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Les emballages intelligents

Emballages intelligents: informer

Les emballages intelligents ont une fonction informative.


• Ils complètent l’information relative à la conservabilité en indiquant,
par exemple, si l’emballage est endommagé ou s’il n’a pas été
maintenu à une température suffisamment basse à un certain point de
la chaîne logistique.
• Les TTI ("Time-Temperature Indicators") sont des emballages
intelligents qui se focalisent sur les fluctuations de température.
Souvent, la dégradation précoce est, en effet, imputable à des
interruptions dans la chaîne du froid.

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Emballages intelligents: conditionner
• Les emballages actifs conditionnent l’air au sein de l’emballage
afin de ralentir les processus de dégradation (bio)chimiques et de
contrôler le comportement des micro-organismes.
• Parmi les exemples, citons les emballages hermétiques remplis d’un
mélange gazeux spécial ("Modified Atmosphere Packaging" ou MAP)
et les systèmes perméables à air conditionné et contrôlé ("Equilibrium
Modified Atmosphere Packaging" ou EMAP). Certains emballages
réduisent l’influence des matières nocives en les évacuant ou même en
les neutralisant chimiquement. Tous ces emballages agissent
activement afin de retarder le plus possible la dégradation ou la perte
de qualité du produit, et ce pendant toute la durée de conservabilité.

Les emballages intelligents

Ce sont des avertisseurs de la qualité du produits conditionné


1. Fuites
2. Temps / température (TTI)
3. Chaine du froid
4. Contamination microbiologique
5. Degré de maturité de l’aliment
6. ....RFID (Radio Frequency Identification)

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Les emballages intelligents,


les indicateurs de fuite pour MAP
• Réaction chimique ou enzymatique liée à une
variation de la concentration en oxygène
contenu

• De façon générale il s’agit d’un changement


de couleur lié à l’oxydation du bleu de
méthylène

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Les emballages intelligents,
les indicateurs de teneur en oxygène ( MAP)

Ageless EYE® (Mitsubichi Gas Chemical) est un capteur d'oxygène qui varie
du rose (<1%) au bleu (58%) selon la composition de l'atmosphère dans
l'emballage

• Lorsqu'il est exposé à l'oxygène, Ageless EYE devient bleu ou violet, puis reprend sa
couleur rose d'origine à mesure que l'oxygène dans le récipient se réduit.
• Insérez un indicateur "AGELESS EYE" dans le conteneur avec l'absorbeur d'oxygène
AGELESS
• Plus la température est basse, plus le changement de couleur est lent.
• L'élimination totale de l'oxygène est visible d'un seul coup d'œil.
• Conservez AGELESS EYE dans un endroit frais et sombre (ci-dessous 15℃), sans
oxygène, jusqu'à ce que vous soyez prêt à l'utiliser.
• Utilisez AGELESS Z ou S pour créer une atmosphère sans oxygène, car il s'agit d'une
réaction chimique très délicate, à manipuler avec précaution pour en préserver l'efficacité.
• Bien que AGELESS EYE ne soit pas dangereux, il n'est pas destiné à être mangé

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Les emballages intelligents, les TTI (Time-Temperature
Indicator)

• Encres thermo chromiques irréversibles basée sur une réaction de


polymérisation

Les emballages intelligents, les TTI


Indicateurs à base de croissance de microorganismes qui:
• Tracent les ruptures de chaine du froid,
• Tracent tout dépassement de la DLC

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Les emballages intelligents, les TTI
• Migration par capillarité d’un liquide,
indique le temps depuis lequel que le
produit a été utilisé (1min à une année)

• Dispositif qui indique la température


maximale à laquelle le produit a été exposé
(5°C à 31°C)
• Pas de lien sur la qualité du produit
• Indique également le temps (heures ou
jours) de dépassement d’une seuil critique
de température (+/-1°C)

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Les emballages intelligents


Détection de microorganismes
SensorQ™
• Détecte la croissance de microorganismes dans l’aliment
au cours du temps
• Particulièrement adapté aux produits carnés frais:
Volailles et viandes rouges

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Les emballages intelligents
Détection de microorganismes
Food Sentinel System
• Détection en continu des pathogènes
dans l aliment
• Anticorps spécifique est inclus dans une
membrane formant une partie du code
barre
• La présence de Salmonella Sp, E coli ou
L. monocytogenes peut être contrôlée

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Les emballages intelligents,


les indicateurs de maturité
• Un capteur d’arome inclus dans une étiquette
• Source d information sur le degré de
maturation

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Préparateurs ou fonctionnels (Intelligents)

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EMBALLAGES AUTO-CHAUFFANTS

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EMBALLAGES CUISSON
Cuisson à la vapeur dans l'emballage (CVE)
• Le nouveau concept d'emballage Vacsys, unique en Europe, permet la
cuisson à la vapeur d'aliments frais, surgelés ou réfrigérés directement
au four à micro-ondes
AVIKO Frites précuites Etui carton avec susceptor
• Matériau utilisé pour sa capacité à absorber l'énergie
électromagnétique et à la convertir en chaleur.

