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Fiche Revision Introduction Au Droit Prive
Fiche Revision Introduction Au Droit Prive
Présentation du droit
Le droit c’est l’ensemble des règles régissant la vie des hommes en société et sanctionné par l’autorité
public, c'est-à-dire par l’Etat.
On distingue traditionnellement 2 types de droit :
1. Le droit objectif : c’est l’ensemble des règles de conduite qui gouvernent les hommes en général.
Il en découle le droit privé et le droit public.
2. Le droit subjectif : sont les prérogatives individuels reconnues et sanctionné par le droit objectif
(ex : le droit pour le créancier de réclamer le paiement de sa créance).
Divisions du droit
Le droit se divise en 2 parties :
- Le droit privé.
- Le droit public.
Le droit privé : c’est l’ensemble des règles qui gouvernent les rapports des particuliers entre eux ou des
particuliers avec les collectivités privées (sociétés, associations).
Le droit privé se subdivise en plusieurs branches :
Le droit civil : c’est la base du droit privé, celui qu’on applique quand il existe aucune disposition
spécifique propre à une matière en particulier. Le droit civil englobe le droit des personnes, le droit
des familles, le droit des biens, le droit des contrats, et le droit de la responsabilité.
Le droit commercial : c’est l’ensemble des règles relatives à l’activité des entreprises individuelles
et collectives.
Le droit du travail : c’est l’ensemble des règles qui gouvernent les rapports entre employeurs et
employés.
Le droit international privé : c’est l’ensemble des règles applicables au relations internationales
entre personnes privés (ex : la condition des étrangers en France).
Le droit public : c’est l’ensemble des règles relatives à l’organisation de l’Etat et au rapport des
particuliers avec l’Etat.
Le droit public regroupe aussi plusieurs branches :
Le droit constitutionnel : qui régit le gouvernement et les pouvoirs publics.
Le droit administratif : qui régit des rapports entre particuliers et collectivités publics (l’Etat, la
région, le département, la commune).
Le droit fiscal : qui régit les dépenses et les ressources de personnes publiques.
Le droit international public : c’est l’ensemble des règles relatives à l’organisation internationale.
Entre le droit privé et le droit public, il existe des droits mixtes donc des droits à mi-chemin entre le droit
privé et le droit public (ex : le droit pénal, c’est l’ensemble des règles relatives aux infractions, c’est un
droit à la fois privé et public car d’un coté il protège les particuliers et d’un autre c’est l’Etat qui sanctionne
les particuliers. Il y a aussi le droit communautaire car il régit à la fois les relations privées entre
ressortissants de l’Union Européenne et les institutions publics de l’Union Européenne).
La loi
Au sens strict, la loi c’est la règle de droit qui émane du parlement.
On distingue trois sortes de loi :
Les lois parlementaires : c’est le texte voté par le parlement. Le parlement c’est une institution
composé de deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat qui a le pouvoir législatif . Il y a
deux types de loi parlementaire :
Les lois organiques : qui sont les lois les plus importantes, celles qui fixent l’organisation et le
fonctionnement des pouvoirs publics. Les matières des lois organiques sont fixées par le
parlement.
Les lois ordinaires : portent uniquement sur certaines matières limitativement énumérées par
la constitution (voir poly page 8, art 34).
La loi peut émaner, soit du parlement, soit du premier ministre. Si c’est une initiative
parlementaire, on parle de proposition de loi et pour le gouvernement, c’est un projet de loi. Le
gouvernement dispose d’un droit d’initiative législatif et d’un pouvoir législatif (voir poly page 11).
Les ordonnances : ce sont des règles de droit adoptées par le pouvoir exécutif. Elles sont prévues
par l’art 38 de la constitution (voir poly page 8). Le gouvernement agit par ordonnance le plus
souvent dans le domaine de la sécurité sociale, le droit du travail, le droit de la concurrence. Les
ordonnances sont prises par le gouvernement en conseil des ministres et doivent être ratifiées,
c'est-à-dire autorisées, approuvées par le parlement.
Les règlements : ce sont des règles de droit adoptées par le pouvoir exécutif, comme les
ordonnances. Il y en a deux sortes :
Les règlements d’application (décrets d’application): ils précisent les lois parlementaires et
permettent leur entrée en vigueur.
Les règlements autonomes (décrets autonomes): ils sont définis par l’article 37 de la
constitution (voir poly page 8). Tout ce qui n’est pas du domaine de la loi parlementaire est
du domaine du règlement. Il y a deux sortes de règlements autonomes :
Les décrets en conseil des ministres : ce sont des décrets simples pris par le Premier
Ministre.
