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I. INTRODUCTION

Les Soins emprunts d’une nécessaire technicité s’inscrivent dans une


approche centrée sur la personne. Les soins appartenant au
domaine du rôle propre ou ceux prescrits par le médecin font appel aux même valeurs :
La santé, prévention, le respect de la personne soignée, son droit { l’information, sa
participation aux décisions qui concernent sa santé, le soulagement de la souffrance.
Ce cours est destiné principalement aux étudiants en soins infirmiers. Il
donne avant tout les aspects fondamentaux des soins et les technicités de base, quelles
que soient les modalités selon lesquelles ils s’appliquent.
La formation de l’infirmier (e) professionnel (le) est une de plus
exigeantes qui soit car de la manière dont seront administré les soins infirmiers
dépendront la vie ou la mort, une guérison rapide ou une longue hospitalisation, une
indisponibilité temporaire ou une infirmité définitive.
A cet effet, chacune des techniques de soins contient les éléments
suivants :
 Une définition des soins ;
 Les objectifs ;
 Description du matériel requis ;
 La technique proprement dite des soins ;
 Eléments d’information et d’éducation : Nécessaire à la
participation du patient aux soins et dans certains cas à
l’apprentissage de nouveaux comportements et compétences ;
 Critères de qualité des soins : Permettre { l’infirmier (e) d’évaluer
sa pratique et dans certains cas le résultat ;
 Préventions des risques et la protection du soignant : Il s’agit des
inconvénients liés aux soins ou des difficultés de prise en charge de
certains patients ainsi que les précautions à prendre contre
l’infection.
Pourrait-on aujourd’hui, envisager l’ensemble des soins infirmiers en
respectant leur dimension technique en soulignant le rôle propre de l’infirmier(e), en
plaçant le patient au centre du soin, en s’inscrivant dans une approche de qualité, en
proposant une démarche d’évaluation ?
C’est ce défi de l’infirmier moderne que nous sommes tous tentés de
relever.
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1. OBJECTIFS

a. Objectifs généraux
A la fin de ce cours, l’étudiant de premier graduat en sciences infirmières
(hospitalière et accoucheuse) devra être capable de :
 Identifier les besoins fondamentaux du patient et les satisfaire ;
 Identifier et décrire tous les soins et les techniques élémentaires
pour le bien-être du patient.

b. Objectifs spécifiques
A la fin de la partie théorique, l’étudiant devra être capable de :
 Définir les soins infirmiers, le but et le rôle de l’infirmier (e) selon
le modèle de Virginia Henderson ;
 Assimiler les théories élémentaires sur l’hôpital et le département
de soins infirmiers ;
 Identifier et décrire le matériel de soins élémentaires ;
 Analyser les besoins fondamentaux du patient et y proposer une
intervention infirmière ;
 Identifier les voies et modes d’administration aseptique des
médicaments ;
 Veiller au confort du malade par la réfection du lit, hygiène du
malade ;
 Surveiller les poids et la taille ;
 Alimenter le malade en fonction de sa santé ;
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1.1. THEORIE DES SOINS INFIRMIERS


1.1.1. NOTIONS
La pratique des soins infirmiers suppose l’acquisition d’un grand nombre
de connaissances et d’habilités qui sont essentiels { l’application de soins de qualité.
La théorie de soins infirmiers est complexe et nécessite la connaissance
des modèles conceptuels. Un modèle conceptuel est donc un ensemble de concepts, une
image mentale qui favorise la représentation de la réalité.
Tout professionnel, quelque soit son champ d’action, doit expliquer le
service qu’il rend { la société et déterminer ainsi ce qui lui est particulier. L’infirmier
(e)doit donc définir :
 Le but de sa profession ;
 La cible de son activité ;
 Son rôle ;
 La (les) difficulté rencontrée (s)dont il s’occupe ;
 La nature de son intervention auprès de ce patient ;
 La conséquence de cette action.
Les champs d’action de l’infirmier (rôles et fonctions) sont la recherche, la
gestion, l’enseignement et la prestation de soins. Dans la formation et dans la pratique
de sa profession, l’infirmier doit acquérir les connaissances scientifiques (assise { la
compréhension de l’être humain dans ses dimensions et explications de son
environnements), les habilités techniques (procédés méthodiques et scientifiquement
ordonnés pour préserver la santé), les connaissances relationnelles (lié avec le patient,
contact et collaboration avec l’entourage du patient et au sein de l’équipe
multidisciplinaire et la communauté), les connaissances éthiques (normes et principes
réglant la conduite de l’infirmier et les connaissances légales (réglementations et
directives incluses dans les lois en vue de protéger l’infirmier et le patient.
1.1.2. DEFINITION DE SOINS INFIRMIERS
2. Tels que définis par le Conseil international des infirmières : les soins
infirmiers représentent les soins prodigués, de manière autonome ou en
collaboration, aux individus de tous âges, aux familles, aux groupes et aux
communautés – malades ou bien-portants – quel que soit le cadre.
3. Selon l’OMS : Les soins infirmiers sont conçus comme un ensemble de soins
ayant pour but de protéger la vie… service rendu { un être humain afin de l’aider
à combler ses besoins de santé.
4. Stinglamber (1994) : Ajoute que les soins infirmiers sont vus comme un
“Service” autonome, spécifique et complémentaire dans le but de faciliter la prise
en charge de la santé par l’individu, la famille et la communauté.
5. Florence Nightingale : Fut la première à définir les soins infirmiers comme
« une prise en charge globale visant à rendre son autonomie au patient »
6. En 1960, Virginia Henderson à écrit une théorie sur les besoins : Les soins
infirmiers consistent principalement { assister l’individu malade ou bien portant
dans l’accomplissement des actes qui contribuent au maintien de la santé (ou à
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une mort paisible) et qu’il accomplirait par lui-même s’il avait assez de forces, de
volonté ou de savoir.
7. En 1933, J. Taylor propose la définition suivante de la nature des soins
infirmiers : « l'adaptation de la thérapeutique prescrite et du traitement préventif
aux besoins physiques et psychiques spécifiques de la personne » et complète cette
définition en apportant la nuance que « le sens profond des soins infirmiers ne peut
être connu qu'à travers les idéaux, l'amour, la sympathie, le savoir et la culture
exprimés par la pratique de méthodes et de relations propres à l'art de soigner ».
8. Par les collectifs d'infirmiers et d'infirmières chercheurs : Les soins
infirmiers représentent un ensemble de connaissances, de compétences et de
techniques relatives { la conception et { la mise en œuvre d'actes de soins
infirmiers. Ils contribuent à répondre aux besoins de santé d'une personne et/ou
d'une collectivité et font l'objet de la discipline enseignée au personnel infirmier.
On distingue généralement les soins infirmiers liés aux fonctions de continuité et
d'entretien de la vie (Marie-Françoise Collière)

1.1.3. SYMBOLE DES SOINS INFIRMIERS.

La lampe à huile est le symbole des soins infirmiers dans plusieurs pays, en référence au
surnom donné à Florence Nightingale : The Lady with the Lamp

1.1.4. HISTOIRE : DES PRATIQUES SOIGNANTES AUX SCIENCES INFIRMIERES.

L'art infirmier ou l'art de soigner a été décrit de différentes façons dans les
cultures populaires. Les définitions et les pratiques ont beaucoup évolué au fil du temps.

GENESES : QUELQUES ETAPES SIGNIFICATIVES DU PASSE


Nous procéderons par l’analyse de la période, de la considération de la
maladie, l’intervention infirmière, le soignant et sa formation.
SOIGNER DANS L’ANTIQUITE
1. EGYPTE
Le développement de l’écriture et la recherche des produits
médicamenteux nécessaires { l’embaumement, la médecine sociale.
 La maladie : 3500 ans AV.JC. la médecine était la magie mais aucune trace d’une
institution comme l’hôpital n’est retrouvée.
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 Soins : L’hygiène est en avance sur la médecine. Le massage et la cautérisation


sont pratiqués. Avec les guerres et construction de pyramides, la chirurgie prit
son importance par immobilisation des membres fracturés (plâtre, attèle) suture
des plaies et réduction des luxations.

2. GRECE
Pays des « Penseurs », berceau de la philosophie, favorise la connaissance
du « corps médical ».
 Soins : Médecine naturelle faite des règles d’hygiène générale et alimentaires,
psychothérapie, hydrothérapie, petite chirurgie.
 Soignant : Les médecins sont prêtres, les asclépiades (prétendus descendant de
dieu. Hippocrate : soutient que toute méthode médicale doit être non
spéculative c’est-à-dire partir uniquement des faits en rejetant toute hypothèse et
en considérant l’organisme humain comme un ensemble COMPLEXE et UN. Il finit
par concevoir le serment qui porte son nom.

3. EN CHINE
D’elle nous vient le premier traité de médecine le NEI KING (2600 ans av
JC). Le respect des morts fait interdire la dissection. Ainsi les connaissances en anatomie
y sont réduites.
 Les soins : Le principe de l’acupuncture et la condamnation des saignées,
révulsif, ventouses, scarifications. La chirurgie est contraire à leurs principes. En
revanche la pharmacopée est riche et complète. L’administration des
médicaments est faite sous forme de dévotion, pilules, potions, infusion.
4. JUIFS
Prônent l’hygiène, associent santé et religion. L’ancien testament
(lévitique) permet de connaître la médecine juive antique et les lois de Dieu données à
Moïse sur le mont Sinaï sont destinées { éviter la contagion, l’infection.
 Soignant : Est investi des pouvoirs spéciaux.

5. ROMAINS
Peule guerrier, développement de la chirurgie et l’hygiène corporelle.
SOIGNER A L’ERE CHRETIENNE
Le christianisme favorise la création d’œuvre d’assistance et organismes
hospitaliers. Né avec l’église, l’assistance privée se développe et s’étend. Les premières
DIACONESSES étaient chargées de la distribution des aumônes et des soins hospitaliers.
Les soins et la médecine sont assurés par des clercs religieux. La guérison
du corps est subordonnée { celle de l’âme et les soins étaient révolus aux devoirs des
religieux.
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SOIGNER A LA RENAISSANCE (XV et XVIe siècles)


La renaissance correspond { l’ébranlement des puissances ecclésiastiques
accompagnée d’une lutte contre la mendicité avec refus d’une aide gratuite aux pauvres ;
la découverte de l’imprimerie ; la fondation de grandes écoles de médecine et des
grandes découvertes médicales.
La création de centre d’accueil d’aide aux malades et aux indigents
institutionnalise, en effet, la fonction d’aide sociale et des soins.
PREMICES DE L’ART DE SOIGNER
 Vincent de Paul (Français de 1581-1660) : Crée un asile pour vieillard, une
maison pour enfants abandonnés et une confrérie des dames de charité afin d’y
assurer les soins physiques (propreté, hygiène générale et alimentation) aux plus
démunis. Les soins aux malades sont donnés à domicile. Il fonda plus tard un
véritable hôpital aéré, éclairé, ou un lit par malade et où le patient est respecté et
personnalisé.
 Camille de Lellis (Italie 1550) militaire de carrière, se dévoue aux soins aux
malades particulièrement pestiférés, après sa conversation au catholicisme.
 Jean Baptiste Pussin, gouverneur des fous et folles de Bicêtre, va concevoir
l'idée d'une relation plus humaine pour tous ces malheureux. Quelques années
plus tard, en 1795, avec le célèbre aliéniste Philippe Pinel, ils vont libérer les
aliénés de leurs chaînes. Après la Révolution, des hommes de bien notamment
Condorcet et l'Abbé Grégoire vont également militer en faveur de l'instruction
des personnes qui soignent et des soins qu'elles prodiguent. Sous la direction de
René Magnon.
SOIGNER AU XIX SIECLE
C’est une époque riche en découverte et la naissance du concept « Droit
aux soins ».
 Henry Dunant (Suisse 1828) propose en 1962 la formation dans chaque pays
des sociétés de secours dont le but serait de donner des soins aux blessés de
guerre. Ce comité se transforme plus rapidement avec l’adhésion d’autres
membres et devient le comité international de la Croix-Rouge.
BASE DE L’ART INFIRMIER
ALLEMAGNE
 Le couple Pasteur Fliedner organisa rationnellement des écoles d’infirmières et
fonda un petit hôpital des soins excellent et où les jeunes filles font leurs stages et
y reçoivent un enseignement médical.
BELGIQUE
 Teichmann : Infirmière, jeune fille très cultivée, artiste et de milieu bourgeois,
attiré par l’humanité souffrante et fonde en 22 ans un hôpital pour enfant.
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ANGLETERRE
 Fry (1780-1845) : Fonde à Londres (1840) « L’institut des Nursings sisters » où
les jeunes filles suivent une formation de trois mois d’apprentissage { l’hôpital.
 Florence Nightingale (12 mai 1820-13 août 1910), surnommé Lady of the
lamp, était une pionnière des soins infirmiers modernes et une statisticienne
notable. Florence naquit dans une famille britannique de classe moyenne, et aux
relations haut placées, à la Villa colombia à Florence en Italie. On lui donna le
nom de sa ville natale. Son père était William Edward Nightingale, né à Shore
(1794-1875). Sa mère était Frances Fanny Nightingale, né à Smith (1789-1880).
La date du 12 mai a été consacrée « Journée des infirmiers ». Lors de la guerre
de Crimée en 1854, elle manifeste ses talents d’organisatrices et de soignante.
Elle met sur un hôpital quasi moderne, avec des moyens et personnels de fortune
qu’elle forma sur place.
Florence est incontestablement la fondatrice du « Nursing moderne ».
Elle parvient { toucher l’opinion publique et { persuader les autorités que les soins
infirmiers constituent un « Art » qui doit être élevé au même rang d’une « Profession
disciplinée ».
On met en exergue dans sa profession qu’elle est la première { réussir à
présenter l’art infirmier comme un service essentiel et unique. Elle exige un savoir, un
savoir-faire, savoir-être, qui s’appuie sur un pré-requis indispensable, la scolarisation.

FLORENCE NIGHTINGALE (1820-1910), considérée comme pionnière des soins


infirmiers.
DE 1900 A NOS JOURS

Le XXe siècle a vu le développement des études au sein de la profession


infirmière qui ont servi de base à la diffusion des connaissances. L'apprentissage des
connaissances et l'enseignement de la pratique, transmis traditionnellement oralement,
se sont structurés sous forme de cours dispensés par des médecins ou des infirmières
générales formatrices. C'est en 1922, en France, que les infirmières reçoivent pour la
première fois un diplôme d'État. Les soins infirmiers d'alors revêtissent encore une
vision sacerdotale, l'infirmière centre ses soins sur le malade, en simple exécutante, la
science médicale est réservée au médecin.
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Durant les temps de guerre (Première, guerre de Crimée et notamment


Seconde Guerre mondiale), la pénurie de médecins voit conférer aux infirmières un
glissement des actes ordinairement réservés aux praticiens médicaux. Les soins
infirmiers appris et réalisés sont alors diversifiés aux actes invasifs et s'élargissent des
simples soins de confort ou d'hygiène prodigués aux malades.

Dans les années 1960, les mouvements de libération de la femme permet


aux infirmières, profession alors quasi-exclusivement féminine, de se libérer du carcan
de simples exécutantes derrière l'homme/médecin. Les soins dispensés sont entrepris
avec davantage d'autonomie, et s'élargissent vers certains processus de réflexion propre
{ l'infirmière. C'est ainsi que la mise en œuvre de toute intervention en soins infirmiers
depuis les années 1960 est soumise à une démarche scientifique nommée processus de
soins infirmiers ou encore démarche de soins infirmière.

Au fil du temps, la pensée infirmière s'est structurée sur la base de l'étude


des faits (évidence). Aujourd’hui, le concept de soin infirmier trouve son fondement dans
la pratique professionnelle d’une part et d’autre part, dans le cadre philosophique, les
modèles conceptuels et théoriques infirmiers. Les soins infirmiers, dont la terminologie
a été officiellement employée lors de la première session du Comité d'experts des soins
infirmiers de l'OMS en 195019 et dont le premier code de déontologie est publié en
195320, tendent alors à s'ériger en une science. C'est en 1954 que Martha Rogers, alors
jeune directrice du département Soins infirmiers au New York Université Collège of
Nursing, développa son propre programme de recherches et traita les soins infirmiers
comme une science à part entière.

D’où :

 1946 : L’infirmier est définit comme un auxiliaire médical et un exécutant.


 1956 : Les soins d’hygiène et de confort sont alors confiés aux aides-soignants
 1961 : Aspect psychologique et pédagogique, les soins techniques occupent une
place privilégiée.
 1972 : Les soins infirmiers sont surtout centrés sur la santé.
 1979 : Le rôle propre lui est attribué avec comme champ d’attention les
préventions, l’éducation, la santé, la formation et l’encadrement.
 1984 : Sont précisés le rôle propre, le rôle délégué et le rôle de collaboration.
AU PLA NATIONAL, EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
 Avant l’indépendance : La formation des assistants médicaux et sanitaires et
des infirmiers auxiliaires.
 Après l’indépendance : La formation des personnels de santé de remplacement
de l’équipe expatriée rentrée dans son pays { la suite des événements qui ont
secoué le Congo après l’indépendance. C’est ainsi qu’en 1961, l’OMS organisa en
France un programme intensif adapté à la réalité du pays, programme auquel
eurent accès les assistants médicaux et quelques infirmiers diplômés. A l’issue de
cet enseignement le lauréat obtint le diplôme de soins en médecine.
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1.1.5. LES DIVERS RÖLES DE L’INFIRMIER (E) DANS LES SOINS DES PATIENTS
Le rôle de l’infirmier consiste { aider le patient { conquérir ou { maintenir
son indépendance en suppléant { ce qu’il ne peut faire par lui-même afin de répondre à
ses besoins.

Les soins infirmiers regroupent les interventions infirmières, qu'elles


soient à visées préventives, diagnostiques, thérapeutiques ou éducatives. Ils sont
traditionnellement dispensés par un infirmier ou par un auxiliaire médical par
délégation21 (aide-infirmier, aide-soignant, auxiliaire de puériculture, aide médico-
psychologique pour les plus proches collaborateurs des infirmiers, ou tout autre
professionnel de la santé) auprès d'une personne ou d'un groupe de personnes. Les
soins infirmiers prennent source dans une connaissance théorique et dans des
compétences pratiques et visent à maintenir ou améliorer l'état de santé de la personne
ou du groupe dans ses dimensions biologiques, physiologiques, physiques (anatomiques
et fonctionnelles), psychologiques et sociales et à prévenir de potentielles atteintes à
celles-ci.

Selon Virginia Henderson l’être humain n’est jamais totalement


indépendant. L’être peut être :
 Indépendant ;
 Semi-dépendant ;
 Dépendant ;
 Totalement dépendant.
 Etre indépendant : Pour elle signifie être capable de faire des choix de façon à
satisfaire ses besoins fondamentaux. Il est certain que la capacité de décision
dépend de l’âge, du stade de développement et de l’état de santé de l’individu.
 Etre dépendant : Fait référence { l’incapacité de faire des choix en ce qui a trait {
la satisfaction des besoins soit par incapacité physique, vulnérabilité,
dévalorisation ou par manque de connaissance.
1.1.5.1. CLASSIFICATION DES INTERVENTIONS.

Les interventions infirmières se divisent en deux catégories principales22 :


les soins prodigués de façon autonome et les soins prodigués en collaboration par
délégation sur prescription médicale quel que soit le domaine d'activité. La législation
du pays d'exercice précise les interventions qui doivent faire l'objet d'une prescription
médicale ou d'un protocole de soins infirmiers. Tous les types de soins se rejoignent
quelle que soit leur classification.
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1. SOINS RELEVANT DU ROLE PROPRE INFIRMIER

Cette première catégorie regroupe les soins mis en œuvre et évalués de


manière autonome par l'infirmier. Ils sont argumentés et consignés dans la démarche de
soins infirmiers et sont basés sur ses compétences propres. Ce sont notamment les soins
d'accueil et de recueil de données, d'évaluation de la douleur et du degré d'autonomie,
de relation d'aide, de surveillance des signes vitaux et de l'efficacité des thérapeutiques,
d'éducation thérapeutique, ou encore la réalisation des soins fondamentaux, de la
démarche de soins infirmiers avec pose d'objectifs de soins, ainsi que le maintien de
l'hygiène hospitalière.

2. SOINS EN COLLABORATION.

Cette seconde catégorie fait appel aux compétences soins prescrites par le
médecin. Ces soins ne sont pas applicables sans un avis médical ou un protocole de soins
préalablement établi que l'infirmier peut appliquer dans certaines circonstances, y
compris dans le cas d'une urgence vitale. Ce sont, par exemple, la pose d'une perfusion,
la réfection d'un pansement, la prise de sang, la mise en place d'une thérapeutique
médicamenteuse ou invasive, ou l'assistance à un geste médical comme dans une
intervention chirurgicale.

3. ASPECT TRANSVERSAL.
Une des dimensions du soin infirmier se manifeste dans les techniques de
relation d'aide et de touché-massage. Que ce soit dans le domaine de la recherche
clinique infirmière ou dans leur pratique quotidienne, les soins infirmiers sont
représentés par des compétences cliniques propres aux infirmiers. Celles-ci désignent à
la fois l'application des concepts fondamentaux en soins infirmiers et la mise en œuvre
du processus de soins infirmiers dont les professionnels se servent dans leur pratique.
L'aspect transversal des soins infirmiers s'exprime dans n'importe quel mode
fonctionnel de santé de la personne.
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1.1.5.2. AUTRES RÖLES


L’infirmier prend en charge le patient, s’occupe de lui dans sa globalité,
l’assiste { accomplir des actes de la vie quotidienne dont il s’acquitterait ordinairement
sans aide :
 Il apporte aide et réconfort : Il se soucie du bien-être physique,
mais aussi il répond aux besoins psycho-sociaux et spirituels.
 Il conseille en matière de santé : Il assume une fonction éducative
auprès du patient et de sa famille.
 Il coordonne, organise les activités des autres membres de l’équipe
et délègue certaines tâches : Aux autres infirmiers de l’unité de
soins, aux élèves, aux aides soignants.
 Il prend en considération les besoins ressentis par le patient ou
exprimés par lui ou sa famille.
 Il enseigne le patient et la famille dans la prise en charge de ses
besoins, par exemple : Pour un diabétique, il donne un
enseignement sur le régime à suivre et comment faire les injections
d’insuline.
De nos jours, le champ d’activités de l’infirmier s’est élargi. Il exerce
plusieurs rôles intimement reliés : Soignant, décideurs, protecteur, défenseur du
patient, gestionnaire, rééducateur, source de réconfort, communicateur et enseignant.
1.1.5.3. LA DIFFERENCE ENTRE LE RÖLE DU MEDECIN ET CELUI DE L’INFIRMIER
Le médecin s’occupe du diagnostic de la maladie et prescrit le traitement
adéquat. Il communique ses ordres { l’infirmier et compte sur lui pour l’exécution du
traitement prescrit.
L’infirmier exécute les ordres du médecin mais fait aussi le diagnostic
infirmier. Ce diagnostic infirmier consiste à identifier les divers problèmes du patient
liés { sa maladie et ceci enfin d’établir un plan de soins.
Pour bien remplir ces divers rôles, l’infirmier doit acquérir des bases
solides, des connaissances et des techniques appropriées. Les soins infirmiers seront
adaptés aux besoins de chacun car chaque patient est différent du point de vue du
niveau socio-économique, du niveau d’éducation et des coutumes.
1.1.6. BUT DES SOINS INFIRMIERS.
Le but des soins infirmiers est d’assister l’individu malade ou en bonne
santé dans l’accomplissement de certaines tâches par des moyens appropriés
contribuant ainsi au maintient de la santé ou l’accompagnant vers une mort paisible.

La mission des soins infirmiers dans la société est d'aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et
social et à y parvenir dans le contexte de l'environnement dans lequel ils vivent et
travaillent, tout cela en respectant un code de déontologie très strict. Ceci exige que les
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infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la


promotion de la santé aussi bien qu'à la prévention de la maladie.

Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en


œuvre des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques,
mentaux et sociaux de la vie en ce qu'ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la
mort. Les infirmières permettent la participation active de l'individu, de sa famille et de
ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon appropriée dans tous les
aspects des soins de santé, et encouragent ainsi l'indépendance et l'autodétermination.
Les infirmières travaillent aussi comme partenaire des membres des autres professions
impliquées dans la prestation des services de santé.

1.1.7. APPLICATION DANS LA DISCIPLINE INFIRMIERE.

Les soins infirmiers dispensés à la personne ou aux groupes de personnes


concernent plusieurs branches de spécialités médicales ou de santé publique et peuvent
être ventilés par domaine de santé.

1. SOINS DE SUPPLEANCE.
Les soins infirmiers se centrent sur les dépendances d'une personne et ses
besoins fondamentaux (comme ceux proposés par Virginia Henderson : Quatorze
besoins fondamentaux selon Virginia Henderson). Ils ont comme objectif de promouvoir
son autonomie en fonction de l'évaluation de son degré de dépendance. Ils comprennent
la réalisation des soins fondamentaux, l'aide aux actes de la vie quotidienne ou encore la
rééducation simple. Ils se centrent également sur le bien-être.

2. SOINS EN GERIATRIE OU AUX PERSONNES AGEES


En complément des soins de suppléance omniprésents en institution
gériatrique, les soins infirmiers auprès des personnes âgées ne se limitent pas
uniquement à la dimension curative. Les soins infirmiers prodigués auprès de personnes
âgées participent au confort et au bien-être de la personne en fin de vie. Ils font appel à
différentes techniques de communication, notamment l'écoute active, la relation d'aide,
la reformulation et l'empathie. La communication avec la personne âgée, dépendante ou
non, a comme objectif de créer un lien avec son passé, son identité et ses aspirations. Les
soins infirmiers ont également vocation à participer à l'animation de groupe au sein de
la structure d'hébergement et se focalisent sur l'estime de soi de la personne âgée. Ils
s'étendent également au tissu social de la personne.

3. SOINS EN MEDECINE ET CHIRURGIE


Les soins infirmiers en médecine ou chirurgie font le plus souvent appel
aux compétences techniques des infirmiers : l'évaluation et la gestion de la douleur ; la
gestion du risque infectieux tant au niveau du suivi et de la maîtrise de l'hygiène des
personnes et de l'asepsie lors d'un soin que de la lutte contre les infections
nosocomiales ; la guérison des plaies et cicatrices, la prévention des escarres dans le
cadre d'une activité de stomathérapie, la panse menterie, la gestion des abords veineux
ou encore la transfusion sanguine.
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Les soins infirmiers concernent également la coordination et


l'organisation des soins aux personnes : travail en réseau de soins avec les différents
acteurs de santé, tenue du dossier de soin, mise en place des examens médicaux.

Dans le domaine des soins palliatifs, les soins infirmiers désignent les
soins de support, la relation d'aide et le processus de deuil dans le cadre de
l'accompagnement de fin de vie.

4. SOINS A LA MERE ET A L'ENFANT


Dans certains pays, la qualité de sage-femme est attribuée aux infirmiers.
Ils participent aux accouchements et aux soins du post-partum. Les soins infirmiers dans
ce domaine se centrent plus précisément sur le soin au nouveau-né ou à l'enfant et à sa
mère, et par extension sa famille. Notamment, la supervision de l'allaitement et
l'éducation parentale.

5. SOINS EN PSYCHIATRIE ET SANTE MENTALE


Les soins infirmiers en santé mentale se référent aux compétences
relationnelles de l'infirmier. Ils regroupent les fonctions d'observation dynamique et
clinique : fonction de permanence (entretien semi directif et entretien clinique), fonction
de répétiteur (donner un sens au temps qui passe), fonction d'improvisation (quand le
recours au cadre institutionnel n'est plus opérant), fonction d'étayage (il pourra s'agir
d'un accompagnement pour aider un patient dans son face-à-face à la réalité, lui donnant
des points d'ancrage constructifs), fonction d'attention, fonction d'information, fonction
de réponse comportementale et fonction d'écoute active.

La nature du soin infirmier en psychiatrie a subi de profonds changements


au fil des différents courants et modèles de la discipline en santé mentale et au travers
de l'histoire de la psychiatrie. Des courants asilaires du début du XVIIIe siècle, aux
mouvements de l'antipsychiatrie dans les années 1970, le rôle de l'infirmier en
psychiatrie a évolué du stade de gardien vers une finalité d'accompagnant et de
soignant, selon une mise en concept des soins infirmiers prodigués23.

6. SOINS EN MEDECINE COMMUNAUTAIRE ET EN HUMANITAIRE


Les soins infirmiers communautaires regroupent les interventions de
support ou d'éducation à la santé que prodiguent les infirmiers au sein de dispensaires,
d'institutions publiques (comme écoles ou prisons), ou encore au travers d'ONG comme
médecins sans frontières ou médecins du monde. Ils regroupent les soins de prévention,
de dépistage ou d'actions spécifiques comme des campagnes de vaccination, dépistage
de la malnutrition ou encore information préventive contre le SIDA.

1.1.8. CONCEPTION DE SOINS INFIRMIERS SELON VIRGINIA HENDERSON


L’individu malade ou en bonne santé est vu comme un Tout complet
présentant les 14 besoins fondamentaux qu’il doit satisfaire. L’évaluation de ces besoins
permet de conserver le plus longtemps l’état d’indépendance.
L’individu est un être à plusieurs dimensions formant un Tout
indissociable : Biologique, psychologique, sociale, culturelle et spirituelle.
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1. Dimension biologique : Recouvre le fonctionnement physiologique et la


morphologie.
2. Dimension psychologique : Différencie l’homme de l’animal et lui donne la
possibilité de se comporter, de réagir en fonction des situations, exprimer
également les idées et des émotions.
3. Dimension sociale : L’homme ne peut vivre seul mais dans la société dans
laquelle il entretient des rapports sociaux.
4. Dimension culturelle : Se réfère aux valeurs et coutumes.
5. Dimension spirituelle : chaque individu entretient une relation avec un être
suprême qu’il craint et qu’il considère supérieur et grand.

1.1.9. QUELQUES DEFINITIONS

 L’infirmier : Est la personne qui ayant suivie un enseignement et une formation


professionnelle officiellement reconnue, a acquis les connaissances, les
techniques et les aptitudes nécessaires pour :
 Promouvoir la santé ;
 Prévenir les maladies ;
 Prodiguer les soins aux malades.
Cela fait de lui un membre { part entière de l’équipe de santé, capable de
résoudre dans les limites de ses compétences les problèmes sanitaires dans la
communauté et les interventions de soins en relation avec les besoins et les problèmes
du patient.
 Soins infirmiers :
 En 1971 DORETHEA OREM définit les soins infirmiers de la façon
suivante : Les soins infirmiers sont spécialement concernés par les
besoins de l’être humain qui sont en relation avec le « Self care »
(auto-soins), ou « Action » lui permettant de maintenir sa santé,
son bien-être et de répondre constamment à ses besoins en vue de
maintenir la santé, de guérir la maladie ou les blessures et de faire
face à leurs effets.
 L’organisation mondiale de la santé (OMS) : Conçoit les soins
infirmiers comme un ensemble de soins ayant pour un but de
protéger la vie, service rendu { un être humain afin de l’aider {
combler ses besoins de santé.
 Le nursing : Le nursing est l’ensemble des soins infirmiers, des actes par lesquels
l’infirmier veille au bien-être, conserve ou rétablit la santé d’une personne. Le
mot Nursing vient de l’anglais « To Nurse » qui signifie nourrir et par extension
accorder des soins maternels aux faibles, aux malades et aux blessés. Tandis que
la Technique comme telle décrit le procédé, la méthode employée pour
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accomplir tel ou tel soin. Les « Techniques de soins » représentent donc


l’ensemble des procédés et des méthodes de la profession infirmière.
 La santé : Est un droit fondamental de tout individu.
 La santé selon l’OMS : La santé est l‘état de complet bien-être
physique, social et spirituel ne consistant pas seulement en une
absence de maladie ou d’infirmité.
 La maladie : est une altération de l’état de la santé, de l’équilibre de l’individu et
cette altération de la santé peut être momentanée ou permanente.
L’infirmier prend en charge un malade et non une maladie.
 Soigner : C’est mettre ses compétences professionnelles et personnelles avec
l’aide d’une équipe pluridisciplinaire, au service des patients et de son entourage.

1.2. SERVICE DE SOINS INFIRMIERS DANS LE SYSTEME HOSPITALIER

1.2.4. HOPITAL
1.2.4.1. DEFINITION
En 1957, l’OMS a définit l’hôpital comme l’élément de l’organisation {
caractère médical et social dont la fonction consiste à assurer à la population des soins
médicaux complets, curatifs et préventifs.
C’est aussi un centre d’enseignement de la médecine et de recherche bio
sociale.
1.2.4.2. OBJECTIFS DE L’HÖPITAL
L’hôpital répond { un triple vocation, { savoir :
 Rendre la santé au patient ;
 Remplir la fonction d’enseignement ;
 Développer la recherche dans tous les domaines relatifs à la santé.

1.2.5. TYPES DE SERVICE ORGANISE A L’HÖPITAL


1.2.5.1. SERVICES HOSPITALIERS.

 Chirurgie générale et spécifique ;


 Salle d’opération ;
 Orthopédie ;
 Gynécologie ;
 Urologie ;
 Médecine générale ;
 Services de tuberculeux ;
 Oto-rhino-laryngologie (ORL) ;
 Ophtalmologie ;
 Psychiatrie ;
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 Cardiologie ;
 Obstétrique : Eutocique et dystocique ;
 Dentisterie.

1.2.5.2. SERVICES CONNEXES


 Pharmacie ;
 Laboratoire ;
 Physiothérapie ;
 Radiologie ;
 Polyclinique ;
 Département de l’entretien, réparation ;
 Buanderie-lingerie.

1.2.5.3. AUTRES SERVICES

 Dans de très grands centres, on peut encore trouver en médecine des services
spécialisés de rhumatologie, de neurologie, de gériatrie, de d’oncologie.
 Le service de santé communautaire comprend :
 La consultation préscolaire (CPS) ;
 La consultation prénatale (CPN) ;
 La consultation pour le lépreux ;
 La consultation pour les tuberculeux ;
 La promotion de la santé dans les villages, y compris l’éducation sanitaire
et nutritionnelle ;
 La consultation scolaire.

1.2.6. DEPARTEMENT DES SOINS INFIRMIERS


Le service des soins infirmiers doit pendant 24/24 heures et 365
jours/ans pratiquer les soins et administrer les soins infirmiers. C’est le seul
département qui a quotidiennement des contacts avec chaque patient.
Il arrive fréquemment que lorsque les autres départements ou membres
de services sont absents de l’hôpital ou distant de l’unité, que l’infirmier assume la
responsabilité de contacter les différents membres de l’équipe hospitalière pour leur
faire part de des faits importants.
En tant que Directeur du plus grand département de l’hôpital, le Directeur
du nursing délègue ses responsabilités à des infirmiers chefs des services qui sont sur
terrain, qui observent tout ce qui se passe et ont des contacts extrêmement fréquents
avec l’ensemble de l’équipe soignante.
Les chefs de service ont la responsabilité de deux ou plusieurs unités de
soins et chaque unité des soins est sous la responsabilité d’un infirmier chef de l’unité de
soins.
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ORGANIGRAMME FONCTIONNEL DANS LE DEPARTEMENT DE SOINS INFIRMIERS.