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LE PHÉNOMÈNE DE MIGRATION DES POLYMÈRES

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Nature chimique des polymères


Les polymères sont des macromolécules
constituées d’un nombre élevé de
répétitions d’un motif (le monomère).
Leur structure peut être linéaire, ramifiée
ou réticulée.
De part leur structure, les polymères
permettent la diffusion de matière.

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Définition de la migration
En science des matériaux, la
migration est le déplacement
La migration est un transfert de
d'espèces chimiques substances lié à l’agitation moléculaire

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La migration d’une substance est fonction de sa concentration


initiale dans le matériau

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La migration d’une substance est fonction de l’épaisseur du matériau

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La migration d’une substance est fonction de la surface de contact


du matériau avec l’aliment

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La migration d’une substance est fonction de la structure du
polymère et de sa température de transition vitreuse (Tg)

Les zones
amorphes
sont les zones
de diffusion
des additifs

Les zones amorphes peuvent se


présenter sous 2 états en fonction de
la Tg du polymère : Vitreux ou
caoutchoutique
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La migration est fonction du coefficient de diffusion de la


substance D (en m²/s)

Dans un système à une phase, seule la différence de concentrations explique le transfert d’une
substance fonction de son coefficient de diffusion
Le coefficient de diffusion D diminue avec l’augmentation de la masse moléculaire des migrants

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La migration est liée à la différence des concentrations de
la substance et au coefficient de partage K (sans unité)

Dans un système à deux phases, l’équilibre thermodynamique est atteint lorsque le flux des molécules qui
migrent vers l’aliment est égal au flux des molécules qui migrent vers le matériau

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Influence de la température: Le Influence du temps de contact :


coefficient de diffusion La cinétique de migration des
augmente rapidement avec la substances
température (Loi d’Arrhénius)

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Les équations de diffusion de la matière


L’origine de la diffusion est l’agitation thermique.
Le déplacement des espèces chimiques peut se modéliser par le mouvement brownien.

2ème loi de Fick


1ere loi de Fick La variation de la quantité
Le flux de diffusion est d’espèces dans un volume
proportionnel au gradient
est égale au bilan des flux
de concentration entrant et sortant

Le coefficient de diffusion suit une loi d’Arrhénius

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LES SUBSTANCES D’INTÉRÊT

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Substances des polymères qui migrent dans les aliments

Le polymère ne migre pas dans les aliments

Les plus petites molécules et celles sans liaison chimique avec


le polymère peuvent migrer dans les aliments (Monomères,
additifs, auxiliaires technologiques, impuretés, produits de
réaction ou de dégradation)

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Exemple de monomères

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Exemples d’additifs

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Risques de contamination en fonction de la nature du
polymère

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Modèle européen d’évaluation du risque pour la santé des


consommateurs

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Trois règles en général
Les matériaux doivent être suffisamment inertes pour ne pas céder aux aliments des
substances en quantités susceptibles de :
• de présenter de danger pour la santé humaine
• de modifier les caractéristiques organoleptiques des aliments (sauf dans le cas des
emballages actifs si additif alimentaire)
• d’altérer la composition des aliments (Sauf dans le cas des emballages actifs si
additif alimentaire)
et des conditions de fabrication et de commercialisation

• Etre fabriqués en suivant de bonnes pratiques


• Ne pas induire les consommateurs en erreur (étiquetage, publicité, présentation)

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Les règles d ’étiquetage

• Mention « pour contact alimentaire »


• Mention « convient pour aliment » ou mention spécifique
• Symbole
• Conditions particulières d’emploi
• Raison sociale, adresse du fabricant ou vendeur
• Identification de traçabilité

