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INTRODUCTION
Les dépréciations constatent la diminution probable d’un élément d’actif et constituent une
charge de l’exercice .leur comptabilisation répond au même principe que celle des
amortissements :
a- Réajustement de la dépréciation
Si, a la fin d’un exercice comptable donné, une dépréciation a été enregistré afin de tenir
compte de la diminution de la valeur d’un élément d’actif, à la fin de l’exercice suivant, il
faut estimer la dépréciation de cet élément et :
Remarque
Ces éléments ne s’appliquent pas au réajustement des dépréciations des stocks.
b-Reprise de la dépréciation
A l’inventaire, si on constate la diminution ou la disparition d’une moins value sur un
élément de l’actif, l’entreprise doit faire une reprise sur dépréciation :
I-RAPPEL
Dans un premier temps il est nécessaire de définir les différentes catégories de stocks et les
méthodes de leur évaluation
1- DEFINITION
Les stocks constituent l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise pour être :
- Soit vendus en l’état ou terme d’un processus de production
- Soit consommés en premier usage
Stocks de marchandises
STOCKS
Biens en cours de fabrication
En-cours de
Production
II-DETERMINATION DE LA DEPRECIATION
La valeur d’inventaire est la valeur de réalisation nette des stocks .elle est égale à la
différence entre le prix de vente de l’entreprise et la totalité des frais restant à supporter
Pour parvenir à la vente
Si la valeur de réalisation nette est inferieur au cout de production (produit finis) ou au cout
d’achat (marchandises), une dépréciation doit être constituée à la hauteur de
l’appauvrissement calculé.
Exemple :
Soit un stock de marchandises acquis pour 350 000da les frais restant à supporter
(Frais de commercialisation) sont estimé à 70 000 da .Sa valeur de marché (prix de vente
possible) est estimé à 400 000 da
La valeur de l’inventaire retenue est soit la valeur de réalisation nette (qui est le prix de
vente estimé réalisable dans des conditions normales de vente, diminué des coûts estimés
nécessaires pour achever le bien et réaliser la vente).
Soit la valeur de remplacement (c’est le montant qu'il serait nécessaire de donner pour
acquérir ou reproduire un bien)
Si l’entreprise retient la valeur de remplacement comme valeur d’inventaire et si celle-ci est
inferieur à la valeur d’acquisition, une provision doit être constituée.
2-ENREGISTREMENT COMPTABLE
Exemple
A l’inventaire N, le stock de marchandises est estimé à 290 000 DA (prix de vente estimé).
Le cout d’achat du stock est de 280 000 et des frais de commercialisation restant à supporter
sont de 18000 da
- Calculer la valeur nette de réalisation du stock de marchandises et le montant éventuel de
la dépréciation
Comptabilisation
31/12/N
685 Dotation aux amortissements, prov et perte 8000
de valeurs
39 Excédent de provision
Lorsque la provision devient sans objet, on effectue une reprise sur le montant total de la
provision par l’écriture suivante :
APPLICATION
On vous donne les informations suivantes concernant les stocks et de valorisation
correspondante :
31/12/N-1 31/12/N
Eléments Montant brut Dépréciation Montant brut Dépréciation
inventoriés estimée estimée
Marchandises 8000 300 15000 900
Emballages 2800 180 2900 195
Achats de M/ses - - 16000 -
Achats d’emb 12000
Travail à faire :
-On vous demande de passer les écritures correspondantes.
B-LA DEPRECIATION DES CREANCES CLIENTS
Les entreprises peuvent éprouver des difficultés à recouvrer des créances qu’elles détiennent
auprès de leurs clients. Ces créances peuvent revêtir un caractère « douteux » voir «
irrécouvrable » pour diverses raisons (procédure collective ouverte à l’encontre du débiteur,
difficultés financières etc.). Ces difficultés ont des incidences comptables. La dépréciation
correspond donc à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer lorsque les
clients ont des difficultés de paiement. On distingue :
Exemple 1:
A l’inventaire au 31/12/N nous avons constaté que deux de nos clients sont en difficultés
-Salem, qui nous doit 30000 DA HT et qui ne paiera que 70% de sa dette
-Réda, qui nous doit 50000 DA HT et pour lequel la perte probable sera de 40%
-on doit donc transférer au compte 416 ; le montant de créances douteuses.
Comptabilisation
Dans un premier temps , on constate le virement des créances douteuses au compte
correspondant :
- Au 31/12/N-
2- EVALUATION DE LA DEPRECIATION
Le calcul de la dépréciation s’effectue à partir du montant de la créance hors taxes. En
effet l’administration fiscale rembourse aux entreprises la TVA collectée sur créances
douteuses.
Exemple
On considère une perte probable de 60% sur une créance /client de 23920DA TTC.