DIRECTEUR DE NURSING

INFIRMIERS CHEFS DE SERVICE

INFIRMIERS CHEFS DES UNITES DE SOIN


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II. ENTRETIEN D’ACCUEIL,


D’ECOUTE ET D’ORIENTATION

2.1. ACCUEIL
L’accueil est un aspect des relations humaines { l’hôpital.
L’accueil crée une ambiance sympathique, physique et psychologique
calme et sécurisante { l’hôpital.
L’accueil est un effort positif en vue d’assurer le client qu’il est attendu,
considéré et respecté. Il est une manifestation du sens social de l’institut qui s’exprime
par le comportement et l’attitude du personnel.
A l’hôpital l’accueil fait partir des soins dans la mesure où il prend en
compte le stress inhérent { l’hospitalisation. Or la gestion du stress part par une
meilleure qualité d’accueil.
Dès l’arrivée { l’institution, le malade est dirigé vers le bureau d’admission
pour y remplir les formalités administratives dans le but de l’identification et de la
compilation de tous les renseignements ayant trait à sa personne : Nom, sexe, âge, lieu
et date de naissance, adresse, statut socio-économique, nationalité, religion,
emploi et nom de l’employeur, personne { contact en urgence…
2.2. CONSEILS ET ETAPES A SUIVRE POUR L’ACCUEIL DU PATIENT
L’accueil exige certaines conditions tenant compte de qualités humaines
du soignant mais aussi de l’environnement.
De la part du soignant, il est exigé l’esprit d’écoute, la discrétion, la politesse,
l’honnêteté, l’amabilité et une bonne tenue.
L’accueil est de rigueur du fait que le premier contact influencera la suite
de la prise en charge. Cependant il dépend d’un service { un autre, de l’âge du malade et
de l’état du patient
En pédiatrie l’âge est mis en jeu :
Pour le nourrisson : L’accueil est centré sur les parents sans oublier de se
pencher vers l’enfant pour attirer son attention. C’est-à-dire l’accueil privilégie d’abord
les parents puis l’enfant.
L’âge préscolaire : L’enfant a l’esprit de curiosité, d’apprentissage.
L’accueil associe l’enfant en éveillant son intérêt dans ce qui se passe.
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A l’âge scolaire : L’enfant a l’esprit critique d’activité, de compétition, de


personnalité. L’accueil commence par l’enfant et se termine par le parent pour
compléter l’information.
Enfin { l’adolescence : L’accueil s’intéresse directement { l’enfant.
En effet dès l’admission du patient dans une unité des soins, l’infirmier doit :
 Saluer le patient et son accompagnant, lui demander son nom ;
 Se présenter soi-même et lui expliquer votre fonction dans le
service ;
 Présenter le patient aux autres membres de l’équipe ainsi qu’aux
autres patients ;
 Dire au patient ce que l’on va faire ;
 Eviter de poser les questions indiscrètes ;
 Eviter de répondre d’emblée aux questions posées par le patient,
par exemple sur la durée d’hospitalisation, le diagnostique, etc…, en
expliquant qu’il est encore trop tôt pour répondre ; le rassurer ;
 Expliquer les habitudes et les règlements de l’hôpital :
 Les heures de visites ;
 Les heures de tournées des médecins ;
 Où se trouvent les toilettes, le laboratoire, la
douche, la pharmacie locale ;
 Où préparer la nourriture ;
 Comment utiliser le matériel mis à sa
disposition.
 Rassurer le patient, encourager sa famille et répondre à leurs
questions ;
 Veiller à ses effets, ses objets de valeur et vêtements ;
 Ne recueillir que les informations utiles et utilisables pour la
démarche des soins ;
 Eviter de poser des questions dont la réponse se trouve dans le
dossier ou un autre document ;
 Utiliser un langage compréhensible par le patient.
2.3. ADMISSION EN CAS D’URGENCE
Lorsqu’un patient se présente en état de crise aigüe, l’attention se
concentre sur une vie à sauver. De ce fait la prise en charge doit être immédiate car le
pronostic vital est engagé. Il faut sauver la vie.
Les formalités administratives seront réduites au minimum. Prévenir le
médecin, faire les premiers soins d’urgence.
2.4. TRANSFERT DU PATIENT D’UN SERVICE A L’AUTRE OU D’UN CENTRE DE
SANTE A L’HÖPITAL DE REFERENCE.
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Le médecin (ou l’infirmier responsable du centre de santé) qui


normalement avertit le personnel et le patient d’un transfert en précisant le jour, le
service et la cause du transfert.
 Veiller à ce que le patient comprenne ce qui lui arrive, l’aider {
accepter ce changement ;
 Avertir la famille du transfert, de la nécessité de disposer de
l’argent nécessaire au transfert et pour le frais sur place ;
 Rassembler tous les effets personnels du patient ;
 Apporter tous les médicaments du patient ;
 Mettre le dossier du patient en ordre ou préparer la fiche de
transfert ;
 Apporter l’aide nécessaire pour le transfert, placer le patient sur le
brancard ou l’aider { se mettre sur la chaise roulante, s’assurer du
confort nécessaire pendant le transfert ;
 Dans le nouveau service, aider le patient { s’intégrer et donner un
rapport oral au responsable du service.
2.5. VISITES
Pour bien réaliser l’accueil, il faut mettre aussi l’accent sur les relations
humaines et le contact avec les visiteurs.
Les visites sont indispensables pour combattre chez le patient une
sensation douloureuse d’isolement.
Le patient qui s’ennuie ne tarde pas { devenir hostile et une saine
distraction lui est nécessaire.
L’hôpital est vécu comme une « Prison », les visites sont réconfortantes. Il
faut donc les réglementer pour le soulagement de l’état du patient et de ses besoins ainsi
que des services de santé qu’il reçoit.
2.6. LA SORTIE DU PATIENT.
Une fois habitué au milieu, l’hôpital constitue un environnement
protecteur pour le patient. Le monde extérieur devient souvent menaçant pour eux.
La veille de la sortie, le patient ressent une joie mêlée de peur. Avec l’aide
de la famille et des membres de l’équipe des soins, le patient arrive souvent { faire face {
ses besoins. Voici les besoins les plus courants :
 Accepter les limitations que lui impose la maladie ou les suites
d’accidents et de chirurgie :
 Apprendre à vivre utilement malgré ces limitations ;
 Etre accepter par les siens et par la communauté en général.
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2.6.1. ETAPES A SUIVRE POUR LA SORTIE


 Le médecin qui autorise la sortie d’un patient doit compléter le
résumer du dossier au chevet du patient ;
 Prévoir le prochain rendez-vous { la consultation, l’attestation de
convalescence et clôturer le dossier ;
 S’assurer que le patient comprend sa maladie, la prise des
médicaments et comment il doit les prendre à son retour à la
maison ;
 Donner tous les conseils nécessaire à chaque patient
individuellement car, l’avenir d’un patient opéré est différent de
celui d’un patient atteint d’une maladie chronique.
Il important d’accompagner le patient jusqu’{ la sortie de l’hôpital.
2.7. LE DOSSIER DU MALADE
Le dossier prend une place grandissante dans les soins infirmiers. Un
dossier de santé doit être la description complète de l’état du patient et des ses besoins
ainsi que des services de santé qu’il reçoit.
Le dossier permet d’attester que des soins de qualité sont dispensés et
chaque membre de l’équipe assume la responsabilité.
Le dossier du patient est un ensemble de communications écrites qui
fournissent en permanence des informations pertinentes sur les soins et au traitement
du patient. Le dossier est un compte rendu permanent des besoins du patient en matière
de santé. On y consigne les raisons de consultations, les antécédents médicaux, les
résultats des examens médicaux et le plan de traitement.
2.7.1. BUT D’UN DOSSIER
 Permet d’établir les statistiques hospitalières ;
 Sert { l’administration hospitalière ;
 Protège légalement et médicalement en cas de poursuite en justice ;
 Bref, il sert à la communication, à la formation, à la collecte des
données, à la recherche et à la vérification ; de plus il constitue un
document juridique.
2.7.2. IMPORTANCE
Le dossier contient tout les détails de l’identification du patient, son
histoire sociale et les observations de l’infirmier. Il entre dans les attributions de
l’infirmier d’établir un dossier complet et de le tenir à jour.
Le dossier est important pour :
 Le patient : Si le dossier est rédigé avec soins et complété par le
personnel responsable, son exactitude assure le traitement
approprié au patient. Le dossier peut être utile pour le patient
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hospitalisé ou qui fréquente les consultations suite à une affection


antérieure, certains examens ne devant pas être répétés ;
 Le médecin : Le dossier est un aide-mémoire. Le médecin peut
suivre l’efficacité d’un traitement spécifique. Il constitue aussi un
témoin valable en cas de poursuite médico-légale ;
 L’hôpital : Le dossier peut servir { déterminer le coût d’un séjour {
l’hôpital. Le dossier permet aussi d’établir les statistiques de
l’hôpital ;
 La recherche scientifique : En cas de recherche sur une maladie
précise, on trouvera dans le dossier toutes les données utiles au
chercheur pour sa collecte des données.
2.7.3. CARACTERISTIQUE D’UN DOSSIER DE QUALITE
 La précision (orthographier correctement les mots car confusion
facile) ;
 La concision (claire et succincte ne fournissant que les
renseignements essentiels) ;
 L’exhaustivité (être complet, comprendre toutes les informations
pertinentes) ;
 Actualiser (y inscrire immédiatement les informations) ;
 Organisations (structuré dans un ordre logique) ;
 Confidentialité (garder secrète les informations sur le malade et le
traitement du patient).
2.8. L’ENVIRONNEMENT DU PATIENT
L’environnement du patient est constitué de tout ce qui entoure le patient.
Cet environnement comprend :
1. Environnement physique : Mobilier, linges, éclairages, bâtiments, les
appareils divers…
2. Environnement psychosocial : Les personnels de santé, les autres
malades, coutumes, valeurs culturelles, les règlements de l’hôpital…
3. Environnement thérapeutique : Par « environnement
thérapeutique », on entend un environnement qui aide la patient à
s’améliorer, { s’instruire et { retrouver la santé et l’indépendance ; un
milieu qui confirme le respect de la personne soignée.
Les membres de l’équipe de soins, en collaboration avec le patient et sa
famille travaillent à maintenir ou à rétablir la santé.
Les membres de l’équipe des soins sont :
 Le médecin ;
 Les infirmiers ;
 Les stagiaires (infirmiers, médecins et autres) ;
 Le technicien de laboratoire ;
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 Le pharmacien ;
 Le radiologue ;
 Les aides ;
 Le nutritionniste ;
 Le physiothérapeute ;
 L’aumônier et autres ministre du culte ;
 Les agents de santé communautaire.
Tous mettent leurs connaissances et leurs compétences au service du
patient.
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III. SALLE D’HOSPITALISATION :


ARCHITECTURE ET ENTRETIEN

3.1. ARCHITECTURE :
L'environnement architectural doit permettre de favoriser l'observance
des mesures d'hygiène. Il est essentiel que d'autres éléments tels que l'éclairage par la
lumière naturelle, la convivialité des locaux soient pris en compte pour favoriser la
qualité de vie du personnel. Les besoins de chaque unité sont très dépendants de
l'organisation de l'hôpital (gestion des stocks, élimination des déchets...), de son type de
construction (monobloc, pavillonnaire...) et des patients accueillis (brûlés,
immunodéprimés, nouveau-nés...). Les projets de rénovation et de construction des
services doivent répondre aux besoins des utilisateurs.
3.1.1. LES MATERIAUX

3.1.1.1. LES SOLS


Les matériaux de revêtement sont soumis à l'hôpital à l'utilisation répétitive de produits
désinfectants et le passage intense de matériel roulant.
La durée de vie d'un sol doit être de 20 ans.
Il est fortement conseillé d'utiliser des revêtements lisses, continus (d'un seul tenant),
résistants, non poreux, et silencieux, remontant sur les murs d'environ 10 à 20 cm
(forme arrondie).
Le traitement des joints est essentiel pour assurer une continuité parfaite. Les
moquettes sont à proscrire en raison de leur structure, elles ne peuvent subir de
dépoussiérage et leur nettoyage est complexe. De plus, la désinfection est impossible.
Les revêtements de sol font l'objet d'un classement UPEC qui permet de définir la qualité
de fabrication où chaque lettre correspond à un critère d'homologation du produit par le
Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Les quatre lettres désignent
respectivement:
1. U : Usure due à la marche
2. P : Poinçonnement dû au mobilier fixe
3. E : imperméabilité à l'Eau
4. C : résistance des matériaux aux agents Chimiques

3.1.1.2. Les murs et parois


Les parois verticales sont lisses, faciles à nettoyer, résistantes. Les murs
doivent être recouverts d’une peinture semi-brillante et facile à nettoyer (type de
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revêtement préconisé par l'hygiène), lessivable et inerte vis-à-vis des désinfectants,


préférentiellement à la tapisserie. Les plinthes sont plutôt réalisées par le relevé des sols
souples sur les murs.
3.1.1.3. Les plafonds
Ils doivent être lisses. Les faux plafonds sont à éviter notamment dans les
services de réanimation.
3.1.2. LES LOCAUX

3.1.2.1. LA CHAMBRE
La chambre du malade doit être constituée selon les structures
architecturales modernes afin de procurer le confort au patient. Pour ce faire, elle doit
être :
 Bien aéré ;
 Bien éclairé ;
 Avoir des murs peints en sobre
La chambre individuelle parait être la plus adaptée.
Elle doit être spacieuse et carrée pour permettre un aménagement facile et favoriser les
déplacements du personnel.
3.1.2.2. LE POSTE INFIRMIER
Il doit être spacieux, aéré, fonctionnel et disposant d'un poste de lavage de
mains.
3.2. LES MOBILIERS ET MATERIELS
Dans tous les cas, il faut limiter au maximum le passage de matériel d'une
chambre à l'autre.
3.2.1. LE LIT.
C’est un élément essentiel de la chambre et important pour le patient. Il
peut être fabriqué en bois, en métal ou en acier inoxydable avec panneaux de formica
dont l’un supérieur au chevet du lit et l’autre inférieur au pied du lit. Il doit être gardé
propre et confortable.
3.2.1.1. CARACTERISTIQUES
Le lit pour adulte mesure environ 2 m de longueur et 90 Cm de largeur. Sa
hauteur par rapport au sol est de 80 Cm matelas y compris.
Certains lits modernes sont dotés d’un dispositif électronique ou
mécanique par lequel le malade peut l’ajuster comme il le désire.
3.2.1.2. ACCESSOIRES DU LIT.
 Matelas ;
 Couvertures ;
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 Couvre-lit ;
 Draps de lit ;
 Oreillers : Le lit comporte au moins deux oreillers. Chacun mesure
environ 70 x 80 Cm et ne doit pas peser plus de 1100 à 1500 g.

3.2.1.3. DISPOSITION
Le lit doit être disposé de façon que le malade puisse contrôler les entrées
et les sorties. De ce fait :
 Le lit doit être abordable de trois côtés et pour cela le chevet du lit
doit être endossé au mur ;
 Pour la chambre commune, la distance entre deux lits doit être d’au
moins 1 m ;
 Le malade ne doit pas recevoir le courant d’air en face (éviter que le
lit soit en face de la porte) ;
 La table de chevet doit être disposée à gauche, tandis que la chaise
à droite du malade.
3.2.2. LE MOBILIER
Préférer des systèmes modulaires, mobiles, suspendus, lessivables,
permettant le nettoyage complet des locaux, à des éléments muraux fixes;
 Eviter l'inox, difficile à entretenir et ne supportant pas l'eau de
Javel;
 Eviter le bois et l'aggloméré qui favorisent la prolifération
microbienne;
 Eviter les recoins au niveau des paillasses, plans de travail, et les
joints qui permettent le dépôt des souillures. Préférer des paillasses
lessivables, réalisées en résine de type "Corian";
Les matériaux utilisés pour le mobilier doivent être facilement nettoyables
et résistants.

3.2.2.1. LES ACCESSOIRES DE LA CHAMBRE DU MALADE

Afin d’assurer ou croître le confort du malade, certains accessoires doivent


être mis en disposition du malade dans la chambre réservée pour son séjour { l’hôpital.

1. La chambre individuelle : Doit contenir :


 Une table de chevet susceptible de contenir les objets pour toilette,
savonnier, brosse à dent, bassin de lit ou urinal (étage inférieur),
crachoir ;
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 Une table de lit permettant de lire, écrire ou de prendre les repas en


position assise ;
 Une armoire servant à ranger les linges et les objets du malade ;
 Un fauteuil de repos confortable ;
 Une installation sanitaire comprenant un lavabo, une toilette avec
dispositif pour rinçage…
2. La chambre commune : Doit contenir :
 Une table de chevet pour chaque lit ;
 Une table de lit ;
 Des armoires, chaises, installations sanitaires…
3.3. ENTRETIEN : NETTOYAGE ET DESINFECTION DE LA SALLE ET DES MOBILIERS

3.3.1. Qu'est-ce que nettoyer?


C'est rendre propre en éliminant les salissures sans détériorer les
matériaux que l'on nettoie. Il s'agit d'un assainissement de l'environnement. A l'hôpital,
les salissures étant porteuses de germes, une propreté bactériologique est recherchée.
Elle sera confirmée par des prélèvements de surface.
Il faut retenir qu'une surface peut paraître propre visuellement mais être
porteuse d'un grand nombre de germes. D'après le guide pratique de l'OMS, le nettoyage
est l'assainissement régulier et systématique du milieu ambiant. Le nettoyage du sol
doit être fait complètement au moins une fois par jour.
3.3.2. Pourquoi nettoyer et désinfecter?
 Pour limiter la multiplication des germes dans l'air et sur les surfaces.
 Pour assurer un cadre agréable et sécurisant aux personnes hospitalisées et aux
personnes qui travaillent à l'hôpital.
 Pour l'image de marque de l'établissement.
3.3.3. Où se trouvent les germes?
Partout, mais surtout dans:
 Les endroits chauds et humides:
 Les surfaces (sol et mobilier).
 Les liquides organiques (sang, selles, urines, crachats, vomissements).
 Les poussières, les traces de doigts... (1 g de poussières = 1,5 millions de germes).
 Les sanitaires:
 Autour des robinetteries, les cuvettes de WC, la balayette.
 L’air
 sur le matériel touché et manipulé par les personnes.
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3.4. PRINCIPES
Un nettoyage sera très efficace si les quatre éléments du cercle de Sinner
sont respectés:
 L’action chimique entre le produit et la salissure.
 L’action mécanique: les brossages et les frottements permettent de décoller la
salissure.
 La température.
 Le temps d'action du produit, durée du contact nécessaire pour que le produit
soit efficace.
3.5. LES PRODUITS OU SOLUTIONS ET MATERIELS DE NETTOYAGE
3.5.1. Critère de choix d’un désinfectant
Le choix du désinfectant d’une part et du détergent d’autre part, est très
important ; ce détergent doit si possible être incorporé au désinfectant de façon à
économiser des heures de travail au personnel et de manière à ce que le nettoyage et la
décontamination ne soient qu’un seul et même acte. Il est difficile d’ajouter soi-même
un détergent qui soit compatible avec le désinfectant sans en diminuer son action. On a
donc avantage { choisir un mélange déj{ étudié par l’industrie chimique comprenant un
détergent ajouté au désinfectant qui lui-même doit répondre à des normes bien
précises :
Les effets secondaires des désinfectants doivent être limités de façon qu’ils
puissent être applicables en milieu hospitalier ; on exige que le désinfectant respecte les
matériaux suivants : métaux non oxydables, grès, émail, peintures spéciales, linoléum,
plastomères, élastomères, ciments, inter joints, verre, laine de verre, certaines colles. De
plus, il est souhaitable que les métaux oxydables, l’aluminium éloxé ou non, le bois peint
conventionnel et le bois brut ne soient pas attaqués. L’innocuité du produit sur l’homme
est évidemment très importante, aussi souhaite-t-on que ce produit soit inodore, non
agressif sur la peau, non allergène, non cancérigène, non toxique systématique, et non
toxique par résorption cutané ou muqueuse. Un produit volatil, dont l’évaporation
produit une agression des muqueuses oculaires en particulier, n’est pas souhaitable.
Il est important de limiter le nombre des désinfectants employés dans une
institution hospitalière, car si ces désinfectants sont nombreux, ils risquent d’être
confondus par le personnel qui n’est pas toujours orienté au point de vue chimique. Il
faut donc choisir soigneusement un désinfectant détergent, en déterminer le taux de
dilution et insister sur le fait que cette dilution doit être pratiquée avant l’emploi pour
éviter la coagulation des albumines.
3.6. TECHNIQUE DE NETTOYAGE DES SALLES D’HOSPITALISATION
Différents moyens et différentes étapes pour l’entretien quotidien
Les germes qui sont sur le sol ne doivent pas être, par l’acte du nettoyage,
relis en suspension dans l’air. Il est donc strictement admis actuellement que le
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balayage à sec est une faute dans les milieux hospitaliers. Il en est de même pour
l’utilisation de l’aspirateur { poussière. En effet, lorsque l’aspirateur est mis en marché,
il y a souvent un déplacement d’air qui fait que des germes peuvent être remis en
suspension dans l’air. On n’utilise donc pas l’aspirateur { poussière pour le nettoyage
des locaux hospitaliers et il reste donc que le nettoyage humide est le seul valable.
Comme il est dangereux de transformer l’eau en un vecteur de germes, on
considère que l’eau ne doit jamais être employée seule, mais toujours additionnée d’un
désinfectant-détergent. Une manière simple de procéder est celle qui consiste à
déterminer quelle est la contenance des seaux de nettoyage employés dans l’hôpital : ils
sont souvent de 10 litres ; on remarque alors que les travailleurs y versent 8 litres
d’eau ; on calcule donc des portions de désinfectant, qui peuvent être couramment
employés à 0,5 %, on fait préparer des doses unitaires de 40 gr.
D’où le sol :
 Doit être lavé tout les jours avec un « détergent-désinfectant » :
 Ne jamais utiliser de l’eau de javel sur un sol préalablement savonneux (gaz
toxique) ;
 Ne jamais balayer à sec, mais utiliser le « balayage humide » selon une technique
précise : On commence par le fond du local. Selon le type des locaux, on choisira
entre deux méthodes de balayages humides : Méthodes à la « Godille :
Mouvement latéraux pour garantir la descente », méthodes au« poussée ».
A ces précautions élémentaires peuvent s’ajouter quelques
perfectionnements. L’utilisation d’aspirateurs { eau permet une décontamination
supérieure des sols. L’emploi d’appareils projetant du liquide sous pression contre les
murs en spray, sans pour cela provoquer la formation d’aérosols bactériens, permet de
décontaminer rapidement et sans beaucoup de travail les murs et l’ensemble de
l’environnement. Ces systèmes peuvent aussi être utilisés pour décontaminer le
matériel mobile d’hébergement, en particulier le mobilier.

Une organisation efficace est celle qui consiste à déposer sur des chariots
roulants dans les couloirs tout le matériel nécessaire pour le nettoyage. On prélève sur
ce chariot une serpillière propre pour chaque chambre, on la dépose propre pour la
journée dans la chambre et on l’utilise le matin pour le nettoyage de cette chambre,
après quoi, on l’élimine en l’envoyant { la lessive ; on procède de même avec une
nouvelle serpillière et du nouveau matériel pour la chambre suivante. Cette technique a
fait ses preuves dans certains hôpitaux contrôlés bactériologiquement.
De ce fait, il est indispensable de prévoir la constitution d’équipes
spécialisées dans l’entretien et le nettoyage des locaux hospitaliers. Elles doivent être en
nombre suffisant pour répondre aux besoins qui sont immenses. Elles permettent de
franchir la barrière : matériel hôtelier – matériel médical. Prenons l’exemple d’un
chariot à pansements, qui est du matériel médical, mais dont la décontamination
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journalière des roues devrait incomber { l’équipe de nettoyage. Il peut en être de même
des lits, de leur potence, supports, poignées, des tables de nuit, des tables de malades,
des chaises, des fauteuils, etc. C’est également le cas des armoires { habits et { linge et
peut être des armoires à instruments. On ne doit pas oublier de décontaminer le
téléphone, les patères, les lampes fixes, les étagères. Bien que cela puisse paraître
étonnant, il est très important de décontaminer l’armoire { matériel sale et l’armoire {
balais, sinon elles deviennent rapidement un réservoir de germes.
La chambre doit être maintenue en parfait état de propreté. L’entretien du
lit et de la literie :
 Le lit doit être régulièrement lavé avec un « détergent, désinfectant » ;
 Les draps doivent être renouvelés tout les jours ;
 Le matelas doit être : Protégé (si besoin) par une alèze en caoutchouc, retourné
tout les jours ;
 L’oreiller doit être protégé ;
 La couverture sera lavée selon les besoins et protégée d’un couvre-lit léger
 Le matériel touchant aux murs doit être désinfecté en même temps que les murs.
Il s’agit, par exemple, de porte-linge et des porte-papier, des tablettes devant les
fenêtres, des grilles de ventilation. Lorsque ce matériel est touché fréquemment
par les mains du personnel, il doit être désinfecté quotidiennement.
Le matériel sanitaire est passible du même traitement et de l’emploi des
mêmes substances. Ce qui facilite la distribution du matériel dans l’hôpital. On
décontamine donc le lavabo servant aux toilettes, celui qui sert de lave-mains, les
baignoires, les douches, les bidets, les bains partiels, les sièges de toilettes. Le vidoir et
la cuvette des toilettes sont décontaminés lorsqu’on y verse le désinfectant restant après
l’acte de désinfection.
Les poubelles doivent avoir un revêtement intérieur imperméable et à
usage unique, de telle sorte que, à la fois les déchets et ce revêtement puissent être
incinérés.
A l’exception des plafonds, toutes les surfaces horizontales dans les unités
de soins doivent être nettoyées humides, au moins une fois par jour. Le sol, qui n’est pas
recouvert de tapis plain est nettoyé humide chaque jour : le sol recouvert de tapis-plain
doit être aspiré chaque jour avec de l’équipement qui n’augmente pas la contamination
microbienne de l’air.
A l’heure actuelle, il n’existe aucun élément valable pour juger si l’usage de
tapis augmente les infections hospitalières mais on peut mentionner l’inconvénient
majeur de nettoyage en cas de souillures.
Les murs doivent être recouverts d’une peinture semi-brillante et facile à
nettoyer.
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La vaporisation de désinfectants n’est pas recommandée, car il a été établi


que les méthodes actuelles d’assainissement de l’air en présence du malade par
pulvérisation de substances chimiques sont inefficaces.
Avant l’occupation d’une chambre par un nouveau malade, il faut faire un
nettoyage terminal minutieux : tout le linge est évacué et toutes les surfaces horizontales
nettoyées. Ce nettoyage terminal est bien entendu différent de la désinfection terminale
que l’on exécute pour les chambres d’isolement.
Lors de l’hospitalisation d’un cas de maladie contagieuse par les voies
aériennes, lors d’opération de cas septiques ou pour préparer une chambre propre, la
désinfection chimico-mécanique par lavage avec un produit désinfectant ne suffit pas
toujours. On procède alors à la désinfection au formol.
EN RESUME
1. Effectuer quotidiennement le nettoyage et la désinfection avec du matériel
propre:
 De toutes les surfaces horizontales.
 De toutes les surfaces verticales (souillées par le sang, les sécrétions...).
2. Ne pas diffuser les germes d'une chambre à l'autre:
 Changer de chiffon et de solution détergente-désinfectante pour chaque
chambre ou local.
3. Distinguer le plus propre du plus sale, aller du haut vers le bas ou changer de
chiffon;
4. Ne pas remettre en suspension dans l'air les poussières (supports de germes)
déposées sur les surfaces ou dans les recoins;
sont proscrits:
 les plumeaux,
 les aspirateurs ménagers,
 le balayage à sec,
 le chiffon sec,
 L’éponge.
5. Employer les produits conseillés:
 respecter le dosage et le mode d'emploi,
 ne pas diluer à l'avance,
 ne pas mélanger,
 se protéger les mains.
6. Choisir le moment: Pour les chambres: quelques minutes après la réfection des
lits.
7. Nettoyer avant de désinfecter les surfaces:
Deux techniques possibles:
1ère TECHNIQUE:
 Nettoyer avec un détergent.
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 Rincer à l'eau claire.


 Désinfecter avec un désinfectant ou un détergent désinfectant...
2ème TECHNIQUE:
 Essuyer avec un produit détergent désinfectant.
 Ne pas rincer.
8. Pour le sol: Dépoussiérer (avec balayage humide) AVANT de nettoyer
désinfecter.
En définitive, l’entretien de la chambre, du lit et des accessoires n’est pas exclusivement
confié { l‘infirmier. Cependant pour le confort de ses patients, il veille discrètement { ce
que le personnel d’entretien établisse immédiatement une ambiance d’ordre et de
propreté dans l’entourage du malade.
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IV. MATERIELS DE SOINS

4.1. DEFINITION

C’est un objet nécessaire utilisé par l’infirmier en vue de répondre aux


besoins fondamentaux chez un malade.
4.2. MATERIELS DE SOINS PROPREMENT-DIT.
4.2.1. BASSIN
a. Matière : Porcelaine, acier inoxydable, métal émaillé, plastique.
b. Emploi : Toilette ordinaire, toilette intime, bain de lit.
c. Entretien : Si l’usage est personnel : Rincer, si nécessaire en employant un
détergent et essuyer. (cet entretien est journalier). Si l’usage est collectif la
désinfection est obligatoire.
4.2.2. BASSIN DE LIT (PANNE DE LIT).
a. Usage :
 Recueillir urines plus selles de malades alités ;
 Recueillir urines et selles pour examens ;
 Recueillir liquides d’irrigation (vulvaire, vaginale, vésicale).
b. Espèces :
 Matière : Métal émaillé, acier inoxydable, plastic.
 Forme : Rond, long, plat, ovale.
c. Généralités
 Veiller à une propreté scrupuleuse du bassin de lit ;
 Ne jamais se servir d’un bassin de lit endommagé ;
 Pour le malade fort maigre ou présentant des escarres, placer un
linge plier en deux ou une couche d’ouate sur le bord du bassin ;
 Ne jamais déposer sur le sol le bassin de lit ;
 Avant d’installer le malade sur le bassin de lit, inviter les visiteurs {
se retirer, fermer les fenêtres, éventuellement disposé d’un
paravent.
d. Techniques :
1. Le malade peut se soulever :
 Poser la couverture individuelle ;
 Demander au malade de plier genoux et de s’appuyer sur le talon ;
soutenir le malade d’une main le malade dans les reins, glisser le
bassin sous lui ;
 S’assurer que le bassin est bien placer ;
 Lui donner le papier hygiénique ;
 Couvrir convenablement le malade ;
 L’infirmier s’éloigne mais reste dans les environs.
2. Le malade ne peut pas se soulever lui-même
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Afin de ne pas souffrir inutilement ou risquer de mal placé le bassin, il faut


faire appel { l’aide d’un deuxième infirmier :
Le premier infirmier glisse une main dans les reins et la seconde sous les
cuisses du malade ; le (la) deuxième infirmier glisse une main dans les reins du malade
et saisit le poignet de sa compagne de l’autre main, il glisse le bassin de lit sous le siège
du malade.
3. Enlever le bassin :
 Le malade se soulève ou est soulevé ; soutenir le malade dans les
reins ;
 Nettoyer la région anale avec du papier hygiénique ;
 Enlever prudemment le bassin ;
 Le placer sur la tablette inférieure de la table e chevet ou sur la
chaise ;
 Recouvrir immédiatement le bassin de lit du linge ;
 Après chaque selle laver le siège et éventuellement les mains du
malade ;
 Réinstaller confortablement le malade ;
 Aérer la chambre ;
 Tous remettre en ordre.
e. Entretien
1. Bassin personnel :
 Rincer { l’eau claire ;
 Nettoyer avec une brosse spéciale ;
 Rincer à nouveaux le bassin et la brosse ;
 Essuyer.
2. Bassin non personnel : Le bassin et le fond doivent être désinfecté au
moyen d’un linge mouillé dans une solution désinfectante.
2.2.3. URINAL
a. Indication : recueillir les urines.
b. Matières : En verre, métal émaillé, acier inoxydable, plastic.
c. Forme : Urinal pour homme et pour femme.
d. Technique :
1. Chez l’homme :
 Habituellement le malade s’en sert lui-même ;
 Cependant en cas de force majeur, l’infirmier prête
son aide : Placer l’urinal entre les jambes du malade
et introduire la verge dans l’urinal (ne pas toucher la
verge de la main nue) ;
2. Chez la femme :
 Demander { la malade d’écarter les jambes ;
 Déprimer fortement le fond du lit entre les jambes ;
 Glisser l’urinal sous le périnée ;
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 Continuer à exercer une pression de la main pour


déprimer le matelas afin de pouvoir enfoncer l’urinal
bien en placer.
e. Vidange :
 Avant de vider l’urinal, vérifier l’aspect des urines ;
 S’assurer si les urines ne doivent pas être conservée ;
 Ne jamais déposer l’urinal sur la tablette supérieure de la
table de chevet ;
 Eventuellement noter sur la feuille la quantité et la qualité
émise.
f. Entretien :
 Après chaque émission, l’urinal doit être rincé { l’eau, nettoyé {
l’intérieur avec une brosse et s’il sert { plusieurs personnes, il faut
le désinfecter.
 Si un dépôt se forme au fond de l’urinal, rincé avec de l’eau
vinaigrée chaude.
2.2.4. CRACHOIR
a. Usage : Recueillir les expectorations (crachats).
b. Matière : En verre, porcelaine, métal émaillé, acier inoxydable, plastique ;
avec ou sans graduation et toujours pourvus d’un couvercle.
c. Technique :
 Avant usage, versé dans le crachoir un peu d’eau ou de sel de soude
dans le fond pour le cas non infectieux. Au contraire y mettre du
désinfectant pour le cas infectieux ;
 Apprendre au patient à soulevé le couvercle et à cracher au milieu
du récipient ;
 Si le patient est gravement malade, l’infirmier devra l’aider {
soulever le couvercle, présenter le crachoir et essuyer la bouche
avec une compresse ou de la cellulose.
N.B : Si le malade tousse, présenter le crachoir en se plaçant derrière le malade.
d. Entretien :
 Si les expectorants ne sont pas infectés, le crachoir est vidé et rincé ;
 Si els expectorants sont infectés, le désinfecter et stériliser soit par
ébullition soit par trempage ou encore au poupinel et enfin ranger les
matériels.

2.2.5. BASSIN RENIFORME.


Petit bassin en forme de rein ou de haricot.
a. Usage : Recueillir le vomissement et parfois l’eau de rinçage de la bouche,
les pansements sales, instruments souillés, liquide de sondage vésicale.
b. Sortes : Bassin réniforme haut et plat.
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c. Matière : Métal émaillé, acier inoxydable, plastique.


d. Entretien :
 Bassin non infecté : Est lavé dans une eau savonneuse, rincer et
essuyer.
 Bassin infecter : Est désinfecté par immersion, enlever la tâche au
moyen de poudre détergent, rincer et sécher.
2.2.6. BLOC
Ce sont de bloc de bois, portant au centre une excavation ronde, destiner à
placer sous le pied du lit.
a. Usage : On les emploie pour soulever une partie du lit.
 Soit au pied du lit : Position déclive ou de Trendelenburg ;
 Soit à la tête du lit : Position oclive.
4.2.7. SOUTIEN POUR LES PIEDS.
a. Usage : Employer pour le glissement du malade vers le pied du lit.
b. Sortes :
 Coussin dur recourt d’une alèze ;
 Petit sac remplit de sable ;
 Caissette en bois ;
 Boîte en coton fort.
4.2.8. COUSSIN ROULEAU.
Coussin cylindrique et allongé qi sert à soutenir : Les genoux, les reins,
bras, prévenir le glissement du malade dans son lit. Le coussin est recouvert d’une toile
imperméable ou caoutchoutée et d’une alèze lorsqu’il est utilisé chez les malades
incontinents.
4.2.9. ARCEAU OU CERCEAU DU LIT
a. Usage : Utiliser pour soutenir le pied de couverture et aussi la pression de
la literie sur le corps ou une région déterminée de celle-ci.
4.2.10. DOSSIER SUPPORT.
a. Usage : employé lorsque le malade doit être assis ou semi-assis, afin de
réduire le nombre d’oreiller.
4.2.11. COUSSIN A AIR.
a. Usage : Prévenir ou guérir les escarres de décubitus en répartissant les
points de compression du corps.
b. Sortes :
 Coussin de siège : Rond, plus au moins grand ou carré avec une
couverture antérieure.
 Coussin de talon : Petit, rond, gonflable { l’air.
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4.2.12. BOUILLOTTE OU THERMOPHORE.


a. Définition : C’est un sac { eau chaude de caoutchouc avec une fermeture
hermétique au moyen d’un bouchon { vis ou bouchon de caoutchouc
destiné à produire la chaleur sèche.
b. Indications :
 Réchauffer le lit du malade ;
 Calmer la douleur ;
 Favoriser la circulation sanguine ;
 Faire transpire le malade.
c. Précautions à prendre :
 Utiliser une bouillotte enveloppée dans une housse ;
 La température d’eau { utiliser est de ± 80° C.
d. Technique :
 S’assurer que le thermophore est en parfois état ;
 Suivant le but à atteindre, remplir le sac au tiers ou au ¾ ;
 Fixer soigneusement le bouchon ;
 Essuyer le sac ;
 Retourner le sac, goulot vers le bas pour s’assurer que le bouchon
est bien serré et qu’il n’ ya pas de fuite dans le caoutchouc ;
 Envelopper le sac d’une housse adéquate ;
 Suivant le but à atteindre, glisser le sac entre deux couvertures, on
le place { l’endroit indiqué par le médecin ;
 Si le réchauffement continu, renouveler l’eau chaude après de 2-3
heures.
N.B : Il y a lieu de vérifier régulièrement l’état de la peau du malade.
e. Danger : Brûlure.
4.2.13. SAC A GLACE.
a. Définition : c’est un sac de caoutchouc muni d’une fermeture hermétique,
et d’un bouchon { vis ou bouchon en caoutchouc.
b. Indications :
 Calmer la douleur ;
 Prévenir l’inflammation ;
 Faire tomber la température ;
 Prévenir ou arrêter l’hémorragie.
c. Contre-indication :
 Etat de choc ;
 Hypothermie ;
 Constipation.
d. Endroits à placer :
 Tête : En cas de maux de tête, hémorragie cérébrale, convulsion,
méningite.
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 Poitrine : En cas d’hémoptysie, affection pulmonaire.


