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L’histoire du développement des FMN décrit une succession de stratégies. Au rang des
stratégies traditionnellement adoptées par les FMN, dites stratégies de FMN banales ou
stratégies banales, figurent principalement :
- la stratégie d’approvisionnement ;
- la stratégie de marché ;
- la stratégie de rationalisation de la production.
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1.2. La stratégie de marché
Au 20e siècle, sont apparues des MN à stratégies de marché, dont les IDE prolongent
l’activité d’exportation par une production sur le lieu même de leurs marchés étrangers. Leurs
filiales, relais produisent les mêmes produits que ceux de la société mère auxquels ils se
substituent, et importent le plus souvent certains intrants du pays d’origine. On parle d’IDE
horizontal, car cette stratégie réalise une intégration verticale en aval de la MN à l’étranger et
peut aller jusqu’au rachat d’un réseau de distribution dans le pays hôte. Il s’agit donc ici pour
la MN, de maximiser son profit, en recherchant un taux de marge (m) sur le chiffre d’affaire
(Y) variable à l’étranger, tel qu’on ait le programme :
Max p= mY
Généralement, dans ce cas d’espèce, les filiales ont peu de relations entre elles et sont
coordonnées par une division internationale ou par un QG régional. Cette stratégie est à
présent adoptée par des MN originaire des NPI et des PET.
Vers le milieu des années soixante, s’est imposée une troisième stratégie, visant la
rationalisation de la production des MN. L’IDE, alors vertical, localise différents segments du
processus de production dans différents pays. Il tire parti de coûts de production (en capital,
en intrants, en salaires) plus faibles dans les pays hôtes et d’économies d’échelle dues à la
forte spécialisation des filiales ateliers. Celles-ci produisent les composants des produits de la
société mère et les exportent vers les pays d’origine ou vers des filiales localisées en pays
tiers, le tout supervisé par lignes de produits ou par une organisation matricielle.
Max p= P/C
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Avec P étant le bénéfice net consolidé de cette multinationale intégrée.
Dans les faits, les firmes globales se caractérisent par : une vision mondiale des
marchés et de la concurrence ; une bonne connaissance de ses rivaux sur l’oligopole mondial ;
un pouvoir de contrôle de ses opérations dans l’espace mondial ; la capacité d’opérer dans des
industries à haute technologie et la recherche des actifs porteurs d’innovation sur une échelle
globale ; la flexibilité de son processus de production et de sa localisation, suivant les
avantages comparés offerts par les pays ; la coordination efficace de ses activités, notamment
à l’aides des NTIC.
L’évolution de la globalisation des firmes depuis les années 1980, s’est effectuées
principalement suivant le critère de l’offre. A cet effet, trois principales stratégies d’offre
peuvent être distinguées dans le cadre de la globalisation des entreprises, à savoir :
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2.1. La stratégie de recentrage du produit
En effet, le processus de globalisation s’est tout d’abord opéré suivant une stratégie
de recentrage du produit, notamment au cœur de métier, de manière à resserrer les gammes
de produit et à accroître la spécialisation. Suivant cette stratégie, les firmes entendent réduire
leur concurrent et redéfinissent l’oligopole mondial autour de trois ou quatre grands
producteurs, chacun disposant d’un réseau d’unités de production spécialisées à l’échelle
mondiale. Cette spécialisation a usé des techniques du fordisme 1 et notamment de la DIPP.
Cela suppose d’investir dans la haute technologie et de miser sur les complémentarités. Ce
processus de globalisation a entraîné une localisation des FMN dans les pays développés et
une diminution de la taille des unités de production et des emplois.
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Processus continu de fabrication, automatisation rigide, machine spécialisées, réponse quantitative plus que
qualitative de la demande
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La convergence des modes de consommation observée à des échelles régionales ou
sous-régionales, a poussé les FMN a mettre au point une offre standardisée suivant les
marchés locaux. La qualité, la présentation et le service après-vente des produits sont
différenciés par la firme globale. Le produit offert, est dit « produit système », est un composé
complexe d’intrants, fabriqués dans les localisations diverses et assemblées en pays d’origine
ou dans un des pays hôtes, destiné à être vendu n’importe où dans le monde. Cette stratégie a
donné naissance au concept de « glocalisation », signifiant la firme s’adapte à la fois au
global et au local. Avec la constitution de blocs commerciaux régionaux.
