Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Droit Des Entreprises en Difficultã - ©
Droit Des Entreprises en Difficultã - ©
Le droit des entreprises en difficulté est une branche du droit économique (production,
distribution) qui a pour but la prévention et le traitement des difficultés en entreprises. Ce
droit s’applique aux débiteurs qui exercent une activité économique indépendante. Ce droit
est composé de procédures préventives et de procédures collectives.
Les procédures préventives sont des procédures qui s’appliquent à des débiteurs qui sont au
début de leur difficultés et dont la situation peut etre redressée.
Les procédures collectives pour leur part s’appliquent aux débiteurs qui ne payent plus leurs
créanciers ainsi qu’aux débiteurs qui rencontrent des difficultés graves qu’ils ne peuvent pas
surmonter eux meme. (Ils payent toujours leurs dettes en revanche.)
Ces procédures sont dites collectives car à partir de leur ouverture, les créanciers ne pourront
plus exercer de poursuite individuelle contre leurs débiteurs pour récupérer leurs dues mais
devront se soumettre à un règlement collectif et égalitaire sous la direction d’une juridiction
et avec intervention de professionnels du traitement des difficultés des entreprises.
Thème 1 : Le cadre historique du droit des entreprises en difficulté
En Europe comme en Afrique, la sauvegarde des entreprises en difficultés est une
préoccupation des autorités publiques. Cette préoccupation est encore plus grande en période
de crise et on peut remarquer que les crises se multiplient ces dernières décennies. En 2008
on a eu la crise des surprimes. Ensuite au début des années 2010 on a eu la crise des dettes
souveraines (dettes étatiques) puis par la suite la crise du coronavirus, et plus récemment la
crise ukrainienne.
Dans le sillage de ces crises on remarque une augmentation des défaillances des entreprises.
Ces augmentations ont tendance à renforcer et légitimer l’objectif de sauvetage des
entreprises en difficulté. C’est désormais un acquis aussi bien en droit Français qu’en droit
OHADA.
Sur un plan historique, il n’y en a pas toujours ainsi.
I- L’évolution du droit français des entreprises en difficulté
A- La sanction du débiteur et la protection du crédit
A l’origine, existait ce que l’on appelait le de la faillite ou droit des faillites c’est-à-dire un
droit essentiellement tourné vers la protection des créanciers et la sanction des débiteurs
défaillants. Ce n’est que de manière relativement récente qu’est apparue le droit des
entreprises en difficulté c’est-à-dire un droit faisant du sauvetage des entreprises sa priorité ;
Le droit des faillites pour sa part était fondé sur une procédure d’élimination des mauvais
commerçants qui avaient manqué à la parole donnée. Ce débiteur faisait l’objet de plusieurs
mesures de stigmatisation, par exemple il devait porter un bonnet vert ou son banc était
rompu ou cassé. De meme, dans l’antiquité ce débiteur pouvait etre réduit à l’état d’esclavage.
Priorité était donné à la sanction et à l’éviction de celui qui a mis en péril le crédit. On ne
retrouvait donc aucune volonté de sauver une quelconque activité. Cette dureté à l’égard du
débiteur se retrouvait par exemple au 19eme siècle.
Ainsi le code de commerce de 1807 poursuit la politique sévère suivie sous l’ancien régime.
En effet sans doute influencée par Napoléon Bonaparte qui avait été choqué par les
banqueroutes frauduleuses de fournisseurs de l’armée et qui avait personnellement pris part
aux travaux sur le code de commerce. Ce n’est qu'à la fin du 19eme siècle qu’on peut relever
un adoucissement. On le retrouve en particulier dans une loi de 1838 mais surtout dans une
loi de 1889 (cette loi met en place deux procédures à savoir la procédure traditionnelle qu’est
la faillite et une procédure nouvelle appelée la liquidation judiciaire).
