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Introduction à la biologie

moléculaire

ADN / ARN
STRUCTURES / FONCTIONS

Pr Abdessamad AMINE
Biologie moléculaire
Introduction :

 50% du poids sec de la plupart des cellules = protéines

 Protéine = polymère (chaîne) d'acides aminés

 Chaque protéine est caractérisée par sa séquence d'acides aminés.


Ex. le lysozyme (126 AA)
Lys-Val-Phé-Gly-Arg-Cys-Glu-Leu-Ala-Ala-Ala-Met-Lys-Arg-His-Gly-Leu-Asp
Asn-Tyr-Arg-Gly-Tyr-Ser-Leu-Gly-Asn-Trp-Val-Cys-Ala-Ala-Lys-Phe-Glu-Ser
Asn-Thr-Gln-Ala-Thr-Asn-Arg-Asn-Thr-Asp-Gly-Ser-Thr-Asp-Tyr-Gly-Ilu-Leu
Gln-Ilu-Asn-Ser-Arg-Trp-Trp-Cys-Asn-Asp-Gly-Arg-Thr-Pro-Gly-Ser-Arg-Asn
Leu-Cys-Asn-Ilu-Pro-Cys-Ser-Ala-Leu-Leu-Ser-Ser-Asp-Ilu-Thr-Ala-Ser-Val
Asn-Cys-Ala-Lys-Lys-Ilu-Val-Ser-Asp-Gly-Asp-Gly-Met-Asn-Ala-Trp-Val-Trp
Arg-Asn-Arg-Cys-Lys-Gly-Thr-Asp-Val-Gln-Ala-Trp-Ilu-Arg-Gly-Cys-Arg-Leu
Introduction :

 On connaît actuellement ~ 8000 protéines différentes.


 On en découvre une centaine de nouvelles par mois.
 Nombre total de protéines que peut fabriquer l'organisme
humain = ??? (quelque chose entre
50 000 et 150 000).
 Chaque cellule fabrique les protéines dont elle a besoin.
 Pour fabriquer une protéine, il faut deux choses:
 Des acides aminés.
 La « recette » : quels acides aminés faut-il assembler
et dans quel ordre ?
Introduction :

« Recettes »
contenues dans
le noyau
Noyau contient
une matière
appelée
chromatine

Chromatine = protéines appelées histones et d'ADN


ADN = « recettes » des protéines
Introduction :

 Crick et Watson, 1953

 Découverte de la structure de la molécule


d'ADN

 ADN et ARN = acides nucléiques

 Les acides nucléiques = polymères de nucléotides


Introduction :

 NUCLÉOTIDE = ose + base azotée + acide phosphorique


Base azotée

Groupement
phosphate

5’

4’ 1’
Sucre

3’ 2’
Introduction :

 L’ose : pentose cyclique


5’ 5’
HOH2C OH HOH2C OH

4’ 1’ 4’ 1’

3’ 2’ 3’ 2’

OH OH OH

Ribose Désoxy-ribose

 L’acide phosphorique :
OH
O P OH
OH
Introduction :

 Les bases azotées : puriques ou pyrimidiques

Uracile
ADN : structure

 ADN = Acide DésoxyriboNucléique

 Polymères de nucléotides reliés entre eux par des fonctions esters

4’ 1’

5’ 5’ 3’ 2’
3’
Liaison 3’OH-5’P
 Ose = désoxyribose

 Les bases : Adénine, Guanine, Cytosine et Thymine

 Si on sépare une molécule d'ADN en nucléotides, on obtient toujours :


A=T et G=C

 Pourquoi ?
ADN : structure

 Hypothèse de Crick et Watson : A peut s'apparier avec T et


C avec G:
A avec T : deux
liaisons
hydrogène

C avec G :
trois liaisons
hydrogène
ADN : structure

 Donc la molécule d’ADN est formée de 2 brins de nucléotides

 Ces deux brins ont trois propriétés essentielles :

 antiparallèles

 complémentaires

 hélicoïdaux
ADN : structure

 L'orientation entre les liaisons donne une


structure en forme de double hélice à pas
droit :
 Les plans des bases sont perpendiculaires à
l’axe de l’hélice
 Donc les bases s’empilent
ADN : structure

