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PLAN DETAILLE

PRESENTATION DU COURS
VOLUME HORAIRE : 90 HEURES PLANIFICATION : COURS ANNUEL
NOTATION : 60 POINTS
1. PALIERS DE COMPETENCES, SOUS COMPETENCES ET OBJECTIFS
2. LIEN AVEC LES PALIERS DE COMPETENCES ET LES SOUS
COMPETENCES:

Ce cours développe de manière Et plus particulièrement les sous


principale le palier de compétence compétences suivantes :
suivant :
2 : Identifier les étapes du processus de SC : 1.2.1. Collecter les données sur
résolution de problèmes un individu et/ou une famille dans les
situations simples et courantes en
rapport avec la vie quotidienne.
SC : 1.2.2. Identifier les besoins
perturbés et/ou les problèmes de
santé d’un individu et/ou une famille.
Ce cours développe de manière Et plus particulièrement la Sous
secondaire le palier de compétence Compétence suivante :
suivant :
1: Amorcer une communication SC : 1.1.2. Informer l’individu à
professionnelle avec un individu et ou / propos des interventions lui
la famille dans des situations simples concernant
relevant de la vie quotidienne

3.1. Objectif général du cours :


Au terme du cours, l’apprenant de 1ère année accoucheuse sera capable de décrire
la structure du corps humain ainsi que son fonctionnement.

3.2. Objectifs spécifiques du cours.

3.1. Savoir redire (restituer des 3.2. Savoir-faire cognitifs (appliquer


connaissances mémorisées) des connaissances mémorisées, faire
face à des situations nouvelles)
L’apprenant sera capable de : Etablir les liens entre l’anatomie, la
1. Définir les concepts utilisés en physiologie et certaines
Anatomie et physiologie problématiques de santé
2. Expliquer les généralités sur
l'anatomie et la physiologie humaine

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L’apprenant sera capable de :


1. Décrire :
- les os,
- les articulations,
- les muscles,
- le système nerveux,
- les organes de sens,
- le système endocrinien
2. Décrire la structure anatomique et le
fonctionnement de :
- l’appareil circulatoire
- l’appareil digestif
- l’appareil urinaire l’appareil génital
3.3. Savoir-faire gestuels (habiletés 3.4. Savoir-faire socio-affectif
manuelles, corporelles) (habilités permettant de bien rentrer
en relation)

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Chapitres et sous chapitres Volume Dispositifs Dispositifs


horaire pédagogiques d’évaluation
Chap. I : Définir les concepts : 2 heures - Discussion en - Interrogations
anatomie, physiologie humaine et groupe à partir et examens :
physiopathologie de supports évaluation des
Chap. II : Expliquer les généralités 5 heures visuels savoirs et
sur l'anatomie & la présentant savoirs- faire
physiologie humaine l’anatomie ou cognitifs
2.1. la cytologie la physiologie - Situations
2.2. l’histologie - Validation en d’intégration et
2.3. topographie du corps plénière stages
humain. - Exposé
Chap. III : Décrire les 12 heures interactif
os(Ostéologie) (cadrage
3. Généralités sur les os, théorique).
4. Ostéogénèse, - Brainstorming/
5. Squelette humain. Collecte des
Chap. IV : Décrire les articulations 3 heures cartes
4.1. Généralités, - Interview
4.2. Description, d’expert
4.3. Physiologie. - Remise d'un
Chap. V : Décrire les muscles 5 heures portefeuille de
(myologie) lecture et d'un
5.1. Généralités support.
5.2. Classification, - Orientation
5.3. Rôles, vers des
5.4. Nomenclature ressources
5.5. Physiologie. documentaire
Chap. VI : Décrire le système 14 heures s.
nerveux
6.1. Généralités,
6.2. Grande division du SN,
6.3. Physiologie.
Chap. VII : Décrire les organes de 6 heures
sens:
7.1. Généralités,
7.2. Etude de chaque organe
de sens.
Chap. VIII : Décrire l’appareil 8 heures
circulatoire
8.1. Généralités
8.2. Cœur,
8.3. Vaisseaux sanguins
8.4. Etude du sang
8.5. Physiologie.

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Chap. IX : Décrire l’appareil 8 heures


digestif
9.1. Généralités
9.2. Tube digestif
9.3. Glandes annexes
9.4. Physiologie.
Chap. X : Décrire l’appareil 6 heures
respiratoire
10.1. Généralités
10.2. Les voies respiratoires
10.3. Les poumons
10.4. la physiologie respiratoire
Chap. XI : Décrire l’appareil 6 heures
urinaire
11.1. Généralités,
11.2. Voies urinaires
11.3. Elaboration des urines.
11.4. Physiologie
Chap. XII : Décrire le système 6 heures
endocrinien
12.1. Généralités
12.2. Etude des glandes

Chap. XIII : Décrire l’appareil 9 heures


génital
13.1. Généralités,
13.2. Fonction génitale,
13.3. Etapes de la vie génitale,
13.4. Appareil génital de
l'homme (description et
physiologie),
13.5. Appareil génital de la
femme (description et
physiologie).

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CHAPITRE I : INTRODUCTION

1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS

1.1.1. Anatomie: c'est l'étude des structures du corps. Elle étudie les formes, les positions
et les relations des parties les unes par rapport aux Autres.
1.1.2. Anatomie fonctionnelle: c'est la partie de l'anatomie qui étudie les fonctions
qu'accomplissent les différents organes.
1.1.3. Anatomie topographique: elle étudie la division, la position des organes du corps.
1.1.4. Anatomie pathologique: elle étudie les structures des organes affectés.
1.1.5. Physiologie: c'est l'étude de fonctionnement du corps ainsi que de celui de
différentes structures considérées individuellement.
1.1.6. Physio- pathologie: c'est l'étude de fonctionnement des organes affectés.
1.1.7. Biologie: c'est l'étude de la vie ou de phénomènes par lesquels se manifeste la vie.
1.1.8. Embryologie: c'est l'étude du développement des êtres pluricellulaires et de la
multiplication de l'œuf fécondé ou zygote jusqu’à 3 mois. C’est donc, l’étude de
l’embryon à partir du stade de zygote.
1.1.9. Cytologie: c'est l'étude de la cellule.
1.1.10. Histologie: c'est l'étude microscopique des tissus.
1.1.11. Tissu: c’est un ensemble de cellules différenciées en vue de la même fonction et
groupées à cet effet selon un certain ordre.
1.1.12. Organe: c’est un ensemble des tissus qui participent à une même fonction.
1.1.13. Appareil : c’est un ensemble des organes de différente nature, concourant à une
même fonction.
Ex : L’Appareil circulatoire
1.1.14. système : ensemble des organes même nature concourant à une même fonction.
. Ex : Le système nerveux, le système endocrinien

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CHAPITRE II. GENERALITES


1.1. La cytologie : c’est l’étude de la cellule
1.1.1. Définition de la cellule
Une cellule est une unité de base de la vie, ou encore, c’est l’unité fondamentale de la vie.
C’est la plus petite portion individualisée de matière ou puissent se manifester les
phénomènes de la vie.
Ces cellules peuvent exister isolées ou groupées:
- Les êtres vivants constitués d'une seule cellule, sont des êtres Unicellulaires.
Ex : amibe
- Les êtres vivants constitués de plusieurs cellules sont des êtres pluricellulaires.
Ex : l’homme
2.1.2. Taille et forme
La taille d'une cellule est évaluée en micron (1/1000 de mm) et diffère d'une espèce à une
autre et comme pour la taille, la forme des cellules est variable, mais au début toute la
cellule a la forme sphérique.
2.1.3. Structure
Elle varie aussi d'un organe ou d'un tissu à un autre, cependant toutes les cellules ont un
certain nombre de propriétés communes. C'est ainsi que toutes les cellules comprennent un
corps cellulaire, le cytoplasme, au sein duquel se trouve une partie plus colorée, le noyau.
2.1.3.1. Le cytoplasme:
Il est constitué d'une substance visqueuse dénommée « hyaloplasme » renfermant des
granulations ou inclusions cytoplasmiques. il est limité à la périphérie de la cellule par une
membrane, la membrane cellulaire ou cytoplasmique.
Les inclusions cytoplasmiques sont :
a. Le chondriome: c'est un ensemble de granulations, tantôt isolés, tantôt groupées
très riches en enzymes. Elles ont pour rôle de fournir de l'énergie à la cellule et
elles participent à la respiration cellulaire, interviennent dans les sécrétions et le
transport de différents matériaux à l'intérieur de la cellule.
b. L'appareil de GOLGI: c'est un ensemble de cavités qui interviennent dans l'activité
sécrétoire de la cellule.
c. Les lysosomes : ce sont des granulations qui réalisent la dégradation des
substances alimentaires de la cellule.
d. Le réticulum endoplasmique : c'est un ensemble de cavités qui assistent et
assure le transport et le stockage des matériaux à l'intérieur du corps de la cellule.
e. Les ribosomes: ce sont des granulations qui assurent la synthèse des protéines
cellulaires.
N.B : l'ensemble des ribosomes et du réticulum endoplasmique s’appelle
« ergastoplasme ».
f. Le centrosome : c'est une petite sphère situé au voisinage du noyau et qui
intervient dans la division cellulaire.
g. Les vacuoles: ce sont des petites cavités contenant des substances de réserve ou
de déchets.
2.1.3.2. Le Noyau
C'est un élément indispensable à la vie cellulaire, son ablation détermine la mort des
cellules. Il assure la production des cellules et la transmission des caractères héréditaires:
cette transmission se fait grâce aux chromosomes qui sont constitués d'acide désoxyribo -
nucléique ou AD.N. Il transmet aux inclusions cytoplasmiques, aux ribosomes en particulier,

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des informations qui permettent à ces derniers d'élaborer les protéines de la cellule. C'est
grâce à l'acide ribonucléique ou ARN que sont transmises ces informations.
Le noyau est composé de:
a. La membrane nucléaire: qui sépare le noyau du cytoplasme.
b. Le nucléoplasme ou suc nucléaire: c'est une substance visqueuse qui contient des
éléments figurés du noyau.
c. Les nucléoles: ces sont des petites sphères homogènes, très colorables.
d. La chromatine: elle est formée de très nombreux corpuscules réalisant un véritable
réseau qui se transforme en chromosomes lors de la division cellulaire.
N.B : Ce sont les chromosomes qui sont le support des caractères héréditaires et en
assurent la transmission.
1.1.4. La composition chimique
La cellule comprend de nombreux éléments chimiques, dont la combinaison aboutit à la
formation des corps chimiques complexes classés en 2 grands groupes qui sont:
a. les substances organiques:
- Les protides: ils se composent de carbone, d'hydrogène, d'oxygène et d'azote.
Les protides les plus simples sont les acides aminés. La combinaison des
polypeptides donne naissance aux protéines qui sont les constituants
chimiques les plus importants de la matière vivante.
- Les lipides: ce sont de corps gras : ils se composent de carbone,
d'hydrogène et d’oxygène.
- Les glucides: ce sont les sucres, ils se composent de carbone, hydrogène et
d'oxygène. Ils constituent les aliments de la cellule par excellence.
b. Les substances minérales:
- L'eau: c'est un élément prépondérant de la constitution de la cellule ; Elle
représente en effet les 2/3 du poids total du corps humain.
Elle se trouve dans la cellule sous deux formes :
- L'eau combinée : entrant dans la constitution chimique de la matière vivante ;
- L'eau non combinée, dite libre du sang : c’est de la lymphe.
c. Les composés minéraux: ce sont les chlorures de Na+, de Ca+, le magnésium, les
sulfates alcalins, le phosphate de ca++…
2.1.5. La vie Cellulaire
La cellule étant l'unité de base de tout être vivant, produit à une échelle infiniment petite les
fonctions élémentaires de la vie. Ces fonctions élémentaires de la vie sont:
a. Nutrition et métabolisme :
Pour qu'une cellule puisse vivre, il faut qu'elle emprunte du milieu où elle se trouve les
matières premières indispensable à sa croissance, à l'entretien de son activité, à la
réparation de son usure. Ces matériaux franchissent la membrane cellulaire au niveau de
pores qui permettent le passage des petites molécules et des ions.
Cette absorption par la cellule, des particules volumineuse se fait par:
- la phagocytose, c’est-à-dire ; les cellules éructent des prolongements (les
pseudopodes) qui entourent la particule et l'incluent finalement dans le
cytoplasme ;
- la pinocytose : où la membrane cellulaire se plisse à l'intérieur du cytoplasme,
entraînant les particules dans un canal qui se forme ensuite. Une partie des
matériaux ainsi ingères est utilisé immédiatement par la cellule, soit pour

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élaborer la matière vivante, soit pour produire de l’énergie et l'autre partie de


ces matériaux peut être accumulée dans la cellule sous forme de réserve. La
synthèse par la cellule de sa propre matière vivante porte le nom
« d'anabolisme », tandis que la dégradation par la cellule des aliments ou de
ses constituants usés porte le nom de « catabolisme ». L'ensemble
d'anabolisme et de catabolisme forme le métabolisme.
b. La respiration:
La consommation d'oxygène par la cellule constitue la respiration cellulaire. Certaines
cellules empruntent l’oxygène dont elles ont besoin au milieu extérieur (cellules
aérobiques) tandis que d'autres le trouvent en elles-mêmes grâces à des réactions
chimiques particulières (cellules anaérobiques).
c. La croissance : Dès sa croissance à sa maturité, la cellule croit grâce à un anabolisme.
d. La reproduction:
Il existe 2 modes par lesquels les cellules se multiplient:
1. La division directe ou l’amitose : elle ne s'observe que chez les êtres
unicellulaires: l'étranglement du cytoplasme et du noyau aboutit à la
formation de deux cellules filles qui ne sont que grossièrement semblables.
2. La division indirecte ou la mitose: elle est le seul mode de reproduction
des êtres pluricellulaires. Elle est complexe, et aboutit également à la
formation de deux cellules filles qui sont rigoureusement semblables entre
elles.
Cette dernière division se réalise en 4 phases à savoir:
- Prophase
- Métaphase
- Anaphase
- Télophase
La période comprise entre deux mitoses s'appelle « interphase ».
N.B: les cellules sexuelles se multiplient selon un mode qui diffère de la mitose en ce sens
qu'il entraîne toujours une réduction de nombre des chromosomes qui passe de 2n dans la
cellule mère à n dans la cellule fille, ce mode est appelé la méiose ou division
réductionnelle.
e. L'activité mécanique:
La cellule est sensible à des excitations diverses pouvant être mécaniques, thermiques ou
chimique. A ces excitations, la cellule réagit par des mouvements qui se résument en :
- Turgescence (gonflement cellulaire) ;
- Amiboïsme (possibilité de ramper)
- Contraction (raccourcissement : particulier aux cellules musculaires)

f. La mort cellulaire:
On dit que la cellule est morte, lorsque l'anabolisme a définitivement cessé et cette mort
peut être brutale ou lente.
NB : Toutes ces fonctions vitales, se retrouvent réunies chez les êtres unicellulaires dans
une même cellule, raison pour laquelle on l’appelle celle indifférenciée par contre, chez les
êtres pluricellulaires, chaque fonction est dévolue à un groupe de cellules spécialisées.
C'est ainsi que ces cellules sont appelées cellules différenciées.

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2.2. HISTOLOGIE
2.2.1. Définition du tissu
On donne le nom de tissu à un ensemble des cellules différenciées en vue de la même fonction.
2.2.2. Types de tissus
Il existe plusieurs types de tissus dont :
- les tissus épithéliaux ;
- les tissus conjonctifs ;
- les tissus spécialisés (osseux, nerveux, musculaires, glandulaires, ...)
2.2.2.1. Le tissu épithélial:
C’est un tissu formé des cellules juxtaposées, qui limitent les organes vers l’extérieur ou vers une
cavité naturelle de l'organisme.
On distingue:
- L'épithélium de revêtement : il a un simple rôle de protection vis à-vis des tissus
sous-jacents. La forme des cellules qui le constituent permet de distinguer des
épithéliums cylindrique, cubique et pavimenteux.
Les épithéliums peuvent être constitués d'une seule couche épithélium simple ou de plusieurs
couches de cellules superposées : Ce sont des épithéliums stratifiés.
- L'épithélium glandulaire: C’est un épithélium qui a la propriété d'élaborer des
produits particuliers (secrétions ou hormone) pour les déverser ensuite dans la
cavité qu'ils limitent ou dans la circulation. Ces tissus constituent des organes
spéciaux appelés les glandes.
2.2.2.1.1. Sortes des glandes:
Selon la forme, on distingue :
- les glandes tubuleuses (forme de tube)
- les acineuses (en forme de grains de raisin).
Selon la façon d'évacuation des produits de sécrétion, on distingue :
- Les glandes exocrines : celles qui excrètent leurs produits de sécrétion à
l'extérieur. Ex : glandes sudoripares.
- Les glandes endocriniennes : celles qui déversent leurs sécrétions directement
dans le sang. Ex : thyroïde.
- les glandes mixtes : celles qui sont à la fois endocrines et exocrines. Ex : le
pancréas, les testicules, les ovaires.
2.2.2.1.2. Les tissus Conjonctifs
C'est un tissu de remplissage, intercalé entre les organes et qui comble les vides laissés entre
ceux-ci, il comprend des cellules, des fibres, le tout situé dans une substance fondamentale.
Les cellules sont de forme variable, mais la plus caractéristique étant la fibrocyte, qui est une
cellule douée de toute mobilité ; cependant, il existe des cellules conjonctives douées de mobilité
et d'un pouvoir phagocytaire important auxquelles on donne le nom des histiocytes.
La substance fondamentale est faite de collagène, et quant aux fibres, elles peuvent être soit
collagènes, soit élastiques.
Les caractères particuliers des cellules des fibres ou de substance fondamentale vont permettre
de différencier plusieurs sortes des tissus conjonctifs :
 S'il y a prédominance des cellules, nous pouvons avoir, suivant la spécialité des cellules:
- Le tissu réticulo - endothélial (rate, ganglions.. .)
- Le tissu à fonction élaboratrice.
 S'il y a prédominance des fibres, nous aurons:

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- Le tissu fibreux, tendineux, aponévrotique ;


- Les tissus élastiques
 S'il y a prédominance de la substance fondamentale:
- Le tissu cartilagineux
- Le tissu osseux
2.2.2.1. Association de tissu épithélial et conjonctif
Ces associations, d'une couche de tissu conjonctif et d'une couche de tissu épithélial,
réalisent suivant les cas des muqueuses ou des séreuses:
Les muqueuses: tapissent la cavité de tous les organes creux et de tous les orifices
naturels. Les séreuses: constituent des sortes «d'emballage» qui enveloppent certains
viscères.
2.3. Topographie du corps humain
C’est l’étude de la situation de différentes régions du corps.
2.3.1. Disposition du corps:
a. Position anatomique : C'est une position standard de corps est en position débout la
tête vers l'avant, les bras allongés sur les côtés et les paumes des mains faisant face à
l'observateur.
b. Les surfaces corporelles: Il existe deux surfaces qui sont:
- La surface frontale appelée face ventrale ou antérieure
- La surface dorsale appelée aussi face dorsale ou postérieure
c. les régions anatomiques :
Nous avons :
- la zone supérieure ou crânienne
- La zone inférieure ou caudale
- La zone médiane ou centrale
- La zone latérale ou périphérique
- La zone proximale qui se rapproche au point d'attache d'un organe (du centre).
- La zone distale, qui s'éloigne du point d'attache.
d.Les plans ou sections
L'étude anatomique du corps humain est souvent facilitée en le découpant en coupe. C'est
ainsi que nous distinguons:
 La coupe longitudinale ou sagittale : qui divise l'organe en 2 parties latérales gauche
et droite.
 La coupe frontale : elle divise l'organe en 2 parties ventrales (antérieures) et dorsale
(postérieure)
 La coupe transversale ou horizontale: divise l'organe en 2 parties supérieures et
Inférieure.

2.3.2. Les cavités de l'organisme:


Les organes internes appelés viscères sont contenus dans les espaces internes appelés
cavités. Les principales cavités du corps humains sont:

 La cavité ventrale : cette cavité est grande, séparée en deux par un muscle appelé
diaphragme et la partie supérieure appelée cavité thoracique dans laquelle nous
trouvons : le cœur, les poumons, l’œsophage, la trachée et les vaisseaux sanguins. La

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partie en dessous du diaphragme est appelée la cavité abdomino-pelvienne qui


comprend deux portions :
- la portion abdominale qui renferme le foie, la vésicule biliaire, l’estomac, le
pancréas, la rate, les intestins et les reins
- la portion pelvienne renferme : la vessie, le rectum, la prostate, et les organes
génitaux internes de la femme.
 La cavité dorsale : est plus petite que la précédente et se divise en deux :
- la cavité crânienne qui renferme le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral ;
- la cavité vertébrale où loge la moelle épinière

2.3.3. La Topographie abdominale:


La subdivision de différentes régions de l’abdomen a été rendue possible grâce à
l’existence de certains repères à savoir :
a. les deux lignes médio claviculaires : ligne passant perpendiculairement au milieu des
clavicules et passant directement sur les mamelons ;
b. les deux tangentes aux rebords inférieurs de la cage thoracique, elles divisent
l’abdomen en deux parties ;
c. lignes sommitales : celles qui passent par le sommet de crêtes iliaques. Elles divisent
la région en deux parties supérieure et inférieure.
Les régions sont :
1. Epigastre (une partie de l’estomac, le duodénum, une partie du foie et le pancréas)
2. Hypochondre Gauche (la rate, une grande partie de l’estomac, l’angle gauche du gros
intestin et le pancréas)
3. Hypochondre Droit (le foie, la vésicule biliaire et l’angle droit du gros intestin)
4. Région Ombilicale (l’intestin grêle et le colon transverse)
5. Flanc Gauche (le colon descendant, l’uretère gauche et le rein gauche)
6. Flanc Droit (le colon ascendant, l’uretère droit et le rein droit)
7. Hypogastre (la vessie, le rectum et le vagin et l’utérus)
8. Fosse Iliaque Gauche (l’ovaire gauche, trompe gauche et le colon sigmoïde)
9. Fosse Iliaque Droite (Appendice vermiculaire, l’ovaire droit, la trompe de Fallope droit et
le cæcum).

NB : en cas de douleurs abdominales, il faut rechercher l’organe concerné par un examen


physique approfondi via la palpation (palpation superficielle que profonde).