On détermine d’abord le montant de la créance en HT
Montant HT = 23920 /1.19= 20101 da
Créance hors taxes = 20101DA
La dépréciation nécessaire est de 30% du montant HT, donc
20101 * 30% = 6030.3DA
Dépréciation de la créance = 6030.3DA
3- CONSTITUTION DE LA PROVISION
4- AJUSTEMENT DE LA DEPRECIATION
Lorsque la situation d’un client douteux évolue d’un exercice comptable à un autre ,il est
necessaire de procéder à un ajustement à l’inventaire trois situations peuvent se présenter :
-COMPTABILISATION AU 31/12/N+1
-31-12-N+1-
Augmentation de la provision
Exemple (énoncé 1)
Au 31/12/ N+1, la situation de Réda s’est améliorée, on espère pouvoir récupérer 90% de sa
créance
-Comptabilisation de la reprise
Reprise de la provision
4-3-LE CLIENT EST IRRECOUVRABLE ET LA PERTE PROBABLE EST DEVENUE CERTAINE :
La créance à laquelle se rapportait la dépréciation n’est plus dans le patrimoine en N+1 donc
la dépréciation constituée en N est devenue sans objet ; annulation de la dépréciation
existante.
Au 20/10/N+1, Réda a définitivement cessé son activité après avoir réglé une partie de sa
dette. Il nous a remis un chèque de 20 000DA pour solde de tout compte.
-Comptabilisation au 20/10/N+1
491 Perte de valeur sur compte de clients 20 000
1-DETERMINATIONDE LA DEPRECIATION
Il faut toujours raisonner par catégorie de titres. Aucune compensation ne doit être faite.
En fin d’exercice comptable (A la clôture des comptes) l’entreprise doit analyser les titres
afin d’estimer les risques probable de perte. Cette perte est une dépréciation non définitive.
L’évaluation des titres est fondée sur le cours de la bourse.
La valeur actuelle (valeur d’inventaire) doit être comparée à la valeur d’achat des
titres. Deux cas sont possibles :
La valeur actuelle est supérieure à la valeur d’achat, il s’agit d’une plus-value latente.
Ce cas ne présente aucune incidence, aucune écriture de dépréciation n’est à passer.
La valeur actuelle est inférieure à la valeur d’achat, il s’agit d’une moins-value latente.
Une écriture de dépréciation des titres est à comptabiliser.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d’achat, l’entreprise doit enregistrer une
dépréciation des titres. Cette constatation représente le risque encouru par l’entreprise de
perdre de la trésorerie.
Cette écriture est à passer en vertu du principe de prudence.
1-2-1-1-CONSTATATION DE LA DEPRECIATION DES TITRES
Il y’a dépréciation lorsque le cours au 31/12/n est inferieur à la vapeur d’achat. Le montant
de la dépréciation est donc déterminé par la formule suivante
Dépréciation nécessaire = quantité de titre x (prix d’achat –cours à la date d’inventaire)
Au 31/12/N on constate la dépréciation des titres par l’écriture suivante :
-31/12/N-
68 Dotation amort, prov, pv d’actifs courant a
5
Dotat° amort, prov et PV actifs b
68 financiers
2971 b
6
Dépréciation des titres immobilisés
590 a
Dépréciation des VMP
Annulation de la provision
Mêmes écritures que la diminution, on prend le montant dans sa totalité.
EXEMPLE PRATIQUE :
La société A à un portefeuille de titres et de VMP dont la situation au 31/12/N est la
suivante :
Nature Nom Quantité au Prix d’achat Dépréciation au
31/12/N unitaire 31/12/N
Titres immobilisés B 100 80 0
(actions)
C 150 100 600
VMP (actions)
D 40 15 50
VMP (actions)
Au cours de l’année N+1 ; la société a vendu
Action C
Le cours au 31/12/n+1 est supérieur à la valeur d’achat.la dépréciation est nulle .il faut
reprendre la totalité de la dotation existante soit 600 da
Action D
Le cours au 31/12/n+1 est inferieur à la valeur d’achat
Sachant qu’il existe déjà une dépréciation de 50 da donc la dotation complémentaire est de
40 da
COMPTABILISATION
1ere écriture concerne la dotation annuelle N+1 des titres B et des VMP D
CONSEQUENCE DE LA DEPRECIATION
Sur la trésorerie
Etant donné que la dépréciation n’engendre aucun encaissement ou décaissement, alors les
écritures de dotations et de reprise n’ont pas d’incidence sur la trésorerie.
Sur le résultat
Les dotations constatées augmentent les charges financières et donc Une diminution du
résultat.
Les écritures de reprise entrainent une augmentation des produits financiers et donc une
augmentation du résultat.
Sur le bilan
La valeur nette correspond à la valeur brute diminuée des dépréciations.
