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Gestion Financière

Groupe I.G.M.A. School


Filières : T.S. Gestion des Entreprises / T. Gestion Informatisée / Semestre : S5 / 2ème Année
2023-2024

Pr. Adil EL AMRI1


E-mail : amriadil@gmail.com
Plan du cours

• Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière


• Chapitre 2 : Analyse de l’activité
• Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
• Chapitre 4 : Approche financière
• Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière

• Section 1 : Intérêt et but de l’analyse financière


• Section 2 : Comptabilité et analyse financière
• Section 3 : Le circuit financier fondamental
• Section 4 : Les divergences d’intérêt entre les parties prenantes
• Section 5 : Les pièges de l’analyse financière
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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 1 : Intérêt et but de l’analyse financière
Définition de l’analyse financière

• L’analyse financière est un ensemble d’instruments et de méthodes de


diagnostic qui visent à énoncer une appréciation concernant la situation
financière et les performances des entreprises ou d’autres organisations
jouissant d’une autonomie effective dans la conduite de leurs opérations
économiques et financières.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 1 : Intérêt et but de l’analyse financière
Définition de l’analyse financière

✓Basée sur des données chiffrées (Bilan, compte de résultat)


✓Eclairer la situation réelle de l’entreprise
✓Interpréter les performances de l’entreprise
✓Identifier les forces et faiblesses de l’entreprise
✓Outil de prise de décision
✓Outil de comparaison dans le temps
✓Outil de comparaison entre différentes entreprises
✓Destinée à plusieurs parties prenantes de l’entreprise 5
Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière

Analyse
Comptabilité
Financière

Optique comptable Optique économique


Juge de la fiabilité des Juge de la pérennité de
données l’entreprise
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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

• Le CPC est un état de synthèse décrivant en terme de produits et de charges


la formation du résultat final de l’entreprise.
• Le CPC retrace l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice comptable.
• Il permet de regrouper les charges (emplois définitifs) et les produits
(ressources définitives).

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

• Les charges sont des sommes que l’entreprise verse ou doit verser en
contrepartie des biens et services qu’elle a obtenu.
• Une charge traduit l’appauvrissement de l’entreprise.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

On distingue 3 types de charges :


• Charges d’exploitation : Achats revendus de marchandises ; achats
consommés de matières et fournitures ; location et charges locatives ; prime
d’assurance ; entretien et réparation ; impôts et taxes ; charges de personnel
; achat non stockés ( eau, gaz, électricité ) ; transport et déplacement, frais
postaux ; autres charges d’exploitation .
• Charges financières : intérêts des emprunts ; pertes de change ; escomptes
accordés ; autres charges financières.
• Charges non courantes : Subventions accordées par l’entreprise ; dons
accordés : pénalités et infractions ; autres charges non courantes 9
Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

• Les produits représentent l’argent que l’entreprise reçoit ou doit recevoir en


contrepartie des biens et services qu’elle fournit.
• Un produit traduit l’enrichissement de l’entreprise.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

On distingue 3 types de produits :


• Produits d’exploitation : ventes de marchandises ; ventes de biens et
services ; immobilisations produites par l’entreprise elle même ;subventions
d’exploitation reçues ; autres produits d’exploitation.
• Produits financiers : produit des titres ; gain de change ; escomptes obtenus
; intérêts reçus ; autres produits financiers .
• Produits non courants : produits de cession des immobilisations ; Dons reçus
; autres produits non courants.
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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du CPC

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du bilan

• Le bilan est une photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment


donné (à la clôture de l’exercice en général).
• Il existe ce qu’on appelle le bilan d’ouverture et le bilan de clôture.
• Il se présente sous la forme d’un tableau en deux parties.
• Le bilan peut être appréhendé suivant plusieurs approches.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du bilan
• L’approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF représente les
ressources de l’entreprise et que l’ACTIF représente les emplois.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du bilan
• L’approche juridique du bilan est une approche en termes de patrimoine. Le
PASSIF représente ce que doit l’entreprise (Dettes au sens large). L’ACTIF
représente ce que possède l’entreprise (Biens et Droits).

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du bilan

• Le CGNC classe le PASSIF par ordre d’exigibilité croissante.


• C’est-à-dire la période qui sépare la date de la naissance de la dette et la
date de son remboursement.
• Ainsi, les dettes les moins exigibles sont classées en haut du passif, et les
dettes les plus exigibles sont classées en bas du bilan.

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 2 : Comptabilité et analyse financière
Rappel du bilan

• Le CGNC classe l’ACTIF par ordre de liquidité croissante.


• C’est-à-dire l’aptitude d’un bien ou une créance à être transformée en argent
liquide.
• Ainsi, les biens les moins liquides sont classés en haut du bilan, et les
créances et les stocks sont classés en bas du bilan.

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Actif Brut Amort et Net passif
dépr
Immobilisations incorporelles 50.000 8000 42.000 Capital 200.000
Immobilisations corporelles
*terrains 170.000 170.000 Primes d’émission 28.000
*constructions 340.000 260.000 80.000 Réserves 26.000
*installations techniques, Matér 108.000 61.000 47.000 Report à nouveau 14.000
*autres immobilisation corpo. 32.000 21.000 11.000 Résultat de l’exercice 60.000

Immobilisations financières 12.000 1000 11.000 Total 1 328.000


Total 1 712.000 351.000 361.000 Provisions réglementées 3000
Stocks Provisions pour risques 38.000
*matières premières 28.000 2.000 26.000 et charges
*produits finis 171.000 27.000 144.000
Créances d’exploitation Emprunt et dettes 225.000
*créances clients 182.000 14.000 168.000 financières
*autres créances d’exploitation 28.000 28.000
Autres débiteurs 46.000 4.000 42.000 Avances et acomptes 10.000
Titres et valeurs de placement 17.000 17.000 Dettes d’exploitation
Charges constatées d’avance 5.000 5.000 *Dettes fournisseurs 48.000
Ecarts de conversion-actif 12.000 12.000 *Dettes fiscales 20.000
Banque 9.000 9.000 Fournisseurs d’immobilis 31.000
Dettes diverses 14.000
Produits cons. d’avance 24.000
Ecart de conver. Passif 9.000
Banque (solde créditeur) 62.000
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1.210.000 398.000 812.000 812.000
Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 3 : Le circuit financier fondamental

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 4 : Les divergences d’intérêt entre les parties prenantes

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Chapitre 1 : Introduction à l’analyse financière
Section 5 : Les pièges de l’analyse financière

• Commenter les tableaux comptables : bilan, comptes de résultats.