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CHAPITRE III. ETUDE DES OS OU L’OSTEOLOGIE

3.2. Généralités
L'ensemble des os constitue le squelette et forme la charpente du corps.
3.2.1. Définition
L’ostéologie c’est l’étude des os. L’os est définit comme étant un organe dur blanchâtre
constitué des cellules riches en sels chaux, en protéines et prenant part dans la formation
du squelette humain.
3.2.2. Composition chimique
Les os sont composés par 2 éléments chimiques dont :
- l’osséine et
- les sels minéraux.
L'osséine est une protéine, c’est-à-dire une combinaison d’Acides Aminés. L’osséine en
soit, forme environ le 1/3 du poids de l'os ; tan disque les sels minéraux, représentent les
2/3 du poids de l'os et sont responsable sa rigidité et sa solidité. Les sels minéraux
constitutifs de la substance osseuse sont essentiellement:
- Le phosphate de calcium : 80%.
- Le carbonate de calcium: 14 %
- Le fluorure de calcium: 4 %
- Le phosphate de magnésium : 2%
3.2.3. Classification des os
On distingue suivant leur forme 3 types d’os savoir:
1. Les os longs
Ce sont des os dont une dimension ; la longueur l'emporte beaucoup sur les 2 autres c’est-
à-dire ; la largeur et l'épaisseur
Ex: le fémur
Chaque Os long présente :
- une partie moyenne
- le corps ou diaphyse, et
- les deux extrémités renflées ou les épiphyses.
De ces deux épiphyses, la plus rapprochée du tronc est dite épiphyse Proximale, la plus
éloignée est appelée épiphyse Distale.
2. Les Os courts
Ce sont les os dont 3 dimensions sont à peu près égales.
Ex : les vertèbres
Notons que ; la couleur des os est blanc rosé chez le sujet jeune et jaunâtre chez le
vieillard.
La surface des os est rendue irrégulière par la présence de saillies, de dépressions et
d'orifices.
a. Les saillies
Sont de surélevèrent de formes et de dimensions variables, et portent ainsi différents
noms: apophyse, tubercule, tubérosité, épine, crête, ligne. Elles servent essentiellement à
l'insertion des muscles et offrent des surfaces articulaires aux os voisins.
b. Les dépressions
Elles servent soit à une surface articulaire ou à l'insertion musculaire

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c. Les orifices
Ce sont de trous de passage des vaisseaux et des nerfs à travers l'os.
3. Les Os Plats
Ce sont les os dont 2 dimensions, la longueur et la largeur, prédominent sur la 3ème,
l'épaisseur. Ex : les os du crâne.
Notons que les os plats présentent:
- deux faces dont l’une externe et l’autre interne ;
- des bords dont le nombre varient suivant l'os considéré.
3.4. Rôles des Os :
- Soutiennent l’organisme ;
- Permettent au corps d »effectuer les mouvements ;
- protègent les organes et les viscères mous ;
- permettent le stockage et la libération du calcium ;
- ils fabriquent les cellules sanguines.
3.5. Les tissus osseux
Le tissu osseux est formé de cellules osseuses logées à l'intérieur d'une substance
interstitielle dure (la substance fondamentale osseuse).
Cette substance est constituée de « l'osséine et des sels minéraux » ; Elle est disposée
en lamelles osseuses stratifiées.
3.5.1. Les variétés de tissus osseux
Ici, nous avons :
a. Le tissu osseux compact: Formé de la substance fondamentale très dense. Les
cellules de la substance fondamentale sont disposées selon un ordonnancement précis:
les ostéocytes sont disposés en couronne autour de fins canaux creusés dans la
substance fondamentale qu’on appelle « canaux de HAVERS », à l'intérieur desquels
cheminent les vaisseaux nourriciers de l'os. L'ensemble formé par un canal de Havers,
les ostéocytes et les lamelles osseuses, réalise un système de Havers.
b. Le tissu spongieux : il est beaucoup moins dense, on n'y trouve pas de canaux de
Havers. Les lamelles osseuses sont disposées en travées entre lesquelles se trouvent
limitées des cavités ou aréoles remplies par la moelle rouge où se forment les globules
rouges du sang.
3.5.2. STRUCTURE DES DIFFERENTS OS
3.5.2.1. Les os longs :
Cette structure varie au niveau de la diaphyse et des épiphyses:
- Au niveau de la Diaphyse : elle est faite du tissu osseux compact en
forme d'un cylindre creux dont l'épaisseur est appelée : la Corticale ou le cortex de l'os. La
cavité creusée dans la diaphyse est appelée cavité médullaire ou canal médullaire rempli
de Ia moelle osseuse rouge.
- Au niveau des épiphyses: les épiphyses sont formées de tissu
spongieux dont les mailles sont comblées de moelle osseuse rouge.
La diaphyse et les épiphyses sont entourées par une membrane fibro - élastique appelé
« Périoste ».
Le périoste contient de nombreux vaisseaux sanguins. Il est fait de 2 couches, l'une
superficielle fibreuse et l'autre profonde dont les cellules élaborent la substance osseuse
(couche ostéogène d'OLLIER). Ce périoste participe à l'ossification et à l'accroissement de
l'os en épaisseur.

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3.5.2.2. Les os plats et courts :


Ils sont constitués d'une gaine assez mince de tissu compact, entourant du tissu spongieux.

3.5.3 L’Ostéogenèse :
Les os peuvent se former selon 2 processus différents qui sont:
- L’ossification fibreuse et
- l'ossification enchondrale

1. Ossification enchondrale:
Il y a dans un 1ère temps, la formation d'une ébauche conjonctive du future os, dans un
second temps, il y a transformation en cartilage de ce tissu conjonctif ; Dans un 3ème temps,
il y a transformation du tissu cartilagineux en tissu osseux. L'ossification de l'ébauche
cartilagineuse ne se fait pas de façon anarchique; elle commence toujours en points
déterminés pour chaque os : les points d'ossification. La zone de cartilage qui, dans un os
long sépare le point diaphysaire des points épiphysaires, porte le nom de cartilage de
conjugaison ou d'accroissement.
2. Ossification fibreuse ou membraneuse :
EIle est caractérisée par l'absence de cartilage. Ce processus n'est rencontré que pour les
os de la voûte du crâne et de la face. L'ébauche conjonctive se transforme directement en
cellules osseuses qui vont élaborer l'os définitif, c'est ainsi que ces os sont appelés « Os de
membrane ».

3.5.4 CROISSANCE DES OS


3.5.4.1. La croissance en longueur.
Cette croissance se fait grâce et au niveau des cartilages de conjugaison. Il y a, d'une part
production de nouveau cartilage, ce qui entraîne une augmentation de l'os en longueur, et
d'autre part l'ossification de ce cartilage. L’arrêt de croissance se produit à un âge valable
suivant les os et les individus, en moyenne entre 18 et 25 ans.
3.5.4.2. La croissance en épaisseur
Elle s'effectue grâce au périoste par sa couche profonde, la couche ostéogène. Celle-ci
élabore des couches successives d'os, apposée successivement sur les couches plus
profondes.
Au fur et à mesure que l'os s'épaissit par apposition de couches osseuses d'origine
périostique, le centre de la diaphyse se résorbe et disparaît suite à l'action de la moelle
osseuse par les ostéoclastes, Ce qui entraîne un élargissement du canal médullaire.

3.5.3 Etude du squelette


Le squelette de l'homme comprend 206 à 208 os, et sont répartis de la manière suivante :
 Le crâne et la face : 22 os
 Les membres supérieurs : 64 os
 Les membres inférieurs : 62 os
 Les vertèbres : 33 à 35 os
 Les côtes et le sternum : 25 os
Tous Ces os, sont groupés en squelette axial et en squelette appendiculaire.

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3.5.3.1. LE SQUELETTE AXIAL


a. Squelette de la tête:
II comprend 2 parties: le crâne et la face.
1. Le crâne : il est formé de 8 os dont :
 4 sont impairs et 2 pairs:
- Le Frontal : os impair et médian. II forme le front et le plafond des cavités
orbitaires.
- L'ethmoïde: os impair et médian, situé en arrière du frontal. Il entre également
dans la constitution des fosses nasales et les cavités orbitaires.
- Le sphénoïde: os impair et médian. Situé en arrière du frontal et de
l'ethmoïde. Il est creusé d'une cavité la selle turcique, dans laquelle se trouve
l'hypophyse.
- L'occipital: os impair et médian, situé en arrière du sphénoïde. Il est creusé
d'un large orifice, le trou occipital qui livre passage au bulbe rachidien unissant
l'encéphale et la moelle épinière. De part et d'autre du trou occipital, l'os
présente 2 surfaces articulaires pour la 1ère vertèbre cervicale, sur laquelle il
repose.
- Les temporaux : au nombre de 2, ils sont situés en arrière du sphénoïde. Ils
sont creusés de nombreuses cavités : canal de passage de l’artère carotide
interne, canal de passage du nerf facial, cavités de l’oreille moyenne et l’oreille
interne.
- Les pariétaux : au nombre de 2, pairs et latéraux, ils sont situés en arrière du
frontal, au-dessus des temporaux. Ces 8 os forment une boîte osseuse à
l’intérieur de laquelle se trouve la masse de l’encéphale.
La paroi supérieure de la boîte est la voûte du crâne, formée par le frontal, les deux
pariétaux, les deux temporaux et l’occipital. Le fond de la boîte appelée base du crâne est
formée par le frontal, l’ethmoïde, le sphénoïde, les deux temporaux et l’occipital.

2. La face : elle est formée de 14 os qui se groupent en mâchoire supérieure et mâchoire


inférieure :
a. Les 2 malaires : ce sont les os de la pommette ;
b. Les deux os propres du nez : ils forment le squelette du nez ;
c. Les deux unguis ou os lacrymaux : ils entrent dans la constitution de la
paroi interne de l’orbite ;
d. Les deux palatins : entrent dans la constitution des fosses nasales et de
la voûte du palais ;
e. Les deux cornets inférieurs : ce sont des os très minces, appliqués à la
paroi externe des fosses nasales.
f. Le vomer : os impair et symétrique, il est porteur des dents de la mâchoire
inférieure. C’est le seul os mobile de la face. Il s’articule de chaque côté
avec le temporal ;
g. Les deux maxillaires supérieurs
h. L’os hyoïde : os situé à la partie supérieure de la face antérieure du cou. Il
forme le squelette de la langue dont tous les muscles s’insèrent sur lui.

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b. COLONNE VERTEBRALE OU RACHIS


Elle est formée de 33 ou 35 pièces osseuses superposées, les vertèbres dont:
- 7 vertèbres cervicales
- 12 vertèbres dorsales
- 5 vertèbres lombaires
- 5 vertèbres sacrées soudées formant le sacrum.
- 4 ou 5 vertèbres coccygiennes, soudées et forment le coccyx.
B.1. Caractères généraux des vertèbres
Chaque vertèbre est constituée par :
- Un corps vertébral: il forme la partie antérieure de la vertèbre, en forme de
cylindre dont les faces supérieure et inférieure s'articulent avec les vertèbres
voisines auxquelles elles sont reliées par un bourrelet fibreux et élastique: le
disque intervertébral.
- Un arc postérieur: c'est un arc osseux, implanté sur la partie postérieure du
corps vertébral et limitant avec celui-ci le trou rachidien. L'arc postérieur est
formé par :
en avant, une portion rétrécie, le pédicule, qui s'implante sur le
corps vertébrale et en arrière une portion plus large, la lame.
Sur cet arc postérieur s'implantent plusieurs apophyses :
- en arrière et sur la ligne médiane, Apophyse
épineuse ;
- latéralement, l'apophyse transverse ;
- en haut et en bas, l'apophyse articulaire supérieure
et inférieure.
Entre les pédicules de 2 vertèbres voisines, se trouve limité un orifice, le trou de
conjugaison, par lequel font issue les nerfs rachidiens.
La superposition du trou rachidien des différentes vertèbres forme à l’intérieur de la colonne
vertébrale un canal continu, le canal vertébral ou rachidien qui contient la moelle épinière et
les méninges.
B.2. Caractères particuliers de chaque vertèbre :
- Les vertèbres cervicales : sont les plus grêles. La 1ère est appelée « Atlas »
et la 2ème « Axis ». Celle-ci possède sur la face supérieure du corps une
grosse apophyse verticale l'apophyse odontoïde qui s'engage dans le canal
rachidien de l'Atlas.
- Les vertèbres dorsales présentent sur leur face latérale du corps des petites
facettes qui s’articulent avec les côtes.
- Les vertèbres lombaires sont ceux dont le corps est le plus volumineux.
Le sacrum et le coccyx présentent des saillies transversales qui sont de la soudure des
vertèbres.
La colonne vertébrale dans son ensemble n’est pas rectiligne, mais présente une série de
courbures dans le plan antéropostérieur. De haut en bas, existent :
- Une courbure cervicale à convexité antérieure
- Une courbure dorsale à concavité antérieure
- Une courbure lombaire à convexité antérieure
- Une courbure sacrée, à concavité antérieure.
Elle peut être aussi le siège de déviation de ces courbures :
- la cyphose est l’exagération à convexité postérieure

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- la lordose : c’est l’exagération d’une courbure à convexité latérale


- la scoliose : c’est l’exagération de la courbure à convexité latérale.

c. CAGE THORACIQUE
Le squelette de la cage thoracique est fait :
- En arrière par la portion dorsale de la colonne vertébrale,
- latéralement par les côtes et
- en avant par le sternum.
a. Les côtes : elles sont au nombre de 12 de chaque côté. Chaque côte est un os courbe
et plat présentant :
- Une extrémité postérieure qui comprend la tête de la côte qui s’articule
avec un disque intervertébral et la tubérosité de la côte qui s’articule avec
l’apophyse transversale de la vertèbre correspondante. La tête est réunie
à la tubérosité par une portion rétrécie, le col de la côte.
- Une partie moyenne, le corps de la côte.
- Une extrémité antérieure qui s’articule avec le cartilage costal.
On distingue 3 grands groupes de côtes :
- Les vraies côtes : elles sont 7 paires, et se caractérisent par le fait
qu’elles s’étendent jusqu’au sternum par le cartilage.
- Les fausses côtes : au nombre de 3 paires (8e, 9e et 10e), elles se
terminent en avant par un cartilage commun.
- Les côtes flottantes (la 11e et la 12 e paire)
b. Le sternum : situé à la partie antérieure et médiane du tronc, il présente une face
postérieure répondant à la cavité thoracique et une face antérieure sur laquelle s’insère
le muscle grand pectoral.
Il est divisé en 3 parties :
1. Une partie postérieure appelée « le manubrium ».
2. Une partie moyenne appelée « le corps du sternum »
3. Une extrémité effilée appelée « l’appendice xiphoïde ».
Les bords latéraux du sternum s’articulent avec : les clavicules en haut et les 7 premiers
cartilages costaux.
3.5.3.2 LE SQUELETTE APPENDICULAIRE
1. Membre supérieur :
1.1. La ceinture scapulaire : elle est constituée de chaque côté par 2 os : la clavicule et
l’omoplate.
1.1.1. La clavicule : c’est un os long situé à la face antérieure du thorax.
Il est incurvé en forme de S italique. Il s’articule en dedans avec le sternum et en dehors
avec l’omoplate.
1.1.2. L’omoplate : c’est un os plat et triangulaire, situé à la partie haute de la face
postérieure du thorax. Son angle extérieur présente une cavité, la cavité glénoïde,
qui s’articule avec l’humérus, son bord supérieur présente une apophyse
coracoïde où s’insèrent des muscles. La face postérieure porte une grosse
apophyse, l’épine de l’omoplate, palpable sous la peau, dont l’extrémité externe,
porte le nom de l’acromion.

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a. Le bras :
Le squelette du bras est formé par un seul os dénommé « l'humérus ». L’humérus
présente deux extrémités à savoir:
- Une extrémité supérieure : de forme sphérique, la tête humérale s'articule
avec la cavité glénoïde de l'omoplate. En plus de la surface articulaire, l’extrémité
supérieure de l’humérus présente 2 saillies sur lesquelles s’insère les muscles qu’on
appelle « la grosse tubérosité ou trochanter, et la petite tubérosité ou trochlée ». Entre
les 2 tubérosités, se trouve une gouttière qu’on appelle « la coulisse bicipitale », où glisse
le tendon du biceps.
- Une extrémité inférieure : qui comporte 2 surfaces articulaires, l'une interne en
forme de poulie, la trochlée, articulaire avec le cubitus, l'autre externe; sphérique, le
condyle, articulaire avec le radius. De part et d'autre de surfaces se trouvent deux saillies
d'insertions musculaires : l'épicondyle dehors et l'épi trochlée en dedans.
c. L'avant-bras
Le squelette de l'avant-bras est formé par deux os qui sont:
- Le radius en dehors et
- Le cubitus en dedans.
1. Le cubitus : il présente 2 extrémités : une extrémité supérieure présentant 2 surfaces
articulaires :
- La plus grande la glande cavité sigmoïde du cubitus, s'articule avec la
trochlée humérale. Elle est limitée par 2 apophyses, l'olécrane en arrière et
l'apophyse coronoïde en bas et en avant.
- La plus petite, la petite cavité sigmoïde du cubitus est située sur le côté
externe de l'apophyse coronoïde et s'articule avec le pourtour de la tête du
radius. Une extrémité inférieure, présentant une saillie arrondie, la tête du
cubitus qui s'articule avec l'extrémité inférieure du radius et une apophyse
appelée « l'apophyse styloïde du cubitus ».
2. Le radius: il présente deux extrémités dont
 une extrémité supérieure avec:
- un renflement cylindrique qui est la tête du radius qui s'articule avec le
condyle de l’humérus et la petite cavité sigmoïde du cubitus.
- une portion rétrécie qui est le col du radius.
- une saillie à la base du col qu’on appelle « la tubérosité bicipitale » sur
laquelle s'insère le biceps.
 une extrémité inférieure avec :
- en dedans une surface articulaire avec la tête du cubitus, c'est la petite
cavité sigmoïde du radius:
- en dehors une apophyse : apophyse styloïde du radius.
- A sa face inférieure, une surface articulaire avec le carpe.
Le radius et le cubitus sont réunis l'un à l'autre par deux articulations. Ils sont mobiles l'un
par rapport à l'autre, le radius pouvant tourner sur le cubitus: ce mouvement est appelé
« mouvement de prono-supination ».
L'avant-bras est dit en supination lorsque la paume de la main regarde en avant, il est dit en
pronation, lorsqu'elle regarde en arrière ;
c. La main :
Le squelette de la main est constitué par 27 os que l'on divise en trois parties: le carpe;
le métacarpe et les phalanges.

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 Le carpe: il est formé de 8 os disposés en 2 rangées qui sont :


 La rangée supérieure : qui comprend de dehors en dedans:
- le scaphoïde,
- le semis lunaire,
- le pyramidal, et
- le pisiforme.
 La rangée inférieure : qui comprend aussi de dehors en dedans:
- le trapèze,
- le trapézoïde,
- le grand os, et
- l'os Crochu.
 Le métacarpe : le squelette de la paume de main est formé de 5 os longs qu’on appelle
« Cinq Os métacarpiens ».
 Les phalanges : le squelette des doigts, les os de doigts sont au nombre de 2 pour les
autres doigts.
3. Membre inférieur
3.1. La ceinture pelvienne: elle est constituée par :
- le sacrum en arrière et
- les 2 os iliaques latéralement et en avant.
3.1.1. L'os iliaque: c'est un os plat qui résulte de la soudure de 3 os distincts chez
L’embryon. Nous avons :
- l'ilion,
- l'ischion et
- le pubis.
Il présente:
 Une face externe divisée elle-même en 3 parties qui sont :
- Une partie supérieure appelée « l'aile iliaque »
- Une partie moyenne qui comprend une surface articule avec le fémur qui
est « la cavité cotyloïde ».
- Une partie inférieure, occupée par un large orifice ovalaire dénommé « le
trou ischio-pubien ou obturateur ».
 Une face interne divisée en 2 parties par:
Le bord supérieur (la crête iliaque)
Le bord antérieur.
Le bord postérieur qui comprend une volumineuse saillie, la
tubérosité, Ischiatique.
Le bord inférieur qui présente une surface articulaire ovalaire,
la symphyse pubienne par laquelle les 2 os iliaques s'articulent
entre eux.
L'union du sacrum et de 2 os iliaques forme le bassin osseux. Celui-ci revêt la forme d'un
entonnoir largement ouvert et évasé vers le haut.
La partie évasée constitue le grand bassin, la partie étroite le petit bassin.

3.1.2. La cuisse: le squelette de la cuisse est formé par un seul' os qu’on appelle « le
fémur » qui est l’os le plus long du corps humain.

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Le fémur présente :
a. Une extrémité supérieure avec:

 une surface articulaire de forme sphérique répondant à la cavité


cotyloïde de l'os iliaque qui est la tête fémorale. Celle-ci est supportée
par une partie rétrécie qu’on appelle « le col du fémur ». A la base
du col existent 2 grosses apophyses dénommées « grand et le petit
trochanter ».
b. Une extrémité pour la rotule: c'est la trochlée 2 postérieures pour le tibia: ce sont les
condyles interne et externe.
3.1.3. La rotule: petit os aplati, situé en avant de la trochlée fémorale avec laquelle elle
s'articule
3.1.4. La jambe: le squelette de la jambe est formé par 2 os qui sont « le tibia » en dedans
et le péroné en dehors.
3.1.4.1. Le tibia: il présente:
- Une extrémité supérieure avec 2 surfaces articulaires, les cavités
glénoïdes externe et interne qui s'articulent chacune avec le condyle
fémoral correspondant à la diaphyse de forme triangulaire, avec un bord
antérieur très saillant, la crête tibiale.
- Une extrémité inférieure qui présente à sa face externe une surface
articulaire pour le péroné, à sa face inférieure une surface pour le tarse
et enfin, elle se prolonge en une saillie osseuse, la malléole tibiale ou
malléole interne.

3.1.4.2. Le péroné : il présente :


- Une extrémité supérieure avec un renflement: la tête du péroné.
- Une extrémité inférieure, articulaire avec le tibia, formant aussi une saillie
dénommée « la malléole péronière ou maIléole externe ».
3.1.3. Le pied : le squelette du pied est constitué de 26 os que l’on divise en 3 parties : le
tarse, le métatarse et les phalanges.
 Le tarse: est formé de 7 os : 2 os situé en arrière: le calcanéum ou os du talon et
l'astragale qui s’articule en haut avec les os de la jambe et en bas repose sur le
calcanéum. 5 os qui forment le tarse antérieur: les scaphoïde ; le cuboïde et les 3
Cunéiformes.
 Le métatarse: est formé de 5 os métatarsiens.
 Les phalanges: forment le squelette des orteils. Il existe 2 phalanges pour le gros
orteil et 3 pour les autres.

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CHAPITRE IV : ETUDE DES ARTICULATIONS OU L’ARTHROLOGIE


4.1. GENERALITES
4.1.1. Définition
 L'arthrologie : c’est l'étude des articulations.
 Une articulation ou jointure : c’est l'union entre des différentes pièces du squelette.
4.1.2 Classification:
Selon l'étendue de leur mobilité, on divise les articulations en 3 catégories:
- Les articulations mobiles ou diarthroses
- Les articulations semi mobiles ou amphiarthroses.
- Les articulations immobiles ou synarthroses.
4.2. DESCRIPTION DES ARTICULATIONS
a. Les synarthroses ou articulations fixes : sont simplement des engrènements d’os
voisins. Ex: les sutures entre les os du crâne.
b. Les amphiarthroses ou articulations semi-mobiles : ce sont des articulations très
peu mobiles, dans les quelles deux surfaces osseuses sont unies par de trousseaux
fibreux très courts n'autorisant que des déplacements réduits. Ex: les disques
intervertébraux.
c. Les diarthroses ou articulations mobiles: ce sont des articulations mobiles grâce à
un organe de glissement appelé « la synoviale ».
Pour chaque articulation diarthrosique, nous étudierons :
a. Les surfaces articulaires : Ce sont les zones au niveau desquelles deux os voisins
entre en contact sur l'os sec, les surfaces articulaires apparaissent lisses sur l'os frais,
elles sont recouvertes d'une couche plus ou moins épaisse de cartilage dénommée « le
cartilage articulaire ».
La forme des surfaces articulaires est variable et permet de classer les diarthroses en 6
variétés différentes :
 Les énarthroses ou articulation à surfaces sphériques où l'une des
surfaces est concave et l’autre convexe. Ex : les épaules
 Les condyliennes: dans lesquelles une surface articulaires en forme
l'ellipsoïde (convexe s'emboîte dans un ellipsoïde concave. Ex: articulation
radio carpienne
 Les articulations par emboîtement réciproque où chacune des surfaces
présente une forme complexe concave suivant un axe, convexe suivant
l’autre. Ex : articulation trapezo-métacarpienne
 Les trochléennes où l'une des surfaces est en forme de poulie. Ex:
articulation huméro-cubitale.
 Les trochoïdes : où l'une des surfaces a la forme d'un cylindre concave.
Ex : L'articulation radio cubitale supérieure.
 Les arthrodies : ce sont des articulations à surfaces planes, ne permettant
que les mouvements de glissement. Ex : articulation acromio-claviculaire.
Remarque:
Dans un certain nombre d'articulations les dimensions où les courbures d'une des surfaces
en présence ne répondent pas exactement aux dimensions ou aux courbures de l'autre
surface. La congruence entre les 2 surfaces est alors rétablie par des formations fibro-
cartilagineuses auxquelles on donne le non de Bourrelet ou ménisques.

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a. Moyens d'union:
Au niveau de chaque articulation, les surfaces osseuses en présence sont maintenues en
contact par une capsule articulaire et par des ligaments.
La capsule est un manchon fibreux étendu d'un os à l'autre: elle est renforcée par certains
endroits par des trousseaux fibreux denses et résistants, les ligaments.
b. Organes de glissement ou moyens de glissement:
Sont représenté par la Synoviale : c'est une membrane mince qui s'insère au pourtour des
surfaces cartilagineuses et qui tapisse la face profonde de la capsule articulaire. Elle forme
ainsi avec les surfaces cartilagineuses une cavité close, la cavité articulaire.
La cavité articulaire contient une petite quantité de liquide clair visqueux le liquide synovial
ou synovie. Il est sécrété par la synoviale qui Lubrifie et facilite les mouvements des
surfaces articulaires.
4.2.2. Les mouvements articulaires :
1. Supination : c’est un mouvement au cours duquel, les os de l’avant-bras sont en
parallèle
2. Pronation : c’est un mouvement au cours duquel les os de l’avant-bras s’inter croisent
3. Flexion : c’est un mouvement au cours duquel, l’angle entre les deux segments de
membres est réduit
4. Extension : c’est un mouvement au cours duquel, les deux segments de membres
s’écartent l’un de l’autre
5. Abduction : c’est un mouvement au cours duquel, l’axe de membres s’éloigne de l’axe
du corps
6. Adduction : c’est un mouvement au cours duquel,
7. Rotation : c’est un mouvement au cours duquel, l’extrémité d’un membre tourne autour
de l’axe
8. Antépulsion : c’est un mouvement au cours duquel, le membre est projeté en avant
9. Rétropulsion : c’est un mouvement au cours duquel, le membre est projeté en arrière.
10. Circumduction : mouvement faisant décrire un membre ou segment d’un membre un
cône dont l’articulation et la racine forme le sommet.
4.2.3. Les Accidents des Articulations :
1. La luxation : c’est un déplacement permanent de deux surfaces articulaires qui ont
perdu plus au moins complètement ; les rapports qu’elles effectuent normalement l’une
avec l’autre ; sans lésions ligaments.
2. L’entorse : c’est une lésion traumatique d’une articulation résultant de sa distorsion
brusque, avec élongation ou arrachement des ligaments, sans déplacement des
surfaces articulaires.
3. Arthrose : c’est une affection chronique dégénérative non inflammatoire des
articulations qui arrivent souvent après 50 ans et attaque le genou, la hanche, les
vertèbres et les doigts.
4. Ankylose : c’est une diminution ou suppression des mouvements d’une articulation
naturellement mobile.
5. Arthrite ou synovite : est une affection inflammatoire des articulations.

