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Le droit à un procès équitable est un principe universel reconnu par la quasi-totalité des
textes internationaux de protection des droits de l’homme. En effet, la Convention
européenne des droits de l’homme, consacre ce droit à travers son article 6 d’où ressort,
d’ailleurs, la notion d’impartialité : « Toute personne à droit à ce que sa cause soit entendue
équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et
impartial… ». L’impartialité du juge, en effet, doit être perceptible à tout un chacun au
premier coup d’œil. Le juge doit se présenter sans donner les raisons de douter de son
impartialité. « L’impartialité ne doit pas seulement être réelle, elle doit également apparaître
comme telle ».
L’article 5- 3, du même texte est habité par la même idée et souligne qu’en cas de détention
provisoire la durée de la privation de liberté doit être raisonnable. Incontestablement, ce
principe du délai raisonnable est une exigence fondamentale du procès dont doit bénéficier
toute personne qui fait l’objet d’une accusation en matière pénale. La Cour européenne des
droits de l’homme perçoit dans ce principe un moyen de veiller « à ce que la justice ne soit
pas rendue avec des retards propres à en compromettre l’efficacité et la crédibilité ».
Au Maroc la const de 2011 a mis l’accent sur l’équité du procès notamment dans son article
120 qui dispose « Toute personne a droit à un procès équitable et à un jugement rendu dans
un délai raisonnable. Les droits de la défense sont garantis devant toutes les juridictions. »
Sur le plan juridiques, plusieurs réformes ont été initiées, tel est l’exemple d’un
nouveau code de procédure pénale qui tout comme le code pénal a subi une réforme
partielle pour renforcer la protection des droits de l’homme. Le gouvernement a aussi a
adopté en 2004 un projet de loi criminalisant la torture.
▪ L’État condamne donc les droits de l’homme de tous les individus sous sa juridiction, et
dans certains cas aussi des groupes d’individus.
▪ L’un des articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme concernant un procès
équitable est les articles 5, 7, 8, 9, 10, 11 et 12, En vertu de l’article 2 du Pacte international
relatif aux droits civils et politiques, Les Etats parties s’engagent à respecter et à garantir les
droits reconnus dans le Pacte à toutes les personnes sur leurs territoires qui relèvent de leur
juridiction sans discrimination de quelque nature que ce soit, telles que la race, la couleur, le
sexe, la langue, religion, opinion politique et origine sociale,
▪ Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en tant que pacte de nature
législative contient une longue liste de droits et de libertés.
▪ Nous nous limitons uniquement à celles relatives au procès équitable visé aux articles 7, 9,
10, 11, 14, 15, 17 et 26
▪ les restrictions à l’exercice normal des droits de l’hommedoivent être fondées sur le droit
et être légitimes, nécessaires et proportionnées, comme la nécessité de maintenir la sécurité
et la santé publique
Toutes les étapes d'un procès équitable, que ce soit une enquête préliminaire de la police
judiciaire, un interrogatoire du ministère public ou une enquête préparatoire, impliquant des
garanties juridiques.
Outre l'officier de police judiciaire et le ministère public chargé d'enquêter sur les crimes,
nous trouvons le juge d’instruction comme la troisième autorité chargée d’enquêter sur les
crimes. Cette étape est appelée enquête préparatoire, qui sert de médiateur entre l'enquête
préliminaire et la phase du procès. Les garanties comprennent sont: Le droit de l’accusé de
ne faire aucune déclaration lors de sa première comparution devant le juge d'instruction,
sauf en présence de son avocat, afin d’éviter d’obtenir des aveux de pression et de
coercition. Le droit de choisir un avocat pour soutenir ou choisir un avocat dans le cadre de
l’aide juridique, et de communiquer librement avec lui. Le droit de demander le retrait de
son cas au magistrat d’instruction qui lui est assigné et de le renvoyer à la chambre
d'accusation de la Cour d’appel, sous réserve que la détention provisoire soit considérée
comme une mesure exceptionnelle