 Abdomen : Péritonite, hématémèse, appendice.
 Jambes : Varice, phlébite, thrombophlébite.
e. Technique :
 Mettre le sac { glace { l’endroit déterminé ;
 Le laisser jusqu’{ ce que la glace soit à moitié fondue.
f. Renouvellement :
 Laisser la housse jusqu’{ ce que qu’elle soit humide, changer dans
ce cas ;
 Vider le sac et remplir de nouveaux, ne pas échanger le sac d’un
malade { l’autre ;
 Vérifier si le refroidissement doit être poursuivi pendant la nuit ;
 Surveiller l’état de la peau ;
 Essuyer et talquer la peau.
g. Entretien et conservation :
Après chaque usage : Vider le sac, lavé avec de l’eau savonneuse,
désinfecté si nécessaire, laissé égoutter, garder dans un droit frais.
4.2.14. IRRIGATEUR.
C’est un bock ou sac { lavement généralement muni d’un tube en
caoutchouc de 150 Cm de long, d’un robinet et d’une vis de réglage. A la place
d’irrigateur on peut employer une seringue de Javet ou une poire de caoutchouc.
a. Usage :
Utiliser pour réaliser un lavement (clystère) dans le but de :
 Débarrasser l’intestin des matières fécales (évacuateur) ;
 Nourrir temporairement le malade ;
 Introduire le médicament par voie orale (thérapeutique) ;
 Avant un examen radiologique ou une intervention chirurgicale.
b. Contre-indication :
 Douleur avec fièvre (symptôme appendiculaire, suspicion de
péritonite) ;
 Perforation intestinale, occlusion, traumatisme abdominal,
hémorragie intestinale, fissure anale et les poussées
hémorroïdaires.

4.2.15. POIRE.
Objet de caoutchouc en forme d’avocat servant { aspirer les mucosités ou
à faire un petit lavement chez les bébés.
a. Usage : (voir irrigateur).
4.2.16. PESE-PERSONNE, BALANCE.
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a. Usage : Instrument servant à peser le malade dans le but de vérifier le


gain ou la perte du poids.
b. Sortes : Il existe de différents modèles : Avec pied ou flèche, balance à
plateau, pèse-bébé, balance murale, balance électrique.
4.2.17. TOISE.
Une latte, tige ou un bâton vertical ou horizontal gradué et souvent fixé au
mur ou pèse personne et servant à mesurer la taille.
4.2.18. POTENCE OU STATIF.
C’est un support en métal ou en bis pour suspendre les flacons de liquide {
perfusion, transfusion, irrigation.
4.2.19. PARAVENT.
Meuble { parois mobiles pour isoler le patient de l‘entourage interne ou
externe lors d’un examen, traitement demandant que la pudeur du patient soit
respectée.
4.2.20. THERMOMETRE.
Instrument qui permet de mesurer la température corporelle.
a. Sortes : Il existe 3 types de thermomètre.
1. Thermomètre à mercure : Composé de : Corps, tablette graduée,
colonne de mercure.
2. Thermomètre électronique ou digital.
3. Thermomètre jetable uniservice.
4.2.21. LE SPHYGMOMANOMETRE OU TENSIOMETRE
Appareil servant à mesurer la tension artérielle ; il est composé d’un
brassard gonflable et d’un manomètre ({ aiguille ou { mercure), vis et tubulure.
a. Sortes :
 Tensiomètre à mercure ;
 Tensiomètre à mercure ;
 Tensiomètre digital.
4.2.22. L’ABAISSE-LANGUE.
Petite lame de bois, de métal ou de plastique pour abaisser la langue et
permettre ainsi de regarder au fond de la gorge.
4.2.23. LE POT-MESURE
Pot gradué avec lequel l’on peut mesurer les liquides.
4.2.24. LE GODET.
Petit vase en verre ou en matière plastique pour verser et mesurer les
médicaments liquides.
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4.2.25. LE GARROT.
Bande élastique servant à serrer un membre en vue de faire gonfler les
veines facilitant ainsi les injections intraveineuses, pour la prise de sang ou encore pour
arrêter l’hémorragie.
4.2.26. ATTELLE.
L’appareil rigide pour fixer et immobiliser un membre fracturé.
4.2.27. MATERIELS POUR FAIRE LES PANSEMENTS.
Le coton, la gaze, les compresses de gaze ou d’étoffe, les bâtonnets montés,
le sparadrap, les bandes pinces, ciseaux, désinfectant…
4.2.28. LA SONDE.
Instrument creux, cylindrique, allongé ou flexible aidant { l’évacuation des
gaz, des liquides ou pour injecter de l’eau ou des produits : Sonde rectale, vésicale,
gastrique, etc…
4.2.29. LA SERINGUE ET AIGUILLE.
a. Seringue :
Instrument en tube cylindrique (en verre stérilisable ou le plus souvent
aujourd’hui en matière plastique { usage unique) destiné { injecter ou { prélever un
liquide dans les condits, les cavités ou les tissus du corps.
La seringue est formée :
 D’un corps cylindrique gradué (en ml) terminé par un embout
central ou excentrique, recevant la base de l’aiguille ;
 D’un piston ;
 Ailettes.
La capacité d’une seringue est variable : 1 ml, 2 ml, 5 ml, 10 ml, 20 ml,
50 ml.
b. Aiguille
Instrument (en acier, en nickel ou en platine) long et pointu, utilisé pour
les ponctions et les injections.
Leur dimension (longueur et calibre) est choisie selon la voie et le lieu
d’injection. Actuellement on utilise des aiguilles { usage unique dont l’embase est de
couleur différente selon les dimensions ; ce qui permet de les identifier rapidement.
Une aiguille est composée de : Biseau, lumière, embase.
c. Sortes :
1. Aiguille à paracentèse : Aiguille longue, fine et à section cylindrique.
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2. Aiguille hypodermique : utiliser pour l’injection des substances dans


le derme, hypoderme ou el tissus cellulaire sous cutané. Elle possède un
biseau long.
3. Aiguille intra musculaire : Aiguille creuse et cylindrique plus longue
que l’aiguille sous cutané, utilisée pour introduire des substances et
médicaments dans les muscles, en particulier dans la région fessière.
4. Aiguille intraveineuse : Aiguille creuse et cylindrique, à biseau court
et utilise pour introduire des substances ou des médicaments dans une
veine. Elles sont généralement plus courtes que les aiguilles
hypodermiques et intramusculaires.
5. Aiguille épicrânienne : L’aiguille épicrânienne se présente sous forme
d’une aiguille sertie { l’extrémité d’un petit cathéter en polyéthylène
souple qui se branche directement sur la tubulure de perfusion et qui
est munie d’une ou plus souvent deux ailettes en matière plastique
souple. Rabattues l’une contre l’autre, ces ailettes permettent de tenir et
diriger l’aiguille. Leur diamètre varie (27 à 18 G) ; il est souhaitable
d’utiliser au moins des aiguilles (22 ou 21 G) pour transfuser.
6. Cathéter : Le plus souvent on utilise un cathéter court en téflon dont le
calibre peut varier de 24 G à 20 G et la longueur de 19 mm (jaune) à 32
mm (rose).
QUELLE AIGUILLE UTILISEE POUR QUELLE INJECTION.

TYPES D’INJECTION LONGUEUR GAUGE (G) EMBASE


Injection sous-cutanée 25 mm 23 G Bleu
50 mm 21 G verte
Injection intra-dermique 13 mm 27 G Grise
16 mm 25 G Orange
Injection intra-musculaire 38 mm 21 G Verte
50 mm 21 G verte
32 mm 22 G Noire
38 mm 22 G Noire
Injection intra-veineuse 30 mm 19 G Crème
38 mm 19 G crème

4.2.30. MASQUE A OXYGENE.


Le matériel utilisé est composé d’un masque facial dont la taille est
adaptée à la morphologie du patient (de 0 à 5) ; d’un ballon permettant d’insuffler de
l’air enrichit en oxygène dans les poumons, d’une valve anti reflux situé entre le masque
et le ballon permettant l’évacuation { l’extérieur de l’air expiré.
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Divers types de ballon et de valves sont disponibles ; le plus couramment


utilisé c’est l’ambu : Qui est un ballon semi-rigide auto-remplisseur qui se gonfle { l’air
ambiant. Il s’utilise avec valve de RUBEN ou avec la valve d’ambu
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V. DEMARCHE ET PLANIFICATION DE
SOINS INFIRMIER

5.1. DEFINITION
La démarche de soins est un processus intellectuel et délibéré, une
méthode systématique de travail, structuré selon des étapes logique pour planifier de
soins personnalisés et visant au mieux-être de la personne soignée.
Virginia Henderson écrivait même que « La démarche de soins est un
processus logique de résolution de problème qui devrait être utilisé par tous les
professionnels qui œuvrent auprès des malades »
5.2. ETAPES
La démarche scientifique de soins infirmiers comporte 5 étapes suivantes :
a. Collecte des sonnées ou recueil de l’information ;
b. Interprétation et analyse des données ;
c. Planification de l’intervention ;
d. Exécution de l’intervention ;
e. Evaluation des résultats obtenus.
La démarche aboutit à un PLAN DE SOINS précis et complet : Il
l’instrument le plus utile { l’équipe soignante. Il assure la continuité, la coordination et
individualisation de soins
A. COLLECTE DES DONNEES.
Elle permet de connaître le patient, de le situer dans son contexte de vie
afin de cerner la situation justifiant l’entrée dans un système de soins.
De façon globale elle consiste à recueillir toutes les informations
pertinentes concernant le patient.
Pour recueillir les informations, l’infirmier peut recourir { plusieurs
sources :
 Interrogatoire et anamnèse relatif aux antécédents et { l’affection
présente ;
 Observation et examens du patient ;
 Communication avec l’équipe soignante ;
 Dossier du patient ;
 Dossier de l’infirmier.
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B. INTERPRETATION ET ANALYSE DES DONNEES


Les deux permettent en somme de poser le diagnostic des soins et aider
ainsi l’infirmier { pouvoir comprendre les difficultés du patient, la cause de la maladie
ou dépendance et les sources des difficultés.
L’infirmier analyse la situation et prend l’essentiel.
C. LA PLANIFICATION DE SOINS
C’est l’établissement d’un plan d’action, prévoir ses étapes, les moyens {
développer, les gestes à poser, les précautions à prendre.
Cette étape est aussi appelée PLAN DE SOINS qui comprend les objectifs
de soins et les interventions à mettre en branle.
L’infirmier doit formuler des objectifs que le patient doit atteindre. Les
objectifs peuvent être à court terme, à moyen terme et à long terme.
Exemple : Chez un patient diabétique :
 Objectif à court terme : 3 à 4 jours; le patient devra comprendre la
raison pour laquelle il doit désormais s’abstenir de sucre et suivre
un régime alimentaire limité en glucide.
 Objectif à moyen terme : 7 à 10 jours ; après plusieurs de
planification de repas avec l’infirmier, le patient pourra planifier
seul sa nourriture.
 Objectif à long terme : Après 15 jours ou davantage ; le patient
sera capable de faire seul, chaque jour avec exactitude et asepsie,
ses injections d’insuline ; il connaît et sait dépister les premiers
signes d’hypoglycémie.
D. EXECUTION DE L’INTERVENTION (MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SOINS)
C’est le moment de la réalisation du plan de soins.
L’exécution consistera en :
 La préparation de l’infirmier : Vérification du dossier du patient et
de tous les éléments relatifs aux soins prévus ;
 Préparation psychologique et physique du patient ;
 Préparation du matériel de soins ;
 L’exécution de soins proprement-dit et l’enseignement du patient ;
 La réinstallation du patient ;
 La remise en ordre et l’entretien du matériel utilisé ;
 La communication écrite sur le dossier du patient.
E. EVALUATION DES RESULTATS
Elle est un jugement porté sur le travail de l’infirmier relativement aux
résultats obtenus.
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Si l’objectif n’a pas été atteint, il faut essayer d’en trouver la cause, par
exemple :
 Observation inadéquate ;
 Mauvaise interprétation ;
 Manque de connaissance ;
 Objectif peu précis ou peu réalisable ;
 Autres causes.
5.3. PLANIFICATION DE SOINS.
Consiste à prévoir les étapes, les moyens à développer, les gestes à poser.
EXEMPLE DE LA PLANIFICATION DES SOINS
DIAGNOSTIC OBJECTIFS INTERVENTION INFIRMIERE ET EVALUATION DES
INFIRMIER/PROBLEMES ENSEIGNEMENT DU PATIENT RESULTATS
IDENTIFIES
Douleur MIG surtout cuisse Assurer une Donner l’antalgique prescrit toutes Après deux doses de
gauche. prise en charge les 6 heures. calmants, Fis dit avoir
de la douleur. moins mal.
BESOINS Demander à FIS si la douleur persiste.
FONDAMENTAUX : Pouvoir Apprécier les contrôles
se reposer, dormir. L’infirmier s’assurera { espaces réguliers effectués par
réguliers (toutes les deux heures)
l’infirmier.
que la jambe gauche est bien
positionnée, que l’extension est bien
fonctionnelle.
L’infirmier créera un climat de
confiance.
LIMITATION DE LA Permettre à FIS Informer FIS sur le bien-fondé de son A de la peine à accepter
MOBILITE PHYSIQUE de s’adapter { immobilité liée à sa fracture, son son état de dépendance.
cette limitation extension.
de mobilité.
Bien expliquer l’importance de faire
autant de mouvement que possible
avec le bras, le haut du corps et la
jambe droite.

5.4. SCHEMAS UNIVERSEL DE SOINS.


1. PREPARATION :
 Prise des renseignements : C’est la collecte des données et la
planification des soins à administrer.
 Préparation du malade : Prévenir le malade de soins en
expliquant le processus et la finalité de soins. Observer
l’environnement, installation du malade (Position confortable).
Bref, c’est la préparation psychologique.
 Préparation du matériel : Identification du matériel et
rassemblement des matériels nécessaires.
2. EXECUTION :
C’est la phase d’action qui demande néanmoins la précision, douceur,
exactitude et à la surveillance du malade.
3. REMISE EN ORDRE.
 Réinstaller le en position initiale du confort ;
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 Ranger le matériel ;
 Rétablir l’ordre dans la chambre ;
 Faire le rapport et le signer.
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VI. BESOINS FONDAMENTAUX

6.0. NOTIONS
A. DEFINITION :
Un besoin est un déficit biologique, physique, social, spirituel qui pousse
l’individu à la recherche de la satisfaction.
Ce sont des besoins dont la satisfaction est essentielle a la suivie et a la
sante.
B. INDEPENDANCE-DEPENDANCE.
 L’indépendance : Est l’atteinte d’un niveau acceptable de satisfaction de ses
besoins par le moyen d’action appropriée que le sujet pose lui-même sans l’aide
d’une autre personne.
 La dépendance : Est l’incapacité du sujet d’accepté des comportements ou
d’accomplir par lui-même et sans l’aide d’une autre personne, les actions
susceptibles de lui permettre un niveau acceptable de satisfaction de ses besoins.
LA dépendance s’installe au moment ou le patient doit recourir a
quelqu’un d’autre pour l’assisté, lui enseigné ce qu’il doit faire et suppléer a ce qu’il ne La
peut faire lui-même.
C. TYPE DE DEPENDANCE
 LA DEPENDANCE POTENTIELLE : si le problème est susceptible d’apparaitre a
cause de certaines prédispositions ou des certains facteurs extérieur.
 LA DEPENDANCE ACTUELLE : si le problème s’est véritablement établit, et
nécessite des actions correctrices pour tenter d’en limier les conséquences.
 LA DEPENDANCE CROISSANTE : lorsque la santé du patient se détériore.
 LA DEPENDANCE DECROISSANTE : lorsque la patient récupère la santé.
 LA DEPENDANCE CHRONIQUE OU PERMANENTE : si, en dépit de soins
appropriés le problème ne peut être corrigé.
D. QUELQUES THEORIES DES BESOINS.
La notion de besoins a été abordée par plusieurs auteurs, parmi lequel
nous retenons ABRAHAM MASLOW et VIRGINIA HENDERSON.
1. LES BESOINS SELON ABRAHAM MASLOW
La hiérarchisation des besoins d’ABRAHAM MASLOW est une théorie que
les infirmiers peuvent utiliser afin de comprendre les relations entre les besoins
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fondamentaux d’une personne. Sa théorie se résume en une pyramide de cinq catégories


de besoin dont la base est occupée par les besoins physiologique.

BESOINS PHYSIOLOGIQUE :
Sont des besoins de la satisfaction est importante ou nécessaire a la
survie. IL comprend huit besoins : D’oxygène, de liquide, de logement, de repos et de
rapport sexuels.
BESOIN DES PROTECTION ER DE SECURITE.
Le maintien de la sécurité physique implique la réduction ou l’élimination
des dangers qui menacent le Corp. ou la vie de personne. Ce danger peut être une
maladie, un accident, un risque ou une exposition à un environnement dangereuse.
LES BESOINS D’ESTIME DE SOI ET DE CONSIDERATION.
Toutes personnes doit éprouvé de l’estime pour elle-même rte se sentir
que les autres ont de la considération pour elle. Ce besoin est rattache au désir de force,
de réussite de mérite de maitrise et de compétence, de confiance en soi aux autre,
d’indépendance et de liberté.
LES BESOINS D’ACTUALISATION DE SOI.
Il se retrouve au sommet de la hiérarchie des besoins de MASLOW
d’actualisation de soi se définit par la capacité de résoudre ses problèmes, de s’accepté,
d’accepté son intimité, de recherche de nouvelles expériences et connaissances…
2. LES BESOINS FONDAMENTAUX DE VIRGINIA HENDERSON
Le besoin fondamentaux est, selon V.HENDERSON, une exigence
physiologique est une aspiration
 Respire
 Boire et Manger
 Eliminer
 Se mouvoir et maintenir une bonne posture
 Dormir et Se reposer
 Se vêtir et Se dévêtir
 Maintenir la température corporelle dans la limite acceptable
 Etre propre et protège ses téguments
 Eviter les dangers
 Communiquer
 Agir ses croyances et ses valeur
 S’occuper en vus de ses réaliser
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 Se recréer
 Apprendre

La satisfaction de l’ensemble de besoin d’une personne permet de


conserver en état d’équilibre ses divers processus physiologique et psychologique.
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6.1. BESOINS DE MAINTENIR LA TEMPERATURE


CORPORELLE DANS LES LIMITES NORMALES

6.1.1. SIGNES VITAUX : TEMPERATURE CORPORELLE, PULSATION, PRESSION


ARTERIELLE, RESPIRATION.
6.1.1.1. DEFINITION : Le signe vital est un signe indicateur de la vie.

6.1.1.2. TEMPERATURE CORPORELLE : APPRECIATION

A. DEFINITION.
Il s’agit d’apprécier la température corporelle servant { la connaissance de
l’état de santé de la personne et { sa surveillance.
B. OBJECTIFS.
 Surveiller l’état de santé de la personne ;
 Déceler un dérèglement thermique ;
 Suivre l’évolution d’une maladie dont certaines ont des courbes
thermiques typiques ;
 Suivre l’évolution d’un traitement : Effet ou non d’un antibiotique
ou d’un antipaludique.
C. LA PHYSIOLOGIE DE LA TEMPERATURE CORPORELLE.
La température corporelle interne reste constante malgré des variations
internes extrêmes ou les conditions externes. Elle est de 37±0,5°C.
2. Régulation de la température corporelle.
L’équilibre de la température corporelle est réglé avec précision par des
mécanismes physiologiques et comportementaux. Pour que le la température corporelle
reste constante, la chaleur produite { l’intérieur du corps doit être égale { la chaleur
perdue dans le milieu ambiant.
L’équilibre de la température est réglé par des mécanismes
comportementaux. La personne adapte son comportement en posant des gestes
volontaires pour maintenir la température corporelle confortable. Lorsque la
température du milieu ambiant s’abaisse, on peut s’habiller chaudement, se réfugier
dans un endroit chaud, chauffer la salle, faire des exercices physiques. Par contre
lorsque la température s’élève, on peut porter des vêtements légers, cesser toute
activité, utiliser un ventilateur, prendre un bain froid…
3. Production de la chaleur.
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La chaleur est produite dans l’organisme par le métabolisme. La


nourriture constitue le principal combustible du métabolisme.
4. Rôle de la peau.
La peau assure trois fonctions dans la régulation de la température. Il
s’agit de l’isolation du corps, la vasoconstriction et le thermorécepteur.
La peau est munie de récepteurs sensibles à la chaleur et au froid. Lorsque
la peau se refroidit, ses thermorécepteurs envoient de renseignement { l’hypothalamus,
qui déclenche trois réflexes :
 Le frisson pour élever la chaleur corporelle ;
 L’inhibition de la transpiration ;
 La constriction des vaisseaux sanguins.
Par contre, si la peau se réchauffe et que la température doit être
diminuée, l’hypothalamus inhibe les impulsions sympathiques, les vaisseaux sanguins se
dilatent et une quantité plus grande de sang atteint la surface de la peau.
D. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES DE LA TEMPERATURE CORPORELLE.
Elle varie normalement sur une période de 24 heures : Elle est plus basse
tôt le matin vers 4 heures, avant que l’individu se réveille ; elle sera la plus élevée en fin
d’après-midi, vers 16 H 30 minutes.
 Elle est aussi plus élevée :
 Lors de toutes activités physiques (travail, sport, etc…) ;
 Arès le repas (travail de la digestion) ;
 Après la prise d’une boisson chaude (attendre au moins 5 minutes
avant la prise de la température buccale) ;
 Chez le bébé, chez les personnes âgées ;
 Lors des émotions : anxiété, joie, etc.
 Elle est plus basse :
 Chez les personnes ayant une profession qui les oblige à rester sur
place (assis devant leur bureau, par exemple et chez les personnes
sédentaires).
 La température varie aussi :
 Sexe : Suite aux hormones, les femmes connaissent de fluctuations
de température plus grandes que les hommes ;
 Milieu ambiant
E. VARIATIONS PATHOLOGIQUES.
 Apyrexie : Sans fièvre, la température est de 37±0,5°C ;
 Hypothermie : Est une diminution de la température corporelle en
dessous de la normale (en dessous de 36,5°C) ;
 Hyperthermie : Est l’élévation de la température corporelle au-
delà des limites et comprend les hyperthermies physiologiques
(température supérieure à 40°C) ;
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 Subfébrile : Légère fièvre, température de 38°C ;


 Fièvre ou état fébrile : Elle se définit comme une élévation
pathologique de la température au-dessus de la limite normale, et
est mesurée au repos.
TABLEAU N° 1

Mode Température normale Hypothermie Hyperthermie

Axillaire 35°C – 37.5°C < 35°C >37.5°C

Rectal 35.5°C – 38°C < 35.5°C > 38°C

F. COURBE DE LA TEMPERATURE.
G. EXECUTION DE SOINS.
 Prise de la température corporelle.
 Endroits :
- Température centrale ou basale : Buccale ou orale,
vaginale, rectale.
- Température périphérique : Axillaire, inguinale, sillon
mammaire, creux poplité, pli du coude.
 Matériels : Nous avons :
- le thermomètre à mercure ;
- le thermomètre digital ;
- jetable uniservice.
H. TECHNIQUE : (VOIR FICHE TECHNIQUE N°1).
I. ELEMENT DE SURVEILLANCE.
 Condition de prise de la température.
 Prise par voie buccale, axillaire ou même rectale : Il est préconisé
de rester auprès du patient pendant la prise d’autant plus si celui-ci
est un enfant, un patient désorienté, ou très affaibli.
 La prise buccale est déconseillée dans le cas d’une personne ne
pouvant pas fermer la bouche de façon correcte, en raison d’une
agitation, d’une désorientation ou s’il s’agit d’un enfant.
 Modification de la courbe thermique.
 Réaliser une courbe à partir des chiffres obtenus par la (ou les)
mesure quotidienne de la température prise à la même heure ;
 Effectuer une nouvelle mesure si la température s’élève ou baisse
brutalement et prévenir le médecin ;
 Les normes pour l’adulte au repos se situent entre 36,5°C et 37°C le
matin et entre 37°C et 37,5°C le soir.
J. PREVENTION DES RISQUES ET PROTECTION DU SOIGNANT.
 Se laver les mains avant et après les soins afin d’éviter la
contamination par des micro-organismes ;
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 Prévenir la transmission de germes d’un patient { un autre en


décontaminant le thermomètre à dilatation de liquide métallique
en le trempant dans une solution décontaminant pendant 20
minutes environ.

6.1.1.3. LA PULSATION : APPRECIATION

A. DEFINITION.
Le pouls est le battement d’une artère telle qu’on la perçoit au-dessus
d’une protubérance osseuse ou au moyen d’un appareil de mesure électronique {
affichage digital.
B. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Le pouls a 4 caractéristiques principales :
 La fréquence : C’est le nombre de pulsation par minute. Elle varie
selon : L’âge, le sexe, taille, effort physique, activité, émotion, la
peur, anxiété, douleur.
 L’amplitude : Représente le volume de sang propulsé contre la
paroi de l’artère lors d’une contraction ventriculaire.
 Le rythme : Est normalement régulier.
C. VALEURS NORMALES (VOIR TABLEAU)
D. VARIATIONS PATHOLOGIQUES (VOIR AUSSI TABLEAU)
 LA FREQUENCE :
 La tachycardie : Si le pouls est supérieur à 100 battement par
minute (chez l’adulte) en bref lorsque le nombre de pouls est
supérieur aux valeurs normales.
Quelques maladies causant la tachycardie :
- Toute maladie provocant la fièvre : Maladie infectieuse de l’enfance,
paludisme fièvre tropicale, infection ORL, pulmonaire, urinaire, etc ;
- Infections graves, septicémie ;
- Maladies du cœur ;
- Hémorragies internes ou externes.
 La bradycardie : Si le nombre de pouls inférieur aux valeurs
normales.
Quelques maladies causant la bradycardie :
- Hypertension intracrânienne ;
- Ictère ;
- Intoxication à la digitaline.
 LE RYTHME :
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 Pouls intermittent : Lorsque les pulsations laissent entre elles des


intervalles inégaux ;
 Pouls alternant : C’est une succession rythmée d’une pulsation
normale et une pulsation faible ;
 Pouls bigéminé : Caractérisé par deux pulsations rapprochées
suivies d’un intervalle plus au moins longue.
 AMPLITUDE :
 Pouls inégal : Battement tantôt fort, tantôt faible mais le rythmé
est régulier ;
 Pouls filiforme : Pouls petit et rapide donnant l’impression d’un fil
en vibration ;
 Pouls bondissant : Perception d’u soulèvement brusque et
intense ;
 Pouls dicrote : Perception de deux pulsations à la fois.
TABLEAU N° 2
Valeurs normales Tachycardie : Bradycardie :
Pulsations/minute accélération de la ralentissement de la
fréquence cardiaque fréquence cardiaque
Pulsations/minute Pulsations/minute
ADULTE 60 à 80 ≥ 100 ≤ 60
VEIELLARD 60 à 70
0 à 2 ANS 120 à 150 ≥ 160 ≤ 120

ENFANT DE 100 à 140 ≥ 140 ≤ 100


2 A 5 ANS
ENFANT DE 90 à 120 ≥ 120 ≤ 90
5 A 15 ANS
E. MATERIELS : Montre à trotteuse ou chronomètre.
F. ENDROITS DE PRISE ET TYPE DE POULS.
Le pouls prend le nom de l’artère et celle-ci prend généralement le nom de
l’os.
 Pouls radial : Appuyer à la face interne du poignet au-dessous du
pouce ;
 Pouls carotidien : Au niveau du cou en dessous de la trachée, sous
l’angle maxillaire ;
 Pouls temporal : En regard de l’arcade sourcilière près de l’œil ;
 Pouls huméral : Au niveau du tendon du biceps un peu au dessus
du pli du coude ;
 Pouls fémoral : Appuyer assez fort dans le pli de l’aine entre l’os
du pubis et l’os iliaque ;
 Pouls poplité : Appuyer fermement { l’arrière du genou dans le
creux poplité ;
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 Pouls tibia postérieur : En arrière de la malléole interne au niveau


de la cheville ;
 Pouls pédieux : Poser les doigts sur le dos du pied au-dessus de la
racine des orteils.

G. TECHNIQUES : (VOIR FICHE TECHNIQUE N°2).


H. PREVENTION DES RISQUES.
Se laver les mains avant et juste après les soins afin d’éviter la
transmission de germes.

6.1.1.4. LA PRESSION ARTERIELLE

A. DEFINITION :
Est la pression exercée par le sang sur la paroi des artères.
B. OBJECTIFS :
 Surveiller l’état de santé d’une personne ;
 Identifier les signes d’aggravation subite de l’état du patient ;
 Surveiller un patient en période post-opératoire ;
 Apprécier les effets d’un traitement médicamenteux pouvant
entraîner une hypotension ;
 Apprécier les effets d’un traitement antihypertenseur ;
 Apprendre au patient hypertendu l’autonomie tensionnelle.
La pression artérielle est constituée :
 La pression systolique : Qui est la pression artérielle au sommet des
pulsations (1° bruit du cœur).
 La pression diastolique : Qui est la pression artérielle au déclin des
pulsations correspondant à la décontraction ventriculaire.
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La pression moyenne chez un jeune adulte est 100-130 mmHg pour la


pression systolique et 60-80 mmHg pour la pression diastolique.
La différence entre la pression systolique et diastolique est appelée
pression différentielle.
C. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES DE LA PRESSION ARTERIELLE.
 Effort : Elève la pression artérielle par augmentation du débit
cardiaque ;
 Stress, émotion : Elève la pression artérielle par stimulation
sympathique (c’est un facteur auquel la pression artérielle est très
sensible ;
 Positions : La pression artérielle augmente lorsque l’individu passe
de la position couchée à la position assise ou debout ;
 Age : La pression augmente avec l’âge ;
 Sexe : A la puberté la valeur est plus élevée chez l’homme { cause
des variations hormonales. Chez la femme la pression artérielle es
élevée à la ménopause.
D. VARIATIONS PATHOLOGIQUES DE LA PRESSION ARTERIELLE.
 Hypertension artérielle (HTA) : Elévation anormale de la pression
artérielle atteignant 140-160 mmHg pour la pression systolique et 90-95
mmHg pour la pression diastolique et cela après deux ou plus chez une
personne adulte (c’est-à-dire 18 ans et plus).
 Hypotension : Tension anormalement basse avec une pression systolique
de 90 mmHg et une pression diastolique ≤ { 50 mmHg.
E. MATERIELS.
 Le sphygmomanomètre ou tensiomètre qui comprend : Un
manomètre à pression (anéroïde ou à mercure) ;
 Un brassard occlusif : Qui entoure une chambre gonflable en
caoutchouc ;
 Une poire : Muni d’une soupape ou vis permettant de gonfler le
brassard ;
 Le stéthoscope : composé des écouteurs, tubulures en Y et
tambour.
F. PRECAUTIONS.
 Malade dans une pièce tranquille, à température agréable ;
 Atténuer la douleur, l’anxiété ou la fatigue ;
 Ne pas manger ou boire ;
 Ne pas fumer ;
 Veiller au repos.
On préfère prendre la pression artérielle dans une position assise.
G. TECHNIQUE : (VOIR FICHE TECHNIQUE N°3).
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H. PREVENTION DE RISQUE ET PROTECTION DU SOIGNANT.


 Se laver les mains avant et juste après les soins afin d’éviter la
transmission de germes ;
 Se placer à la hauteur du patient, le plus souvent en position assise
afin de prévenir les lombalgies.

6.1.1.5. LA RESPIRATION : APPRECIATION

A. DEFINITION :
Il s’agit d’apprécier la fréquence respiratoire et d’évaluer la qualité de la
ventilation, son rythme et son amplitude.
La respiration est un procède ventilation qui assure les échanges gazeux
entre l’organisme et son environnement. Elle permet d’absorber de l’oxygène et
d’éliminer du gaz carbonique produit par le métabolisme. Elle est constituée par
l’inspiration et l’expiration, réalisant des échanges gazeux avec le sang au niveau des
alvéoles pulmonaires.
Les deux grands types de mouvement respiratoires externes sont :
 La respiration thoracique : Les muscles intercostaux participent
à la respiration ;
 La respiration abdominale : Se fait au moyen des muscles
abdominaux.
B. BUT :
 Surveiller la fréquence respiratoire du malade prise charge ;
 Déceler toutes modifications pouvant être le signe d’une pathologie
ou d’une complication de son état.
C. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
A propos de la respiration, il faut observer les choses suivantes :
 La fréquence ;
 Le rythme ;
 L’amplitude.
1. La fréquence : Est le nombre des mouvements respiratoires par minute
(voir tableau)
3. L’amplitude : Fait référence { la quantité d’air inhalé et exhalé { chaque
mouvement respiratoire. Si la respiration est normale, elle a pour résultat
des mouvements profonds et réguliers.
4. Le rythme : Décrit la régularité des inspirations et expirations. La
respiration se suive normalement avec peu des variations dans la longueur
de pose entre l’inspiration et l’expiration.
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D. FACTEURS QUI INFLUENT SUR LA RESPIRATION.