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APTITUDE DES EMBALLAGES AU
CONTACT DES ALIMENTS

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À la mise en contact d’un matériau d’emballage (le contenant) avec un produit


alimentaire (le contenu), plusieurs types de phénomènes peuvent se produire :
• de nature physique, tels que l’usure du matériau ou son abrasion par frottement.
C’est le cas par exemple de fibres de papier entraînées par les cristaux de sucre
emballés en sac ;
• de nature chimique qui dépendent souvent de la nature du matériau et de
l’agressivité du produit au contact : corrosion (métaux), échanges ioniques (verre
et céramiques), dissolution, réaction chimique ;
• de nature physico-chimique qui font intervenir le transfert de substances du
matériau vers l’aliment ou l’inverse. C’est le cas notamment des matières grasses
et des composés aromatiques, occasionnant ainsi des modifications sensorielles de
l’aliment en question ;
• de nature microbiologique mettant en cause la contamination du
produit alimentaire par des micro-organismes situés en surface du
matériau d’emballage.

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La migration
a] Définition
Elle concerne plus particulièrement les matériaux plastiques.
La migration au sens strict du terme est donc le transfert de composés
du matériau vers l'aliment.
On distingue alors :
• la migration globale : quantité globale de composés non volatils sans
distinction, appelé aussi migrat, qui ont migré vers le produit. Il s’agit
d’un critère d’inertie indépendant de la toxicité même de ce migrat ;
• la migration spécifique : quantité d’un composé bien particulier
auquel on s’intéresse et qui a pu migrer. On parle de migrant.

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• La migration au sens large inclut également les transferts dans le


sens aliment vers le matériau qui peut aussi occasionner des
modifications de cet aliment ou des pertes de principe actif. (exemple :
plats cuisinés).
• À noter que, si pour des molécules de masse molaire élevée (entre 200
et 2 000 g.mole-1), la migration nécessite obligatoirement un contact
prolongé entre l’aliment et l’emballage, on parlera alors de migration
par contact (ou contact direct).
• Pour les molécules volatiles, la contamination peut se produire par
l’intermédiaire de l’espace gazeux autour de l’aliment, on parlera alors
de migration sans contact (ou contact indirect).

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b] Paramètres d’influence
• Les deux principaux facteurs dans les phénomènes d’interactions
contenant-contenu sont bien entendu la nature du matériau (et donc
ses composants) d’une part et la nature du produit alimentaire (et donc
sa composition) d’autre part.

• L’intensité du phénomène dépendra de la facilité qu’aura le matériau à


libérer des composés et de l’agressivité ou de l’affinité chimique de
certains constituants de l’aliment. Ex. Verre versus plastique

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Les autres paramètres d’influence sont :


• la concentration initiale de composés dans le matériau ;
• la capacité de ces composés à diffuser (coefficient de diffusion : D) ;
• leur capacité à se solubiliser pour établir un rapport de concentration
entre le matériau et l’aliment (coefficient de partage : K) ;
• leur affinité chimique avec les autres composants du milieu telle que la
polarité ;
• la température qui accélère les phénomènes de diffusion à travers une
loi exponentielle (loi d’Arrhenius) ;
• le temps de contact ;
• la surface d’échange.

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Phénomènes par type de matériaux

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a] Matériaux vitreux (verres, céramiques)


• Le verre le plus couramment utilisé pour la fabrication de bouteilles, flacons et
bocaux est du verre sodocalcique composé principalement d’oxydes de silice
(SiO2), de calcium et de sodium.
• Mis en contact avec des solutions très concentrées (sels, oxydes, acides, bases), la
surface du verre peut se comporter cependant comme un échangeur d’ions.
• Ces cas sont rares dans le domaine alimentaire où seuls des liquides
particulièrement acides peuvent être rencontrés (jus et concentrés de fruits, par
exemple).
• Le cadmium, peut également entrer dans la fabrication du verre ou dans les
enduits vitrifiables des objets en céramique, appelés émaux ou glaçures et être
libéré dans l'aliment.

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Cas particulier du cristal
• Le cristal est un verre particulier riche en plomb par l’ajout au
minimum de 24 % d’oxydes de plomb au moment de sa fabrication, ce
qui lui confère les qualités visuelles qu’on lui connaît.
• Or, le plomb est toxique à très faible dose et de nombreuses études ont
montré que des récipients en cristal étaient susceptibles de relarguer
des quantités importantes de plomb dans des boissons alcoolisées
contenues telles que vins et alcools forts.