 10 paires de base par pas de l’hélice


 Pas de l’hélice = 3,4 nm
 Diamètre de l’hélice : 2 nm
 Les brins antiparallèles délimitent deux
sillons de taille inégale : les sillons mineur et
majeur
 Certains atomes des bases sont accessibles
dans les sillons permettant la reconnaissance
spécifique d’une séquence d’ADN
ADN des différents être vivants :

 Dans tous les organismes :


Support de l’information génétique
Structure en double hélice (sauf certains virus)

 Différences :
Nombre de molécules d’ADN : 1 pour E. Coli et 46 pour l’Homme
Longueur : quelques milliers de nucléotides à plusieurs millions
Forme : linéaire ou circulaire
Localisation dans la cellule : séparé ou non du cytoplasme par une
membrane
Séquence en bases

 Virus : génomes les plus petits (quelques milliers de nucléotides) à


ADN ou à ARN
ADN des différents être vivants :

 Procaryotes : ADN dans le cytoplasme


Un seul chromosome « circulaire » = continu
Plusieurs millions de nucléotides
Présence de plasmides = petits morceaux d’ADN
circulaires, indépendants de l’ADN principal

 Eucaryotes : ADN dans le noyau


Plusieurs chromosomes avec ADN fortement
compacté et linéaire ADN
Plusieurs milliards de nucléotides
ADN associé à des protéines
Histones
 Cas de l’ADN des mitochondries :
ADN circulaire
Code génétique différent de l’ADN nucléaire
Transmission maternelle uniquement
ARN : structure

 ARN = Acide RiboNucléique

 Polymères de nucléotides reliés entre eux par des fonctions esters


5’
HOH2C OH
 Ose = ribose
Ribose
4’ 1’

3’ 2’

OH OH

 Les bases : Adénine, Guanine, Cytosine et Uracile

 ARN = un seul brin

 Appariement entre 2 ARN différents, entre un brin d’ADN et un brin


d’ARN ou sur lui même : A avec U et G avec C
Les différents ARNs :

 ARNr = ARN ribosomique


Participent, avec les protéines ribosomiques, à la formation
des ribosomes (molécules nécessaires à la synthèse des
protéines)

 ARNt = ARN de transfert


Transfert les acides aminés vers le lieu de synthèse des
protéines

 ARNm = ARN messagers


Portent l’information génétique de l’ADN vers le lieu de
synthèse des protéines

 ARNsn= ARN small nuclear


Présent dans le noyau uniquement
Participent à la régulation post-transcriptionnelle
Propriétés physico-chimiques des acides nucléiques :

 Propriétés importantes pour l’isolation et l’étude des acides


nucléiques

 Stabilité : Liaisons H = spécificité de l’appariement des bases


Interactions hydrophobes et aromatiques

 Solubilité : solubles dans phénol, solutions salines et alcalines


Précipités par l’alcool et les solutions acides fortes
En solution aqueuse, ils sont très acides

 Viscosité : ADN long et mince donc solution très visqueuse

 Densité : environ 1,7 g/cm3, isolation possible sur gradient de césium

 Dénaturation : chimique par l’urée ou le formamide


thermique : ARN dénaturation progressive à la chaleur
ADN dénaturation à une température
précise (Tm) dépendant du contenu en G-C (propriété ayant permis la
création de la PCR)
Propriétés physico-chimiques des acides nucléiques :

 Propriétés importantes pour l’isolation et l’études des acides


nucléiques

 Absorption UV : Les bases absorbent dans l’UV avec un maximum


à 260 nm

 Quantification : concentration déterminée par l’absorption à 260 nm


solution à 1mg/ml dans une cuve de 1 cm, A260=20

 Pureté de l’ADN : utilisation du rapport A260/A280


Si A260/A280 > 1,8 contamination par ARN
Si A260/A280 < 1,8 contamination par protéines
Le code génétique :

 ADN = Lieu de stockage de l’information génétique

 Sous forme CODÉE = chaque protéine est codée par un gène (ou
plusieurs si la protéine est polymérique)
L’unité de base des protéines est l’acide aminé
Chaque acide aminé est codé par un codon
Codon = triplet de nucléotides (ex : AGC = Ser)

 Pourquoi utiliser un code de trois nucléotides ?

