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COURS SUR LE DÉVELOPPEMENT DES NOTIONS

DE BASE DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

SÉRIE 02

LA FAMILLE ET LES PROBLÈMES CONJUGAUX

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE :

À l’issue de cette leçon, le stagiaire sera capable de décrire la


structure familiale.

PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
I- LA FAMILLE
1- Définition
2- Historique de la famille
3- Caractéristique de la famille
4- Fonction de la famille
5- Problèmes de la famille
6- Sociologie de la famille

II- PROBLÈMES CONJUGAUX


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INTRODUCTION :

Dans la culture occidentale, l’organisation de la famille est du type


patriarcal. Dans la culture algérienne elle est patriarcale avec
polygamie légale, sauf au Hoggar, où la structure familiale en dépit
des transformations demeure matriarcale.

Nous pouvons accumuler un nombre impressionnant d’observations


mettant en relief les différences de structures dans l’organisation
familiale des cultures différentes.

Nous pourrions également observer qu’à chacun de ces types


d’organisations correspond non seulement un système de relations
spécifiques entre les agents familiaux, mais encore un mode
particulier d’intériorisation de ce système.

On peut admettre que dans la logique du système familiale chaque


personne est un « objet » aux yeux des autres, c’est-à-dire qu’en
fonction des caractéristiques objectives, tels que l’âge et le sexe, les
rôles et les statuts qu’ils remplissent différent.

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I- LA FAMILLE :
1- Définition :
Le terme de la famille a désigné et désigne encore en quelques lieux
des groupements humains.
La famille se définit le plus souvent par la seule parenté (parenté par
le sang), parenté par les hommes ou parenté par les femmes ou issue
de la formule mixte.
Elle peut se limiter en formule étroite, c’est-à-dire à la famille dite
nucléaire (ou conjugale), réduite au couple des conjoints et à leurs
enfants, le noyau fondamental de la cellule familiale moderne, qui
sera prise ici en considération pour reprendre la définition de
THIBAUT et KELLY (1959) « une collection d’individus mis
ensemble deviennent un groupe dans la mesure où ils adoptent un
objectif commun, où ils collaborent à sa réalisation et interagissent
les uns sur les autres à la faveur de son accomplissement ».
Le contour du groupe familial est cerné par cette double définition de
la famille et du groupe, la première impose le lien du sang à partir du
couple (les enfants) sans exclure l’éventualité de la présence de
quelques parents temporaires ou permanents.
La seconde, délimite un espace commun d’habitation (la maison,
appartement ou autre), et dans lequel un but commun est suivi, et
partir de là l’articulation des rôles et l’interaction s’ensuivent,
l’espace commun entraînant des services communs et des échanges.
Finalement, le groupe familial se trouve au mieux définit "comme un
ensemble d’individus unis par les liens du sang et partageant le
même toit dans une communauté de services".
Ilse trouve que la société moderne à réduit le plus souvent cet
ensemble à la famille conjugale.
Le groupe familial est enfin, un groupe marqué par la pérennité et la
longueur de ses interactions.

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2- Historique de la famille :
Le mot famille dérive du latin Familia, dérivé de Famulus (serviteur),
caractérisant la famille romaine : Esclaves attachés à la maison du
maître, puis tous ceux qui vivent sous le même toit, maître et
serviteur et sur qui règne le chef de famille.
Avant le 16ème siècle, le mot définissait les personnes vivant sous le
même toit, l’idée de proche parenté n’apparaît qu’en 1585.
En 1611, la famille désignait la succession des individus ayant une
origine commune.
En 1658, il désignait un ensemble de personnes présentant des
caractères communs ;
Bons nombres d’historiens et de sociologues réfléchissent sur
l’origine et le caractère du groupement familial primitif.
Le coran nous dit « Ô hommes ! Craignez votre seigneur qui vous a
crées tous d’un seul homme; de l’homme, il créa sa compagne et fit
sortir de ses deux êtres, tant d’hommes et de femmes » (Sourate
IVel-nissa verset 01) ;
L’évolution sociologique de la famille a été conçue autour de
l’institution conjugale en tant qu’union hétérosexuelle stable,
destinée à assurer la légitimité de la ligne et la transmission des
valeurs, d’un capital économique et d’un patrimoine culturel ;
La famille a connu d’importants bouleversements structurels et
contextuels mis en évidence par des travaux sociologiques. La
famille constituant un cercle économique dans lequel la propriété
était familiale. La production était le fruit du groupement familial et
constituait une source de satisfaction des besoins des membres de la
famille.
La propriété individuelle s’est développée sous l’influence de la
révolution industrielle qui a modifié le caractère économique de la
famille. Le père de famille est privé de son droit ancestral de
patriarche.
Les modifications de l’urbanisme ont favorisé l’éclatement progressif
de la famille traditionnelle. Les conséquences de cette évolution ont
entraîné la désertion du foyer familial par ses membres, ces derniers