La liquidation judiciaire contrairement à ce que son nom indique, était conçue comme une
règle de faveur réservée aux débiteur malheureux et de bonne foi. C’était une procédure de
faveur puisque le débiteur assisté d’un syndic pouvait obtenir soit un concordat simple
(accord) lui permettant de sauver son commerce soit un concordat par abandon d’actifs
consistant en une remise de dette contre un abandon de ses biens. Ce n’est que lorsque le
concordat s’avérait impossible pour le débiteur malgré sa bonne foi que ce débiteur était
remplacé dans le cadre d’une procédure de faillite. En revanche, le débiteur malhonnête
faisait directement l’objet d’une procédure de faillite. Il était dessaisi et les biens étaient
vendus pour rembourser les créanciers.
Par la suite, un décret de 1955 a confirmé les acquis de la loi de 1889 en se fondant lui aussi
sur la moralité du débiteur pour déterminer le sort qui lui serait réservé. Simplement on a un
changement d’expression. La procédure de liquidation judiciaire change de nom pour devenir
le règlement judiciaire.
Le problème du dispositif de 1889 et de 1955 c’est qu’il se fondait non pas sur la situation
économique de l’activité mais sur l’état d’esprit du débiteur.
B- La séparation du sort de l’homme de celui de l’entreprise
C’est sous le poids de l’évolution des circonstances et des idées qu’on a fini par passer d’un
droit de faillite par un droit des entreprises en difficulté. Le tournant décisif est intervenu
avec la loi du 25 janvier 1985. Les premières avancées vers un droit des entreprises en
difficulté sont antérieures à cette loi.
1- Les évolutions économiques et idéologiques
Concernant les circonstances économiques, tant que régnait croissance et plein emploi, il
pouvait se contenter d’un simple droit des faillites. Or précisément à la fin de la seconde
guerre mondiale, s’ouvre une période de prospérité, celle des trente glorieuses. Sur le plan de
la production, on avait le modèle Fordo Tayloriste qui a été fondé sur une production de
masse permise grâce une organisation scientifique du travail à laquelle répondait une
production de masse
L’ensemble étant permis grâce à des salaires élevées à une répartition consensuelle de gains
de productivité mais dès la fin des années 1960 ce modèle commence a donner des signes de
faiblesses. La consommation de masse montre ses limites avec des marchés arrivant à
saturation, des évolutions sociales et démographiques qui remettent en cause une
consommation standardisé.
La production de masse aussi montre ses limites avec la remise en cause de la division du
travail. En plus de cela les entreprises ont dû faire face à une concurrence plus intense avec le
développement du commerce international et la mondialisation. Les chocs pétroliers des
années 1970 ont finalement été un simple révélateur et n’ont pas un détonateur.
Avec la crise des secteurs entiers se sont effondrés (chantiers maritimes) devant un droit des
faillites totalement dépassé.
L’idée importante qu’explique le passage d’un droit des faillites a un droit des entreprises en
difficulté est l’apparition de la figure de l’entreprise. Un auteur (Roger Houin) a proposé de
séparer le sort de l’homme du sort de l’entreprise. Dans un célèbre article, l’auteur observait
que le législateur ne s’est pas aperçu qu’en éliminant le débiteur il éliminait aussi l’entreprise
meme dans les hypothèses ou celle-ci était susceptible d’etre redressée était donc
économiquement utile. Il rajoute que le droit des faillites constituait une trappe ou un piège
dans laquelle tombaient non seulement les dirigeants coupables de l’entreprises mais aussi
l’entreprise elle-même.
Indépendamment du sort a réservé par ailleurs à ses dirigeants, l’entreprise apparait ainsi sur
la scène juridique comme une entité qu’il faut protéger ;
Voir manuelle de pierre le Corre du droit des entreprises en difficulté. Voir aussi Sainte mary,
François Xavier Lucas sur le droit de la faillite
2- La traduction textuelle des évolutions économiques et idéologiques
Le législateur a fini par réagir en adoptant des textes prenant en compte la nécessité de
protéger des entreprises en difficulté.
Le premier texte s’inscrivant dans cette perspective c’est l’ordonnance du 27 septembre 1967.
Cette ordonnance met en place la suspension provisoire des poursuites en faveur des
entreprises en situation financière difficile mais non irrémédiablement compromise dont la
défaillance serait de nature à causer un trouble grave à l’économie nationale ou régionale.