 4 nucléotides :
Si 2 nucléotides = 1 acide aminé
On ne disposerait que de 16 acides aminés (24)

Si 3 nucléotides = 1 acide aminé


On disposerait de 64 acides aminés (34)

 Or il existe 20 acides aminés différents


Le code génétique : (déchiffré entre 1960 et 1964)

AAA Phénylalanine AGA Sérine ATA Tyrosine ACA Cystéine


AAG Phénylalanine AGG Sérine ATG Tyrosine ACG Cystéine
AAT Leucine AGT Sérine ATT STOP ACT STOP
AAC Leucine AGC Sérine ATC STOP ACC Tryptophane
GAA Leucine GCA Proline GTA Histidine GCA Arginine
GAG Leucine GCG Proline GTG Histidine GCG Arginine
GAT Leucine GCT Proline GTT Glutamine GCT Arginine
GAC Leucine GCC Proline GTC Glutamine GCC Arginine
TAA Isoleucine TGA Thréonine TTA Asparagine TCA Sérine
TAT Isoleucine TGG Thréonine TTG Asparagine TCG Sérine
TAG Isoleucine TGT Thréonine TTT Lysine TCT Arginine
TAC Méthionine TGC Thréonine TTC Lysine TCC Arginine
CAA Valine CGA Alanine CTA Asparagine CCA Glycine
CAT Valine CGG Alanine CTG Asparagine CCG Glycine
CAG Valine CGT Alanine CTT Ac. glutamique CCT Glycine
CAC Valine CGC Alanine CTC Ac. glutamique CCC Glycine

N.B. 64 combinaisons pour 20 acides aminés.


Code redondant (il est dit dégénéré): plusieurs triplets
différents peuvent coder pour le même acide aminé.
Trois triplets signifient la fin du message = triplets STOP
Le code génétique : Propriétés

 Dégénéré : Un acide aminé est codé par plusieurs codons

 Universel : Identique chez tous les êtres vivants


Exception : ADN mitochondrial (4 codons sont différents)

 Non chevauchant : Les codons sont lus en série depuis un point de


départ jusqu’au codon stop
La notion de gène :

 Un segment d'ADN portant toute l'information nécessaire pour la


synthèse d'une protéine = gène

 Gène de de la protéine Phé-Arg-Leu-Phé-Leu


La notion de gène :

 Les gènes chez les procaryotes contiennent :

 Une zone d’initiation de la transcription

 Une zone de terminaison de la transcription

 Une partie codante

Initiation Région codante Terminaison

ADN

ARN
La notion de gène :

 Les gènes chez les eucaryotes contiennent :

 Une zone d’initiation de la transcription

 Une zone de terminaison de la transcription

 Une partie codante composée d’introns et d’exons


La notion de gène :

 Les Exons sont des régions de l’ADN contenant l’information génétique


(régions traduites)

 Les Introns sont des régions de l’ADN qui seront éliminés lors de la
maturation des ARNm (régions non traduites)
De l’ADN à la protéine:

 L’information génétique n’est transmise que dans un sens

Réplication

Transcription Traduction
ADN ARN Protéine

 Exception : les Virus à ARN


Réplication

Transcription Traduction
ADN ARN Protéine

Rétrotranscription
La réplication de l’ADN:

 C’est le mécanisme de transmission de l’information génétique d’une


cellule mère à ses cellules filles

 L’ADN des cellules filles est identique à celui de la cellule mère

 La réplication est semi-conservative

Chaque molécule d’ADN est constituée


d’un brin parental et
d’un brin néoformé
La réplication chez les procaryotes:

 Les différents acteurs :


L’ADN parental = matrice
Les nucléotides : sous forme triphosphate dATP (désoxy
Adénosine TriPhosphate)
Les enzymes (séparation des brins, incorporation des
nucléotides…)
Co-facteurs (ex : Mg++)

 La réplication se déroule de 5’ vers 3’, de façon complémentaire et


antiparallèle

 La réplication est bidirectionnelle

O : origine de réplication
T : terminus
La réplication chez les procaryotes:

 La réplication est discontinue pour l’un des deux brins

 Brin avancé : synthèse dans le sens de la propagation

 Brin retardé : synthèse « à reculons »


3’
Amorce d’ARN
5’

ADN parental double brin Brin avancé


5’ 3’
3’ Brins retardés =
5’ fragments d’Okasaki

Amorce d’ARN
3’
5’
3’
5’

Sens de propagation de la réplication


ADN : structure

4’ 1’

5’ 5’ 3’ 2’
3’
Liaison 3’OH-5’P
La réplication chez les procaryotes: ex : E. coli

