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MICHELON Chloé 23/01/2023 13 pages

ODF M. Gaubert Cours n°3

L’examen exobuccal
Table des matières
I. Examen du crâne 2
B) Le front 3
II. Typologie faciale 3
A) Morphologie de Sigaud 3
B) Indice facial 4
III. Examen de la face 5
A) Inspection des différents éléments de la face 5
1. Le nez 5
2. Les lèvres 6
3. Le menton 7

B) Examen de face 8
C) Examen de profil 9

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Tout d’abord, il faut noter que l’examen clinique est un examen dynamique car on va faire participer
le patient et que nous en tant que praticien on va seulement avoir une attitude passive, c’est-à-dire
d’observateur pour l’examiner.

L’examen clinique est un concept global qui commence avec l’examen exo buccal que nous allons
développer ici et se termine avec l’examen endo buccal. Il fait partie du diagnostic qui comprend en
plus de l’examen clinique, l’anamnèse et le bilan de tous les examens complémentaires pour arriver à
une synthèse diagnostique.

On peut qualifier l’examen exo buccal d’examen mixte car il est à la fois passif et dynamique.

1) Anamnèse
2) Examen exobuccal : crâne de la face, bouche fermée
3) Examen endobuccal : bouche ouverte
4) Examen fonctionnel

I. Examen du crâne

A) La voûte crânienne
Pour examiner la voûte crânienne, il faut se mettre derrière le patient et regarder la forme du crâne
que l’on peut associer à l’indice céphalique qui est le rapport du diamètre transversal maximum sur le
diamètre antéro-postérieur multiplié par 100 (rapport entre largeur et longueur). En fonction de la
valeur de l’indice céphalique, on peut classer la forme du crâne dans 3 catégories distinctes :

- Si l’indice céphalique est inférieur à 76, on dit que le crâne est dolicocéphale (crâne allongé)
- Si l’indice céphalique est entre 76 et 81, on dit que le crâne est mésocéphale (la normalité : crâne
harmonieux)
- Si l’indice céphalique est supérieur à 81, on dit que le crâne est brachycéphale (crâne rétrécie)

Ces différences vont avoir une incidence sur les muscles masticateurs et donc sur la typologie faciale.

Céphale : le crâne

Facial : la face

C’est important car la structure crânienne est en lien avec la musculature. Ce qu’on voit au niveau
osseux (en tout cas au niveau du crâne et de la face) est un reflet de la croissance cérébrale et du
développement musculaire.

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B) Le front

Pour le front, on va noter son obliquité qui va contribuer à


l’évaluation du profil permettant de voir dans un premier temps
l’esthétique de profil avec des zones supra orbitaires plus ou
moins importantes et donc des sinus plus ou moins importants.

La première relation qui va exister avec le front est avec la base du nez (la base du nez se trouvant au
niveau supérieur des ailes du nez et non pas au niveau des narines), ca sera utilisé par les chirurgiens
esthétiques.

Le front peut être plus ou moins saillant, bombé, comporter des dysharmonies…
On dessinera tous ces aspects lorsque l’on n’a pas d’appareil photo, mais de nos jours la photo
prédomine.

II. Typologie faciale

A) Morphologie de Sigaud
Au niveau général du visage, pour faciliter l’examen et pour savoir à quoi on peut s’attendre, on utilise
la morphologie faciale de Sigaud qui est un auteur célèbre. C’est un système qui est issu des médecines
homéopathiques.

TYPE DIGESTIF : l’étage inférieur domine la visage

TYPE RESPIRATOIRE : l’étage supérieur (de la face)


domine la visage

TYPE MUSCULAIRE : les 2 étages sont égaux.

TYPE CEREBRAL : le front domine le visage

Type respiratoire ne veut pas dire qu’il respire bien, ça peut même être complétement l’inverse
(hyperpression dans les sinus) , mais simplement que son étage supérieur domine. Idem pour tous
les types.

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Il faut savoir que le prof décrit ici les visages en plusieurs étages :

- Quand il parle de l’étage supérieur, cela correspond à l’étage nasal


- Quand il parle de l’étage inférieur, cela correspond à l’étage buccal
- Quand il parle du front, cela correspond à l’étage crânien

Attention, il faut bien savoir que ces 4 types de visage correspondent à la normalité !