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sont en quête d’autonomie socio-économique, d’où, l’apparition de
dysfonctionnement du système familial.
En vue d’un éventuel rétablissement de la cohésion familiale,
l’intervention de l’état, dans les rapports qui lient ses membres,
s’avère nécessaire. Elles se traduisent par des mesures sociales
d’assistance à l’enfance, de contrôle de l’autorité parentale ou
l’assistance socio-économique.
3- Caractéristique de la famille :
.

Qu’elle soit fonctionnelle ou dysfonctionnelle, la famille se


caractérise par un dynamisme propre ; un ensemble de modèles
interpersonnels qui conditionne les relations d’alliance et de filiation.
En tant que système, elle s’autorégule par les interactions des
différents membres qui la composent. Il s’agit d’une interrelation
constante ou tout changement influe sur l’ensemble du système
familial ;
Selon Murray Bowen (Psychiatre Américain), « Je ne suis pas ce que
je suis, que grâce à mon histoire et au contexte qui à la fois me
façonne et que je participe à créer du fait même de mon histoire ».
Le groupement familial est au centre de la civilisation humaine, il
constitue une institution nécessaire à la base de toute société.
La famille possède sa propre cohérence avec ses règles de
fonctionnement et ses mythes. Elle est une construction sociale.
La structure familiale est déterminée par différents types de relations
qui régissent ses membres, notamment :
1- Les fonctions et les rôles de chacun ;
2- Les sous-systèmes ;
3- Le pouvoir et la hiérarchie des membres de la famille ;
4- Les frontières entre les membres du système et des sous-
systèmes ;
5- Les interactions symétriques et complémentaires (position
haute, position basse). Les alliances, les coalitions, les
conflits.

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Toute relation intrafamiliale est conditionnée par le niveau de
communication qui s’impose : Tout comportement a une valeur de
message, celui-ci peut être porteur de congruence ou de discordance
et tout échange de communication peut être symétrique ou
complémentaire selon qu’il se fonde sur l’égalité ou la différence.
4- Fonction de la famille :
La famille est assignée à des tâches de développement, elle
fonctionne selon un mode transactionnel qui régule le comportement
de ses membres et lui assure sa cohésion et sa stabilité de
fonctionnement. Ces fonctions sont les suivants :
a- La fonction de reproduction :
Elle est biologique. Elle consiste à assurer la procréation des enfants.
b- La fonction d’identité :
Selon MINUCHIN, (Pédopsychiatre américain d’origine argentin), la
famille est la matrice de l’identité, celle-ci est acquise à partir de
deux éléments : Le sentiment d’appartenance et le sentiment d’être
séparé (s’élever vers de meilleurs niveaux de différenciation du soi) ;
c- La fonction économique :
Il s’agit de production de revenus pouvant répondre aux besoins
économiques de la famille.
d- La fonction éducative :
La famille assure l’apprentissage du manque, de la frustration et donc
de la socialisation.
Elle façonne l’individu et le structure dans un environnement
interactionnel basé sur l’autorité, la loyauté et la confiance.

e- La fonction sociale :
Selon MINUCHIN, la famille assure un développement psychosocial
à ses membres, tout en s’adaptant à la société et en perpétuant sa
culture. Il s’agit d’intérioriser les règles de vie et de comportement
admis non marginalisé.