 L’initiation de la réplication :
Réplication débute dans une région précise (l’origine de
réplication) : ORI C
Fixation du complexe multimérique de DnaA
Ouverture de la double hélice
Fixation des protéines DnaB (hélicase)
Fixation des protéines SSB : stabilise les simples brins d’ADN
Fixation de l’ADN polymérase (Pol I et Pol III)
ORI DnaA DnaB
Bulle (œil) de
réplication

Pol III
La réplication chez les procaryotes: ex : E. coli

 L’élongation :
L’hélicase DnaB ouvre la double hélice en aval de la polymérase
Synthèse des amorces ARNs par la primase
L’incorporation des nucléotides du brin avancé s’effectue par Pol III
La synthèse des fragments d’Okasaki débute par Pol III
et se termine par la digestion et le remplacement des amorces
d’ARN par la polymérase I (Pol I) et leur liaison par la ligase

Fragments d’Okasaki

Brin avancé
La réplication chez les procaryotes: ex : E. coli

 La terminaison :
Les deux fourches de réplication se rencontrent à 180° d’ORI,
au niveau des sites Ter
La protéine Tus inhibe l’action de l’hélicase, donc les deux
molécules d’ADN double brins restent liées
Dissociation par la topoisomérase IV

Initiation Élongation Terminaison

ORI

Sites Ter

Topoisomérase IV
La réplication chez les eucaryotes :

 Mécanisme comparable aux procaryotes

 La réplication est bidirectionnelle, complémentaire, antiparallèle,


simultanée pour chaque brin mais discontinue pour l’un des deux brins

 Elle s’effectue dans le sens 5’-3’, avec des amorces d’ARN

 Mais comme le génome est plus grand et réparti sur plusieurs


chromosomes, il existe plusieurs sites d’initiation sur chaque
chromosome

 La réplication débute simultanément au niveau de plusieurs sites


d’initiation
La transcription :

 Mécanisme de synthèse des ARNs

 ARNm : copie d’une portion d’ADN (gène)

 Tout l’ADN n’est pas transcrit (région codante/non codante)

 Synthèse : dans le sens 5’-3’


de manière antiparallèle par rapport à l’ADN copié
de façon complémentaire

 Les différents acteurs :


Matrice d’ADN
Nucléotides sous forme triphosphate ATP, CTP, GTP UTP
RNA polymérase (plusieurs sous-unités : αββ’σ)
Cofacteurs (Mg++)
La transcription : chez les procaryotes

 Initiation de la transcription :

 Par convention : +1 = 1er nucléotide transcrit


-1 = nucléotide précédent le 1er nucléotide transcrit

 ARN polymérase doit reconnaître les gènes à transcrire

 Le promoteur = séquence d’ADN en amont de la région transcrite du


gène, qui est spécifiquement reconnue par l’ARN polymérase

 Séquences –35 et -10 : séquences à environ 35 et 10 paire de base en


amont du site d’initiation, 3 bases fortement conservées (TTGACA et
TATATT)
La transcription : chez les procaryotes

 Initiation de la transcription :

 L’ARN polymérase se fixe sur l’ADN grâce aux séquences –35 et –10

 L’ADN double brin est dénaturer entre les position –10 et +1


-60 -35 -10 +1 +20

-60 -35 -10 +1 +20

-10 +1
-60 -35 +20
La transcription : chez les procaryotes

 Élongation :
ARN polymérase ajoute des nucléotides à l’extrémité 3’ de l’ARN en
cour de synthèse.
Elle avance dans la direction 3’ vers 5’ du brin matrice
+1
TTACT
5’ TTACT TTACT 3’
3’
3’ AATGA AATGA 5’
AATGA

ARN en cour de synthèse


5’

+1 CTGTA
5’CTGTA CTAAT 3’
3’GACAT CUGUA
3’ GATTA 5’
GACAT
5’

Sens de la transcription
La transcription : chez les procaryotes

 Terminaison :
 Terminateur = séquence d’ADN formant une structure secondaire
de type épingle à cheveux, suivie d’une région riche en AT
 Transcription du terminateur
 Formation de l’épingle à cheveux sur l’ARN
 Ralentissement de l’ARN polymérase
 Arrêt et décrochage de l’ARN polymérase
La transcription : chez les procaryotes

 Modification post-traductionnelle

 Peu ou pas de modification des ARNm

 Traduction débute avant la fin de la transcription

CTGTA
5’ 3’
CTGTA CTAAT
GACAT 3’ GATTA
3’ 5’
CUGUA
GACAT

ARN en cour de synthèse

5’
Protéines en cour de synthèse
La régulation de la transcription : chez les procaryotes