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b] Matériaux métalliques
• Les deux principaux métaux utilisés en emballage alimentaire sont le
fer blanc et l’aluminium
• Au niveau des procédés industriels on rencontrera également des
aciers inoxydables (série des 304 et 316L)
• Ces métaux peuvent, en présence d’acides contenus dans les aliments,
être le siège de réactions d'oxydation :

Métal + acide (ions hydrogène) → dihydrogène + sel (ion métallique


dissocié)

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Cas du fer blanc
• Le fer blanc est l’association d’une couche d’acier (externe) et d’étain
(interne).Cette dernière étant en contact avec l’aliment, elle se protège
naturellement par une mince couche d’oxyde moins réactive mais
cependant non résistante aux milieux fortement acides (pH ‹ 4,5) tels
que les fruits et tomates, leurs jus et concentrés, les sodas. Pour ce type
d’aliments, on utilisera de préférence des boîtes vernies à l’intérieur,
Cas de l’aluminium
• Pour l’aluminium, on retrouvera globalement le même type de
réactions en milieu acide. Comme l’étain, l’aluminium a la propriété
de se recouvrir d’une couche de passivation d’oxyde d’aluminium
(alumine) qui ne suffira cependant pas à protéger le métal d'une
attaque acide : un vernis polymère sera dans ce cas utilisé.

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c] Matériaux plastiques
• Les matériaux plastiques sont des matériaux polymères constitués de
macromolécules, souvent à longues chaînes parfois ramifiées,
auxquelles ont été ajoutés divers additifs leur assurant certaines
protections (exemple : antioxydants) ou leur conférant des fonctions
particulières (exemple : anti UV).
• Ces polymères peuvent se présenter sous forme amorphe ou semi-
cristalline et présenter une orientation de leurs chaînes. La phase
amorphe peut elle-même présenter deux états, l’un dit vitreux, l’autre
caoutchoutique ; le passage de l’un à l’autre se faisant en fonction de
la température dite de transition vitreuse.

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Le risque de migration de certains composés du matériau plastique vers
l’aliment est directement lié à son état.

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On distingue deux grandes familles de matériaux plastiques : les


thermoplastiques et les thermodurcissables.
Dans le domaine de l’emballage, on rencontre principalement des
thermoplastiques et seuls certains adhésifs et vernis peuvent être
considérés comme des thermodurcissables.
Les substances susceptibles de migrer vers l’aliment après la mise en
contact sont :
• soit des composés ajoutés de façon intentionnelle, additifs ou
adjuvants tels que pigments, antioxydants, plastifiants, dont la
concentration est supposée connue ;
• soit des résidus de réactions (polymérisation, réactions secondaires),
des produits de dégradation, dont la concentration et même la nature
ne sont pas connues au départ : ce sont des composés néoformés.

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Cas d'un matériau plastique sans interaction avec les constituants de l'aliment

La migration vers l’aliment d'un composé migrant (M) dépend de :


• la concentration initiale du composé (Ci) dans le polymère ;
• la diffusion du composé en question dans le matériau exprimée par le coefficient de
diffusion D. Le coefficient de diffusion D est fonction de la température (T) selon une loi
exponentielle (loi d’Arrhenius) : une élévation de la température constitue donc un facteur
d’accélération de la migration ;
• le rapport des concentrations du composé entre le matériau et l’aliment à l’état
d’équilibre, défini par le coefficient de partage K ;
• la surface d’échange (S) avec l’aliment ;
• le temps (t).
M = f (Ci, D, T, K, S, t)
Le coefficient de partage K illustre la différence de solubilité d’une substance entre
l’emballage (P = packaging) et l’aliment (F = food) par conséquent la valeur de K F / P
peut être inférieure, supérieure ou égale à 1.

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Facteurs agissant sur la contamination de l’aliment

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d] Matériaux fibreux (papier, carton, bois)
Les fibres elles-mêmes, polymères à longues chaînes d’origine
naturelle, ne posent pas de problème. Comme pour les matériaux
plastiques, ce sont les additifs fonctionnels qui sont susceptibles de
migrer vers l’aliment en contact. En l’état actuel des connaissances, ces
substances ne sont pas soumises aux lois de Fick utilisées pour
expliquer la diffusion de matière.

