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Chapitre 1 : De quelle manière l’entreprise s’inscrit elle dans son


environnement ?

I) Les finalités de l’entreprise


On peut classer les finalités de l’entreprise en deux :
- Les finalités économiques et financières
- Les finalités sociales et sociétales quel que soit le métier de l’entreprise c’est-à-dire
son activité principale

A) Les finalités économiques et financières

Ces finalités sont primordiales elle consiste à maximiser le profit, assurer le développement et la
pérennité de l’entreprise. De telles finalités se déclinent en objectif opérationnel tel que
l’augmentation du résultat d’exploitation, l’augmentation de la rentabilité économique et financière
des capitaux, l’augmentation des parts de marché et l’augmentation de la notoriété et de l’image de
marque.
A.1 La recherche du profit
La première finalité de l’entreprise est la survie. Elle passe par la recherche du profit maximum. Cela
nécessite la recherche de la performance et de la compétitivité de l’entreprise.

Quelle que soit sa taille ou son activité, la finalité d'une entreprise, dans le système capitaliste,
consiste à générer des profits. Dans les PME, le chef d'entreprise doit dégager un résultat suffisant
pour lui permettre de survivre. Dans les grandes entreprises, l'entreprise doit dégager un bénéfice pour
pouvoir distribuer des dividendes aux actionnaires.
A.2 La création de richesse
La recherche de la maximisation du profit ne peut être le seul objectif de l’entreprise (selon P.
Drucker). La création de richesse pour toutes les parties prenantes est également une nécessité de LT
pour l’entreprise. Chaque partie prenante doit identifier la richesse créée par l’entreprise et dont elle
bénéficie.
Exemples :
 Rémunérations correctes et bonnes conditions de travail pour les salariés
 Sécurité, qualité des produits fabriqués pour satisfaire les clients
 Loyauté et durabilité des relations avec les fournisseurs et les sous traitants
 Maintien de l'emploi et protection de l'environnement pour satisfaire la société
civile…

Une finalité est un idéal abstrait qu'il faut concrétiser dans des objectifs quantitatifs ou qualitatifs,
concrets et accessibles. Exemples : lancement d'un nouveau produit ; rentabilité de 10% des capitaux
investis.
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B) Les finalités sociales et sociétales

Qu'est-ce que la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE)?

La RSE est « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et


environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec leurs parties
prenantes ».
L'intégration de la RSE aux finalités de l'entreprise constitue la mise en pratique du développement
durable à l'échelle de l'entreprise. Cette notion de développement durable est apparu en 1980 puis
en 1987 dans le rapport Brundtland « Notre avenir à tous ».

Selon la Commission européenne, la RSE doit concerner trois domaines : l'environnement, l'économie
et le social. En effet il peut être défini comme un développement qui recherche l’équilibre entre les
sphères économique, environnementale et sociale.
 Dans le domaine environnemental : l’entreprise doit étudier l’ensemble de ses
processus de production afin de les repenser dans le sens du développement durable.
Celui-ci doit répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs.
 Dans le domaine économique : la réalisation d'investissements socialement
responsables (ISR) doit être une priorité pour l'entreprise. L’ISR est un investissement
associant des critères sociaux et/ou environnementaux aux objectifs financiers.
 Dans le domaine social : l’entreprise s’attachera à avoir de bonnes relations avec les
partenaires sociaux et les salariés. Elle s’assurera également des conditions sociales de
travail de ses partenaires extérieurs fournisseurs et sous-traitants. Les salariés et les
dirigeants de l'entreprise doivent adopter une bonne conduite et respecter les valeurs
morales et l'éthique.

Quel est l'intérêt de la RSE pour l'entreprise ?


Une stratégie intégrant la RSE peut avoir des effets très positifs sur l’image de l’entreprise. L’impact
positif peut aussi atteindre le chiffre d’affaires et la part de marché de l’entreprise, cependant cet
impact est difficile à quantifier. La RSE contribue à la réalisation d’investissement socialement
responsable (ISR).

Quels sont les outils de la RSE ?