 L’opéron Lactose :

 Séquence d’ADN contenant :

Gènes lac Z, lac Y et lac A,codant pour enzymes nécessaires à


l’utilisation du lactose par la bactérie (gènes de structure)
Un promoteur unique pour les trois gènes (ARN polycystronique)
Séquence opérateur =élément de contrôle de la transcription
Gène régulateur : lac I codant pour le répresseur
La régulation de la transcription : chez les procaryotes

 L’opéron Lactose :
 E. coli utilise le lactose quand il est la seule source de carbone
disponible
 Fonctionnement :
Inducteur = lactose, allolactose et IPTG (isopropylthiogalactopyranoside)
Absence d’inducteur :
Le promoteur de lac I permet la transcription du gène lac
I, donc la synthèse du répresseur (lac)
Formation de tétramère lac
Fixation du tétramère lac sur la région opératrice O lac
blocage de la transcription des gènes de structure
La régulation de la transcription : chez les procaryotes

 L’opéron Lactose :
 Présence d’inducteur :
Inducteur se fixe sur le tétramère lac
Changement de conformation et perte de l’affinité pour Olac
Transcription des gènes de structure

 Inducteur épuisé :
Tétramère lac se fixe sur Olac
Transcription bloquée
2.6 La double hélice (modèle rubans)
2.7 La double hélice (travers)
2.8 La double hélice (axe)
2.10 Nucléosome
Fibre de chromatine
DNA Définitions, La double hélice
Expression d’un gène
Transcription
Brins sens et antisens
Régulation de l’expression
Cis et trans régulateurs
DNA binding proteins
Interaction Protéine DNA
Régulation du jeûne
Régulation de l’effort
RNA polymérase II
Initiation de la transcription
Liaison TFIID sur le DNA
Régulation de la RNA polymérase
Elongation de la transcription
Elongation de la transcription
Discontinuité des gènes
4.18 Exon
Fin de la transcription
Modifications du transcrit
Enzyme coiffante
Coiffe d’un messager
Queue polyA
Excision - épissage
Formation du lasso
4.29 Maturation des RNA ribosomiques
4.30 Stabilité du messager
4.31 Messager
5.1 Traduction
5.2 Expression d’un gène
5.4 Codon
5.6 Code génétique
5.7 Code dégénéré
5.8 Ribosome eucaryote
5.9 Polyribosome
5.10 RNA de transfert (trèfle)
5.11 RNA de transfert (ruban)

• L’analyse cristallographique des RNA de transfert a montré


que les extrémités des deux bras, boucle des
dihydrouraciles et boucle GTψCG, se referment l’une sur
l’autre en échangeant des liaisons hydrogène. En sorte que
dans ce modèle le RNA de transfert affecte une forme en L
où seuls le bras de l’anticodon et le bras accepteur de
5.12 Activation d’un acide
aminé
5.14 Cystéine tRNA synthétase
5.19 Transfert du peptide

• Le ribosome catalyse alors le transfert du peptide situé sur le


tRNA du site P sur la fonction amine de l’acide aminé du tRNA
du site A. Il utilise pour cela, l’énergie de l’hydrolyse de la
liaison ester riche en énergie entre le peptide et le tRNA du
site P.
5.21 Liaisons riches en énergie
5.22 Terminaison de la
traduction

• Lorsque le site A se trouve en regard d’un codon non-sens


annonçant la fin de la traduction, le complexe va se dissocier
du messager en présence d’un dernier cofacteur eRF.
• Les deux sous-unités du ribosome se dissocient, la protéine
synthétisée est libérée, ainsi que le dernier tRNA.
5.25 Carboxylation de l’acide glutamique
5.26 Modifications post-traductionnelles
6.1 Réplication

• Au cours de la vie de la cellule (cycle cellulaire, d’une


division mitotique à la suivante), lebDNA doit être dédoublé
pour que chaque cellule fille reçoive un génome complet
dans sonbnoyau.
• Cette synthèse se produit à la phase S (au milieu du cycle
cellulaire) grâce à l’activité de labDNA-polymérase δ et α.
D’autres DNA-polymérases participent à la réparation du
6.2 Le cycle cellulaire
6.3 Chromatine et ADN