• Observer les évolutions sans les expliquer (Les frais de personnel ont
progressé de 10% car ils sont passés de 100 à 110).
• N’avoir aucun fil conducteur.
• Ne tirer aucune conclusion pour l’action : Acheter ou vendre, prêter ou ne
pas prêter, se financer par dette ou par capitaux propres,…
• Ne pas faire d’analyse financière!
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité

• Section 1 : Construction des grandeurs (ESG)


• Section 2 : Significations et calculs
• Section 3 : Les retraitements
• Section 4 : La capacité d’autofinancement
• Section 5 : Le passage à l’autofinancement
• Section 6 : Structure de l’activité
• Section 7 : Risque de l’activité
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 1 : Construction des grandeurs (ESG)

✓La marge commerciale


✓La production
✓La valeur ajoutée
✓L’excédent brut d’exploitation
✓Le résultat d’exploitation
✓Le résultat courant avant impôt
✓Le résultat net
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 1 : Construction des grandeurs (ESG)

✓Pour mieux comprendre la formation du résultat, des


soldes partiels peuvent être calculés. La présentation
en liste du compte de résultat permet de déterminer
les soldes d’exploitation, financier, et exceptionnel.
Cette analyse peut être généralisée par le calcul de
soldes en cascades : les soldes intermédiaires de
gestion.
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 1 : Construction des grandeurs Etat des Soldes de Gestion (ESG) : Soldes
Intermédiaires de Gestion

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

La marge commerciale (MC)

Ventes de marchandises
- Achats revendus de marchandises

= La marge commerciale

• La marge commerciale est l’indicateur des entreprises commerciales ou de


l’activité commerciale des entreprises ayant également une activité industrielle.
• Alors que le chiffre d’affaires traduit le volume de l’activité, la marge commerciale
renseigne sur le montant laissé à l’entreprise sous déduction du coût d’achat des
marchandises vendues. 29
30
• il s'agit d'une variation de stock nulle (le stock n'a
pas diminué, et n'a pas augmenté non plus)
(Achats revendus de marchandises = achats de
marchandises=400000)
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• ils'agit d'une variation de stock positive (le stock a
augmenté, c'est un stockage de marchandise).
• Comptablement, cela se traduit par une diminution de
charges (Achats revendus de marchandises < achats de
marchandise) ce qui explique l'augmentation de la
marge brute sur ventes en l'état
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• il s'agit d'une variation de stock négative (le stock a
diminué, c'est un déstockage de marchandise)
• Comptablement, cela se traduit par une augmentation
de charges (Achats revendus de marchandises > achats
de marchandise), Ce qui explique la diminution de la
marge brute sur ventes en l'état.
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

La production (P°)

Ventes de biens et services produits


+ Variation stocks de produits (Stock final – stock initial)
+ Immobilisations produits par l’E/se pour elle même

= La production

• Permet de mesurer l’activité industrielle de l’entreprise

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

La valeur ajoutée (VA)

Production globale (Production + Marge commerciale)


- Consommations de biens et servies fournis par des tiers
(Comptes de charges 612, 613 et 614)

= La valeur ajoutée

• Mesure la création de valeur par l’entreprise, sa contribution productive.


• Surplus monétaire à destination des salariés, créanciers, Etat, entreprise et
actionnaires. 35
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

L’excédent brut d’exploitation (EBE)


Valeur ajoutée
- Impôts et taxes
- Charges de personnel (salaires + charges sociales)
+ Subventions d’exploitation

= L’excédent brut d’exploitation (EBE)


• Performance économique provenant de l’exploitation.
• Flux potentiel de trésorerie généré par le cycle d’exploitation.
• Permet la comparaison entre les entreprises puisqu’il ne tient pas compte de la
politique de l’Etat (IS), de la politique de financement et d’investissement de 36
l’entreprise (dotations et charges financières), ni des événements exceptionnels.
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

Le résultat d’exploitation (REX)


Excédent brut d’exploitation
- Dotations aux amortissements et provisions d’exploitation
+ Reprises sur provisions et transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits
- Autres charges
= Résultat d’exploitation

• Performance économique nette (compte tenu des politiques d’amortissements et


de provisions).
• Capacité de l’entreprise à dégager des ressources financières sans la prise en
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compte des éléments financiers et non courants.
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

Le résultat courant avant impôts (RCAI)

Résultat d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières

= Résultat courant avant impôts (RCAI)

• Résultat tenant compte de l’activité financière de l’entreprise (Résultat


d’exploitation + Résultat financier).
• Donne une idée sur la politique financière et son impact sur les résultats de
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l’entreprise.
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

Le résultat net (RN)


Résultat courant avant impôts (RCAI)
+ Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
- Impôts sur les bénéfices

= Résultat net (RN)

• Reflète l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise


▪ Bénéfice ou perte (établissements privés).
▪ Excédent ou déficit (établissements publics)
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 2 : Significations et calculs

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements

• Afin de favoriser les comparaisons dans le temps et entre les entreprises du


même secteur d’activité, certains analystes traitent l’information de base.
• Les retraitements usuels sont les suivants :
▪ Redevances de crédit-bail.
▪ Sous-traitance et personnel intérimaire.
▪ Subventions d’exploitation.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements
Redevances du crédit-bail

• Les redevances de crédit-bail (ou location-financement) figurent en


comptabilité générale dans les charges externes d’exploitation. Or, le crédit-
bail est souvent considéré comme un moyen de financer des
investissements.
• Deux entreprises strictement identiques mais dont l’une fait appel au crédit-
bail alors que l’autre est propriétaire de tous ses actifs de production, auront
des valeurs ajoutées différentes et toutes les analyses comparatives basées
sur ces valeurs ajoutées seront faussées.
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements
Redevances du crédit-bail

• Pour éviter cette anomalie, on traite les entreprises qui ont des biens en
crédit-bail comme si elles avaient acquis ces biens par endettement.
• C’est pourquoi les redevances de crédit-bail sont retranchées des
consommations en provenance des tiers et ventilées en deux éléments :
▪ Le premier correspond à l’amortissement qui aurait été pratiqué si l’entreprise avait été
propriétaire du bien.
▪ Le second censé représenter les charges d’intérêts de l’emprunt.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements

• Une entreprise fortement endettée a acquis des véhicules en crédit-bail au


cours des dernières années. Le montant des loyer s’élève à 3 600. Ces
véhicules ont une valeur de 17 400 et sont amortissable sur 6 ans.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements
Sous-traitance et personnel intérimaire