B) Indice facial

Il existe 2 indices faciaux :


- IF1 (indice facial 1) est le rapport de la distance Na-Gnathion sur la largeur bi zygomatique
multiplié par 100
- IF2 (indice facial 2) est le rapport de la distance Op-Gnathion sur la largeur bi zygomatique
multiplié par 100
Na correspond au nasion qui est le point situé au niveau de la suture fronto-nasale. (Point le plus
déclive de la région naso-frontale).

Op correspond à l’ophryon qui est le point situé sur la ligne médiane du front, juste au-dessus de la
glabelle, qui est la zone du front comprise entre les arcades sourcilières.
Le gnathion est le point médian situé sur le bord inférieur de la mâchoire inférieure. (Différence entre
la partie la plus antérieure et la plus inférieure du menton)

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En fonction de la valeur attribué à IF1 et IF2, on obtient 3 types faciaux :

- Euryprosope avec un IF1 inférieur à 84 et un IF2 inférieur à 97 (face assez large et carrée)
- Mesoprosope avec un IF1 entre 84 et 87 et un IF2 entre 97 et 104 (face relativement
harmonieuse)
- Leptoprosope avec un IF1 supérieur à 87 et un IF2 supérieur à 104 (face très allongée)

Les chiffres permettant de faire les distinctions entre euryprosope (face large), mesoprosope (face
moyenne) et leptoprosope (face etroite) correspondent seulement à IF1.(pas dit cette année)

On utilise plus ces indices mais il faut quand même le savoir

On mesure toutes ces longueurs sur des photos ou sur le patient directement.

Ce sont des classifications du normal, de typologie faciale avec des rapports plus ou moins équilibrés
mais restent normaux. On n’aura pas la même attitude thérapeutique car on doit s’adapter à chaque
cas.

III. Examen de la face

A) Inspection des différents éléments de


la face
1. Le nez

Le nez a une importance à la fois fonctionnelle et esthétique.

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En ce qui concerne le nez, il faut noter si nécessaire la forme, la hauteur, la largeur, l’angle sous nasal
avec la valeur si on le souhaite sinon juste un qualificatif comme ouvert ou fermé, la symétrie et
l’ouverture ou la fermeture des orifices narinaires. La valeur de l’angle sous nasal. On peut aussi faire
un dessin si nécessaire.

Nous avons aussi le cartilage de la cloison nasale, qui est issu des cartilages primaires de l’embryon, va
exprimer pendant l’adolescence et jusqu’à la fin son potentiel de croissance quel que soit la valeur
moléculaire, fonctionnelle si quelqu’un est destiné à avoir un grand nez il aura un grand nez. Ce qui
entrainera la base du maxillaire avec lui selon la stricte obéissance au potentiel génétique.

Déterminer son importance existante et celle future, petit nez rare qu’il développe un gros nez. La base
du nez peut nous informer sur le potentiel de croissance.

L’angle naso-labiale peut nous aider à identifier des défauts de ventilations. Si l’on voit un défaut de
nez du patient, il faut le noter.

2. Les lèvres

Ce qu’on veut savoir en premier avec les lèvres, c’est leur tonicité. On peut avoir 3 cas :

- Soit hypertonicité (faible hauteur)


- Soit hypotonicité (plus aerée)

Examine tonicité labiale car pas la même pression en bouche. Examen= Expression, palpation et
fonction.

Hypertonique on a du du mal à manipuler, gonfler les joues, inverse pour l’autre beaucoup plus simple.

La tonicité labiale est importante pour nous car elle permet de déterminer une partie de notre capacité
thérapeutique et la position des incisives qui est stabilisée entre la pression des lèvres et la pression
de la langue. C’est en fonction de ces pressions qu’on aura des arcades qui seront disposées
différemment.

On va noter où se trouve le bord libre de l’incisive supérieure par rapport au stomion (point de contact
entre lèvre sup et inf). Pour cela soit on écarte la lèvre avec les doigts soit on demande au patient de

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sourire. Quand on déplace la lèvre du bas on regarde où se situe la lèvre du haut au repos par rapport
au bord libre de l’incisive. Ceci est très important car nous donne le rapport vertical et pression
exercées sur les incisives max.