 Immobilité : Prolongée entraîne un ralentissement de la
respiration, laquelle se fait de façon plus superficielle { cause d’une
diminution des besoins en oxygène ;
 Obésité : L’obésité nuit { la respiration et réduit considérablement
l’expansion de la cage thoracique. Elle diminue en outre la
ventilation à la base des poumons ;
 L’anxiété : L’anxiété est { la fois une réaction émotive et
physiologique. Une réaction d’anxiété intense peut même conduire
{ une hyperventilation, c’est-à-dire l’augmentation du rythme et de
l’amplitude respiratoire ;
 Tabagisme et polluants industriels : Les facteurs associés au
style de vie comme le tabagisme ou l’exposition { des polluants
augmentent le risque de problème respiratoire.
 Médicaments : La polypharmacologie prédispose aux
dysfonctionnements respiratoires. Les principaux coupables sont
les sédatifs.
 Activités physiques : L’exercice physique exagéré affecte la
respiration en causant une hyperventilation pulmonaire qui se
traduit par une augmentation du nombre de respiration par
minute.
 Les signes d’alerte : Les trois principaux symptômes des maladies
respiratoires sont : La toux (est un mécanisme qui permet à
l’organisme de se débarrasser des sécrétions et des substances
irritantes qui peuvent être nocives pour l’appareil respiratoire.
E. VARIATIONS PATHOLOGIQUES.
 Une respiration est dite sifflante : Si elle est pénible et
accompagnée des sifflements ;
 Râle : Lorsqu’il ya de gargouillis (écrasement des feuilles sèches)
dans les alvéoles et les bronches ;
 Respiration stertoreuse : Lorsque la respiration est brouillante ;
 La dyspnée : C’est une respiration difficile (causée par insuffisance
du sang { fixer de l’oxygène ni rejeter le CO2).
Parmi les dyspnées nous avons :
 la dyspnée d’effort ;
 L’orthopnée : Dyspnée empêchant le malade de rester coucher et
l’oblige de s’assoir ou reste débout ;
 Dyspnée permanente : La respiration est exagérée au moindre
mouvement ;
 Polypnée : Une fréquence respiratoire accélérée (voir tableau) ;
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 Bradypnée : Une fréquence respiratoire ralentit (est observée


principalement en cas d’urémie, de coma diabétique, de prise
d’alcool)
 Une dyspnée de Kusmaül : Inspiration profonde suivie d’une
courte pause puis une courte expiration et stertoreuse ;
 Une respiration de cheyne stoke : Apnée qui dure 10 à 20
seconde suivie d’une série d’amplitude croissante et décroissante ;
 Battement des ailes du nez : Se remarque surtout chez les
nourrissons en détresse respiratoire ;
 La respiration périodique : Est caractérisée par des périodes de
dyspnée avec les périodes d’apnée.
TABLEAU N° 3
AGE FREQUENCE RESPIRATOIRE TACHYPNEE
NORMALE

De la naissance à 2 mois 30 à 60/minute ≥60/minute


De 2 à 11 mois 30 à 40/minute ≥50/minute
De 12 mois à 5 ans 20 à 30/minute ≥ 40/minute
Adulte 12 à 20/minute ≥30/minute

F. TECHNIQUES : (VOIR FICHE TECHNIQUE N°).


6.1.1.5. DESOBSTRUCTION DES VOIES ARRIENNES (VOIR FICHE TECHNIQUE N°4)

6.1.1.6. EVALUATION DE LA CONSCIENCE.

L’évaluation de l’état de conscience permet de mesurer le degré


d’altération de la conscience d’un patient. Elle est basée sur l’ouverture des yeux, la
réponse verbale, et la réponse motrice du patient. Il est important de s’assurer de
l’absence de déficits tels que surdité, cécité ou paralysie qui pourraient biaiser le
résultat.
L’utilisation de l’échelle de Glasgow chez l’adulte et l’enfant, ou de l’échelle
de Blantyre chez l’enfant qui n’est pas en âge de parler permet d’évaluer l’état de
conscience d’un patient dès son admission { l’hôpital et de surveiller son évolution tout
au long de son hospitalisation.
La fréquence de surveillance de l’état de conscience du patient est {
adapter en fonction de son évolution, des prescriptions médicales ou de la pathologie.
A. INDICATIONS
En cas de suspicion de :
 Paludisme cérébral ou sévère
 Méningite
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 Traumatisme crânien
 Epilepsie
 Intoxication
 Troubles métaboliques : hypoglycémie, coma diabétique
(hyperglycémie), hypothermie, etc
 Accident vasculaire cérébral
 Septicémie

1. L’ECHELLE DE GLASGOW
Réponse Point
s
Ouverture Spontanée 4
des yeux A la demande orale 3
A la douleur (1) 2
Aucune 1
Réponse Normale : le patient peut dire qui il est, donner la date 5
verbale Confuse (désorientation dans l’espace et le temps) : le patient peut 4
tenir une conversation mais ne peut pas répondre à une question
spécifique
Inappropriée : le discours est incohérent 3
Incompréhensible : gémissements, grognements 2
Aucune 1
Réponse Obéit à un ordre oral : par exemple levez le bras, serrez ma main 6
motrice Localise la douleur (1) 5
Gestes d’évitement inadaptés 4
Flexion du membre à la douleur (1) 3
Extension du membre à la douleur (1) 2
Aucune 1
Total 3 - 15
(1) Appuyer fermement sur le lit de l’ongle du pouce du patient avec un crayon
RESULTATS
Sélectionner la meilleure réponse du patient dans chaque section
Le score obtenu par addition des points de chaque section (ouverture des
yeux + réponse verbale + réponse motrice) détermine l’état de conscience du patient :
 Score maximum : 15, conscience normale
 Score inférieur ou égal à 8 : coma
 Score minimum : 3, coma profond
Plus le chiffre est faible, plus l’état du patient est grave. La moindre
diminution du résultat signifie que l’état de conscience du patient se détériore et doit
être immédiatement reporté.
 Inscrire le résultat dans le dossier de soins et informer le médecin de
l’évolution du patient
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 Répéter la surveillance de l’état de conscience du patient en fonction de


son évolution et suivant la prescription médicale

2. L’ECHELLE DE BLANTYRE

Réponse Points
Mouvement Orienté : regarde ou suit des yeux. Suit le visage de 1
des yeux la mère par exemple
Non orienté : ne peut pas regarder ou suivre des 0
yeux
Réponse Cri approprié pour l’âge au stimulus douloureux (2) 2
verbale Cri inapproprié pour l’âge ou gémissements au 1
stimulus douloureux (2)
Absence de réponse au stimulus douloureux (2) 0
Réponse Localise la douleur (1) 2
motrice Retire le membre à la douleur (2) 1
Réponse non spécifique ou absente au stimulus 0
douloureux
Total 0–5
(1) Frotter fermement les articulations des doigts sur le sternum de l’enfant
(2) Appuyer fermement sur le lit de l’ongle du pouce du patient avec un crayon
RESULTATS
Sélectionner la meilleure réponse de l’enfant dans chaque section
Le score obtenu par addition des points de chaque section (mouvement
des yeux + réponse verbale + réponse motrice) détermine l’état de conscience de
l’enfant.
 Score maximum : 5, conscience normale
 Score inférieur ou égal à 3 : coma
 Score minimum : 0, coma profond
Plus le chiffre est faible, plus l’état de l’enfant est grave. La moindre
diminution du résultat signifie que l’état de conscience de l’enfant se détériore et doit
être immédiatement reporté.
 Inscrire le résultat dans le dossier de soins et informer le médecin de
l’évolution de l’enfant
 Répéter la surveillance de l’état de conscience de l’enfant en fonction de
son évolution et suivant la prescription médicale.
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6.2. BESOINS DE MANGER ET BOIRE

6.2.1. REGIME ET DIETTE

A. DEFINITION
C’est un mode rationnel d’alimentation de l’homme sain ou malade
excluant ou incluant ou limitant certains aliments.
Il s’agit de surveiller la prise alimentaire : Quantité, qualité et l’état
nutritionnel d’un patient.
Les soins consistent aussi à identifier les difficultés d’un patient { combler
ses besoins nutritionnels et à proposer des actions visant à les satisfaire tout sur le plan
physiologique que psychologique et/ou sociologique.
B. OBJECTIFS.
 Apprécier l’état nutritionnel et suivre son évolution ;
 Favoriser la prise de repas ;
 Préserver ou stimuler l’appétit et le plaisir de se nourrir ;
 Eduquer le patient ou son entourage sur les besoins alimentaires.
C. TECHNIQUES.
 Identifier les difficultés { s’alimenter :
 Manque de force physique, manque de motivation, handicap
physique ne permettant au patient de se servir de ses bras et ses
mains pour porter les aliments à la bouche ; dégout pour
l’alimentation liée { la fatigue ou un traitement médicamenteux.
 Identifier les difficultés à ingérer les aliments :
 Incapacité à mâcher par absence dents, dentition en mauvais état,
prothèse dentaire ou appareil dentaire mal adapté ou manquant,
stomatite, nausée, vomissement, diarrhée, allergie alimentaire,
capacité à manger seul ou non.
 Evaluer la prise alimentaire et l’état nutritionnel :
 Demander au patient de décrire le menu type d’une journée, la
fréquence de prise de repas afin d’identifier les habitudes
alimentaires et les compositions quantitatives et qualitatives des
aliments ingérés.
 Etablir avec le patient et son entourage des fiches de goûts afin de
satisfaire les besoins alimentaires notamment des patients âgés ou
incapable de choisir leur menu ;
 Demander au patient s’il reconnaît une sensation de faim dont du
besoin de manger la sensation de société ;
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 Rechercher une diminution de l’appétit voire une anorexie,


altération du goût chez les personnes âgées.
 Proposer une alimentation adaptée et favoriser la prise de repas :
 Proposer au patient de se laver les mains ou l’aider { le faire ;
 Installer le patient pour la prise du repas : En position assise au lit
ou assise au bord du lit, les pieds posés sur un tabouret ou assis
devant une table ;
 Ouvrir si nécessaire les emballages ou couvercle, couper la viande,
éplucher les fruits, apporter de l’eau fraîche ;
 Encourager, inciter le patient à manger et à boire ou aider un
patient dépendant à manger et à boire en lui proposant de
participer en fonction de ses capacités ;
 Noter la prise alimentaire ;
 Demander au patient de réaliser les soins bucco-dentaire ou l’aider
à les faires après chaque repas ;
 Inscrire sur un document de suivi des ingestats, les quantités prise
et bues ainsi que leur qualité.
 Information et éducation du patient :
 Donner des conseils généraux nutritionnels en les adaptant { l’âge
du patient, à son état de santé, à ses goûts ;
 Augmenter la consommation des fruits et légumes ;
 Consommer les aliments sources de calcium ;
 Limiter la consommation de la viande, poisson, produits de la pêche
ou des œufs une ou deux fois/jour ;
 Limiter la consommation des graisses totales ;
 Limiter la consommation du sucre ou d’aliments riches en sucre ;
 Augmenter l’activité physique ;
 Limiter la consommation du sel et toujours préféré le sel iodé ;
 Laver les fruits et les légumes afin d’éliminer les insecticides, les
salissures et agents pathogènes.
D. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Appétit : Perception du plaisir de manger, sentiment de plénitude
gastrique après le repas ;
 Apport alimentaire : Quantité et qualité des aliments et la
fréquence de prise des aliments ;
 Elimination intestinale et urinaire ;
 Fréquence : De réalisation des soins bucco-dentaire (après chaque
repas) ;
 Etat de la muqueuse buccale.
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6.2.2. APPORT LIQUIDIEN

6.6.3. MENSURATION : Mesure du poids et de la Taille

A. DEFINITION.
Consiste à mesurer selon le cas et le stade de développement de la
personne : La taille, le poids, le périmètre crânien, le périmètre thoracique, les membres
supérieurs et inférieurs. Il concourt { la connaissance de l’état de santé de la personne et
à sa surveillance.
La taille et le poids s’interprète ensemble et permettent de calculer l’indice
de la masse corporelle.
B. OBJECTIFS.
 Surveiller l’état de santé de la personne ;
 Evaluer l’état de nutrition, en particulier chez les enfants de moins
de cinq ans ;
 Calculer la surface corporelle ou l’indice de masse corporelle ;
 Mesurer la longueur du corps ou grandeur ;
 Evaluer l’évolution d’un malade, par exemple chez les tuberculeux.
C. MATERIELS.
 Toise horizontale ou verticale ;
 Mètre ruban ;
 Balance ou pèse-personne suffisamment large pour que la
personne âgée puisse s’y tenir debout ;
 Pèse-bébé ou hamac du bébé.
D. TECHNIQUE (VOIR FICHE TECHNIQUE N°5).
E. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Retard de croissance chez l’enfant, chute du poids et de la taille sur
la courbe des percentiles en comparaison avec les tableaux
standard établis selon le sexe ;
 Perte ou prise de poids.
F. PREVENTION DES RISQUES ET PROTECTION DU SOIGNANT.
Afin de prévenir les risques de lombalgies, utiliser les principes de
manutention des patients en cas d’utilisation d’un système de pesée au lit ou pour
mobiliser le patient hors de lit pour l’aider { s’installer sur une chaise-balance ou un
pèse-personne.
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6.3. BESOINS DE DORMIR ETSE REPOSER

6.3.1. DESCRIPTION DU BESOIN.


La qualité du besoin correspond à la nécessité pour chaque individu de
prévenir et de réparer la fatigue, diminuer la tension, conserver et promouvoir l’énergie.
Les mécanismes pour l’atteindre sont la résolution musculaire, la
suspension de la vigilance ainsi que l’alternance activité et/ou repos physique et
mentale.
6.3.2. SOMMEIL ET REPOS.
Le sommeil et le repos sont des besoins qui influent de façon importante
sur le besoin de la personne.
 Repos : Est un état de détente mentale et physique.
 Le sommeil : Est un état de repos qui se poursuit durant longtemps. Il
s’accompagne d’une baisse de conscience qui permet { l’organisme de récupérer.
6.3.3. PHYSIOLOGIE DU SOMMEIL.
Le sommeil se caractérise par un ensemble de processus physiologique
complet au nombre desquels on compte une suite de modification dans le système
nerveux central.
 Le cycle du sommeil :
Le sommeil se divise en deux phases : Le sommeil paradoxal et le sommeil
lent qui se divise en quatre stades. Chez l’adulte le cycle du sommeil commence par une
période de présommeil qui dure 10 à 30 minutes pendant laquelle le dormeur est
conscient qu’il s’endort graduellement. Le sommeil paradoxal survient 90 minutes après
endormissement.
 Stade du sommeil :
a. Sommeil : Sommeil plus léger, réveil facile.
b. Sommeil léger : Dure 20 minutes à 30 minutes, dormeur plus détendu.
c. Premier stade du sommeil profond : Le dormeur est difficile à
réveiller et bouge peu, muscles complètement détendus, signes vitaux
baissent mais réguliers.
d. Stade du sommeil plus profond : Très difficile { réveiller, l’organisme
régénère et récupère, somnambulisme et énurésie se produisent.
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e. Sommeil paradoxal : Le dormeur fait des rêves animés net en couleur,


commence 50 à 90 minutes après endormissement, régénérescence
mentale, plus difficile de réveiller le dormeur (sommeil profond).
 Besoins normaux du sommeil :
 Nouveau-né : 23 heures ;
 Nourrisson : 14 heures ;
 Enfant en âge scolaire : 10 à 12 heures ;
 Adolescent : 8 à 9 heures ;
 Adulte : 6 à 8 heures ;
 Vieillard : La durée ne change pas mais la qualité se détériore.
 Facteurs agissant sur le sommeil :
 Maladie physique ;
 Médicaments ;
 Mode de vie ;
 Rythme de sommeil ;
 Environnement ;
 Stress émotionnel ;
 Effort physique ;
 Fatigue ;
 Apport énergetique.
 Troubles du sommeil :
 Insomnie (insomnie d’endormissement, insomnie intermédiaire et
insomnie du petit matin) ;
 Apnée du sommeil ;
 Privation du sommeil.
 Soins techniques :
A l’hôpital, le confort du malade est assuré par la propreté et la fraîcheur
des linges, de la chambre et de la réfection du lit.
 Réfection du lit :
Quelque soit la méthode de réfection du lit, elle doit être rapide, précise et
procure du confort au malade, ainsi il faut :
 Protéger le matelas ;
 Ajuster correctement les linges de dessous ;
 Donner l’ampleur au pied ;
 Procurer la chaleur suffisante, confort et sécurité ;
 Economiser le temps en éliminant les mouvements et les inutiles ;
 Respecter les principes de propreté et d’asepsie.
 Types de techniques de réfection de lit.
 Lit simple :
 Fermé et ouvert (à un ou deux inférieurs) ;
 Occupé et inoccupé (à un ou deux infirmiers) ;
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 Placement de la couverture individuelle ;


 Changement des garnitures au lit occupé.

6.3.4. LE REPOS.
6.3.5. TECHNIQUE. (VOIR FICHE TECHNIQUE N°6).

6.4. BESOINS D’ELIMINER


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A. DESCRIPTION
La finalité du besoin correspond à la nécessité pour chaque individu,
d’éliminer les déchets qui résultent du fonctionnement de l’organisme ou rejet des
substances nuisibles ou inutiles qui résultent des métabolismes.

6.4.1. ELIMINATION INTESTINALE : SOINS ET SURVEILLANCE.

A. PHYSIOLOGIE OU PROCESSUS DE DIGESTION ET D’EVACUATION.


La fonction de l'appareil digestif est de rendre les aliments assimilables
par l'organisme. La plupart des aliments sont ingérés sous une forme inutilisable. Ils
sont constitués de macromolécules organiques complexes qui doivent subir de
profondes transformations avant de passer dans les liquides corporels, extra et
intracellulaires.
La transformation de la nourriture par le système digestif se résume à six
activités essentielles qui sont l’ingestion, la propulsion, la digestion mécanique, la
digestion chimique, l’absorption et la défécation.
 L’ingestion : c’est tout simplement l’introduction de la nourriture
dans le tube digestif habituellement par la bouche.

 La propulsion : est le processus par lequel la nourriture se déplace


dans le tube digestif. Elle comprend la déglutition et le
péristaltisme.
 La digestion mécanique : prépare physiquement la nourriture à la
digestion chimique par les enzymes. Les processus mécaniques
comprennent la mastication, c’est-à-dire le mélange de la
nourriture et de la salive par la langue, le pétrissage de la
nourriture dans l’estomac et la segmentation.

 La digestion chimique : est une série de processus cataboliques


par lesquels les grosses molécules de nourriture sont dégradées en
monomères (unité de base).
 L’absorption : c’est le passage des produits de la digestion (avec les
vitamines, les minéraux et l’eau) de la lumière du tube digestif au
sang ou la lymphe.
 La défécation : est l’évacuation hors de l’organisme, par l’anus des
substances non digestibles ou qui n’ont pu être absorbées, sous
forme de fèces.

1. LA BOUCHE, LA LANGUE, LE PHARYNX ET L’ŒSOPHAGE.


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A. LA BOUCHE.
La bouche est tapissée par une muqueuse, elle contient la langue et les
dents. La langue a un squelette, l'os hyoïde, et une membrane fibreuse, le septum lingual,
sur lequel s'insèrent certains de ses muscles.
B. LA LANGUE.
Elle est recouverte d'une muqueuse où se situent les organes du goût, les
papilles gustatives. Les dents sont des éléments durs qui interviennent dans le broyage
des aliments ingérés.
C. PHARYNX.
La bouche communique avec le pharynx par l'isthme du gosier, espace
situé au niveau des piliers antérieurs et postérieurs du palais. Entre ceux-ci se logent les
amygdales. Composé de muscles facilitant la déglutition et tapissé d'une muqueuse, le
pharynx s'ouvre dans l'œsophage par la bouche de Killian.
D. L'ŒSOPHAGE
Le tube digestif se continue par l'œsophage, un conduit musculo-
membraneux d'une longueur d'environ 25 cm pour un diamètre de 2 à 3 cm, quand il est
moyennement distendu. Lorsqu'il est vide, il est réduit à une simple fente.
L'œsophage a l'aspect d'un ruban musculaire aplati irrégulièrement
d'avant en arrière. Il passe en arrière de la trachée, puis dans le thorax, derrière les
poumons et le cœur. Il traverse le diaphragme et s'abouche dans l'estomac, au niveau de
la partie haute de l'abdomen, par un orifice appelé cardia. Le segment abdominal de
l'œsophage est très court : il ne mesure, en effet, que 2 cm.
1.1. PROCESSUS DIGESTIFS QUI SE DEROULENT DANS LA BOUCHE, LE
PHARYNX, ET L’ŒSOPHAGE.
La bouche et ses organes annexes contribuent à la plupart des processus
digestifs. La cavité orale assure l’ingestion, elle amorce la digestion mécanique par la
mastication et effectue la déglutition qui marque le début de la propulsion. L’amylase
salivaire (enzyme de la salive) amorce la dégradation chimique des polysaccharides
(amidon et glycogène) en fragments plus petits de molécules de glucose liées. Le
pharynx et l’œsophage ne sont guère que des conduits servant { acheminer la nourriture
de la bouche { l’estomac.
2. L'ESTOMAC
Il se trouve dans l'hypochondre gauche (la région située sous les fausses
côtes gauches, limitée en haut par le diaphragme, à droite par la colonne vertébrale, en
bas par le côlon) et dans l'épigastre (la région médiane et haute de l'abdomen).
Contrairement à une idée répandue, l'estomac est donc surtout placé à gauche et non au
centre de l'abdomen.
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L'estomac mesure 25 cm de long, 10 cm de large et sa capacité moyenne


est de 1,5 litre. Il a la forme d'un tube mince, presque vertical, la partie inférieure
s'incurvant, lui donnant ainsi l'aspect d'une lettre J majuscule.
2.1. PROCESSUS DIGESTIFS QUI SE DEROULE DANS L’ESTOMAC.
L’estomac contribue { toutes les activités digestives { l’exception de
l’ingestion et de la défécation. En plus de servir de zone de « stockage » des aliments
ingérés, il poursuit le travail de démolition entrepris dans la cavité orale et dégrade
encore plus les aliments, à la fois physiquement et chimiquement. Il déverse ensuite le
chyme, qui est le produit de son activité dans l’intestin grêle selon un rythme approprié.
3. L'INTESTIN
L'intestin est un tube creux qui s'étend du pylore à l'anus. Il comporte
deux parties distinctes, l'intestin grêle et le gros intestin, séparés par la valvule iléo-
cæcale.
L'intestin grêle débute après le sphincter du pylore. Il mesure environ huit
mètres de long et a un diamètre variant, selon la portion considérée, de 2 à 4 cm.
L'épaisseur de la paroi est de 5 à 6 mm.
3.1. L'INTESTIN GRÊLE
Il comprend deux portions : l'une est fixe et s'appelle le duodénum, et
l'autre est mobile, on la nomme le jéjuno-iléon.
- Le duodénum mesure 30 cm de longueur et a un diamètre de 4 cm environ. Il est
plaqué contre la paroi abdominale postérieure. Il prolonge le pylore et se termine à
l'angle duodéno-jéjunal.
- Le jéjuno-iléon fait suite au duodénum et se termine dans le côlon. À 80 cm de la
terminaison, l'iléon peut présenter un vestige embryonnaire, le diverticule de Meckel.
Au niveau de l'iléon, la caractéristique histologique est le groupement en
amas de follicules clos, formant les plaques de Peyer.
L'intestin grêle s'abouche au niveau de la fosse iliaque droite dans le gros
intestin, par un orifice iléo-cæcal muni d'une valvule, la valvule de Bauhin, qui empêche
normalement tout reflux des aliments.
3.1.1. PROCESSUS DIGESTIFS QUI SE DEROULE DANS L’INTESTIN GRËLE.
Bien que la nourriture qui atteint l’intestin grêle soit méconnaissable, sa
digestion chimique est loin d’être achevée. Les glucides et les protéines sont en partie
dégradés, mais les lipides n’ont encore subit { peu près aucune digestion. Le processus
de digestion des aliments s’intensifie pendant les trois { six heures que dure le
cheminement tortueux du chyme dans l’intestin grêle ; c’est aussi { cet endroit que se
produit pratiquement toute l’absorption des nutriments. Tout comme l’estomac,
l’intestin grêle n’intervient ni dans l’ingestion ni dans la défécation.
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La plupart des substances nécessaires à la digestion chimique (la bile, les


enzymes digestives et les ions bicarbonates) sont importés du foie et du pancréas.
Le muscle lisse intestinal mélange complètement le chyme avec la bile et
les sucs pancréatiques et intestinal, et il fait passe les résidus dans le gros intestin par la
valvule iléo-caecale.
3.2. LE CÔLON
Le gros intestin, ou côlon, mesure environ 1,5 mètre avec un diamètre
initial de 8 cm, diminuant progressivement pour atteindre 3 à 4 cm à sa partie terminale.
Il forme un cadre entourant l'intestin grêle. Le côlon se compose du cæcum, cul-de-sac
logé dans la fosse iliaque droite et où s'abouche le jéjuno-iléon. Il est prolongé à sa partie
inférieure par un diverticule de la grosseur du petit doigt, l'appendice. Le côlon
ascendant monte de bas en haut, jusque sous le foie où il se coude pour former l'angle
hépatique. Le côlon transverse s'étend horizontalement de droite à gauche jusqu'à
l'angle splénique, au niveau de la rate. Puis le côlon gauche descend dans le flanc gauche
pour former le côlon sigmoïde, mobile. Celui-ci aboutit au rectum, formé d'une partie
haute, l'ampoule rectale, et d'une partie basse, le canal anal s'ouvrant par un sphincter,
l'anus.
3.2.1. PROCESSUS DIGESTIFS QUI SE DEROULE DANS LE GROS INTESTIN.
Les matières qui parviennent au gros intestin contiennent peu de
nutriments, mais elles y séjournent encore de 12 à 24heures. La dégradation des
aliments ne se poursuit pas dans le gros intestin, si ce n’est une digestion limitée de ces
résidus par les bactéries intestinales.
Le gros intestin absorbe les vitamines synthétisées par la flore bactérienne
et presque toute l’eau résiduelle ainsi que certains électrolytes (en particulier les ions
Na+ et Cl-).
Cependant, l’absorption n’est pas sa fonction principale. La fonction
primordiale du gros intestin est de pousser les matières fécales vers l’anus et de les
éliminer de l’organisme (défécation).
4. FACTEURS AGISSANT SUR L’ELIMINATION.
 Age ;
 Médicaments ;
 Exercice physique ;
 Grossesse ;
 Intervention chirurgicale et anesthésie par arrêt du péristaltisme ;
 Facteurs psychologique ;
 Douleur.
5. OBJECTIFS.
 Identifier et comprendre les difficultés ;
 Conseiller un régime adapté à ses besoins ;
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 Vérifier la reprise du transit intestinal après une intervention


chirurgicale ;
 Noter la fréquence, apprécier le volume et la consistance des selles ;
 Effectuer les prélèvements en vue de coproculture, de recherche de
parasites ou substance particulières.
 Effectuer les soins de stimulation fécale.
6. CARACTERISTIQUE ET COMPOSANTS NORMAUX DES SELLES.
 CARACTERES :
 Forme : Moulée (forme de la filière ano-rectale) ;
 Masse : Consistance semi-solide ;
 Evacuation : Spontanée et quotidienne ;
 Quantité journalière : 100 à 200 g. mais la quantité diminue
si le régime est riche en viande et poisson et augmente si le
régime est riche en fibre ou cellulose (légumes, fruits non
pelés) ;
 Odeur : Putride ;
 Couleur : Brune liée au pigment biliaire.
 COMPOSANTS NORMAUX :
 Déchets de la digestion : Azote, cellulose, lécithine, protides et
lipides ;
 Mucus ;
 Eau : (70 { 80 % d’une selle normale) ;
 Germes s’saprophytes vivants qui contribuent la flore
intestinale, les principales : Les colibacilles.
7. RÖLE DE L’INFIRMIER DANS LA SURVEILLANCE DE LA FONCTION
INTESTINALE.
 OBSERVER ET SIGNALER LES ANOMALIES :
 Consistance :
 Selles dures : Déshydratation excessive de selles
par un long séjour dans le colon (constipation) ;
 Selles dure en masse arrondies (scybales) :
Idem ;
 Selles liquides plus débris alimentaires : Transit
rapide ou trouble digestif.
 Odeur :
 Fétide : Selle de putréfaction.
 Couleur :
 Brun foncée : Putréfaction ;
 Selles jaunes : Fermentation ;
 Selles grises mastiques : Absence de pigment ;
 Selles goudrons, noire (Mélaena) : Dues à
l’hémorragie digestives situées dans l’estomac ou
intestin ;
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Selles noires de consistance normale : Couleur



liée { l’absorption de médicaments tels que : le fer
et { l’alimentation, exemple : Boudin riche en fer ou
suite { l’administration des antibiotiques qui
suppriment la flore intestinale.
 Selle coiffée de sang frais : Hémorroïde.
 Selle fréquente plus mucus sanguinolent :
Syndrome dysentérique : La défécation est
fréquente avec des coliques qui accompagnent les
selles liquides et ténesme (fausse envie
douloureuse d’aller aux selles).
 Selles mêlées de pus : Lésion du tube digestif.
 Présence des parasites :
 oxyures, petits vers blancs, ascaris lombricoïdes,
tænia…
 OBSERVER LES ANOMALIES DU TRANSIT INTESTINAL.
 La constipation : C’est un retard dans l’évacuation des selles ou
évacuations des selles moins abondantes qui sont déshydratées.
La constipation s’accompagne. : Céphalée, anorexie, malaises
généraux, coliques, distension abdominale. La constipation peut-
être :
 Fonctionnelle : Sans lésions du tube digestif.
Par exemple : Après chirurgie abdominale,
habitude de refuser la sollicitation
péristaltogene.
 Organique : Due à une lésion du tube digestif.
Exemple : Malformation congénitale :
Mégacôlon, cancer.
Mesure hygiénique pour prévoir la constipation :
 Inciter le patient à modifier son régime alimentaire et lui conseiller d’introduire
des fibres et des aliments contenant de la cellulose ;
 Encourager le patient à boire suffisamment de liquide au moins deux litres par
jour ;
 Conseiller aux patients d’éviter de trop manger d’aliments favorisant la
constipation (patate douce, manioc…) ;
 Faire les exercices de la marche ;
 S’installer sur les toilettes tous les jours { heures fixe, habituellement une demi-
heure ou une heure après le repas et de réserver un temps à la satisfaction de ce
besoins ;
 Mettre en garde le patient ou éviter l’utilisation prolongée et intensive de laxatif
et lavement qui finissent par rendre l’intestin paresseux.
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 Diarrhée : Evacuation anormalement fréquente de selles trop


liquides.
 Occlusion : Arrêt plus au moins complet du transit intestinal
qui peut être d’origine mécanique (obstruction par des corps
étrangers) ou d’origine fonctionnelle : Paralysie intestinale
caractérisée par une constipation, suppression de gaz,
vomissement, hypotension, tachycardie, douleurs
abdominales.
 Fécalome : Accumulation de matière fécales desséchées dans
le sigmoïde ou le rectum surtout chez le vieillard. Il nécessaire
de procéder au débouchage manuel du rectum.
(accouchement digital).
8. SOINS DE STIMULATION FECALE (VOIR FICHE TECHNIQUE N°7).
9. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Fréquence des selles par jour et par semaine ;
 Volume ;
 Etat local péri-anal : Rougeur ou excoriations, hémorroïdes, fissure,
plaie ;
 Retour du transit après une intervention chirurgicale ou une
anesthésie.
10. PREVENTION DES RISQUES ET PROTECTION DU SOIGNANT.
Afin d’éviter la dissémination de micro-organisme, se laver les mains avant
et après avoir ôté le bassin ou aidé un patient à nettoyer la zone péri-anale.
 Eviter le contact avec les selles en portant des gants pour les soins
de siège, la manipulation du linge souillé ;
 Porter des gants en présence d’une diarrhée ;
 Expliquer au patient l’intérêt de se laver les mains après avoir été {
la toilette afin d’éviter une éventuelle souillure ou contamination
de l’environnement.

6.4.1.1. LE LAVEMENT

A. DEFINITION.
Acte des soins qui consiste à instiller une solution dans le rectum ou le
colon sigmoïde.
B. TYPES DE LAVEMENT.
 Le lavement évacuateur : Pour faciliter l’évacuation des matières
fécales.
 Le lavement médicamenteux : Introduction des médicaments par
voie anale.
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 Le lavement tiède : Utilisation d’eau fraîche de 25°C. il est utilisé


pour faire baisser la fièvre. Efficace chez les petits enfants.
 Le lavement émollient ou huileux : A pour but de ramollir les
matières fécales, faciliter la défécation et la rende moins pénible.
On utilise souvent l’huile d’olive, de lin ou d’amande douce.
 Lavement irritant ou purgatif : Actif par les irritants que l’on
ajoute dans le lavement. On utilise du sel en quantité pour faire une
solution hypertonique { 10 % ou de l’huile de ricin. Indiquer pour
une constipation rebelle.
 Lavement baryté : Introduire par voie rectale d’une solution de
sulfate de baryum en vue d’une exploration radiologique du colon
et du rectum.
C. FACTEURS DIVERS RELATIFS AU LAVEMENT.
 Volume :
 Lavement évacuateur : Il est variable selon l’âge :
 Chez l’adulte : 1 { 1,5 litre d’eau ;
 Vieillard : 500 { 750 ml d’eau ;
 Chez l’enfant :
- De 2 à 5 ans : 120 à 140 ml ;
- De 5 à 10 ans : 200 ml ;
- 10 ans et plus : 250 ml.
 Lavement médicamenteux : 125 ml à 130 m de solution
prête { l’emploi.
 Tempérament : Tiède : 35 à 37°C.
 Pression : Le lavement doit être administré à basse pression (à 50 cm
au-dessus du plan de lit pour éviter un péristaltisme trop violent ou une
perforation de l’intestin si celui-ci est fragile.
Pour l’enfant : On utilise une pression de 10 à 25 cm au-dessus du siège
de l’enfant.
D. INDICATIONS.
 Constipation ;
 Avant l’intervention chirurgicale ;
 Avant l’accouchement ;
 Avant certains examens radiologiques.
E. CONTRE-INDICATION.
 Douleur abdominale accompagnée de fièvre (péritonite) ;
 Perforation intestinale ;
 Occlusion intestinale ;
 Traumatisme abdominale ou anale ;
 Hémorragie intestinale ;
 Lors de la menace d’avortement ;
 Fissure anale.
F. MATERIELS.
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 Irrigateur avec tuyau ou tubulure en caoutchouc ;


 Bassin de lit ;
 Lubrifiant hydrosoluble ;
 Sonde ou canule rectale ;
 Couverture individuelle plus alaise ;
 Gants stériles ;
 Sac à déchets ;
 Morceaux de bandes ou papiers hygiéniques ;
 Pied à perfusion ou potence.
G. TECHNIQUE (VOIR FICHE TECHNIQUE N°8).
H. INFORMATION ET EDUCATION DU PATIENT.
 Informer le patient de l’intérêt des soins ;
 Lui demander de signaler toute douleur ou sensation inhabituelle
durant le lavement. Conseiller au patient de respirer la bouche
ouverte pour le spasme du sphincter lors de l’introduction de la
sonde rectale.
I. PREVENTION DES RISQUES ET PROTECTION DU SOIGNANT.
Les selles doivent être considérées comme une substance potentiellement
contaminant.
 Se laver les mains avant et immédiatement après les soins ;
 Porter des gants pour réaliser le lavement et évacuer les selles.

6.4.1.2. SONDE RECTALE : POSE

A. DEFINITION :
Il s’agit de l’introduction d’une sonde dans le rectum, laissé un temps
déterminé dans un but thérapeutique.
B. INDICATIONS.
Est indiquée en cas de rétention de gaz dans les premiers jours qui suivent
l’intervention, de météorisme abdominale, de ralentissement de l’évacuation intestinale.
C. CONTRE-INDICATION
Ce geste est à éviter chez un patient opéré récemment au niveau du
rectum, chez un patient cardiaque ou présentant une ulcération ou des hémorroïdes au
niveau de la muqueuse anale.
D. OBJECTIFS.
 Faciliter l’évacuation des gaz intestinaux ;
 Soulager l’inconfort lié { la présence de ballonnement et la
flatulence.
E. MATERIELS.
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 Sonde rectale de 40 cm de longueur avec deux œillets latéraux {


usage unique ;
 Poche avec tubulure de gros calibre munie d’un embout adaptable
au diamètre de la sonde pour recueillir les selles liquides ;
 Protection imperméable ou alaise ;
 Lubrifiant hydrosoluble ;
 Gants non stériles à usage unique ;
 Compresse ;
 Bassin réniforme ;
 Sacs à évacuation des linges souillés et à élimination des déchets.
F. TECHNIQUES : (VOIR FICHE TECHNIQUE N°10).
G. INFORMATION-EDUCATION DU PATIENT.
 Expliquer au patient le déroulement des soins, lui dire que ce n’est
en général pas douloureux mais désagréable.
 Lui demander de participer et lui dire à quel moment ;
 Lui montrer comment respirer profondément et lentement pour se
détendre ;
 Connaître les centres d’intérêts du patient pour le distraire pendant
les soins.
H. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Position de la sonde et de la tubulure : Absence de coudure ;
 Perméabilité de la sonde : Sonde non obstruée ;
 Emission de gaz : Gonflement de la poche ;
 Quantité de selles émises.
I. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.
 Se laver les mains avant et après les soins est une nécessité pour
éviter la propagation des micro-organismes ;
 Porter des gants afin d’éviter un contact avec les matières fécales.

