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Explication Linéaire 9 LE PORTRAIT OVALE
Explication Linéaire 9 LE PORTRAIT OVALE
« Le portrait ovale » est une nouvelle fantastique écrite en 1842 par Edgar Allan Poe, un écrivain
américain du XIXe. Cet extrait laisse la parole à un narrateur blessé qui se réfugie dans un château.
30 Un tableau en particulier attire son attention, le fascine. On apprend que ce portrait représente
l’épouse du peintre, lequel, ivre de son sort, s’est consacré au tableau délaissant son épouse dans
une atmosphère de plus en plus fantastique.
LECTURE
35
PROBLÉMATIQUE
Comment le processus de création peut-il s’avérer paradoxalement
destructeur ?
40 ORGANISATION DU TEXTE
Pour répondre à cette problématique nous allons analyser le texte de façon linéaire.
DEVELOPPEMENT
Mouvement 1 : L’aveuglement de l’artiste
50
CITATIONS PROCEDE ANALYSE
Passionné, étrange, pensif adjectifs L’extrait début avec un portrait du personnage, personnage
ambivalent qui semble déconnecté du rée
il ne voulait pas voir / elle Champ lexical Cette déconnexion du personnage est mise en valeur par son déni de
voyait, visiblement , du regard la réalité soulignée par la négation « il ne voulait pas voir ». Cet
excepté pour lui aveuglement s’oppose à la lucidité de son épouse
Desséchait, languissait Verbes – Le lexique vient accentuer la déchéance de la jeune femme,
Champ lexical déchéance aussi bien physique que mentale
de la maladie
elle souriait toujours Chiasme Cette attitude digne est mise en valeur par le chiasme. La jeune
et toujours sans se femme fait preuve d’un courage constant ce qui permet de voir en elle
plaindre une femme dévouée
plaisir vif et brulant Adjectifs Les adjectifs mettent en valeur la passion dévorante du personnage. A
noter que le plaisir est associé à des adjectifs puissants mais aussi
dangereux, évoquant le duo Eros-Thanatos
travaillait nuit et jour / Indications Le parallèle entre ces deux indications temporelles permet de créer un
devenait de jour en jour temporelles lien entre le travail acharné du peintre et la déchéance de la jeune
femme. Cette mise en relation indirecte permet d’introduire le
fantastique.
EXPLICATION LINÉAIRE 9 : LE PORTRAIT OVALE », EDGARD
ALLAN POE TRADUIT PAR BAUDELAIRE
plus languissante et plus Superlatifs Alors que le peintre ne voit toujours rien, les superlatifs permettent
faible insister sur la dégradation rapide de la jeune femme
TRANSITION :
Personnage aveugle, déconnecté du réel mais très passionné par son art.
Sa femme lui est très dévouée.
55
Mouvement 2 : L’aveuglement de l’artiste
TRANSITION :
60 C’est donc une œuvre mystérieuse. Le personnage est fasciné par celle-ci, tellement qu’il sombre
dans la folie
il ne restait plus que Juxtaposition. Le lien entre la peinture et la vitalité de la jeune femme
peu de chose à faire, continue à être suggéré. Le lecteur continue à faire lui-même
(...), l’esprit de la le rapprochement
dame palpita
comme il contemplait Réaction physique Les réactions physiques de l’artiste observant son œuvre
encore, il trembla, et achevée témoignent de sa terreur et de sa fascination, on
il fut frappé d’effroi retrouve ici le concept de sublime
Il se retourna Description de Le retour au réel est violent, brutal. Il va enfin « regarder »
brusquement pour l’attitude. celle qu’il ne voyait pas
regarder sa bien- Lexique du regard
aimée
elle était morte ! Exclamation Ce que le lecteur suspectait depuis quelques lignes se vérifie :
un lien étroit est créé entre la Vie du tableau et la mort de son
modèle. Le tableau aurait aspiré la vie ; l’art aurait causé la
mort en aspirant l’âme de la muse. La chute est d’autant plus
brutale, saisissante qu’elle est retranscrite au discours indirect
libre.
65
CONCLUSION
Pour conclure, dans cet extrait, nous retrouvons un personnage déconnecté du réel
face à une femme qui lui est très dévouée. Le personnage est très passionné, fasciné
par son art, si bien qu’il est aveugle et ne fait plus attention à son modèle qui va
70 mourir peu à peu. De ce fait, le processus de création s’avère paradoxalement
destructeur.
// « Le désir de peindre » de Baudelaire
→ « Malheureux l’homme mais heureux l’artiste que le désir déchire »