Les arrêtés : ils regroupent les arrêtes ministériels, les arrêtes préfectoraux, et les
arrêtes municipaux.
Un contrôle de légalité : c’est un contrôle qui porte sur les règlements. Il n’est pas exercé par le
Conseil constitutionnel mais par l’ensemble des juridictions administratives et judiciaires qui vont
vérifier la conformité des règlements aux autres textes de loi. Ils utilisent deux moyens pour
vérifier :
Le recours pour excès de pouvoir : il est porté devant les tribunaux administratifs pour
obtenir l’annulation du règlement.
L’exception d’inégalité : elle est invoqué en cours de procès par toute personnes voulant
écarter l’application d’un règlement jugé non conforme.
Lorsqu’il existe un élément étranger, un élément d’extranéité, un conflit de loi (ex : la loi française
peut sais résidants à l’étranger).
Publication : La publication est effectuée au journal officiel. Cette publication au journal officiel
intervient le lendemain de la signature de la loi. Le journal officiel, c’est le recueil officiel des textes
de loi.
Entrée en vigueur : elle s’effectue 24h après sa publication au journal officiel. On appelle ça le
« jour franc ». Une fois la loi entrée en vigueur, on dit qu’elle ne dispose que pour l’avenir, c’est le
principe de non rétroactivité posé par l’article 2 du code civil. Cela signifie que la nouvelle a un
effet immédiat et qu’elle ne s’applique pas aux situations juridiques antérieures à son entrée en
vigueur. En d’autre terme, la loi s’applique immédiatement au situation en cours, au futur mais pas
au situation passée (ex : la loi de 1974 qui a abaissé la majorité de 21 ans à 18 ans). Cependant, il
y a une exception car le principe de l’application immédiate de la loi ne s’applique pas en matière
contractuelle. Elle ne modifie pas les contrats en cours, sauf si la loi nouvelle est impérative ou
d’ordre public (ex : les lois sur les 35 heures). Le principe de la non rétroactivité des lois ne
s’applique pas en matière pénal pour les lois pénal plus douce (ex : loi de 1981 qui abolissait la
peine de mort).
La coutume
La loi, c’est du droit écrit mais la coutume c’est du droit non écrit. C’est une règle de droit non écrite née
d’un usage prolongé et considéré comme obligatoire. Deux éléments doivent être réunis :
Elément pratique : c’est la pratique constante.
Elément psychologique : c’est la croyance dans l’obéissance à une règle obligatoire. La coutume
peut compléter la loi mais ne peut en être contraire.
La jurisprudence
La jurisprudence, c’est l’ensemble des décisions prises par les tribunaux, c'est-à-dire l’ensemble des
décisions de justice. Le juge comme le législateur a le pouvoir de créer du droit. De ce pouvoir créateur
découle un principe très important, le principe de l’autorité, de la chose jugée (ex : lorsqu’un litige est
tranché définitivement appliqué par les partis).
Ce principe est relatif puisque la solution des juges ne vaut que pour l’affaire jugée. Le jugement rendu
par les juges peut être remis en cause, il y aura alors un revirement de jurisprudence.
La commission européenne : elle exerce le pouvoir exécutif et dispose d’un droit d’initiative
législative. Elle siège à Luxembourg et est composé d’un commissaire par pays, désigné par
chaque état pour 5 ans, après approbation du parlement européen.
La constitution européenne prévoit une limitation des commissaires au 2/3 des états membres,
avec une rotation.
Le conseil des ministres : il détient l’essentiel du pouvoir législatif. Il siège à Bruxelles et, est
composé des ministres des états membres. Les décisions sont prises à l’unanimité, ce qui provoque
des blocages, c’est pourquoi la constitution prévoit la règle de la double majorité qualifiée. Décision
adoptée par 55% des états représentant 65% de la population.
Minorité de 4 états : droit de blocage et on maintient l’unanimité dans certain cas (fiscalité, droit
pénal).
Le parlement Européen : il exerce le pouvoir législatif avec le conseil des ministres, il approuve
la nomination des commissaires et peut renverser la commission, il siège à Strasbourg, il est
composé de députés élus au suffrage universel pour 5 ans.
La constitution européenne prévoit d’accroitre son rôle et d’augmenter son pouvoir.
La CJCE (Cours de Justice des Communautés Européennes) : elle exerce le pouvoir judiciaire,
siège à Luxembourg, est composé de 15 magistrats désignés par les états membres pour 6
ans mais comprendra un magistrat par état membre (25 juges bientôt).
