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Séance 3
Séance 3
Semestre 4
Module : Finances
publiques
i. Permet une maitrise de la gestion, du fait que les prévisions seraient certaines quand le
budget est conçu pour une période d’une année.
L’article 75 de la constitution dispose: « le parlement vote une seule fois les dépenses
d’investissement nécessaires, dans le domaine de développement,…. Les dépenses ainsi
approuvées sont reconduites automatiquement pendant la durée de ces plans et
programmes….. »
iii. Lorsque la loi de finances est votée avec un retard, le gouvernement est habilité à ouvrir
seulement les crédits nécessaires au fonctionnement des services publics en attendant le vote
du budget annuel.
Ce principe suppose que sur le plan politique l’établissement d’un document budgétaire unique
regroupant toutes les dépenses et les recettes permettant aux parlementaires de prendre
connaissance de la structure globale du budget. A partir de cette vue d’ensemble, ceux-ci pouvaient
émettre des jugements sur la politique financière gouvernementale. (art 1 de la LOLF)
Ce principe a également un but technique: assurer une présentation claire du budget. Lorsque toutes
les dépenses et toutes les recettes figurent dans un seul document, elles sont faciles à contrôler
(vérifier l’équilibre, éviter les dissimulations).
Ainsi, la règle de l’unité est justifiée par des raisons d’ordre technique et politique :
• Permet d’avoir une vision claire des finances de l’Etat ; La LF détermine le volume
global des recettes et des dépenses publiques afin de dégager l’équilibre ou le déficit du
budget (raison d’ordre technique).
--La non compensation (règle du produit brut) : cette règle exige l’inscription des dépenses
et de recettes dans le budget pour leur montant brut. C’est-à-dire que les charges et les
ressources doivent êtres comptabilisées chacune de son coté de façon à ce qu’il n’y ait pas
de compensation entre elles. Par conséquent, le budget ne doit pas se limiter à faire ressortir
simplement les soldes des opérations de recettes et de dépenses.
-La non affectation de recettes aux dépenses: cette règle interdit qu’une recette soit
spécialement affectée à une dépense.
Dérogations au principe
i. Les opérations des CST permettent l’affectation d’une recette à une dépense déterminée.
En effet, les CST reposent en partie pour leur financement sur certaines recettes fiscales : il
s’agit des impôts affectés.
ii. Les SEGMA peuvent garder pour leur propre usage les recettes recouvrées par eux-mêmes
en contrepartie des prestations qu’ils fournissent.
Selon l’article 8 de la LOF, « certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses dans le cadre
des budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome, des comptes spéciaux du Trésor …. »
4.4. Le principe de la spécialité
-Cette règle signifie que les crédits (dépenses) du BGE ne sont pas présentés par masse
(fonctionnement, investissement, dette) mais sont spécialisés par chapitre (ministère).
-De plus, les crédits (ou dépenses) sont examinés et votés par le parlement par chapitre
(ministère), de telle sorte que les dépenses sont affectées à une destination spécifique.
-Cette règle est justifiée par le fait que le gouvernement est obligé de respecter les
autorisations parlementaires, en affectant les fonds à la couverture de dépenses déterminées
Dérogations au principe
-Le virement de crédits : change la nature de dépenses prévues par la LFA
(autorisations parlementaires). La LOLF (article 45), dispose que des virements de
crédits peuvent être effectués à l'intérieur d'un programme et entre les programmes d'un
même chapitre.
-Les crédits globaux : ils correspondent à une masse de crédits qui ne sont pas
répartis par chapitre lors du vote de la LF. Ils sont constitués par les dépenses
accidentelles (dépenses imprévues et dotations provisionnelles).
4.5. Principe de la sincérité
Le principe de la sincérité, n’est pas une obligation juridique actuellement, mais un critère
essentiel dans l’élaboration des lois de finances, qui consiste à présenter l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat de manière sincère, de façon à donner une image
fidèle de son patrimoine et de sa situation financière. Le principe de la sincérité exige de
présenter un budget reflétant une image sincère et fidèle de la situation et des perspectives
économiques au regard des informations dont dispose le gouvernement au moment de son
élaboration.
Certes, la sincérité est supposée être de rigueur dans les comptes publics.
Néanmoins, elle ne constitue pas une obligation juridique contrairement à la situation qui
prévaut en matière de comptabilité privée.
Ce principe se rattache dans une large mesure à la volonté de transparence des comptes
publics.
La sincérité budgétaire exige la pertinence des hypothèses qui président à la préparation de la loi
de finances, et la présentation sincère au niveau de la loi de finances de l'ensemble des
ressources et des charges de l'État. Dans le même sens, la sincérité budgétaire sollicite
l’engagement de procéder à la présentation des lois de finances rectificatives en cas de
modifications significatives des priorités et des hypothèses de la loi de finances.
Article 10
« Les lois de finances présentent de façon sincère l'ensemble des ressources et des charges de l'État…. »
La sincérité comptable : les comptables publics sont chargés de veiller au respect des principes et
des règles comptables en s’assurant notamment de la sincérité des enregistrements comptables
et du respect des procédures et de la qualité des comptes publics. En outre, La cour des comptes
certifie la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes de l’Etat.
Article 31
Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de l'Etat…..en s'assurant
notamment du respect de la sincérité des enregistrements comptables, du respect des procédures et de la qualité
des comptes publics
4.6. l’équilibre budgétaire
En vertu de cette règle le volume des charges doit être équivalent à celui des ressources
(R=D). En d’autres termes, le principe de l’équilibre exige que le déficit utilisé pour
intervenir dans la vie économique et sociale du pays, doit être maitrisé.
Dans ce cadre, l’article 20 de la LOF dispose que, les emprunts contractés pour financer le
déficit budgétaire d’une année, ne peut pas dépasser la somme des dépenses
d'investissement et du remboursement du principal de la dette au titre de cette année
budgétaire.