Pour faciliter et évaluer l'intégration de la RSE aux finalités de l'entreprise, de nombreux outils et
normes ont été établi par des organismes spécialisés. Exemples :
 Les normes environnementales
 Les normes qui concernent le respect des conditions de travail
 Les normes sur l'interdiction du travail des enfants….
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C) Comment s'effectue la construction des finalités ?

Les finalités de l'entreprise sont déterminées par les dirigeants en fonction de nombreux
facteurs. Ces facteurs sont différents d'une entreprise à l'autre, ce qui explique le caractère contingent
des finalités.
 Facteurs internes : statuts juridiques de l'entreprise, valeurs et aspirations des
dirigeants et des associés, histoire, traditions, culture de l'entreprise…
 Facteurs externes : attentes du personnel, contraintes réglementaires, concurrentielles,
géographiques spécifiques à chaque entreprise

II) Parties prenantes et gouvernance


A) Typologie des parties prenantes
L’entreprise est en interaction avec des acteurs qui vont influencer ou être influencés par les
décisions de l’entreprise, on va parler de parties prenantes.

Il s'agit d'un individu ou groupe d'individus qui peuvent influencer ou être affectés, directement
ou indirectement, par les décisions prises dans une entreprise.
On distingue :
 Les parties prenantes internes : les dirigeants, les salariés, les actionnaires, les
syndicats,
 Les parties prenantes externes : les fournisseurs, les clients, les institutions
financières, les collectivités territoriales, les États, les ONG et associations de défense
des consommateurs, de l'environnement…

Les parties prenantes ont des attentes souvent contradictoires. C’est ce qui conduit R.M Cyert et J.G
March à définir l’entreprise comme une coalition ou « un groupe de participants aux demandes
disparates ».

Chacune des parties prenantes peut influencer la réalisation des objectifs de l’entreprise ou être
influencée par elle.
 Les actionnaires apportent des fonds propres à l’entreprise. Ils attendent de l’entreprise
qu’elle leur verse des dividendes.
 Les salariés contribuent à l’activité et au bon fonctionnement de l’entreprise. Ils
attendent de l’entreprise qu’elle leur offre une rémunération, et des conditions de travail
intéressantes…
 Les clients contribuent à la réalisation des objectifs de l'entreprise en terme de chiffre
d'affaires. Leurs attentes concernent le prix, la qualité, la sécurité des biens et services
et les délais.
 Les fournisseurs apportent les biens et services dont l'entreprise a besoin. Leurs
attentes concernent le prix, le volume des ventes et la solvabilité de l’entreprise.
 Les banques assurent le financement de l’activité de l’entreprise. Elles attendent de
l’entreprise le remboursement des sommes empruntées ainsi que le paiement d’intérêts.
 État et les collectivités locales fournissent des services publics : infrastructures,
sécurité, éducation. Ils attendent de l’entreprise le paiement des impôts, taxes et
cotisations sociales.
 Les associations et ONG dont les attentes sont diverses : défense des intérêts des
consommateurs, de l'environnement…
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B) Les modes de gouvernance


La gouvernance de l'entreprise désigne l’ensemble des mécanismes qui permettent de contrôler
et de réguler le comportement des dirigeants de l'entreprise.

B.1) Le contrôle par les actionnaires


Permet aux actionnaires (shareholders) de contrôler l'activité des dirigeants et d'avoir une vision
précise des stratégies et des rémunérations. Elle a pour objectif la maximisation de la richesse des
actionnaires. Elle permet de réduire les abus de pouvoir des décideurs et aménage un nouvel équilibre
entre le pouvoir du dirigeant et celui de l’actionnaire. Les actionnaires peuvent exercer leur contre-
pouvoir au sein des assemblées générales (AG) et par le biais du conseil d'administration (CA).
L’assemblée générale des actionnaires est informée de la situation de l’entreprise (droit à
l’information), approuve ou non les résolutions qui lui sont soumises (droit d’approbation). Ils élisent
le conseil d’administration qui détermine les orientations de l’activité de l’entreprise et veille à leur
mise en œuvre et effectue des contrôles et vérifications opportuns.