15q13p
6.4 Réplication semi-
conservative

• Les deux brins du DNA parental au cours de la réplication servent


chacun de modèle pour la synthèse d’un nouveau brin.
• De cette façon les deux brins, au lieu de rester ensemble à chaque
synthèse (réplication conservative), se séparent toujours à chaque
cycle (réplication semi-conservative)
• A la première génération un brin de chaque double hélice provient
de la cellule-mère. A la deuxième génération il n’existe plus que
6.5 Synthèse et hydrolyse du
DNA
6.6 DNA polymérase
6.7 DNA polymérase (exonucléase 3’→5’)
6.8 DNA polymérase : fonction d’édition
6.9 Boucle de réplication
6.10 Fourche de réplication
6.11 Topoisomérase I

• La réplication ou la transcription du DNA nécessite une fusion partielle de la double hélice et


modifie l’enroulement des deux brins.
• Afin de permettre ces réactions, la topoisomérase est capable de modifier l’enroulement en
hydrolysant un brin du DNA et en le reconstituant après avoir fait le tour de l’autre brin.
• Après cette opération, la torsion de la double hélice tend à se rapprocher de la valeur normale :
pas de l’hélice = 10 paires de nucléotides par tour. Au cours de la réplication et de la traduction
le pas de l’hélice diminue en avant des polymérases et l’hélicase (une des topoisomérases) travaille
alors pour augmenter le pas. Au contraire en arrière des polymérases les topoisomérases
ajoutent des tours pour reconstituer la double hélice.
6.12 Primase
6.13 DNA ligase

• Les DNA ligases sont des enzymes qui sont capables de reconstituer la
liaison phosphoester entre le carbone 3’-OH et le phosphate-5’ de deux
nucléotides voisins sur un brin de DNA.
• Elles interviennent dans la réplication pour lier ensemble les brins de DNA
ou les fragments d’Okazaki synthétisés par les DNA polymérases.
• Elles interviennent aussi dans de nombreux processus de réparation du
DNA génomique.
6.14 Télomérase
Mutations
Mutations
• Les substitutions de base nucléiques dans le DNA conduisent :
— soit à l’incorporation d’un acide aminé différent dans la protéine (substitution
non-synonyme),
— soit à l’incorporation du même acide aminé dans la protéine (substitution
synonyme). Les substitutions synonymes résultent de la dégénérescence du code
génétique.

• Lorsqu’une substitution non-synonyme se produit dans le DNA d’un sujet


(génotype) et aboutit à l’incorporation d’un acide aminé fonctionnellement différent
dans la structure primaire d’une protéine, il en résulte l’apparition d’un caractère
différent (mutation) dans le phénotype de l’individu.

• Toute autre modification entraînant une protéine traduite plus longue ou plus
courte, ou encore un décalage de la lecture des codons, se traduit par une séquence
primaire différente et donc la plupart du temps une mutation dans le phénotype de
l’individu.
9.2 Mutation Arg3500→Gln de l’apoB-100

• La mutation 3500 de l’apolipoprotéine B-100 résulte d’une


substitution G→A non synonyme, qui à la traduction code pour le
3500e acide aminé de l’apoB-100, Glutamine au lieu d’Arginine.
• La présence de cette mutation n’entraîne pas de modification de
sites de restriction et on ne peut pas la détecter directement par un
polymorphisme de longueur des fragments de restriction.
• La présence de cette mutation, retrouvée en France chez une
personne sur 500, est un facteur de risque vis-à-vis de l’athérome et
des maladies cardio-vasculaires, parce qu’elle perturbe la liaison de
l’apolipoprotéine B-100 avec le récepteur cellulaire des lipoprotéines
de basse densité (LDL).
9.2 Mutation Arg3500→Gln de l’apoB-100
Substitutions
Substitutions

• Au cours de l’évolution, la transmission du message génétique


de cellule à cellule, d’individu à individu, d’espèce à espèce se
fait avec des modifications ponctuelles de la structure primaire
du DNA, qui sont transmises héréditairement si elles sont
compatibles avec la reproduction.