6.4.1.3. LAVAGE GASTRIQUE

A. DEFINITION :
C’est l’introduction d’une sonde dans l’estomac pour évacuer son contenu.
B. OBJECTIFS.
 Evacuer une substance toxique ou du sang de l’estomac ;
 Mettre en évidence les toxiques dans le liquide de lavage ;
 Soustraire les substances présente dans l’estomac ;
 Diminuer la gravité potentielle d’une intoxication.
C. MATERIELS.
 Pour évacuation de toxique :
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 sonde ou tube de Faucher (charnière 36 à 40) de 150 cm de long


avec tulipe ou entonnoir ;
 eau tiède additionnée de sel : 4 à 9 grammes/litre (sel en poudre ou
chlorure de sodium en ampoule injectable) ;
 stéthoscope ;
 Masque et tablier de protection ;
 Boîte à prothèses si nécessaire.
 Pour évacuation de sang :
 Sonde de Salem (charnière 21) ou sonde Blakemore, prévoir de
l’eau froide avec ou sans glaçons ;
 Seringue de 50 ml à gros embout ;
 Deux cuvettes ;
 Collecteurs à liquide gastrique non vidangeable ;
 Masque et tablier de protection ;
 Protection imperméable ;
 Boîte à prothèse si nécessaire ;
 Stéthoscope.
D. TECHNIQUE : (VOIRE FICHE TECHNIQUE N° 9).
E. INFORMATION –EDUCATION DU PATIENT.
 Expliquer le déroulement du soin et sa surveillance ;
 L’informer de l’importance du lavage ;
 Evaluer le niveau d’anxiété du patient en l’interrogeant sur sa
perception de la gravité de la situation ;
 Rassurer le patient de manière réaliste face à sa peur ou à son
anxiété ;
 Permettre au patient d’exprimer ses émotions ;
 Pendant le lavage, conseillé au patient de ne pas bouger et de
respirer calmement ;
 Lui demander de signaler une reprise du saignement digestif ;
 Préciser de ne pas arracher la sonde car risque de douleur, de
fausse route ;
 Entretenir une communication ouverte par l’écoute active ;
 Diriger le patient vers le professionnel de santé le plus approprié.
F. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Etat de conscience, fréquence respiratoire et cardiaque ;
 Noter la couleur du liquide : Arrêt, persistance ou récidive de
l’hémorragie, présence de débris alimentaires ou d’amas
médicamenteux ;
G. PREVENTION DES RISQUES-PREVENTION DU SOIGNANT.
Afin d’éviter le contact ou les projections avec le liquide gastrique et le
sang : Porter des gants à usage unique non stérile, un tablier de protection et un masque
en cas de risque de projection. Dans ce cas, suivre la conduite { tenir en cas d’exposition
au sang et liquides biologiques.
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6.4.2. ELIMINATION URINAIRE : SOINS ET SURVEILLANCE

L’élimination des déchets urinaires est une fonction normale que la


plupart des gents prennent pour acquise.
Lorsque l’appareil urinaire ne fonctionne plus normalement, le système
cardio-vasculaire, endocrien et nerveux peuvent être atteints.
1. PHYSIOLOGIE DE LA MICTION.
1.1. L’APPAREIL URINAIRE
A. LE REIN.
Le rein a la forme d'un gros haricot, d'environ 12 cm de hauteur. Il est
situé dans la partie supérieure de la fosse lombaire, derrière le péritoine, au niveau des
deux dernières vertèbres dorsales.
Chaque rein mesure 12 x 7 cm et pèse 120 à 70 grammes. Le rein contient
près d’un million de cellules appelées NEPHRON. Ce dernier, qui est l’unité fonctionnelle
du rein, élabore l’urine.
Le néphron est composé du glomérule, de la capsule de BOWMAN, du tube
contourné proximal, de l’anse de Henlé, de la branche descendante et du canal
collecteur.
Le rein exerce trois fonctions principales :
- L'épuration : il élimine certains déchets de l'organisme, comme les résidus du
métabolisme des protéines et les médicaments.
- La régulation : il contrôle en permanence la quantité d'eau et d'électrolytes dans
l'organisme, c'est-à-dire qu'il participe à la constitution et au maintien de la
stabilité du milieu intérieur. Selon les besoins et les activités, il régule l'excrétion
de l'eau, du sodium, du potassium, des phosphates. Lors de la filtration, il
récupère ce dont l'organisme a besoin (les acides aminés, les électrolytes) et
rejette ce qui est en excès.
- La fonction hormonale : c'est également une fonction de régulation, mais qui
s'exerce cette fois à distance, par l'intermédiaire de la production d'hormones,
qui jouent un rôle essentiel dans le contrôle de la tension artérielle, du
métabolisme des os et de la production de cellules sanguines.
B. L’URETERE.
L’urine quitte les tubulures et pénètre dans les canaux collecteurs qui la
transportent jusqu’au bassinet du rein. Les uretères sont des longs tubes de 25 { 30 Cm
de longueur et 1,25 Cm de diamètre chez l’adulte. Les mouvements péristaltiques
chassent l’urine dans la vessie par des contractions intermittentes.
C. LA VESSIE :
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La vessie est un réservoir musculo-membraneux dont le rôle est de


contenir les urines entre deux mictions. La vessie se trouve en arrière de la symphyse
pubienne, au-dessus de la prostate chez l'homme, et en avant de l'utérus chez la femme.
Lorsqu'elle est pleine, la vessie devient abdomino-pelvienne et on peut nettement la
sentir à la palpation du bas-ventre. La vessie peut contenir environ 600 ml d’uriner.
D. L’URETRE.
L'urètre, chez l'homme, est divisé en trois parties :
 l'urètre prostatique : il prend naissance dans la vessie et traverse la
prostate. Cette glande mesure environ 30 mm de haut et pèse 20 à
30 g chez l'adulte.
 l'urètre membraneux,
 l'urètre spongieux (dans la verge).
Au total, l'urètre masculin mesure environ 16 à 20 Cm. Chez la femme, il
est beaucoup plus court : il ne mesure que 4 à 6 Cm.
E. LA MICTION.
La miction est le processus par lequel l’urine est éliminée de la vessie. La
vessie peut normalement contenir jusqu’{ 600 ml d’urine. Toute fois, l’envie d’uriner est
ressentie même lorsque la vessie ne contient que 150 { 200 ml chez l’adulte et 50 { 200
ml chez l’enfant.
En bref, l’élimination urinaire est fondée sur le fonctionnement du
système vésico-sphinctérien assurant un cycle mictionnel. Celui (ci comprend trois
phases :
 Une phase de remplissage : La continence ;
 Une phase de contraction vésicale et sphinctérienne : Le besoins
d’uriner ;
 Une phase mictionnelle : L’évacuation de la vessie.
2. CARACTERISTIQUE DE L’URINE.
 Couleur : Elle va de jaune pâle { une couleur ambrée. L’urine est habituellement
plus concentrée le matin.
 Clarté : Normalement l’urine est limpide { l’émission et se trouble après
plusieurs minutes dans un récipient.
 Odeur : Légèrement aromatisé. Si elle est concentrée son odeur devient forte.
 Quantité : Est de 1 à 1,5 litre/jour.
3. RÖLE DE L’INFIRMIER DANS LA SURVEILLANCE DE L’ELIMINATION RENALE.
 SAVOIR OBSERVER LES ANOMALIES DE QUANTITE.
 Oligurie : Diminution du volume urinaire en dessous de 500 ml/24
h. Peut s’observer lorsque l’absorption d’eau est diminuée, lors de
la transpiration abondante, en cas de fièvre, diarrhée, vomissement.
S’observe également dans l’état de choc, glomérulonéphrite, les
intoxications par néphrotoxicité.
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 Anurie : Absence d’urine ou volume urinaire inférieur à 50 ml/24


h.
 La polyurie : Augmentation du volume urinaire supérieur à 2,5
litres/jour. La polyurie peut-être :
 Physiologique : Lors de l’absorption exagérée de
boissons.
 Du diabète insipide : Plus au moins 10 à 12 litres
d’urine par 24 heures.
 Du diabète sucré : Plus au moins 3 à 4 litres/24
heures d’urines.
 SAVOIR OBSERVER LES ANOMALIES DE LA MICTION.
 Pollakiurie : Augmentation de la fréquence des mictions mais
miction peu abondante : Retrouvée dans les états d’agitation,
angoisse, cystite, calcul vésicaux.
 Dysurie : Difficulté d’uriner ou miction difficile avec prolongation
de l’évacuation vésicale et effort { l’émission de l’urine : Se traduit
en cas de cystite, urétrite gonococcique, calculs vésicaux,
rétrécissement de l’urètre, cancer de la prostate.
 Mictalgie : Est toute douleur { l’émission des urines.
 Rétention : Le malade a un globe vésical palpable. La rétention
peut-être :
 Aigüe complète : Impossibilité soudaine d’uriner
malgré un besoin vivement douloureux.
 Chronique incomplète : La miction ne permet pas
l’évacuation complète du contenu vésical. L’urine qui
reste dans la vessie porte le nom de résidus vésicaux.
 Chronique complète : Souvent chez un sujet âgé et
après une longue phase de dysurie et de pollakiurie
et dont les urines sont souvent infectées.
La rétention peut parfois faire croire { de l’incontinence car le trop plein
s’élimine lorsque la pression de l’urine dans la vessie est supérieure { la résistance du
sphincter strié. On dit alors que le malade urine par regorgement (goutte à goutte).
 Nycturie : Augmentation anormale du volume urinaire la nuit.
Normalement pendant le sommeil la sécrétion urinaire diminue.
 Enurésie : Ecoulement involontaire des urines la nuit. Cet
écoulement est pathologique après l’âge de 5 ans.
 Miction impérieuse : Besoins d’uriner impossible { contrôler.
 Incontinence : Fuite involontaire d’urine.
 SAVOIR OBSERVER LES ANOMALIES DE LA COULEUR.
 Urine très pâle : Polyurie ;
 Urine très foncée : Oligurie ;
 Urine trouble : Pyurie ;
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 Urine acajou : Présence de bilirubine ;


 Urine jaune orange : En cas des affections ;
 Urine brun verdâtre : En cas d’hépatite ;
 Urine rosée rouge : Présence du sang ;
 Urine rouge brun : Hématurie.
En cas d’hématurie : L’épreuve de trois verres peut-être demandée pour
connaître l’origine du sang.
TECHNIQUE DE L’EPREUVE DES TROIS VERRES.
Au cours d’une miction, faire uriner le malade dans trois verres différents.
1° verre : Début de la miction ;
2° verre : Milieu de la miction ;
3° verre : Fin de la miction.
Présence du sang exclusivement dans le premier verre :
L’hémorragie est dite initiale et se situe au niveau de l’urètre.
 Présence du sang exclusivement dans le deuxième verre :
L’hémorragie est dite terminale et se situe au niveau de la vessie.
 Présence du sang dans les trois verres : L’hémorragie est totale
et rénale.
 SAVOIR OBSERVER LES ANOMALIES DE CONSISTANCE.
 Urine visqueuse : Infection urinaire.
 SAVOIR OBSERVER LES ANOMALIES D’ODEUR.
 Odeur fécale : fistule vésico-rectale.
 Odeur ammoniacale : Infection.
4. MESURE DES URINES ET PRELEVEMENT D’ECHANTILLON POUR LE
LABORATOIRE.
4.1. Indications :
 En vue de poser un diagnostic ;
 Pour établir une thérapeutique ;
 Pour suivre l’évolution d’une maladie ;
 Avant ou après une intervention chirurgicale ;
 Durant la grossesse.
4.2. Diurèse ou débit urinaire.
Consiste à recueillir et mesurer les urines de 24 heures.
a. Matériels : Un seau avec couvercle plus un verre gradué.
b. Technique : Faire uriner le malade par exemple à 7 heures, jeter cette urine à
partir de ce moment, mettre les urines dans le bocal chaque fois que le malade
urine jusqu’au jour suivant { 7 heures faire uriner le malade une dernière fois et
ajouter le contenu dans le bocal et puis mesurer la quantité émise en 24 heures.
Chez un malade incontinent : Un cathéter vésical sera placé pour
recueillir la totalité des urines.
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Pour test de grossesse : L’urine doit être concentrée, recueillir les


premières urines du matin au lever.
5. COMMENT FACILITER LA CONTINENCE DU PATIENT.
 Mettre à proximité du patient le bassin du lit ou urinal ;
 Faciliter l’accès aux toilettes ;
 Faire uriner le patient à heures régulières en tenant compte du type
d’incontinence ;
 Accompagner le patient aux toilettes à chaque fois que son état le
permet ;
 Changer la literie dès que les draps sont humides. Effectuer les
soins d’hygiène appropriés, notamment une toilette génito-
urinaire ;
 Aider le patient à rechercher des vêtements faciles à ôter et adapter
à son handicap ;
 Proposer au patient de boire souvent et diminuer la consommation
de café ou du thé qui augmente l’élimination urinaire. Réduire la
consommation de boisson ou de potage avant le couché.
6. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Quantité de liquides ingérés ;
 Diurèse : Volume, aspect, couleur, odeur ;
 Dépistage des signes d’infections urinaires.
7. PREVENTION ET PROTECTION DU SOIGNANT.
Afin d’éviter un contact avec l’urine et d’éviter la transmission de germes
pathogènes, il convient de :
 Se laver les mains avant et immédiatement après les soins ;
 Porter des gants lors de la vidange du collecteur dans un bocal et de
l’évacuation des urines dans les toilettes ;
 De suivre la conduite à tenir en cas de contact direct avec des
urines sur une peau lésée ou projection sur une muqueuse ou sur
les yeux.

6.5. BESOINS DE SE MOUVOIR ET SE


MAINTENIR EN BONNE POSTURE
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6.5.1. INSTALLATION DU PATIENT DANS UNE POSITION EN RAPPORT AVEC SA


PATHOLOGIE OU SA SITUATION DE HANDICAP.

A. DEFINITION :
Il s’agit d’installer le patient dans une position compatible avec sa
maladie, sa situation de handicap ou les suites d’une intervention chirurgicale.
B. OBJECTIFS :
 Assurer le confort du patient et sa sécurité ;
 Prévenir l’apparition d’escarres, chutes ;
 Prévenir une infection pulmonaire, une stase veineuse ;
 Rechercher une position antalgique.
C. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Alignement corporel ;
 Maintien de la position ;
 Etat de la peau au niveau des points de pression spécifique à
chaque position ;
 Tolérance du patient { l’effort : Essoufflement, tachycardie et au
maintien de la position : Fatigue, douleur ;
 Dépistage des signes de malaise : Pâleur, sueur ;
 Equinisme des pieds ;
 Refroidissement du patient.
D. INFORMATION-EDUCATION DU PATIENT.
 Informer le patient de l’utilité d’une installation correcte ;
 Lui montrer comment utiliser certains accessoires (Potence ou
trapèze) pour faciliter l’installation ;
 Indiquer au patient les mouvements à réaliser ;
 Préciser au patient exactement à quel moment sa participation est
attendue en lui donnant des explications claires et précises tout en
l’encourageant et en le rassurant ;
 L’informer des risques liés { une immobilisation prolongée ;
 Montrer au patient les différentes positions à prendre et à éviter en
fonction de la pathologie ou de l’intervention chirurgicale et la
manière de passer d’une position { une autre.
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E. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.


Afin d’éviter les lombalgies : Appliquer les règles ergonomiques pour
chaque installation ou mobilisation du patient : Pieds parallèles, répartition du poids du
corps sur les deux jambes, ventre rentré et fessiers serrés lors des efforts de
soulèvement, utiliser des aides techniques et mobiliser les patients dépendants ou
lourds avec une aide :
Quelques règles à respecter avant de soulever un patient.
 Décider de la méthode que l’on va utiliser ;
 Décider combien de personnes il faudra pour le faire ;
 Donner des explications au patient et aux aides.
Principes de mobilisation.
 Avoir une base ferme : Les pieds sont écartés et mis dans la
direction des mouvements à effectuer ;
 Avoir une bonne prise : Utiliser toute la main, pas seulement le bout
des doigts ;
 Se préparer : Tendre les muscles abdominaux et ceux du dos ;
 Assurer une bonne surface : Eviter les surfaces peu stable et
glissantes ;
 Se tenir en face du patient, près de lui ;
 Prendre en mains la personne avec les paumes vers le haut et
soulever jusqu’aux genoux.
6.5.1.1. MOBILISATION DU PATIENT.

1. DECUBITUS DORSAL

 INDICATIONS : Position du confort :


 En post-opératoire surtout après rachi anesthésie ;
 Fracture de la colonne vertébrale ;
 Examen du tronc ;
 Position confortable pour certains soins.
 CONTRE-INDICATION :
 Insuffisance cardiaque, respiratoire ;
 Coma.
 INSTALLATION.
 Allonger le patient sur le dos et placer la tête sur un oreiller plat ;
 Mettre un oreiller sous les jambes, talons dans le vide ;
 Disposer un oreiller ou un traversin à la plante des pieds et
disposer si besoin des sacs de sable sur le coté latéraux des pieds
pour les maintenir à 90° ;
 Installer les barrières de lit afin d’éviter une chute chez le patient
ayant des troubles de la conscience ou du comportement et baisser
le lit au minimum.
 Précautions particulière : Pour des patients hémiplégiques :
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Placer un coussin sous la tête, l’épaule et l’omoplate du côté atteint pour


diminuer le risque d’algodystrophie de l’épaule ; disposer un oreiller sous la hanche et la
cuisse atteinte pour éviter la rotation externe de la hanche. Surélever le membre
supérieur atteint avec un oreiller en prévention d’un œdème de déclivité.

2. POSITION ASSISE ET SEMI-ASSISE OU DE FOWLER


 INDICATION :
 Drainage abdominale et péritonéale ;
 Pour prendre le repos ;
 Insuffisance respiratoire : Asthme, broncho-pneumonie ;
 Insuffisance cardiaque ;
 Après une opération de la glande, de la cavité buccale, gorge, sur le
thorax.
 CONTRE-INDICATION.
 Fracture du rachis, patient inconscient ;
 Patient inconscient.
 INSTALLATION.
 Eviter de maintenir le patient dans une position assise à 90° plus de
30 minutes, en raison d’apparition d’escarres par augmentation de
la pression au niveau du sacrum et du coccyx et/ou par frottement
et cisaillement des tissus si la personne glisse ;
 Disposer un oreiller plat derrière la tête et surélevé la tête du lit ;
 Placer un oreiller sous les jambes, talons dans le vide ;
 Disposer un traversin à la plante des pieds pour éviter le risque
d’équinisme et de glissement du patient vers le bas du lit.
 INSTALLATION AU FAUTEUIL.
 Installer le fauteuil à côté du lit ;
 Incliner légèrement le dossier sauf pour les patients opérés du
rachis ;
 Faire pivoter le patient et l’asseoir au bord du lit puis l’aider { se
lever et l’installer au fauteuil ou le porter avec une aide si l’état du
patient le requiert ;
 Placer un coussin au niveau des cervicales et des lombaires pour
respecter les courbures naturelles de la colonne vertébrale ;
 Poser les pieds sur un coussin pour limiter le glissement du patient.

3. DECUBITUS SEMI LATERAL OU POSITION DE SIMS.

Très souvent, c’est la position de choix, confortable, pour dormir pour un


grand nombre de personnes.
 INDICATIONS :
 Position de repos ;
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 Prévention d’escarres ;
 Drainage d’une plaie ;
 Patient inconscient ;
 Patient hémiplégique.
 CONTRE-INDICATION : Pneumopathie importante.
 INSTALLATION.
 Coucher le patient sur le côté, mettre un oreiller plat sous la tête ;
 Placer un oreiller ou un traversin derrière le dos et devant le
thorax pour obtenir un bon maintien de la position ;
 Etendre la jambe reposant sur le lit et replier l’autre jambe { 90° si
possible ;
 Placer un oreiller sous la jambe ;
 Replier le bras à 90° et placer la main au même niveau que le coude
en plaçant un oreiller sous le bras pour éviter que le poids du bras
ne tire sur les ligaments de l’omoplate et comprime le thorax,
entraînant un gène respiratoire ;
Précaution particulière :
 Chez la femme enceinte : A partir de 6 mois, conseiller de
préférence le décubitus latéral gauche pour éviter une compression
de la veine cave inférieure par le bébé.
 Chez le patient inconscient ou qui vomit : Positionner la tête en
légère extension pour éviter les risques d’obstruction du pharynx
liée { la chute de la langue et l’inhalation du contenu gastrique liée
{ l’abolition des reflexes de sécurité.
 Chez le patient hémiplégique : Placer le patient uniquement sur
le côté non atteint et alterner la position latéral avec le décubitus
dorsal ou la position assise au fauteuil.

4. DECUBITUS VENTRAL.
 Indications :
 Opération sur la colonne vertébrale ;
 Drainage d’un abcès abdominal ;
 Blessure ou opération des reins ou au dos ;
 Prévention d’escarres et soins curatifs d’une escarre du sacrum ou
des omoplates ;
 Pour offrir un changement de position aux patients alités de façon
prolongée ;
 Chez les brûlés de la région fessière et dorsale.
 Contre-indication :
 Insuffisant respiratoire et cardiaque ;
 Personne âgée ;
 La plupart des patients ayant subi une intention orthopédique.
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 Installation.
 Allonger le patient sur le ventre et placer la tête sur le côté droit ou
gauche sans oreiller pour ne pas augmenter l’hyper extension de la
colonne vertébrale ;
 Positionner un bras en abduction avec rotation, coude protégé par
un coussin ;
 Garder l’autre bras allongé, mais en supination ;
 Placer un coussin sous les genoux et un traversin sous les jambes
au niveau des chevilles pour soulager la pression au niveau des
talons.
5. POSITION DE TRENDELENBURG.
1. Proclive : Le patient est couché sur le dos avec la tête plus haute que le reste du
corps, un coussin est placé pour caler les pieds.
 Indications : Difficulté respiratoire.
2. Déclive : Il s’agit d’une position déclive, donc avec les pieds plus élevés que la
tête.
 Indications :
 En cas de choc, hémorragie afin de favoriser la bonne circulation du
sang dans des centres vitaux ;
 Pour assurer une contre-traction dans des conditions
orthopédiques ;
 Pour lutter contre les œdèmes des membres inférieurs.
 Contre-indication : Pour le patient ayant subi une ponction lombaire ou
une opération du rachis.
 Installation.
 Surélever les pieds du lit de 15-25 cm selon la gravité ou la
demande du chirurgien, ceci au moyen de bloc ou petit banc sous
chaque pied du lit ;
 S’assurer que la tête du lit n’est pas contre le mur avant de soulever
le pied du lit.

6. POSITION GENU-PECTORAL.
 Indications :
 Examen du rectum, du colon, vagin et de l’utérus ;
 Certaines opérations : Fistule vésico-vaginale ;
 Chez les opérés pour favoriser l’évacuation des gaz.
 Installation.
Le patient est agenouillé, la région fessière relevée.
 La poitrine repose sur un oreiller ;
 La tête de côté repose sur la surface du lit ;
 Les genoux légèrement écartés ;
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 Les avant-bras fléchis et appuyer sur le lit ou croisés au-dessus de


la tête.
7. POSITION GYNECOLOGIQUE OU LITHOTOMIQUE.
 Indications :
 Examen vaginal et région génitale ;
 Opération génito-urinaire ;
 Accouchement.
 Installation.
 Le patient est couché sur le dos, un petit coussin sous la tête ;
 Les hanches au bord du lit, les genoux en flexions prononcées et les
cuisses sont écartées et fléchies sur l’abdomen pour permettre de
travailler dans la région génital ;
 Installer les jambiers.

8. POSITION SACRO-DORSALE OU PERINEALE.


Le malade est couché sur le dos, les jambes fléchies et les plantes du pied
reposent sur le matelas, les genoux écartés.
 Indications :
 Toucher vaginal ou rectal ;
 Accouchement ;
 Sondage vésical.

6.5.2. TRANSPORTER, LEVER ET REMONTER UN MALADE.

6.5.2.1. LEVER DU PATIENT, AIDE A LA MARCHE.


A. DEFINITION : Il s’agit d’aider le patient { se lever, se tenir débout et { marcher
avec l’aide d’une ou deux personne.
B. OBJECTIFS.
 Développer le sentiment de sécurité et la reprise de la confiance en
soi ;
 Lutter contre le confinement au lit et la dépendance ;
 Prévenir les complications liées { l’alitement ;
 Transférer un patient d’une position { une autre ou d’un lieu { un
autre ;
 Maintenir et/ou améliorer l’autonomie physique du patient.
C. MATERIELS.
 Fauteuil ;
 Lever le malade ;
 Robe de chambre, chaussures ou chausson fermés avec une semelle
antidérapante ;
 Oreillers, couverture ;
 Coussin d’aide { la prévention des escarres.
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D. INFORMATION-EDUCATION DU PATIENT.
 Encourager le patient { se lever seul sans l’aide d’une chaise, d’un
fauteuil ;
 Se placer face au patient afin de prévenir une chute éventuelle et lui
donner confiance ;
 Enseigner au patient à se mobiliser, à se lever, à réaliser le
transfert ;
 S’aider des aides techniques telles que : Potence fixée à la tête de lit,
barres d’appui ;
 Enseigner { l’entourage les méthodes d’aide au lever, { la marche.
E. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Dégager les espaces de circulation et vérifier le bon éclairage ;
 Identifier les patients à risque de chute en repérant la présence de
facteurs suivant : Faiblesse musculaire, enraidissement articulaire,
trouble de l’équilibre et/ou de la marche, danger dans
l’environnement, prise des médicaments ;
 Mesurer le pouls, la pression artérielle, la fréquence respiratoire et
observer la coloration du faciès avant le lever et après.
F. TECHNIQUE. (VOIR FICHE TECHNIQUE N° 11).

6.5.3. TRANSLITATION DU MALADE. (VOIR FICHE TECHNIQUE N° 12)

6.5. BESOINS D’EVITER LES DANGERS


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Les précautions “standard”

Des précautions d'hygiène doivent être appliquées pour tout patient, quel
que soit son statut infectieux, afin d'assurer une protection systématique des patients et
du personnel vis-à-vis du risque infectieux.
La maîtrise du risque de transmission d'agents infectieux impose le
respect par le personnel des précautions "standard" lors de tout risque de contact avec
le sang, les liquides biologiques ou tout autre produit d'origine humaine.

Recommandations

Lavage et/ou désinfection  Après le retrait des gants


des mains
 Entre deux patients
 Entre deux soins

Port de gants : les gants  Si risque de contact avec du sang, ou tout autre produit d'origine
doivent être changés humaine, les muqueuses ou la peau lésée du patient, notamment à
entre deux patients, deux l'occasion de soins à risque de piqûre (pose et ablation de cathéter
activités veineux, prélèvements sanguins, etc.)
 Lors
de la manipulation de tubes de prélèvements biologiques, linge
et matériel souillés, etc.
 Lors de tout soin quand les mains du soignant comportent des
lésions

Port de sur blouses, Si les soins ou manipulations exposent à un risque de projection de


lunettes, masques sang, ou tout autre produit d'origine humaine (aspiration, actes
opératoires, manipulation de matériel et linge souillés, etc.)

Gestion du matériel  Matériel piquant/tranchant à usage unique :


souillé
 Ne pas recapuchonner les aiguilles, ne pas les désadapter à la
main, les déposer immédiatement après usage, sans
manipulation, dans un collecteur à piquants-tranchants
 Placer le collecteur à piquants-tranchants au plus près du
soin.
 Vérifier et respecter le niveau maximal de remplissage du
collecteur
 Matérielréutilisable : manipuler avec précautions le matériel souillé
par du sang ou tout autre produit d'origine humaine.
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Vérifier que le matériel a subi un procédé d'entretien (stérilisation ou


désinfection) approprié avant d'être réutilisé

Entretien des surfaces Nettoyer et désinfecter avec un désinfectant approprié les surfaces
souillées souillées par des projections de sang, ou tout autre produit d'origine
humaine.

Transport de Transporter les prélèvements biologiques, le linge et instruments


prélèvements souillés par du sang ou tout autre produit d'origine humaine dans un
biologiques, de linge et de emballage étanche, fermé.
matériels souillés

Si contact avec du sang ou Après piqûre ou blessure : laver et désinfecter la plaie, et se référer
liquide biologique au guide AES1
 Après projection sur les muqueuses (conjonctives): rincer
abondamment à l’eau et se référer au guide AES

6.6.1. LAVAGE DES MAINS

A. DEFINITION.
Action de se mouiller les mains, les savonner, les rincer et les sécher pour
éliminer les souillures et réduire les germes.

On distingue trois techniques de lavage des mains :


- Lavage simple des mains ;
- Lavage hygiénique des mains (lavage antiseptique) ;
- Lavage chirurgical des mains.
B. OBJECTIFS.
 Prévenir la transmission des germes manuportées ;
 Le lavage simple des mains permet d’éliminer les souillures et les squames
cutanés et de réduire le nombre des germes constituant la flore transitoire ;
 Le lavage hygiénique des mains vise à éliminer la totalité de la flore transitoire et
à réduire la flore résidente (bactérie qui habitent, vivent et se multiplient sur la
peau) ;
 Le traitement hygiénique des mains par friction avec une solution hydrocolloïde
alcoolique élimine a flore transitoire ;
 La désinfection chirurgicale des mains par lavage permet d’éliminer la totalité de
la flore transitoire et une grande partie de la flore résidente.
LE LAVAGE SIMPLE :
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Elle s’effectue après chaque geste de la vie courante :


 En arrivant ou en quittant le lieu du travail ou le domicile du patient après être
allé aux toilettes, s’être mouché ou coiffé ;
 Avant ou après tout acte des soins nécessitant un contact direct avec le patient :
Administration des médicaments, prise de pulsation ;
 Après tout contact avec des liquides biologiques ou des sécrétions, des
muqueuses, une peau lésée ou après avoir nettoyé une plaie ;
 Après avoir manipulé des objets ou matériels souillés : Urinal, bassin, literie ;
 Après avoir retiré les gants.
LE LAVAGE HYGIENE DES MAINS : il est préconisé :
 Avant tout acte invasif : Pose de cathéter veineux court, soin sur drain, mise en
place d’une sonde urinaire, réfection d’un pansement ;
 Après un soin { un patient infecté ou réalisation d’un soin très contaminant ;
 Avant ou après tout soins à un patient en isolement.
LAVAGE CHIRURGICALE :
S’effectue avant tout geste nécessitant une asepsie rigoureuse : Intervention
chirurgicale, dénudation vasculaire, angiographie, pose d’un cathéter central…
C. MATERIELS.
LAVAGE SIMPLE :
 Savon bactériostatique (savon doux). Il est possible d’utiliser un savon
bactériostatique (lavage simple) et appliquer ensuite une solution alcoolique
pour application locale ;
 Essuie-main à usage unique.
LAVAGE HYGIENIQUE :
 Savon antiseptique à large spectre ou savon bactériostatique et antiseptique
alcoolique ;
 Essuie-main à usage unique.
D. TECHNIQUES.
LAVAGE SIMPLE DES MAINS.
Les avants bras sont nus et sans bijoux ni montre :
 Les ongles sont courts, sans vernis, pas de port de faux ongles ;
 Verser une dose de savon bactériostatique dans la paume de la main ;
 Etaler le savon sur les mains et les avant-bras, faire mousser en frottant pendant
30 secondes en insistant sur les espaces interdigitaux, le dos de la main et le
bord cubital ;
 Rincer abondamment en allant des mains vers les coudes, les mains se situant
toujours au-dessus des coudes. Sécher soigneusement par tamponnement en
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allant des mains vers les coudes { l’aide d’un essuie-main différent pour chaque
main ;
 Effectuer les soins immédiatement.
LAVAGE HYGIENIQUE.
 Procéder de la même façon que pour le lavage simple des mains, mais en utilisant
un savon antiseptique et en allongeant le temps de lavage ;
 Se laver les mains pendant une minute ;
 Procéder à un lavage simple ;
 S’assurer que les mains sont propres et sèches avant de verser une dose
d’antiseptique alcoolique dans le creux de la main ;
 Masser les mains et les avants bras pendant une minute, sans oublier la paume, le
dos de la main et doigts et les espaces interdigitaux ; les poignets jusqu’{ ce que
la peau soit sèche.
E. CRITERES DE QUALITE DES SOINS.
 Onglets courts, absence de port de faux-ongles, de bijoux et de montre et avant-
bras nus ;
 Respect du temps de lavage des mains (friction) en fonction du type de lavage ;
 Mains et avant-bras secs après essuyage ;
 Absence d’irritation et d’excoriation cutanée sur les mains et les avant-bras ;
 Absence d’infection manuportées.
F. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.
 Eviter les risques de transmission d’infection en se lavant les mains juste avant et
immédiatement après les soins ;
 Ne pas toucher le savon la pompe (gobelet…) avec les mains souillées ;
 Respecter les temps de lavage préconisés afin de réduire ou d’éliminer la flore
transitoire ou résidente ;
 Eviter une éventuelle irritation cutanée en se mouillant les mains, les avant (bras
avant l’application du savon, rincé abondamment pour éliminer toute trace du
savon sur la peau et la sécher soigneusement pour éviter un desséchement et une
multiplication des bactéries.

6.6.2. ENFILEMENT DES GANTS STERILES

A. DEFINITION :
Il s’agit d’enfiler une paire de gants stériles afin de protéger le patient des
risques infectieux lors d’une technique pour un soin invasif ou une méthode des soins
nécessitant une technique aseptique.
B. BJECTIFS :
Eviter tout contact entre l’extérieur des gants et les mains ou toute autre
surface non stérile en enfilant les gants et en les ôtant, qu’il s’agisse de la peau du
soignant ou du matériel.
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C. TECHNIQUE.
 Enfiler les gants stériles :
 Se laver les mains avec un savon antiseptique ;
 Ouvrir l’emballage contenant les gants stériles ;
 Prendre le gant droit ou gauche la dominance de la main ; par la
partie retournée de la manchette et enfiler les gants en tirant ;
 Laisser la partie supérieure du gant repliée ;
 Glisser ensuite les doigts gantés sous la manchette retournée de
l’autre gant pour le saisir, introduire la main dans le gant et
retourner la manchette, puis celle du gant de la main dominante.
 Oter des gants contaminés :
 Saisir de la main non dominante le gant en le pinçant { l’extrémité
supérieure de la manchette ;
 Tirer le gant vers le bas en retournant l’intérieur du gant sur
l’extérieur de celui-ci ;
 Garder le gant retourné dans la main encore gantée ;
 Introduire l’index et le majeur de la main dégantée sous le gant en
évitant absolument de toucher l’extérieur du gant ;
 Retourner le gant pour que la surface souillée se retrouve à
l’intérieur, faire glisser le gant le long de la main en enfermant le
premier gant ;
 Eliminer l’ensemble dans le sac { élimination des déchets ;
 Se laver les mains.
D. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.
 Se laver les mains immédiatement après avoir ôté des gants
souillés ;
 Porter systématiquement des gants non stériles lorsque l’on peut
anticiper un contact avec du sang, des matières potentiellement
infectieuses, des sécrétions, des muqueuses ou une peau lésée ou
un liquide biologique.

6.6.3. METTRE UN MASQUE ET L’ÖTER

A. DEFINITION.
Il s’agit d’appliquer un masque sur le visage en englobant le nez et la
bouche afin de protéger le patient d’un risque infectieux lors d’un acte invasif ou dans le
cas d’un isolement protecteur (filtration de l’air expiré et arrêt des gouttelettes émises
par le porteur).
B. OBJECTIFS :
Porter systématiquement un masque en cas de risque de projection de
sang ou d’un liquide biologique ou en cas d’exposition { l’inhalation de particules.
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 Prévenir la transmission de micro-organismes lors d’un soin


invasif ;
 Protéger un patient immunodéprimé d’un contact avec des micro-
organismes.
C. TECHNIQUES.
 Se laver les mains avec un savon b bactériostatique ou antiseptique
selon l’acte de soins { réaliser ;
 Placer le masque sur la bouche et le nez ;
 Selon le modèle utilisé, passer les boucles élastiques derrière les
oreilles ou attacher les lanières souples assez haut derrière la tête
en commençant par les lanières supérieures ;
 Vérifier que le masque englobe bien la bouche et le nez et qu’il
épouse les contours du visage ;
 Pour ôter le masque, l’enlever en le tenant par les boucles
élastiques ou par les lanières en évitant tout contact avec le
masque ;
 Se laver les mains.

6.6.4. PREPARATION, SOINS ET SURVEILLANCE D’UN PATIENT EN PRE ET POST-


OPERATOIRE.

1. PREPARATION ET SOINS D’UN PATIENT EN PERIODE PRE-OPERATOIRE.

A. OBJECTIFS.
 Etablir un dialogue avec le patient dans le but de soulager son
anxiété face { l’intervention qu’il va subir ;
 Prévenir les complications post-opératoire ;
 Dépister tout problème qui serait une contre-indication à
l’opération ;
 Diminuer le risque d’infection.
La préparation d’un patient en vue d’une intervention comporte trois
étapes :
 Préparation d’un patient en vue d’une intervention ;
 Aide et soutien psychologique ;
 Soins cutanés pré-opératoire.
 Préparation d’un patient en vue d’une intervention.
Il s’agit d’expliquer au patient sur la base des informations données par le
médecin ou le chirurgien le déroulement de la préparation pré-opératoire et de la phase
post-opératoire et de le soutenir.
 Aide et soutien psychologique.
Il s’agit d’aider le patient { surmonter des difficultés physiques et/ou
mentales présentent ou ressenties qui précédent l’intervention chirurgicale.
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 Soins cutanés pré-opératoire.