B.2) Le contrôle par les salariés


Dans une optique de gouvernance partenariale associant les différentes parties prenantes, des
organismes permettent aux salariés et à leurs syndicats, en interne, de contraindre le pouvoir du
dirigeant :

- Le comité d’entreprise avec en particulier son droit d’information, de consultation, d’alerte


sur les difficultés de l’entreprise
- Le conseil d’administration, avec la présence d’administrateurs élus par les salariés

B.3) Le contrôle par les autres parties prenantes


Les agences de notation financière et extra financière, les autorités de régulation (AMF) , les
associations de consommateurs et les ONG peuvent délimiter le pouvoir du dirigeant et influencer
ses décisions.

C) Les contres pouvoirs


C.1) Qu'est-ce qu'un contre-pouvoir ?
Un contre-pouvoir est un groupement organisé agissant pour limiter le pouvoir d'un
décideur. Les parties prenantes d'une entreprise exercent un contre-pouvoir lorsqu'elles estiment que
les décisions prises par les dirigeants de l'entreprise portent atteinte à leurs intérêts.
Cyert et March ont montré que le fonctionnement d'une entreprise pouvait être décrit comme une
coalition d'acteurs (parties prenantes) dont les objectifs sont souvent contradictoires. Ils considèrent
que la prise de décision est le résultat de l'ensemble des pouvoirs exercés par l'ensemble des
parties prenantes. Le rôle du décideur est donc de faire converger (temporairement uniquement
car elles sont structurellement opposées) les opinions vers un objectif commun.
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C.2) Quels sont les moyens d'action des contre-pouvoirs ?


Les parties prenantes exercent une influence plus ou moins forte sur le processus décisionnel
grâce aux moyens d'action qu'ils détiennent.
 Les salariés utilisent comme moyens d’action la grève totale ou partielle, l’information
vers la presse, l’attaque en justice …
 Les consommateurs peuvent boycotter les produits, mener des actions en justice …
 Les actionnaires peuvent vendre les actions, révoquer les dirigeants, utiliser leur droit
de veto lors des votes en AG …
 Les associations et les ONG peuvent informer les populations locales clientes, alerter
l'opinion internationale, diffuser les résultats d'enquêtes dans la presse …
 L'État peut modifier la réglementation, réprimer, modifier la fiscalité …
 Les fournisseurs peuvent modifier les prix, ne plus proposer les produits demandés …

III) La performance

Au niveau d'une entreprise, la performance exprime le degré d'accomplissement des objectifs


poursuivis.
Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. Elle est efficace lorsqu'elle
atteint les objectifs qu'elle s'est fixés. Elle est efficiente lorsqu'elle minimise les moyens mis en œuvre
pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.

Donc les 2 indicateurs sont :


- L’efficacité : Lorsque les objectifs (Quantitatifs : Chiffre d’affaires, part de marché, taux de
croissance etc) (Qualitatifs : Satisfaction des clients, compétences des salariés, moral des
salariés etc) sont atteint
- L’efficience : Lorsqu’elle minimise ses moyens ( Matériels : qualité des processus,
minimisation des coûts) , (Humains : gestion cohérente et efficace des RH), (Financiers :
retour sur le capital engagé).

A) La mesure de la performance

La performance se mesure avec des critères (ou indicateurs) qualitatifs ou quantitatifs de


résultat. Pour mesurer l'efficacité, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu
et l'objectif visé. Pour mesurer l'efficience, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat
obtenu et les moyens mis en oeuvre.

Pour évaluer la performance d'une entreprise, il est nécessaire d'effectuer des mesures à tous les
niveaux : financier, économique, social, organisationnel et sociétal.