Ex. Rhumatisme Articulaire Aiguë (RAA)

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CHAPITRE V : ETUDE DES MUSCLES OU MYOLOGIE


5.1. GENERALITES
5.1.1. Définition
- La myologie : c’est l'étude des muscles.
- Les muscles : sont des organes charnus dont le rôle est par leur
contraction, de mouvoir activement les segments Osseux sur lesquels ils
s'insèrent ou les viscères auxquels ils sont affectés.
5.1.2. Variétés des muscles
On distingue 2 grandes variétés de muscles à savoir :
- les muscles striés et
- les muscles lisses.
5.1.2.1. Les muscles striés.
Ce sont des muscles à contraction rapide, et sous la dépendance de notre volonté. Ils sont
les muscles de la vie de relation. D'une façon générale, chaque muscle strié comporte :
- une partie moyenne,
- le corps charnu et
- les 2 extrémités par lesquelles il s'insère.
Selon la forme du corps charnu, on distingue:
 Les muscle long: le corps charnu est fusiforme et se termine à chaque extrémité par
un tendon. Quelque fois le corps charnu donne naissance à une de ses extrémités à
plusieurs tendons. Il est appelé, selon le nombre de ses tendons : muscles biceps,
triceps, quadriceps. Parfois, un muscle comporte 2 corps charnus bout à bout; Il
s'agit d'un muscle digastrique.
 Le muscle plat: le corps charnu est étalé en éventail.
 Le muscle annulaire: le corps charnu est circulaire et entoure tantôt un orifice
naturel, on l'appelle alors muscle orbiculaire, tantôt un viscère creux, on l'appelle
sphincter.
5.1.3. Moyens d'insertion
Les muscles s'insèrent soit sur des saillies osseuses qu’on appelle autrement ; apophyses,
soit dans la surface profonde de la peau (muscles peauciers). Ils s’insèrent grâce au :
- tendon, généralement pour les muscles longs ;
- Aponévrose d'insertion pour les muscles plats ;
- par implantation directe des fibres charnues.
5.1.3.1. Enveloppe:
Chaque muscle est dans une double enveloppe conjonctive:
- Une mince enveloppe entourant les fibres musculaires située à leur contact
qu’on appelle « périmysium ou tissu lamineux qui entoure les fascicules
secondaires de plusieurs faisceaux striés ou primitifs des muscles ».
- Une seconde enveloppe n'adhérant pas aux fibres musculaire, ni au
périmysium dénommée « l'aponévrose d'enveloppe ». Elle sépare les
muscles les uns des autres, les sépare aussi des téguments ou organes.
5.1.2.2. Les muscles lisses:
Ce sont des muscles à contraction lente et qui ne peuvent pas être commandés par notre
volonté. Ils sont soumis au commandement du système nerveux végétatif

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5.1.4. ETUDE HISTOLOGIQUE


Le tissu musculaire est composé des cellules qui en raison de leur forme, sont nommées
fibres musculaires et que leur aspect diffère quand il s'agit d'un muscle strié ou d'un muscle
lisse.
a. La fibre musculaire striée
Elle est de très grande dimension et cylindrique avec des extrémités arrondies. Elle
comprend :
- un cytoplasme (sarcoplasme), et
- une membrane cellulaire (sarcoleme)
- Des très nombreux noyaux groupés à la périphérie et surtout des
myofibrilles. Elles sont groupées parallèlement dans le sens de la fibre.
Chacune d'entre elles présente une succession de parties claire ou
bandes, et de parties sombres ou disques, alternativement disposées
côte à côte et une striation transversale, due aux alternatives régulières
de bandes et de disques.
Chaque fibre reçoit un filet nerveux qui commande ses contractions, Le contact entre fibre
nerveuse et fibre musculaire s'effectue en une zone particulière appelée plaque motrice.
b. La fibre musculaire lisse. .
C'est une cellule plus petite que la fibre striée. Elle a la forme effilées et comprend un
cytoplasme un noyau unique alors que la fibre striée en a plusieurs et des myofibrilles
homogènes dépourvues de toute striation.
5.1.5. COMPOSITION CHIMIQUE DES MUSCLES.
Les principaux éléments constitutifs des muscles sont:

- L’eau: 75 à 80% de la masse des muscles ;


- Des éléments minéraux: Sodium, Potassium, Magnésium, Calcium, Zinc,
Phosphore.
- La myoglobine, pigment rouge très voisin de l'hémoglobine au niveau
- des myofibrilles, 3 constituants protéiques: la myosine, l'actine, la
tropomyosine et l‘actornyosine
5.1.6. PHYSIOLOGIE DES MUSCLES
5.1.6.1. Propriétés physiologiques du muscle strié.
 L'excitabilité:
C'est la propriété de répondre par sa réponse naturelle (la contraction) à une excitation,
portée sur Iui, cette excitation peut être de divers types: mécanique, thermique, chimique,
électrique, etc.
L'excitabilité au courant électrique obéit à certaines lois:
- La contraction n'est obtenue que par des variations d'intensité.
- Nécessité d'une « intensité minimum» ou (liminaire ou seuil d'excitation) une
fois celle-ci atteinte, la fibre se contracte, en donnant d'emblée son maximum
d'efficacité c'est la loi du tout rien.
- Enfin, le muscle peut être excité par l'intermédiaire de son nerf moteur soit par
influx nerveux soit qu'on excite le nerf moteur.

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 La contractilité:
C’est la faculté qui possède le muscle de se raccourcir .Elle se caractérise par le
raccourcissement, l’épaississement et le durcissement du muscle.
L'étude de la contraction du muscle est faite, à l'aide d'un instrument appelé myographe.
 L’élasticité :
C'est la propriété que possède le muscle de se laisser allonger par traction et de revenir à
sa position première lorsque cesse cette traction.
L'élasticité joue le rôle d’amortisseur supprimant les chocs, évitant les accidents, améliorant
le rendement et permettant la fusion des secousses musculaires.
 La tonicité:
C'est la propriété qu'a le muscle vivant, en dehors de tout mouvement actif de demeurer
dans un état de tension, de légère contraction permanente, involontaire appelée « c’est le
tonus musculaire ».
5.1.6.1.1. Phénomènes accompagnant le fonctionnement musculaire :
a. Phénomènes électriques
A I' état de repos, existe une différence de potentiel électrique entre la surface du muscle et
l'intérieur du corps charnu. La surface est en effet chargée positivement et l'intérieur
négativement Cette différence porte le nom potentiel de repos.
Lorsque le muscle entre en activité, la surface du muscle se charge négativement Cette
inversion s'appelle potentiel d'action.
b. Phénomènes hormonaux
La contraction musculaire est déclenchée par la libération au niveau de la plaque motrice
lors du passage du flux nerveux d’une substance chimique appelée médiateur chimique qui
est l’Acétylcholine.
c. Phénomènes thermiques
Tout muscle qui se contracte, produit de la chaleur. Même au repos, le muscle produit
une petite quantité de chaleur (chaleur de repos) environ 10 calories par minute et par Kg
de muscle

d. Phénomènes mécaniques :
Tout muscle qui se contracte produit un travail, mais 2 cas différents sont
envisager :
- Tantôt le muscle qui se contracte, rapproche ses insertions la contraction
est dite isotonique ;
- Tantôt le muscle qui se contracte restent fixes la contraction dans ce cas
est dite isométrique.
c. Phénomènes chimiques:
La contraction musculaire entraîne, une dépense d'énergie au niveau du muscle ; Cette
énergie est fournie par des réactions chimiques: en effet, la décomposition des aliments
apportée au muscle par les vaisseaux sanguins s'effectue par une série de réactions
chimiques.

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5.1.6.2. Physiologie des muscles lisses


Leur fonctionnement diffère de celui du muscle strié par:
- Les caractéristiques mécaniques de sa contraction, qui est plus Iente, et se fait
souvent sous forme péristaltique, c’est-dire, par propagation de proche en proche.
- La nature de leur excitant physiologique: il ne requiert l'existence d'aucun influx
nerveux pour fonctionner. Leur activité apparaît spontanément, parfois en réponse
à des excitations chimiques (humorales) ou mécaniques et électriques. Mais les
phénomènes thermiques, chimiques et électriques liés à la contraction sont
comparables.
5.1.7. La rigidité cadavérique
C’est un phénomène cadavérique qui se manifeste d’un quart d’heure à sept heures après
la mort. Elle peut être définie comme étant un durcissement des muscles avec perte de
leur élasticité, généralement due à la coagulation de la myosine.
5.1.8. Localisation, Description, et Fonctionnement
5.1.8.1. Muscles de la tête.
a. Muscles masticateurs:
Ils sont au nombre de 4 chaque côté:
- Le temporal;
- Les deux masséters;
- Les deux ptérygoïdiens externes Le ptérygoïdien interne.
 Rôle: élévateurs de la mâchoire inférieure.
b. Muscles peauciers:
Ce sont des muscles caractérisés par le fait que les 2 insertions se font à la face profonde
de la peau.
Ils ont un rôle essentiel dans la mimique et contribuent en outre à l'ouverture et à la
fermeture des orifices naturels, on distingue 5 groupes des muscles peauciers :
- Muscles peauciers de l'oreille: ce sont les muscles auriculaires. Ils sont
rudimentaires chez l'homme.
- Muscles des paupières et des sourcils: ce sont l'orbiculaire de paupières qui
entourent l'orifice palpébrale et sert à son occlusion et le sourcilier situé à la partie
interne de la région sus-orbitaire, dont l'action est de froncer les sourcils (muscle de
colère).
c. Muscles du nez: ils sont au nombre de 4 :
- le dilatateur de la narine et le transverse du nez qui agrandissent l'orifice
narinaire ;
- le myrtiforme qui le rétrécit ;
- le pyramidal qui abaisse la peau de la région inter sourcilière.
d. Muscle des lèvres et du menton.
Ce sont:
- L'orbiculaire des lèvres qui déterminent l'occlusion de l'orifice buccal.
- Les releveurs superficiel et profond de l'aile du nez et de la lèvre supérieure.
- Le grand et le petit zygomatique qui portent en haut et en dehors la
commissure labiale (muscle de la joie).
- Le canin: élève la lèvre supérieure au-dessus de la canine (muscle de
menace).

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- Le buccinateur joue un rôle dans l’action de siffler, de souffler


- Le risorius de santorini : muscle de sourire
- Le carré du menton et la houppe du menton muscles abaisseur de la lèvre
inférieure.
5.1.8.2. Muscles de la région antérieure et latérale du cou :
Ils sont subdivisés en 3 groupes:
- Les muscles profonds ou pré vertébraux
- Les muscles sus et sous hyoïdiens.
- Les muscles latéraux
a. Les muscles pré vertébraux: ils sont quatre:
- Le grand droit antérieur
- le petit droit antérieur
- le droit latéral,
- le long du cou.
 Rôle : fléchisseur et Inclinaison latérale de la tête.
b. Les muscles sus hyoïdiens : ce sont des muscles de la déglutition.
Ils sont quatre :
Le stylohyoïdien :
Le digastrique,
Le mylohyoïdien et
Le geniohyoïdien
c. Les muscles sus hyoïdiens : ce sont les muscles de la mastication :
- le Sterno-cléido-mastoïdien,
- le sternothyroïdien,
- le thyro- hyoïdien,
- l’omohyoïdien.

d. Les muscles latéraux du cou : de la profondeur à la superficie, on distingue :


- Les muscles scalènes: ils sont 3 (antérieur, moyen et latéral)
 Rôle : ils sont inspirateurs accessoires, inclinaison de la tête
- le Sterno-cléido-mastoïdien :
 Rôle : flexion de la tête lors de la contraction bilatérale ; contraction unilatérale entraîne
un triple mouvement de la tête : inclinaison de son côté opposé (attitude de torticolis),
rotation du côté opposé, flexion.
- Le muscle peaucier du cou ; rôle : muscle de la frayeur.
d. Muscles de la nuque et du dos :
Ils sont regroupés en 2 grandes subdivisions:
1. Les muscles profonds: ce sont des muscles allongés verticalement le long de la
colonne vertébrale et sur toute sa hauteur.
Au niveau de la nuque ils portent les noms:
- Splénius
- Complexus.
- Droits postérieurs.
- Oblique de la tête.
Au niveau du tronc, ces muscles appelés spinaux forment une volumineuse masse
musculaire, la masse commune.

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2. Le muscle superficiel:
Ce sont en allant de la profondeur à la superficie :
- Les petits dentelés postérieurs et les rhomboïdes. Ils recouvrent toutes
les couches musculaires précédentes,
- Le trapèze: Il est élévateur du moignon de l'épaule et du tronc. Il est aussi
extenseur de la tête.
- Le grand dorsal: il est adducteur et rotateur interne du bras et élévateur
du tronc
e. Muscles du tronc :
1. Muscles du thorax:
- Le grand pectoral: étendu de la face antérieure de la paroi thoracique en
dedans; à l'extrémité supérieur de l'humérus en dehors.
 Rôle: Adducteur de l'humérus.
- Le petit pectoral: sous-jacent au grand pectoral, il est étendu de
l'apophyse coracoïde de l'omoplate à la face externe du 3ème et 5ème
côte.
 Rôle: abaisser le moignon de l'épaule et inspirateur.
3. Le sous - clavier: il est étendu de la clavicule à la 1 ère côte.
 Rôle : inspirateur
4. Le grand dentelé : il est étendu du bord interne de l'omoplate aux dix premiers arcs
costaux
 Rôle: il détermine l'antépulsion du moignon de l'épaule, il est aussi inspirateur.
Les muscles intercostaux, sus costaux et sous – costaux : ils sont insérés sur les côtes
 Rôle : inspirateurs et expirateur
f. Muscles de la paroi abdominale:
Les parois antérieures et latérales de l'abdomen sont formées par 5 muscles de chaque
côté qui sont :
- Le grand droit de l'abdomen: il s'étend de la partie antérieure et
inférieur du thorax haut au pubis en bas les 2 muscles ; Les grands droits
sont séparés l'un de l'autre par une ligne fibreuse épaisse, qui porte le
nom de ligne blanche abdominale.
- Le pyramidal de l'abdomen: situé en avant de la partie inférieure du
grand droit.
- Le grand oblique: il s'étend de la partie inférieure de la paroi latérale du
thorax à la crête iliaque et à la ligne blanche
- Le petit oblique: il est sous-jacent au 1er et monte obliquement en haut et
en avant de la crête iliaque au rebord thoracique.
- Le transverse de l'abdomen: il s'étend transversalement de la colonne
lombaire en arrière à la ligne blanche en avant.
 Rôle de tous les muscles :
- Protection des viscères abdominaux
- Ils compriment par leur contraction ces viscères et agissent par
conséquent au cours de la défécation, de la miction, de l'expiration forcée.
- Ils sont fléchisseurs du thorax et détermine l'inclinaison latérale du thorax
par une contraction uni latérale.
N.B : La paroi abdominale présente des points faibles qui sont les sièges possibles de
hernies :

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- Au niveau de la cicatrice d'implantation du cordon ombilical, l'anneau


fibreux ombilical.
- A la partie inférieure de la paroi, le canal inguinal, canal qui traverse la
paroi et qui est emprunté par les éléments du cordon
g. Muscles intérieurs du tronc
- Le diaphragme : est un muscle plat qui sépare le thorax de l'abdomen, il
a la forme d'un dôme à convexité supérieure, mais l'empreinte du cœur
située un peu à gauche de la ligne médiane le divise en 2 coupoles.
Il est en contact en haut avec le cœur et les poumons, en bas avec le foie, l'estomac et la
rate, Il comporte un grand nombre d'orifices que traversent des organes allant du thorax à
l'abdomen, et inversement (voir, veine cave intérieure œsophage, nerfs pneumogastrique
c'est le muscle essentiel de la respiration il joue aussi un rôle au cours de la défécation, de
la miction.
- Le psoas - iliaque: étendu de la face latérale de la colonne lombaire et
de la face interne de raide iliaque à l'extrémité supérieure du fémur
 Rôle: fléchisseur de la cuisse sur le bassin
- Le carré des lombes: il est appliqué contre la paroi postérieure du tronc
 Rôle: il est expirateur accessoire,
h. Muscles du membre supérieur
1. Muscles de l'épaule :
- Le deltoïde : il donne à l'épaule la forme arrondie II est abducteur du
bras, le sous épineux et le petit rond: ils sont rotateurs externes du bras.
- Les sus épineux il est également abducteur du bras.
- Le grand rond: il est adducteur et rotateur interne du bras
- Le sous-scapulaire: même action que le grand rond.
2. Muscles du bras:
- Le biceps brachial
- Le caraco –brachial
- Lé brachial antérieur
Ces 3 muscles sont fléchisseurs de l'avant - bras sur le bras.
- Le triceps brachial: il est extenseur de l'avant - bras sur le bras
3. Muscles de l'avant-bras:
- Les muscles de la loge antérieure;
- Le grand palmaire, le petit palmaire, le cubital antérieur, ils fléchisseurs
de la main sur l'avant-bras.
- Le rond pronateur. Il est pronateur de l'avant-bras
- Le fléchisseur commun superficiel des doigts
- Le fléchisseur commun profond des doigts
- Le fléchisseur propre du pouce
- Le carré pronateur.
N.B : Les noms de ces muscles expliquant leur fonction: flexion des doigts et pronation de
l'avant-bras.
4. Les muscles de la loge postérieure:
- Au niveau de la couche superficielle: Ancône cubital postérieurs,
extenseur propre du 5e doigt, extenseur commun des doigts.
- Au niveau de la couche profonde: extenseur propre de l'index, long
extenseur du pouce, court extension du pouce, long abducteur du pouce

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N.B : Les noms correspondent encore à leur fonction.


5. muscles de la loge externe:
 Le court supinateur : supinateur
 Le long supinateur : fléchisseur de l’avant-bras sur le bras
 Les radiaux: ils sont extenseurs de la main
i. Muscles de la main
Ils sont disposés en 3 groupes:
 Groupe externe ou muscles de l'éminence thénar :
Le court abducteur,
le court fléchisseur,
l'opposant et
l'adducteur du pouce
 Groupe interne ou muscle de l'éminence hypothénar,
Le court fléchisseur,
l'abducteur et
l'opposant du 5e doigt
 Groupe moyen' formé par les muscles interosseux dorsaux et palmaires,
j. Muscles du membre inférieur
1. Muscle du bassin:
 Groupe des fessiers: de la superficie à la profondeur ce sont le groupe, moyen et petit
fessier. Ils sont extenseurs de la cuisse sur le bassin.
 Groupe des pelvis - trochantériens : il comporte le pyramidal du bassin, l'obturateur
interne, l'obturateur externe, les jumeaux supérieur et inférieur, le carré crural. Ils sont
rotateurs externes de la cuisse.
2. Muscles de la cuisse:
 Loge antérieure:
 Le couturier: fléchisseur et rotateur l’externe de la cuisse Le quadriceps crural:
extenseur de la jambe sur la cuisse Le tenseur de fascia: fléchisseur de la cuisse
 Loge interne:
 Pectiné, le moyen adducteur, le petit adducteur et le grand adducteur.
Rôle: ils sont tous adducteurs de la cuisse.
 Loge postérieure:
- Le demi - membraneux Le demi – tendineux
- Le biceps crural.
Ils sont tous fléchisseur de la jambe sur la cuisse et extenseurs de la cuisse.
3. Muscles de la jambe
 Loge antérieure:
- Le jambier antérieur : fléchisseur du pied
- L'extenseur commun des orteils
- L'extenseur propre du gras orteil
- Le péronier antérieur: fléchisseur du pied
 Loge postérieur: superficiellement il y a :
- Le triceps sural dont les 3 tendons forment un tendon terminal nommé
« le tendon d'Achille ». il est fléchisseur du pied,
- Profondément:

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1. Le muscle poplité: fléchisseur de la jambe


2. Le jambier postérieur: extenseur du pied
3. Le fléchisseur commun des orteils

 Loge externe:
- Le long péronier latéral
- Le court péronier latéral
Tous 2 inversent la plante du pied en dehors.

k. Muscle du pied
- Face dorsal du pied: il n'y a qu'un seul muscle, le
pédieux qui est extenseur des orteils.
- Face plantaire du pied: on y constate: un groupe musculaire interne
(abducteur, adducteur, court fléchisseur et opposant du Sème orteil), une loge
moyenne comprenant un court fléchisseur commun et des muscles inter
osseux.

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CHAPITRE VI : LE SYSTEME NERVEUX


Définition
C’est un ensemble des structures et des éléments de tissu nerveux qui commandent les
fonctions vitales.
Le tissu nerveux est composé d'une infirmité des cellules appelées « neurones » qui le
fonctionnement intégré des organismes d’animaux.

6.1. LA CELLULE NERVEUSE OU NEURONE


Elle est formée d'un corps cellulaire et de prolongements
6.1.1 Le corps cellulaire
Il est de taille et de forme variable suivant la région. Il comprend un cytoplasme et un noyau.
Le cytoplasme contient des filaments appelés neurofibrilles, et des corpuscules appelés
corps de Nissl.
6.1.2 Les prolongements cellulaires.
Ils sont de 2 sortes:
- les dendrites: plus ou moins nombreux, ils sont généralement courts et
terminent par plusieurs ramifications. Ils sont conducteurs de l'influx nerveux, et
ne peuvent, dans les conditions normales conduire cet influx que dans un seul
sens: de l'extrémité vers le corps de la cellule (direction dite cellulipéte)
- l'axone: appelé aussi cylindraxe, il est unique et souvent long comme les
dendrites, l'axone ne peut conduire les influx nerveux que dans un sens: du
corps de la cellule nerveuse vers les ramifications terminales de l'axone
(direction dite cellulifuge)
6.1.3 Types de cellules nerveuses.
La disposition de dendrites et des axones permet de distinguer 3 grands types de cellules
nerveuses:
- Les cellules multipolaires: ce sont celles qui possèdent plusieurs Dendrites
- Les cellules bipolaires : ce sont celles qui possèdent une seule dendrite et un
axone.
- Les cellules unipolaires: ce sont des neurones qui possèdent seulement une
seul dendrite, et un seul axone, mais avant d'aborder le corps du neurone, la
dendrite et l'axone s'accolent l'un à l'autre sur une courte distance.
6.1.4 La fibre nerveuse
On donne le nom de fibre nerveuse à l'ensemble d'un prolongement et de ses enveloppes.
Les enveloppes sont de 2 types:
- La gaine de myéline: faite d'une substance spéciale, la myéline, riche en
lipide. La gaine de myéline subit par endroit des étranglements
(étranglements de RANVIER)
- La gaine de SCHWANN : c’est une enveloppe mince rompue. Elle est faite de
petites cellules. Les cellules de Schwann qui assurent la nutrition de la fibre
nerveuse.
N.B. On appellera nerfs blancs, les nerfs formés de la cellule nerveuse dont les
prolongements sont entourés de ces 2 gaines, et nerfs gris, ceux formés de
prolongements qui n’ont pas de myéline.
Le neurone constitue l’élément de base du système nerveux, Il entre en rapport avec les

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autres neurones « les cellules sensitives » et avec les muscles. On donne le nom de
SYNAPSE à ces différents types d’articulation.
Pour l’articulation des neurones entre eux la synapse se fait entre l’axone d’un neurone et
les dendrites d’un autre (le sens de l’influx nerveux est donc respecté)

N.B. Les filets nerveux sont simplement juxtaposés, contigus il n’y a pas de
continuité de fibres d’une cellule à l’autre.