L’intégration verticale peut être faite en amont mais aussi en aval. Une intégration en amont
signifie que l’entreprise se met à produire ce qu’elle achetait auparavant au fournisseur. Pour
une société de menuiserie il s’agirait par exemple de racheter une scierie, voire même une
société de sylviculture. Une intégration verticale en aval correspond à intégrer l’activité des
intermédiaires afin de les supprimer et ainsi vendre directement au client. En gardant
l’exemple de l’entreprise de menuiserie, il s’agirait ici de racheter une enseigne de vente de
mobiliers. Cela consiste donc à contrôler une plus grande partie de la chaîne de valeur de
l’entreprise, en intégrant plus d’activités dans son processus de production, via l’achat ou la
création d’autres entreprises. Idéalement, l’intégration verticale part de l’extraction de la
ressource première jusqu’à la vente du produit final en passant par sa transformation.
L’objectif premier de l’intégration verticale est d’avoir une certaine mainmise sur l’ensemble
du processus de production de l’entreprise. Cette stratégie d’entreprise peut être véritablement
payante si elle est menée avec efficacité. L’investissement nécessaire à l’achat ou à
l’acquisition d’une entreprise, située en amont ou aval de la chaîne de valeur, est rapidement
amorti si les décisions prises sont les bonnes.
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Les principaux avantages de l’intégration verticale sont les suivants :
Réduction des coûts : faire l’acquisition d’une entreprise, notamment si elle est située
en amont dans la chaîne de valeur, diminue drastiquement les coûts de production
étant donné que la firme est elle-même son propre fournisseur ;
Optimisation des stocks. Étant donné que le dirigeant possède plusieurs entreprises, il
peut optimiser les stocks des entreprises qui jouent le rôle de fournisseurs. Ceci est
particulièrement intéressant lorsque le coût unitaire du produit et/ou que le coût de son
stockage sont élevés ;
Gestion des investissements : l’intégration verticale mène à une meilleure gestion des
capacités de production. Ceci permet d’optimiser les investissements ainsi que de
prévenir les éventuelles surcapacités de production ou les goulots d’étranglement à
certaines étapes.
L’intégration verticale n’est cependant pas toujours une solution optimale pour assurer un
développement conséquent et des retombées financières intéressantes. En effet, si les
fournisseurs pratiquent des prix de vente à peine plus haut que le coût unitaire de production
que l’entreprise serait capable de faire, l’intégration verticale est à éviter.
Ex : Une entreprise spécialisée dans la production de yaourt aromatisé à un seul goût de fruit
réalise une intégration horizontale si :
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Elle achète une ou sa concurrente, pour essayer d'atteindre un statut de majorité voire
de monopole sur le marché visé, ici les yaourts.
Elle lance des nouveaux yaourts aux goûts différents de celui qu'elle produisait avant.
Elle se lance sur le marché des yaourts à boire comme étant un produit de substitution.
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propulser l’innovation grâce à la synergie entre les entreprises et ainsi défendre son
marché en proposant de nouveaux produits et services, évitant ainsi qu’un produit de
remplacement empiète sur le marché ;
augmentation du pouvoir de négociation vis à vis des clients, de part la quasi place de
monopole du marché, ainsi que vis à vis des fournisseurs étant donné qu’ils dépendent
des ventes faites aux entreprises du groupe.
Arriver à une situation de monopole est délicat au niveau juridique. Le monopole n’est
pas interdit en France, il existe d’ailleurs plusieurs entreprises dans cette situation,
cependant l’abus de position dominante est puni par loi.