• Le personnel « intérimaire » utilisé par l’entreprise est le personnel salarié


d’une autre entreprise, mis à sa disposition pour une durée déterminée.
• La prestation est facturée comme « service extérieur » par cette autre
entreprise.
• Il convient, en finance, d’inclure ces prestations de services reçus non dans
les services extérieurs, mais dans les charges de personnel.
• Le retraitement consiste à soustraire le montant correspondant des charges
externes pour le rajouter aux charges de personnel.
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements
Subventions d’exploitation

• Si les subventions d’exploitation ont été attribuées aux entreprises qui, ne


fixant pas librement leurs prix, subissent, en quelque sorte, un préjudice par
rapport aux lois du marché, elles doivent être considérées comme de la
production vendue ou de la vente de marchandises.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements : Fondement
Dans le cadre d'une approche plus économique de l'entreprise, afin de faciliter les comparaisons dans le temps et
interentreprises, on procède aux retraitements suivants :
Charges de personnel extérieur
Ces charges correspondent au coût du facteur travail et doivent être reclassées en charges de personnel.
Subvention d'exploitation en complément de prix de vente
Ayant le caractère de complément de prix de vente, elle est remontée au niveau de la valeur ajoutée par la centrale de bilans
de la banque du Maroc. On peut également l’ajouter directement à la production de l’exercice.
Subvention (d’exploitation) d’une charge de personnel
Ce produit vient minorer la charge de personnel qui est subventionnée : les aides à l’emploi sont à retirer des charges de
personnel.
Redevances de location-financement
Les investissements financés par location-financement (crédit bail sans option d’achat) ne figurent pas à l'actif du bilan. Les
comparaisons inter-entreprises sont faussées.
II convient d'analyser la location-financement en deux opérations complémentaires :
- l'acquisition de 'immobilisation
- et son financement à 100 % par un emprunt.
49
Les loyers sont retirés des autres charges externes et reclassés en dotations aux amortissements et en charges financières.
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 3 : Les retraitements

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Signification et calcul

• La CAF représente les ressources internes dont dispose réellement


l’entreprise par le biais de ses bénéfices.
• Calculée à partir du compte de résultat, la CAF exprime la capacité de
l’entreprise à financer :
▪ La rémunération des apporteurs de capitaux ;
▪ Les investissements d’expansion ;
▪ Les investissements de renouvellement.
• La CAF tient compte des amortissements qui, en tant que charges non
décaissables, sont des ressources pour l’entreprise. 51
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Signification et objectif

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Méthode additive

Résultat net
+ Dotations aux amortissements et provisions (exploitation,
financières et exceptionnelles)
- Reprises sur amortissements et provisions (exploitation, financière
et exceptionnelles)
+ Valeur nette d’amortissements des immobilisations cédées
- Produit de cession des immobilisations

= Capacité d’autofinancement
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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Méthode additive

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Méthode additive

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : Le capacité d’autofinancement
Méthode soustractive

• Dans cette approche, la capacité d’autofinancement ressort, comme le


solde de l’excédent brut d’exploitation (EBE), après imputation des charges
décaissables et des produits encaissables, c’est-à-dire abstraction faite des
charges et produits calculés (amortissements, provisions).
• De cette définition, il convient également de faire abstraction de tous les
postes relatifs aux cessions d’immobilisations, de façon à être homogène à
la méthode additive.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Méthode soustractive

Excédent brut d’exploitation


+ Produits « encaissables » (autres produits d’exploitation, transferts
de charges, produits financiers et produits non courants, à l’exclusion
des reprises et à l’exclusion du produit de ce cession des
immobilisations).
- Charges « décaissables » (autres charges d’exploitation, charges
financières, charges non courantes et impôts sur le résultat, à
l’exclusion des dotations et à l’exclusion de la valeur nette
d’amortissements des immobilisations cédées).

= Capacité d’autofinancement 57
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 4 : La capacité d’autofinancement
Méthode soustractive

58
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 5 : Le passage à l’autofinancement

• L’autofinancement est le fait qu’une entreprise assure le financement de son


développement et de sa croissance par ses ressources propres.
• La source de l’autofinancement est la Capacité d’Autofinancement CAF.
CAF = Autofinancement + Dividendes

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 5 : Le passage à l’autofinancement
Avantages de l’autofinancement

• Il est plus pratique que le financement externe notamment l’absence de


coût d’émission d’actions ou d’obligations.
• Il assure l’indépendance financière de l’entreprise.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 5 : Le passage à l’autofinancement
Inconvénients de l’autofinancement

• Limiter le budget d’investissement de l’entreprise.


• Les actionnaires peuvent être lésés.
• Pression sur les salaires.
• Priver l’entreprise d’un effet de levier favorable.

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité

• Le chiffre d’affaires et la production


• L’analyse de la VA
• La politique du personnel
• La politique d’amortissements et de provisions

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Le chiffre d’affaires et la production

• Croissance du chiffre d’affaires


✓Croissance et parts de marché
Année 1 2 3 4
% croissance du CA du secteur 5% 11% 17% 20%
% croissance du CA de l’entreprise 3% 4% 5% 8%

✓Décomposition en termes de volume et de prix


✓Décomposition en termes de produits et de zones géographiques
• L’objectif est de situer l’entreprise dans son secteur d’activité, de déterminer
ses points forts et ses points faibles et d’éclairer ses perspectives d’avenir 63
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Le chiffre d’affaires et la production

• Quelles ressources à affecter à son portefeuille d’activités?


• La matrice BCG part du principe que l’un des objectifs essentiels de la
stratégie est de permettre une allocation optimale des ressources dont
dispose l’entreprise, entre différents segments stratégiques, pour acquérir
une meilleure position concurrentielle.
• Elle cherche donc à mesurer :
✓A travers la croissance, les besoins de liquidités (investissement, croissance du besoin
de fond de roulement) qui sont générés par les différents segments de l’entreprise.
✓A travers la part de marché relative, la rentabilité et donc le niveau des ressources
dégagées par chaque segment de l’entreprise. 64
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Le chiffre d’affaires et la production

• Quelles ressources à affecter à son portefeuille d’activités?

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
La formation du résultat d’exploitation
Le chiffre d’affaires et la production
• Quelles ressources à affecter à son portefeuille d’activités?