Pour l’articulation d’un neurone avec une cellule sensitive, la cellule entre en rapport avec
une dendrite (l’influx va de la cellule sensitive vers le neurone)
Pour l’articulation es neurones avec les muscles, l’axone se termine au niveau d’une région
particulière de la fibre musculaire, la plaque motrice (l’influx part du neurone vers le
muscle).

6.1.5. Physiologie du neurone


6.1.5.1. Biologie des neurones
Après section d’une fibre nerveuse, le segment éloigné perd toutes ses propriétés. Elle subit
des altérations anatomiques graves notamment :
- résorption des neurofibrilles
- fragmentation et disparition de la gaine de Schwann.
L’ensemble de ces altérations porte le nom de DEGENERESCENCE WALLERIENNE. Par
contre la partie du prolongement restée en contact avec le corps du neurone, se gonfle, se
met à proliférer et les fibres tendent à repousser et à régénérer les fibrines sectionnées.
6.1.5.2. Propriétés du neurone
 L’excitabilité : comme les fibres musculaires, les fibres nerveuses sont excitables par
différents types d’excitation (mécanique, thermique, chimique et électrique).
Cette excitabilité répond aux mêmes lois que pour la fibre musculaire.
Il s’agit de :
- la loi du seuil d’excitabilité : nécessité d’une certaine intensité du stimulus
pour entraîner la réponse de la fibre.
- La loi du tout ou rien : au dessus du seuil, il n’y a aucune réponse, au-
dessus du seuil la réponse est d’emblée maxima et totale quel que soit
l’intensité du stimulus.
 La conductibilité : c’est la propriété que possède le neurone de conduire l’influx
nerveux. Cette propriété obéit à des lois :
- la loi de la conduction sans décrément : l’influx nerveux ne aucune
diminution d’intensité en cours de route
- La loi de l'intégrité de l'organe: la fibre doit être anatomiquement intacte
pour transmettre l'influx.
- La loi de la conduction isolée: chaque fibre fonctionne pour son propre
couple et ne mélange jamais ses influx avec ceux des fibres voisines ou
parallèles
6.2. CONSTITUTION DU SYSTEME NERVEUX
Il comprend 2 parties bien différentes:

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1. Le Système nerveux cérébro-spinal ou système de la vie de relation:


Il nous permet de penser d'agir, entendre, de voir, sentir, etc. ; On l’appelle aussi
« système volontaire », car il agit sous l'influence de la volonté. C’est donc grâce au
système nerveux de la vie de relation que les mouvements s’exécutent et que les
sensations sont perçues.
2. Le Système nerveux végétatif ou organo-végétatif:
Il dirige notre vie végétative qui est l'ensemble des phénomènes nécessaire à l'entretien de
la vie. Il est involontaire.
Le système nerveux cérébro-spinal est formé de :
- Des centres nerveux : formé par le groupement de neurones repartis
dans la moelle épinière et le cerveau.
L'ensemble de ces centres forme la substance grise. Les différents centres sont reliés entre
eux par des fibres d'association, dont l'ensemble constitue la substance blanche.
L'ensemble des centres nerveux et des voies d'association constitue le système nerveux
central.
Le Système nerveux central est relié aux organes périphériques par des fibres nerveuses
blanches qu’on appelle « nerfs périphériques, sensitifs ou moteurs ».
L'ensemble des nerfs périphériques constitue le système nerveux périphérique

Centres nerveux Encéphale

SNC
Voies d’association Moelle épinière
SN
Nerfs crâniens
SNP Nerfs périphériques
Nerfs rachidiens
6.2.1. LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL
Le SNC Comporte deux parties qui sont :
- la moelle épinière et
- l'encéphale.

6.2.1.1. La moelle épinière:


C’est la partie du système nerveux central logée ou contenue dans le « canal rachidien ».
Elle s'étend de la base du crâne jusqu'à la hauteur de la 2ème vertèbre lombaire.
 Forme : elle a une forme cylindrique blanchâtre. Et, mesure en moyenne 45 cm de
longueur chez l’homme, et 42 cm chez la femme et 1 centimètre de largeur
La moelle épinière n’est pas cependant régulièrement cylindrique, elle présente, en effet
deux (2) renflements dont :
- L’un supérieur ou cervical et
- L’autre inferieur ou lombaire
Ces renflements répondent aux segments de la moelle qui donnent naissance aux « nerfs
rachidiens » destinés aux membres supérieurs et aux membres inférieurs. Le renflement
cervical ou renflement supérieur s’étend de la 4ème vertèbre cervicale à la 1ère vertèbre
dorsale et le renflement inférieur ou renflement lombaire va de de 10ème vertèbre dorsale à
la 1ère vertèbre lombaire.

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La moelle épinière est légèrement aplatie d’avant en arrière si bien que son diamètre
transversale mesure de 1 à 2 millimètres de plus que son diamètre antéro-postérieure dans
la région dorsale, et de 3 à 4 au niveau des renflements.
Au-dessus du renflement lombaire ou inférieur, la moelle épinière se rétrécit très vite et se
termine par une extrémité conique à sommet inférieure qu’on appelle « cône terminal ».
Au cône terminal fait suite un segment rudimentaire de moelle, grêlé, filiforme, le « filum
terminale » qui descend jusqu’à la face postérieure du coccyx où il s’insère en s’élargissant.
La moelle épinière n’est pas rectiligne, contenue dans le canal rachidien, elle épouse les
courbures de ce canal qui sont celles de la colonne vertébrale.

 Rapport : la moelle épinière est d’un diamètre plus petit que celui du canal rachidien.
Elle est séparée des parois osseuses par :
- Les méninges qui enveloppent la moelle
- Du tissu Adipeux et par les plexus veineux intrarachidiens qui remplissent
l’espace compris entre la dure-mère et les parois du canal.

a. Configuration extérieure de la moelle épinière :


La face antérieure est parcourue d’un bout à l’autre de la moelle par une fissure médiane,
longitudinale appelée « sillon médiane antérieur ».
La face postérieure présente sur la ligne médiane et sur toute la longueur de la moelle, une
rainure sans profondeur appelée « sillon médian postérieur ». Ce sillon répond au bord
postérieur d’une cloison médiane appelée « septum médian postérieur ». De chaque côté
des sillons médians antérieur et postérieur, et à 2 ou 3 millimètres de la ligne médiane,
émergent les racines antérieures et postérieures des nerfs rachidiens, formées par
plusieurs filets superposés.
Les racines postérieures ou sensitives, forment de chaque côté du sillon médian postérieur
une série verticale, régulière, de faisceaux nerveux. Ceux-ci sont plus nombreux et plus
gros que ceux de racines antérieures, sauf à la 1 ère racine, leur ligne d’implantation occupe
une dépression linéaire, parallèle au sillon médian postérieur appelée « sillon
collatéral postérieur». Les racines antérieures ou motrices, naissent de part et d’autre du
sillon médian antérieur suivant une ligne discontinue et irrégulière, de telle sorte qu’après
arrachement, leur ligne d’implantation figure un sillon discontinu, irrégulier, de largeur
variable, fait de fossettes distinctes les unes des autres appelés « sillon collatéral
antérieur ». Les sillons médians et collatéraux délimitent sur chaque moitié latérale de la
moelle épinière trois (3) bandes longitudinales, blanchâtres formées de faisceaux de fibres
nerveuses et appelées « cordons ».

b. configuration intérieure de la moelle épinière


Sur une coupe transversale de la moelle passant à un niveau quelconque, montre sur la
ligne médiane les sillons médians antérieurs et postérieurs. Le sillon médian antérieur
s’étend en profondeur sur le tiers antérieur d’environ du diamètre antéro-postérieur de la
moelle.
Le sillon médian postérieur est au contraire, très superficiel, mais de ce sillon part une
mince cloison médian, antéro-postérieur de nature névroglique dénommée « septum
médian » qui se dirige vers le centre de la moelle épinière. Le septum médian et le sillon
médian antérieur divisent la moelle en deux (2) moitiés symétriques qui restent seulement
unies sur la ligne médiane, ente le fond du sillon médian antérieur et le bord antérieur du

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septum par une étroite lame de substance nerveuse appelée « commissure ».


c. Substance blanche et substance grise
La moelle épinière comme toutes les parties du système nerveux central, est composé de :
- Substance blanche et
- Substance grise
Dans la moelle épinière, ces deux (2) substances sont réparties suivant un type à peu près
régulier qui ne subit que de légères modifications dans les différents segments de la moelle
épinière.
 Substance grise : la substance grise présente la forme d’un H. Elle est en effet
formée par deux (2) masses latérales allongées d’avant en arrière et réunies entre
elles par une lente transversale de substance grise appelée « commissure ». la
commissure grise occupe la partie postérieure de la commissure. Elle touche en
arrière le bord antérieure du septum médian ; en avant, elle est séparée du sillon
médian antérieur par une bande de substance blanche appelée « commissure
blanche ». La commissure grise est creusée en son milieu par le canal central de la
moelle ou canal épendymaire. Celui-ci divise la commissure grise en deux (2)
parties qui sont :
- L’une antérieure ou corne antérieur et
- L’autre postérieure ou corne postérieur.
Dans le voisinage immédiat du canal épendymaire, la substance grise présente une
transparence particulière qui a fait donner le nom de substance gélatine central.
 Substance blanche : Les trois (3) cordons de substance qui apparaissent à la
surface extérieure de chaque moitié de ka moelle s’étendent en profondeur jusqu’à la
substance grise. Le cordon antérieur est séparé du cordon latéral par la corne
antérieure de la substance grise et par les racines antérieures des nerfs rachidiens
qui sortent de l’extrémité antéro-externe de la corne antérieure et se rendent au sillon
collatéral antérieur.
d. Physiologie de la moelle épinière
La moelle épinière a un double rôle:
- Elle est un centre de réflexe et un organe conducteur.
1. Centre de réflexe:
Le réflexe représente la réponse automatique de l'organisme à une excitation donnée. Le
schéma du réflexe est le suivant:
- Un influx sensitif, né au niveau d’une cellule sensitive, chemine le long du
nerf rachidien, puis de sa racine postérieure:
Au niveau de la racine postérieure se trouve le ganglion rachidien, formé par la réunion des
neurones sensible.
- A partir du ganglion, l'influx emprunte l'axone de ces neurones sensible.
qui va jusqu'à la corne postérieure de la moelle.
A ce niveau, ces axones s'articulent avec les dendrites d'un neurone intercalaire, dont
l'axone va jusqu'à la corne antérieure où il s'articule avec un neurone moteur.
L'influx suit alors ce neurone moteur, dont l'axone, empruntant le trajet du nerf rachidien, va
faire à la périphérie une réponse motrice en réponse à l'incitation sensitive. Cette disposition
réalise l'arc réflexe élémentaire.
2. La moelle Organe Conducteur
A l'état 'normal, le fonctionnement de la moelle épinière est soumis à l'influence des centres

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à ces centre par des voies d'association: les unes, les voies sensitives, les autres, les voies
motrices. Il existe aussi des voies d'association spino-spinale entre différentes étapes de la
moelle
6.2.1.2. L’ENCEPHALE
Logé à l'intérieur de la boîte crânienne, l'encéphale comprend plusieurs parties qui sont:
- Le cervelet
- Le tronc cérébral
- Le cerveau.
6.2.1.2.1. LE TRONC CEREBRAL
C’est la partie du S.N.C située entre la moelle et le cerveau, et au quel est annexé le
cervelet.
Il comprend:
- Le bulbe rachidien
- La protubérance annulaire ou pont de Varole. Elle est reliée au cervelet
par les pédoncules cérébelleux ou diverticules cérébelleux
a. Structure et physiologie du tronc cérébral
Comme la moelle épinière, le Tronc cérébral est formé de 2 parties notamment :
- la substance grise et
- la substance blanche.
Dans la substance grise, les centres nerveux sont de 2 ordres:
- les unes sont les noyaux d’origine des nerfs crâniens,
- les autres sont des centres réflexes en rapport avec les voies optiques,
acoustiques et cérébelleuses
Les voies d'association qui constitue la substance blanche sont faites des faisceaux
moteurs et des faisceaux sensitifs.
N.B. un troisième élément dans la substance grise, de connaissance récente, semble avoir
une importance considérable: c'est la formation réticulée ou le nœud vital de
FLOURENS qui joue un rôle important dans la régulation de la plupart des activités
nerveuses: activités végétatives (circulatoire.) activités de la vie de relation et activités
'cérébrale. Une lésion même minime à ce niveau suffit à entraîner la mort.
6.2.1.2.2. Le cervelet
Il est situé sous le cerveau, en arrière du tronc cérébral. Il est rattaché au tronc cérébral par
les pédoncules cérébelleux.
a. Structure.
Il est formé par une portion médiane, impaire le « vermis », et de 2 parties latérales « les
lobes latéraux », situés de part et d'autre de vermis.

b. Physiologie:
Le rôle du cervelet est double:
 un rôle d’équilibreur,
 un autre de contrôle des activités cérébrale c'est-à-dire ; Il dose, coordonne et
discipline les ordres moteurs donnés par le cerveau. Ainsi donc, le dérèglement
du cervelet va entraîner: de l'hypermétrie, de l'ataxie, un déséquilibre du corps.

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6.2.1.2.3. Le cerveau
Il est constitué de 2 éléments latéraux, les hémisphères cérébraux, unis l'un à j'autre et aux
éléments sous-jacents pèse 1200 gr environ, Il est creusé des cavités les trois ventricules
cérébraux.
a. Configuration extérieure:
Les 2 hémisphères sont séparés l'un de l'autre par une profonde scissure, la scissure inter
hémisphérique. Au fond de celle-ci, les hémisphères sont reliés par le corps calleux.
La surface extérieure des hémisphères est parcourue par les scissures qui divisent le
cerveau en plusieurs lobes. II existe sur chaque hémisphère; 4 lobes (les lobes frontal,
pariétal, occipital, temporal) divisés eux même en circonvolutions
Les principales scissures des hémisphères sont: la scissure d’Orlando, de Sylvius et la
Scissure perpendiculaire externe.
b. Configuration intérieure:
A l'intérieur du cerveau existent des cavités nommées « ventricules cérébraux ». Ils sont
au nombre de 3dont :
 un médian, le 3ème Ventricule qui communique avec le 4ème ventricule par
l'aqueduc de Sylvius et 2 latéraux,
 le 1 el' et le 2ème ventricule qui communique avec le 3ème ventricule par le trou
de MONRO.
Le cerveau est formé par des centres nerveux qui constituent la substance grise et les voies
d'association constituant la substance grise comporte 2 parties:
 Une couche superficielle (l'écorce ou le cortex cérébral).
 Des éléments profonds; les noyaux gris centraux qui sont au nombre de 2 de
chaque côté: la couche optique ou thalamus et les corps striés. La substance
blanche est formée par des fibres d'association
c. Physiologie
Le cortex cérébral a des fonctions multiple (motrice; sensorielle sensitive etc.) chacune des
fonctions du cerveau, a son siège dans une zone bien localisée du cortex cérébrale:
La fonction motrice est assurée par des centres se trouvant au niveau de la circonvolution
frontale ascendante de chaque hémisphère. Notez que chaque hémisphère commandant la
moitié du corps du côté opposé
La fonction sensitive est assurée par des centres situés au niveau de la circonvolution
pariétale ascendante.
Les fonctions sensorielles sont établies de la manière suivante:
 L'aire visuelle est située dans le lobe occipital
 L'aire auditive siège dans le lobe temporal
 L'aire olfactive comprend des éléments entourant le corps calleux.
 Les centres/du langage sont situés dans l'hémisphère droit chez les gauchers.
6.2.3. LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
Il est formé de l'ensemble des nerfs qui relient le système nerveux central aux organes
périphériques. Les nerfs périphériques se subdivisent en 2:
 Nerfs crâniens et
 Nerfs rachidien.
6.2.3.1. Les Nerfs crâniens:
Ils sont au nombre de 12 paires qui sont :
1. Nerf olfactif : il transmet des informations sur l’odorat au cerveau (nerf
sensoriel).

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2. Nerf optique : transport des signaux nerveux au cerveau où l’information


visuelle est interprétée (sensoriel)
3. Nerf moteur oculaire commun : il est le nerf principal qui innerve l’œil. Il est
un nerf moteur efférent à la fois somatique et viscéral. Il provient du
mésencéphale et quitte le crane par la fissure orbitaire supérieure pour entrer
dans l’orbite où il permet le mouvement des yeux, la constriction de la pupille
(myosis et l’accommodation du cristallin.
4. Nerf pathétique ou trochléaire : qui innerve le muscle intraoculaire et joue le
rôle dans le mouvement de l’œil. C’est u nerf moteur somatique.
5. Nerf trijumeau : nerf mixte contenant à la fois des fibres sensitives viscérales
et somatiques.
6. Nerf moteur oculaire externe : qui innerve le muscle droit latéral
7. Nerf facial : nerf mixte transportant à la fois des fibres somatiques et
sensorielles.
8. Nerf auditif : nerf sensoriel. Il permet l’audition, l’équilibre et le mouvement.
9. Nerf glosso-pharyngien : nerf mixte, il permet la déglutition, la salivation et la
dégustation ainsi que la sensibilité profonde et somesthétique de la cavité
buccale.
10. Nerf pneumogastrique : nerf mixte, il assure une innervation
parasympathique aux organes viscéraux.
11. Nerf spinal : assure la phonation, les mouvements de la tête et des épaules.
12. Nerf grand hypoglosse : il permet les mouvements de la langue, il est
également indispensable dans les fonctions buccales telles que ; la parole et la
déglutition.

6.2.3.2. Les nerfs rachidiens


Les rachidiens ou nerfs spinaux sont des nerfs qui émergent de la moelle spinale (par
opposition aux nerfs crâniens qui naissent du tronc cérébral). Ils sont nerfs mixtes
responsables de la motricité et de la sensibilité des membres et d’une partie du tronc.
L’être humain possède 31 paires de nefs spinaux, identifiés chacun par une lettre et un
nombre (excepté le nerf coccygien qui est identifié par 2 lettres) :
 8 nerfs cervicaux (C1 à C8) : à noter que le 1er nerf rachidien cervical naît au-
dessus de C1 et le 8ème nerf rachidien en dessous de C7 ;
 12ème nerfs thoraciques (T1 à T12) ;
 5 nerfs lombaires (L1 à L5)
 5 nerfs sacrés (S1 à S5)
 1 nerf coccygien (Co) qui est vestigial.
Les nerfs rachidiens sont constitués par l'union de 2 racines rachidiennes issues de la
moelle. L’une dorsale sensitive et l’autre ventrale motrice (nerfs sensitifs et moteurs).
Les nerfs rachidiens émergent la colonne vertébrale entre 2 vertèbres par le « foramen
intervertébral ou trou de conjugaison ». Le nerf rachidien sort du canal rachidien par le
trou de conjugaison et se subdivise aussitôt en 2 branches: l'une antérieure et l'autre
postérieure.
Les branches antérieures des nerfs voisins s'unissent et forment ainsi le PLEXUS. C'est de
ces plexus que naîtront les troncs nerveux destinés aux membres.
Nous distinguons:
 Le plexus cervical : (C1-C4) innerve le cou, la région péri-auriculaire, la partie
postérieure du scalp, la partie supérieure du thorax et le diaphragme.

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 Le plexus brachial : (C5-T1) innerve les bras


 Le plexus lombaire : (L1-L4) innerve la région abdomino-génitale et le
membre inférieur (L2-L4 pour le membre inférieur)
 Le plexus honteux ou plexus pundendal: (S2-S4) innerve le périnée et la
région caudale (organes génitaux)
 Le plexus sacré ou plexus sacral : (L4-S3) innerve la jambe et le périnée.
NB : les nerfs T2 à T12 ne forment pas de plexus.
6.2.4. Le système nerveux végétatif
Le système nerveux végétatif dirige et coordonne les fonctions internes de notre organisme.
Cette régulation se produit sans contrôle conscient, c’est-dire ; de façon autonome.
6.2.4.1. Fonctionnement du système nerveux végétatif
Les commandes proviennent des centres régulateurs localisés dans le cerveau, dans le
tronc cérébral et dans la moelle épinière. Ainsi, une partie du système neuro-végétatif
appartient au système nerveux central, et une autre au système nerveux périphérique.
Quand il reçoit des informations à propos de l’environnement externe que du milieu intérieur
de la personne, il va fournir une réponse.
Deux types de réponses sont possibles :
1. Soit, par stimulation du processus physiologique (il alerte l’organisme en le
préparant à une réaction physique et intellectuelle active),
2. Soit par inhibition.
Les deux réponses peuvent ne pas apparaitre simultanément.
La réponse par stimulation (la 1ère) passe par le SNS et la réponse par inhibition (la
seconde) va passer par le SNPS.
6.2.4.2. Composition du système nerveux végétatif
Le système nerveux végétatif est composé du :
 Système nerveux sympathique, et
 Système nerveux parasympathique.
Les deux sont reliés aux différents organes que voici :
- L’estomac et l’estomac
- Le foie
- Les glandes salivaires et glandes digestives
- Les reins et la vessie
- Les poumons, le cœur et les vaisseaux sanguins
- Les papilles
- Les organes génitaux.
6.2.4.3. Mécanisme d'action du sympathique et du parasympathique
Le sympathique et le parasympathique agissent par l'intermédiaire de substances
chimiques spécial que sécrètent les axones (les neurotransmetteurs) notamment :
- L’adrénaline et la noradrénaline pour le système nerveux sympathique)
qui travaillent pour en accélérant le rythme cardiaque ainsi que l’activité
respiratoire, en dilatant aussi les bronches ainsi que les pupilles et en
augmentant la sécrétion.
- L’acétylcholine pour les fibres du système nerveux parasympathique qui
répond par inhibition, c’est-à-dire, il ralentit le fonctionnement des
différents organes et stimule en revanche le système digestif.

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Système sympathique Système para sympathique


Augmente :
- La fréquence et la contractilité cardiaques - stimule les secrétions et la motilité gastro-
(accélération) intestinales (y compris l’évacuation)
- bronchodilatateur et vasoconstriction - ralentit la fréquence cardiaque
(bronche et vaisseaux, HTA), - réduit la pression artérielle
- fais transpirer les paumes de mains (sudation - Contrôle également l’érection
pour la peau), - augmente les péristaltismes
- contrôle l’éjaculation (organe génital) - vasodilatation
- mydriase (œil),
- glycogénolyse et libération de glucose
hépatique
- diminution des péristaltismes
6.2.5. Méninges et liquide céphalo-rachidien
5.1. Les méninges:
Sont des enveloppes entourent le système nerveux. Elles sont aux nombres de 3 en allant
du dehors en dedans :
- la dure-mère,
- l'arachnoïde et
- la pie-mère.
a. La dure-mère: membrane fibreuse, très résistante qui tapisse la face profonde du
squelette. Dans l'épaisseur de la dure-mère cheminent d'énormes veines formant des
véritable lacs sanguins appelés « sinus veineux ». c’est dans l’espace épidurale que
l’on injecte un produit anesthésique dans l’anesthésique péridurale au niveau de la dure-
mère.
b. La pie-mère: membrane mince appliquée directement sur la surface des organes du
système nerveux central.
c. L'arachnoïde: elle est faite de feuillets: l'un pariétal accolé à la face profonde de la
dure-mère, l'autre viscéral, en rapport avec le pie-mère dont il reste séparé
par un espace, l'espace sous - arachnoïdien.
2. Le liquide céphalo-rachidien :
C'est un liquide clair, de couleur eau de roche qui baigne les organes du système nerveux
central. Il est sécrété par le plexus choroïdes, dépendant de la pie-mère
Il est résorbé au niveau de lacs sanguins de la dure-mère (sinus veineux) par les
granulations de PACIONI.
L'homme en possède en moyenne 120 à 150 cm 3.
II a pour rôle de protéger et de soutenir les tissus nerveux accessoirement, il participe à la
nutrition et purification des tissus nerveux.