Elle est composée de 2 instances :
→ Tribunal de 1ere instance
TPICE : limité à un certain domaine : fonction publique et droit de la concurrence.
→ La cours de justice : elle intervient en 1ere instance et en appel. Elle interprète les
règles communautaires grâce à la technique du renvoi préjudiciel. Ceci implique un renvoi à
la cours de justice : suspension et cette interprétation vient pour le procès en question mais
aussi pour toutes les affaires à venir.
→ Le recours en manquement : c’est un recours formé par l’état membre ou par la
commission contre un état qui ne respecte pas les règles communautaires.
La directive : c’est une mesure qui n’est pas directement applicable, puisqu’elle doit être
transposé dans le droit interne dans chaque état membre, c'est-à-dire reprise par une loi nationale
(ex : loi de 2005 qui ont transposé en droit français la directive de 2001 qui à crée la société
européenne). La constitution prévoit un changement de nom : loi cadre européenne.
La décision : c’est une mesure particulière, qui vise certain états ou certaines personnes et elle ne
prévoit pas de changement de nom→ les normes communautaires sont publiés de la JOUE (Journal
Officiel de l’Union Européenne) et entrent en vigueur le 20 eme jour de leur publication, puis sont
d’application directe. Tous les ressortissants peuvent s’en prévaloir devant leurs tribunaux
nationaux.
Constitution 1958
Règlement
Directives
Coutume
Jurisprudence
Les traités sont contraires à la Constitution. Ceux qui sont contraires peuvent êtres ratifiés.
Les traités ont une valeur supérieure aux lois.
- La Constitution est la norme supérieure, c’est la raison pour laquelle il existe le contrôle de
constitutionnalité des lois.
- La Constitution a une valeur égale aux traités. Si un traité est contraire à la Constitution, celui-ci
ne peut être ratifié.
- Les traités internationaux ont une valeur supérieure aux lois, qu’elles soient antérieures ou
postérieures aux traités. Si un traité contredit une loi, celle-ci est abrogée.
- Les lois parlementaires sont supérieures aux règlements adoptés par le gouvernement, d’où
l’existence du contrôle de légalité.
- Le juge doit respecter l’ensemble des règles de droit, qu’elles soient écrites ou non écrites.
Finalement, la loi est supérieure à la jurisprudence.
Les tribunaux
Définition : Un tribunal est un organe institué pour dire le droit en vue de trancher un litige (p 20 à 22).
LE TI (Tribunal d’Instance) : Compétence d’attribution pour tous les litiges dont le montant de
la demande est entre 4000 et 10 000€. Il siège à juge unique.
Juges de proximité : Assez récent, juges non professionnels chargés de juger les litiges de la vie
quotidienne (supérieur à 4000€).Ex : conso, voisinage, il juge au tribunal d’instance en 1er et
dernier ressort c'est-à-dire sans appel.
Les TC (tribunaux de commerce) : Compétence d’attribution pour juger les litiges entre
commerçants, entre sociétés commerciales, pour juger les actes de commerce et les procédures
collectives. Composé aussi de juges non professionnels. Il s’agit de commerçants élu par d’autres
commerçants, juridiction collégiale composé de 3 juges et un système de juges élus : à la fois
avantages et inconvénient.
Avantages :
→ Ils connaissent le commerce.
→ Les procès sont rapides.
Inconvénients :
→ Manque de connaissance en droit.
Le conseil des Prud’homme : Pour juger les litiges entre salariés et employeurs, composé de
juges non professionnels élus par les salariés et les employeurs pour 5 ans (pour la grève, c’est le
TGI qui s’en charge).
Les tribunaux paritaires des baux ruraux : Pour juger les litiges entre propriétaires et
exploitants de terre ou de bâtiments agricoles.
Tribunaux des affaires de sécurité sociale : Pour savoir quelle juridiction choisir, il faut
déterminer 2 règles de compétence :
→ Compétence matérielle : en fonction de la nature du litige (ex : un commerçant : tribunal de
commerce).
→ Compétence territoriale : il faut saisir le tribunal du défendant (du lieu du domicile). Cela dit,
il y a des exceptions : des fois c’est sur le lieu d’exécution, du contrat, du lieu de l’accident, de
la situation de l’immeuble.
Les juges de proximité compétant pour juger les 4 premières classes de contraventions (tapage
nocturne, ceinture de sécurité, diffamation). Statut à juge unique en premier et dernier ressort
c'est-à-dire sans appel.
Le tribunal correctionnel compétant pour juger les délits, juridiction collégiale avec 3 juges
professionnels qui siègent au TGI.