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
La formation du résultat d’exploitation
Le chiffre d’affaires et la production
• Quelles ressources à affecter à son portefeuille d’activités?

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
La formation du résultat d’exploitation
Le chiffre d’affaires et la production
• Quelles ressources à affecter à son portefeuille d’activités?

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Le chiffre d’affaires et la production

• La production
✓Surproduction
✓Evolution des stocks

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Analyse de la valeur ajoutée

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
Analyse de la valeur ajoutée

• La répartition de la VA
Personnel : Charges du personnel / VA

Etat et collectivités territoriales : (Impôts et taxes + Impôts sur le résultat) / VA

Prêteurs : Charges financières / VA

Associés : Ce qui reste

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
La politique du personnel

• Coût et rendement productif de la main d’oeuvre


✓Frais du personnel / Effectif
✓Frais du personnel / VA
• Trois effets de court terme de masse salariale
✓Effet de noria : Remplacement d’un collaborateur ancien par un jeune dont la
rémunération est sensiblement inférieur au premier
✓Effet d’effectif : Evolution de la somme des rémunérations entraînée par une variation
du nombre de personnes payées au cours de chacune des périodes de référence.
✓Effet de structure : Evolution de la masse salariale entraînée par le changement des
qualifications. 72
Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 6 : Structure de l’activité
La politique d’amortissements et de provisions

• Politique d’investissement
• Survenance des risques, charges probables ou dépréciations probables et
politique de couverture (exemple : clients douteux ou litigieux…)

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 7 : Risque de l’activité
Répartition du résultat d’exploitation

• Le résultat financier : Un premier coup d’œil sur les charges d’intérêts


• Le résultat non courant / exceptionnel
✓La politique de cession ou de désinvestissement

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Chapitre 2 : Analyse de l’activité
Section 7 : Risque de l’activité
Effet ciseau

• L’effet ciseau résulte de l’évolution différente, voire divergente, des produits


et des charges.
• Il explique la variation du résultat
• Exemple : Si les produits croissent de 5% par an et que les charges croissent
plus vite, le résultat, différence entre les produits et les charges, diminue
fatalement. Si cette tendance se poursuit, la baisse du résultat va s’amplifier
chaque année avec, à terme, des pertes.
75
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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle

• Section 1 : Les cycles de l’entreprise


• Section 2 : Synthèse des masses
• Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
• Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
• Section 5 : L’indépendance par rapport aux besoins d’exploitation
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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 1 : Les cycles de l’entreprise

• La conception fonctionnelle du bilan correspond à une photographie à un


moment donné du déroulement des différents cycles de l’entreprise
(investissement, exploitation, financement).
• Elle permet donc d’analyser la couverture des emplois par les ressources
dans ces différents cycles.

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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 1 : Les cycles de l’entreprise

• Le cycle de financement

• Le cycle d’investissement

• Le cycle d’exploitation
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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 1 : Les cycles de l’entreprise

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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 1 : Les cycles de l’entreprise : Le cycle d’exploitation d’une activité commerciale

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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses

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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses

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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) :


• Le fonds de roulement (FR) représente la marge de sécurité d’une entreprise
rentable lui permettant en cas de problème au niveau commercial ou au
niveau financier de conserver une certaine autonomie vis-à-vis de ses
créanciers.
• FR = Ressources durables – Emplois stables
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Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement
Le fonds de roulement (FR) :

88
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement
Le fonds de roulement (FR) :

89
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) est positif :


• Dans ce cas, les ressources stables de l’entreprise sont supérieures à l’actif
immobilisé constitué, c’est-à-dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l’entreprise.
• L’équilibre financier est donc respecté et l’entreprise dispose, grâce au fonds
de roulement, d’un excédent de ressources stables qui lui permettra de
financer ses autres besoins de financement à court terme.
90
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) est nul:


• Dans ce cas, les ressources stables de l’entreprise sont égales à l’actif
immobilisé constitué, c’est-à-dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l’entreprise.
• Mais, même si l’équilibre de l’entreprise semble atteint, celle-ci ne dispose
d’aucun excédent de ressources à long terme pour financer son cycle
d’exploitation, ce qui rend son équilibre financier précaire.
91
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) est négatif:


• Dans ce cas, les ressources stables de l’entreprise sont inférieures à l’actif
immobilisé constitué, c’est-à-dire que les ressources stables ne couvrent pas
les besoins à long terme de l’entreprise.
• La règle prudentielle de l’équilibre financier n’est pas respectée. Elle doit
financer une partie de ses emplois à long terme à l’aide des ressources à
court terme, ce qui lui fait courir un risque important d’insolvabilité.
• Une telle situation entraîne généralement une action rapide de la part de
l’entreprise pour accroître ses ressources à long terme et retrouver un fond
de roulement excédentaire. 92
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le fonds de roulement
Evolution fonds de roulement (FR) :

93
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) :


• Le besoin en fonds de roulement correspond au besoin de financement lié
aux éléments du bilan qui sont soumis à un constant renouvellement.
• BFR = Actif circulant – Passif circulant

94
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) :

95
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) :

96
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est positif:


• Dans ce cas, les emplois d’exploitation de l’entreprise sont supérieurs aux
ressources d’exploitation.
• L’entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit à l’aide de son
excédent de ressources à long terme (Fonds de roulement), soit à l’aide de
ressources complémentaires à court terme (concours bancaires…)

97
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est nul:


• Dans ce cas, les emplois d’exploitation de l’entreprise sont égaux aux
ressources d’exploitation. L’entreprise n’a donc pas de besoin d’exploitation
à financer puisque le passif circulant suffit à financer l’actif circulant.

98
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est négatif:


• Dans ce cas, les emplois d’exploitation de l’entreprise sont inférieurs aux
ressources d’exploitation. L’entreprise n’a pas de besoin d’exploitation à
financer puisque le passif circulant excède les besoins de financement de
son actif d’exploitation.
• L’entreprise n’a donc pas besoin d’utiliser ses excédents de ressources à long
terme (Fonds de roulement) pour financer d’éventuels besoins à court
terme.
99
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

Séparation de l’exploitation et l’hors exploitation


• BFR = Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) + Besoin en fonds
de roulement hors exploitation (BFRHE)
• BFRE = Actifs d’exploitation – Passifs d’exploitation
• BFRHE = Actifs hors exploitation – Passifs hors exploitation

100
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Le besoin en fonds de roulement

101
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
Actions sur le besoin en fonds de roulement
Il faut réduire le plus possible besoin de financement.