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CHAPITRE VI : ETUDE DES ORGANES DE SENS OU ORGANES SENSORIELS


6. DEFINITION :
Ce sont les organes qui reçoivent les impressions du monde extérieur. Ils appartiennent aux
appareils de la vie de relation, et sont au nombre de 5 qui sont :
7.1. L’ŒIL
L'œil est l'organe de la vision. Il comprend le globe oculaire et ses annexes.
7.1.1. Le globe oculaire
C'est un organe de forme sphérique situé dans l’orbite, et est responsable de la fonction
visuelle. Il pèse environ 7 à 8 gr et sa longueur moyenne est de 24 mm. Il est constitué de
trois (3) enveloppes qui sont :
a. La sclérotique : qui est une enveloppe externe,
b. L’uvée : qui est une enveloppe intermédiaire, et
c. La rétine : qui est une enveloppe interne.
Le Globe oculaire contient trois (3) milieux transparents qui sont :
- L’humeur aqueuse,
- Le cristallin et
- L’humeur vitrée.
On le divise les structures qui composent l’œil en deux segments qui sont :
1. Le segment antérieur : qui est un espace compris entre la cornée et la face postérieure
du cristallin.
Devant en arrière, on retrouve :
- La cornée,
- La chambre antérieure avec l’humeur aqueuse,
- L’iris et,
- Le cristallin.
2. Le segment postérieur : qui est un espace situé en arrière du cristallin.
Devant en arrière, on distingue :
- La cavité vitréenne avec l’humeur vitrée,
- La rétine,
- La choroïde, et
- La sclère.
Les mouvements oculaires sont assurés par les muscles oculomoteurs.
a. La cornée :
Elle correspond à la partie antérieure transparente du globe oculaire. Elle est enchâssée
dans une ouverture de la sclérotique. C’est le 1er élément rétractif de l’œil comptant pour les
deux quart du dioptre oculaire.
La cornée est constituée de 5 couches qui sont :
- L’épithélium cornéen de surface : en contact avec le film lacrymal
- La membrane de Bowman : couche acellulaire située entre l’épithélium
cornéen et le stroma
- Le stroma : qui représente 90% de l’épaisseur de cornéenne.
- La membrane de Descemet : membrane basale transparente, amorphe
et élastique
- L’endothélium : couche en contact avec l’humeur aqueuse,
monocouche de cellules arégénératives.
La principale caractéristique de la cornée est l’absence e vascularisation. Elle se nourrit à
partir du Limbe, du Film lacrymal et de l’humeur aqueuse.

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b. L’Iris :
Elle est la partie la plus antérieure de l’uvée faisant suite au corps ciliaire. Elle est une
membrane pigmentée, circulaire et contractile, bombant vers l’avant et perforée en son
entre d’un orifice appelée « PUPILLE ».
L’iris présente deux bords :
- L’un externe périphérique qui s’insère sur le corps ciliaire,
- L’autre interne délimitant la pupille.
La contraction et la dilatation de la pupille sont contrôlées par deux muscles
antagonistes qui sont :
- Le muscle sphincter pupillaire
- Le muscle dilatateur pupillaire. C’est grâce au réflexe physiologique de
ces deux muscles que la vision s’adapte à la lumière ambiante.
On parle de « MYOSIS » quand la pupille est contractée ou rétrécie et « MYDRIASE »
quand la pupille est dilatée.
c. L’angle iridocornéen
Cet angle est délimité par la face antérieure de l’Iris et la face postérieure de la cornée. On
trouve à ce niveau plusieurs éléments ayant pour principale fonction, l’excrétion de l’humeur
aqueuse.
d. Le corps ciliaire
C’est le segment intermédiaire de l’uvée circulaire, et est située en arrière de l’iris. Il est
constitué de 2 structures qui sont :
- Le muscle ciliaire : qui a un rôle dans l’accommodation et qui
correspond à la zone d’insertion de la racine de l’iris et de la zonule.
- Les procès ciliaires : qui sont richement vascularisés et constitués
d’un épithélium ciliaire. Ils ont un rôle majeur dans la sécrétion
d’humeur aqueuse.
e. Le cristallin :
Est une lentille biconvexe constituant le 2ème élément rétractif de l’œil après la cornée. Il est
situé en arrière de l’iris et, est rattaché aux enveloppes de l’œil par les zonules aux corps
ciliaires. Il est transparent, sans vascularisation ni innervation. Avec l’âge, les différentes
structures du cristallin peuvent s’opacifier et provoquer une « cataracte ».
Le cristallin est capable de se contracter grâce aux zonules sous l’effet du muscle ciliaire
permettant d’assurer son rôle dans l’accommodation. Et la perte de cette fonction
accommodative est progressive dans le temps, et est responsable de la « presbytie ».
f. La sclère
C’est la couche la plus externe du globe oculaire, elle correspond à la membrane blanche et
opaque résistante occupant les quatre quart de la surface du globe. Son rôle principal est
« le maintien de la forme du tonus et de l’intégralité du globe ». Elle est traversée en
arrière par le nerf optique et latéralement par les vaisseaux et d’autres nerfs.
Dans sa partie antérieure, elle est recouverte par la conjonctive. Les muscles oculomoteurs
s’y insèrent.
g. La conjonctive :
C’est la membrane muqueuse transparente tapissant la surface antérieure de la sclère
(conjonctive bulbaire) et la surface interne des paupières (conjonctives palpébrales). La
partie bulbaire et palpébrale (tarsale) se réfléchissent l’une sur l’autre au niveau des culs de
sac conjonctivaux.

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h. La rétine :
C’est un organe sensible de la vision qui s’étend et recouvre toute la surface interne de la
choroïde jusqu’à l’ora serrata. Sa principale fonction est la « photo transduction ». En
avant, la rétine est en contact avec l’humeur vitrée et en arrière avec la choroïde.
Il existe trois zones particulières :
- La macula : zone centrale de la rétine
- La fovéa : dépression centrale de la macula caractérisée par une
densité importante de cône où l’acuité visuelle est à son maximum,
- La papille optique : zone d’émergence du nerf optique dépourvue de
photorécepteurs.
La rétine est constituée de deux tissus :
- La couche neurosensorielle : couche composée de cônes et bâtonnets
photorécepteurs qui captent les signaux lumineux et les transforment
en signaux électrochimiques
- L’épithélium pigmentaire qui a 4 grands rôles à savoir :
 Rôle d’écran
 Rôle d’échange
 Rôle dans le métabolisme de la vitamine A, et
 Rôle dans la phagocytose des articles externes des
photorécepteurs.
i. La choroïde :
C’est la membrane nourricière de l’œil. Elle constitue une véritable éponge vasculaire située
entre la rétine et la sclère. Elle s’étend de la papille optique jusqu’aux corps ciliaires. A son
niveau, vont se cheminer les artères ciliaires postérieures longues et courtes, et les veines
vortiqueuses et les nerfs ciliaires.
j. Le vitré :
Une structure gélifiée au centre et fibreux en périphérique, le vitré occupe les quatre
cinquième du volume oculaire soit 4 ml.
Il a un rôle de tamponnement de la rétine et de sites d’échanges avec les différentes
structures avoisinantes. Il est entouré d’une fine membrane appelée « la hyaloïde »
tapissant la face interne de la rétine. Toute traction des fibres vitréennes de la base du vitré
peut déchirer la rétine et la décoller.
k. Les paupières
Elles recouvrent la partie antérieure du globe oculaire, leurs différents rôles sont :
- La protection du globe oculaire,
- Le drainage lacrymal, et
- L’expression mimique. Elles sont des structures cutanéo-musculo-
fibreuses et sont richement vascularisées et innervées.
l. Les muscles du globe oculaire ou muscles oculomoteurs: Ce sont les muscles
destinés à mouvoir le globe oculaire.
Le système musculaire oculomoteur comprend 6 muscles à savoir :
4 muscles droits qui sont :
- Le muscle droit supérieur : innervé par le nerf crânien III
- Le muscle droit inférieur : innervé par le nerf crânien III
- Le muscle droit médial : innervé par le nerf crânien III
- Le droit latéral : innervé par le nerf crânien VI.

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2 muscles obliques :
- Le muscle oblique supérieur : innervé par le nerf crânien IV
- Le muscle oblique inférieur : innervé par le nerf crânien III.

m. Le système lacrymal
Les larmes sont secrétées par les glandes lacrymales et forment dans le cul-de-sac
conjonctival inferieur le lac lacrymal.
Le larmoiement est ligne caractéristique d’une obstruction des voies lacrymales.
L’obstruction des voies lacrymales entrainent l’apparition d’un larmoiement pouvant se
compliquer d’une infection du sac lacrymale appelée « dacryocystite aigue ».

7.2. La physiologie de la vision


Le signal lumineux reçu est traduit en signal électrique par différentes couches rétiniennes.
Les photorécepteurs sont les principaux acteurs de la photo transduction.
Ce signal lumineux transformé en signal électrique est transmis par les voies optiques pour
atteindre le cortex visuel qui interprète ce signal reçu en image.
Une bonne qualité visuelle est obtenue lorsque toutes ces structures fonctionnent
normalement. De plus, pour laisser passer ce signal lumineux, les milieux traversés doivent
rester transparents. Ainsi, la cornée doit assurer le maintien de son et d’hydratation, le
cristallin doit être transparent, l’humeur vitré doit être claire et la rétine ne doit pas être
altéré pour assurer la photo transduction.
Les structures cérébrales des voies visuelles doivent également ne présenter aucune
anomalie de structure ni de fonctionnement pour assurer une qualité visuelle optimale.
7.3. Phénomène d'accommodation
Au repos, l’œil normal dit « emmétrope » est réglé pour voir les objets lointains (à l’infini).
Afin de pouvoir former les images d’objets situés à des distances de plus en plus proches
sur la rétine, le cristallin change de forme pour devenu plus bombé et donc plus
convergent : c’est le mécanisme d’accommodation.
Avec l’âge, la capacité à accommoder diminue, c’est la presbytie. Elle se corrige
principalement avec des verres correcteurs constitués des lentilles convergentes. Les
principaux autres défauts de la vision sont : la myopie et l’hypermétropie.
Le système optique de l'œil est tel qu'il donne de tous les objets situés à l'infini une image
exactement placé sur la rétine. L'orque les objets se rapprochent, l'œil est obligé de faire un
effort pour en donner une vision nette. Cet effort constitue « l'accommodation ». Il a pour
but de ramener sur la rétine l'image des objets proches. Ce but est atteint par augmentation
de courbure du cristallin sous l'influence de la contraction des muscles ciliaires;
parallèlement se produit un rétrécissement de l'orifice pupillaire.

7.4. L'OREILLE
Définition
C'est un organe sensoriel qui a un double rôle notamment : l'audition et l'équilibration.
Anatomiquement, on lui distingue 3 parties:
- L’oreille externe
- L’oreille moyenne
- L’oreille interne

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7.4.1. L'oreille externe


Elle comprend 2 parties qui sont : Le pavillon de l'oreille et Le conduit auditif externe.
a. Le pavillon: c'est une .lame plissée sur elle-même, soutenue par un squelette
cartilagineux et rattaché au crâne par les ligaments. Il est destiné à recueillir les ondes
sonore et à les diriger vers le conduit auditif Il présente: un bourrelet périphérique,
l'hélix, se prolongent vers le bas par le lobule, une saillie concentrique à l’hélix
l'anthélix, enfin une excavation centrale où s'ouvre le conduit auditif externe, la coque,
bordée par 2 saillies, le tragus en avant, antitragus en arrière.
b. Le conduit auditif externe: long de 3 cm, cartilagineux dans sa demi-portion externe;
osseux dans sa demi-portion interne et fermé à son extrémité interne par le tympan.
Ses parois sont tapissées par une peau contenant de nombreux follicules pileux, des
glandes sudoripares et sébacées sécrétant une matière- cireuse spéciale, le cérumen.
7.4.2. L'oreille moyenne
Elle comprend 3 parties:
a. La caisse du tympan: c'est une cavité creusée dans l'os temporal, elle est comprise
entre le conduit auditif externe et l'oreille interne. Sa face interne répond à l'oreille
interne et présente la fenêtre ronde et la fenêtre ovale. Sa face externe est séparée de
l'oreille externe par le tympan. Sa face antérieure présente l'orifice de la trompe
d'Eustache qui comprend 3 parties, les osselets de l'oreille moyenne. Ce sont:
- Le marteau
- L'enclume
- L'étrier.
b. Les cavités mastoïdiennes:
Ce sont des cavités creusée dans l'épaisseur de la portion mastoïdienne
du temporal. Elles portent le nom de la cellule mastoïdienne ; toutes fois,
elles communiquent directement avec la caisse du tympan en arrière.
c. La trompe d'eustache:
C'est un canal, long de 4 cm, allant de la caisse du tympan au pharynx et faisant
communiquer ces 2 organes.
7.4.3. L'oreille interne :
Elle comprend:
a. Le labyrinthe membraneux: c'est un ensemble de sacs à parois minces et
membraneuses. Il est constitué de :
- Utricule
- Saccule : qui est réuni à l'utricule par un canal fin (le canal Endolymphatique
- Le limaçon: tous les éléments du labyrinthe membraneux contiennent à
l'intérieur de leur cavité un liquide acquis, l'endolymphe.
b. Le labyrinthe osseux: Ce sont des cavités creusées dans le rocher, logeant le
labyrinthe membraneux.
7.4.4. Physiologie:
Les vibrations sonores sont captées par le pavillon de l'oreille qui les dirige par le conduit
auditif externe sur la membrane du tympan. Les vibrations captées par le tympan sont
transmises, amplifiées par l’intermédiaire de la chaîne des osselets, à la fenêtre ovale.
La fenêtre ovale transmet les vibrations au liquide endolymphatique les vibrations sont aussi
transmises au limaçon ou canal cochléaire qui est constitué d'une membrane basilaire où se
trouvent des cellules auditives. Celles-ci envoient les influx nerveux qui vont cheminer le
long du nerf cochléaire. Quant à l'équilibration, seule l'oreille interne zone un rôle.

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7.5. LE SENS DU GOUT


Le siège du sens gustatifs est au niveau de la langue. Le point de départ des sensations
gustatives est en effet au niveau de la muqueuse linguale. De là, les sensations gustatives
sont transmises par l'intermédiaire des voies gustatives aux centres nerveux.
7.5.1. La muqueuse linguale:
Mince à la face inférieure de la langue, la muqueuse est au contraire très épaisse sur sa
face dorsale. Elle est hérissée sur le dos et les bords de la langue de petites saillies ou
papilles dont on distingue 5 types qui sont:
- Les papilles caliciformes : plus volumineuses, elles dessinent sur la partie
postérieure de la langue un V, le V lingual.
- Les papilles fongiformes : en forme de champignon, sont situées en avant du
V lingual, le long des bords de la langue seules ces 2 catégories ont un rôle
de perception gustative.
- Les 3 autres : (papilles filiformes, papilles hémisphériques, papilles foliées),
ont essentiellement un rôle de perception tactile.
7.5.2. Les voies gustatives
8. Les fibres nerveuses provenant des bourgeons du goût cheminent en suivant 2 voies
principales dans leur remontée vers les centres nerveux.
Le sens du goût est assez limité dans ses possibilités d'analyse, Il permet de discerner 4
qualités différentes qui sont:
 Le salé, le sucré, l'amer, l'acide.
Ces 4 qualités se combinent pour donner:
- Salé + sucré = fade
- Sucré + amer = goût alcalin.
Le dos de la langue .en avant du V lingual présente des territoires complètement
insensibles soit à rune des 4 saveurs.
- Les papilles caliciformes sont uniquement sensibles à l'amer
- La face inférieure la langue n'est sensible à rien
- Les bords de la langue sont sensibles au salé, au sucré et à l'acide.

8.1. LE SENS DE L'ODORAT


Le sens de l'odorat nous renseigne sur la qualité des différentes odeurs.
Il a son siège au niveau des fosses nasales et dont la muqueuse est le point de départ.
7.4.1. La muqueuse pituitaire
Seule une petite partie de cette muqueuse a un rôle olfactif, c'est la muqueuse olfactive
proprement dite. Elle est située à la partie haute des fosses nasales. Elle comprend 2
parties qui sont:
- Une zone pigmentaire ou locus luteus.
- Une zone sensorielle qui contient les cellules olfactives.
7.4.2. Les voies olfactives:
Les voies olfactives comprennent de chaque côté:
- Le bulbe olfactif: il contient des cellules nerveuses spéciales, les cellules
mitrales.
- Les bandelettes olfactives: elles sont formées par la réunion des fibres
issues du bulbe olfactif.

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7.4.3. Physiologie:
Une gamme très étendue d'odeurs existe et l'on distingue:
- Les odeurs éthérées: vin, chloroforme
- Les odeurs aromatiques: camphre, mentol
- Les odeurs alliacées : ail, chlore, iode
- Les odeurs empyreumatiques : benzol, café
- Les odeurs hircinierines : sueur
- Les odeurs nauséeuses: fécales, putréfaction
a. Conditions de perception:
Pour être perçues, les odeurs doivent parvenir jusque Gans la fossette olfactive. Le courant
aérien inspiratoire normal ne passe pas directement dans la fossette olfactive, mais les
molécules odorantes y parviennent par un phénomène de diffusion.
b. Le mécanisme de la stimulation olfactive :
Deux théories ont été émises:
- Une théorie physique: les excitations sont déclenchées par les vibrations des
molécules odorantes qui ébranlent les cils olfactifs
- Une théorie chimique: les vapeurs odorantes se combinent avec le mucus et
c'est par l'intermédiaire de réactions chimiques que les cils sont stimulés.

7.5. LE SENS DU TOUCHER


L'organe de tact est représenté par la peau. La peau est une enveloppe extérieure du corps,
et elle se continue au niveau des orifices naturels avec les muqueuses.
7.5.1. Fonctions de la peau
- Protecteur : barrière contre les agressions extérieures
- Régulation de la température corporelle
- Perception des stimuli extérieurs
- Participation à la protection immunitaire du corps humains
- Synthèse de la vitamine D
- Respiration.
A partir, entre autre, de la sueur et du sébum qu’elle sécrète, la peau produit sa propre
protection : le Film hydrolipidique. Ce dernier, est à la base de la qualité de l’aspect
extérieur de la peau, en régulant son hydratation et en luttant contre les agressions
microbiennes.
7.5.1.1. Aspect extérieur de la peau:
a. Coloration: elle permet de diviser les races humaines en 4 (blanche, noire, jaune,
rouge), mais dans une race, sa coloration peut varier suivant les contrées, les climats,
les individus
b. Epaisseur: elle est variable suivant les points du corps considérés:
- Très épaisse sur le crâne, à la plante de pied; très mince au niveau des
paupières,
c. Surface: elle est marquée par de nombreux sillons ou plis qui sont de 4 sortes:
- Les plis papillaires, qui forment les empreintes digitales
- Les plis de locomotion, déterminés par les mouvements; ex plis de flexion.
- Les plis musculaires déterminés par la contraction des fibres musculaires
sous – jacentes et les plis séniles des rides du au vieillissement.

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7.5.2. Structure de la peau:


La peau est essentiellement composée de 3 parties (couches) qui sont:
- l’épiderme, le derme et l’hypoderme
a. L'épiderme: il est formé de 5 couches de cellules et possède un cycle de
renouvellement de 28 jours.
De la profondeur à la superficie nous distinguons:
9. La couche muqueuse de Malpighi : c'est une couche douée d'une très grande vitalité
et se multiplie activement soit pour régénérer l'épiderme au fur et à mesure de son
usure, soit pour réparer les blessures accidentelles. C'est dans cette couche que se
trouvent les matières colorantes.
10. La couche cornée : c’est celle qu’on voit à l’œil. ce sont des cellules aplaties,
insensibles. Les plus superficielles de ces cellules s'exfolient et tombent régulièrement.
C'est la desquamation. La couche cornée est composée de :
- Kératinocytes (cellules produisant de la mélanine) : qui est responsable de
la pigmentation cutanée.
- Cellules de Merkel (cellules impliquées dans la fonction du toucher)
- Cellules de Langerhans (cellules dendritiques jouant un rôle dans la protection
immunitaire).
b. Le derme:
C’est la couche du milieu qui est composée de 3 types de tissus qui sont :
- Le collagène, l’élastine et, les tissus conjonctifs.
Le derme confère à la peau :
- Du soutien, et en même temps, la souplesse et l’élasticité grâce à ses tissus
constitutifs ;
- Il assure la nutrition de l’épiderme et joue un rôle essentiel entre autres :
Dans la cicatrisation.
On y retrouve les follicules pileux, les glandes sébacées et les glandes sudoripares, et un
enchevêtrement de petits vaisseaux sanguins et des fibres.
c. L’hypoderme ou tissus sous cutané:
C’est la couche profonde de la peau. Il contient de plus importants vaisseaux sanguins, et
selon les endroits, plus ou moins de tissus adipeux. Il protège l’organisme des chocs
physiques, des variations de températures et sert de réserve adipeuse. L’hypoderme
présente de 15 à 30% de la masse corporelle.

7.5.3. Les annexes de la peau.


7.5.3.1. Les poils: d'origine épidermique, ils couvrent partiellement ou intégralement la
surface de nombreux être vivants végétaux et animaux. Les poils sont formés par
une tige et une racine. La racine est implantée, dans le derme. Chez l’être
humain, la pilosité couvrant le crâne en dehors du visage est appelée
« chevelure » et celle couvrant la mâchoire est appelé « barbe ». les gros poils
couvrant les arcades sourcilières sont appelés « sourcils » et ceux bordant la
lèvre de paupières sont appelés « cils ».
A chaque poil est annexé:
- Une glande appelée glande sébacée
- Un petit muscle lisse, le muscle redresseur du poil.
7.5.3.2. Les ongles: ce sont des formations épidermiques situées à la face dorsale de la
dernière phalange des doigts et des orteils. Chaque ongle comprend 3 parties:

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- La racine : cachée par un repli dermique


- le corps : à la partie moyenne qui adhère au lit de l’ongle
- l’extrémité : à l’avant, qui dépasse la pulpe du doigt. L'ongle se
renouvelle sans cesse grâce à son appareil reproducteur formé par le
derme.
7.5.3.3. Les glandes sébacées : Ce sont des petites glandes en forme de grappes,
situées à la base de poils. Elles élaborent un produit spécial qu’on appelle
« sébum »chargé de lubrifier les poils et empêcher le dessèchement de la peau,
et mélangé à la sueur, le sébum joue un rôle d’antiseptique vis-à-vis des agents
pathogènes en contact avec le sébum.
7.5.3.4. Les glandes sudoripares: ce sont des glandes destinées à sécréter la sueur
pour permettre la thermorégulation par transpiration. La sueur s’évacue par les
pores (orifices situé à la surface de la peau).
7.5.4. Physiologie : La peau a des rôles multiples:
7.5.4.1. Rôle protecteur
La peau est résistante, elle sépare notre organisme du milieu extérieur et, de ce fait, le
protège contre les agressions extérieures tant chimiques que mécaniques de toute nature.
7.5.4.2. Rôle sécréteur ou excrétion
La peau sécrète la sueur. La sueur a un double rôle: Elimination de substances toxiques et
excrétion d’eau.
7.5.4.3. Rôle dans la thermorégulation
Elle lutte contre le froid.
7.5.4.4. Rôle absorbant ou l’absorption
La peau n'est que très peu absorbante, mais, une substance déposée sur la peau peut
traverser les couches jusqu’au niveau du système sanguin contenu dans le derme.
7.5.4.5. Rôle sensoriel:
La peau est douée d'une grande sensibilité.
Les sensations perçues par la peau sont de 3 ordres:
- Sensations tactiles, sensations douloureuses et sensations thermiques.
7.5.4.6. La production de vitamines
Grace à l’exposition aux rayons UV, la peau participe à la synthèse de la vitamine D qui
contribue à l’assimilation du calcium et donc, à la croissance des os.

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CHAPITRE VIII : L’APPAREIL CIRCULATOIRE

8.1. INTRODUCTION
L’angiologie est la partie de l’anatomie consacrée à l’appareil circulatoire, ainsi
nommé, parce qu’il régit le cheminent et répartition dans l’organisme des liquides qui
en assurent la nutrition et la défense.
Les liquides se répartissent en deux secteurs, entre lesquels s’effectuent des
transferts incessants :
- L’une est interstitiel, extravasculaire et baigne directement toutes
les cellules, dans l’intimité même des tissus, il leur apporte les
substances nécessaires à leurs activités et reçoit celles qu’elles
produisent.
- L’autre est canalisé, contenu dans l’appareil circulatoire,
constituant un circuit fermé (cœur, artères, veines et
lymphatiques).
Le système circulatoire sanguin est constitué du :
- Cœur,
- Vaisseaux sanguins.
8.2. LE CŒUR
8.2.1. Généralités
Le cœur est un organe musculaire creux qui constitue l’élément moteur central de la
circulation sanguine. Par sa contraction rythmique et involontaire, il assure la progression
du sang à l'intérieur des vaisseaux sanguin. Le cœur est situé dans le thorax, entre les 2
poumons, au-dessus du diaphragme sur lequel il repose.
Il a la forme pyramidale à base supérieure et à sommet inférieur, Il est couché presque
horizontalement de sorte que son grand axe est oblique en avant, à gauche et un peu en
bas. Il bât chez l'homme au regard du 5ème espace intercostal gauche, et Il pèse environ
250 gr chez l'adulte.
8.2.2. Configuration interne
Le cœur est divisé intérieurement en 4 cavités par une cloison verticale et une cloison
horizontale. Les 2 cavités supérieures sont nommées « les oreillettes, Gauche et Droite»
et les 2 inférieures sont appelées « les ventricules Gauche et Droit». Chaque oreillette
communique avec le ventricule sous-jacent par un orifice qu’on appelle « l'orifice auriculo-
ventriculaire ». Par contre les oreillettes, pas plus que les ventricules ne communiquent
entre eux.