De meme, on peut citer l’importante loi du 13 juillet 1967. Cette loi consacre la distinction de
l’homme et de l’entreprise en mettant en place deux procédure dont l’ouverture est fondée
non pas sur la moralité du débiteur mais sur la situation économique de l’entreprise ; Cette
loi ainsi met en place le règlement judiciaire pour les entreprises viables et la liquidation des
biens pour les entreprises non viables. Depuis cette loi, le terme faillite a donc disparue de la
loi. La faillite n’est plus une procédure collective.
L’expression n’a été conservé dans la loi que pour désigner une sanction professionnelle
qu’on appelle la faillite personnelle (interdiction d’exercer une activité).
Les dirigeants pour leur part seront sanctionnés par des mesures spécifiques en fonction de
leur moralité. La loi de 1967 continue néanmoins d’envisager la survie de l’entreprise non pas
comme une fin en soi mais plutôt comme un moyen de payer les créanciers. C’est
véritablement avec la loi du 25 janvier 1985 que le sauvetage des entreprises en difficulté
devient une finalité en soi. Cette loi rompt de manière définitive avec la logique éliminatrice
du droit des faillites de manière excessive avec deux procédures. Le règlement judiciaire
devient le redressement judiciaire et la liquidation des biens (pas de liquidation directe
possible on passe obligatoirement par le redressement, sacrifice important des créanciers y
compris ceux privilégiés et rôle centrale du tribunal) devant la liquidation judiciaire.
La loi de 1985 a fait l’objet d’un rééquilibrage avec la loi du 10 juin 1994. Cette loi rééquilibre
en faveur des créanciers mais l’objectif de sauvetage des entreprises n’est pas abandonné. La
matière a également été reformé par la crise a de multiples reprises. La réforme la plus
importante est intervenue avec la loi du 26 juin 2005 dite la loi de sauvegarde des
entreprises. Cette loi entend faire preuve d’un certain libéralisme en s’inspirant notamment
du droit américain ; elle celui en place une nouvelle procédure qui est celle de la sauvegarde.
Elle entend revaloriser la liquidation judiciaire. Malgré ce libéralisme l’objectif de sauvegarde
des entreprises en difficulté reste la priorité.
3- La traduction pratique des évolutions économiques et idéologiques
En pratique, on peut remarquer que l’objectif de sauvegarde est rarement atteint. Ainsi, de
manière générale plus de 3 procédures collectives sur 5 sont des liquidations judiciaires
immédiates et 9 procédures sur 10 sont des liquidations judiciaires.
Concernant le désintéressement des créanciers, ce n’est surtout pas le premier objectif mais
cela reste une finalité et là aussi en pratique les résultats ne sont pas très brillants. Les études
comparatives sur le sujet semblent indiquer que le droit français n’est pas le plus protecteur
pour les créanciers.
Une étude menée sur un échantillon de plus de deux milles procédures collectives en France
en Allemagne et aux royaumes unies fait état d’un taux de recouvrement des créanciers en
France inférieur de 12 points à celui de l’Allemagne et environ de 20 points à celui du
Royaume-Unis.
Les rapports Doing business de l’époque mondiale qui mesurait l’efficacité économique des
règlementations d’affaire dans 190 pays confirment ces tendances. Certes le taux de
recouvrement en France est supérieur au taux moyens des pays de L’OCDE qui réunit les
pays les plus développés, avec un taux moyen de 74% et un taux moyen de 70% pour l’OCDE
mais n’en demeure pas moins que le taux de recouvrement français reste moyen au taux
allemand qui était aux alentours de 80 au taux britannique 85 % et au taux américains 81%.
En droit français il existe deux procédures curatives qui sont la procédure de redressement
judiciaire et liquidation judiciaire, dans le mm esprit en droit OHADA on retrouve également
deux procédures collectives curatives qui sont le redressement judiciaire et la liquidation des
biens. Dans ces deux procédures que ce soit en droit français ou OHADA on retrouve deux
conditions communes qui est la cessation de paiement et une condition spécifique en
apparence au droit français qui est le redressement impossible.