102
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie
La trésorerie (T) :
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables possédées
par l’entreprise, de manière à pouvoir couvrir les dettes qui arrivent à échéance.

Son montant est variable tout au long de l’exercice. Mais, une entreprise doit conserver
dans son actif un montant de liquidité suffisant afin de :

Prévenir les aléas (retards sur encaissements, crises conjoncturelles…)


Saisir les opportunités d’investissements intéressantes.

Trésorerie = FR – BFR global


103
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie

La trésorerie (T) :

104
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie
La trésorerie (T) :

105
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie

La trésorerie (T) est positive :


• Dans ce cas, les ressources financières de l’entreprise sont suffisantes pour
couvrir les besoins (soit Fonds de roulement > Besoin en fonds de
roulement), ce qui signifie que la situation financière de l’entreprise est saine
est qu’elle est même en mesure de financer un surcroît de dépenses sans
recourir à un emprunt.

106
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie

La trésorerie (T) est nulle:


• Dans ce cas, les ressources financières de l’entreprise suffisent juste à
satisfaire ses besoins (Fonds de roulement = Besoin en fonds de roulement).
La situation financière de l’entreprise est équilibrée mais celle-ci ne dispose
d’aucune réserve pour financer un surplus de dépenses, que ce soit en
termes d’investissement ou d’exploitation.

107
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie

La trésorerie (T) est négative:


• Dans ce cas, l’entreprise ne dispose pas de suffisamment de ressources
financières pour combler ses besoins. Elle doit donc recourir à des
financements supplémentaires à court terme (découverts bancaires…) pour
faire face à ses besoins de financement. Il y a donc un risque financier à
court terme si l’entreprise ne parvient pas à accroître rapidement ses
ressources financières à long terme, ou à limiter ses besoins d’exploitation à
court terme.
108
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie et le lien avec le BFR

De la variation du FR, qui dépend de la stratégie d'investissement et de


financement de l'entreprise, et de la variation du BFR, liée aux conditions de
l'exploitation, dépend la variation de trésorerie.
Le FR dégagé sert au financement du BFR engendré essentiellement par
l'exploitation du BFRE. Le solde est employé en trésorerie positive. Quand il y a
insuffisance (BFR>FR), il faut recourir à du financement à court terme.
Aussi peut-on dire que le BFR est le besoin de financement du cycle
d'exploitation que l'on estime devoir être couvert par des capitaux permanents.
Cependant, il devra être couvert, au moins partiellement, par des ressources
stables (FR). 109
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie et le lien avec le BFR
Le BFR peut être positif, nul ou négatif.
Un BFR négatif stable (ressource en FRE) est compatible avec un FR
négatif (excédent des valeurs immobilisées nettes sur les capitaux
permanents). Cette situation est typique d'activités à faible valeur ajoutée
comme dans le secteur de la grande distribution. Un BFR négatif devient
une ressource permanente que l'entreprise utilisera en dehors du cycle
d'exploitation. Si le chiffre d'affaires augmente, les ressources disponibles
(BFR négatif) augmentent aussi. Dans le cas contraire, une diminution du
chiffre d'affaires se traduira par une diminution des ressources, et
l'entreprise devra réduire l'utilisation qu'elle fait de ces fonds en dehors de
110

l'exploitation.
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses
La trésorerie et le lien avec le BFR

111
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 2 : La synthèse des masses

• Fonds Roulement (FR)


= Ressources Durables – Emplois Stables

• Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation (BFR)


= Actif circulant – Passif circulant

• Trésorerie = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif = FR - BFR


112
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel

• Retraitement relatif au crédit-bail


• Retraitement des écarts de conversion

113
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Principe du crédit-bail

114
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement du crédit-bail

Retraitement relatif au crédit-bail


• Ce retraitement revient à considérer que l’entreprise est propriétaire du bien
concerné, l’acquisition de celui-ci ayant été financée par emprunt

115
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement du crédit-bail
Exemple :
• Un contrat de crédit-bail est conclu début N ; valeur du matériel 100.000dhs,
durée 4 ans.
• A la date du contrat de crédit bail :
Actif Passif
La valeur brute de l’immo. est rajoutée à Le montant équivalent à la valeur brute de
l’actif immob brut l’immo. est porté en dettes financières
100.000 100.000

116
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement du crédit-bail
Exemple :
• Un contrat de crédit-bail est conclu début N ; valeur du matériel 100.000dhs,
durée 4 ans.
• A la date du contrat de crédit bail :
Actif Passif
Aucun changement - Amortissement = 25.000 * P
100.000 - Dettes restantes à payer = 100.000 –
(25.000 * P)

117
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement des écarts de conversion

• A la clôture de l’exercice, toutes les créances et dettes libellées en devises


sont évaluées en dirhams sur la base du dernier cours de change connu
(généralement celui pratiqué le 31/12/N).

118
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement des écarts de conversion

• Exemple :
• Une entreprise a une dette fournisseurs de 10.000,00 euros, inscrite en
comptabilité pour un montant de 115.000,00dhs.
• Au 31/12/N, l’entreprise peut se retrouver avec 3 possibilités :
a) Cours de l’euro = 11,50 dhs.
b) Cours de l’euro = 11,30 dhs.
c) Cours de l’euro = 11,70 dhs.
• Passer dans le journal de cette entreprise les écritures comptables
nécessaires dans ces 3 cas. 119
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement des écarts de conversion

• Le compte « écart de conversion » permet d’enregistrer à la clôture de


l’exercice, le gain de change latent (écart de conversion-passif) ou la perte
de change latente (écart de conversion-actif) relatifs à des créances ou à des
dettes en monnaies étrangères.
• Le retraitement comptable consiste à ne pas tenir compte des gains latents
et les pertes latentes et de retrouver le montant initial du poste.