8.2.2.1. Les cavités droites


- L'oreillette droite : Elle présente des orifices des 2 veines caves supérieure et
inférieure, et l’orifice du sinus coronaire.
L’orifice auriculo ventriculaire droite est pourvu d’une valvule ayant 3 valves et portant le
nom de « valvule tricuspide ».
- Le ventricule droit : Il présente un orifice de l'artère pulmonaire, lequel orifice est
pourvu de valvule au nombre de 3 et portant le nom de « valvule sigmoïdes
pulmonaires ».

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8.2.2.2. Les cavités gauches


- L’oreillette gauche : présente les orifices de 4 veines pulmonaires ; l’orifice
auriculo ventriculaire gauche est pourvu d'une valvule n’ayant que 2 valves et
porte le nom de valvule « mitrale ».
Le ventricule gauche présente un orifice. Celui de l'aorte, pourvu de 3 vaIves appelées
« valvules sigmoïdes aortiques ».

8.2.3. Structure du cœur.


Le cœur est fait de dehors en dedans par :
- D’une enveloppe fibro-séreuse appelée « péricarde » qui entoure le
cœur,
- Tissu musculaire épaisse appelé « myocarde »
- d’une membrane appelée « endocarde ».
a. Le péricarde :
Il est représenté par un sac-fibro-séreux qui 'enveloppe complètement le cœur. Il est
rattaché aux organes voisins par de nombreux ligaments et de ce fait constituent un moyen
de fixation du cœur.
Le péricarde séreux est constitué de 2 feuillets qui sont :
1. un feuillet viscéral applique directement contre le myocarde et
2. un feuillet pariétal appliqué contre la face profonde du péricarde fibreux
b. Le myocarde :
Le cœur est un organe essentiellement musculaire strié particulier, car son fonctionnement
échappe à la volonté ainsi donc, selon la structure histologique, c'est un muscle strié mais
selon le fonctionnement il se rapproche de muscle lisse. C’est un muscle richement
vascularisé traversé par le système de conduction.
c. L’endocarde :
L’endocarde est une membrane mince, lisse, et adhérente qui tapisse l’intérieur du cœur, il
se constitue avec la tunique interne des vaisseaux (l’endothélium). Il ne possède pas de
vaisseaux et se nourrit par le sang circulant à son contact.
8.2.4. Rapport au cœur
Le cœur répond:
- Latéralement aux 2 poumons ;
- En bas au diaphragme ;
- En arrière à l'œsophage, aorte thoracique, canal thoracique et veines
azygos ;
- En avant, au plastron sterno–costal.
8.3. LES VAISSEAUX SANGUINS
Les vaisseaux sanguins sont des tubes creux comme des tuyaux qui transportent le sang
dans l’organisme.
On distingue 3 sortes de vaisseaux sanguins qui sont :
- les artères,
- les veines et
- les capillaires.

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8.3.1. Les artères


Ce sont des vaisseaux sanguins qui conduisent le sang du cœur jusqu'aux organes. La
quasi-totalité des vaisseaux sanguins conduisent le sang oxygéné vers les organes (par
opposition aux veines), sauf pour les artères pulmonaires qui conduisent un sang pauvre en
oxygène vers les poumons.
On en distingue 3 couches de dehors en dedans :
- Adventice : couche externe de la paroi artérielle composée de tissu
conjonctif et de fibres élastiques. L’adventice contient très fins vaisseaux
assurant la nutrition des artères.
- Le média : couche moyenne de la paroi artérielle, elle est composée de
collagène et d’élastine. Dans les artères de petit et moyen calibre, elle
contient les fibres musculaires lisses permettant la vasoconstriction.
- L’intima : couche interne de la paroi artérielle, elle est formée par
l’endothélium vasculaire reposant sur une couche de tissu conjonctif. Elle
est séparée du média par la limitante élastique interne.
8.3.2. Les veines
Ce sont les vaisseaux sanguins qui ramènent le sang depuis les organes jusqu'au cœur.
Chez l’humain, les veines des membres inférieurs présentent des valvules anti-reflux
facilitant la progression à sens unique du sang.
Elles sont formées également comme les artères de 3 couches de dedans en dehors :
- l’adventice,
- le média, et
- l’intima.
8.3.3. Les capillaires
Ce sont les plus fins et plus petits vaisseaux sanguins microscopiques reliant les systèmes
veineux et système artériel grâce auxquels le sang parvient au contact direct de toutes les
cellules. Dans leur structure, ils sont faits d'une seule couche de cellule endothéliale qui est
perméable.
8.3.4. Anatomie des principaux vaisseaux.
8.3.4.1. Les artères :
Elles forment 2 systèmes.
- La grande circulaire formée par l’aorte et ses branches
- Le système artériel de la petite circulation : l'artère pulmonaire naît du ventricule
et après un court trajet Se divise en 2 branches. Chacune d'elles se dirige vers le
poumon correspondant,
- Le système artériel de la grande circulation :
Représenté par l'aorte et ses branche L'aorte naît du ventricule gauche, décrit d'abord une
couche (la crosse de l'aorte) puis descend dans le thorax, traverse le diaphragme chemine
dans l’abdomen sur la face antérieure de la rachi et se divise à la hauteur de la 4ème
vertèbre lombaire en ses branche terminales
Les branches de la crosse de l'aorte sont :
- L’artère coronaire,
- Le tronc artériel brachio–céphalique.
- L'artère carotide primitive gauche
- L'artère sous-clavière gauche.
- Les branches de l'aorte thoracique sont les artères bronchiques

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- Les artères œsophagiennes


- Les artères intercostales
La branche de l’aorte abdominale :
- Des artères destinées aux parois abdominales. Des artères destinées aux
viscères digestifs.
- Des artères destinées aux viscères non digestifs
Les branches terminales de l'aorte.
- L'artère sacrée moyenne
- Les artères iliaques primitives droites et gauches.
8.3.4.2. Les veines
Comme les artères, elles forment 2 systèmes celui de la petite circulation et celui de la
grande circulation :
- Le système veineux de la petite circulation : Il est constitué par les veines
pulmonaires. Celles-ci sont au nombre de 4.
- Le système veineux de la grande circulation : est constitué par les veines
correspondant au système artériel aortique. D'une façon générale, chaque artère
est accompagnée de 2 veines qui suivent le même trajet que l’artère et qui porte
le même nom.
Les veines de la grande circulation sont finalement collectées par 2 veines énormes qui se
jettent dans l'oreillette droite, les veines caves supérieure et inférieure.

8.4. LE SANG
Le sang est un liquide rouge, visqueux qui circule dans les vaisseaux sanguins à travers
tout l’organisme.
Il contient des globules rouges, des globules blancs et de plaquettes sanguins. Il
représente environs 5 litres chez un homme soit 1/14 du poids du corps.

Les éléments figurés du sang regroupent 3 types de cellules :


- Les globules rouges
- Les globules blancs, et
- Les plaquettes sanguines.
8.4.1. Les globules rouges ou hématie : sont des éléments cellulaires sans noyau. Ils ont
une couleur propre due en fait qu'il contient un pigment rouge appelé
« hémoglobine ». ils ont pour origine « la moelle hématopoïétique ».

- Leur durée de vie est de : 120 jours,


- Leur destruction physiologique a lieu dans :
 la moelle hématopoïétique,
 la rate et
 le foie.
Il joue un rôle essentiel qui est le transport de l’oxygène.
8.4.2. Les globules blancs ou leucocytes : sont des cellules très mobiles dû à la
possibilité qu’au cytoplasme à émettre les pseudopodes. Il existe les différentes
variétés de leucocytes que l'on classe suivant la forme de leur noyau.

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On distingue ainsi:
- les leucocytes à noyau non segmenté ou mononucléaires et les leucocytes à
noyau segmenté ou polynucléaire.
a. Les mononucléaires comprennent :
 Les monocytes ou C8
 Les lymphocytes ou CD4.
b. Les polynucléaires comprennent:
 Neutrophiles
 Eosinophiles
 Basophiles
Leur rôle est essentiellement la défense de l’organisme.
8.4.3. Les plaquettes ou thrombocytes
Sont des petites cellules en circulation dans le sang. Elles sont dépourvues de noyau, mais
ont un rôle très important dans la coagulation du sang
8.4.3.1. Le plasma: c'est la partie liquide du sang. Il se présente sous forme d’un liquide
jaunâtre qui contient par litre:
- De l'eau 900 cm3
- Des substances organiques:
 protides 75 gr
 lipides 6 gr
 glucides 1 gr
- Des substances intermédiaires du métabolisme (acide lactique, acide urique) et
des déchets (urée 0,25gr).
- Des éléments minéraux
- Enfin les hormones et les anticorps.
8.4.4. Formation du sang
La formation des globules porte le nom d'hématopoïèse. Les organes qui forment les
globules sont appelés « les organes hématopoïétiques ».
Ces organes sont:
- Pour les hématies, les polynucléaire et les plaquettes: la moelle rouge des os
- Pour les lymphocytes : les organes dits lymphoïdes, notamment les amygdales,
les plaques de payer et surtout les ganglions.
- Pour les monocytes, le système réticulo - endothélial (foie, rate, tissu conjonctif).

8.4.3. Coagulation du sang :


Le sang reste normalement fluide à l’intérieur des vaisseaux, mais lorsqu'il se penche à
l'extérieur, au contact avec l'air, il coagule. Et il se forme ainsi un caillot, surmonté d'un
liquide jaunâtre, Le sérum.
L'étude au microscope du sang coagulé, montre que les globules sont emprisonnés dans un
réseau fait de filaments solides. Ce réseau est constitué par une protéine spéciale, la
fibrine, la quelle provient de la transformation d'une protéine contenue dans le sang le
fibrinogène.
Le phénomène essentiel de la coagulation est donc la transformation du fibrinogène en

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fibrine. Cette transformation se fait sous l'influence de ta thrombine, celle-ci provient


elle-même de la transformation de la prothrombine.
Le schéma simplifié de la coagulation est donc le suivant:
Prothrombine

Thromboplastine Thrombine
Fibrinogène fibrinesolide

8.4.4. Les groupes sanguins


L’ensemble de l'espèce humaine se répartit en 4 groupes fondamentaux découverts en
1811 par LANDSTEINER et POPER : le système A, B, O. L'existence des groupes
sanguins liée à la présence, dans ce sang des substances naturelles, spécifiques
auxquelles on donne le nom de :
a. Les agglutinogènes : Ce sont des substances existant dans les G.R. Il existe 2
agglutinogènes, les agglutinogènes A et B.
b. Les agglutinines substances, existent dans le sérum sanguin, Il existe 2
agglutines correspondant aux 2 agglutinogènes ce sont les agglutinines X et B.
chaque agglutine, agglutine les GR p0l1eurs de l'agglutinogène correspondant
Ainsi X agglutine A et B agglutine B.
Les 4 groupes fondamentaux sont :
- Le groupe A qui possède A et B
- Le groupe B qui possède B et X.
- Le groupe AB qui possède A et B mais ne possède ni X ni B
- Le groupe 0 qui possède X et B mais ne possède ni A ni B,

A côté de ces 4 groupes fondamentaux, on a montré l’existence d’autres groupes sanguins


et le plus important de ces groupes est le système Rhésus. Il est caractérisé par un
agglutinogène particulier, l'agglutinogène RH qui existe chez 85 % des êtres humains
(sujets Rh+) et fait défaut chez 15 % (sujet Rh-)

8.4.5 Fonctions du sang


- Les globules rouges ont pour fonction le transport de l’oxygène aux
tissus.
- Les globules blancs participent à la défense de l'organisme et à la
formation d'Anticorps.
- Les plaquettes jouent un rôle fondamental dans la coagulation.
- Le plasma a multiple rôle dans le transport de substances nutritives, de substance
de déchets d’hormones et de vitamines
8.5. LA CIRCULATION LYMPHATIQUE
Au niveau de capillaires, se produit une transsudation du plasma et des Globules blancs.
Le liquide ainsi formé constitue le liquide interstitiel ou lymphe qui va baigner directement
les cellules. Cette lymphe va ensuite faire retour à la circulation générale par des vaisseaux
spéciaux, les vaisseaux lymphatiques.

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8.6. PHYSIOLOGIE DE LA CIRCULATION


8.6.1. Fonctionnement cardiaque

Le fonctionnement cardiaque consiste en des alternateurs de contraction et de relâchement


du myocarde. Les contractions cardiaques correspondent aux deux bruits du cœur (les B1
et B2) séparés par 2 silences en petit silence entre le B1 et le B2 et un grand silence entre
le B2 et B.
L'ensemble de ces phénomènes constitue une révolution cardiaque qui comprend 3 temps
successifs :
- 1èr temps : la systole auriculaire c'est la contraction des oreillettes
- 2ème temps : la systole ventriculaire. C’est la contraction des ventricules.
Pendant ce temps les oreillettes sont relâchées et se remplissent du sang des
grosses veines. La poussée du sang ferme les orifices auriculo-ventriculaires
(1er bruit) empêchant le reflux du sang les oreillettes
- 3ème temps: la diastole générale. C’est la pause des oreillettes et ventricules.
Le sang qui a été propulsé dans les artères ne peut refluer dans le ventricule,
car il vient buter sur les valvules sigmoïdes qui se ferment (2e bruit)

8.6.2. Mécanisme nerveux du fonctionnement cardiaque


Le cœur est un muscle à fonctionnement automatique mais, non complètement Autonome
8.6.2.1. Fonctionnement automatique
Il se fait grâce à l'existence d'un système nerveux particulier intracardiaque : le tissu nodal.
L'excitation part périodiquement du 1er noyau, le nœud de Keith et Flack dans la paroi de
l'oreillette droite. Cette excitation se diffuse sur toute la paroi des oreillettes, puis elle se
concert vers le nord d'Asthoff Tawara situé dans la cloison inter auriculaire. De là,
l'excitation gagne les ventricules par les faisceaux de His qui lui fait suite dans la cloison
inter ventriculaire, et enfin empreinte le réseau de Purkinje.

8.6.2.2. Fonctionnement non complètement automatique


C'est le système nerveux végétatif qui n'intervient que pour modifier l'activité cardiaque et
l'adapter à l'activité générale de l'organisme.
Rappelons que la parasympathique exerce une action permanente de ralentissement
cardiaque; tandis que le sympathique une action intermittente d'accélération cardiaque.

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CHAPITRE IX : L’APPAREIL RESPIRATOIRE

9.1. GENERALITES
La fonction respiratoire a pour mission d'assurer la transformation du sang veineux en sang
artériel, c’est-à-dire, enrichi en O2. L'appareil respiratoire est constitué par les poumons et
les voies aériennes.
9.2. LA COMPOSITION
9.2.1. Les voies aériennes
C'est l'ensemble des voies que l'air empreinte pour aboutir au poumon. De haut en bas
nous avons :
- Les fosses nasales
- Le pharynx
- Le larynx
- La trachée
- Les bronches qui se divisent en bronchioles

a. Les fosses nasales.


Ce sont 2 couloirs parallèles s'ouvrant au dehors par les narines, au dedans sur le pharynx.
La narine est formée de poils qui assurent à l'air inhalé un 1er filtrage. Les parois des fosses
nasales sont tapissées par la muqueuse pituitaire. Celle-ci comprend 2 parties :
 La partie supérieure : c'est la muqueuse olfactive qui contient, les cellules d'origine du
nerf olfactif,
 La partie inférieure : c'est la muqueuse respiratoire richement vascularisée, avec des
cellules à mucus et à cils vibratiles.
b. Les pharynx
C'est un carrefour aéro - digestif qui fait communiquer :
- La voie aérienne avec le larynx,
- La voie digestive avec l’œsophage
Au croisement des 2 voies, il y a au cours de la déglutition, fermeture de la voie aérienne,
afin d'empêcher les fausses routes .

c. Le larynx
C'est un tube creux, intercalé entre le pharynx et la trachée. Il est formé par le squelette
ostéo-cartilagineux qui comprend :

- L'os hyoïdien haut


- Des cartilages épais et résistants, (cartilage thyroïde, cricoïdes).
Sa cavité est tapissée par une membrane muqueuse appelée « la muqueuse laryngée » et,
est aussi subdivisée en 3 étapes par 2 étranglements circulaires les cordes vocales
supérieure et inférieure.

d. La trachée
La trachée est un conduit fibro-cartilagineux qui fait suite au larynx et donne naissance aux
bronches. Elle est en rapport, au niveau du cou, avec le corps thyroïde et l’artère carotide
primitive et la veine jugulaire interne de chaque côté en arrière, l’œsophage, les muscles et
aponévroses superficiels en avant.

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 Structure :
La tachée est formée de 16 à 20 anneaux cartilagineux empilés les uns sur les autres et
tapissée intérieurement d'une muqueuse contenant :
- Des cellules à mucus dont les sécrétions sont chargées d'agglomérer les
impuretés de l'air
- Des cellules à cils vibratiles repoussent vers le haut les poussières et
protégeant ainsi les poumons.
e. Les bronches
Nées de la bifurcation trachéale, elles se ramifient dans les poumons. On appelle «Bronche
souche », le gros tronc bronchique d'où naissent les bronches collatérales. La bronche
souche droite est plus oblique plus courte et plus grosse que la gauche, elles pénètrent
dans les poumons, accompagnées des artères et veines pulmonaires au niveau du hile
pulmonaire.
f. Les organes de la mécanique respiratoire :
Ce sont:
- La cage thoracique
- Les muscles qui animent les mouvements de la respiration.
 La cage thoracique
Elle est déformable grâce aux articulations costo - vertébrale et à l'élasticité des côtés et
des cartilages costaux. Cette formation est de 2 ordres :
- Augmentation du diamètre antéro-postérieure.
- Augmentation du diamètre transversal.
 Les muscles agissant sur les côtes.
Ce sont des muscles qui impriment à la cage thoracique tous les mouvements qu'elle fait.
Ils subdivisés en 2 groupes :
- Les muscles inspirateurs (scalènes, petit dentelé postérieur et supérieurs, le -
diaphragme),
- Les muscles expirateurs (petit dentelé postérieur et inférieur, la carré des
lombes, les muscles de la paroi abdominale)
1. les phénomènes mécaniques
La respiration est faite de deux mouvements qui sont:
- l’inspiration par laquelle le poumon se gonfle, due à l’action des muscles
inspirateurs.
- L’expiration, au cours de laquelle se produit le rejet de l’air inspiré. C’est
un phénomène passif. Ces mouvements ont cependant un caractère
remarquable, celui de leur automatisme. Cet automatisme est dû aux
centres nerveux de la respiration qui sont situés au niveau bulbo-
protuberetal.
Au niveau de hile pulmonaire, chacune des bronches se divise en autant de bronches
secondaires que le poumon comporte de lobes. Les bronches se conduisent, se divisent à
leur tour en bronchioles.
3. Les phénomènes chimiques
 Structure
Chaque poumon est formé de la juxtaposition d'un très grand nombre de lobules
pulmonaires. Les lobules sont constitués de la façon suivante :

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- La bronchiole se ramifie à l'intérieure du lobule en un grand nombre de


branche, les aboutit à un' petit sac, appelé acinus. La paroi de l’acinus est
bosselée et chaque bosselure constitue une alvéole pulmonaire
- La paroi alvéolaire est constituée d'une seule couche de cellules très
minces. Sa face interne est en contact avec l'aire et face externe est
tapissée par les capillaires pulmonaires

La surface totale des parois des alvéoles pulmonaire où s'effectue l'échange gazeux est
évaluée à 200m2 et le nombre des alvéoles est de 300000.000 environ pour les 2 poumons.
Les poumons sont enveloppés chacun par une séreuse, la plèvre. Chaque plèvre est
constituée par 2 feuillets :
- Un feuillet viscéral tapissant le poumon
- Un feuillet pariétal tapissant la face profonde de la paroi thoracique.
Entre les 2 feuillets se trouve un espace virtuel, la cavité pleurale, ne contenant à l'état
normale qu’une mince laine liquidienne facilitant le glissement des 2 feuillets.

9.3. LA PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION


La respiration est faite de deux mouvements :
a. l’inspiration : par laquelle le poumon se gonfle, due à l’action des muscles
inspirateurs.
b. L’expiration : au cours de laquelle se produit le rejet de l’air inspiré. C’est un
phénomène passif. Ces mouvements ont cependant un caractère remarquable, celui
de leur automatisme. Cet automatisme est dû aux centres nerveux de la respiration
qui sont situés au niveau bulbo-protuberetal.
Au niveau de hile pulmonaire, chacune des bronches se divise en autant de bronches
secondaires que le poumon comporte de lobes. Les bronches se conduisent, se divisent à
leur tour en bronchioles.

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CHAPITRE X : L’APPAREIL DIGESTIF

10. Généralités

L'appareil digestif est formé par l'ensemble des organes qui assurent la transformation des
substances nutritives apportées par l'alimentation, afin d'en permettre l'assimilation par les
cellules.

10.1.1. La cavité buccale


C'est une cavité ostéo - musculaire qui comprend 2 parties :
- Une portion supérieure fixe, constituée par les 2 maxillaires supérieurs,
- Une portion inférieure mobile, constituée par le maxillaire inférieur.

Elle est limitées latéralement par les 2 joues, elle communique en arrière avec le pharynx et
l'orifice de communication porte le nom d'isthme de gosier.
Entièrement tapissée d'une muqueuse, la cavité buccale contient les dents et la langue.

10.1.2. Les dents


Ce sont des organes durs, dont le rôle est de triturer (broyer) les aliments ingérés. Elles
sont au nombre de 32 et reparties de la manière suivante:

- 4 incisives qui coupent


- 2 canines qui déchirent
- 4 prémolaires qui écru sent
- 6molairesqui broient
 Constitution des dents
Chaque dent comporte 3 parties :
- La ou les racines, implantées dans alvéoles dentaires de 2 maxillaires.
- La couronne qui immerge de l'alvéole
- Le collet entre racine et couronne.
 La structure des dents est la suivante
- Une partie centrale : la pulpe qui contient les vaisseaux et les nerfs de la
dent
- Une partie périphérique formée d'une substance extrêmement dure,
l’ivoire
- L'ivoire est, au niveau de la couronne, recouvert d'une substance
protectrice, l'émail.
- Au niveau de la racine, l'ivoire est recouvert par le cément.
 Les deux dentitions
L'être humain fait 2 dentitions :
a. La dentition de lait : elle comprend 20 dents dont l'apparition débute vers l'âge de 6
mois et se termine vers 3 ans. Sa formule dentaire est la suivante :

- PM 4, C 2, I 4.
4 2 2

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b. La dentition définitive : vers l'âge de 7 ans, les dents de lait commencent à tomber et
sont remplacées par les dents définitives. Sa formule dentaire est comme suite :

- M 6, PM 4, C 2, I 4.
6 4 2 4

10.1.3. La langue
C'est une masse musculaire annexée à la cavité buccale. Elle est formée des muscles
insérés sur les os voisins. Elle est très mobile et grâce à cette mobilité, elle joue un rôle
dans la mastication, la déglutiti0n et la phonation.
La muqueuse linguale est caractérisée par la présence des organes de goût: les papilles
gustatives, Les plus volumineuses d'entre elles, les papilles caliciformes dessinent à la
partie postérieure du dos de la langue un V ouvert en avant le V lingual La pointe du V est
appelé Foramen Caecum,

10.1.4. Les Glandes salivaires.


Ce sont les glandes annexées à la cavité buccale Il existe 3 paires de glande salivaires :
- Les parotides
- Les maxillaires
- Les sublinguale
a. La parotide
La parotide est la plus volumineuse des glandes salivaires. Elle est située dans chaque côté
de la face, en arrière de la branche montante du maxillaire inférieur, en avant du conduit
auditif externe et de la mastoïde. Son canal excréteur est le canal de sténo et s'ouvre au
regard de la 1ère molaire supérieure.
b. Les sous - maxillaires
Elle est située à la face interne du maxillaire inférieur (branche horizontale) à sa partie X.
sou canal excréteur le canal de Wharton, s'ouvre à la face inférieure de la langue
c. ta sublinguale
C'est la plus petite des 3. Elle est située sous le plancher de la bouche Elle s'ouvre par de
nombreux canaux : les canaux de Walter
10.2. LE TUBE DIGESTIF
C’est un long tube allant de la bouche à l’anus.
10.2.1. L'œsophage
L'œsophage est un conduit qui fait communiquer le pharynx en haut et l'estomac en bas.
a. Situation et rapport :
Long de 25 cm, large de 2 à 3 cm, l'œsophage commence au niveau de la 6 ème vertèbre
cervicale et traverse le diaphragme au niveau de la 10 ème vertèbre dorsale et s'abouche
dans l'estomac par un orifice appelé cardia
b. Structure
Histologiquement il est constitué :
- D'une couche musculaire superficielle
- D'une couche sous muqueuse faite des fibres élastiques. D'une couche
muqueuse interne.