Plusieurs facteurs déterminent la compétitivité, tels qu’ illustré dans la figure ci-dessous
Ainsi, afin de faire face à la concurrence sur les marchés internationaux, les entreprises
déterminent le type de compétitivité à mettre en avant dans leur processus de production et de
commercialisation, et décident notamment entre la stratégie de compétitivité-prix et la
stratégie de compétitivité hors-prix.
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production entre les différents territoires du monde (DIPP) pour profiter le plus possible des
avantages comparatifs de ces différents territoires en termes de coûts de production.
La concentration géographique d'entreprises dans des clusters s'explique avant tout par les
économies externes d'agglomération dont elles bénéficient. L’explication de ces phénomènes
est ancienne puisque l’économiste anglais Alfred Marshall avait identifié dès 1890 les
bénéfices de la concentration d’activités économiques au sein des « districts industriels » : «
Généralement l'agrégation d'un grand nombre de petits ateliers, comme la création de
quelques grandes usines, permet d'atteindre les avantages de production à grande échelle (...)
Il est possible de couper le processus de production en plusieurs segments, chacun pouvant
être réalisé avec le maximum d'économies dans un petit établissement formant ainsi un
district composé d'un nombre important de petits établissements semblables spécialisés pour
réaliser une étape particulière du processus de production ».
La proximité et les liens, qu’ils soient verticaux (liens clients-fournisseurs par exemple) ou
horizontaux (produits et services complémentaires, utilisations de ressources, de technologies
semblables) impliquent des relations sociales qui bénéficient aux entreprises concernées.
Aussi le cluster peut-il se comprendre comme « une forme de réseau qui se produit dans une
localisation donnée, où la proximité d’entreprises et d’institutions assure certains éléments
communs et améliore la fréquence et l’impact des interactions »
D’après Marshall, les clusters peuvent être source de compétitivité pour les FMN suivant
différents cadres, notamment :
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- L’accès à un bassin d’emploi compétent : la concentration géographique sectorielle
attire et développe des compétences particulières au sein des entreprises. L’existence
d'un bassin actif de main-d'oeuvre qualifiée répond alors aux qualifications recherchées
par les sociétés.
- La spécialisation accrue des fournisseurs : l’agglomération d’entreprises tend à créer
un marché sur lequel les exigences des clients et la quantité de produits demandés sont
plus forts. Cela pousse chaque entreprise à se spécialiser davantage, à une étape de la
chaîne de production, et à coordonner ses activités avec celles des autres firmes ; les
entreprises collaborent pour diminuer les coûts de transaction (lors de l’achat de
matières premières ou par l’instauration de sous-systèmes locaux de prix…) ;
- La proximité géographique facilite les transferts formels et informels de
connaissance (« knowledge spillovers »), d'informations tacites et de savoir-faire :
la connaissance se diffuse au sein des entreprises car la proximité multiplie les relations
entre les acteurs. La mobilité interentreprises des travailleurs permet la diffusion des
connaissances codifiées, mais surtout tacites, résultats d’apprentissage de pratiques que
l’employé transmet à sa nouvelle entreprise, favorisant ainsi la diffusion de l'innovation
d'une entreprise à l'autre. Cependant, ce phénomène de circulation de l’information
dépend de la nature des clusters et demeure difficilement mesurable.
Ces externalités positives, ont différents effets positifs sur la compétitivité des firmes
notamment :
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à une forte concurrence. Ces jeux d’acteurs stimuleraient leurs efforts de productivité et
d'innovation.
- Enfin, la création de nouvelles entreprises est largement facilitée au sein des clusters :
les bonnes idées peuvent naître et circuler aisément, mais aussi être mises en oeuvre
plus facilement qu'ailleurs grâce à la concentration de partenaires, de talents et de
capitaux disponibles. Le cluster joue aussi un rôle d'aimant pour des entrepreneurs
extérieurs qui maximisent leurs chances de succès en localisant leur projet dans le
cluster pour bénéficier de ses avantages. Les grandes entreprises du cluster trouvent
également l'environnement idéal pour développer de jeunes filiales indépendantes
chargées d'exploiter une idée qui aurait plus de difficultés à éclore au sein de la maison
mère.
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