Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
Description Logotype officiel.
Création
Présentation
Les Phalanges après l'indépendance
Président Samy Gemayel
Les Phalanges dans la guerre civile
Fondation 1er août 1936
Les Phalanges après la guerre
Siège Beyrouth, Liban
Les Phalanges depuis le retrait syrien Fondateur Pierre Gemayel
Présidents du parti Religion Essentiellement chrétien
Autres personnalités maronite, mais
officiellement laïque
Références
Positionnement Droite
Liens externes
Historique
Extrême droite
Description
Idéologie Nationalisme
Fortement nationalistes, et militarisées depuis 1975, les libanais (en)
Phalanges se sont longtemps opposées à d'autres courants Démocratie chrétienne
chrétiens, dont celui du premier président, Émile Eddé, National-conservatisme
Conservatisme social
francophile, au Bloc national indépendantiste repris par son
3 Décentralisation
fils Raymond Eddé ou au Parti national-libéral du président Phénicianisme 1
maronite Camille Chamoun, bien que concluant des alliances Antipanarabisme
ponctuelles avec eux en cas de besoin, et notamment au sein
des Forces libanaises, lors de la guerre civile. Elles ont été Historique
impliquées dans de très nombreux actes de guerre et Phalangisme
massacres pendant cette période. Le parti a connu des Anticommunisme
dissensions internes sur le rôle à accorder à la Syrie, et est
sorti affaibli de sa reconnaissance des accords de Taëf. Affiliation Internationale démocrate
3 internationale centriste
Parfois qualifié de fasciste, par ses homologues chrétiens , le Union démocrate
parti reconsidère en 2007 son projet politique, en mettant internationale
l'accent sur l'indépendance et sur le respect de la diversité au Site web http://www kataeb org
Site web http://www.kataeb.org
Liban.
Représentation
Le 7 novembre 1936, l’organisation lance son premier manifeste. Précisant l’action envisagée, le texte propose
de « superposer aux vieux idéaux confessionnels un idéal national ». Il est établi ensuite que l’indépendance se
4
conquiert, se préserve chaque jour .
Les Phalanges adoptent une structure organisée, paramilitaire, et leur idéologie est quelquefois qualifiée de
5
confessionnaliste ou fasciste . Ils se heurtent à plusieurs reprises aux forces françaises et à celles du
gouvernement Eddé. Le parti Kataëb s'oppose aussi au Parti social nationaliste syrien fondé par Antoun Saadé
6
qui prône une union de la grande Syrie . En 1943, les Kataëb jouent un rôle fondamental dans la réalisation de
7
l'indépendance du Liban. Elles collaborent avec le mouvement sunnite al-Najjada et Pierre Gemayel devient
un des pères de l'indépendance du pays.
Le parti est à l'avant garde du conflit civil de 1958 qui oppose les Nassériens au Président Chamoun. La contre
révolution qu'il mène après la nomination du premier gouvernement du mandat du Président Chéhab, jugé
déséquilibré, aboutit à la mise en place d’un cabinet des Quatre (et de salut public) dirigé par Rachid Karamé,
et comprenant Pierre Gemayel et Raymond Eddé pour les maronites.
Pierre Gemayel accepte les accords du Caire en 1969 misant sur la tentative du Président Charles Hélou de
circonscrire l'activité des fedayin palestiniens qui utilisaient le Liban comme base d'attaque contre Israël.
En 1982, alors qu'Israël envahit le Liban afin de chasser l'OLP de Beyrouth, Bachir Gemayel, leader de fait
des Phalanges, est élu président de la République, soutenu par sa communauté. Il est assassiné le
10
14 septembre 1982 dans un attentat à la bombe qui le vise dans la permanence du parti à Achrafieh . Amine
Gemayel, son frère aîné et député du Metn est élu à sa place. Dans la nuit du 16 septembre, une unité de 150
11
hommes dirigée par Elie Hobeika, un des responsables des services secrets phalangistes , pénètre à Beyrouth
ouest dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila. Pendant trois jours, ils tueront entre 800 et
12 13
2 000 personnes , principalement des civils palestiniens , afin de venger la mort de Bashir Gemayel qu'ils
14
attribuent au mouvement palestinien .