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f- La fonction de transmission :
Il s’agit de la transmission du patrimoine familial ; il peut être
financier, affectif, culturel, social…NAGY (Psychiatre Américain
d’origine Hongroise), parle de legs psychologique transe
générationnel.
5- Problèmes de la famille :
La famille est l’institution fondamentale de la société. Les fonctions
de la famille traditionnelle source de protection, d’éducation et de
loisirs, différent des fonctions de la famille contemporaine.
L’adaptation aux exigences dynamiques d’un nouveau mode de vie
entraine des conflits entre les groupes et les membres de la société.
L’émancipation de la femme et l’ouverture croissante du groupe
familiale vers l’extérieure entraine une diversification des relations et
de leur contenu.
C’est un changement qui exige de tous les membres de la famille et
de la société en générale s’adapter à un nouveau mode de vie en
perpétuelle mutation.
Le sentiment d’appartenance à une famille, à une société est
structurant et sécurisant.
Tout contexte transitionnel que vit la famille menace sa stabilité et
nécessite une adaptation.
Quand la société est défaillante, qu’elle n’arrive plus à réguler les
relations sociales, la famille désorganisée vit dans un climat
d’insécurité.
Ce contexte social incertain, qui ne peut offrir aux membres de la
famille un modèle cohérent de développement et d’épanouissement,
génère des maux sociaux, des déviations et des actes de délinquance
(La société intervient pour redresser les défaillances de la famille par
le biais des centres spécialisés).
Aussi, dans le cas des maladies génétiques (handicape), on peut gérer
les problèmes par les moyens de contraception.

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Selon les capacités des membres du système familial à traiter les
événements transitionnels, Salvador MINUCHIN (pédopsychiatre
d’origine argentine), détermine trois types de famille :
 La famille fonctionnelle :
C’est une famille qui est souple dans ses échanges intrafamiliaux et
extrafamiliaux. Les membres de ce système assument leur autonomie
dans une interdépendance familiale, c'est-à-dire que les frontières
sont claires et durables. Le système familial est en relation
permanente avec son environnement pour le maintien de son
équilibre, donc il s’agit d’un système souple qui favorise la
progression et l’évolution.
 La famille dysfonctionnelle : Il s’agit de deux cas de figure :
- La famille enchevêtrée :
Ses membres vivent renfermés dans leur milieu, la famille constitue
leurs seul sources de gratification. Les frontières entre individus et
sous systèmes sont diffuses. L’autonomie est incertaine.
Le sentiment d’appartenance est très développé. La famille utilise sa
réserve d’énergie interne, elle ne se laisse pas influencer par
l’environnement et sa modification la laisse insensible. Il s’agit d’un
système familial clos (rigide), qui peut engendrer des pathologies
mentales.
- La famille désengagée :
Il s’agit d’une famille dont l’autonomie individuelle est excessive, un
système perméable à l’excès, il n’y a aucune limite dans ses règles
interactionnelles. Il se perpétue dans la fuite, la dispersion et la
dislocation de ses membres. Le sentiment d’appartenance est
inexistant, les frontières sont rigides.
Il s’agit souvent, de famille chaotique qui vit dans l’anarchie d’où
l’engendrement de maladies à retentissement sociale telles que la
toxicomanie, l’alcoolisme, les MST.

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6- Sociologie de la famille :
La famille, est en effet, le premier lien de socialisation de l’individu.
De ce fait, la personne qui valorise la famille prendra en
considération les interdits et les tabous dépensés de sa famille. Elle
agira, aussi en allant dans le sens des projets familiaux et du statut
acquis par sa famille.
Dans ce cadre, tout n’est pas qu’harmonie et équilibre, les
perturbations familiales et les désorganisations de la structure
familiale agissent sur la personne de quelques manières que ce soit.
Cela peut aller des échecs scolaires jusqu’à l’abondant de famille.
L’absence de l’autorité parentale, figurée souvent par le divorce, le
veuvage ou l’abandon de famille, et aggravée par des conditions de
vie précaires, est une cause directe de perturbation des
comportements sociaux de la personne.
Par corollaire, l’existence d’une autorité parentale suffisante est un
motif de socialisation équilibrée pour la personne.
La structuration du comportement du jeune à partir de la cellule
familiale, se fait de manière différenciée.
La relation famille-école se trouve très valorisée tandis que la
relation famille-milieu ouvert est nettement plus défavorable.
À travers le diplôme obtenu, l’enfant, l’adolescent ou le jeune
homme acquièrent une possibilité de participer au pouvoir que celui-
ci soit politique, économique scientifique ou autre. Cette
participation au pouvoir aide à sortir à terme la famille de l’anonymat
pour la projeter dans des nouveaux paliers de la société, aussi entre la
famille et l’école, il existe une conjonction très puissante.
Inversement dans le rapport opposé : famille-milieu il ya un rapport
de répulsion par contre la famille et l’école sont dans un rapport
d’attraction.
Le milieu en effet est une structure très fluide et souple qui remplit
des fonctions extrêmes et incontrôlables. Devant l’élasticité du
milieu, la famille apparaît comme une structure rigide qui répond à
des fonctions très précises, et qui exerce sur ses membres un certain
contrôle social.