Normalement le stomion doit se situer à 2mm du bord libre (au dessus)

Image de gauche : On ne voit pas les dents donc on suspecte une infra-alvéolie maxillaire, l’ensemble
dento alveolaire maxillaire est au-dessus de la position alvéolaire normale. Donc la zone antérieure est
en infraposition, en deçà de ce qu’il devrait être

Image de droite : le stomion est à plus de 2mm au dessus du bord libre donc on suspecte une supra-
alvéolie maxillaire, on a une hauteur assez importante et des incisives qui descendent beaucoup.

Image et texte de son poly sur ametice mais pas montré en cours :

La stabilité de la positon des incisives ne peut pas être la même car


dépendante de la typologie et de la tonicité labio-jugale.

POSITIONNEMENT du bord libre de l’incisive maxillaire par rapport au


stomion: 2mm

3. Le menton

Pour le menton, on va s’intéresser à sa position, sa forme et le volume que celui-ci occupe dans la face
du patient.

Il peut y avoir des mentons petits et ronds et des mentons larges et carrés.

On va devoir déterminer si le patient a une macrogénie (menton poéminent, hyper développement),


cela va camoufler le décalage entre le maxillaire et la mandibule. Le menton va avoir une panoplie de
fibres ligamentaires ce qui va augmenter la pression des dents mandibulaire. Attention, en présence
d’une macrogénie, il faut déterminer si le menton est plutôt osseux ou si c’est plus tissulaire. Ne pas
hésiter à palper pour savoir. Son développement est indépendant de la mandibule et comme pour le
nez il va continuer à se développer pendant l’adolescence.

Ou on aura une microgénie (menton effacé, hypo développement).

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On ne note pas les mentons normaux, que ceux qui ont des défauts.

Le prof aime bien cette citation car il la trouve complète :

« Le praticien doit alors analyser le plus objectivement l’esthétique du patient et doit savoir
apprécier les proportions du visage de face, de profil, l’équilibre des saillies et des pressions, le jeu
du sourire, la forme, la couleur des incisives et des canines, il faut aussi percevoir ce qu’exprime ou
ce que pourrait exprimer ce visage » J.Philippe

Il ajoute qu’au-delà de l’examen clinique, on examine un patient et on doit savoir ce que ce patient
véhicule comme dynamique relationnelle avec lui-même, son entourage, les parents (pour les enfants),
ce qu’il exprime comme par exemple du stress. On peut faire rire le patient pour obtenir un sourire plus
naturel que le sourire forcé obtenu par la demande de sourire.

On voit en premier l’expression fonctionnel du visage mais il ne faut pas oublier l’expression
relationnelle sur laquelle on va jouer avec l’esthétique.

On doit travailler avec des photos du patient.

B) Examen de face

L’examen de face nous permet de faire une étude de la dimension transversale et verticale et
l’examen de profil nous permet de faire une étude de la dimension antéro-postérieure donc avec ces
deux examens, on étudie le visage sur les 3 plans de l’espace.

Le patient doit être assis en face du patient dans une posture normale.

Il doit être en occlusion d’intercuspidie maximale (OIM).

- Dans l’examen de face au niveau de la dimension transversale, on va étudier la symétrie


faciale. Cliniquement ou sur des photos, on note les lignes de symétries du patient et quelles sont les
parties qui peuvent être dissymétriques et dans quels sens. Vers la droite ou la gauche

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- Point sous nasal
- Entre les yeux
- Menton

Sur la photo ci-contre, on peut voir une déviation de la mandibule vers la gauche.

- Dans l’examen de face au niveau de la dimension verticale, on va étudier la hauteur des


étages.

On détermine les mêmes étages que pour la partie sur la morphologie de Sigaud avec le front, un étage
supérieur et un étage inférieur. La hauteur des étages peut être identique, diminuée ou augmentée.