Les cours d’assises compétentes pour juger les crimes avec 3 juges professionnels et 9 jurés qui
forment un jury populaire tiré au hasard sur liste électorale). La décision est votée à 8 voix :
→ Pour les mineurs :
Le juge pour enfant qui juge les contraventions.
Le tribunal pour enfant qui juge les délits commis par les mineurs.
La cours d’assise pour mineur qui juge leurs crimes.
La haute cour de justice de la République qui juge les crimes et les délits commis par les
membres du gouvernement.
Cour de cassation :
C’est la juridiction suprême de l’ordre judiciaire, elle est divisé en 6 chambres : 5 chambres civiles et 1
chambre pénale. Les arrêts sont rendus soit par une chambre ou toutes les chambres réunies lorsque c’est
une affaire très importante. On parle alors de rendue en assemblée plénière, la cour est présidé par un
premier président et chaque chambre est composé de 6 juges (juridiction collégiale). Elle ne réexamine
pas les faits de l’affaire mais va vérifier la bonne application du droit. Elle est saisie au moyen d’un
recours : le pourvoi ou recours en cassation et elle rend 2 sortes de décisions :
o Un arrêt de rejet : elle rejette le pourvoi donc c’est la fin du procès.
o Un rendu de cassation : elle accepte le pourvoi et casse l’arrêt de l’appel. L’affaire est alors
renvoyé dans une autre cour d’appel : cour d’appel de renvoie. Celle-ci a 2 possibilités : soit elle se
conforme à la décision de la cour de cassation et c’est la fin du procès, soit la cour d’appel de
renvoie résiste et juge comme la 1 ère cour d’appel : il peut y avoir un 2 ème pourvoi de cassation : 2
possibilités : rejet du pourvoi et c’est la fin du procès ou arrêt de cassation et l’affaire est renvoyé
à une 3ème autre cour d’appel qui, elle, est obligé de ne pas se conformer à la décision de la cour de
cassation (poly p 24).
Le délai pour former un pourvoi : 2 mois en civil, 5 jours en matière pénale qui n’est pas suspensif.
Les cours administratives d’appel : Idem. Juge les appels donnés en 1ère instance par les TA
(Tribunaux Administratifs). Délais de 2 mois. Pas de délai suspensif.
Le conseil d’état : Le conseil d’état est juge de cassation pour les arrêtés rendus par les CAA.
Fonction de juge et conseil. Est consulté par le président : fonction de conseil auprès du
gouverneur. Avocat obligatoire.
Le tribunal des conflits : Est composé de magistrats subsistaires et administratifs car chargé de
résoudre les conflits de compétence entre juges judiciaires et administratifs.
Juridictions internationales
La CEDH : Elle se trouve à Strasbourg, son rôle est de veiller au respect à l’application de la
convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales
(1950). Ce texte a été ratifié en 1974 par la France. Garanti les droits fondamentaux comme le
droit à la vie, interdiction de la torture, de l’esclavage, le droit à un procès équitable. Tous les
citoyens français peuvent l’évoquer directement applicable en France. Ainsi que pour obtenir la
condamnation de la France.
La cour interne de justice : Siège à La Haye au Pays Bas, chargé de régler les litiges entre Etats
(ex : problèmes de frontières). Elle ne peut pas être saisie par les particuliers.
La cour interne : Siège aussi à La Haye. Elle juge des crimes de génocide, de guerre, contre
l’humanité. Saisi par les Etats et par l’ONU. Juridiction permanente.
Juridictions privées
Ce sont les juridictions arbitrales. Justice rendu par des arbitres avec au moins 3 arbitres. Un arbitre
nommé par chaque parti et un arbitre désigné par les 2 partis.
L’arbitrage est rependu en droit des affaires et en droit international. L’avantage est de choisir les arbitres
qui sont spécialistes en la question. L’inconvénient : son coût plus élevé que la justice classique. Recours à
l’arbitrage prévu par un texte :
Compromis : décision de faire appel à un arbitre une fois que le litige est né.
La close compromissoire : décision de recourir à l’arbitrage avant la naissance du conflit.
La décision s’appelle une sentence et non pas un jugement et peut faire l’objet d’un appel devant une cour
d’appel.
Le personnel judiciaire
Les magistrats
Les magistrats du siège : Car ils restent assis pendant l’audience. Leur fonction est de juger, ce
sont des fonctionnaires indépendants et inamovibles (on ne peut pas les muter sans leur
consentement). Ils se divisent en juges judiciaires et administratifs.