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Or, le contrôle du milieu échappe presque totalement à la famille en
un certain sens, le milieu remplit toutes les fonctions libertaires que
la famille n’autorise pas.
II- PROBLÈMES CONJUGAUX :
La problématique conjugale n’est jamais totalement pareille d’un
couple à l’autre, en outre, du point de vue psychologique et
relationnel, un couple n’a nul autre pareil.
Il semble que la place de la femme dans le mariage est en fonction
de sa conformité à l’image de la femme vierge, et à celle de la femme
féconde, ainsi qu’à celle de la mère à la progéniture nombreuse et
sans malformation physique, la non-conformité de certains épouses
à ces images induit leurs époux à demander le divorce, c’est à dire
l’importance des fonctions habituelles de la femme liées à son rôle
biologique relatif à la maternité.
Aussi, la stérilité de l’épouse constitue un motif de divorce, pour cela
la demande de divorce pour cause de stérilité de l’épouse met en
évidence l’importance du rôle biologique de la femme, celui de
procréatrice virginité et fécondité s’associent dans une valorisation
féminine.
À travers la maternité celle-ci est également mise en valeur dans
d’autres circonstances.
La femme lorsqu’elle met au monde des enfants non viables on
malformés l’insatisfaction du mari l’amène à demander le divorce
invoquant ces maternités insatisfaisantes, remarquons que ayant raté
leur but.
Des demandes de divorce sont présentées aussi par l’un ou l’autre
époux à la suite de litiges entre leurs familles respectives.
La chronologie des faits et la suivante : Après une vive altercation
qui survient d’une maniéré inattendue entre un membre de la famille
de l’époux ( la mère ou la père , le plus fréquemment) et un autre de
la famille de l’épouse ( le père , la mère ,et parfois le frère) le
membre familial du mari (en général celui qui est directement du
concerné par la conflit ).

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Souvent les deux époux agissent selon la volonté de chacune de leur
famille, chacun d’eux n’a en rien à dire ni à faire personnellement, ils
se devaient simplement d’obéir à la volonté de leur famille.
C’est comme cela qu’ils se trouvent entraînés à se séparer, c’est à
lors que l’un deux demande le divorce.
Il semble que ce qui affecte la famille retentit sur soi lorsque les siens
ne s’entendent plus avec la famille de son conjoint, on y impliqué et
on se doit de se prononcer en faveur de son groupe d’appartenance,
ceci et même si on n’a pas soi-même de raison de divorcer : La
raison familiale sous-tendue par le devoir de contribuer à la solidarité
domestique et perçue comme suffisante.
Qu’on est-il du bonheur conjugal, de l’amour qu’on éprouve pour
son conjoint ? Ils semblent passer en second plan après l’intérêt
familial .On dirait que le bonheur s’acquiert d’abord dans son
appartenance au groupe familial.
Le divorce dans cette rubrique fait penser à la continuité de la
prépondérance du groupe qui décide et agit pour le couple qu’il a
marié et qu’il peut séparer à cet égard l’assertion suivante parait
encore valable de mos jours.
Il n’est pas étonnant non plus que le mariage ne modifie en rien la
famille célibataire, ou marié, l’individu demeure lié au groupe et
soumis à la même autorité paternelle, la femme est considérée
comme un moyen d’accroître la famille et d’en resserrer les liens.
 La mésentente entre belle-mère et belle-fille et aussi l’un des
facteurs du divorce ;
 Les mariages polygames entrainent souvent les épouses à la
demande de divorce si la plupart des épouses demandent le
divorce c’est qu’elles ressentent une intense frustration, d’autres
facteurs sont relatifs au changement social tel que
l’hétérogénéité dans une certaine mesure le déséquilibre
conjugal, qui a force la mésentente et d’incompréhension amène
l’un ou l’autre époux à formuler une demande de divorce ;
 Les différences culturelles sont aussi l’un des facteurs qui
mènent le couple au divorce ce dernier entraîne des
conséquences sur l’état psychologique de chaleur, et en retour
sur les enfants.
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