Sur la photo ci-contre, on pourra parler de face fonctionnelle, qui fait référence à 2 étages :

- Etage supérieur des narines jusqu’au sourcil


- Etage inférieur des narines jusqu’au menton (gnathion)

C) Examen de profil

Dans l’examen de profil au niveau de la dimension antéro-postérieur, on recherche la typologie du


patient en fonction de la méthode d’Izard ♡ qui est une méthode relativement ancienne mais
toujours d’actualité.

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Le principe est d’utiliser des plans simples à trouver en clinique ou sur des photos de patient en OIM,
qui sont :

- le plan de Francfort (passe par le tragus et le point sous orbitaire) : plan de référence
- le plan de Simon qui est perpendiculaire au plan de Francfort et qui passe par le point sous
orbitaire (le plus postérieur)
- le plan frontal qui est tangent au front et perpendiculaire au plan de Francfort (le plus
antérieur)

A partir de ces plans, on détermine un profil normal qui subira des variations en fonction de la position
de la lèvre supérieure, de la lèvre inférieure et du menton dans l’espace défini par ces plans. On
obtient ainsi les profils d’Izard : ♡

- Orthofrontal (l’ensemble des éléments sont inscrits dans l’espace entre le plan antérieur et le
plan de Simon)
- Transfrontal (1 ou plusieurs éléments dépassent du plan d’Izard)
- Cisfrontal (1 ou plusieurs éléments en arrière du plan de Simon)

A savoir que les profils cis et trans frontal sont aussi considérés comme normaux. Ils sont des profils
physiologiques et harmonieux.

Autre élément dans l’examen de profil, c’est de savoir si le profil est convexe ou concave.

Dans les profils de classe d’angle II, dans lesquelles on retrouve un décalage entre la mandibule qui est
en arrière et le maxillaire qui est plus en avant, on obtient un profil convexe.

Une classe 2 donne forcément un profil convexe mais un profil convexe n’est pas forcément une
classe 2.

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Pour les profils convexes, on a 2 possibilités :

 La Rétromandibulie (= retrognathie mandibulaire), le menton est en arrière qui se caractérise


généralement par :
- La lèvre supérieure est bien située dans le profil
- Il existe une rétrocheilie inférieure
- Le sillon labio-mentonnier est marqué
- Le menton est en arrière du plan de Simon
- La distance menton-cou est courte
- Les lèvres se touchent, sont minces et plutôt hypotoniques (indice peu concluant
car il dépend beaucoup entre les individus)

Nécessite un traitement orthopédique par avancement mandibulaire puis orthodontique


pour l’intercuspidation des arcades. La difficulté dans ce traitement est la coopération du patient qui
est nécessaire pour la réussite du traitement.

 La Promaxillie (= prognathie maxillaire) qui se caractérise généralement par :


- Il existe une procheillie supérieure
- Le sillon labio-nasal est fermé
- Les lèvres ne se touchent pas et les incisives maxillaires sont apparentes
- La lèvre inférieure est bien positionnée par rapport au profil mais se place en arrière
des incisives maxillaires
- Le sillon labio-mentonnier est bien équilibré

A l’opposé de ces profils convexes de classe 2, on a les profils de classe 3 avec des profils concaves.
Dans les profils concaves, la mâchoire du haut est en arrière et la mâchoire du bas est en avant.

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On a donc soit :

La Rétromaxillie (= rétrognathie maxillaire) qui se caractérise généralement par :

- Des pommettes effacées


- Le sillon labio-mentonniers est bien équilibré
- L’angle naso-labial est ouvert
- Il existe une rétrochéilie maxillaire
- La lèvre inférieure ainsi que le menton sont bien situés dans le profil

La Promandibulie (= prognathie mandibulaire) qui se caractérise généralement par :

- La lèvre supérieure est bien située de profil


- Il existe une prochéilie mandibulaire
- Le sillon labio-mentonnier est effacé
- La distance menton-cou est augmenté
- L’angle goniaque est ouvert donnant le profil de sherif ou de légionnaire

A savoir que les mots écrits entre parenthèse et souligné dans les 2 dernières pages sont les anciennes
appellations qui ne sont plus utilisé de nos jours.

Prochéilie = lèvre avancée

Retrochéilie = lèvre reculée

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