Ces actes des soins consistent à diminuer pour le patient le risque infectieux
par élimination de la flore résidente au niveau de la peau et des muqueuses du champ
opératoire cutané avant un acte chirurgical.
B. EN GENERAL.
La veille de l’intervention il faut :
 Peser le patient ;
 Prendre les signes vitaux : Température, respiration, pouls et
tension artérielle ;
 Vérifier que l’hémoglobine, le groupe sanguin et la goutte épaisse
ont été faits ; signaler toutes anomalies au médecin ;
 Expliquer au patient et { la famille le genre d’opération qui sera
faite ainsi que les raisons de cette opération ;
 Donner les explications simples concernant : La préparation
physique du lendemain.
 Rassurer le patient, répondre à ses questions.
C. MATERIELS.
 Toilette : Savon antiseptique de même gamme que celui utilisé au bloc
opératoire.
 Dépilation :
 Deux cuvettes remplies d’eau chaude (75°C) ;
 Savon antiseptique de même gamme que celui utilisé au bloc
opératoire ;
 Gants non stériles usage unique ;
 Compresses non stériles ;
 Préparer ciseaux, tondeuses ou crème dépilatoire en fonction
du mode de dépilation prescrit ;
 Sac à élimination des déchets.
 Préparation avant le départ au bloc opératoire.
 Thermomètre en verre ou système électronique de prise de la
température ;
 Appareil de mesure de la pression artérielle.
D. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Propreté corporelle et notamment de la zone opératoire ;
 Respect du jeûne avant l’intervention ;
 Mesure de la température, des pulsations et de la pression
artérielle : Transmission des valeurs anormales au chirurgien et à
l’anesthésiste ;
 Etat psychologique avant le départ au bloc opératoire ;
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 Apparition des nausées et vomissement, accélération du pouls,


bradycardie, hypo ou hypertension, fréquence et amplitude
respiratoire, lié au médicament administré pour la prémédication.
E. CRITERES DE QUALITE DU SOIN.
 Propreté du corps et de la zone opératoire ;
 Absence d’excoriation et des coupures au niveau de la zone
opératoire ;
 Respect de l’heure et de la voie d’administration de la
prémédication ;
 Dossier complet et transmis au bloc opératoire ;
 Sécurité et confort lors du transfert sur le brancard et lors du
transport ;
 Absence d’anxiété.
F. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.
 Afin d’éviter la propagation des micro-organismes, se laver les
mains avant et juste après chaque soins ;
 Eviter l’apparition de lombalgies en montant le lit à la hauteur
variable de manière { s’abstenir d’être penché au-dessus du
patient.
J. TECHNIQUE.
 PREPARATION DE LA PEAU AVANT L’INTERVENTION.
 Douche ou toilette complète au lit : La veille et le matin de l’intervention.
 Expliquer au patient les raisons de cette opération : Prévenir
l’infection en diminuant au maximum la présence de micro-
organisme sur la peau et au niveau des poils ;
 Demander au patient d’ôter les bijoux avant d’effectuer les soins de
la peau ;
 Faire prendre une douche au patient la veille de l’intervention :
Laver de haut en bas l’ensemble du corps et des cheveux avec un
savon antiseptique ;
 Insister sur l’importance du nettoyage du cou, des aisselles, de
l’ombilic, de la région périnéale, inguinale et des ongles, des mains,
des pieds ;
 Demander au patient de porter un pyjama ou une chemise de nuit
propre et changer les draps du lit.
 Préparation colique avant l’intervention.
 Elle n’est pas systématique et dépend du type d’intervention ;
 Il peut s’agir de lavement ou de préparation mécanique absorbée
par la bouche sur prescription médicale.
 Préparation du site opératoire.
 Expliquer au patient le déroulement du soin ainsi que son utilité ;
 Se laver les mains avec un savon doux et porter des gants non
stériles à usage unique ;
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 Installer le patient confortablement en dégageant la zone à


préparer, celle-ci sera fonction du site d’incision et type
d’intervention ;
 placer une protection imperméable afin d’éviter de mouiller le
drap ;
 observer l’état de la peau et signaler toute lésion cutanée au
chirurgien. Dans ce cas, l’intervention pourra être reportée ;
 laver largement autour de la zone { dépiler avec de l’eau et un
savon antiseptique de même gamme que celui utilisé au bloc
opératoire ;
 couper avec des ciseaux les poils longs et tondre les poils restant ou
utiliser directement la tondeuse ;
 rincer la zone rasée et l’observer soigneusement { la recherche
d’excoriation, des signes d’une infection locale, d’éruption cutanée ;
 laver et sécher la région avec une serviette propre et réinstaller le
patient.
 Préparation le jour de l’intervention.
 Vérifier la non absorption d’aliment, d’eau et de médicaments 8 {
12 heures avant l’intervention ;
 Demander au patient de se laver les dents sans avaler l’eau au
moment du rinçage ;
 Contrôler la propreté et l’intégrité de la peau, des ongles de main et
des pieds, de l’ombilic et de vérifier l’absence de maquillage, de
vernis à ongle, de bijoux ;
 Demander au patient d’uriner ;
 Demander au patient d’ôter prothèse dentaires, lunettes, verres de
contact ;
 Mesurer la température, le pouls et la pression artérielle et noter
les chiffres dans le dossier des soins ou sur la fiche de liaison avec
le bloc opératoire ;
 Demander au patient de rester allonger au lit et de se détendre en
respirant profondément et calmement ;
 S’assurer que le patient est transporté au bloc dans les délais prévu.

2. SOINS ET SURVEILLANCE DES PERSONNES EN POST-OPERATOIRE.

A. DEFINITION.
Ensemble des actes de soins infirmiers effectués pour un patient après un
acte chirurgicale.
B. MATERIELS.
 Appareil de mesure de la pression artérielle ;
 Thermomètre ;
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 Dossier de soins ou feuille de surveillance post-opératoire pour


consigner les données.
C. TECHNIQUE.
 Préparation de la chambre en vue du retour du patient.
 Accueillir le patient et le transférer du brancard au lit ;
 Installer le patient correctement en fonction de l’intervention subie
et des problèmes de santé ;
 Réchauffer le patient avec une couverture en fonction de la
température corporelle ;
 Vérifier le fonctionnement de la (ou des) voies veineuses ainsi que
le site d’insertion du cathéter : Absence de rougeur, de gonflement,
de douleur ;
 Immobiliser le membre perfusé si nécessaire ;
 Evaluer l’état de conscience du patient, sa fréquence respiratoire, la
coloration de la peau et mesurer les signes vitaux ;
 Observer le pansement de la plaie chirurgicale afin d’examiner
l’aspect d’un éventuel écoulement et de contrôler l’absence
d’hémorragie au niveau du pansement ;
 Vérifier l’écoulement des urines dans le sac collecteur si le patient
est porteur d’une sonde vésicale ;
 Administrer les médicaments selon la prescription médical et noter
les effets obtenus notamment pour les antalgiques.
D. EDUCATION DU PATIENT.
 Encourager le patient à tousser et à faire des mouvements
respiratoires profonds toutes les deux heures voire fréquence plus
élevées afin d’éviter une accumulation des sécrétions dans les voies
respiratoires ;
 Vérifier que le patient immobilise correctement l’incision
abdominale ou thoracique avec ses mains pour augmenter des
exercices de toux et pour éviter douleur et désunion de la cicatrice ;
 Encourager le patient à se lever et à marcher afin de réduire le
risque de thrombophlébite, d’escarres et de constipation ;
 Apprendre au patient à reconnaître les signes de thrombose
veineuse et { signaler l’apparition de l’un d’entre eux { l’infirmier
(e) et aux médecins ;
 Faire les exercices passifs de mobilisation progressivement ;
 Encourager le patient à reprendre progressivement les activités de
la vie quotidienne en fonction de sa tolérance { l‘effort (se laver,
s’habiller, marcher, aller aux toilettes, etc…).
E. EN VUE DU RETOUR A DOMICILE.
 Expliquer au patient la manière de prendre le traitement
médicamenteux : Dose, but du traitement, voie d’administration,
horaire de prise, effets secondaires ;
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 Envisager les contraintes et les éléments facilitant le respect d’un


régime alimentaire spécifique en fonction de l’intervention subie ;
 Conseiller au patient d’éviter de porter des objets lourds pendant
plusieurs semaines (intervention sur l’abdomen, rachis) et de se
ménager des temps de repos dans la journée ;
 Expliquer { l’entourage le type d’aide { apporter au patient dans
l’accomplissement des activités quotidiennes ;
 Enseigner au patient à évaluer lui-même l’état de cicatrisation de la
plaie, { reconnaître des signes d’infection et { signaler tout
changement au médecin ;
 Recommander au patient de revenir voir le chirurgien et s’assurer
que le patient a bien un rendez-vous.

6.6.5. RECOMMANDATION DE BASE POUR LA DESINFECTION ET LA STERILISATION


DES DISPOSITIFS MEDICAUX REUTILISABLES.

I. DESINFECTION.

A. Définition :
C’est la destruction des germes pathogènes. C’est un procédé qui vise {
éliminer ou diminuer les micro-organismes pathogènes sur des surfaces d’un corps.
B. Matériels à désinfecter :
 Instrumentation chirurgicale ;
 Matériels d’anesthésie et réanimation ;
 Matériel d’ORL ;
 Stéthoscope ;
 Tensiomètre ;
 Thermomètre ;
 Biberon, tétine ;
 Petit matériel d’hygiène ;
 Matériel de pesée et levage patient.
C. DIFFERENTES ETAPES DE DESINFECTION.
 Prétraitement : Il s’agit de la première étape du traitement des matériels
souillé. Elle consiste à simplifier le nettoyage ultérieur en évitant que les
salissures sèchent et adhèrent au matériel.
 Nettoyage : C’est l’action de rendre propre. Le nettoyage peut être manuel ou
automatique (machine à laver, laver bassin).
 Désinfection : Permet de détruire et d’inactiver les micro-organismes. Deux
méthodes peuvent être utilisées dans les établissements des soins : La
désinfection chimique et thermique.
 La désinfection chimique : Consiste à immerger les dispositifs
médicaux immergeables dans une solution désinfectantes ou à
appliquer un désinfectant sur certaines appareillages et
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équipements non immergeables, sur le mobilier et le sol, ou à


pulvériser une solution désinfectante sur une surface.
 Désinfection thermique ou chimico-thermique : Se réalise à
l’aide d’appareils spécifiques couplant les étapes de nettoyage
préalable et de désinfecter.
 Rinçage final : Cette étape permet d’éliminer les résidus de produits désinfectant
et d’éviter la récontamination du dispositif médical désinfecté.
 Le séchage et le stockage : Le séchage a pour objet d’empêcher la prolifération
microbienne ou chimique (rouille) favorisée par un milieu humide. La
manipulation du dispositif médical avec des mains propres et le stockage dans un
local ou placard propre et fermé permettant de protéger les matériels désinfectés
d’une éventuelle contamination.
D. QUELQUES DESINFECTANTS ET ANTISEPTIQUES.
 Eau oxygénée : De 1,5 à 3 % pour irriguer les plaies infectées.
 Permanganate de potassium : 0,001 à 2 % pour la peau et irrigation
vaginale.
 Alcool éthylique : 50 à 70 % pour la peau et les mains.
 Formol : Sous forme de comprimés pour désinfecter les gazes, le linge…
 Cetavlon : Solution de 0,5 à 1% pour la désinfection de cathéter, sonde, tubes
en plastique. Le temps d’immersion est de 30 { 60 %.
 Chlorhéxidine (Hibitane et savlon) :
 A 4 % pour les mains ;
 A 5 % dans l’alcool : S’utilise pour la désinfection pré-
opératoire ;
 A 0,05 % dans le glycérol pour désinfecter le cathéter.
 Chloramine : 0,5 % et 2 % pour désinfecter les plaies. NB : La solution de
Carrel-dakin n’a qu’une durée de 8 jours.
 Iode et iodophore :
 Teinture d’iode : De 1 à 2 % pour les plaies.
 Povidone-iodine de 5 { 10 % (0,5 { 1 % d’iode libre) : Pour
désinfecter les mains des chirurgiens par un lavage pendant 5 à
10 minutes.
 Nitrate d’argent :
 Solution à 0,5 % : Pour les brûlures et certains eczémas.
 Crayon à 95 % : Pour brûler les bougeons et l’ombilic ;
 Mercurochrome : A 2 % pour la peau et brûlure du 1° degré.
 Oxyde de zinc : Lotion Camarine (antiprurigineuse).
 Chloroxylenol (dettol) : 5 % pour l’irrigation vaginale, plaies.
 Crésol (créoline, lysol) : 2 à 5 % émulsion pour les instruments, matériels
divers et pour les locaux.

2. STERILISATION.
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C’est une méthode utilisée en vue d’éliminer d’un milieu (local, instrument,
médicament, pansement, surface du corps) tous les microbes et obtenir ainsi l’état
d’asepsie.

LES PROCEDES DE STERILISATION.


1. LA STERILISATION A LA CHALEUR HUMIDE

a. L’ébullition

L’ébullition n’offre pas de garanti absolue de stérilité : elle peut laisser


subsister certains virus ou certaines spores. Cependant si les objets à stériliser sont
rigoureusement propre au départ, l’ébullition est un excellent procédé dans le petit
centre de santé.
Elle { l’avantage de la simplicité. On peut faire bouillir les instruments, des
seringues dans une casserole ou un autre récipient propre et réservé à cet usage. On
aura soins d’emballer les objets en verre et les instruments pointus dans une pièce de
tissus afin de les préparer de la casserole.
A partir du moment où l’eau boue, on compte 20 minutes ; ce sera 30 minutes
si les matériels on été souillés. Ce procède convient pour toutes les urgences et pour la
routine d un centre non équipé d’un autoclave. On peut faire bouillir aussi le matériel en
métal que celui en verre ou encore des compresses et du matériel de pansement ;
certains plastiques supportent l’ébullition, mais pas tous. On fera un essaie prudent en
cas de doute.
b. Autoclave

Cette technique est la meilleure dont on dispose pour stériliser les


instruments et les matériels de pansements. Elle demande un appareillage volumineux
et un bon état de marche de même qu’une grande attention aux détails dans la
manipulation.
La vapeur d’eau atteint une température élevée dans un récipient
hermétiquement fermé. La pression augmente lors du chauffage. Lorsque la pression
dépasse celle de l’atmosphère d’une demie-atmosphère, la température sera de 112o C ;
si elle dépasse d’une atmosphère, ce sera 121o C ; de 2 atmosphères : 134o C.
Le temps de stérilisation sera :
 A 112o C minimum de 30 minutes habituellement 60 minutes ;
 A 121o C minimum de 15 minutes habituellement 20 à 30 minutes ;
 A 127oC minimum de 10 minutes habituellement de 15 minutes ;
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 A 134o C minimum de 3 minutes habituellement 7 à 10 minutes.

La surpression est obtenue par la fermeture hermétique du récipient. Dans le


système le plus simple du type casserole à pression, on met un peu d’eau dans la
casserole et on fait bouillir.
 Il faut toujours veiller { faire échapper l’air avant de fermer le
couvercle.
 Emballage des objets à stériliser :
Si l’on veut conserver les objets stériles, il faut les emballer. Différents
procédés existent :
 Les boîtes en métal.
 Les boîtes hermétiques ne peuvent pas être utilisées dans le but. (A la
rigueur, on pourrait les laisser ouvertes lors de la stérilisation et les
fermer ensuite).
 Les paquets individuels :

Que peut-on stériliser dans l’autoclave.


 Les instruments métalliques (sauf ceux qui comportent un e optique) ;
 Les compresses, le matériel de pansement en tissu ;
 Les instruments en verres, les seringues et les aiguilles en verre ou en
métal ;
 Les objets en caoutchouc : Dans ce cas, on stérilisera à des
températures moins élevées pendant un temps plus long. On veillera à
ne pas mettre du caoutchouc en contact avec les parois de l’autoclave
ni avec des boîtes à métal ;
 Les objets en plastics : le polypropylène supportent la chaleur.
Certaines seringues la supportent aussi (pas tout…). En cas de doute,
s’informer ou faire un essai avec un seul objet. Vous pouvez aussi
stériliser des solutions contenues dans les flacons en verre.

Précautions particulières
 Ne pas surchargé l’autoclave. Il faut que l’air puisse circuler librement
de même que la vapeur d’eau ;
 Ne pas serrer le paquet trop fort. Veiller avec beaucoup des soins au
nettoyage méticuleux des instruments et du matériel ;
 Ne pas les contaminés pendant l’emballage : Plier les compresses avec
des mains très propres et sur des surfaces de travail également très
propre.

Surveiller le bon fonctionnement de l’autoclave. Une erreur fréquente est la


mauvaise vidange de la vapeur d’eau. Laisser bien sécher le matériel à la fin de la
stérilisation.
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Méthodes de contrôle
La première chose { faire c’est de vérifier les températures inscrites et les
pressions enregistrées. On aura soin d’entretenir le mieux possible le matériel employé.

2. LA STERILISATION A LA CHALEUR SECHE

a. Le four de poupinel.

Le poupinel est un four composé d’une boîte { doubles parois { l’intérieur


des plusieurs rayon de métal perforé sur lesquels on place les boîtes métalliques
contenant les instruments ou les instruments eux-mêmes.

Comme l’air chaud conduit beaucoup moins bien la chaleur, les


températures doivent être beaucoup plus élevé es et les durées augmentées.
On admet les chiffres suivants :
 A 140o C deux heures et demi (à 3 heures) ;
 A 160 o C une heure (à deux heures) ;
 A 180 o C 30 minutes (à une heure) ;
 A 200 o C 20 minutes.

Par la durée on tiendra compte du type d’appareil : Plus brèves s’il comporte
une ventilation ; elle dépend aussi du volume des objets que l’on stérilise.
Le temps de chauffage n’est pas compté et doit être ajouté au temps
nécessaire { la stérilisation. Ce temps peut être relativement long. L’erreur est souvent
d’employer un temps trop court pour ce procédé. On place les objets { stériliser tels
quels dans le four de poupinel ou encore dans des boîtes métalliques ouvertes. On aura
soin de les fermer après la stérilisation.
Que peut-on stériliser au poupinel
 Les instruments en métal, mais le tranchant des ciseaux s’abime
 Les instruments en verre. ;
 Les seringues en verre et en métal.

Ne stériliser jamais de liquide de cette manière. On ne mettra jamais d’objet


en caoutchouc, ou en plastic dans le four. Les tissus roussissent rapidement et brûles.
L’avantage de cet appareil est qu’il simple et utilisable dans le centre modestement
équipés. On peut chauffer le four { l’électricité, mais aussi avec une lampe { pétrole. La
conservation du matériel dans des boîtes est facile.
b. Le flambage
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Il s’agit d’une technique d’appoint. On utilisera surtout pour désinfecter les


récipients en email ou en inox s’ils sont trop grands pour être stérilisé par d’autres
procédés (bassin, baignoire des enfants etc.…). Il est évidement impossible de faire pour
des objets en plastiques. Ce procédé est aussi employé au laboratoire. Ce procédé
consiste à faire passer à plusieurs reprises l’objet { stériliser dans la flamme d’une lampe
{ alcool ou d’un bec buser, ou bien placer les instruments dans un bassin y verser de
l’alcool et le faire flamber.
3. STERILISATION A L’AIDE DE RAYONS ULTRAVIOLETS

Ce procédé n’est guère employé ici. Il nécessite des lampes qui s’usent assez
rapidement. Il demande aussi de grandes précautions lors de son emploi, qui peut être
dangereux pour le personnel.
4. STERILISATION A L’AIDE D’OXYDE D’ETHYLENE

Cette méthode demande une installation complexe ; elle est utilisée dans les
industries et dans certains grands hôpitaux. Son utilisation demande de précautions
importante car elle peut être dangereuse pour les opérateurs. Elle est surtout employée
pour les objets en plastique qui ne supportent pas de hautes températures.
5. STERILISATION AU FORMALDEHYDE (FORMOL)

Il existe des stérilisations spéciales pour les vapeurs de formol à température


élevée. Ces appareils ne sont pas disponibles dans ce pays. Par contre les vapeurs de
formol dégagent la température ambiante de formol. On place les objets à stériliser dans
un récipient hermétique. Cette méthode s’utilise surtout pour les objets en caoutchouc
(sonde et gants).
Le temps d’action de la vapeur est d’autant plus court que la température est
élevée. Une exposition de 48 heures à la température ambiante détruit les germes
habituels, mais pas les spores. Le formol est irritant pour les tissus.
On veillera à rincer soigneusement les objets stérilisés avant de les employer
(sonde par ex). Ce n’est pas une méthode de choix mais une méthode d’appoint.
6. STERILISATION PAR FILTRAGE

Cette méthode est surtout utilisée en pharmacie, lors de la préparation de


liquides stériles.
On commence par filtrer la solution à travers un préfiltre qui élimine les
principales impuretés, puis à travers un filtre à membrane, dont les ouvertures de
filtration ou pores ont un diamètre bien précis. Les bactéries sont toutes retenues par
des filtres de 0.22 micron. Comme les pores sont petits, le liquide ne passe pas
facilement. Il faut une surpression.
Cette technique est bonne pour les petits volumes (par ex : Collyres, liquides IV etc.).
7. METHODES CHIMIQUES DE STERILISATION
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La plupart des méthodes chimiques sont en fait des désinfections et non des
stérilisations au sens strict.
Un trempage relativement court détruit tous les germes nuisibles et suffit
pour de nombreux usages. Un trempage prolongé assure une stérilisation parfaite. On
admet une durée de 4 à 6 heures.
Ce procédé est excellent pour stériliser les objets qui ne supportent d’autre
méthode comme les instruments qui comportent une optique : Cystoscopes et
endoscopes. On peut aussi l’employer pour les instruments de chirurgie.
Avant d’utiliser les objets stérilisés, il faut les rincer abondamment { l’eau
stérile, en faisant attention à la lumière intérieure des instruments. Ne jamais employer
cette méthode pour les instruments qui seront au contact des méninges ou du tissus
nerveux car risque d’infection.
E. CRITERES DE QUALITES.
 Respect des étapes de décontamination ;
 Ports des gants lors des étapes de prétraitement, de nettoyage et de désinfection ;
 Immersion immédiate du matériel souillé après utilisation ;
 Rinçage systématique et abondante entre le prétraitement et le nettoyage, entre
le nettoyage et la désinfection et avant le séchage ;
 Respect des instructions du fabricant (appareil ou machine automatique) ;
 Vérification de la propreté, de l’intégrité et du bon fonctionnement du matériel ;
 Renouvellement quotidien de la solution désinfectante.

F. PREVENTION DES RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.


 Afin d’éviter des lésions cutanées, respecter les précautions d’emploi des
produits utilisés, notamment la dilution et le renouvellement de la solution ;
 Porter systématiquement des gants avec des manchettes ;
 Ne jamais mélangé les produits entre eux ;
 En cas de projection des produits désinfectants dans les yeux, rincer
abondamment { l’eau.

6.6.6. ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS.

1. DEFINITION.
Ensemble d’action visant { préparer et { administrer les médicaments per
os ou par toute autre voie dans des conditions optimale de sécurité.
2. OJECTIFS.
 Administrer l bonne posologie du médicament prescrit au patient à qui il est
destiné ;
 Respecter la voie d’administration : IM, IV ;
 Contrôler la prise du médicament par le patient ;
 Observer les effets du médicament sur les symptômes ;
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 Déceler les effets indésirables ou secondaires ;


 Apprendre au patient à prendre ses médicaments dans le respect de bonnes
conditions d’hygiène et de sécurité.
3. VOIES D’ADMINISTRATION.
Les médicaments peuvent être administrés soit par voie interne, soit par voie
externe.
VOIES INTERNES :
 Voie enterale :
 Voie orale ou « per os » : Médicaments pris par la bouche et passent
dans le tube digestif où ils seront assimilés : Il s’agit de comprimés,
de capsules, de potions etc… ;
 Voie nasogastrique : Par sonde ;
 Voie rectale : Il s’agit de suppositoire, dont le médicament sera
absorbé au niveau de la muqueuse rectale.
 Voie parent parentérale :
 Injection : Sous-cutanée, intra musculaire, intra veineuse, intra
dermique ;
 Injection : Sous cutanée, intra musculaire, intra veineuse, intra
dermique ;
 Voie pulmonaire : Inhalation, aérosol ;
 Voie vaginale : Ovules, pommades.
 Voie externe :
 Voie épidermique : Par exemple onguents, lotions, poudre, etc ;
 Par les muqueuses et cavités : En ORL : Goutte auriculaire, gouttes
nasales, collutoires et gargarisme. En ophtalmologie : Collyres et
pommades ophtalmiques.
4. LES DIFFERENTES FORMES DE MEDICAMENTS.
Les médicaments sont présentés sous différentes formes :
 Comprimés (cés) : Aspirine, paracétamol ;
 Capsules (caps) : Ampicilline, chloramphénicol etc ;
 Dragées : Ce sont de comprimés enrobés : Vitamines, sulfate de fer,
chlorpromazine ;
 Gélules : « Mini œuf » : Transparent et mou contenant le médicament, tel
amoxicilline ;
 Poudres : Poudre alcaline, bicarbonate de soude, etc ;
 Ampoules :
 Buvable : Vitamines ;
 Injectable : Dipyrone ;
 Goutte :
 Voie orale : Goutte de Quinine, de vitamine pour enfant ;
 Voie externe : Goutte nasale, ophtalmique.
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 Potion, sirop, suppositoire : Médicaments liquides { agité avant l’emploi.


N.B : Certains médicament sont fabriqués sous différentes formes : Paer exemple,
l’amoxicilline existe en comprimés, en capsule, et en poudre pour sirop ; l’ampicilline
existe en capsule, en poudre pour sirop et en flacon injectable.
5. RÖLES DE L’INFIRMIER
Il s’agit de contrôler la prise des médicaments prescrits et d’observer l’effet
thérapeutique sur la diminution ou disparition des symptômes, les effets indésirables et
secondaires à la prise de médicaments, les réactions du patient.
6. MATERIELS.
 Administration per os :
 Gobelet à médicament ou cuillère ;
 Verre avec de l’eau ou du jus de fruit, du lait, de la confiture.
 Administration par sonde nasogastrique :
 Seringue de 60 ml à gros embout ;
 Diluant pour les médicaments (eau) ;
 Clamp.
 Administration sous forme injectable :
 Seringue de 1-50 ml en fonction de la quantité de liquide à injecter ;
 Seringue avec aiguille sertie pour l’injection en intra-dermique ou
en sous-cutanée (insuline…) ;
 Compresse non stérile ou coton ;
 Antiseptique : Alcool à 70° ou CHLORHEXIDINE, polyvidone iode.
o Aiguille épicrânienne :
 Seringue de 10 ml rempli de sérum glucosé ou salé isotonique ;
 Sparadrap découpé en des petites bandes d’environ sept { huit cm
de long, bande que l’on colle habituellement sur le pourtour du
plateau ;
 Compresse ou coton non stérile ;
 Antiseptique.
o Cathéter :
 Cathéter dont le calibre peut varier de 24 à 20 G ;
 Seringue de 10 ml remplie de sérum physiologique ou salé
isotonique ;
 Sparadrap découpé en des petites bandes d’environ sept { huit cm
de long, bande que l’on colle habituellement sur le pourtour du
plateau ;
 Compresse ou coton non stérile ;
 Antiseptique.
 Administration locale d’un médicament topique :
 Gants stériles ;
 Abaisse-langue stérile ;
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 Tube en pommade ou pot de crème ;


 Compresses stériles, ruban adhésif ou bande élastique.
 Instillation de collyre :
 Médicaments oculaires prescrits : Collyre, pommade ;
 Compresses stériles ou coton selon l’indication du collyre ;
 Pansement oculaire si nécessaire.
 Administration des médicaments par voie vaginale.
 Gants non stériles à usage unique ;
 Matériels pour la toilette vulvaire si nécessaire ;
 Serviette hygiénique si nécessaire.

7. REGLES A RESPECTER LORS DE LA PREPARATION ET DE L’ADMINISTRATION


DES MEDICAMENTS.
a. Lire trois fois l’étiquette du médicament.
Une erreur de lecture ou de dosage peut avoir des conséquences graves. C’est
pourquoi, par mesure de sécurité, l’infirmier(e) lira tris fois l’étiquette :
 Avant de prendre le médicament sur l’étagère ou dans l’armoire ;
 Avant d’ouvrir la boîte ou le flacon ;
 Juste après l’avoir remis en lace sur l’étagère ou dans l’armoire.
b. Vérifier la validité et la fraîcheur des médicaments.
 La date d’expiration : Les médicaments périmés doivent être jetés ;
 La fraîcheur : Les potions et les sirops de préparation locale s’abîment après
quelques semaines.
c. Pour les potions, suspensions, lotions.
 Il faut toujours agiter le flacon ;
 Essuyer le flacon avant de le remettre sur l’étagère.
d. Faire la distribution aux heures réglementaires et respecter les indications
particulières moment des repas
Exemple :
-Antibiotique à donner toutes les six heures ;
-Certains médicaments doivent se prendre avant le repas (antiacides) ;
d’autres doivent au contraire se prendre au moment des repas
(comprimés d’aspirine pour les gents délicats d’estomac).
e. Connaître les inconvénients et les effets secondaires des médicaments.
Avertir le patient en usant de discernement, des effets secondaires possibles
des médicaments.
Quelques exemples :
- Le fer rend les selles noires ;
- Certains médicaments colorent les urines ;
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- Beaucoup d’anti-inflammatoires provoquent des douleurs et brûlures


épigastriques.
f. Rester près du patient au moment de l’administration.
Après avoir bien identifié le patient, l’’infirmier (e) lui donnera ses
médicaments et restera auprès de lui jusqu’{ ce qu’il les ait pris.
Les médicaments ne seront pas laissés à proximités des patients, car il y
aurait alors des risques que le patient renverse ou jette les médicaments, ou qu’il oublie
de les prendre.

6.6.7. PANSEMENTS SIMPLES : Réalisation, surveillance et renouvellement.

Il s’agit d’effectuer un nettoyage et une désinfection et de protéger une plaie


ou une partie traumatisée du corps, par la mise en place d’un matériel de recouvrement
en appliquant les règles d’hygiènes.
a. Objectifs.
 Prévenir l’infection par une désinfection ;
 Protéger la peau des traumatismes ;
 Aider à la cicatrisation ;
 Assurer le confort du patient ;
 Assurer une compression en cas d’hémorragie.
b. Matériels.
 Gants non stériles à usage unique ;
 Gants stériles ;
 Pinces et ciseaux stériles ;
 Compresses stériles pré-découpées ;
 Aiguille, seringue physiologique isotonique à 0,9 % ;
 Ruban adhésif ou sparadrap ;
 Antalgique si nécessaire sur prescription médicale ;
 Abaisse-langue stérile ;
 Tube de pommade ou pot de crème :
 Mèches de gaze stériles ;
 Bassin réniforme ;
 Champs de pansement ;
 Antiseptique.
c. Types de pansement.
 Aseptique ou sec : Pour toute plaie opératoire non infectée ;
 Septique : Pour plaie infectée ;
 Humide : Pour plaie avec infection rebelle (tissus nécrosés, escarres,
ostéomyélite) ;
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 Avec une mèche ou un drain : Drain d’abcès, plaie profonde infectée ;


 Irrigation : Plaie profonde infectée.
d. Règles pour le chariot à pansement.
 Les pinces porte-tampon servent uniquement à puiser les matériels dans les
bocaux ou boîtes se trouvant sur le chariot à pansement ; elles n’entrent jamais
en contact avec le patient ;
 Si l’on travail { deux, les pinces de deux personnes ne doivent jamais se toucher ;
 Le matériel stérile est saisi avec une pince stérile et non avec les doigts ;
 Le matériel stérile (compresses de gaze, bâtonnets montés ou tampons d’ouate,
instrument) déj{ sorti d’une boîte stérile ne doit pas être remis dans la boîte : Il
est considéré comme contaminé par son exposition { l’air ;
 Les couvercles et les bouchons sont saisis de manière à ne pas toucher la face
antérieure ; ils sont déposés sur le chariot, la face intérieure retournée vers le
haut (le chariot est considéré plus « sale » que l’air) ;
 On ne passe jamais les bras sur un paquet stérile déjà ouvert ; il faut toujours
contourner le paquet ou le champ ouvert ;
 Le chariot doit toujours être maintenu très propre et en ordre.
e. Technique.
 Avertir et préparer le patient ;
 Préparer le matériel ;
 Se laver les mains ;
 Ouvrir le champ de pansement ;
 Prévoir au cours de la planification des soins, la nécessité d’une aide pour
l’installation et le maintien du patient dans une position compatible avec le
respect d’asepsie ;
 Enfiler des gants non stériles, prévoir un support pour soutenir le pied ou la main
{ traiter afin d’éviter une fatigue pour le patient ;
 Oter le pansement souillé en maintenant la peau et en tirant le ruban adhésif en
direction de la plaie en procédant de même de l’autre côté.
 Dans le cas d’une adhérence de la compresse à la plaie, verser du chlorure de
sodium isotonique { 0,9 % et décoller le pansement { l’aide d’une pince stérile.
 Pour la désinfection de la plaie :
 Plaie aseptique : Commencer par désinfecter d’abord la plaie et
terminer avec la peau qui entoure la plaie c’est-à-dire de l’intérieur
vers l’extérieur.
 Plaie septique : Commencer d’abord { désinfecter la peau qui
entoure la plaie et terminer avec la plaie elle-même c’est-à-dire de
l’extérieur vers l’intérieur.
 Appliquer l’antiseptique sur la plaie nettoyée ;
 Couvrir la plaie avec une compresse stérile puis fixer le pansement avec de ruban
adhésif ou sparadrap.
f. Information-éducation du patient.
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 Informer le patient sur le déroulement du soin, lui dire que le procédé utilisé est
indolore ou va créer un inconfort passager s’il ya lieu ;
 Apprendre au patient à évaluer lui-même l’état de cicatrisation de la plaie,
reconnaître les signes d’infections et { signaler tout changement au médecin :
Changement de couleur de la peau, manifestation ou sensation de chaleur locale,
apparition d’un écoulement, d’un œdème ou d’une douleur accrue au niveau de
la plaie et des tissus environnants ;
 Inciter le patient à boire et à manger en lui expliquant que cela favorise une
bonne cicatrisation.
g. Eléments de surveillance.
 Aspect extérieur des compresses ou du matériel de pansement lors de l’ablation ;
 Aspect de la plaie et de son environnement : Coloration des tissus (rouge, jaune,
noir) ;
 Douleur à la palpation ;
 Etat de cicatrisation : Nécrose, bourgeonnement, épidémisation, maturation ;
 Degré de participation du patient.
h. Prévention des risques-protection du soignant.
 Se laver les mains avant et après les soins ;
 Porter des gants lors de l’enlèvement du pansement et systématiquement lors de
la manœuvre de compression et d’installation de pansement pour arrêter une
hémorragie ;
 Porter une blouse si risque de souillure par une plaie très suintante ou des
écoulements ;
 Décontaminer, nettoyer et stériliser les pinces, ciseaux.

6.6.8. ESCARRES : Prévention et soins.

1. Définition.
C’est un trouble trophique lié { la compression des muscles et des tissus
cutanés entre une saillie osseuse et un plan dur.
2. Objectifs.
 Identifier les patients à risque de développer des escarres ;
 Diminuer la pression ;
 Informer le patient et /ou son entourage aux soins de prévention ;
 Permettre l’adaptation d’un comportement au maintien d’une peau saine.
3. Personnes susceptibles d’avoir des escarres.
 Paraplégique ;
 Tétraplégiques ;
 Hémiplégiques ;
 Comateux ;
 Personnes avancées en âge ;
 Incontinents ;
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 Personne en état de malnutrition grave et cachectique.