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10.2.2. L'estomac
L'estomac est une poche digestive interposée entre l'œsophage et l'intestin mesurant
environ 25 cm de long
a. Situation
Il est situé sous la coupole diaphragmatique gauche, en dedans de la rate et en avant du
pancréas, très superficiel au niveau de la région hypochondriaque gauche. Et épigastrique Il
est essentiellement formé de 3 parties :
- La portion centrale à sa partie inférieure
- Le fundus à sa partie moyenne
- Les grosses tubérosités à sa partie supérieure
L'orifice œsophagien de l'estomac porte le nom de cardia et celui qui fait communique
l'estomac au duodénum, le nom de pylore.
b. Structure.
La paroi de l’estomac est formée de 4 couches superposées, en avant de l'extérieur vers
l'intérieur de la cavité :
- Une couche séreuse formée par !e péritoine
- Une couche musculaire
- Une couche sous muqueuse faite de tissu conjonctif
- Une couche muqueuse, contenant de nombreuses glandes.

10.2.3. L'intestin grêle


C’est le segment du tube digestif qui relie l'estomac au gros intestin Sa longueur totale est
de 7 m environ, son diamètre moyen de 3 cm
a. Structure
La paroi de l’intestin grêle est formée de 4 couches :
- la couche séreuse
- La couche musculaire
- La couche sous – muqueuse
- La couche muqueuse Cette dernière présente des replis visibles à l'œil nu
appelés villosité intestinales. Entre ces villosités, s'ouvrent des glandes
intestinales appelées « glandes de LIEBERKUHN ».

b. Division de l'intestin grêle


L'intestin grêle comporte 3 parties qui sont:
- le duodénum,
- le jéjunum, et
- l’iléon.
 Le duodénum
C'est le segment initial de l’intestin grêle qui fait suite à l'estomac par l’intermédiaire du
Pylore. Il présente les orifices des canaux excréteurs de pancréas, à savoir
- le canal de WIRSUNG et
- le canal de SANTORINI.
L'orifice du canal de WIRSUNG lui, est commun avec le canal cholédoque des voies
biliaires, et cet orifice porte le nom de « Ampoule de vater ».

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a. Structure:
Le duodénum présente dans sa paroi des glandes spéciales, les glandes de Brunner.
 Le jéjunum
C'est la partie de l’intestin grêle comprise entre le duodénum et l’iléon.IL se termine par la
valvule iléocæcal où il s'abouche dans le gros intestin.
Il est replié à l'intérieur de la cavité abdominale et y décrit une série de flexuosité, les anses
intestinales. Les 1èr anses sont dites « jéjunales » et les dernières « iléales ».
C’est dans le jéjunum qui a eu lieu la majeure partie de la digestion et de l’absorption des
éléments nutritifs.
a. Structure:
Au niveau de l'ilion, il y a présence des amas blanchâtres qu’on appelle « plaques de
Peyer ».

 L’iléon
C’est la troisième et dernière partie de l’intestin grêle qui a pour fonction :
- D’absorber la vitamine B12
- Les sels biliaires ainsi que,
- Les produits de la digestion qui n’ont pas été absorbés par le jéjunum.
L’iléon suit le duodénum et le jéjunum, et est séparé du caecum par la valve iléo-colique. Il
mesure chez l’homme environ 2 à 4m de long.

10.2.4. Le gros intestin ou côlon


Le colon est une partie du tube digestif faisant suite à l’intestin grêle et s’étend de la vulve
iléo-caecale à l’anus. Il est un tube en forme de U fait des muscles.

a. Structure
Le gros intestin est fait de 4 couches comme tous les viscères creux du tube digestif
Seulement noter l'absence de valvules conniventes et de viscosités intestinales au niveau
de la muqueuse.
b. Division du gros intestin
De son origine à sa terminaison, le gros intestin présente :

1. Le caecum : portion initiale du gros intestin où s'implantent :


- l’intestin grêle qui s'abouche par une valvule, la valvule iléo-caecale ou
valvule de Bauhin
- l’appendice vermiculaire, très riche en formation de lymphoïdes
2.. Le côlon ascendant : fait suite au caecum, monte verticalement et forme avec le colon
transverse l'angle hépatique
3. Le côlon transverse : commence à l'angle hépatique traverse de droite à gauche la
cavité abdominale et se termine à l'intersection avec le colon descendant avec qui il
forme l'angle sphérique
4. Le côlon sigmoïde : fait suite au colon descendant, il est mobile ;
5. Le rectum : est la portion terminale du tube digestif, Il s'ouvre à l'extérieur par un orifice
nommé « l’anus » muni d'un sphincter.

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10.3. LES ORGANES ANNEXES DU TUBE DIGESTIF


10.3.1. Le foie
Le foie est un organe situé sous le diaphragme dans l’hypocondre droit débordant un tout
petit peu la région épigastrique.
Il est la plus volumineux des glandes annexes du tube digestif. Il pèse environ 1500 gr. Il
a. Structure
Le foie est constitué par des cellules spéciales qui sont les cellules hépatiques riches en
glycogène. Ces cellules sont groupées en phonations spéciales, les lobules hépatiques qui
sont séparés les uns des autres par des travées de tissu conjonctif, appelées espace porte
ou espace de Kiernan où cheminent des vaisseaux et des canaux biliaires intra –
hépatiques.
b. Vascularisation de foie
Le foie possède une double vascularisation. Il reçoit 2 courants sanguins différents dont
- celui de la veine porte et
- celui de l'artère hépatique.
La veine porte et ses branches apportent au foie du sang riche en substances alimentaire
que les cellules hépatiques vont transformer et stockes. Tandis que l'artère hépatique lui a
apporte du sang riche en 02, indispensable à la vie et à l'activité des cellules hépatiques.
c. Les voies biliaires
Une des fonctions du foie est la sécrétion de la bile. Elle est recueillie par les voies biliaires
auxquelles il faut distinguer 2 parties intra et extra – hépatiques.
Les voies biliaires intra - hépatiques commencent par les canalicules intra- lobulaires qui
recueillent la bile à la source. Ces dernières se groupent et donnent naissance aux
canalicules péri - lobulaire qui, à lui retour, se résolveront en 2 troncs, les canaux
hépatiques droit et gauche.
Les voies biliaires extra - hépatiques comprennent 2 parties :
- La voie biliaire principale
- La voie biliaire accessoire
La voie biliaire principale naît de l'union des 2 canaux hépatiques droit et gauche qui
forment le canal hépatique commun. Celui-ci s'unit au canal cystique pour former le canal
cholédoque. Ce dernier s'ouvre au niveau du duodénum plus précisément au niveau de
l'ampoule de Vater par un orifice commun avec le canal excréteur du pancréas. Cet orifice
est entouré par un sphincter appelé « le sphincter d'oddi ».
La voie biliaire accessoire est constituée par un réservoir branché sur la voie biliaire
principale. Ce réservoir est la vésicule biliaire. La vésicule s'évacue par un canal excréteur
qu’on appelle « canal cystique ».
10.3.2. Le pancréas
C'est une autre glande annexe du tube digestif. Il pèse environ 70 gr et présente 3
segments :
- Une tête, portion la plus volumineuse, entourée par le duodénum
- Un corps, appliqué contre l'aorte abdominale
- Une queue, située en arrière de l'estomac
a. Structure
Il est constitué de 2 sortes d'éléments qui sont :
- Les îlots de Langerhans : ce sont des petites glandes endocrines

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élaborant une hormone spéciale, l'insuline.


- Les lobules pancréatiques : ce sont des glandes exocrines élaborant le
suc pancréatique. Les canaux excréteurs du pancréas sont le canal de
WIRSUNG et le canal de Santorini.

10.4. LA DIGESTION
La digestion, c’est l'ensemble des transformations subies par les aliments Ingérés afin de
permettre leur assimilation par l'organisme.

10.4.1. Les phénomènes mécaniques de la digestion


Ils comportent plusieurs phases :
a. La mastication : les aliments subissent au niveau de la bouche un broiement et une
inhibition par la salive Après ce temps, les aliments forment le bol alimentaire.
b. La déglutition : c'est l'ensemble des mouvements qui font passer le bol alimentaire de
la bouche dans l'estomac chaque mouvement de déglutition comporte 2 temps. Le
temps pharyngien, caractérisé par la fermeture des voies aérienne. Le temps
œsophagiens, caractérisé par la progression du bol alimentaire dans l’œsophage grâce
aux mouvements péristaltiques.
c. Au niveau de l’estomac : arrivé dans l'estomac, le bol alimentaire va être soumis à un
brassage facilitant son mélange avec le suc gastrique . L'évacuation de l'estomac est
fractionnée, rythmée par l'ouverture et la fermeture régulières de l'orifice pylorique. Elle
commence en moyenne 20 minutes après le début du repos et se termine 5 à 6 heures
après.
d. Au niveau de l'intestin : le bol alimentaire subit aussi un brassage suite aux
mouvements de l'intestin et devient le chyme alimentaire. Le transit du chyme dans
l'intestin dure jusqu'à 6 à 9 heures.
e. La défécation : c'est l’expulsion par l'anus des résidus de la digestion; C'est- un
phénomène réflexe. Le centre nerveux est situé dans la moelle sacrée.

10.4.2. Les phénomènes chimiques


Ils résultent de l'action successive des différents sucs digestifs sur les aliments.
 Action de la salive : la salive est un liquide incolore composé d'eau, des minéraux, des
substances organiques (mucine) et de la ptyaline ou amylase salivaire.
La sécrétion salivaire est évaluée environ 800 cm³/24 heures.
Outre son rôle mécanique (ramollissement et lubrification du bol alimentaire), la salive
commence la digestion des glucides par action de la ptyaline.
 Action du suc gastrique : le suc gastrique est un liquide incolore, de réaction très
acide. Sa sécrétion journalière est de 1500 cm³ environ. II contient :
- Acide chlorhydrique (2 à 3%)
- Mucus qui protège la muqueuse gastrique
- 2 ferments, la pepsine et le labferment.

a. L'acide chlorhydrique a pour rôle : de détruire les microbes, de permettre l'activité de


la pepsine La pepsine attaque les grosses molécules de protides et les transforme en
polypeptides. Le labferment provoque la coagulation du lait, décompose le caséogène
contenu dans le lait en caséine.

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b. La muqueuse gastrique : élabore enfin un principe antianémique, le facteur


intrinsèque. Ce facteur se combine à la vitamine B 12 et permet ainsi son absorption au
niveau de l'intestin grêle.
c. Action du suc pancréatique : le suc pancréatique est un liquide incolore, de réaction
alcaline sa sécrétion atteint un volume de 1.000 à 1.500 cm³ agissant sur les 3
catégories d'aliments :
- Les enzymes agissant sur les protides :
 Le trypsinogène qui sera transformé en trypsine sous l'action de
l'entérokinase intestinale
 Le chymotrypsinogène qui sera transformé en
chymotrypsinogène qui sera trypsine.
- Les enzymes agissant sur les glucides : l'amylase pancréatique et la
maltase qui décompose le maltose.
- Les enzymes agissant sur les lipides : La lipase pancréatique : C'est un
liquide visqueux jaune d’or, dont le volume quotidien est de 800 à 1.000
cm³. Elle contient du mucus des sels minéraux, du cholestérol, des
pigments biliaires et de sels biliaires. Elle est sécrétée par le foie et agit
essentiellement sur les graisses.
d. Action des sucs intestinaux : l'action des sucs intestinaux est complexe, ils
contiennent :
- des diastases agissant sur les protides. L’ensemble de celles-ci constitue
l'érepsine
- des diastases agissant sur les glucides. L’amylase intestinale qui est
comparable à l'amylase salivaire. A part l'amylase, il y a aussi l'intestine,
la maltase et la lactase.
- des diastases agissant sur les lipides et la lipase intestinale.

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CHAPITRE XI : L'APPAREIL URINAIRE


11. GENERALITES
L’appareil urinaire a pour fonction d'assumer l'épuration du sang, il se compose de 2
organes qui élaborent les urines qui sont « les reins » : les canaux excréteurs des reins, ou
uretères, déversent l’urine dans un réservoir, la vessie, où elle s'accumule dans l'intervalle
des mictions. La vessie évacue son contenu par l'urètre.
11.1. COMPOSITION
L’appareil urinaire est composé de :
- Reins
- Uretères
- Vessie
- Urètre
- Méat urétral.
1.1.1. Les reins
Sont deux organes glandulaires qui ont la forme d’un haricot chargés de secréter l’urine.
Ils sont situés dans la cavité abdominale, placés symétriquement de part et d'autre de la
colonne vertébrale à la hauteur de D12 et L2. Ils pèsent environ 140 gr.
a. Configuration interne
Le bord interne de chaque rein est creusé d'une cavité profonde d'environ 3 cm, le sinus du
rein. L'orifice de cette cavité est le hile.
Le rein vu en coupe, se montre constitué de 2 parties différentes :
- Une partie centrale, la substance médullaire, formée par les pyramides de
Malpighi.
- Une partie périphérique, la substance corticale, faite des colonnes de
Bertin, les pyramides de ferrein et le labyrinthe.
b. Structure des reins
Histologiquement le rein est une juxtaposition d'un très grand nombre d'unités élémentaires
appelés « néphrons ». Chaque rein en contient environs 1 million.
Chaque néphron comprend :
- Le corpuscule de Malpighi : il est formé de 2 éléments :
 Le glomérule de Malpighi (c'est un réseau des capillaires
pelotonnés sur eux-mêmes)
 La -capsule de Bowman
- Le tube contourné ou tube proximal
- l'anse de Henlé qui comporte :
 La branche descendante et
 La branche ascendante '
- La pièce intermédiaire de Schweigger - seideI ou tube distal
- Le tube collecteur de Bellini.
Les reins sont fixés ou maintenus en place par :
- Leur pédicule
- Le péritoine
- Un feuillet fibreux qui se double et forme la loge rénale remplie de tissus
Adipeux. Quand ce tissu Adipeux disparait, le rein glisse, et on parle de
« rein flottant ».

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1.1.2. Les voies urinaires


On désigne sous le nom de voies urinaires, l'ensemble des canaux excréteurs que l'urine
traverse depuis les reins jusqu'au milieu extérieur. Elles comprennent.
- Les calices
- Le bassinet
- L'uretère
- La vessie
- L'urètre
1. Les calices :
Le sommet de chaque pyramide de Malpighi est coiffé par le début de la voie excrétrice qui
s'insère à son pourtour et forme à ce niveau le petit calice Les petits calices s'unissent entre
eux et forment des calices plus larges, les grands calices. En général 3 grands calices : le
supérieur, le moyen et I ’inférieur.
2. Le bassinet :
Le bassinet résulte de l'union des grands calices. Il déverse l'urine dans l'uretère.
3. Les uretères :
Les uretères sont deux conduits musculo-membraneux d’une longueur de 25 Cm chez
l’homme faisant suite au bassinet et aboutissant à la vessie. Ils descendent dans la cavité
dans la cavité abdominale en avant du muscle Psoas, derrière le péritoine, pénètrent dans
le petit bassin en se rapprochant de l’urètre opposé, et atteint la face postérieure et
inférieure de la vessie où ils pénètrent par un orifice obliquement taillé.

3.1. Structure
Les uretères sont faits de 3 couches :
- Une couche externe
- une couche musculaire et
- une couche muqueuse.
Il est doué d'un pouvoir contractile, donc animé des mouvements péristaltiques qui font
progresser l'urine jusqu'à la vessie.
4. La vessie
C'est un réservoir musculo-membraneux dans lequel l'urine s'accumule en arrivant de
goutte à goutte des reins par les urètres.
La vessie est située :
- au-dessus du pubis chez l’enfant,
- entre la symphyse pubienne et le rectum chez l’homme, et
- entre la symphyse pubienne, l’utérus et le vagin chez la femme.
Elle a une forme aplatie quand elle est vide, et une forme ovoïde quand elle est pleine.
Sa capacité moyenne est de 150 Cm3, quantité qui détermine la sensation du besoin
d’uriner, mais, elle peut contenir de 500 à 1.000 Cm3, et voir même d’avantage.
Une vessie pathologie distendue, forme ce qu’on appelle « Globe Vésicale »
4.1. Structure
La vessie est recouverte par le péritoine. Elle possède deux tuniques :
- Une tunique externe musculaire formée des muscles lisses qui, par leur
contraction font pression sur l’urine et aide à son évacuation au moment
de la miction
- Une tunique interne muqueuse : plisse quand la vessie est vide devenant

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lisse quand elle se remplit. A l’intérieur de la vessie et au niveau de sa


base, on y voit 3 orifices disposés aux trois angles d’un triangle dont :
-
 2 orifices supérieurs et postérieurs sont de deux uretères
 L’orifice inferieur et antérieur celui de l’urètre.

Ce dernier est fermé par 2 petites lèvres dont l’ouverture est commandée par le système
nerveux qui permet l’évacuation de l’urine. Les nerfs rachidiens commandent la miction
volontaire, le système sympathique et parasympathique assurent à la vessie en cas de
paralysie un certain degré de fonctionnement autonome.
4.2. Physiologie
Le besoin d'urine apparaît lorsque la capacité physiologique est atteinte (150 Cm3).
L'évacuation vésicale est assurée par la contraction du détrusor.

5. L'urètre
C'est un canal membraneux par lequel l’urine chassée par la contraction de la vessie
s’écoule au dehors.

Chez l'homme, sa longueur est de 20 cm et au diamètre de 7 mm. De son origine, l’urètre


traverse la prostate. C’est l’urètre prostatique à ce niveau s'abouchent les canaux à
éjaculateurs.
A la sortie de la prostate (chez l’homme), l'urètre est entouré de deux sphincters dont l’un
est formé de muscles lisses et l’autre de muscles striés qui permettent la miction lors de leur
relâchement. L'urètre traverse ensuite les muscles et les aponévroses du périnée auxquels
il adhère l’urètre périnéal
Il pénètre alors dans un organe érectile, le corps spongieux (urètre spongieux), et Il se
termine à l'extrémité antérieure de la verge, au niveau du gland, par un orifice qu’on appelle
« méat urétral ».
Chez la femme, sa longueur est de 3 cm. Il descend verticalement en avant du vagin. Le
méat urétral s'ouvre à la partie antérieure du vestibule vulvaire

11.2. PHYSIOLOGIE DU REIN (Elaboration d’urine)


11.2.1. Mécanisme de l'élaboration de l'urine
La sécrétion urinaire comprend 3 temps différents :
- La filtration urinaire glomérulaire
- La réabsorption tubulaire
- L'excrétion tubulaire.
a. La filtration glomérulaire
A travers les parois des capillaires de glomérule, puis à travers la capsule de Bowman, vont
passer tous les éléments du sang assez petits pour filtrer. Ce filtre ne peut retenir que les
éléments figurés du sang et les substances organiques dont le poids moléculaire est
supérieur à 70.000 U c'est-à-dire les protéines. Le volume des urines glomérulaire est
d'environ 160 à 200 litres par jour. C'est alors qu'intervient la réabsorption tubulaire.
b. La réabsorption tubulaire
De l'urine glomérulaire, la presque totalité va être réabsorbée au niveau du tubule, le

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volume de l'urine définitive n'est en effet que de 1,51 par 24h.


Cette réabsorption porte inégalement sur les différents constituants de l'urine glomérulaire
qui sont :
- Eau = 99 %
- Glucoses = 100 %
- Certaines substances ne sont pas du tout réabsorbées, d'autres sont
réabsorbées quand elles atteignent un certain niveau.
c. L'excrétion tubulaire
Certaines substances sont non seulement filtrées par le glomérule, mais aussi excrétées au
niveau du tube. Cette excrétion tubulaire est notée pour certaines substances étrangères à
l’organisme (médicaments).

11.3. Autres fonctions du rein


- Elimination des déchets : les déchets solubles de l'organisme (urée, acide
urique, créatinine) sont éliminés par le rein qui les concentre.
- Maintien de la constance du milieu intérieur : le rein assure une constance
dans la composition du milieu intérieur en régissant l’équilibre hydrique,
l'équilibre électrolytique et l’équilibre acido-basique.
- Fonction synthétique et antitoxique : le rein assure la synthétique et
antitoxique: le rein assure la synthèse de nombreux produits (synthèse de
l'ammoniaque.
- Pouvoir de sélection certains constituants du sang ne sont jamais éliminés
dans l'urine le rein a donc un pouvoir sélectif
- Régulation de la TA : toute diminution de la pression artérielle intra
rénale entraînant une insuffisance de l’irrigation artérielle du rein
provoque la sécrétion par le rein de la rénine. La rénine libérée dans le
sang réagit avec l’angiotensinogène donnant l'angiotensine qui est une
substance hypertensive
- Fonction hématopoïétique : le rein élabore l'érythropoïétine qui est une
substance qui stimule l'élaboration des GR par les organes
hématopoïétiques

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CHAPITRE XII : LE SYSTEME ENDOCRINIEN

12. GENERALITES
Le système endocrinien est composé des glandes endocriniennes qui secrètent, dans le
sang ou dans le liquide interstitiel, des messagers chimiques spécifiques et les hormones.
Le système endocrinien fonctionne en relation étroite avec le système nerveux pour assurer
la régulation et l’intégration des processus de l’organisme chaque système a un mode
d’action spécifique. Les hormones provoquent des changements dans les activités
métaboliques des cellules cibles spécifiques et les influx nerveux provoquant la contraction
des muscles ou déclenchent les secrétions glandulaires. En général, les hormones agissent
relativement lentement et leurs effets sont prolongés, alors que les influx nerveux agissent
rapidement et que leurs effets sont de courte durée.
12.1. LES HORMONES
Une hormone est un messager chimique secrétée par une glande endocrine. En fonction de
sa nature chimique, elle agit sur les récepteurs spécifiques de la cellule cible, provoque une
séquence d’évènements biochimiques conduisant à une réponse spécifique.
On classe les hormones en fonction de leur structure chimique et la localisation des
récepteurs au niveau de la cellule cible.
12.1.1. Les hormones du groupe 1 liposolubles : elles se lient à des récepteurs
intracellulaires.
NB : les hormones stéroïdes sont classées dans le groupe 1
12.1.2. Les hormones du groupe 2 hydrosolubles : ils se lient à des récepteurs situés
à la surface de cellule cibles. Ce groupe comprend les hormones de nature
polypeptides et glycoprotéines ainsi que les catécholamines.
12.2. LES DIFFERENTS TYPES D’HORMONES ET LEUR COMPOSITION CHIMIQUE

Types d’hormones Composition chimique


Amines et dérivés d’acides aminés C, H et N, fonctions amine (NH2)
(catécholamines)
Polypeptides Longues chaines d’acides aminés
Glycoprotéines Grosses protéines glycolysées
Stéroïdes Lipides
Acides gras et dérivés Longues chaines hydrocarbonées portant
une fonction acide

12.3. Le feedback positif négatif


Le feedback négatif est une séquence d’événements biochimiques ou physiologiques. En
général, l’augmentation de la concentration d’un produit terminal inhibe la réaction de
synthèse de cette substance ou son action au début de la séquence de réaction, ce qui
empêche la synthèse de ce produit terminal.
Par exemple : A vers B vers C vers D, la concentration de D augmente. Cependant la
substance D est un inhibiteur de la réaction de transformation de substance A. alors que la
concentration de D augmente, la réaction de transformation de A reçoit un feedback négatif
qui empêche que la séquence de production de D ne se poursuive.
Un exemple de ce mécanisme est la régulation de la production de cortisol le long de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénalien.

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12.4. Le feedback positif


Dans le cas de feedback positif, en reprenant l’exemple ci-dessus, la substance D activerait
la réaction de transformation de A pour augmenter la production de B et ainsi de suite
jusqu’à D.