120
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement des écarts de conversion

Exemple 1 :
• Déterminer le montant initial du compte « Clients » qui affiche actuellement
un solde de 20.000,00dhs, sachant qu’un écart de conversion-actif de
2.000,00dhs, par rapport à celui-ci, a été comptabilisé au 31/12/N.
• Déterminer le montant initial du compte « Fournisseurs » qui affiche un
solde de 150.000,00dhs, sachant qu’un écart de conversion-passif de
3.500,00dhs, par rapport à celui-ci, a été comptabilisé au 31/12/N.
121
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 3 : Les retraitements du bilan fonctionnel
Retraitement des écarts de conversion

Exemple 2 :
• Déterminer le montant initial du compte « Clients » qui affiche actuellement
un solde de 20.000,00dhs, sachant qu’un écart de conversion-passif de
2.000,00dhs, par rapport à celui-ci, a été comptabilisé au 31/12/N.
• Déterminer le montant initial du compte « Fournisseurs » qui affiche un
solde de 150.000,00dhs, sachant qu’un écart de conversion-actif de
3.500,00dhs, par rapport à celui-ci, a été comptabilisé au 31/12/N.
122
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité

• Certains phénomènes peuvent être détectés, aussi bien en amont qu’en


aval, à l’aide de l’établissement du bilan fonctionnel :
✓Crise de croissance
✓Mauvaise gestion du BFR
✓Mauvais choix de financement
✓Perte de rentabilité
✓Réduction de l’activité
123
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
Crise de croissance
• Cause : Une augmentation des ventes
s’accompagne généralement par une
augmentation proportionnelle ou plus que
proportionnelle du BFR
• Il est possible d’y remédier à travers :
✓ Réaliser un apport en capital pour
maintenir un rapport FR/BFR satisfaisant.
✓ Modérer la croissance : Ceci équivaut à
privilégier la marge au volume, donc à
renforcer le FR grâce à un meilleur
résultat tout en contrôlant l’évolution du
BFR
124
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
Mauvaise gestion du BFR
• Cause : L’entreprise ne gère pas
efficacement les délais relatifs aux
créances et au stock. Dans ce cas,
l’évolution du BFR sera supérieure à
l’évolution des ventes
✓ Sur-approvisionnement en MP justifié par un
stock de sécurité très élevé.
✓ Non adoption des acomptes
✓ Absence de négociation des délais de
paiement
✓ Absence de recouvrement des créances
• Il est possible d’y remédier à travers :
✓ Impliquer les différentes parties
125

prenantes au niveau opérationnel pour


gérer les délais
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
Mauvais choix de financement
• Cause : L’entreprise décide
d’utiliser l’auto-financement pour
financer ses projets
d’investissement au lieu de
l’augmentation de capital ou les
emprunts auprès des
établissements de crédit (Long
terme)
• Il est possible d’y remédier à
travers :
✓Mise en place d’un plan de 126

financement, en amont, pour


rééquilibrer sa structure financière.
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
Perte de rentabilité
• Cause : Les pertes accumulées
diminuent les capitaux propres,
conduisant à une dégradation du
FR.
• Il est possible d’y remédier à
travers :
✓Reconstitution des capitaux propres
en faisant appel aux actionnaires

127
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 4 : La surveillance des crises de liquidité
Réduction de l’activité
• Cause : Cela est le résultat d’une
faible réactivité de la part des
entreprises. En effet, lorsque le
carnet de commande baisse,
certaines entreprises ne réduisent
pas immédiatement la production.
• Il est possible d’y remédier à
travers :
✓Envisager les crédits à court terme
lorsque la baisse de l’activité est
conjoncturelle. 128
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 5 : L’indépendance par rapport aux besoins
d’exploitation

• Ressources durables / Emplois stables > 1


• Ressources durables / Emplois stables + BFRE > 1
• Ressources durables / Emplois stables + Partie stable BFRE > 1
• Dettes financières / Capitaux propres < 1 (structure des ressources stables)

129
Chapitre 3 : Approche fonctionnelle
Section 5 : L’indépendance par rapport aux besoins
d’exploitation

• Calcul des ratios de rotation


✓Délai de paiement des clients :
(Créances clients + EENE – Clients/Avances et acomptes reçus) * 360 / CATTC
✓Délai de règlement des fournisseurs :
(Dettes fournisseurs – Fournisseurs/Avances et acomptes versés) * 360 / Achats TTC
✓Délai de rotation des stocks :
Stock de marchandises * 360 / Coût d’achat des marchandises vendues
Stocks de MP * 360 / Consommation des MP
130
Chapitre 4 : Approche financière

• Section 1 : Construction du bilan financier


• Section 2 : Les ratios du passif
• Section 3 : Les ratios de l’actif
• Section 4 : Les ratios de solvabilité

131
Chapitre 4 : Approche financière

• Les organismes financiers accordent une attention particulière au risque de


défaut de paiement que peuvent représenter les entreprises.
• Ainsi, ils étudient la solvabilité de l’entreprise à travers :
✓Le bilan financier
✓Les ratios de solvabilité

132
Chapitre 4 : Approche financière

• Nous avons vu que l’approche fonctionnelle du bilan permet également


d’analyser le risque, mais elle est plus orientée « Insiders », tandis que les
« Outsiders » s’orientent vers l’approche financière.

133
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Etat des échéances, des créances et des dettes
ACTIF À PLUS D'UN AN : RESSOURCES PROPRES :
Actif immobilisé net : Capitaux propres PCG
• Immobilisations incorporelles -Actif fictif
(valeurs vénales) exceptés les actif fictifs -Écarts de conversion-actif
• Immobilisations corporelles + Écarts de conversion-passif
(valeurs vénales) -Dividendes
• Immobilisations financières -Impôts latents sur subvention
(valeurs réelles) -Impôt latent sur amortissement dérogatoire
+ Provisions pour risques et charges injustifiées
Stocks à plus d'un an DETTES PLUS D'UN AN :
Créances à plus d'un an Dettes financières
+ Emprunt et dettes financières à + d'un an.
+ Impôt latent sur subvention
+ Impôt latent sur amortissement dérogatoire
134
+ Prov. pour risques et charges justifiées LT
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Etat des échéances, des créances et des dettes

ACTIF À MOINS D'UN AN : DETTES MOINS D'UN AN :


Créances clients à moins d'un an Dettes à moins d'un an d'après
et comptes rattachés (valeurs nettes) l'état des échéances
Stocks à moins d’un an (valeurs nettes) Dividendes
Avances et acomptes versés sur commandes Effets escomptés non échus
Effets escomptés non échus Provisions pour risques et charges justifiées à CT
Autres créances à moins d'un an.
Valeurs disponibles :
VMP (facilement négociables)
Disponibilités

135
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Tableau de retraitements et de reclassements

• Le bilan comptable est établi suivant les principes comptables. Il juge donc
l’image fidèle de l’entreprise.
• Le bilan financier intervient pour améliorer la qualité de l’information
produite dans le bilan comptable.
• Une autre manière de passer du bilan comptable au bilan financier consiste
à retraiter et reclasser le premier.

