreur de RC  le montage doit : soit
repartir au laboratoire soit on le corrige nous même soit les deux. Mais, dans tous les cas, des corrections
doivent être apportées à chaque fois qu’il y a eu une erreur.
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Contrôles phonétiques :
 Derniers contrôles cad derniers moyens de validation.
On peut avoir des erreurs phonétiques.
Défauts peuvent être liés à :
 Erreurs dans la morphologie de la voûte palatine (trop épaisse) et/ou des versants P et L des extrados
phonétiques
 Erreurs de montages des dents (prononciation du « s » et position des incisives maxillaires : trop en
avant : chuintement/ trop en arrière : zézaiement)
 Défaut espace libre testé aussi par « s » = espace minimal : doit contrôler la position du bord libre
des Inc. mandibulaires VS Inc. Maxillaires espacées d’1mm. Si on a des dents qui s’entrechoquent
lors de la prononciation du « s »  cela veut dire que peut-être les incisives mandibulaires sont trop
hautes ou pb dans la DVO qui peut être surévaluée/ trop importante.
Inversement, si un patient postillonne dans tous les sens en prononçant les « s »  cela peut être un
signe que la DVO est sous-évaluée. La prof se sert beaucoup du « fe-ve » et des « s ». Le « che-je »
un petit peu moins, ils sont plutôt réservés à l’esthétique.

EN CONCLUSION :
Si l’ensemble des contrôles sont satisfaisants :
- Si le patient (accompagné du conjoint ou d’un proche) valide le montage esthétique (surtout si changement
couleur, position…),
- Si le praticien valide le montage esthétique et fonctionnel
 Les maquettes en cire portant le montage des dents seront envoyées pour polymérisation des
prothèses.

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