Application
Dans un objectif de gestion de trésorerie, la société delta a acquis le 13/10/n 1000 actions
de la société alpha pour un montant total se 25600Da le cours du mois de décembre de cette
action est de 24.2 Da
Le 25/10/n delta a également acheté 150 actions oméga au cours unitaire de 17 Da le cours
de décembre est de 18.5Da
Ecriture d’inventaire
Le cours de l’action alpha a diminué de 1.4 Da alors que celui de l’action oméga a
augmenté de 1.5 Da .ces deux titres sont de nature différentes et il n’est pas possible de
compenser la moins value potentielle sur alpha par la plus value potentielle sur oméga
Delta doit constituer une dépréciation de 1400 Da pour tenir compte de la dépréciation des
actions d’alpha :
68
Exemple : une entreprise détient une créance de 1 200 euros TTC sur l’un de ses clients (soit
1 000 euros HT) matérialisée par une facture datée du 01/04/N à échéance du 31/05/N. Elle
clôture ses comptes au 31/12/N. Malgré ses nombreuses relances par téléphone, courrier
simple et lettre recommandée, elle ne parvient pas à recouvrer sa créance au 31/12/N. Elle
craint une perte de 80 % du montant total de sa créance.
La créance doit être transférée dans un compte de client douteux :
débit du compte 416 « Clients douteux ou litigieux » pour 1 200 euros
crédit du compte 411 « Créances clients » pour 1 200 euros
Puis elle doit être dépréciée :
débit du compte 68174 « Dotations aux provisions pour dépréciation des créances » pour
800 euros ( 1 000 x 80 % ),
crédit du compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes de clients » pour 800
euros.
Le 31/03/N+1, le client règle la somme de 720 euros TTC. Au 31/12/N+1, l’entreprise
estime qu’elle va perdre le solde de sa créance (480 euros TTC soit 400 euros hors
taxes). Elle avait dépréciée la somme de 800 euros HT. Or, il ne reste plus que 400 euros HT
à régler. Elle doit donc rependre partiellement sa provision (à hauteur de 400 euros soit 800-
400) :
débit du compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes de clients » pour 400
euros,
crédit du compte 78174 « Reprises sur provisions pour dépréciation des créances » pour
400 euros.
3. Comptabilisation liées aux créances irrécouvrables
Lorsque la créance est définitivement perdue (en cas de disparition du débiteur par exemple,
ou de paiement avec un chèque volé pour lequel la victime a formulé opposition au
paiement, ou encore de liquidation judiciaire du débiteur), elle devient irrécouvrable. Voici
les écritures comptables à enregistrer en cas d’irrécouvrabilité de la créance :
on débite les comptes :
654 « Pertes sur créances irrécouvrables » (ou le compte 6714 « Créances devenues
irrécouvrables dans l’exercice » si la perte revêt un caractère exceptionnel),
et 4457 « T.V.A collectée »,
et on crédite le compte 416 « Clients douteux ou litigieux ».
Attention : le caractère irrécouvrable de la créance doit être prouvé.
Dans le cas d’un non-paiement total ou partiel et, afin de récupérer la T.V.A collectée,
l’entreprise créancière doit envoyer à son client défaillant un duplicata de la facture initiale
comportant la mention suivante : « Facture demeurée impayée pour la somme de …€ (prix
net) et pour la somme de … € (TVA correspondante) qui ne peut faire l’objet d’une
déduction (article 272 du CGI) ». Cet état vaut rectification de la facture initiale. L’entreprise
peut ainsi récupérer la T.V.A sur sa créance impayée.
Lorsque le débiteur est placé en liquidation judiciaire, la récupération de TVA peut être
opérée dès la date de décision de justice prononçant la liquidation.
Si la créance avait fait l’objet d’une dépréciation, il convient de la reprendre :
on débite le compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes de clients »
et on crédite le compte 78174 « Reprises sur provisions pour dépréciation des créances »
(ou le compte 7876 « Reprise sur dépréciations exceptionnelles »)
Reprise de l’exemple cité au point 2 : au 30/02/N+2, le débiteur est placé en liquidation
judiciaire. Le liquidateur transmet à l’entreprise créancière un certificat d’irrécouvrabilité.
L’entreprise doit donc « sortir » la créance de son patrimoine (elle peut également récupérer
la TVA) :
débit du compte 654 « Pertes sur créances irrécouvrables » pour 400 euros,
débit du compte 4457 « T.V.A collectée » pour 80 euros,
crédit du compte 416 « Clients douteux ou litigieux » pour 480 euros.
Enfin, elle va reprendre la dépréciation qu’elle avait constituée au 31/12/N et ajustée au
31/12/N+1 :
débit du compte 491 « Provisions pour dépréciation des comptes de clients » pour 400
euros
crédit du compte 78174 « Reprises sur provisions pour dépréciation des créances » pour
400 euros
Fiscalement : lorsque l’irrécouvrabilité de la créance est prouvée, la perte est déductible du
résultat de l’exercice.