a- La condition commune aux procédures curatives : la cessation des
paiements
Les procédures curatives ne peut etre ouvert qu’en cas de cessation de paiement , en gros le
débiteurs ne paye plus ces dette cette situation explique qu’en droit français comme en droit
OHADA demander l’ouverture d’une procédure curative n’est pas un droit pour le débiteurs
mais une obligation en droit français dès lors qu’il n’y a pas de conciliation en cours , le
débiteur doit demander l’ouverture d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire dans
les 45 jours de sa cessation de paiement . en droit OHADA le débiteur doit demander
l’ouverture d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation des biens dans les 30 jours de
sa cessation de paiement , par ailleurs la gravité de la situation du débiteurs explique
également qu’une procédure curatives pourra etre ouverte sous demande de personne autre
que le débiteur ainsi en droit français comme en droit OHADA l’ouverture d’une procédure
collective pourra intervenir sous l’assignation d’un ou plusieurs créanciers de mm dans les
deux droits le tribunal peut être saisi par le ministère publique . En droit OHADA le tribunal
peut même se saisir d’office pour ouvrir une procédure curative en revanche en droit français
cette possibilité de saisine d’office du tribunal a été supprimer à la suite d’une décision du
conseil constitutionnel qui a estimé que cette possibilité portait atteinte au principe
d’impartialité du juge.
La procédure curative suppose la cessation de paiement on retrouve ici une définition en
droit français comme en droit OHADA et pour ce dernier s’inspire du droit français , en droit
français pendant longtemps on avait une définition purement jurisprudentiel depuis la loi du
25 janvier 1985 la définition a été reprise et se retrouve à l’article 635-1 du code de commerce
la cessation de paiement est définit comme l’impossibilité de faire face à son passif exigible
avec son actif disponible , le passif exigible comprend toutes les dettes dont un paiement
immédiat peut etre réclamer , le passif exigible ne se confond pas avec le passif exigé son
exclut en revanche du passif exigible les dette qui font l’objet d’un TERME on a également les
concours bancaires , ainsi que les dettes qui font l’objet d’un litige . Le débiteur qui établit
que les réserve de crédit ou les moratoires dont il bénéficie de la part de ces créanciers lui
permet de faire face au passif exigible avec son actif disponible et bien ce débiteur n’est pas
en cessation de paiement.
L’actif disponible est constitué par les sommes dont l’entreprise peut immédiatement
disposer pour assurer le paiement immédiat d’une dette, on retrouvera dans l’actif disponible
les liquidités qui se trouve dans les comptes bancaires et ; les sommes qui sont détenus en
caisse ; les bons du trésors ou encor les valeurs mobilières immédiatement disponible comme
les actions en revanche l’immobilisation ne constitue pas un actif disponible. Il ne faut pas
confondre la cessation de paiement avec l’insolvabilité un débiteur insolvable en droit
français comme en droit OHADA est un débiteur dont tout l’actif est inférieur à tout l’actif.
La preuve de la cessation de paiement peut résulter de l’affirmation du débiteur lui mm sauf
dans le cadre de sa déclaration de cessation de paiement soit à l’occasion d’un procès contre
lui soit à l’occasion d’une enquête réalisée par une juridiction c’est au créancier qui assigne en
procédure collectives curatives de prouver l’existence d’une cessation de paiement.
b- La condition en apparence propre à la liquidation judiciaire du
droit français : le redressement impossible
En droit français pour qu’une liquidation judiciaire soit ouverte il faut non seulement que le
débiteur soit en cessation de paiement mais en plus il doit etre dans l’impossibilité manifeste
de se redresser L 640-1 du code de commerce , en droit OHADA en revanche la liquidation
des biens peut en théorie être ouverte à l’égard de tout débiteur en cessation de paiement
sans qu’il ne soit nécessaire d’établir un redressement impossible . En réalité le choix de
tribunal entre redressement judiciaire et liquidation des biens n’est pas libre; l’acte uniforme
prévoit en effet que le tribunal doit ouvrir un redressement judiciaire s’il lui apparaît que le
débiteur a présenté un concordat sérieux ou qu’un tel concordat a des chance sérieuse d’etre
obtenu ou une cessation globale de l’entreprise est envisageable dans le cas contraire le
tribunal doit prononcer l’ouverture d’une liquidation des biens autrement dit une liquidation
des biens ne sera ouverte que si l’entreprise ne peut être sauvé que ce soit par le débiteur
dans le cadre d’un concordat ou par un tier dans le cadre d’une cession global .