4. Points de pression-Zone à risque.
 Saillies osseuses avec un tissu sous-cutané mince.
 Si le patient est en position dorsale :
 Occiput ;
 Omoplate ;
 Coudes ;
 Région sacrées ;
 Talons.
 S’il est en position latérale :
 Coude ;
 Trochanter ;
 Malléole.
 S’il est en position ventrale :
 Epaules ;
 Genoux ;
 Orteils.
 S’il est en position assise :
 Ischion ;
 Région sacrée.
 Sous le plâtre ;
 Autour de sondes naso-gastriques.
5. techniques
 Evaluer les facteurs de risques.
On y retrouve la plupart des facteurs de risque suivants : Immobilité et la
diminution du niveau d’activités, la pression, le cisaillement, les frottements et étirement
de la peau, la dénutrition, l’incontinence urinaire et fécale, l’humidité de la peau, la
macération et l’état psychologique.
 Evaluer l’état cutané et les zones { risque.
 Décider de la mise en œuvre des mesures de préventions de l’apparition d’une
rougeur ;
 Observer l’état cutané aux différents points de pression systématiquement toutes
les deux à trois heures en fonction de la tolérance cutanée à la pression et à la
l’occasion de chaque soin de la peau.
 Maintien de l’hygiène de la peau et éviter la macération.
 Faire une toilette complète quotidienne et dès que la peau est souillée par les
urines, selles, une transpiration abondante et des écoulements et sécrétions ;
 Changer la literie de manière systématique deux fois par jour pour un patient
alité. Surtout en présence d’une incontinence urinaire, fécale, transpiration.
 Diminution de la pression par des mobilisations et changement de
position.
 Encourager la mobilisation du patient le plus précocement possible ;
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 La fréquence préconisée des changements de position au lit est au moins toutes


les deux heures. Mais elle dépend de la tolérance de chaque individu à la
pression. Les positions utilisées en alternance sont : Le décubitus dorsal, semi-
latéral, ventral, semi-assise au lit et assise au fauteuil.
 Respecter les principes de manutention et les techniques de
soulèvement.
Pour éviter un cisaillement des tissus, frottement : Eviter de tirer le vêtement
du patient sans soulever les fesses.
 Assurer un équilibre nutritionnel.
 Augmenter un apport calorique et vitaminique;
 Faire boire le patient âgé ou confus ;
 Peser le patient une fois par semaine.
6. SOINS
 La prévention des escarres :
C’est une des tâches les plus ardues et les plus ingrats du travail hospitalier.
La qualité, la motivation, la patience, le nombre des infirmiers et des aides soignants
sont ici essentiels.
Si le personnel hospitalier demeure malgré cela en nombre insuffisant, la
seule solution est de faire participer la famille qu’il faut savoir motiver car la régularité
des soins est infiniment plus importante que leur technicité.
 Les mesures de préventions s’adressent préférentiellement :
 Aux malades maigres ;
 Aux malades âgés ;
 A ceux qui sont déjà porteurs d’escarres ;
 A ceux qui sont alités de façon prolongées, surtout s’ils ne peuvent pas bouger
(comateux, opérés récents, victimes de fractures des membres inférieurs, etc…).
Il faut bien savoir en effet qu’une escarre peut se constituer en quelques heures et que
c’est un domaine dans lequel on ne peut pas attendre. Ces quelques heures de négligence
se payeront au mieux de plusieurs semaines ou mois d’effort et de douleur.
 Les mesures générales :
Ont d’autant d’importance :
 Une bonne hydratation est indispensable :
 Soupes, puées liquides, crèmes, aliments à contenu hydrique caché (tomates,
yaourts,…) ;
 Présentation répétée de petites quantités de boissons (thé, jus de fruits) ;
 Grand verre d’eau qui accompagne sournoisement un petit comprimé.
Le meilleur moyen de juger de la prise liquidienne réelle est de surveiller la
diurèse. L’objectif n’est pas de boire un volume donné mais de d’émettre un litre
d’urines par jour ou plus.
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 L’attitude psychologique du malade doit être soigneusement évaluée :


Le passif qui ne bouge pas, est infiniment plus exposé que celui qui mange,
boit, se mobilise. Pour obtenir ce résultat, il faut à tout prix faire accepter un objectif.
 Le traitement de l’escarre débutante :
Au tout début on se trouve devant une simple rougeur de la peau qui doit
attirer l’attention.
 Il faut immédiatement lever la compression. Il suffit de changer le malade de
position pour changer les point d’appui ;
 Il faut également masser la surface cutanée de la périphérie vers le centre de la
zone érythémateuse afin d’irriguer la zone ischémiée ;
 On peut aussi dès ce stade masser la périphérie de la zone en cours
d’escarrification avec de la glace. On applique directement les glaçons sur la peau
en les tenants avec des gants ou une compresse pour se protéger du froid. Le
froid entraîne une vasoconstriction puis une vasodilatation secondaire qui
atteint la zone menacée.
 Traitement des phlyctènes :
Les phlyctènes représentent le premier temps de l’escarre, celui où il est
encore possible, parfois, d’éviter la catastrophe. Il s’agit d’une ampoule formée par un
décollement entre l’épiderme et le derme et remplie de sérosité transparente.
Il ya plusieurs attitudes possibles :
 Devant une petite lésion : On peut :
 Percer et vider la phlyctène de son contour ;
 Laisser la peau en protection ;
 Mettre dessus une plaque d’hydrocolloïde transparente ;
 Masser à chaque change.
 Devant des phlyctènes multiple se constituant rapidement : On peut :
 Percer et vider au trois quarts celles-ci de leur contenu ;
 Laisser la peau en protection ;
 Injecter la BETADINE solution avec une seringue et une aiguille
stérile ;
 Faire un pansement fermé avec des compresses stériles ;
 Masser légèrement autour des lésions ;
 Et changer les pansements chaque jour.
 Devant une phlyctène très volumineuse, dont la peau est souvent déjà
abîmée :
 Percer et vider la phlyctène ;
 Découper la peau ;
 Appliquer dessus un hydrocolloïde transparent ;
 Masser à chaque change ;
 Changer la plaque d’hydrocolloïde tous les trois { quatre jours.
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 Traitement de la nécrose :
La nécrose tissulaire est par définition la mort des tissus et on a sous les
yeux une plaque noirâtre, cartonnée, insensible.
Deux cas sont possibles :
 Simple plaque noire :
Sans signes inflammatoire en périphérie.
 On peut se contenter de surveiller et de masser à chaque change ;
 Au bout de quelques jours la plaque noire va se détacher et il sera
temps de faire le bilan des lésions sous-jacentes ;
 En général on trouve une peau fragile mais saine avec
éventuellement une zone où le derme est à nu mais qui va se ré-
épithélialisé spontanément si on peut éviter l surinfection.
 plaque noire et dure (nécrose formée) :
On est en présence d’une gangrène cutanée aseptique (pour le moment).
 Il ne faut pas découper la plaque immédiatement car on ferait
saigner inutilement le derme sous-jacent ;
 On peut la scarifier et la recouvrir d’un hydrocolloïde épais comme
le classique BAUME de PEROU pendant quatre jours ;
 Après trois ou quatre jours, la plaque sera bien ramollie et on
pourra la découper.
On trouve à tout coup en profondeur des tissus pâles en voie de nécrose qu’il
faut exciser largement jusqu’{ atteindre les tissus soins.
 Après l’excision :
 On nettoie la plaie chaque jour, jusqu’{ ce qu’elle soit propre et
bien rouge ;
 Curetage quotidien des lambeaux, des chairs nécrosées ;
 Massage à la glace de la périphérie ;
 Suit une phase de bourgeonnement qu’on peut favoriser par :
 Un nettoyage au chlorure de sodium ;
 Pansement protecteur si la perte de substances est
importante.
 Eviter de frotter ou d’appuyer sur la plaie au moment de
nettoyage ;
 Il faut sécher la peau autour de l’escarre avec une compresse sèche
en tamponnant. Ne pas assécher la plaie ;
 Ne jamais coucher ou asseoir un patient sur une escarre
constituée.
7. Classification des stades de gravité de l’escarre.
 Stade 0 : Absence de rougeur et de lésion cutanée ;
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 Stade 1 : Erythème réversible : L’érythème disparait souvent en levant la


pression (réaction inflammatoire) ;
 Stade 2 : Phlyctène et désepidermisation ;
 Stade 3 : Nécrose tissulaire avec deux aspects :
1. Forme sèche : Plaque noire ;
2. Forme humide : Délitement de tissus lésés avec ou sans
décollement.
 Stade 4 : Nécrose avec perte de substance importante (atteinte des tissus
graisseux aponévrotiques et musculaires) ;
 Stade 5 : Visualisation de l’os avec ou sans signe infectieux, fistule ;
 Stade 6 : Atteinte articulaire.
8. INFORMATION-EDUCATION DU PATIENT.
 Solliciter le patient et éventuellement son entourage pour participer aux soins de
préventions en fonction du degré de conscience, de compréhension, des capacités
physiques et de la volonté de participation ;
 Favoriser la participation du patient aux soins en l’encourageant { se mobiliser ;
apprendre au patient à faire des changements de position même minime dans le
lit toutes les 30 minutes à se tourner seul, à surveiller les points d’appui avec un
miroir, à toucher la peau afin de déceler une chaleur ou une induration anormale
(paraplégique, hémiplégique), a faire des exercices de mobilisation actives, à se
soulever seul du fauteuil ou du fauteuil roulant en poussant avec les bras sur les
accoudoirs toutes les demi-heures pendant une minute et à faire un transfert de
poids de droite à gauche ;
 Informer le patient sur les aliments à consommer en priorité ;
 Apprendre au patient { contrôler son alimentation et l’encourager { choisir une
alimentation riche en protéines, { manger et { boire au moins 1,5 litre d’eau par
jour.
9. ELEMENTS DE SURVEILLANCE.
 Etat cutané aux points de pression. Placer les zones à risques ou présentant un
érythème dans le vide ;
 Alignement du corps ;
 Maintien et tolérance de la posture ;
 Signes d’intolérance { l’effort lors de mobilisation : Fatigue, essoufflement,
sueurs ;
 Apparition d’une douleur ;
 Ingestats : Quantité et qualité de l’alimentation et des boissons ;
 Poids.
10. PREVENTION DESS RISQUES-PROTECTION DU SOIGNANT.
Afin d’éviter les lombalgies, appliquer les règles ergonomiques pour chaque
mobilisation du patient : Pieds parallèles, répartition du poids du corps sur les deux
jambes, ventre rentré et fessiers serrés lors des efforts de soulèvement, utiliser des
aides techniques et mobiliser les patients dépendants ou lourds avec une aide.
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6.6.9. BANDAGES : Réalisation et surveillance

A. DEFINITION.
Acte des soins infirmiers qui consiste à maintenir ou à protéger au moyen de
bandes et/ou d’écharpes, un pansement ou une partie du corps traumatisé.
Cet acte de soin consiste à immobiliser une partie du corps pour éviter une
douleur (patient opéré au niveau de l’abdomen en maintenant et soutenant la plaie) ; à
protéger la peau ; à maintenir un pansement ou une attelle en cas de traumatisme ; à
soutenir un membre fracturé par la mise en place d’une écharpe.
B. OBJECTIFS.
 Immobiliser une partie du corps ;
 Fixer un pansement ;
 Maintenir en place une attelle ;
 Comprimer une plaie pour arrêter l’hémorragie ;
 Soutenir une blessure ou une fracture.
C. TYPE DE BANDAGE.
 Circulaire ;
 En spirale ;
 En spirale renversée ;
 Croisée ;
 Récurrent ;
 En forme de huit ;
 Spica ;
 En écharpe ou triangulaire ;
 Abdominal ;
 Monocle.
D. PRINCIPES A RESPECTER.
 Inspecter la peau pour déceler des excoriations, un œdème, un changement de sa
couleur ou l’ouverture des berges d’une plaie ;
 Recouvrir les plaies suturées ou les excoriations ouvertes avec un pansement
stérile avant de poser un bandage ;
 Choisir le bandage : Matériel, largeur, longueur, en fonction de son but et du site
du bandage : Bandage élastique pour la technique en spirale, bande de gaze pour
la technique de la spirale inversée dite spica ;
 Placer la partie du corps qui sera maintenue ou protéger par le bandage dans une
position confortable et dans l’alignement anatomique normal ;
 Prévenir le frottement entre la peau et le bandage et protéger certaines zones
cutanées fragiles ou irritées par l’application de coton ou mousse ;
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 Appliquer un bandage au niveau d’un membre en commençant toujours par le


bas (partie distale) en remontant vers le tronc ;
 Placer les attaches, les épingles ou le ruban adhésif loin de la plaie ou des zones
sensibles ;
 Renouveler le bandage en cas de souillure ou d’inefficacité suite au
déplacement ;
 Effectuer un soin d’hygiène de la peau avant le renouvellement d’un bandage.
E. TECHNIQUE (VOIR FICHE TECHNIQUE N° 13).
F. ELEMENTS DE SUREILLANCE.
 Etat trophique et circulatoire.
 Apparition de douleur ou d’inconfort exprimés par le patient ;
 Gène à la respiration ou à la mobilisation ;
 Propreté du bandage.

6.6.10. SOINS AUX MORIBONDS ET LA DEPOUILLE MORTELLE

La mort compte parmi les événements bouleversant de l’existence humaine.


L’homme en est plus affecté et manifeste plusieurs attitudes :
 Refus de l’envisager, la mort surviendra toujours ;
 Rejet dans l’oubli, on se résigne { la mort ;
 L’acceptation comme une destinée humaine.
A. ASSISTANT ET SOINS.
1. SOINS PENDANT LES DERNIERS JOURS.
Reconnaître l’état d’aggravement de malade qui est décelé par :
 Modification de la courbe de température ;
 Disparition de l’appétit ;
 Difficulté de déglutition ;
 Affaiblissement progressif ;
 Etat d’inconscience plus au moins accentué.
2. RESPONSABILITE INFIRMIERE.
 Ne jamais laisser le malade seul ;
 Agir selon le désir du malade (par rapport à sa foi) :
 Chrétiens : Sacrément des malades ou prières ;
 Croyant, musulmans : Ministre du culte ;
 Athée : Aide à mourir.
 Faire tout ce qui est possible pour adoucir les derniers jours et dernières
instances, ils sont parfois durs pour le mourant ;
 Tranquillité parfaite silence ;
 Aération de la chambre (la présence de plusieurs personnes peut incommoder le
malade) ;
 Rafraîchir la bouche et les lèvres ;
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 Débarrasser la bouche des mucosités ;


 Suivre jusqu’au toutes les prescriptions médicales ;
 Ne pas trop éloigner la famille pendant les sois ;
 Si la famille est présente, lui confié les petits soins mentionnés ci-dessus.
3.
SIGNES AVANT COURREUR DE LA MORT.
 Irrégularité du pouls ;
 Baisse de la pression artérielle ;
 Modification de la respiration ;
 Refroidissement et cyanose des extrémités, peau moite, moins flasque,
relâchement du sphincter (miction et défécation involontaire) ;
 Diminution de l’acuité visuelle ;
 Diminution et perte de conscience.
N.B : L’oui reste le plus longtemps intact, mettre la famille en garde pour les
conversations.
4. DECES.
La constatation du décès est faite par me médecin.
Les signes probables de la mort :
 Arrêt de la respiration ;
 Immobilité de la pupille et sensibilité de la cornée ;
 Hypothermie ;
 Immédiatement après le mort, il se produit un relâchement
musculaire après quelques heures, raideur cadavérique.
5. LA DEPOUILE MORTELLE.
 RÖLE DE L’INFIRMIER :
 Noter l’heure du décès ;
 Fermer paupières et la bouche (au besoin mettre un bandeau passant sous le
menton et nouer au dessus de la tête) ou le laisser faire par un membre de la
famille ;
 Avertir le médecin et le service administratif de l’établissement ;
 Remettre à la famille ou au bureau administratif les objets de valeur appartenant
au défunt ;
 ENSEVELLISSEMENT :
 Toilette du corps (si corps non contagieux) ;
 Taille les ongles ;
 Enlever drain, perfusion, nettoyer plaies plus nouveaux pansement ;
 Boucher les orifices naturels : Vagin, rectum, oreille avec coton { l’aide d’une
pince ;
 Recouvrir le défunt des habits et le couvrir d’un drap et après…
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6.7. BESOINS D’ETRE PROPRE ET MAINTENIR


SES TEGUMENTS

6.7.1. HYGIENE PERSONNELLE DE L’INFIRMIER (E).

L’infirmier doit être l’exemple de propreté. Il doit éviter d’apporter les germes du dehors
qui pourrait être su son corps ou sur ses vêtements afin de ne pas devenir source de
complication pour lui-même et pour son entourage.
Cette hygiène consiste à :
 Hygiène du corps : Soins minutieux de propreté pour le corps, les cheveux, les
mains et les ongles : Bain/douches journaliers, soins des cheveux, ongles coupées
courts ;
 Hygiène de bouche et des dents : Brossage des dents après chaque repas ou du
moins chaque matin et chaque soir avant le coucher ;
 Hygiène des vêtements : Blouse propre chaque jour, chaussures nettoyées ;
 Hygiène alimentaire : Manger une nourriture bien équilibrée contenant des
protéines et des vitamines en suffisance pour maintenir une bonne santé,
élément important pour fournir un bon travail ;
 Hygiène physique : Prendre des moments de détente ; occuper son temps libre
de manière saine pour la lecture, ou après d’autres loisirs tels que les jeux, le
sport… il ne faut pas négliger un bon repos, soit un temps minimum d’heure de
sommeil (si possible au moins 7-8 heures chaque nuit). Si l’infirmier accomplit
son service de nuit, il ne doit pas oublier qu’il est nécessaire de dormir pendant la
journée un nombre d’heures équivalentes à celles de nuit.

6.7.2. HYGIENE DU PATIENT.

A. DEFINITION :
Il s’agit d’un ensemble des soins et procédés qui permettent d’assurer la propreté du
corps et des téguments et d’en préserver l’intégrité.
Ces soins apportent bien-être physique et mental, favorisant les échanges verbaux avec
l’enfant ou l’adulte dépendant. Les mécanismes pour l’atteindre sont les soins d’hygiène
corporelle et la réalisation des mouvements adéquats.
Pour remplir ses fonctions, la peau doit être propre, saine et soignée.
Voici quelques fonctions :
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 La protection : La peau assure une barrière contre invasion des microbes et des
substances étrangères ;
 La thermorégulation : Les glandes sudoripares assurent en grande partie la
régulation thermique de l’organisme ;
 L’excrétion : Les glandes sudoripares excrètent à la surface de la peau de petites
quantités des déchets azotés et de chlorure de sodium contenus dans la sueur…
 La sensation : Les terminaisons nerveuses spécialisées de la peau permettent de
recueillir les informations sur le milieu extérieur.
B. OBJECTIFS.
 Assurer l’hygiène de la personne afin de maintenir et favoriser le rôle
protecteur et sécréteur de la peau ;
 Assurer le bien-être de la personne soignée et une bonne estime de soi ;
 Prévenir l’irritation de la peau ;
 Maintenir la propreté des mains et des ongles.
C. MATERIELS.
1. Toilette complète.
 Deux gants, deux essuie-mains ou serviette ;
 Savon doux ;
 Couverture individuelle ;
 Un bassin d’eau tiède ;
 Un sac à déchets.
2. Toilette génitale.
 Gants, serviette ou essuie-main, savon doux ou liquide ;
 Coton ;
 Bassin.
3. Soins d’hygiène des mains et des ongles.
 Bassin d’eau tiède, serviette, coupe-ongles, lime, bassin réniforme ;
4. Hygiène bucco-dentaire.
 Brosse à dent ou bâtonnet, dentifrice en pâte ;
 Verre d’eau ;
 Dans le cas de prothèse dentaire : Boîte à prothèse étiqueté au nom du
patient.
5. Capiluve :
 Peigne et/ou brosse ;
 Shampooing, essuie-main, sèche-cheveux ;
 Protection du lit ;
 Bassin d’eau.
6. Pédiluve :
 Protection du lit ;
 Gant de toilette, deux essuie-mains ;
 Coupes ongles, lame de rasoir ;
 Sac à déchets.
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7. Les soins des yeux.


 Essuie-main ;
 Bassin réniforme tampon de gaze ;
 Solution liquide physiologique.
8. Les orteilles.
 Coton, tige ou tige-coton ;
1. TOILETTE COMPLETE AU LIT.
Elle concerne tout patient dépendant au partiellement autonome et s’effectue
au moins une fois par jour et plus si le patient transpire.
Encourager le patient à participer au soin.
Technique (voir fiche technique n° 14).
2. TOILETTE GENITALE.
Elle s’effectue systématiquement une ou deux fois par jour chez le patient
alité et dépendant, après l’évacuation des selles et à chaque fois que le patient est souillé
par des urines et/ou selles.
Technique (voir fiche technique n° 15).
3. SOINS D’HYGIENES DES MAINS ET ONGLES.
Il s’agit d’un soin simple de lavage des mains. Les mains sont des vecteurs
favorisant la contamination. Les ongles sont les récepteurs d nombreuses bactéries.
Proposer au patient de se laver les mains au retour des toilettes, avant et
après le repas, avant une prise de médicament, avant le coucher et en fonction des
besoins.
Technique (voir fiche technique n° 16).
4. PEDILUVE (SOINS DE PIEDS).
Vérifier l’eau du bain pour être certain qu’elle n’est pas trop chaude : Si l’eau
est trop chaude, elle peut déshydrater la peau ou même causer des brûlures.
Technique (voir fiche technique n° 17).
5. Hygiène bucco-dentaire.
Ce soins se pratique à une fréquence biquotidienne et consiste à une action
mécanique du brossage des dents.
Evaluer la cavité buccale et proposer soit un soin de bouche par brossage des
dents ou utilisation de bâtonnet.
Technique : (voir fiche technique n° 18).
6. CAPILUVE.
Vérifier que le patient n’est pas trop fatigué sinon reprogrammé le soin { un
autre moment.
Fiche technique : (voir fiche technique n° 19).
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N.B : Pour le patient porteur de lunette ou d’appareils auditifs, les retirer au préalable et
les remettre après les soins ; pour la toilette complète au lit : Un bain peut être proposé à
tout patient sauf dans le cas de patient porteur du plâtre, de pansement appliqués sur
une surface importante du corps et/ou ne devant pas être mouillés et dans le cas de
dispositifs intra-veineux ou des plaies suturées.

6.8. BESOINS DE RESPIRER.

Pour des amples informations sur la respiration : Veuillez voir les signes vitaux
(respiration).

6.9. BESOINS DE SE VETIR.

Nécessité propre { l’individu de porter des vêtements adéquats { ses activités pour
maintenir la température de son corps et protéger ses téguments, préserver sa pudeur
et d’exprimer son identité physique, mentale et sociale.
L’habillement joue un rôle majeur dans l’état de bien-être psychologique de tout
individu. Les vêtements ont toujours été utilisées pour s’adapter aux besoins
environnementaux et sociaux, c’est pourquoi le port des vêtements trop serrés peut
gêner la respiration et la difficulté de manipuler plusieurs vêtements (pantalon, jupon,
robe, sous-vêtements) au moment de la miction peut conduire à une incontinence
urinaire. Tans disque le port de vêtements trop légers par temps de froid peut entraîner
l’hypothermie et le port de vêtement trop lourd par temps chaud peut entraîner
l’hyperthermie.
La façon de se vêtir constitue aussi une forme de communication non verbale et est le
moyen le plus tangible pour un individu d’exprimer ses valeurs personnelles.
L’individu doit opérer librement le choix des vêtements adaptés aux désirs et
circonstances. Les vêtements peuvent aussi être sélectionnés en vue de camoufler une
infirmité ou d’accentuer certains traits physiques. Ils peuvent également être choisis à
cause de leur aspect fonctionnel ou encore parc qu’ils conviennent à certaines activités.il
faut donc dans la mesure du possible, laisser les personnes choisir leurs vêtements
même si elles sont en perte d’autonomie, parce que généralement les habits reflètent la
classe sociale et la personnalité conformément à chaque culture. La personne doit donc
se conformer { sa culture et s’identifier { sa société.
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INTERVENTION INFIRMIERE.
 Informer la personne sur les règles d’hygiènes vestimentaires { respecter ;
 Renseigner les individus sur les problèmes causés par certains tissus (laine,
caoutchouc) ainsi que sur le choix de vêtement à porter en fonctions des
conditions climatiques et/ou du type d’activité ;
 En milieu hospitalier, respecter leurs goûts en matière d’habillement, faire en
sorte qu’ils puissent porter les mêmes vêtements qu’ils avaient l’habitude de
porter chez eux, les aider.

6.10. BESOINS DE COMMUNIQUER.

Nécessité pour chaque individu de transmettre et percevoir des messages cognitifs ou


affectifs et d’établir des relations avec autrui par la transmission et la perception
d’attitudes, de croyance et d’intention.
Communiquer : C’est échangé des informations et il est possible de les échangés sur
différents modes. Par exemple, il est possible de communiquer non verbalement
(mimique, sourire, gestes etc) ou verbalement (en employant le langage écrit ou parlé).
La capacité de communiquer est liée au développement des facultés intellectuelles de
l’être humain. Celles-ci lui permette de s’ouvrir au monde extérieur et d’en comprendre
le sens et le besoins de communiquer est influencé par façon dont l’être humain réagit
affectivement { l’égard d’une personne ou d’une situation. Ainsi certaines personnes
expriment leurs émotions par des pleurs, des rires ou des paroles, alors que d’autres les
refoules et se replient sur elles-mêmes.
Ne pas communiquer est une menace pour l’équilibre émotif. Or l’isolement physique
dans lequel sont souvent maintenus les malades ou certaines personnes (âgés surtout)
réduit leurs contacts avec les autres, et à la longue, les relations avec leur entourage se
font sur un mode de dépendance. L’absence de communication peut aussi entraîner des
troubles émotifs pouvant aller de la paranoïa à la dépression ou à la solitude.
L’être humain est doté de cinq sens qui lui permettent de recevoir l’information sur son
milieu environnant. Toute perte auditive rend la communication difficile, ce qui entraîne
des problèmes affectant la qualité de vie et les activités quotidiennes : Il est impossible
de répondre correctement à une question mal comprise.
L’inaptitude { déceler les odeurs et les goûts désagréables peut conduire { une
intoxication, une déficience gustative ou olfactive peut aussi empêcher de reconnaître
qu’un aliment est avarié et entraîne ainsi une intoxication. Des troubles du goût peuvent
nuire { l’appétit.
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La famille et les amis peuvent jouer un rôle important en apportant leur soutient à la
personne aux prises avec une déficience visuelle. Il est important que la famille ou les
proches sachent que le malvoyant { besoin d’aide dans l’accomplissement des certaines
activités.
CONSEILS POUR COMMUNIQUER AVEC UNE PERSONNE APHASIQUE.
 Parler lentement en articulant bien les mots ;
 Toujours faire face { la personne lorsqu’on parle ;
 Lui donner des soins buccaux fréquents et lui remettre ses prothèses dentaires
pour parler plus facilement ;
 La présence de plusieurs personnes et le bavardage tendent à créer un état de
confusion chez la personne. Eviter autant que possible cette situation ;
 Laisser suffisamment de temps à la personne pendant la rétroaction pour
répondre et éviter de montrer de l’impatience.
PRECAUTIONS A PRENDRE LORS D’UNE COMMUNICATION AVEC LE MALADE.
L’état de fatigue joue un rôle important. Pour solliciter la collaboration de la personne, il
est préférable d’attendre qu’elle soit bien reposée : Sa réceptivité sera alors optimale.
Eviter de le déranger lorsqu’il est absorbé dans une activité.
ATTENTE DE LA REPONSE.
 Accorder un délai suffisant au malade pour qu’il puisse répondre ;
 Eviter de mettre de la pression sur lui, de l’interrompre, de le bousculer lorsqu’il
parle.
INTERVENTION INFIRMIERE.
L’infirmier est appelé à communiquer ou à entretenir de relations avec autrui. Par ses
qualités l’infirmier devra favoriser les relations avec le malade et veiller { l’équilibre
psychique du malade.
 S’adapter au langage du malade et interpréter sa communication non verbale ;
 Favoriser la collaboration avec le malade.

6.11. BESOINS DE SE RECREER.

Ce besoins correspond à la nécessité pour chaque individu de se détendre, de se divertir


et de promouvoir l'animation du corps et de l’esprit (détente physique et psychique).
A l’état de dépendance, l’individu manifeste les signes d’insatisfaction suivante :
 Incapacité à réaliser les tâches en relations avec les activités récréatives
privilégiées, difficultés à réaliser les activités sportives ou s’occuper par le jeu ;
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 Refus de se récréer : Par une baisse d’intérêt ou le refus de loisirs routiniers ;


 Absence de préférence : Pour une forme de loisirs : Indécision quant à son choix ;
 Non adapter aux préférences.
INTERVENTION INFIRMIERE.
Le manque de loisir peut être { la base de l’insatisfaction de ce besoin. L’infirmier (e) est
appelé à aider le patient dans la réalisation des activités récréatives qui manquent,
compte tenu de ses capacités, ses aspirations personnelles ainsi qu’aux pratiques liées à
l’environnement.
Ex : Proposer les jeux de dame ou carte.

6.12. BESOINS D’AGIR SELON SES CROYANCES.

L’homme dans toutes ses dimensions (biologique, physiologique, psychologique,


socioculturelle) doit être capable de réaliser correctement les tâches qui sont en relation
avec les valeurs, les croyances et la foi, de réagir d’une façon contrôlée, satisfaisante et
conforme en rapport avec l’humeur, les émotions, le stress et la douleur et rendre ainsi
possible la coexistence du système de référence et de l’environnement.
L’isolement du malade dans une chambre (collective ou individuelle) crée un conflit de
valeurs, de croyances avec la famille, les amis ou les personnels soignants, il s’ensuit une
détresse spirituelle. Ce changement de vie se manifeste par :
 Incapacité de se rendre au service religieux, de participer aux activités en relation
avec ses engagements ;
 Incapacité d’avoir les contacts désirés avec un ministre du culte, une personne
reconnue ou considéré comme telle ;
 Incapacité de réaliser les activités rituelles : Jeun, lecteur d’ouvrages religieux
position de la méditation ou de la prière ;
 Colère envers Dieu et/ou représentant du culte ;
 Examens, traitement, organisation de la vie hospitalière en contradiction avec les
pratiques religieuses ou les systèmes de valeurs.
INTERVENTION INFIRMIERE.
 Lui proposer de rencontrer un conseillé spirituel de son choix ;
 L’aider { clarifier ses valeurs en matière de spiritualité ;
 l’inciter { rencontre d’autres personnes de confiance (ami, famille…) ;
 inciter à prendre sa vie en main ;
 assurer l’intimité de la personne pour lui permettre de prier quand il désire.

6.13. BESOINS DE S’OCUPER.


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La finalité de ce besoins correspond à la nécessité pour chaque individu d’accomplir des


activités qui lui permettre d’être utile aux autres, d’exercer ses rôles, d’assumer ses
responsabilités et de s’actualiser par le développement de son potentiel.
Lorsque ce besoins est perturbé le patient est incapable de poser certains gestes
témoignant la volonté de s’occuper. Il s’ensuit de conflits face au rôle parental et le
sentiment d’impuissance s’installe. Il peut être apathique, passif, non participation aux
soins, en perte d’intérêt.
INTERVENTION INFIRMIERE.
 Occuper le malade en lui donnant certaines tâches en rapport avec son état de
santé. Exemple : La confection de tampons ;
 Responsabiliser le malade de la garde. Exemple la surveillance des autres, chef de
salle.
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TABLE DES MATIERES.


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INTRODUCTION.

INTRODUCTION.
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Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier (e) accomplit les actes ou dispense les soins
visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son
environnement et comprenant son information et celle de son entourage.
Il est aussi habilité à pratiquer les actes soit en application d’une prescription médicale
qui sauf, urgence est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application
d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, datée et signé par un
médecin.
Néanmoins avant de poser un acte infirmier ou médical, l’infirmier (e) doit toujours
mettre en application les recommandations suivantes :
 Se laver les mains avant et immédiatement après chaque soins ;
 Vérifier et revérifier la prescription médicale avant de poser un acte ;
 Préserver l’intimité du patient ;
 Etre précis dans les gestes posés ;
 Préparer le malade psychologiquement : Informer le patient du but et du
déroulement de chaque soins ;
 Respecter toutes les étapes recommandées d’une technique.

Par fiston Sango Kyungu


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FICHE TECHNIQUE N° 1 : PRISE DE LA TEMPERATURE.

 Au moyen d’un thermomètre a dilatation de liquide métallique dans une


gaine de verre.

A. PRISE DE LA TEMPERATURE RECTALE.

 Solliciter la participation du patient pour l’installation ou l’aider en fonction de


ses capacités de mobilisation : Placer le patient sur le côté, jambes légèrement
repliées vers l’abdomen ou sur le dos, jambes repliées, pieds posés { plat sur le
lit ;
 Secouer le thermomètre pour faire baisser le liquide jusqu’{ 35°C ;
 Le lubrifier pour faciliter son insertion et éviter ainsi l’irritation de la muqueuse
anale ;
 Ne découvrir que la région des fesses en préservant la pudeur du patient ainsi
que son intimité ;
 Soulever délicatement la fesse de la main non dominante et observer la marge
anale { la recherche d’ulcération ou d’hémorroïde, ce qui contre-indique le mode
de mesure par voie rectale ;
 Introduire le thermomètre en l’enfonçant de quelques cm dans le rectum ;
 Demander au patient de tenir le thermomètre ou le maintenir en place durant le
temps de la mesure-notamment chez l’enfant et le patient agité ou confus afin
qu’il ne soit pas expulsé ;
 Attendre 5 minutes le temps nécessaire { l’équilibration ;
 Retirer le thermomètre, l’essuyer avec une compresse non stérile et lire la
valeur, thermomètre placé horizontalement ;
 Les mesures normales se situent entre 36 et 37,8°C ;
 Désinfecter le thermomètre en le laissant tremper dans une solution
décontaminant environ 20 minutes en fonction du temps de contact
recommandé, puis le nettoyer et baisser le niveau du liquide métallique
(mercure)- se laver les mains.

B. PRISE DE LA TEMPERATURE AXILLAIRE.


 S’assurer que l’aisselle est sèche sinon l’essuyer ;
 Soulever le bras du patient et placer la pointe du thermomètre au creux de
l’aisselle. Faire baisser le bras et le maintenir plié sur l’abdomen de manière à
immobiliser le thermomètre ;
 Laisser en place 5-10 minutes ;
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 Retirer le thermomètre et essuyer toutes les sécrétions avec un mouchoir en


papier en effectuant un mouvement de rotation de l’extrémité du réservoir. Jeter
le mouchoir en papier ;
 Lire la température en tenant le thermomètre au niveau des yeux ;
 Communiquer au patient sa température ;
 Laver le thermomètre dans l’eau savonneuse tiède, le rincer { l’eau froide,
l’assécher et le remettre dans son récipient ;
 Se laver les mains.

C. PRISE DE LA TEMPERATURE BUCCALE.


 Placer la pointe du thermomètre dans la bouche sous la langue, les lèvres closes ;
 Attendre 5 minutes pour lire le résultat.
Au moyen d’un thermomètre électronique.
 Même technique que pour la prise de la température axillaire ;
 Un signale sonore indique la fin de la mesure.

FICHE TECNIQUE N° 2 : LA PULSATION.

 Effectuer un lavage simple des mains ;


 Expliquer au patient le but des soins, le procédé qui sera utilisé et la fréquence de
prise ;
 Dire au patient de s’allonger et de rester au repos 10 à 15 minutes si un effort
physique a précédé la prise des pulsations ;
 Rechercher le pouls artériel en appuyant doucement avec l’index et le majeur au
niveau du site choisi habituellement : Le pouls radial appuyer progressivement à
la face interne du poignet au dessous du pouce avec l’extrémité des doigts
qu’avec la face palmaire ;
 Palper le pouls et compter le nombre de pulsation en suivant la trotteuse de la
montre ;
 Si le pouls est régulier, le prendre pendant 15 secondes et multiplier le total par
4;
 Si le pouls est irrégulier, le prendre pendant une minute entière ;
 Inscrire le résultat sur la fiche ;
 Se laver les mains.

FICHE TECHNIQUE N° 3 : LA PRESSION ARTERIELLE.

 Dégager le bras ou le rendre libre de toute gêne vestimentaire, s’assurer que la


peau est sèche et absente de lésion ;
 Veiller à ce que les muscles du bras soient relâchés ;
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 Envelopper correctement le bras { l’aide du brassard de dimension appropriée, la


poche gonflable sur le trajet de l’artère humérale, le bord inférieur de 2 à 3 cm
du pli du coude ;
 Eliminer les plis et ajuster le brassard (ni trop lâché ni trop serrer) ;
 Placer les écouteurs du stéthoscope dans les oreilles et poser le tambour au
dessus de l’artère humérale en dessous du brassard ;
 Vérifier l’étalonnage du manomètre (aiguille au point zéro) ;
 Fermer la vis de la poire de gonflable ;
 Gonfler doucement le brassard et suffisamment pour abolir le pouls radial ;
 Gonfler jusqu’{ ce que la colonne de mercure (Hg) ou le manomètre atteigne
environ 20 mm de Hg au dessus du point de disparition du pouls ;
 Desserrer progressivement la vis d’un cm toutes les secondes et noter la valeur
qui correspond au 1° bruit entendu puis continuer { dégonfler jusqu’{ l’abolition
du dernier tout en notant la toute dernière valeur ;
 S’il s’agit d’une première évaluation, répéter le procédé sur l’autre bras ;
 Aider le patient à prendre une position confortable et couvrir la partie supérieur
de son bras s’il avait été dénudée ;
 Inscrire la valeur sur la fiche ;
 Se laver les mains.