Pierre Gemayel meurt en 1984. Elie Karamé lui succède alors (1984-1986) suivi de Georges Saadeh (1986-
1998). La disparition du fondateur, l'exil d'Amine Gemayel en France après la fin de son mandat (face à la
menace des Forces Libanaises qui tentent une mainmise sur le parti) et l'entrée des troupes syriennes marquent
le déclin du parti Kataëb qui se rallie aux accords de Taëf de 1989 qui instaurent la IIe République libanaise.
Amine Gemayel et les représentants de la vieille garde du parti dénoncent l'adhésion des Kataëb à la
République de Taëf.
Après la mort de Georges Saadeh, c'est Mounir al-Hajj qui prend la tête du parti en mars 1999, peu après
l'élection d'Émile Lahoud à la présidence de la République. Hajj essaye de promouvoir un réalignement du
parti sur Damas. Mais cette politique est fortement combattue en interne. Son alliance aux législatives de 2000
avec le ministre de l'Intérieur prosyrien Michel Murr cause du tort à Hajj. Murr lui avait proposé de figurer sur
sa liste du Metn aux côtés de membres du Parti social nationaliste syrien, favorable à l'annexion du Liban par
la Syrie, et qui avait combattu les Forces libanaises pendant la guerre civile. Cependant Hajj est battu et ne
peut accéder au gouvernement.
À cette occasion, il est démis de la présidence des Phalanges. Dès lors, deux candidats entrent en lice : Amine
Gemayel rentré de son exil en juillet 2000 et Karim Pakradouni. Ce dernier est élu à la tête du parti le
4 octobre 2001, grâce à de fortes ingérences syriennes dans le processus électoral interne, et provoque une
scission entre militants pro-Gemayel et pro-Pakradouni. Amine Gemayel fonde alors le mouvement réformiste
Kataëb que dirige son fils Pierre, élu député du Metn depuis 2000. Le parti se réunifie par la suite grâce à un
accord conclu entre le mouvement réformiste Kataëb et Karim Pakradouni. Amine Gemayel devient chef
suprême du parti alors que Pakradouni en reste le président.
l'assassinat du premier ministre sunnite Rafiq Hariri. Le parti est encore visé le 19 septembre 2007, lorsqu'un
attentat à la voiture piégée coûte la vie au député Antoine Ghanem, membre du bureau politique du parti, juste
avant les élections présidentielles.
Le parti a tenu un congrès extraordinaire en décembre 2007 qui a entériné une réorganisation et un renouveau
de la pensée politique recentrée sur la décentralisation et le respect de la diversité du Liban. La réconciliation
Kataëb est aussi presque achevée en janvier 2008 lorsque les partisans d'Elie Karamé, ancien président du
parti, réintègrent le bureau politique à la suite des élections de février 2008 qui aboutissent au départ de Karim
Pakradouni et à l'élection d'Amine Gemayel à la présidence du parti.
Le parti se présente aux élections législatives libanaises de 2009 aidé de ses alliés dont les Forces libanaises et
Michel Murr. Sont élus cinq députés : Samy Gemayel (second fils d'Amine Gemayel, aux élections du Metn),
Nadim Gemayel, Elie Marouni, Fady Habr et Samer Saadeh.
À la suite des élections législatives libanaises de 2018, le parti compte trois députés élus au parlement libanais :
Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Elias Hankache.
Après les deux explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth, à la suite desquelles le secrétaire général du
parti Kataëb, Nizar Nazajian, trouve la mort, les députés Kataëb (Samy Gemayel, Nadim Gemayel, Elias
Hankache), ainsi que la députée indépendante Paula Yacoubian, démissionnent — après Marwan Hamadé —
15
en signe de protestation contre l'incurie gouvernementale .