12.5. ETUDE DES GLANDES ENDOCRINIENNES ET LEURS SECRETIONS


12.5.1. L'hypophyse
C'est une petite glande située à la base du cerveau, dans la selle turcique de l’os
sphénoïde. La tige pituitaire relie cette glande à l’hypothalamus.
Schématiquement, l’hypophyse est subdivisée en 2 lobes qui sont :
- lobe antérieur ou l’antéhypophyse ou l’adénohypophyse et
- lobe postérieur ou neurohypophyse.

a. Lobe antérieur ou ante hypophyse et ses secrétions :

1. L’hormone de croissance (HGH) : agit sur les os et les tissus mous, accélère la
croissance du corps :
 en stimulant la captation des acides aminés par les cellules,
 en augmentant la synthèse des ARNt,
 en augmentant le nombre des ribosomes, ce qui active la synthèse des
protéines.
2. La thyréotrophine (TSH) : Agit sur la thyroïde. Il stimule la synthèse et la sécrétion des
hormones thyroïdiennes.
3. La corticotrophine (ACTH) : Agit sur le cortex surrénalien en stimulant la sécrétion des
glucocorticoïdes.
4. La prolactine (PRL) : Agit sur les glandes mammaires en favorisant le développement
des glandes mammaires. Elle stimule :
 La production de lait maternel régulée par la production des hormones
placentaire durant la grossesse et la stimulation du mamelon pendant la
lactation.
5. L’Hormone Folliculostimulante (FSH) : Agit sur les ovaires et les testicules en
stimulant la croissance des follicules ovariennes et la spermatogénèse.
6. L’Hormone lutéinisante (LH) : Agit sur les ovaires et les testicules :
 en stimulant la croissance des follicules
 déclenche l’ovulation et,
 stimule la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone par le corps,
 stimulation de la sécrétion de testostérone par les cellules interstitielles
chez l’homme.

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b. Le lobe postérieur ou neurohypophyse et ses secrétions :


1. L’Hormone antidiurétique (ADH) ou la vasopressine : Agit sur les tubules rénaux en
favorisant la réabsorption de l’eau sur les tubules contournés distaux et les tubes
collecteurs. Elle stimule :
 La contraction des muscles utérins et la sécrétion de lait maternel,
sécrétion stimulée par la déshydratation et l’augmentation de l’osmolarité
plasmatique, et régulée par feedback négatif.
2. L’ocytocine : A git sur l’utérus et les glandes mammaires
 Sécrétion stimulée par l’étirement de l’utérus à la fin de la grossesse et
par la stimulation mécanique du mamelon pendant l’allaitement, et
régulée par feedback positif
3. La thyroïde
C'est la plus volumineuse des glandes endocrines. Elle est située à la face antérieure du
cou, de chaque côté du cartilage thyroïdien, au sommet de la trachée.
Elle est constituée de 2 lobes latéraux. Elle possède 2 types d'action, l'une sur la croissance
et l'autre sur la régulation des métabolismes.
a. Les hormones thyroïdiennes :
- La diiodo-thyronine ou T2
- La triiodothyronine ou T3
- La tétraiodothyronine ou thyroxine
ou T4
- Le thyrocalcitonine.

La sécrétion de T3 et T4 est stimulée par la TSH


produite par l’adénohypophyse.
Ces hormones augmentent la vitesse du
métabolisme, la consommation d’oxygène et
l’absorption du glucose, elles augmentent la
température corporelle, elles agissent sur la
croissance et le développement, et elles renforcent
les effets du système nerveux sympathique.
4. Les parathyroïdes
Ce sont quatre glandes de la taille d’un petit pois, situées en arrière des lobes latéraux de la
thyroïde auxquels elles sont étroitement unies.
Elles règlent le métabolisme du calcium et du phosphore.
Nous avons :
 La parathormone (PTH) : qui augmente le taux de calcium plasmatique :
- En stimulant la formation et l’activité des ostéoclastes qui dégradent le
tissus osseux, et libèrent du calcium dans le sang
- En agissant sur les tubules rénaux pour augmenter la réabsorption du
calcium,
- En augmentant la synthèse du 1,25 dihydoxycholécalciférol qui augmente
l’absorption du calcium dans le tractus gastro-intestinal. Sécrétion
stimulée par une diminution de la concentration en calcium plasmatique.

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5. Les glandes surrénales


Ce sont de petites glandes coiffant le sommet des reins formés d’une région externe qui est
« la corticosurrénale » et d’une région interne qui est « la médullosurrénale ».
6. La Médullosurrénale
Elle sécrète l’adrénaline, hormone de l’adaptation, de la mise en défense contre toute
attaque, contre tout stress.
Cette hormone provoque :
- l’accélération cardiaque
- la vasoconstriction artérielle avec hausse de pression artérielle.
- Une broncho dilation
- Une inhibition du péristaltisme intestinale
- La mydriase
- La spléno-contraction
- L’hyperglycémie aux dépens du glycogène.

7. Corticosurrénale
Elle sécrète des stéroïdes surrénaux divisés en trois groupes :

- des stéroïdes à action minérale, les minéralo - corticoïdes qui règlent le


métabolisme de l’eau et du sel. C’est l’aldostérone qui en est le chef de
file.
- Des stéroïdes à action métabolique, les glucocorticoïdes. Ils interviennent
dans le métabolisme des glucides, mais agissent également dans
l’équilibre hydro-électrolytique et ont un pouvoir anti-inflammatoire. Ce
sont la cortisone, la corticostérone, l’hydrocortisone.
- Des stéroïdes à action androgène, voisins des stéroïdes androgènes. Ils
s’éliminent sous forme de 17 céto-stéroïdes.

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CHAPITRE 13 : L’APPAREIL GENITAL

13.1. GENERALITES
Les organes génitaux de l’homme et de la femme permettent de perpétuer l’espèce
humaine. En fait, chez l’homme, ils comprennent :
- l’organe de copulation, la vierge
- les glandes sexuelles qui sont les testicules
- le carrefour uro-génital avec la prostate
- les différents tuyaux qui conduisent les spermatozoïdes des testicules au
carrefour uro-génital.
Tandis que chez la femme, son appareil comprend du point de vue anatomique :
- l’utérus
- les deux annexes (ovaires et trompes)
- le vagin
- la vulve

13.2. FONCTION GENITALE


Les organes génitaux ont pour fonctions principales, le rapport sexuel et la reproduction.

13.2.1. ETAPES DE LA VIE GENITALE


1. La puberté :
La puberté est un mot dérivé du latin « pubis », traduit en français comme « Pubère »,
c'est-à-dire «couvert des poils ».
C'est une période caractérisée par le développement des caractères sexuels secondaires,
le pic de la courbe de la croissance, un changement morphologique psycho-sexuel et
moteur, un accroissement de la force et par la survenue de la fécondité grâce à la
maturation des glandes endocrines sexuelles et de l’accroissement de leur sécrétion
De ce fait, à partir de ce moment (puberté), jusqu’à la ménopause, la femme présentera
tous les 28 à 30 jours, un écoulement vaginal succédant à des ovulations périodiques. Cette
période constitue la vie génitale de la femme pendant laquelle, elle est capable de pouvoir
donner la vie.
2. La ménopause :
Les ovaires cessent de fonctionner entre 42 et 48 ans : c’est la ménopause qui
s’accompagne des signes caractéristiques talques l’arrêt de menstruation, prise du poids.

a. L'APPAREIL GENITAL DE L'HOMME


Il comprend :
- Les glandes sexuelles que sont les testicules
- Une succession de conduits amenant les spermatozoïdes au dehors, ce
sont :
 l'épididyme, le canal déférent, le canal éjaculateur et l'urètre.
 2 réservoirs emmagasinant le liquide séminal, ce sont les
vésicules séminales.

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13.4.1 Description
1. Les testicules
Sont deux organes males ovoïdes mesurant entre 4 et 5 Cm de longueur. Dans la vie
embryonnaire, ils se trouvent dans la région lombaire au niveau de reins, au fur et à mesure
que le fœtus se développe, les testicules descendent en quittant la cavité abdominale vers
le terme de la grossesse pour se fixer dans un repli cutané appelé « Bourse ou scrotum ».
Avant leur migration, ils entrainent un diverticule du péritoine qui se sépare par la suite et
ces dernières forment une enveloppe propre à chaque testicule appelée « vaginale ». Et, si
la migration ne s’est pas effectuée, on dira que les testicules sont en « ectopique ». Ils sont
fixés à l’intérieur des bourses par le ligament scrotal et le cordon spermatique.
Chaque testicule est formé par une enveloppe fibreuse, l’albuginée qui entoure un grand
nombre de lobules testiculaires et envoient entre eux des cloisons qui les séparent les uns
des autres. Chaque lobule est formé par des tubes somnifères (ceux-ci collectent les
spermatozoïdes avant de les évacuer par les spermatiques intra testiculaires).
A l’intérieur de tubes somnifères se trouvent les cellules de « SERTOLI » qui jouent le rôle
du soutien de nutrition de spermatozoïdes et les cellules de la lige génitale. Les cellules de
la lignée génitale subissent au cours de leur évolution une division particulière « la
méiose » qui aboutit à la formation des spermatozoïdes (spermatogénèse)
Entre les tubes somnifères se trouvent les « cellules interstitielles ou cellule de
LEYDING » qui possèdent une sécrétion endocrine : production d’androgènes,
principalement la « testostérone ».
2. L'épididyme
C’est un organe allongé, coiffant le testicule et d’environ 5 Cm de longueur. Il est composé
de 3 parties qui sont :
- La tête de l’épididyme,
- Le corps de l’épididyme et,
- La queue : prolongée par le canal déférent.
2.1. Fonction de l’épididyme
- Stockage de spermatozoïdes afin qu’ils atteignent leur maturité
3. Le déférent ou canal déférent
Est un canal ou tuyau d’environ 45 Cm de longueur qui s’étend de la queue épididymaire au
canal éjaculateur. Il se termine par une ampoule différentielle qui sert de réservoir aux
spermatozoïdes dans l’intervalle des éjaculations.
4. Les vésicules séminales
Sont des réservoirs musculo-membraneux situés en arrière de la prostate et, reliés chacun
sur la terminaison du canal déférent correspondant. Elles secrètent et contiennent un liquide
destiné à diluer la masse ou bouillie épaisse de spermatozoïdes se trouvant dans l’ampoule
différentielle. C’est donc le « liquide séminal ou sperme ».

5. Le canal éjaculateur
Est un petit tube situé juste au-dessus de la prostate, ils sont formés par l’union du canal
déférent et de sa vésicule séminale puis, débouchent dans l’urètre. Il assume donc la
fonction de transport des spermatozoïdes à travers la prostate vers l’urètre.

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6. La prostate
C’est une glande située en arrière de la symphyse pubienne, en avant du rectum, en
dessous de la vessie et entre deux muscles releveurs latéraux de l’anus. Elle est traversée
par l’urètre, l’utricule prostatique et le canal éjaculateur. Elle est constituée par un ensemble
de petit cul de sacs glandulaires avec leurs canaux excréteurs qui secrètent un liquide de
dilution pour les spermatozoïdes appelé « liquide prostatique ».
7. La Glande de cowper
Située sous la prostate, elle produit un liquide (mucus) translucide qui est libéré dans
l’urètre avant l’éjaculation dans le but de neutraliser l’acidité des urinaires présentes dans la
voie urétrale.
8. La verge ou pénis
Le pénis est un organe de copulation chez l’homme.
A l’état de flaccidité, elle a la forme d’un cylindre aplati d’avant en arrière et pend en avant
des bourses.
A l’Etat d’érection, la verge se relève au-devant de l’abdomen, augmente de volume et
devient rigide. Elle se termine à son extrémité par un renflement « le gland » sur lequel
s’ouvre le méat urétral. Le gland est entouré par un repli cutané appelé « prépuce ». Il est
possible d’enlever ce petit bout de la peau chirurgicalement et, on parle de la
« circoncision ».
8.1. Les parties de la verge ou pénis
La verge est constituée de 3 parties à savoir :
- Le gland, Le corps du pénis et La racine du pénis.
8.1.1. Le gland
Le gland représente l’extrémité renflée du pénis sur laquelle se trouve le méat urétral qui
correspond à l’ouverture de l’urètre. La peau formant le repli cutané qui forme le prépuce
est très fin et très innervée ce qui en fait une zone essentielle à la stimulation sexuelle (le
gland est considéré comme une zone érogène primaire de l’homme). Sur la face inferieure
du gland se trouve un repli de peau reliant le prépuce à la base du gland appelée « le frein
préputial ou filet de la verge » et ; à la base du gland se dessine un relief circulaire
appelée « couronne du gland » qui délimite en dessous du sillon balano-préputial.
8.1.2. Le corps du pénis
Il est formé d’un tissu érectile qui contient de nombreux vaisseaux sanguins. On y retrouve
trois régions :
- Le corps spongieux : qui entourent l’urètre et,
- Les deux corps caverneux : qui se s’insèrent chacun sur le bord inferieur de
l’os iliaque et se portent vers l’avant puis se collent l’un à l’autre pour former le
gland. Ils sont entourés de l’albuginée, une enveloppe ou membrane élastique
qui permet leur allongement et leur augmentation de volume lors de l’érection.
8.1.3. La racine du pénis ou verge
Elle constitue la base du pénis qui est située à l’intérieure du bassin.
8.2. PHYSIOLOGIE DU PENIS
Le pénis est impliqué dans la fonction urinaire et sexuelle. Comme il a été décrit ci-dessus,
le pénis contient l’urètre qui permet d’évacuer l’urine en dehors de l’organisme et permet
également l’évacuation de spermatozoïdes lors de rapport sexuel et la copulation.

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Lors de l’excitation, le tissu érectile du pénis (corps caverneux) se gorge de sang, au fur et
à mesure que l’apport en sang augmente, le pénis augmente de volume et durcit (c’est ce
qu’on appelle érection).
Ce phénomène d’érection permet au pénis de pénétrer dans le vagin lors de rapport sexuel.
Au moment de l’éjaculation, le sperme est évacué par l’urètre.

b. L'APPAREIL GENITAL DE LA FEMME


LES ORGANES GENITAUX FEMININS
La quasi-totalité des organes génitaux de la femme se trouve dans la cavité pelvienne.
Les organes génitaux féminins sont subdivisés en deux :
- Les organes génitaux internes et,
- Les organes génitaux externes.

1. LES ORGANES GÉNITAUX INTERNES


Ils sont constitués de : Vagin, utérus et les annexes utérins (trompes de Fallope et des
ovaires).
1.1. LE VAGIN
1.1.1. Définition
Le vagin est un conduit musculo-membraneux, élastique tapissé d’une muqueuse à son
intérieur. Il mesure en longueur entre 8 et 10 cm, il va de la vulve à l’utérin où il se termine
en cul de sac autour du cold de l’utérus.
Le vagin est limité en avant par la vessie et en arrière par le rectum. À son extrémité
inferieur, il est séparé de la vulve par une membrane appelée « HYMEN » chez une vierge.
Le calibre du vagin est irrégulier, très étroit en bas et devient très vaste vers le Col (en
Haut). La paroi vaginale est extensible, elle dépend donc de l’objet qui y pénètre.
A la ménopause, l’élasticité et l’extensibilité musculaire de vagin régressent de suite de la
cessation de sécrétion hormonale par les ovaires qui deviennent infonctionnels.
Le vagin possède 4 fornix ou cul de sacs qui sont :
2. Deux culs de sac latéraux,
3. Un cul de sac postérieur et,
4. Un cul de sac antérieur. Et l’extrémité du vagin se termine par l’hymen
qui a de formes variables :
 L’hymen annulaire,
 L’hymen semi linéaire,
 L’hymen cri-biforme avec plusieurs trous
 L’hymen labiale avec fente antéro-postérieure séparant les
deux lèvres latérales
 L’hymen complaisant ou hyper élastique : qui pose souvent de
confusion lors de la détermination de la virginité
 L’hymen imperforé et perforé …
L’hymen normal est une membrane formée de deux feuillets muqueux séparés par une
lame conjonctivo-élastique.

1.1.2. Vascularisation du vagin


Le vagin est vascularisé par deux types d’artères à savoir :
- Une branche de l’artère hémorroïdaire et,
- Une branche de l’artère utérine.
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1.1.3. Rôle du vagin


- Organe de copulation et de jouissance chez la femme (rapport sexuel)
- Voie de passage de secrétions utérines (menstrues, fœtus et ses annexes lors
de l’accouchement)
- Voie d’intervention et d’exploration en gynécologie et obstétrique
- Voie d’administration de certaines formes de médicaments (ovules et
pommades gynécologiques)
- Voie d’application de préservatifs féminins (méthode contraceptive).

1.2. L’UTERUS
1.2.1. Définition
L’utérus est un organe creux, musculaire et impaire situé au centre de la cavité pelvienne. Il
est limité par la vessie en avant et le rectum en arrière, au-dessus du vagin et en dessous
des anses intestinales.

1.2.2. Forme de l’utérus


L’utérus a une forme d’un cône ou d’une poire tronqué ou renversé dont sa base supérieure
est appelée « FOND UTERIN » et son sommet « COL UTERIN ».
Il a une consistance ferme en dehors de la grossesse et molle pendant la grossesse avec
un poids variant entre 40 et 70 grammes.
1.2.3. Parties de l’utérus
L’utérus est constitué de 3 parties qui sont
- Le corps de l’utérus
- L’isthme (qui présente un rétrécissement) et,
- Le col de l’utérus qui s’avance dans le vagin et qui a 2 orifices qui sont
l’endocol (orifice interne qui est le site de production de la glaire cervicale par
les cellules épithéliales) et l’exocol (orifice externe).

L’utérus est constitué de 3 tuniques ou couches qui sont :


- La séreuse péritonéale : membrane ou couche qui tapisse l’utérus
- La musculeuse ou myomètre : couche musculaire du milieu
- La muqueuse ou l’endomètre : couche interne avec deux couches :
 Couche basale : qui est en contact avec le myomètre, elle ne subit
aucune modification cyclique
 Couche fonctionnelle : qui subit de modifications cycliques avec
présence de deux couches superficielles et profondes (spongieuse)
qui subissent la même modification chaque mois.
1.2.4. Maintien de l’utérus
L’utérus est maintenu en place par un nombre de ligaments différent notamment :
- Le ligament large (latéral) : qui est un ligament considéré comme principal qui
maintien l’utérus et ses annexes en les suspendant aux parois latérales du petit
bassin,
- Le ligament antérieur (rond) : qui maintien l’utérus dans sa position inclinée
en avant (antéversion) au pubis,
- Le ligament postérieur ou utérosacré : considéré comme l’expansion de
ligaments larges.

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1.2.5. Vascularisation de l’utérus


L’utérus est vascularisé par l’artère utérine qui est une branche de l’artère hypogastrique et,
occasionnellement par l’artère ovarienne et l’artère du ligament rond.
1.2.6. L’innervation de l’utérus
L’innervation est assurée par « le plexus hypogastrique inférieur ».
1.2.7. Rôle de l’utérus
- Assurer la nidation et l’implantation de l’œuf fécondé
- Assurer le développement du fœtus,
- Assurer l’expulsion du fœtus à la fin de la grossesse
- Participer aux phénomènes de la menstruation
- Site d’application de dispositifs contraceptifs.
1.2.8. Position de l’utérus
L’utérus a une position inclinée en avant ou « antéversion ». Les dimensions dépendent de
l’âge de la femme et de l’activité ovarienne.
 Chez une nullipare : sa longueur est de 6.5 Cm, 4 Cm de largeur et 2 Cm d’épaisseur.

1.3. LES ANNEXES


1.3.1. Les trompes de Fallope
1.3.1.1. Définition
Les trompes de Fallope sont petits canaux musculo-membraneux qui vont de l’utérus aux
ovaires.
1.3.1.2. Rapport anatomique
Les trompes sont situées entre les airons, derrière le ligament large que l’on appelle
« museau salpingien ».
1.3.1.3. Dimension de trompes
Leur longueur varie entre 4 et 20 Cm, le diamètre est d’environ 3 mm à partir de l’angle de
l’utérus et, augmente progressivement du dedans en dehors jusqu’à atteindre l’extrémité
externe de 7 à 8 mm (de l’utérus vers les ovaires).
1.3.1.4. Parties ou division de trompes de Fallope
Elles sont subdivisées en 4 parties qui sont :
- Partie interstitielle : qui fait le point d’insertion à l’utérus,
- L’isthme : qui est une partie rétrécie
- L’ampoule ou le 1/3 : qui est le site même de la fécondation. C’est une partie
large,
- Le pavillon ou l’infundibulum : qui est la partie terminale se terminant par
plusieurs franges et dont la frange la plus longue est appelée « frange de
richard ».
1.3.1.5. Structure de trompes
Les trompes de Fallope sont composées de 4 couches de dehors en dedans :
- La séreuse péritonéale,
- La conjoncture,
- La musculeuse et,
- La muqueuse : qui est une partie interne tapissée par les cils vibratiles qui
permettent les mouvements du péristaltisme tubaire.

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1.3.6. Vascularisation de trompes de Fallope


La vascularisation est assurée par :
- L’artère tubaire externe qui est une branche de l’artère ovarienne
- L’artère tubaire interne qui est aussi une branche de l’artère utérine.
1.3.7. L’innervation de trompes de Fallope
L’innervation est assurée par le plexus utérin et le plexus ovarien.
1.3.2. Les ovaires
1.3.2.1. Définition
Les ovaires sont deux organes ovoïdes constituant les glandes génitales féminines
(gonade).
1.3.2.2. Fonctions des ovaires
Ils ont une double fonction dont ; la fonction endocrine (production hormonales =
progestérone et œstrogènes et la fonction exocrine (production de gamète femelle =
ovules).
1.3.2.3. Volume des ovaires
Le volume est variable selon les conditions physiologiques, lorsque la femme est de courte
ou petite taille, le volume est constant, lorsqu’elle est de grande taille, le volume des ovaires
augmente (il double ou triple son volume physiologique).
NB : Les ovaires sont également augmentés de volume chez une multi et grande multipare
que chez une nullipare
1.3.2.4. Moyens de suspensions des ovaires
La suspension est assurée par 4 types de ligaments à savoir :
- Le ligament lombo-ovarien : qui soutiennent les ovaires sur les parois du
bassin,
- Le ligament tubo-ovarien ou ligament de captation de l’ovocyte mûr
- Le ligament utéroovarien
- Les meso-ovariens qui soutiennent les ovaires entre l’utérus et les parois du
bassin.
1.3.2.5. Vascularisation des ovaires
Les ovaires sont vascularisés par :
- L’artère ovarique qui est une branche de l’aorte abdominale,
- Une artère qui est une branche de l’artère utérine.

2. LES ORGANES GENITAUX EXTERNES


Les organes génitaux externes de la femme sont désignés par la vulve et comprend :
- Le mont de venus ou pénil,
- Les formations labiales (grandes et petites lèvres)
- Les organes érectiles (clitoris, bulbes vestibulaires)
- Les glandes para vaginale et para urétrale (glande de Bartholin et glande de
Skene).

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2.2. LE MONT DE VENUS OU PENIL


2.2.1. Définition
Le mont de venus est un monticule de graisses recouvert de poils à la puberté. Il est situé
chez la femme sur le pubis

2.3. LES FORMATIONS LABIALES


2.3.1. Grandes lèvres
Sont deux replis cutanés limitant latéralement la vulve. Elles vont du mont de venus à la
commissure pré-anale pour former n arrière avec les petites lèvres la fourchette vulvaire.
Elles sont formées par un tissu graisseux et quelques faisceaux musculaires. La peau de la
surface latérale de grandes lèvres est recouverte des poils comme ceux du mont de venus
dès la puberté.
2.3.2. Les petites lèvres
Sont deux replis cutanés d’aspect muqueux, roses et lisses situés en dedans de grandes
lèvres. Elles s’unissent en avant au niveau du clitoris et en arrière pour former la fourchette
vulvaire. Elles sont extrêmement riches en glandes sébacées mais, elles sont dépourvues
des poils.
2.4. Le vestibule
C’est une région muqueuse triangulaire limitée latéralement par la face interne des petites
et grandes lèvres. Il ne devient visible que lorsqu’on écarte les petites lèvres. Et presqu’au
centre du vestibule, s’ouvre le méat urétral.
2.5. LES ORGANES ERECTILES

2.5.1. Le clitoris
C’est un petit organe cylindrique et érectile qui mesure environ 6 à 8 Cm de diamètre. Il
correspond au pénis chez l’homme. C’est donc une zone érogène primaire féminine
Il est situé à la partie antérieure de la vulve et, est doté d’une grande sensibilité. Il est formé
de corps caverneux et des enveloppes parallèles.

2.5.2. LES CORPS BULBO-CAVERNEUX OU BULBO-VESTIBULAIRE

2.5.2.1. Les glandes para vaginales ou glandes de Bartholin


A deux, elles sont situées de chaque côté de la moitié postérieure du vagin. Elles jouent le
rôle de la lubrification du vagin pendant le rapport sexuel par la sécrétion d’un liquide fluide.

2.5.2.2. Les glandes par urétrale ou glandes de Skene


A deux aussi, elles sont situées de part et d’autres de la moitié inférieure de l’urètre et dont
les canaux excréteurs s’ouvrent par le méat urétral. Elles secrètent aussi une substance
huileuse.

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