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Les substances concernées sont de différentes origines :


• Naturelle : c’est le cas du bois qui pourra céder des tannins et donner ainsi des
caractéristiques recherchées à la denrée alimentaire (cas des vins et alcools vieillis
en fûts de chêne) ;
• Environnementale : les végétaux fibreux sont connus pour leur capacité à
absorber, par exemple les métaux lourds, et sont parfois utilisés en tant que «
dépolluants ».Cette capacité à absorber des métaux lourds dure tout au long de la
chaîne de transformation et de recyclage des papiers et cartons. Des substances
résiduelles de traitements des bois ou de traitement agricoles (fongicides,
pesticides) pourront également se retrouver dans ce type de matériaux ;
• Industrielle : l’industrie de transformation des papiers et cartons est utilisatrice de
nombreux composés destinés à réaliser leur mise en œuvre (colles, lubrifiants) ou
à leur donner des caractéristiques (agents de blanchiment, azurants optiques,
encres, solvants, vernis…).Ces molécules sont donc susceptibles de migrer et de
se retrouver en particulier dans les papiers et cartons recyclés entrant à nouveau
dans la fabrication des emballages.

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Cas du contact direct avec l’aliment
• Les papiers ou cartons venant en contact direct avec les aliments sont
généralement limités en terme d’utilisation à l’emballage de denrées
alimentaires sèches.
• Les papiers ou cartons peuvent être parfois complexés avec d’autres
matériaux (film plastique, film aluminium) qui sont eux-mêmes en
contact avec l’aliment : chaque couche constitutive (plastique, adhésif,
carton, encre…) peut alors contribuer à la migration venant de
l’emballage.

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Cas du contact indirect avec l’aliment

• Les cartons ondulés sont principalement utilisés comme emballage


secondaire ne venant pas en contact direct avec l’aliment, lui-même
conditionné dans un emballage primaire. Or, les nombreuses
molécules volatiles absorbées au sein des fibres du carton sont
susceptibles, dans certaines conditions (température, ventilation), de
désorber et de traverser par perméation l’emballage primaire (films
plastiques perméables aux gaz).

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e] Autres constituants des emballages
Les encres d’impression
• le support ou « véhicule » constitue la majeure partie (environ 70 %). Il est
composé principalement de polymères (résine thermodurcissable), de liants (huiles
végétales, distillats pétroliers) et de solvants (alcools, méthyléthylcétone, acétates,
éthers de glycol, eau…). Il détermine les techniques d’impression et de séchage
utilisées ;
• la matière colorante (5 à 25 %) représentée par des pigments d’origine organique
ou minérale (solides dispersés) et / ou des colorants (mis en solution) ;
• les additifs (5 à 10 %) utilisés pour optimiser les caractéristiques (résistance à
l’abrasion, agents glissants, antioxydants, antimaculants) et l’application des
encres (dispersants, agents antimousses).On y trouvera des cires, des catalyseurs
métalliques (cobalt, manganèse), de la silice ou bien encore de l’amidon.

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Il y a plusieurs types de mécanismes de contamination à partir des


encres :
• migration du composé de l’extérieur (face imprimée) vers l’aliment à
travers l’épaisseur de l’emballage non barrière ;
• décalque (ou « set-off ») : transfert accidentel des composants d’encre
de la face externe imprimée vers la face interne destinée à être en
contact avec l’aliment.

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Les vernis
• Ils sont utilisés en couche de protection et de décoration des surfaces
extérieures ou pour revêtir les surfaces intérieures d’emballages
métalliques (boîtes, couvercles, aérosols, systèmes de
fermeture…).Dans ce dernier cas, les vernis évitent les réactions
possibles entre aliment et métal.
• Pour certaines utilisations (coupelles ou barquettes en aluminium), le
vernis permettra l’application d’un opercule sur le bord de l’emballage
par soudure thermique.
• Sous la dénomination vernis, on trouve un grand nombre de familles
chimiques différentes ayant chacune des caractéristiques et donc des
applications particulières, seules ou en association.

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Les problèmes d’alimentarité pouvant être rencontrés avec les vernis


sont souvent la conséquence de défauts survenus en cours de
fabrication:
• séchage incomplet ;
• rétention de solvant ;
• polymérisation incomplète.

Cela entraîne l’apparition de composés de faible masse moléculaire


susceptibles de migrer vers l’aliment et d’engendrer des dégradations
des qualités organoleptiques.

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Les colles & adhésifs

Les principaux facteurs impliqués dans le collage sont :


• l’état de surface du ou des matériaux à coller (porosité, rugosité) ;
• la mouillabilité en relation avec la tension superficielle du substrat ;
• la composition chimique du substrat en surface pouvant d’ailleurs être
modifiée par des traitements appropriés (oxydation, greffage…) tel
que le traitement dit « corona » ;
• la température qui agira sur les forces de cohésion.