• Ces modifications sont de trois sortes :


— substitution, c’est à dire remplacement d’un nucléotide par
un autre
— délétion, c’est à dire suppression d’un ou de plusieurs
nucléotides
— insertion, c’est à dire addition d’un ou de plusieurs
nucléotides.
• Les substitutions de purine à purine ou de pyrimidine à
8.2 Somatique, germinale

• L’effet d’une mutation est différent selon que cette mutation


affecte le DNA d’une cellule somatique ou d’une cellule de la
lignée germinale.
• Lorsque le DNA d’une cellule somatique est modifié et qu’il en
résulte une mutation, les cellules issues de cette cellule mutée
forment un clone de cellules mutées qui présente des
caractères différents de ceux du tissu d’origine. De tels clones
constituent souvent des tumeurs cancéreuses. Les mutations
8.3 Faux-sens, non-sens

• Une substitution peut aboutir à des résultats très différents


après la traduction. Cela dépend de sa position par rapport au
cadre de lecture. Les transversions font plus de mutations
que les transitions.
• Une substitution dans un codon peut se traduire par le
même acide aminé : on dit qu’elle est synonyme. Il n’y aura
pas de modification de l’acide aminé traduit.
• Une substitution dans un codon peut se traduire par un
acide aminé différent : on dit qu’elle est faux-sens. Elle sera
8.4 Polymorphisme Xba I de
l’apoB

• Le polymorphisme de restriction Xba I de l’apolipoprotéine B résulte d’une


substitution T → C, synonyme, qui fait disparaître un site de restriction Xba I
(TCTAGA) sur le DNA de certains sujets.
• Cette substitution n’entraîne pas de mutation dans l’apoB et n’a donc aucune
conséquence directe sur la santé des sujets. Toutefois les sujets porteurs du
génotype X2 sur leurs deux gènes d’apoB (homozygotes), ont un taux d’apoB et
des lipides sanguins moins élevés que les sujets de génotype X1, et par conséquent
un risque plus faible de souffrir d’athérome et de maladies
cardio-vasculaires. Le lien entre ce polymorphisme et les lipides sanguins est
encore inconnu.
8.5 Marqueur génétique

• La recherche diagnostique d’un tel marqueur : polymorphisme de fragments de


restriction, amplification d’une séquence répétitive, etc... permet de conclure à la
probabilité de l’existence d’un caractère lié statistiquement à ce marqueur : mutation
inconnue ou pathologie dont l’origine génétique n’est pas expliquée.

• Le diagnostic de la présence d’un marqueur génétique chez un sujet n’est


habituellement pas une certitude à 100 % de la survenue de la pathologie liée à ce
marqueur : on parle alors de facteur de risque.
Insertions - délétions
• Au cours de l’évolution, la transmission du message génétique de cellule à cellule,
d’individu à individu, d’espèce à espèce se fait avec des modifications ponctuelles de
la structure primaire du DNA, qui sont transmises héréditairement si elles sont
compatibles avec la reproduction.
• Ces modifications sont de trois sortes :
— substitution, c’est à dire remplacement d’un nucléotide par un autre
— délétion, c’est à dire suppression d’un ou de plusieurs nucléotides
— insertion, c’est à dire addition d’un ou de plusieurs nucléotides.
• Les délétions sont d’importance variable selon leur longueur :
— de 1 ou 2 nucléotides, elles décalent le cadre de lecture (codons)
— de 3 nucléotides, elles aboutissent à la suppression d’un acide aminé dans la
protéine exprimée
— de grande longueur, elles peuvent supprimer l’expression d’un ou de plusieurs
exons, voire d’un gène entier.
Insertions - délétions
10.2 Décalage du cadre de lecture
10.3 Délétion Phe 508 de CFTR
10.4 Délétion de l’exon 9 de la
lipoprotéinelipase
10.5 Mutation d’un site d’épissage
10.6 Insertion
Transpositions
11.6 Pseudogène

• Certains gènes apparus par duplication au cours de l’évolution ont subi des
évènements génétiques (substitutions, insertions, délétions, etc...) qui empêchent la
transcription ou la traduction de se faire.
• A titre d’exemple, une duplication du gène de l’apolipoprotéine C-I a produit un
gène apoCI’, il y a 40 millions d’années dans le génome des Primates. Mais, une
mutation récente a transformé le dernier acide aminé du signal-peptide de la protéine
exprimée par ce gène en codon Stop ! Il en résulte que même si la transcription
conduit à un RNA messager, celui-ci ne peut être traduit que par un signal-peptide
sans protéine à sa suite.
11.7 Conversion de gène

• Les séquences de gènes peuvent être transformées par échange


d’exons complets par une transposition à partir d’un autre gène.