Les magistrats du Parquet ou du ministère public : Car ils prennent la parole debout dans une
sorte de parc. Ils ne jugent pas mais prennent des réquisitions au nom de l’Etat, et vont réclamer
des peines. Le ministère public c’est l’avocat de l’Etat. Les magistrats du Parquet ne sont pas des
fonctionnaires, ils sont nommés et révoqués par le ministre de la justice. Un procureur de la
République et en appel à cassation un procureur général.
Chap 5 : Le procès
L’action en justice
Conseillé de régler le conflit à l’amiable. Il existe 2 modes de règlements des litiges à l’amiable :
La conciliation : est possible pour les litiges qui relèvent de la compétence du Tribunal d’Instance.
La médiation : petits litiges touchant au droit de la famille, commercial ou du travail.
L’instance
Introduction de l’instance
L’introduction de l’Instance peut prendre 3 formes :
Assignation : acte d’huissier par lequel une personne (le demandeur) fait connaître à une autre
personne (le défendeur) son intention de comparaitre devant une juridiction.
La requête conjointe : acte par lequel les 2 partis saisissent le juge.
La citation directe : en matière pénale, c’est un acte d’huissier par lequel la victime d’une
infraction saisi directement le tribunal.
Déroulement de l’instance
Elle se déroule à quelques grands principes juridiques :
Principe du contradictoire : obligation de chaque parti de respecter les droits de la défense.
Principe de la publication des débats : à huit clos dans les affaires familiales ou risques
d’atteinte à un ordre public.
Principe du référé : qui permet à un juge de prendre les mesures en urgence (juge des référés).
Ex : désigner un expert.
Accusatoire : devant le juge judiciaire, le rôle du juge est passif, il se donne à écouter les partis.
Inquisitoire : devant le juge administratif, rôle plus actif, il dirige les débats avec toutes sortes de
mesures.
L’opposition : Recours dirigé contre un jugement rendu par défaut, c'est-à-dire un jugement ou le
défendeur n’a pas comparu. Dans le délai d’un mois, doit être formé : elle a un effet suspensif.
Lorsque toutes les voies de recours sont épuisées, décision de justice définitive et doit être appliquée.
Il existe un juge spécial→ le JEX (Juge de l’exécution). Ce juge peut obtenir l’exécution forcée :
L’astreinte : condamnation à payer une somme d’argent, par mois, par jour de retard d’une
décision de justice.
Les saisies : qui permettent aux créanciers de recouvrer/retrouver une somme d’argent.
Téléchargé par Noemie Clairon (noemieclairon7@gmail.com)
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Chap 6 : La preuve
La charge de la preuve
Le principe
Dans un procès judiciaire, la charge de la preuve incombe au demandeur (celui qui introduit l’action en
justice). C’est celui qui agit en justice, qui doit prouver les faits invoqués (ex : créancier doit prouver le
contrat de près sinon il sera débouté). Voir page 30.
Les exceptions
Le demandeur, peut dans certain cas, bénéficier d’une présomption de preuves. La loi présume qu’il a
raison et c’est au défendeur d’apporter la preuve contraire (ex : la présomption de paternité légitime posé
par le code, homme marié est présumé être le père de ses enfants, il n’a pas à le prouver, c’est à la
femme qui conteste la paternité qui doit apporter la preuve du contraire). Il s’agit d’une présomption
simple (qui peut tomber). Il existe des présomptions de preuves absolues (qui ne peuvent être
démenties).Ex : l’homme sans ressource, vivant avec une prostitué sera présumé être son proxénète et
ne pourra apporter une preuve contraire.
Conclusion : Il existe des preuves parfaites et imparfaites. Les premières lient le juge, s’imposent au
juge→ écrit, aveu et serment décisoire. Les autres sont les preuves qu’il peut accepter ou rejeter
(témoignage, présomption de fait et serment supplétoire).
Le choix de la preuve
Le demandeur est libre de choisir tel ou tel mode de preuve. Exception : l’écrit est obligatoire pour les
contrats dont les montants dépassent une certain somme d’argent (1500€). Article 1341 du code civil
(p30). Toutefois le principe connaît des exceptions :
Le contrat commercial entre deux commerçants pourra être prouvé par tout moyen.
L’écrit est impossible soit parce qu’il a été détruit, soit parce qu’il est contraire à certains usages
(ex : en droit rural, les contrats se font toujours verbalement). Profession agricole (ex : le contrat
a été conclu oralement au sein d’une même famille).
Toute personne est protégé au droit de la personne (ex : droit à l’image : interdiction de publier une
photo, dessin sans consentement de la personne dans le cadre de sa vie privée. Autre exemple : le droit à
l’honneur qui réprime la diffamation et l’injure).
