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40 formation continue
animaux de compagnie

Oiseaux de cage et de volière

En première intention, la rétention d’œuf
se traite médicalement
a rétention d’œuf, ou “mal de ponte”, peut Le traitement médical consiste à réhydrater

L se produire à plusieurs niveaux du salpinx,

mais elle a lieu majoritairement au niveau
de l’utérus et du vagin.
Les animaux sont souvent présentés comme des
mâles, en dysorexie, avec, d’après les proprié-
taires, une constipation, une gêne respiratoire,
etc. Les symptômes observés par le vétérinaire
sont un plumage ébouriffé, une difficulté à se
tenir perché, une dyspnée liée à la compression
des sacs aériens par l’œuf volumineux, une gêne
pour évacuer les fientes, voire un état de choc.
L’examen rapproché doit être fait avec beaucoup
de soin. Le cloaque est étudié, à la recherche de
traces de souillures, d’œdème, etc. Une éversion
vaginale est parfois observée.
Cette rétention d’œuf peut avoir de nombreu-
ses causes : déséquilibre hormonal, carences
alimentaires (calcium en particulier), spasmes
de la musculature utérine, malposition et/ou
malformation de l’œuf, torsion utérine, compres-
sion externe de l’oviducte, salpingite, obésité,
âge avancé, ponte excessive, etc.
l’oiseau (Ringer lactate), à procéder à une injec-
tion de gluconate de calcium, puis à le placer
au calme dans une couveuse, pendant une à
trois heures. Si la femelle est choquée, il est
possible de lui injecter de la déxaméthasone en
première intention. En cas d’échec, une manipu-
lation est entreprise. Elle consiste en une pression
douce sur l’œuf, au niveau de l’abdomen, d’amont
en aval, effectuée chez l’animal anesthésié (iso-
flurane). Un corps gras (huile, pommade) peut
être appliqué dans le cloaque. Si cette technique
ne suffit pas et que la coquille est visualisée, il
convient de pratiquer une ovocentèse, puis la
coquille est implosée et les fragments sont retirés
à l’aide d’une pince (ils peuvent aussi être laissés
en place et seront, en principe, expulsés spon-
tanément). Si la coquille n’est pas visualisée, le
recours est alors chirurgical, avec une salpin-
gotomie, voire une salpingectomie.
La prévention par un milieu de vie correct et
une alimentation équilibrée reste le meilleur
moyen d’éviter toute rétention d’œuf et ses
© Jean-Pierre André

Le diagnostic est clinique et radiographique conséquences. ■ Sophie Labrut

chez des femelles en période de reproduction.
Le pronostic est souvent moins bon chez les Article réalisé d’après la conférence de Jean-Pierre André :
oiseaux de petite taille que chez ceux de grande « Rétention d’œuf chez l’oiseau de cage », présentée lors des troisièmes
taille. journées du Genac, du 9 au 12 octobre 2003, à Villars-les-Dombes. Rétention d’œuf chez un perroquet gris du Gabon.

Pathologie digestive des volatiles

L’intoxication au téflon peut provoquer
des vomissements aigus chez les oiseaux
es vomissements et les régurgitations sont les cages sont dans la cuisine). Il peut aussi s’agir hospitalisé, afin de l’observer notamment après

L des symptômes graves chez les oiseaux. La

distinction clinique entre les deux est diffi-
cile. La démarche diagnostique doit donc inclure
les deux processus.
Les causes possibles sont nombreuses : compor-
tementales (physiologiques ou pathologiques),
bactériennes (entérobactéries, Aeromonas,
Pseudomonas entre autres), virales (papilloma-
tose, maladie du bec et des plumes, syndrome
de dilatation du proventricule, polyomavirus,
etc.), parasitaires (trichomonose, giardia, histo-
monose, capillariose, etc.), mycosiques (candi-
dose, aspergillose, mucormycose), métaboliques
(surcharge graisseuse du foie, hémosidérose,
période de ponte, etc.), toxiques (l’intoxication
au téflon est plus fréquente chez les oiseaux dont
encore plus directement d’une affection obstruc-
tive ou lésionnelle du tube digestif (corps étran-
ger, obstructif ou non, dans le jabot ou l’esto-
mac, occlusion intestinale, tumeur digestive,
etc.), de même qu’une affection nutritionnelle
(allergie alimentaire, carence en vitamine E et
sélénium, en vitamine A).
La diversité de ces causes justifie la nécessité
d’une démarche rigoureuse, qui débute par le
recueil des commémoratifs. L’examen clinique,
d’abord à distance puis en main, se poursuit
par des examens complémentaires (prélèvements
et examens, avec et sans coloration, des vomitats,
des fientes, d’un écouvillonnage du jabot, prise
de sang, radiographie). L’oiseau doit être revu
après l’obtention des résultat ou, mieux, être
le début du traitement symptomatique, mis en
place immédiatement (réhydratation sous-
cutanée, métoclopramide à la dose de 0,5 mg/kg
toutes les douze heures, par voie intramuscu-
laire, intraveineuse ou per os, antibiothérapie).
Les premiers examens permettent d’orienter le
diagnostic ou d’envisager d’autres analyses. Le
traitement final est avant tout étiologique. Dans
les cas les plus graves, une alimentation adaptée
est administrée par gavage ou via une sonde de
duodénostomie. ■ S. L.
Article réalisé d’après la conférence de Jean-Marie Péricard :
« Que faire en cas de régurgitation ou vomissements aigus
sur un oiseau ? », présentée lors des troisièmes journées du Genac,
du 9 au 12 octobre 2003, à Villars-les-Dombes.

La Semaine Vétérinaire - N°1222 - 15 avril 2006

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