 La performance financière : traditionnellement, d'après Alfred Sloan, on mesure la


performance financière à l'aide des indicateurs ROI et ROE. Aujourd'hui, on utilise en plus
l'indicateur EVA.
 Le ROI (Return On Investment) : ce ratio mesure la rentabilité économique du capital
utilisé par l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat d'exploitation et les capitaux
investis.
 Le ROE (Return On Equity) : ce ratio mesure la rentabilité financière des capitaux
apportés par les propriétaires de l'entreprise. C'est le rapport entre le résultat net et les
capitaux propres.
 L'EVA (Economic Value Added) : ce ratio permet de mesurer la création de valeur pour
l'actionnaire. C'est la différence entre le résultat opérationnel et les capitaux investis.
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 La performance économique : il s'agit de mesurer les composantes de la compétitivité de


l'entreprise : la compétitivité-prix et la compétitivité-hors prix.
 La compétitivité-prix : désigne la capacité d'un produit à attirer des clients au détriment
des produits concurrents du fait de son prix. Sa mesure permet de situer la place de
l'entreprise sur le marché par rapport à ses concurrents.
 La compétitivité hors-prix : désigne la capacité d'un produit à attirer des clients au
détriment des produits concurrents du fait des éléments indépendants du prix. Elle est
obtenue grâce à des éléments comme la qualité des produits, l'innovation, le service, le
design…

 La performance organisationnelle : il s'agit de mesurer la performance de l'entreprise au


niveau de la qualité de la production, de la flexibilité, des délais…

 La performance sociale : le bilan social récapitule les principales données chiffrées


permettant d'apprécier la performance sociale et les rapports sociaux au sein d'une entreprise.
En France, le bilan social est obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés. Parmi les
nombreux indicateurs sociaux, on peut citer : le montant des rémunérations, le nombre
d'accidents de travail, les maladies professionnelles …

 La performance sociétale : indique l'engagement de l'entreprise dans les domaines


environnementaux, humanitaires, culturels. Les outils de la responsabilité sociétale de
l’entreprise (RSE) peuvent être utilisés pour apprécier le niveau de performance de
l'entreprise.

Le tableau de bord est un document récapitulatif de l’ensemble des critères retenus par
l’entreprise pour évaluer ses performances.
Qu'il soit stratégique ou opérationnel c’est un outil qui visualise les informations essentielles au
pilotage de l'entreprise. Il est établi par les contrôleurs de gestion et destiné aux responsables qui
peuvent analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions correctrices.

IV) Les logiques entrepreneuriales et managériales


A) La logique entrepreneuriale

L’entrepreneuriat est un processus qui consiste à investir des moyens pour mener un projet
économique dans le but de réaliser des profits et d’assurer la survie de l’entreprise sur le long
terme. C’est un état d’esprit.

A.1) Comment peut-on définir l’entrepreneur ?


L’entrepreneur est une personne qui mobilise et gère des ressources financières, humaines et
matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises.
Il n’existe pas un profil type de l’entrepreneur, néanmoins un entrepreneur doit avoir les
caractéristiques suivantes :
 Un besoin d’indépendance et de réalisation de soi
 La volonté d’être autonome et ne pas dépendre d’une hiérarchie
 La capacité de prendre des initiatives
 La capacité de prendre des risques et saisir des opportunités
 Le sens de la créativité et de l’innovation

L’entrepreneur assume un rôle économique fondamental : la création de richesses pour lui-


même et pour la collectivité :
 En créant des entreprises nouvelles, en revitalisant des entreprises existantes, les
entrepreneurs créent des emplois pour eux-mêmes et pour les autres.
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 En donnant de l’activité à ses partenaires, l’entreprise nouvelle participe au


développement économique et social du territoire sur lequel elle est implantée.

A.2) Quelles sont les différentes formes de création d’entreprise ?


La création d’entreprise peut se réaliser de quatre façons différentes :
 La création pure : c’est la forme la plus répandue. L’entrepreneur part d’une idée ou
d’un projet pour créer et développer une entreprise.
 La reprise : l’entrepreneur effectue le rachat d’une entreprise existante pour la
développer.
 La franchise : consiste à créer une entreprise juridiquement indépendante mais faisant
partie d’un réseau d’entreprises fabriquant ou commercialisant un produit ou un service
commun.
 L’essaimage (ou extrapreneuriat) : permet à un salarié d’une entreprise de créer sa
propre entreprise avec le soutien de son employeur.