Groupement de biens : fondation : affecter des biens de manière permanente à une œuvre
d’intérêt général.
Dans 3 domaines :
- La recherche médicale (ex : fondation Rockfeller).
- La paix (ex : la fondation du prix Nobel).
- La littérature (ex : l’académie Goncourt).
Pour les personnalités morales de droit mixte : à la fois droit privé et droit public, c’est le cas pour les
EPIC (Etablissement Public Industriel et Commerciaux, ex : la poste et la SNCF).
Nom (dénomination).
Domicile.
Le siège social.
Nationalité déterminé par le lieu du siège (on ne tient pas compte des personnes).
Les immeubles
Il y a 3 catégories :
Les immeubles par nature : ce sont des choses qui ont une situation fixe comme le sol, le sous-
sol, et les constructions adhérant au sol : bâtiments, barrages, ouvrages publics.
Les immeubles par destination : ce sont des meubles rattachés à un immeuble et qualifiés
d’immeubles par destination. Le rattachement peut être économique pour les meubles affectés à
l’exploitation d’un fond agricole (ex : les animaux, les tracteurs). Pour être physique : quand biens,
meubles sont scellés dans les meubles (ex : dans un appartement : cheminées, parquets, statues,
miroirs…). On les appelle meubles à perpétuelle demeure.
Les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent : ce sont des droits portant sur les
immeubles (ex : l’usufruit : le droit d’utiliser quelque chose, d’en récolter les fruits mais pas d’en
disposer (vendre, détruire, donner), le droit d’en disposer, reste au nu-propriétaire. La servitude :
charge imposée à un immeuble au profit d’un autre immeuble (ex : la servitude de passage), ex :
un chemin commun amène à deux maisons passant devant une première, la servitude de passage
impose à la 1ère maison de laisser passer les voitures, d’entretenir le chemin en échange d’une
indemnisation.
Il y a, de même, les choses consomptibles qui disparaissent, choses qui ne servent qu’une fois (ex :
aliment).
Il y a les choses non consomptibles qui sont des choses durables (ex : les bâtiments).
Conclusion : les droits réels sont cessibles, on peut les vendre, sont transmissibles, sont
prescriptibles. Ils disparaissent avec le temps et sont saisissables et transmissibles.
Les droits personnels : s’exerce contre une personne, on les appelle obligation. En effet, un droit
personnel est un droit en vertu duquel une personne peut exiger d’une autre personne l’exécution
d’une prestation, c'est-à-dire, l’exécution d’une obligation de donner de faire ou non (ex : le contrat de
vente crée une obligation de donner, le contrat de L : obligation de faire).
La clause de non concurrence crée une obligation de ne pas faire.
Droit de propriété industrielle : protège un produit, le fruit d’un travail et notamment des marques,
des brevets, des dessins et modèles. Brevet c’est l’invention d’un produit. Tout ces signes distinctifs,
le nom, le logo, le son, le slogan, dessins et modèles, apparence du produit : ses contours, ses
couleurs…
Un même produit peut être protégé. Tous ces droits intellectuels sont protégés contre la contre façon
qui est un délit sanctionné par une amende de 300 000€ et une peine de 3 de prison. Il faut
respecter tout cela. Ils n’ont pas toutes les mêmes natures. Les droits de propriété industrielle ont
une nature exclusivement patrimoniale : ils sont cessibles, on peut les acheter.
Pour les droits d’auteur, ils sont à la fois patrimoniaux (droit de reproduction, droit d’édition, concert)
et extra-patrimoniaux (qui sont des droits moraux).
Les droits extra-patrimoniaux impliquent 3 conséquences :
- Droit au respect du nom de l’auteur et de son œuvre.
- Droit de divulgation : droit de livrer une chanson, achetée ou non.
- Droit de repentir : droit pour l’auteur d’une œuvre de la racheter.
Par ailleurs, certains doivent être enregistrés, d’autres non, ils n’ont pas tous la même procédure.
Les droits d’auteur ne doivent pas être déposé, en revanche les droits de propriété industriel doivent
être déposé au près d’une institution spécialisée qui s’appelle l’INPI (Institut National de la Propriété
Industrielle) qui enregistre le produit en échange de taxe payée (min : 200€) et il faut renouveler
chaque année pour être protégé contre la contre façon.
Tous les droits intellectuels n’ont pas la même durée, certain sont limités dans le temps, d’autres,
non (p 52 bis).
Les droits d’auteur durent 70 ans après la mort de l’auteur. Après, soit ils sont donnés aux héritiers,
soit vendus.