FICHE TECHNIQUE N° 4 : LA RESPIRATION.

 Ne pas informer le patient du soin consistant à mesurer sa respiration afin de ne


pas perturber les résultats par une concentration du patient sur les mouvements
respiratoires ;
 Dire au patient par exemple que vous venez prendre sa pulsation ;
 S’installer face au patient et observer sa respiration au repos ;
 La mesure de la fréquence respiratoire est plus fiable quand elle observée durant
le sommeil chez l’enfant ;
 Poser la main sur le thorax si la respiration est trop faible ou superficielle ;
 Compter pendant une minute.
Choix d’une position favorisant la respiration.
Trois positions favorisent la détente et la respiration :
 S’asseoir sur le bord du lit et poser les bras croisés sur deux ou trois oreillers ;
 S’assoir sur une chaise, écarter les pieds de la largeur des épaules. Se pencher
vers l’avant et appuyer les avant-bras sur les cuisses, mains et bras tendus ;
 Se tenir débout et appuyer le dos et les hanches contre un mur. Ecarter les pieds
et les placer à 30 cm du mur.
RELATION ENTRE LA TEMPERATURE, LE POULS ET LA RESPIRATION.
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 Si T°= 36,5° C, P= 70, R= 16 ;


 Si T°= 37,8° C, P= 80, R= 18 ;
 Si T°= 36,5° C, P=90-96, R= 20 ;
 Si T°= 39,5° C, P= 100-110, R= 22-24 ;
 Si T°= 41° C, P= 120, R= 30 ;

N.B : Ces normes sont des exemples mais ne sont pas des constantes : Il ya parfois des
dissociations.

FICHE TECHNIQUE N° 5 : MENSURATION : Poids et Taille.

Expliquer au patient et aux parents s’il s’agit d’un enfant que ce sont des actes
systématiques utiles { la surveillance d’un régime, d’une thérapeutique ou
développement staturo-pondéral.
A. TAILLE.
La toise est munie d’un index horizontal mobile, glisser cet index vers le haut pour que le
malade ne se cogne pas.
 Demander au malade d’ôter ses chaussures, bonnet ou chapeau ;
 Placer le patient bien droit pied joints, tête et dos contre la toise, menton
légèrement relevé, aplati les cheveux. Abaisser l’index jusqu’{ frôler la tête du
patient qui regarde droit devant lui. Lire la taille indiquée et la transcrire sur la
feuille de surveillance.
Fréquence de la mesure de la taille : Chez l’enfant, la surveillance est mensuelle la 1°
année et une fois par trimestre jusqu’{ 24 mois.
 Pour la mesure de la taille au lit.
 Installer le patient de manière à ce que la tête ou les pieds soient appuyés sur un
support fixe ;
 Demander au patient de se tenir immobile, dérouler le mètre ruban et le placer le
long du coup.
 Chez la personne courbée ; âgée.
La taille peut être appréciée à partir de la mesure d la taille de la jambe (Genou-Sol ou
Genou bord externe du pied), selon les formules suivantes (applicable au-delà de 70
ans).
 Taille homme : (cm) : 65+ (2 x hauteurs genou-sol ou genou bord externe du
pied)- (0,04 x âge) ;
 Taille femme : (cm) : 85 + (1,18 hauteur genou-sol ou genou bord externe du
pied) – (0,24 x âge).
 Mesure de la taille chez un nourrisson.
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 Utiliser une toise horizontale. Prendre soin d’allonger la jambe au contact de la


toise et glisser la partie amovible de la toise au contact de la plante du pied en
maintenant l’enfant par la cheville ;
 Lire la taille et la transcrire sur la feuille de surveillance dans le dossier du
patient ou sur le carnet de santé pour un enfant et tracer la courbe.

 Mesure du périmètre crânien.


 Elle permet d’apprécier l’évolution et le développement d l’enfant ;
 Mesurer le périmètre du crâne en entourant avec le mètre ruban placé au-dessus
des oreilles et transcrire les résultats sur la feuille de surveillance ou sur le carnet
de santé de l’enfant.
 Mesure du périmètre thoracique chez le nourrisson.
Mesurer le poids et la taille afin de calculer l’indice de masse corporelle (IMC) ou le BMI
(body Mass Index) déterminé de la façon suivante :
 IMC = P/T2 (Poids en Kg, taille en cm) et rechercher la perte de poids, ou prise de
poids normal ou exagéré.

B. LE POIDS.
Il est important avant la pesé de s’assurer si le pèse-personne est bien réglé0
 Dévêtir le patient pour réduire au minimum le poids de vêtement ;
 Interroger le patient sur son poids habituel et le noter ;
 Utiliser une balance adaptée { l’état du patient (assise ou allongée) ;
 Faire monter le malade sur le plateau du pèse-personne, lui demandé de ne pas
bouger, attendre que l’aiguille soit immobilisée et lire le poids puis noter dans le
dossier du patient.
Pour le nourrisson :
Chauffer la pièce et placer une protection à usage unique sur le pèse-bébé en restant à
proximité de l’enfant mais sans le toucher prenant la pesée pour prévenir les chutes.
Lire le poids et tracer la courbe de poids.

FICHE TECHNIQUE N° 6 : REFECTION DU LIT.

A. DEFECTION D’UN LIT A UN INFIRMIER.


 Placer une chaise au pied du lit ;
 Secouer le coussin et le placer sur la chaise ;
 Défaire toute la literie en commençant par la tête, du côté droit. Faire le tour du
lit pour dégager tous les bords ;
 Continuer à travailler du côté gauche ;
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 Plier en 3 (sens longueur) puis en en 4 sens largeur, séparément et


successivement chaque pièce de literie (la garniture supérieure est pliée de la
tête vers le pied, la garniture inférieure est pliée du pied vers la tête;
 Les placer sur la chaise un par un ;
 L’alèse et la toise imperméable seront secouées puis pliées en deux d’abord dans
le sens de la longueur et ensuite dans le sens du largueur enfin placées sur la
chaise ;
 Tourner le matelas. Le tirer des mains vers soi, puis en le retournant, le déposer
doucement sur le sommier métallique.
B. REFECTION DU LIT FERME ET LIT OUVERT.
Le lit est dit fermé lorsque toutes les couvertures sont alignées jusqu’au rebord de la tête
du matelas. Le lit ouvert lui est semblable, sauf la garniture de dessus es t rabattue de 30
à 40 cm par-dessus le couvre-lit. Les couvertures sont ensuite repliées sur elles-mêmes
de manière à découvrir le tiers du lit. En vue d’assurer le confort du client, les pièces qui
se placent directement sur le matelas requièrent d’être bien tendues, tandis que celles
qui recouvrent le malade prévoient de l’espace et beaucoup d’ampleur pour assurer les
mouvements du corps.
Le drap de dessus se fixe solidement sur le matelas et se plie sous chacune de ses
extrémités du corps.
Une alèze de tissus imperméable et une autre de coton fort se placent en travers sur le
centre de lit en recouvrant environ les deux tiers. Les remontés jusque sous l’oreiller
afin d’éviter les faux plis sous les épaules. Les fixer solidement sous le matelas, les deux
ensembles d’un côté et de l’autre l’une { la fois, en les tendant fermement sous le
matelas.
Le drap de dessus est étendu sur le lit de façon à dépasser largement la tête du matelas.
Ce surplus est ramené ensuite par-dessus les autres couvertures.
Les couvertures de dessus sont mises ensemble au pied du lit sous le matelas.
C. REFECTION DU LIT INOCCUPE.
 Préparer l’équipement nécessaire, le linge propre de emplacement ;
 Bien nettoyer le matelas et commencer la réfection du linge ;
 Commencer par le drap de dessous en l’étendant jusqu’au haut du lit et bien
tendre ;
 Le matelas est légèrement soulevé et le drap glisse dessous ;
 Plier le coin du drap e former un coin en oblique ;
 Faire de même au bas du lit et border le côté ; passer ensuite de l’autre côté du lit
et procéder de la même manière ;
 Placer la toile imperméable et l’alèse au milieu du lit et border d’un côté ; passer
de l’autre côté, bien tirer sur les alèses et les border ;
 Placer la couverture, l’extrémité à environ 25 cm du haut et replier le drap sur la
couverture ;
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 Border le drap et la couverture ensemble au pied du lit en formant des coins


obliques de chaque côté ;
 Replacer l’oreiller recouvert d’une toise ;
 Ouvrir le lit sur le côté, en oblique (diagonal) pour installer le patient qui attend.

D. REFECTION DU LIT OCCUPE.


La méthode est assez différente ; l’infirmier doit en particulier veiller { maintenir
l’alignement corporel du patient { respecter son confort.
 En général, on place le patient en décubitus latéral ;
 Tourner le patient sur le côté après avoir placé la couverture individuelle. Défaire
la garniture supérieure ;
 Rouler le drap de dessous sale vers le patient ;
 Poser le drap préparé sur le matelas ;
 Le border, le dérouler vers le patient ;
 Rabattre la toile imperméable, la border ; faire tourner le patient de l’autre côté
sur le linge propre ;
 Enlever la toile imperméable vers le patient ;
 Enlever le drap sale ;
 Dérouler le drap propre, l’arranger, la border ;
 Dérouler l’alèse en tissus, la border ;
 Retourner le patient au milieu du lit dans la position de décubitus dorsal ;
 Déposer le drap de dessus au milieu du lit et le déplier puis retirer la couverture
individuelle ;
 Replacer la couverture et les border ensemble avec le drap sous le matelas en
formant des coins obliques au pied du lit.
 Replacer le couvre-lit ;
 Mettre le patient dans une position confortable ;
 Terminer la réfection du lit sans oublier de faire le pli à quelque 10 cm du pied
du lit pour le confort des pieds du patient, sans éviter le frottement exagéré des
draps sur les orteils ;
 Si le patient n’a pas le droit de se tourner mais peut se soulever, faire la réfection
en commençant au haut du lit, le patient étant assis ;
 Une fois le haut du lit terminé, on glisse le tout sous le patient tandis que le
patient se soulever, puis on termine le bas du lit ;
 Alors, terminer la réfection comme précédemment.
E. DIFFERENTES MANIERES DE DEFAIRE ET FAIRE LE LIT OCCUPE.
A deux infirmiers :
 Placer une ou deux chaises au pied du lit ;
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 Secouer les oreillers et le traversin, les déposer sur la chaise ;


 Détacher la garniture en commençant de préférence à la tête du lit ;
 Chaque pièce de la garniture est pliée séparément, en trois en commençant par
rabattre le tiers inferieur ;
 Saisir chaque pièce de deux mains, la déposer sur la chaise ;
 Plier l’alèse en deux, d’une main tenir fermement le pli, de l’autre main lâcher les
coins inférieurs et secouer afin de faire tomber les miettes ;
 Plier en secouant de la même manière la toile imperméable ;
 Secouer le drap inférieur de côté ;
 Tourner le matelas ;
 Tirer et aplanir le molleton sous le matelas.
F. FAIRE LE LIT A DEUX INFIRMIERS.
Une couverture :
Le molleton est saisi des deux simultanément par les deux infirmiers et déposé au milieu
du lit. Il est déplié et étendu dans le sens de la longueur avec la paume de main et l’avant
bras
 Drap de dessous : Comme le molleton. Il est étendu au milieu du lit, le tiers
supérieur est déplié et étendu en étirant. Le matelas est légèrement soulevé et le
drap glissé dessous. Plier le coin du rap et former un coin oblique. On fait ensuite
de même pour le tiers inférieur du drap. Border les côtés ;
 Placer la toile imperméable assez haute, l’étendre et rentrer les bords sous le
matelas en allant de haut en bas. La même technique pour poser l’alèse ;
 Drap de dessus : Poser au milieu du lit, déplier et poser le bord supérieur contre
le panneau de chevet du lit. Rentrer ensuite le bord inférieur sous le matelas et
terminer en formant des coins obliques ;
 Couvertures : Comme le drap de dessus, mais ne pas la poser haut que celui-ci.
Former des coins obliques en rentrant la couverture sous le matelas au pied du
lit ;
 Couvre-lit : Comme drap de dessus et couverture mais ne pas rentrer les coins
obliques au pied du lit et ne pas border sur les côtés du lit ;
 Rabattre un large repli à la partie supérieure du drap de dessus double de la
couverture pour un lit ouvert.
G. REFAIRE LE LIT (UN INFIRMIER).
Suivre le même ordre que ci-dessus pour faire le lit à deux infirmiers.
 Déposer chaque pièce de la garniture au milieu du lit en prenant soins que le pli
médian corresponde bien au milieu du lit ;
 Terminer le lit complètement sur un côté en commençant par le haut ;
 Ensuite passer de l’autre côté, rabattre toute la garniture de côté sur le lit et
rentrer chaque pièce séparément tant sur le bord latéral du matelas qu’{ la tête et
au pied du lit ;
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 Déposer les coussins, secouer au préalable, sur le pied du lit, ensuite les glisser en
place.

FICHE TECHNIQUE N° 7 : SOINS DE STIMULATION FECALE.

1. MASSAGE ABDOMINAL.
Masser l’abdomen par un mouvement circulaire allant de droite { gauche et vers le bas
en suivant le trajet physiologique du péristaltisme abdominal.
2. UTILISATION DE L’EFFORT DE POUSSEE PAR ACCROISSEMENT DE LA
PRESSION ABDOMINALE.
Demander au patient d’inspirer profondément et d’expirer nez et bouche fermés en
contractant les muscles abdominaux et en appuyant sur l’abdomen avec les deux mains
afin d’augmenter la pression intra abdominale et de provoquer l’expulsion des selles.
3. STIMULATION ANALE OU ACCOUCHEMENT DIGITAL.
 Expliquer au patient le but du soin et son déroulement ;
 Installer le patient en décubitus latéral, le recouvrir avec le drap et ne découvrir
que les fesses ;
 Veiller { assurer et { respecter l’intimité du patient pendant le soin ;
 Enfiler les gants et introduire l’indes dans le rectum, ce qui { pour but de faire
progresser les selles vers l’ampoule rectale. En cas d’accouchement digital veiller
retirer avec l’index les scybales bloqués dans l’ampoule rectale.

FICHE TECHNIQUE N° 8 : LE LAVEMENT.

 Vérifier la prescription médicale ;


 Prévenir le patient et lui expliquer le déroulement du soin et s’assurer de sa
collaboration ;
 Préserver l’intimité du patient (tirer le rideau), mettre un paravent ;
 Se laver les mains avec un savon ;
 Préparer le bock ou irrigateur, fixer la tubulure et la clamper ;
 Préparer la solution et la verser dans le bock, le suspendre et purger la tubulure ;
 Enfiler les gants non stériles ;
 Placer le patient en décubitus latéral ou dorsal et protéger le lit avec une toile
cirée afin d’éviter de souiller la literie ;
 Recouvrir le patient avec une serviette ou une alèse ;
 Lubrifier la sonde rectale avec la le lubrifiant hydrosoluble et des compresses ;
 Ecarter délicatement les fesses du patient et repérer l’anus ;
 Demander au patient de se détendre en inspirant profondément et en expirant
lentement par la bouche ;
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 Insérer doucement la sonde et la montée de 8 à 10 cm chez l’adulte. ne jamais


forcer ;
 Maintenir la sonde dans le rectum jusqu’{ la fin du lavement, afin d’éviter toute
expulsion prématurée de la sonde rectale ;
 Régler la hauteur du bock ou de l’irrigateur en fonction de la pression souhaitée,
ouvrir la tubulure et laisser la solution pénétrée doucement ;
 S’enquérir de la tolérance du patient. En cas de crampes douloureuses, arrêter
l’instillation et reprendre en diminuant le débit. La durée d’instillation varie
entre 10 à 15 minutes pour un lavement évacuateur ;
 Dès l’apparition de crampes, baisser le niveau de bock ou clamper la tubulure afin
d’arrêter l’instillation ;
 Clamper la tubulure avant que le bock ou la poche ne soit totalement vide, pour
éviter l’introduction d’air dans l’intestin et éviter le reflux du liquide rectal vers le
tuyau ;
 Oter la sonde rapidement, la mettre dans le bassin et demander au patient de
serrer les fesses pour garder le lavement pendant au moins 10 minutes et lui
conseiller de rester allonger sans faire d’effort ;
 Aider le patient à se rendre aux toilettes si elles sont proches ou placer le bassin
sous le siège du patient si les toilettes ne sont pas situées dans la chambre et si le
patient ne sent pas capable de retenir le lavement ;
 Laisser le patient seul pendant quelques instants puis ôter le bassin tout en
observant les caractéristiques des selles et du liquide évacué ;
 Essuyer soigneusement la région fessière péri-anale ;
 Se laver les mains avec un savon doux.

FICNE TECHNIQUE N° 9 : LAVAGE GASTRIQUE.

1. Lavage gastrique pour évacuation de toxique.


 Poser deux voies veineuses de gros calibre pour pouvoir effectuer un remplissage
rapide en cas de besoins ;
 Rechercher les contre-indications au lavage gastrique :
 L’absorption des produits caustiques (soude, eau de javel, acide
sulfurique ou chlorhydrique, détartrant, etc…) qui entraîne des
risques de perforation de la muqueuse lors de passage de la sonde
ou une aggravation des lésions caustiques de la muqueuse par le
déclenchement de vomissements ;
 L’absorption des produits moussants qui entraîne un risque
d’asphyxie par production des mousses ;
 L’absorption de produits dérivés du pétrole (fuel, gasoil,
peinture,…) qui entraîne un risque de pneumopathie par
inhalation.
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 Effectuer un lavage simple des mains ;


 Préparer le matériel et prévoir { proximité le matériel d’intubation, un matériel
d’aspiration ;
 Préparer l’eau de lavage : Eau froide (hémorragie), eau tiède additionnée de 4 à 9
g de sel par litre (toxique) ;
 Expliquer au patient le déroulement du soin. Lui dire que le geste est
désagréable mais non douloureux et que sa participation est importante pour le
bon déroulement du soin. Lui demander de respirer calmement par le nez tout au
long du soin ;
 Maintenir le patient durant le soin afin d’éviter une ablation intempestive de la
sonde qui peut être douloureuse et comporter un risque de fausse-route ;
 Enfiler les gants ;
 Enlever les prothèses dentaires pour intervenir rapidement en cas d’intubation ;
 Installer le patient en position demi-assise ou en décubitus latéral gauche
lorsqu’il existe un trouble de la conscience. Cette position ralentit le passage du
contenu gastrique dans le duodénum et prévient l’inhalation du contenu
gastrique ;
 Protéger le patient avec la protection ;
 Introduire la sonde de Faucher lubrifiée par la bouche jusque dans l’œsophage
puis la faire progresser jusqu’{ l’estomac en faisant déglutit le patient. Lui faire
boire un verre d’eau si nécessaire ;
 Vérifier la bonne position de la sonde en aspirant avec la seringue à gros embout
en visualisant un reflux et en administrant de l’air { la seringue tout en auscultant
l’épigastre { la recherche d’un gargouillement caractéristique.
2. Lavage manuelle.
 Adapter la tulipe ou l’entonnoir { l’extrémité de la sonde de Faucher ;
 Remplir le broc d’eau et additionnée de sel ;
 Débuter le lavage avec un petit volume d’eau (50 à 100 ml) pour minimiser les
fausses routes ;
 Baisser la tulipe pour récupérer le liquide dans un flacon afin d’en effectuer une
analyse toxicologique ;
 Verser dans la tulipe 20 { 30 ml d’eau tiède salée puis la vidanger dans la cuvette
ou le seau en l’abaissant lorsqu’il reste encore quelques centilitres dans la tulipe ;
 Renouveler l’opération jusqu’{ l’obtention d’un liquide clair ;
 Pour un adulte la quantité totale du liquide de lavage ne devrait pas être
inférieure à 10 litres.

FICHE TECHNIQUE N° 10 : SONDAGE RECTALE.

 Vérifier la prescription médicale ;


 Informer le patient du soin et de son déroulement ;
 Préserver la pudeur du patient et assurer son intimité (protéger le patient des
regards indiscrets par un rideau ou paravent ;
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 Se laver les mains avec un savon doux (lavage simple) ;


 Demander au patient de vider sa vessie avant le soin ou lui proposer le bassin ou
l’urinal ;
 Installer la protection sur le lit et sous le siège du patient ;
 Placer le patient sur le côté gauche ou sur le dos, les jambes repliées afin de
faciliter l’introduction de la sonde et recouvrir le patient ;
 Enfiler les gants à usage unique ;
 Lubrifier la sonde en ayant soin de ne pas obturer les perforations ;
 Demander au patient de respirer à fond et profondément plusieurs fois de suite
pour se détendre ;
 Soulever légèrement la fesse du patient pour visualiser l’’anus et introduire
doucement la sonde lubrifiée avec un léger mouvement de rotation ;
 Demander au patient de pousser afin de relâcher le sphincter ce qui facilite
l’introduction de la sonde ;
 Introduire la sonde dans le rectum d’environ 5 { 10 cm ;
 Demander au patient de signaler toute douleur ou toute sensation de malaise ;
 Fixer si nécessaire la sonde avec du ruban adhésif sur la cuisse ;
 Oter les gants et les éliminer dans le sac à déchets ;
 Laisser la sonde en place le temps nécessaire { l’évacuation de gaz ou selles, le
soulagement peut être immédiat. Il n’est pas conseillé de laisser la sonde en place
plus de deux à trois heures ;
 Observer la quantité des gaz expulsés en palpant l’abdomen (qui deviendra
souple si les gaz sortent) également le patient qui peut vous renseigner ;
 Oter la sonde avec des gants une fois le gaz ou matières fécales évacués ;
 Eliminer l’ensemble directement dans le sac { déchets ;
 Se laver les mains avec un savon doux (lavage simple) ;
 Noter les résultats des soins ;
 Aérer la chambre en couvrant le patient.

FICHE TECHNIQUE N° 11 : LEVER DU PATIENT, AIDE A LA MARCHE.

1. Lever avec l’aide d’une seule personne.


 Mettre en confiance le patient par des paroles rassurantes et encourageantes ;
 Placer le fauteuil en le plaçant près du lit ;
 Mesurer la pression artérielle et prendre les pulsations, les noter sur la feuille de
surveillance et comparer avec les mesures antérieures ;
 Poser un genou sur le bord du lit et caler l’autre genou contre le lit afin de
prendre appui ;
 Installer le patient en position demi-assise dans le lit ;
 Passer un bras sous la nuque du patient et glisser les mains sur les cuisses du
patient au niveau des genoux ;
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 Faire pivoter le patient sur des fesses (en l’absence d’escarres fessières ou du
sacrum) d’un seul mouvement afin de l’amener en position demi-assise, jambes
hors du lit ;
 Demander au patient de poser les mains à plat sur le lit et de respirer calmement
et profondément ;
 Observer le faciès du patient et lui demande de signaler toute sensation
inhabituelle afin de détecter un malaise ;
 Vérifier l’adaptation du chaussage (taille adaptée, semelle dérapant etc...) ;
 S’installer face au patient, genoux et pieds parallèles et faire un contrepoids en
basculant le patient vers soi ;
 Maintenir le patient contre soi, les bras serrés autour du corps, les mains croisés
au niveau du bas du dos du patient, les jambes en serrant celles du patient ;
 Pivoter sur place avec le patient pour l’amener dos au fauteuil préalablement
installé ;
 Glisser les mains derrières le dos du patient, basculer le tronc en arrière, faire
contre poids et faire assoir le patient ;
 Lui demander de respirer profondément et calmement ;
 Féliciter le patient des efforts réalisés, même minimes ;
 Mesurer la pression artérielle ;
 Installer le repose pied, accoudoir et un oreiller au niveau des cervicales et des
lombaires.
2. Lever avec l’aide de deux personnes :
 Réaliser le lever en collaboration avec une autre personne ;
 Installer le patient en position demi-assise ;
 Un des soignants se place en arrière du patient, un genou en appui sur l e lit ;
 Placer les mains sous les aisselles afin de saisir les bras (sauf pour les patients
hémiplégiques ou souffrant de l’épaule) ;
 L’autre glisse les mains sous les cuisses. Les soignants se coordonnent pour
réaliser le transfert ;
 Dans tous les cas : Mesurer la pression artérielle avant le lever et après, une fis le
patient installer au fauteuil ;
 Asseoir le patient doucement sur son fauteuil, enfiler la robe de chambre,
interroger le patient sur son ressenti ;
 Féliciter le patient de l’effort accompli ;
 Installer la repose pied et les coussins au niveau du cou et des lombaires afin de
maintenir le patient dans une position confortable.
3. Transport.
3.1. Malade ambulant.
a. Aide d’un infirmier.
 Se placer du côté sain du malade et le soutenir ;
 En plaçant le bras sous l’aisselle du malade et en saisissant de main celle du
malade ;
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 En entourant d’un bras les reins du malade ou en le priant de lui passer le bras
autour des épaules ;
 Ou bien asseoir le malade sur le bord du lit. L’infirmier passe un bras derrière le
dos du malade ;
 Glisser l’autre bras sous le siège du malade ;
 Le malade passe ses deux bras autour du cou de l’infirmier ;
 Soulever le malade et on peut le transporter.
b. Aide de deux infirmiers.
 Le malade marche au milieu et prend le bras d deux infirmiers ;
 Les deux infirmiers soutiennent d’un bras les reins du malade qui pose les bras
sur leurs épaules.
3.2. Par fauteuil roulant.
 Poser un coussin à air sur le siège en bois ou un coussin ordinaire ;
 Placer une couverture et un drap ou un de ces deux avant le fauteuil ;
 Faire asseoir le malade, rabattre le tout sur le malade afin d’éviter les
refroidissements ;
3.3. Avec brancard sur roue.
 Préparer le brancard : c’est-à-dire étaler couverture, drap et oreiller ;
 Lacer la tête du brancard au pied du lit ;
 Coucher le malade sur le brancard, rabattre drap et couverture sur lui, mettre un
deuxième drap ou couverture (s’il ya lieu) et border ;
 Il est préférable, de conduire le brancard à deux infirmiers l’un { la tête et l’autre
aux pieds ; si on est seul, l’infirmier se placera :
 Soit à la tête du brancard en le poussant devant lui ;
o Avantage : L’infirmier observe mieux le malade car il
est proche de lui. Ce qui est mieux.
 Soit se placer aux pieds du brancard, le poussant devant lui ;
o Avantage : Le malade sent moins le courant d’air
dans la figure (convient pour le cadavre).

FICHE TECHNIQUE N° 12 : TRANSLITEMENT.

Transport d’un lit { un autre (deux ou trois infirmiers).


 Préparer le lit qui recouvre le malade ;
 Se placer à deux ou trois infirmiers du même côté du brancard, le plus grand et le
plus fort à la tête ;
 Préparer destiné au malade ;
 Déborder l’ensemble de la garniture du lit de chaque côté et recouvrir le malade
de cet ensemble ;
 Saisir le malade ;
 Lee 1° infirmier prend le malade sous la nuque et les épaules ;
 Le 2° infirmier soutient le malade : Une main sous le dos et l’autre sous la taille ;
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 Le 3° infirmier soutient le malade : Une main sous le creux poplité et l’autre sous
les tendons d’Achilles ;
 Si le malade le peut, le prier de passer les bras autour du cou de l’infirmier le plus
proche ;
 Au signale donné, soulever le malade ;
 L’’infirmier des inférieurs amorce les mouvements de départ de sorte que le
malade de présente en bonne situation devant le lit vide ;
 Avec précautions et sans heurts, déposer le malade sur le lit.

FICHE TECHNIQUE N° 13 : BANDAGE.

1. APPLICATION D’UN BANDAGE SUR UN SEGMENT DE MEMBRE.


Technique de pose en spirale : Commencer par un premier circulaire en biais dont on
rabat l’angle entre le premier et le second circulaire pour éviter que la bande glisse.
 Continuer à enrouler la bande en remontant vers la racine du bras ou de la jambe
en faisant en sorte que les circulaires se chevauchent ;
 Terminer par deux circulaires et fixer par un nœud plat pour une bande de gaze
ou par du ruban adhésif pour une bande élastique.
Technique de pose avec des renversés.
La bande est guidée avec le pouce pour obtenir des chevrons parallèles entre eux
 Débuter par deux circulaires sur l’articulation puis effectuer un huit
alternativement sur le bras et l’avant-bras (ou la cuisse et la jambe) ;
Terminer par deux circulaires au-dessus de l’articulation.
 Ne pas bloquer la mobilisation de l’articulation, le bandage doit rester souple ;
 Choisir un mode de fixation et le poser à la face externe du genou ou coude.
2. APPLICATION D’UN BANDAGE AU NIVEAU D’UN DOIGT.
 Réaliser deux circulaires autour du poignet. Dérouler la bande en passant en
oblique sur le dos de la main jusqu’{ l’extrémité du doigt { bander ;
Passer la bande au dessus du doigt plusieurs fois en maintenant « Ces récurrents »
avec l’index et le majeur de la main non dominante placé de chaque côté du doigt du
patient.
 Fixer les « récurrents » avec un bandage circulaire et revenir vers le poignet en
effectuant des huit autour du doigt jusqu’au poignet en décalant la bande du tiers
de la largeur à chaque tour. Terminer par deux tours circulaire et fixer le
bandage ;
 On peut utiliser un filet élastique pour maintenir un pansement en se servant ou
non d’un applicateur spécifique.
3. APPLICATION D’UN BANDAGE AU NIVEAU DE LA TETE.
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Fixer le bandage par deux tours circulaires autour du front, effectuer un renversé sur la
tempe { l’opposé de la plaie en maintenant la bande pliée avec deux doigts en oblique.
Passer la bande sur le sommet du crâne, redescendre sous le menton, faire deux tours,
un nouveau renversé et finir par deux circulaires autour du front. Fixer avec du ruban
adhésif.
4. APPLICATION D’UN BANDAGE AB DOMMINAL OU THORACIQUE.
 Procéder comme pour un bandage sur un segment de membre en remontant vers
le haut du corps, chaque tour chevauchant le précédant sur la moitié de chaque
spirale ;
 On peut utiliser un filet élastique de dimension adaptée pour maintenir un
pansement ombilical.
5. MISE EN PLACE D’UNE ECHARPE.
 Utiliser un morceau de tissu triangulaire ou, à défaut, plier transversalement un
carré de toile ;
 Demander au patient de se placer debout ou assis ;
 Se placer face au patient et lui demander de plier le bras à mettre en écharpe en
ramenant l’avant-bras sur la poitrine si ce n’est pas contre-indiqué ;
 Placer l’écharpe sous le bras du patient sur sa poitrine : Le milieu de la base du
triangle sous le poignet, une pointe au niveau du cou, le sommet du triangle (son
angle droit) au niveau du coude ;
 Rabatte l’extrémité pendante au-dessus du poignet sur le bras et nouer son
extrémité autour du cou du patient avec l’autre extrémité en attente ;
 Rentrer l’excès de tissus au niveau du coude et le fixer avec une épingle ;
 Vérifier la bonne mise en place de l’échappe : Main et avant-bras sont maintenues
au dessus du coude afin d’éviter la formation d’un œdème, l’extrémité des doigts
est apparente.

FICHE TECHNIQUE N° 14 : TOILETTE COMPLETE AU LIT.

 Informer le patient de nécessité et du déroulement de soin ;


 Solliciter sa participation en fonction de ses capacités à exécuter tout ou une
partie de la toilette ;
 S’informer sur les habitudes du patient concernant la température de l’eau, les
parties du corps à ne pas savonner telle que : Le visage, l’utilisation des produits
émollients etc ;
 Fermer les fenêtres pour augmenter la température ambiante si possible ;
 Protéger le patient des regards indiscrets par un paravent et veiller au respect de
son intimité. Procéder de manière à respecter la pudeur : Couvrir le corps avec
une serviette (essuie) et découvrir les zones à laver au fur et à mesure ;
 Effectuer un lavage simple des mains ;
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 Enfiler des gants non stériles { usage unique s’il ya risque de contact avec le sang
ou un liquide biologique ;
 Proposer au patient de vider sa vessie avant le soin et installer le patient sur le
dos ;
 Déshabiller le patient et le couvrir avec l’essuie-main ;
 Placer une serviette ou essuie sous chaque partie du corps à laver en la déplaçant
au fur et à mesure ;
 Savonner les parties du corps en commençant par le visage et terminer par les
organes génitaux et le siège ;
 Laver soigneusement les aisselles, dessous des seins chez la femme, les plis
abdominaux chez les personnes obèses ;
 Faire asseoir le patient pour laver le dos ou le tourner sur le côté ;
 Terminer la toilette complète par la toilette génitale.

FICHE TECHNIQUE N° 15 : TOILETTE GENITALE.

 Se laver les mains avec un savon doux ;


 Informer le patient sur la nécessité et e déroulement du soin ;
 Solliciter sa participation en fonction de ses capacités ;
 Enfiler les gants non stériles ;
 Veiller à respecter la pudeur du patient ;
 Laver minutieusement depuis la symphyse pubienne vers l’anus, savonner le
pubis, les plis inguinaux, l’intérieur des cuisses ;
Chez l’homme : Décalotter le gland et laver. Rincer abondamment et sécher
soigneusement. Ne pas omettre le récalotage du gland.
Chez la femme : Laver soigneusement les petites lèvres puis les grandes lèvres en
s’écartant du méat urinaire.
 Rincer abondamment et sécher par tamponnement ;
Pour la toilette du siège : Tourner le patient sur le côté, laver le périnée en allant vers le
plis inter fessier, rincer et bien sécher en tamponnant ;
 Réinstaller le patient confortablement ;
 Se laver les mains avec un savon.

FICHE TECHNIQUE N° 16 : SOINS D’HYGIENE DES MAINS ET DES ONGLES.

 Remplir la cuvette avec l’eau tiède (37°C) ;


 Mouiller et laver les mains avec un savon doux, puis les espaces interdigitaux, la
paume et le dessus de la main ;
 Rincer et sécher par tamponnement { l’aide d’une serviette ;
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 Poser la main du patient sur une serviette en papier, couper les ongles en amande
chez la femme et en arrondie chez l’homme et les limer si besoin.

FICHE TECHNIQUE N° 17 : PEDILLUVE.

 Laver les pieds tous les jours avec un savon doux ;


 Nettoyer bien les orteils ;
 Essuyer délicatement entre les orteils ;
 Couper les ongles régulièrement avec une pince à ongles en suivant la forme de
l’ongle ;
 Eviter de couper les ongles trop courts.

FICHE TEECHNIQUE N° 18 : HYGIENE BUCCO-DENTAIRE.

 Demander au patient de brosser les dents et les gencives { l’aide de la brosse avec
du dentifrice pendant 2 à 3 minutes ou le faire pour lui ;
 Rincer abondamment la bouche { l’eau et lubrifier les lèvres au besoin ;
 Chez un patient porteur d’une prothèse dentaire, ôter la prothèse, la rincer { l’eau
claire sous le robinet la brosser en la nettoyant avec la solution nettoyante et
rincer le soir au couché, la déposer dans le récipient adapté rempli avec la
solution nettoyante.

FICHE TECHNIQUE N° 19 : CAPILUVE.

 Vérifier que le patient n’est pas trop fatigué sinon reprogrammé le soin à un autre
moment ;
 Informer le patient sur la nécessité et le déroulement du soin ;
 Solliciter sa participation en fonction de ses capacités ;
 Se laver les mains avec un savon doux ;
 Protéger le patient et le lit d’éventuelle fuite d’eau au moyen d’une toile
imperméable ;
 Installer le patient en position demi-assise, le dos et les épaules soutenus par u ou
deux oreillers, tête en arrière si le soin se réalise au lit ;
 Protéger le conduit auditif { l’aide de compresses ou de coton ;
 Entourer les épaules du patient avec une protection imperméable recouverte
d’une serviette de toilette et croisé le tissu sur la poitrine. Fixer avec une pince ;
 Mouiller les cheveux en versant l’eau tiède ;
 Pratiquer le shampooing e frictionnant le cuir chevelu du bout des doigts avec
douceur ;
 Rincer, recommencer l’opération et rincer abondamment ;
 Essorer les cheveux avec la serviette, ôter la protection et enlever le bac ;
 Essuyer les cheveux, les sécher et coiffer selon le désir de la personne ;
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 Proposer un miroir au patient.

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