136
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Tableau de retraitements et de reclassements

Les retraitements :
• Ce sont des corrections que l’on apporte aux valeurs des éléments de l’actif
Les reclassements
• C’est la correction du classement de l’actif et du passif de l’entreprise (Actif =
liquidité croissante) (Passif = Exigibilité croissante)

137
138
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Tableau de retraitements et de reclassements

Actif Montant % Passif Montant %


Actif immobilisé Capitaux propres
Stocks Dettes LMT
Créances Dettes CT
Trésorerie de l’actif
Total Total

139
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Fonds de roulement liquidité

• Le fonds de roulement liquidité renvoie à l’excédent des ressources stables


(capitaux propres + dettes LMT) sur l’actif immobilisé (actif à + d’un an)
• FRL = Capitaux propres + Dettes LMT – Actif immobilisé

140
Chapitre 4 : Approche financière
Section 1 : Construction du bilan financier
Fonds de roulement propres

• Le fonds de roulement propres permet de calculer la capacité des ressources


propres de l’entreprise (capitaux propres) à financer les investissements
(actif immobilisé)
• FRP = Capitaux propres – Actif immobilisé

141
Chapitre 4 : Approche financière
Section 2 : Les ratios du passif

• L’approche financière met également l’accent sur le calcul de certains ratios financiers,
notamment :
✓Ratio d’autonomie globale
✓Ratio d’indépendance financière
✓Ratio de stabilité de financement

142
Chapitre 4 : Approche financière
Section 2 : Les ratios du passif
Ces ratios montrent comment est financée l’entreprise

143
Chapitre 4 : Approche financière
Section 3 : Les ratios de l’actif
Ils mesurent l’influence de l’environnement de l’entreprise, dont son secteur d’activité sur la composition de
son patrimoine économique.

144
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité

• L’approche financière met également l’accent sur le calcul de certains ratios financiers,
notamment :
✓Ratio de financement permanent
✓Ratio d’autonomie financière
✓Ratio de liquidité générale
✓Ratio de liquidité réduite
✓Ratio de liquidité immédiate
✓Ratio de solvabilité
145
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de financement permanent

• C’est le rapport entre les ressources stables et l’actif immobilisé


• Ratio de financement permanent = (Capitaux propres + Dettes
LMT)/Actif immobilisé
• Il renseigne sur la capacité des ressources permanentes à financer
l’investissement de l’entreprise. L’idéal c’est qu’il soit supérieur à 100%.

146
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de financement permanent

• C’est le rapport entre les ressources stables et l’actif immobilisé


• Ratio de financement permanent = (Capitaux propres + Dettes
LMT)/Actif immobilisé
• Il renseigne sur la capacité des ressources permanentes à financer
l’investissement de l’entreprise. L’idéal c’est qu’il soit supérieur à 100%.

147
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio d’autonomie financière

• C’est le rapport entre les ressources propres de l’entreprise et ses dettes


• Ratio d’autonomie financière = Capitaux propres / (Dettes LMT + Dettes
CT)
• Il renseigne sur l’indépendance financière de l’entreprise vis-à-vis de ses
créanciers. L’idéal c’est qu’il soit supérieur à 100%

148
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de liquidité générale

• C’est le rapport entre l’actif à moins d’un an (actif circulant et trésorerie) et


les dettes à court terme de l’entreprise.
• Ratio de liquidité générale = (Stocks + Créances + Trésorerie de l’actif) /
Dettes CT
• Il renseigne sur la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à court
terme en utilisant les éléments court terme. L’idéal c’est qu’il soit supérieur à
100%.
149
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de liquidité réduite

• C’est le rapport entre l’actif à moins d’un an (hors les stocks) et les dettes à
court terme
• Ratio de liquidité réduite = (Créances + Trésorerie de l’actif) / Dettes CT
• Il renseigne sur la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes à court terme
en utilisant les éléments liquides de son actif. L’idéal c’est qu’il soit supérieur
à 100%.

150
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de liquidité immédiate

• C’est le rapport entre la trésorerie de l’actif et les dettes à court terme.


• Ratio de liquidité immédiate = Trésorerie de l’actif / Dettes CT
• Il renseigne sur la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes à court terme
en utilisant ses disponibilités. Le ratio en lui-même peut ne pas être
pertinent, mais son évolution renseigne davantage sur la santé financière de
l’entreprise.

151
Chapitre 4 : Approche financière
Section 4 : Les ratios de solvabilité
Ratio de solvabilité

• C’est le rapport entre l’actif total de l’entreprise et ses dettes


• Ratio de solvabilité = Actif total / (Dettes LMT + Dettes CT)
• Il renseigne sur la capacité de l’entreprise à honorer toutes ses dettes en
liquidant son actif. Ce ratio doit être supérieur à 100%.

152
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque

• Section 1 : Les ratios de rentabilité


• Section 2 : L’effet de levier
• Section 3 : Le risque économique
• Section 4 : Le risque financier

153
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 1 : Les ratios de rentabilité

Dans ce Chapitre, on s’intéresse à 3 types de rentabilité :


• La rentabilité financière
• La rentabilité économique
• La rentabilité commerciale

154
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 1 : Les ratios de rentabilité
La rentabilité financière

• Commue également sous « ROE », c’est la rentabilité qui intéresse les


actionnaires
• Elle est obtenue par le rapport entre le bénéfice réalisé et les fonds propres
• Si la rentabilité financière est élevée, et supérieure par rapport au taux
d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas de difficulté
à augmenter, si besoin, ses capitaux propres, et inversement.

155
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 1 : Les ratios de rentabilité
La rentabilité économique

• Elle reflète la performance industrielle et commerciale de l’entreprise,


abstraction de son financement.
• La rentabilité économique permet d’apprécier le résultat obtenu par rapport
aux moyens déployés pour l’obtenir.
• Elle est généralement calculée après impôt.
• Rentabilité économique = REX (net d’IS) / (Capitaux propres + Dettes
financières.
156
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 1 : Les ratios de rentabilité
La rentabilité commerciale

• Elle reflète la capacité de l’entreprise à générer un résultat à partir de son


CAHT.
• Rentabilité commerciale = REX / CAHT

157
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 2 : L’effet de levier

• Parfois, l’endettement peut contribuer à améliorer la rentabilité des


capitaux propres.
• On appelle cela l’ effet de levier, et il est possible de le chiffrer.

158
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 2 : L’effet de levier

• L’expression « effet de levier » désigne l’influence de l’endettement sur la


rentabilité des capitaux propres.