Présidents du parti
Pierre Gemayel (1936-1984)
Elie Karamé (1984-1986)
Georges Saadeh (1986-1998)
Mounir al-Hajj (1998-2001)
Karim Pakradouni (2001-2007)
Amine Gemayel (2007-2015)
Samy Gemayel (depuis 2015)
Autres personnalités
Jocelyne Khoueiry
16
Richard Millet
Références
1. Rola L. Husseini, Pax Syriana: Elite Politics in Postwar Lebanon, Syracuse University Press,
2012 (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=vYiiAgAAQBAJ&pg=PA42#v=onepage
&q&f=false)), p. 42
2. Bien qu'initialement la volonté de son fondateur ait été de lutter contre le confessionalisme au
Liban, et que les articles 4? de ses statuts fondateurs précisent la confession religieuse n'a rien
à faire dans l'organisation politique et administrative de l'État, bien aussi que cette lutte contre
le confessionnalisme ait été le fer de lutte? de ce mouvement à sa fondation, dans les faits, la
majorité de son recrutement actuel est chrétien. Voir P. Rondot, « les Nouveaux problèmes de
l'État libanais », Revue française de science politique, vol. 4, no 2, 1954. En 1970, 82 % des
kataëb étaient maronites et 96 % chrétiens selon P Balta et collab 1990 p 36
kataëb étaient maronites, et 96 % chrétiens, selon P. Balta et collab., 1990, p. 36.
3. Raymond Edde (https://www.theguardian.com/news/2000/may/24/guardianobituaries1), The
Guardian, 2000.
4. Jean Issa, L'Orient le Jour.
5. Raymond Edde (https://www.theguardian.com/news/2000/may/24/guardianobituaries1), The
Guardian, 2000.
6. Pierre Rondot, « les Nouveaux problèmes de l'État libanais », Revue française de science
politique, vol. 4, no 2, 1954, p. 335-337.
7. Pierre Rondot, « les Nouveaux problèmes de l'État libanais », Revue française de science
politique, vol. 4, no 2, 1954, p. 340.
8. Uri Avnery, Israel's Vicious Circle: Ten Years of Writings on Israel and Palestine, Pluto Press,
2008.
9. Pour une chronologie complète, voir Paul Balta et Georges Corm, L'Avenir du Liban dans le
contexte régional et international : Actes du colloque, Université de Paris, Centre d'études de
l'Orient contemporain, Éditions ouvrières, 1990 (ISBN 2-7082-2859-5).
10. Paris Match, « Septembre 1982 - Beyrouth. Le président assassiné » (https://www.parismatch.c
om/Actu/International/1982-Beyrouth-Le-president-assassine-160589), sur parismatch.com
(consulté le 25 juin 2020)
11. Flashback: Sabra and Shatila massacres (http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/1779713.stm),
BBC, 2002.
12. Sylvain Cypel et Sylvain Cypel (New York, correspondant), « Le "massacre évitable" de Sabra
et Chatila », Le Monde, 17 septembre 2012 (lire en ligne (https://www.lemonde.fr/proche-orient/
article/2012/09/17/le-massacre-evitable-de-sabra-et-chatila_1761171_3218.html)).
13. Pierre Péan, « Sabra et Chatila, retour sur un massacre », Le Monde diplomatique, p. 21-22,
septembre 2002. Voir l'article en ligne : http://www.monde-
diplomatique.fr/2002/09/PEAN/16863.
14. Par la suite, on apprendra que cet assassinat avait été mené par un maronite membre du parti
pro-syrien, le Parti social nationaliste syrien.
15. « Les députés Kataëb et Paula Yacoubian annoncent leur démission » (https://www.lorientlejou
r.com/article/1228721/les-deputes-kataeb-annoncent-leur-demission.html), L'Orient le Jour, 8
août 2020.
16. RAPHAEL STAINVILLE, « La Confession négative », Le Figaro, 13 février 2009 (lire en ligne (h
ttp://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/02/14/01006-20090214ARTFIG00115--la-confessio
n-negative-.php)).
Liens externes
(ar) Site officiel des Kataëb (http://www.kata Il existe une catégorie consacrée à ce
eb.org) sujet : Phalanges libanaises.
(ar) Phalanges libanaises (http://www.katae
bonline.org)
(ar) Site du Parti Démocrate Social des Sur les autres projets Wikimedia :
Kataëb (http://www.socialdemocratic.org/kat
aeb/) Phalanges libanaises, sur Wikiquote
Canal officiel du parti sur youtube (https://w
ww.youtube.com/user/LebKataeb)
Jonathan Randal, The tragedy of Lebanon (La Guerre de mille ans : jusqu'au dernier
chrétien, jusqu'au dernier marchand, la tragédie du Liban), Just Word Books 1983
Michael Maschek, Myrtom House Building, L'Harmattan, 2018
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Phalanges_libanaises&oldid=173793424 ».
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes
conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les
crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le
paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.