II. Les pouvoirs du débiteur
L’ouverture d’une procédure de sauvegarde ou d’un règlement préventif n’auront que peu de
conséquence sur le pouvoir du président le président restera à la tête de son entreprise le
dirigeant ne sera ni assisté ni remplacer dans sa gestion par un professionnel du droit des
entreprise en difficulté la solution logique puisque dans ces deux procédure le débiteur n’est
pas en cessation de paiement et c’est lui qui demande volontairement l’ouverture d’une
procédure , il faut cependant noter qu' en droit français dans le cadre de la procédure de
sauvegarde un administrateur judiciaire peut être nommé et se voit attribuer soit une mission
de surveillance ou d’assistance mais en revanche en aucun cas l’administrateur ne pourra pas
se voir attribuer le droit de remplacer le directeur . Dans le cadre du règlement préventif du
droit OHADA un expert pourra certes se faire désigner par le président du tribunal mais ne
pourra se voir attribuer le pouvoir de surveillance le rôle de ce dernier sera limiter à la
direction des négociations avec les créanciers afin d’obtenir un accord qu’on appelle le
concordat préventif.
A l'inverse, l'ouverture d’une procédure collective curative entraîne normalement des
entraves importantes à la liberté de gestion du président que ça soit en droit français ou en
droit OHADA. En droit français le principe est certes que le débiteur en redressement
judiciaire reste à la tête de son entreprise mais toutefois l’ouverture d’une telle procédure
pourra se traduire par la nomination d’un administrateur judiciaire qui pourra se voir confier
une mission d’assistance ou une mission de représentation la simple mission de surveillance
est exclu , en droit français l’ouverture d’une liquidation judiciaire entraîne ce qu’on appelle
le dessaisissement qui va être remplacé dans la gestion de l’entreprise par le liquidateur
judiciaire .en droit OHADA la décision qui prononce le redressement judiciaire entraîne de
pleins droit à partir de sa date jusqu’à sa fin assistance obligatoire du débiteur pour tous les
actes de gestion concernant l’administration et la disposition de ces biens Article 52 de l’acte
uniforme . Par ailleurs en droit OHADA l’ouverture d’une procédure de liquidation des biens
entraîne de pleins droit automatiquement jusqu’à sa clôture dessaisissement du débiteur de
tous les acte d’administration et bien sûr de disposition concernant ces biens , en droit
OHADA quand le débiteur est une personne moral l’ouverture d’une liquidation de ces biens
entraînera automatiquement la disparition de la personne moral , ce type de solution a
également existé pendant longtemps en droit français mais a été supprimé par une réforme
intervenu en 2014 depuis cette réforme ce n’est plus la simple ouverture d’une liquidation
judiciaire qui va entrainer la dissolution de la société mais la clôture de la procédure de
liquidation judiciaire pour insuffisance d’actif . L’intérêt de cette solution est de permettre la
survie juridique de la société pendant toute la durée de la liquidation ce qui permettra de
conserver ces dirigeants qui pourront ainsi exercer les droits qui échappent
exceptionnellement au dessaisissement.
En droit français comme en droit OHADA les actes réaliser en violation de la répartition des
pouvoir entre le débiteur et les organes de la procédures collective sont considérer comme
inopposable à la procédure collective , en conséquence le tier bénéficiaire de l’acte ne pourra
pas l’invoquer à l’égard de la procédure collective mais il sera possible en revanche d’invoquer
l’acte contre lui , toutefois en droit français il est prévu que les acte de gestion courant
qu'accomplit le débiteur seront considéré comme valable à l’égard du tier de bonne foi Article
L 622-3 du code de commerce . En droit OHADA il est prévu que peut accomplir valablement
seul les actes de gestion courante entrant dans l’activité habituel de l’entreprise
conformément aux usages de la profession à charge d’en rendre compte au syndic, le tier de
bonne foi dans les deux cas c’est celui qui ignore que les pouvoirs du débiteur sont restreints
du fait de la procédure collective.