159
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 2 : L’effet de levier

Retenons les données suivantes :


• Capitaux propres (K)
• Dettes financières (D)
• Actif économique (K+D)
• Rentabilité économique (re)
• Rentabilité financière (rf)
• Coût moyen de l’endettement (i)
160
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 2 : L’effet de levier

• Résultat d’exploitation = (K+D) * re


• Résultat net = (K+D) * re – Di = K * re + D * (re – i)
• rf = [K * re + D * (re – i) ] / K
• rf = re + (re – i) * D/K

161
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 2 : L’effet de levier

rf = re + D/K * (re – i)
• re > i :
La rentabilité des capitaux propres est une fonction croissante du ratio de
levier, l’entreprise qui souhaite maximiser sa rentabilité financière devra opter
pour l’endettement plutôt que les fonds propres.
• re = i :
Le recours à l’endettement n’impacte pas la rentabilité des capitaux propres
qui est égale à celle de l’investissement.
• re < i :
L’effet de levier joue défavorablement, la rentabilité financière est une 162
fonction décroissante. Dans ce cas l’entreprise devra éviter l’endettement.
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique

• Le risque économique, appelé également risque de l’activité, résulte des


fluctuations du résultat d’exploitation consécutives aux variations du niveau
de l’activité.
• Une baisse du CAHT entraîne automatiquement celle du REX.
• L’importance de cette baisse n’est pas la même pour toutes les entreprises :
Certaines connaîtront une baisse de la rentabilité économique plus marquée
que d’autres pour une même variation du CAHT.
• Le risque d’exploitation est très dépendant de la structure des charges
d’exploitation, et il existe deux approches pour l’évaluer :
✓Modèle du seuil de rentabilité (point mort)
✓Levier d’exploitation (levier opérationnel) 163
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité

• p = prix de vente unitaire


• v = coût variable unitaire
• Q = quantités vendues
• Q* = seuil de rentabilité en termes d’unités vendues
• vQ = charges variables
• CF = charges fixes
• (p – v) = marge sur coût variable unitaire
164
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité
• p = prix de vente unitaire
• v = coût variable unitaire
• Q = quantités vendues
• Q* = seuil de rentabilité en termes d’unités vendues
• vQ = charges variables
• CF = charges fixes
• (p – v) = marge sur coût variable unitaire
Exprimer les charges d’exploitation en fonction des données ci-dessus.
165
Déterminer l’expression du résultat en fonction des données ci-dessus.
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité

• p = prix de vente unitaire


• v = coût variable unitaire
• Q = quantités vendues
• Q* = seuil de rentabilité en termes d’unités vendues
• vQ = charges variables
• CF = charges fixes
• (p – v) = marge sur coût variable unitaire
Q* = CF / (p – v) 166
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité

• Le seuil de rentabilité (point mort) est le niveau d’activité pour lequel


l’ensemble des produits couvre l’ensemble des charges. A ce niveau
d’activité, le résultat est donc nul.
• Si l’entreprise n’a pas atteint son point mort (chiffre d’affaires insuffisant),
elle réalise des pertes.
• Si le chiffre d’affaires correspond au point mort, le bénéfice est nul.
• Si l’entreprise a dépassé son point mort, elle réalisé des bénéfices
167
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité

• Application 1 :
• Soit une entreprise fabriquant un seul produit. Le prix de vente est de 32,00
dirhams. Les charges variables s’élèvent à 20,00 dirhams par unité produite,
et les charges fixes représentent 91.200,00dhs par période.
• Calculer le seuil de rentabilité de cette entreprise.
• Q* = 91.200,00 / (32,00 – 20,00) = 7.600 unités.
168
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Modèle du seuil de rentabilité

• Application 2 :
• Monsieur Yassine est l’actionnaire unique d’une entreprise fabriquant un
modèle de lunette high-tech, le prix de vente est fixé à 2.500,00dhs l’unité.
Les charges fixes de cette entreprise sont mensuellement de
1.000.000,00dhs et les charges variables sont de 900,00dhs l’unité.
• Monsieur Yassine souhaite connaître le niveau d’activité mensuelle Q*
permettant de couvrir ses charges.
• Q* = 1.000.000,00 / (2.500,00 – 900,00) = 625 unités.
169
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Levier d’exploitation (LE)

• Le levier d’exploitation (ou levier opérationnel) est un coefficient qui


exprime la sensibilité du résultat d’exploitation (REX) aux variations du
CAHT.
• Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le risque supporté est grand.

170
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Levier d’exploitation (LE)

Méthode 1 : Elasticité du REX


• L’élasticité du REX désigne le degré de variation du REX par rapport à la
variation de l’activité reflétée par le CAHT

% 𝒅𝒆 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑹𝑬𝑿
𝑳𝑬 =
% 𝒅𝒆 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑪𝑨𝑯𝑻

171
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Levier d’exploitation (LE)

Méthode 2 : Marge sur coûts variables

𝑴𝑪𝑽 (𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍𝒆)
𝑳𝑬 =
𝑹𝑬𝑿

172
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 3 : Le risque économique
Levier d’exploitation (LE)

Méthode 3 : Seuil de rentabilité

𝑪𝑨𝑯𝑻
𝑳𝑬 =
𝑪𝑨𝑯𝑻 − 𝑺𝑹(𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓)

173
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 4 : Le risque financier

• Le risque financier correspond à la variation de la rentabilité financière


imputable uniquement à l’endettement

Entreprise non
Risque d’exploitation
endettée

Variations CAHT Risque

Risque d’exploitation
Entreprise endettée +
Risque financier
174
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 4 : Le risque financier

• Les questions qu’il convient de se poser, c’est si le CAHT et la rentabilité


économique varient :
• De combien variera la rentabilité financière?
• Quelle part de cette variation est imputable à l’endettement uniquement?

175
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 4 : Le risque financier

∆rf = ∆re + (D/K)∆re

• L’effet de l’endettement sur la variation de la rentabilité financière est


d’autant plus grand que l’endettement est plus important.
• Le risque financier dépend du risque économique et du niveau du levier
financier D/K.

176
Chapitre 5 : Analyse de la rentabilité et du risque
Section 4 : Le risque financier

177
Merci pour votre attention
Module Gestion Financière
I.G.M.A. School
Filières : T.S. Gestion des Entreprises / T. Gestion Informatisée / Semestre : S5 / 2ème Année
2023-2024

Pr. Adil EL AMRI


178

E-mail : amriadil@gmail.com

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