• La transposition d’un exon peut ajouter un domaine nouveau dans la


structure d’une protéine ou restaurer un domaine devenu non
fonctionnel au cours de l’évolution.
7.1 Réparation
7.3 Bases endommagées
7.4 Excision de base
7.5 Mésappariements
7.6 Transmission du
mésappariement
7.7 Excision de fragment long
7.8 Modèle Holliday
7.9 Coupure du double brin
7.10 Crossing-over
Extraction et purification de l’ADN
Altérations et réparation de l’ADN :

 Effet des mutations :

 Mutations silencieuses :

Changement de base ne modifie pas l’AA (ex : UUU → UUC = Phe)

 Mutations conservatrices :

Changement de base induit un changement d’AA, mais ayant les


mêmes propriétés (ex : AAA (Lys) → AGA (Arg) : 2 AA basiques)

 Mutations faux sens :

Changement de base induit un changement d’AA, n’ayant pas les


mêmes propriétés (ex : AAA (Lys, basique) → GAG (Gly, acide))
Altérations et réparation de l’ADN :

 Effet des mutations :

 Mutations du codon stop :

Changement d’un codon AA en codon stop = protéine tronquée


Changement d’un codon stop en codon AA = protéine allongée

 Mutations avec changement du cadre de lecture :

Due aux délétions ou insertions

AUG GCC UCU


Met Ala Ser
Délétion
AUG CCU CUA
Met Pro Leu
Altérations et réparation de l’ADN :

 Conséquences des mutations :

 Avantages : principe de l’évolution : individus portant la mutation


sont mieux adaptés à leur environnement
 Maladies : ex : Anémie falciforme = maladie génétique caractérisée par
une hémoglobine anormale. Anomalie dans la chaîne ß de l'hémoglobine :
6e acide aminé = VAL alors qu'il devrait être GLU (T remplace A)

Val-His-Leu-Thr-Pro-Glu-Lys-Ser-Ala-Val-Thr-Ala-Leu-Try-Gly-Lys-Val-
Asp-Val-Asp-Glu-Val-Gly-Gly-Glu-Ala-Leu-Gly-Arg-Leu-Leu-Val-Val-Tyr-
Pro-Try-Thr-Glu-Arg-Phé-Phé-Glu-Ser-Phé-Gly-Asp-Leu-Ser-Thr-Pro-Asp-
Ala-Val-Met-Gly-Asp-Pro-Lys-Val-Lys-Ala-His-Gly-Lys-Lys-Val-Leu-Gly-
Ala-Phé-Ser-Asp-Gly-Leu-Ala-His-Leu-Asp-Asp-Leu-Lys-Gly-Thr-Phé-Ala-
Thr-Leu-Ser-Glu-Leu-His-Cys-Asp-Lys-Leu-His-Val-Asp-Pro-Glu-Asp-Phé-
Arg-Leu-Leu-Gly-Asp-Val-Leu-Val-Cys-Val-Leu-Ala-His-His-Phé-Gly-Lys-
Glu-Phé-Thr-Pro-Pro-Val-Glu-Ala-Ala-Tyr-Glu-Lys-Val-Val-Ala-Gly-Val-
Ala-Asp-Ala-Leu-Ala-His-Lys-Tyr-His
Altérations et réparation de l’ADN :

 Mutation de certains gènes peut participer à l’apparition de tumeur :

Ex : gènes contrôlant la division cellulaire

 Tumeur bénigne :
• Les cellules demeurent regroupées et ne
se séparent pas.
• La tumeur demeure bien circonscrite.

 Tumeur maligne:

• Des cellules se détachent de la tumeur principale et vont


former d'autres tumeurs dans le corps = cancer
Altérations et réparation de l’ADN :

 Mutation de certains gènes peut participer à l’apparition de tumeur :

Ex : gènes contrôlant la division cellulaire


Tumeur du cerveau

Tumeur de la prostate

Tumeur du sein
Altérations et réparation de l’ADN :

 Réparation de l’ADN :
 La plupart des mutations sont corrigées par des enzymes de
réparation au cours de la réplication
 Enzymes reconnaissent brin néoformé car il n’est pas encore
méthylé
 Endonucléases coupent l’ADN en amont ou en aval de la mutation
 Exonucléases : coupent l’ADN jusqu’à la mutation
 ADN polymérase III comble la brèche selon le modèle du brin
parental
 Ligase relie les deux parties
du brin néoformé

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