Les droits de brevet durent 20 ans après leurs dépôts.
Les droits de dessins et modèles : 25 ans. Après ils tombent dans le domaine public.
Les droits sur les marques ont une durée illimitée, elle est protégé 10 ans et renouvelable
indéfiniment.
Le dommage
Il faut qu’un dommage, un préjudice ait été subi pour la responsabilité, il y en a 3 :
Dommage matériel (ex : voiture engloutie).
Dommage corporel (ex : douleur physique, un bras cassé).
Dommage moral : préjudice d’affection : chagrin causé par le dommage (ex : décès).
Le dommage doit être certain (on peut e constater, doit exister) et non pas éventuel, ne doit pas
risquer de se produire. Elle doit être réelle et sérieuse (ex : opération chirurgicale qui rate) → on a
perdu une chance.
Le dommage doit être direct : la victime peut demander réparation à l’autre personne, contre
l’auteur du dommage.
Le dommage doit être légitime : conforme aux lois et aux bonnes mœurs, elle évolue.
Dans les 2 cas, le régime de responsabilité est identique. Il faut réunir 3 conditions pour prouver la faute :
- Un élément matériel.
- Un caractère illicite.
- Une faculté de discernement.
L’élément matériel
C’est un fait qui peut être soit positif (fautes par commission), soit négatif (fautes par omission).
Le caractère illicite
Le fait à l’origine du dommage doit violer une prescription juridique, celui-ci peut être légale (ex : violer le
code la route), elle peut être professionnel (ex : violer les règles de déontologie), elle peut être morale
(principe de la bonne foi).
Quand la violation cherche à nuire à autrui, on dit qu’il y a abus de droit. Le caractère illicite du dommage
disparaît dans 2 cas de figure :
L’état de nécessité : mal causé dans le but d’en éviter un plus grave.
La légitime défense : la défense doit être proportionnelle à l’attaque.
La faculté de discernement
Pour qu’une personne soit reconnue coupable d’une faute, il faut qu’elle soit capable de discerner : exclu
la responsabilité des très jeunes et les déments → exclu sur le plan pénal mais admise sur le plan civil, on
admet qu’ils soient responsables de leurs actes et tenu à réparation (dommages et intérêts) pour les
déments : article 489 du code civil.
Il y en a plusieurs types :
1. Les personnes en général.
2. Les personnes mineures.
3. Les employés.
4. Les apprentis.
Les personnes en général : Il existe un principe de responsabilité pour les dommages causés par les
personnes dont on s’occupe. (Alinéa 1er article 1384) vise les personnes physiques à la charge de
personnes morales (ex : associations qui ont des missions de garde, associations sportives qui sont
responsables des dommages causés par les joueurs).
Les personnes mineures : Il existe un principe de responsabilité dans l’article 1384, alinéa 4, peut
importe que l’enfant ne vive pas chez ses parents, qu’il soit très jeune et donc pourvu de discernement,
peut importe que les parents n’ait pas commis une faute de surveillance. En cas de faute par l’enfant, il y
a 2 possibilités :
Engager la responsabilité pour faute de l’enfant. Art 1382-1383.
Engager la responsabilité sans faute des parents sur le fondement de l’article 1384, alinéa 4.
En général, la victime agit contre les parents car ils sont plus solvable que l’enfant et car pas de fautes à
prouver. Des fois, la victime préférera agir contre l’enfant lorsque celui-ci est propriétaire du patrimoine
familiale (ex : héritage).
En ce qui concerne les visites chez les grands parents, ceux-ci ne sont pas responsable des dommages
commis par leurs petits enfants en vacance ou en visite chez eux sauf s’ils ont commis une faute de
surveillance.
A l’école : distinction entre enseignement public et privé.
Dans le public : le régime prévu est une responsabilité pour faute de l’état, cela signifie qu’il faut prouver
une faute dans l’enseignement pour engager la responsabilité de l’état, art 1384, alinéa 6 et 8 (ex :
prévoyance, professeur physique et surveillance). L’état pourra se retourner contre le fonctionnaire.
Dans le privé : c’est l’enseignant qui engage sa responsabilité personnelle dès lors que l’on prouve qu’il a
commis une faute de surveillance ou prévoyance, art 1382.
Les employés : Il existe un principe de responsabilité des employeurs pour les dommages causés par
leurs employés (art 1384, alinéa 5).