A.3)Quelles sont les étapes de la création d’entreprise ?


La mise en œuvre d’un projet de création d’entreprise se déroule en six étapes :
 Trouver la bonne idée et vérifier la faisabilité du projet
 Identifier et surmonter les contraintes liées au projet : contraintes techniques,
légales, de moyens
 Élaborer le plan d’affaires (business plan) qui synthétise les données techniques et
financières du projet de création. Il est destiné aux banquiers et aux investisseurs
susceptibles de financer le projet
 Se procurer les ressources financières, humaines et matérielles permettant de
démarrer l’activité
 Choisir sa structure juridique
 Accomplir les démarches administratives et légales

A.4) Quelles sont les aides à la création d’entreprise ?


Pour mener à bien son projet, le créateur d’entreprise peut se faire aider par différents organismes,
publics ou privés :
 Agence nationale pour la création d’entreprise (ANCE)
 Chambres de commerce et d’industrie (CCI)
 Experts-comptables, avocats …
Les principales aides à la création d’entreprise s’effectuent sous formes :
 D’aides financières
 D’allégements fiscaux
 D’exonérations de charges sociales
 De mise à disposition de locaux…

A.5) Les conceptions de l’entrepreneur


Il y a 2 conceptions de l’entrepreneurs :
- L’organisateur (J.B Say) qui organise, coordonne des ressources limitées, coordonne les
différents acteurs de l’entreprise.
- L’innovateur (J.Schumpeter) qui identifie et crée de nouvelles opportunités pour créer de la
richesse, imagine et innove.
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B) La logique managériale
B.1) Comment peut-on définir le manager ?
Le management est un processus qui consiste à définir des buts et à coordonner les efforts des
membres d'un groupe pour pouvoir atteindre les objectifs fixés.
Le manager est une personne qui exerce une fonction relevant du management. Il a pour mission
principale l'optimisation des ressources qui lui ont été confiées afin de répondre aux attentes des
propriétaires de l'entreprise.
Les managers existent à différents niveaux de l'entreprise (chef d'entreprise, directeur de fonction, chef
de service…).
Comme le montre P.Drucker, un manager exerce des activités spécifiques dans l’entreprise :
- La définition d’objectifs à atteindre
- L’organisation des activités
- La motivation des hommes et la communication
- La définition et le contrôle de normes de performance
- La formation des équipes

B.2) Qu'est-ce que le processus managérial ?


Diriger une entreprise, un service, une équipe nécessite l'accomplissement d'un certain nombre
d’activités regroupées sous l'expression "processus de management". Henri Fayol décrit le processus
de management au moyen de 5 verbes :
 Prévoir : le manager imagine le futur de l'entreprise, fixe les objectifs et élabore une
stratégie pour les atteindre
 Organiser : le manager organise, dirige et coordonne les activités de ses subordonnés
 Commander : le manager embauche, forme, donne des instructions, implique et
motive le personnel
 Coordonner : le manager coordonne, harmonise les activités, les tâches et les efforts
de ses subordonnés
 Contrôler : le manager établit les normes de performance et vérifie l'adéquation entre
les résultats obtenus et les objectifs fixés

C) Une complémentarité entre les deux logiques

Traditionnellement, la figure de l'entrepreneur est liée aux PME, celle du manager est associée à la
grande entreprise. Les logiques entrepreneuriale et managériale sont deux démarches présentant des
différences importantes.

Cependant, avec le changement de l'environnement économique et l'intensification de la concurrence,


la frontière entre entrepreneur et manager s'estompe de plus en plus. Un entrepreneur, quelle que soit
la pertinence de son projet, ne peut réussir que s'il tient compte de la démarche managériale.
À l'inverse, un manager doit entreprendre à l'intérieur même de l'entreprise afin de développer de
nouvelles activités. Cette évolution explique, aujourd'hui, pourquoi des PME mettent en œuvre la
logique managériale et pourquoi des grandes entreprises appliquent la logique entrepreneuriale,
appelée "intrapreneuriat".

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