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• Comme pour les encres et vernis, on peut supposer que les colles et
adhésifs ne sont jamais en contact direct avec les produits alimentaires
contenus dans l’emballage.
• Mais ceci n’exclut pas des migrations, étant entendu que l’adhésion
peut faire appel à des phénomènes de pénétration de l’adhésif dans le
substrat, d’adsorption ou encore de liaisons chimiques.
• À l’inverse, des migrations de composés de l’aliment (matière grasse,
arômes) peuvent avoir lieu à travers les couches d’un complexe et
venir interagir avec l’adhésif.

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Cas particulier des adhésifs à base d’isocyanates

• Il existe des risques maintenant connus de migration liés à l’utilisation


d'isocyanates dans les emballages de denrées alimentaires.
• Il s’agit en particulier de toxicité liée à la formation de composés
néoformés (amines aromatiques primaires) avec des isocyanates
aromatiques non polymérisés et libérés dans des denrées alimentaires
humides.

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Tests toxicologiques appliqués dans le cadre de


l’évaluation de substances
Études in vitro
Évaluation du caractère mutagène de la substance :
• un test d’induction de mutation génique sur bactérie ;
• un test d’induction de mutation génique sur cellule de mammifère, de
préférence de lymphome de la souris ;
• un test d’induction d’aberration chromosomique sur cellule de
mammifère.
L'objectif est de détecter si la substance est suspectée d'avoir des
propriétés cancérogènes.

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Études in vivo sur des effets chroniques à long terme
• évaluations de la toxicité par des études dites de 90 jours, avec
administration orale à différentes doses, normalement sur deux espèces
distinctes, afin d’évaluer
• la toxicité subaiguë notamment sur la neurotoxicité et
l’immunotoxicité ;
• études relatives à l’absorption, la distribution au sein de l’organisme,
la métabolisation et l’excrétion ;
• études concernant les effets à long terme sur la reproduction et le
développement sur deux espèces distinctes ;
• études à long terme sur le caractère cancérogène sur deux espèces
distinctes.

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En Résumé
INTERACTIFS INDICATEURS PREPARATEURS
Actions Action sur l’aliments lui- Réaction aux conditions Action sur les conditions de
même et/ou sur son de conservation ou aux préparation ou d’utilisation
environnement caractéristiques de de l’aliment
l’aliment
Objectifs Prolonger la durée de Informer le Faciliter sa préparation, sa
conservation, améliorer la consommateur de consommation, son
qualité l’histoire et de la qualité utilisation, permettre de
du produit, garantir des nouvelles technologies de
conditions de traitement, transformation…
de conservation…
Exemples Modification de Indicateurs tps/T°, teneur Emballages auto-
l’atmosphère intra- en O2, CO2, amines refroidissant/réchauffant,
emballage per absorption volatils, pH du produit … micro-ondables avec
ou dégagement de gaz, de suscepteurs, à valves,
vapeurs, effets hydrosolubles…
antimicrobiens …

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Limites réglementaires pour la migration en Europe

• Limite de migration globale (LMG)


• mg/kg ou mg/dm2 d’emballage

• 60 mg/kg d’aliments ou
• 10 mg/dm2 de polymère

• Limite de migration spécifique (LMS)


• mg/kg ou mg/dm2 d’emballage

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Approches expérimentales

• Simulateurs d’aliments

• Equivalence entre simulants et aliments

• Température et durée des tests

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Simulateurs d’aliments
Les essais de migration sont réalisés dans 4 milieux simples
simulants les aliments

• A : eau distillée
• B : acide acétique à 3%
• C : éthanol à 15%
• D : huile d’olive (ou milieu équivalent)

Pour les études toxicologiques, on tient compte de la valeur la


plus forte

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Exemples

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Équivalence entre simulants et aliments
• Facteur de réduction : aliment solide, liquide, émulsion
eau/huile, huile/eau ….

Température et durée des tests


• L’essai les plus habituel est celui de 10 jours à 40 ºC

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Exposition et risque

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Approche générale européenne

• Migration mesurée dans des simulants alimentaires

• Quatre valeurs de migrations Meau, Mhuile, Macide acétique, Méthanol

• Seule valeur prise en compte = valeur maximale de migration (Mhuile


dans la plupart des cas)

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Approche américaine

• Facteurs de distribution par type d’aliments = f

• Estimation de M (migration) en fonction de f

• Facteurs de fréquence d’emballages (facteurs de consommation


d’emballages) = CF

• Estimation de l’EDI = dose journalière ingérée à partir de CF et M

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