Est considéré comme un commettant toutes personnes exerçant un pouvoir de contrôle, de direction, de
surveillance, sur une autre personne. Victime à une option entre agir contre le préposé ou le commettant,
l’employeur en général. La 2 ème car il est spécialement assuré. L’employeur ne pourra se retourner contre
son employé que s’il n’était pas assurer pour ce dommage ou l’employé a désobéi aux ordres dans
l’intention de nuire à son employeur.
La responsabilité du commettant (l’employeur) est donc très lourde, mais elle connaît une exception : la
théorie de l’abus de fonction. Si l’employé agit en dehors de ses fonctions sans autorisation et pour des
fins étrangères, il répondra seul de ses actes (ex : n’agit pas en dehors de ses fonctions, l’employé de
banque qui détourne des fonds, agit en dehors de ses fonctions commerciales, qui agresse un client dans
un bar).
Les apprentis : Il existe un principe de responsabilité des artisans pour les dommages causés par leurs
apprentis (ayant pris un enfant très tôt en apprentissage + logement), art 1384, alinéa 6. Est considéré
artisan tout employeur qui s’engage à fournir une formation professionnelle à un apprenti.
La victime a le choix entre responsabilité pour faute de l’apprenti ou pour la responsabilité sans faute de
l’artisan.
Les choses en général : Le principe de la responsabilité du fait des choses en général est posé par l’Art
1384 alinéas 7.
Il peut s’agir d’une chose animée, inanimée, dangereuse ou inoffensive, mobilière ou immobilière. Pour
que la responsabilité soit engagée, il faut que la chose ait joué un rôle actif dans la réalisation du
dommage. Enfin, le responsable sera le gardien de la chose.
Il existe un régime spécial pour les incendies prévu par l’Art 1384 alinéas 2 : la victime doit prouver la
faute du détenteur du bien dans lequel l’incendie a pris naissance.
Les animaux : Le principe de la responsabilité pour faits des animaux que l’on garde est posé par l’Art
1385 du Code Civil. Tout d’abord, le responsable de l’animal est son gardien et non son propriétaire. En
effet, le gardien peut ne pas être le propriétaire parce que l’animal a été prêté ou volé.
Peut importe qu’il y ait eu contact entre l’animal et la victime pour que la responsabilité soit engagée.
Les bâtiments en ruines : Il existe un principe de responsabilité pour les dommages causés par les
bâtiments en ruine posé par l’Art 1386.
3 conditions doivent être posées pour qu’il y ait responsabilité :
- il doit s’agir d’un bâtiment (construction incorporée au sol due à l’industrie de l’homme).
- il doit s’agir d’un bâtiment en ruine (la ruine est une chute involontaire, un effondrement).
- le bâtiment doit connaître un défaut d’entretien ou un vice de construction.
Si ces 3 conditions sont réunies, la responsabilité du propriétaire du bâtiment est engagée.
Si le propriétaire est condamné il aura 2 possibilités de recours, 2 actions récursoires :
- Il pourra se retourner contre l’utilisateur du bâtiment en ruine dans l’hypothèse d’un défaut
d’entretien.
- Il pourra se retourner contre le vendeur ou le constructeur du bâtiment en cas de vice de
construction.
Les produits défectueux : Il existe enfin un principe de responsabilité pour les dommages causés par
des produits défectueux, posé par l’Art 1386 alinéas 1 à alinéas 18.
Le produit défectueux doit :
- être un bien meuble
- il doit être mis en circulation
- son défaut doit être un défaut de sécurité.
Les dommages indemnisés sont à la fois des atteintes aux personnes et des atteintes aux biens. Les
personnes responsables sont en premier lieu le producteur, et si celui-ci n’est pas connu, le fournisseur.
Le producteur pourra s’exonérer de sa responsabilité lorsque rien ne permet de déceler le défaut du
produit au moment de sa circulation.
Réparation du dommage
La réparation du dommage est encore plus favorable pour les victimes que dans les autres régimes de
responsabilité parce que le conducteur ne pourra jamais s’exonérer en invoquant un cas de force majeur.
La seule cause exonératoire de responsabilité est la faute de la victime, mais même dans ce cas, il faut :
- Que la victime ait commis une faute inexcusable, c a d exceptionnellement grave.
- Que la faute de la victime a été la cause exclusive de l’accident.
- Que la victime ait entre 16 et 70 ans.
Si ces 3 conditions sont réunies, le conducteur est exonéré de sa responsabilité et la victime n’aura alors
droit à aucune exonération. Dans les autres cas, il sera toujours reconnu responsable et tenu de réparer le
dommage. S’il n’est pas assuré ou qu’il prend la fuite et que l’on ne le retrouve pas, la victime sera
indemnisée grâce à un fond de garantie.