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CHAPITRE II : ANKYLOSTOMIASE

Objectif général : acquérir des connaissances sur l’ankylostomiase


Objectif spécifiques : à la fin du cours l’élève APL de première année sera capable de :
1. Définir l’ankylostomiase en se référant au cours
2. Expliquer le mode de transmission, de l’ankylostomiase
3. Décrire les signes de transmission de l’ankylostomiase
4. Prescrire un traitement de l’ankylostomiase
5. Donner les mesures de prévention de l’ankylostomiase

I. Définition
L’ankylostomiase est une parasitose intestinale endémique en zone tropicale.
Elle est due à ANKYLOSTOMA Duodénalis ou necator américanus. Les ankylostomes sont
hématophages. Vivent dans l’intestin grêle et se fixe à la muqueuse par des crochets. C’est une
maladie grave cause de l’anémie qu’elle occasionne.

II. Mode de contamination


La contamination de l’ankylostomiase se fait par voie transcutanée plantaire en marchant sur un sol
humide. Les larves pénètrent activement à travers la peau et migrant par voie sanguine ou lymphatique
vers le cœur, les capillaires pulmonaires.
Elles vont monter ainsi par la voie aérienne vers le pharynx où ils seront déglutis : elles iront alors
achever leur maturation au niveau du duodénum. Dans le duodenum, les premiers vers adultes
pondront des œufs qui sont éliminés dans la nature.

III. Les signes cliniques


La pénétration transcutanée donne souvent un prurit cutané et des lésions de grattage généralement
discrets. Le passage des larves dans les poumons et les bronches donne une toux avec expectoration et
une dysphonie (perdre la voix)
La fixation des vers adultes provoque un syndrome douloureux épigastrique avec des signes tels que :
✓ Des douleurs épigastriques - un prurit cutané
✓ Des nausées - lésions de grattage généralement discret
✓ Des vomissements - une dysphonie
✓ Une diarrhée - syndrome douloureux,épigastique
✓ Une anorexie - l’anémie
✓ Une géophagie (qui suce la terre)
En cas d’infestation importante, chronique, on peut retrouver une anémie qui se traduit par une pâleur
intense des conjonctives et des muqueuses, une dyspnée d’effort, une hépatomégalie, un œdème
membres inférieurs et du visage et une tachycardie
Un examen parasitologique des selles (EPS) permet de retrouver de œufs de Necator americanus.
IV. Traitement
Albendazole 400mg 1cp ou 10ml en prise unique
Mebendazole 100mg X2/J pendant 3jours
Nb : si anémie importante, donner fer per os

V. Prophylaxie/conseils au patient
EC+ hygiène fécale : lutter contre le péril fécal
Eviter de marcher pieds nu dans les terrains à risque (porter des chaussures ou des sandales)

CHAPITRE III : AMIBIASE


Objectif général : acquérir des connaissances sur l’amibiase
Objectifs spécifiques : à la fin du cours l’élève APL de première année sera capable de :
1. Définir l’amibiase en se référant au cours
2. Expliquer le mode de transmission de l’amibiase
3. Décrire les signes cliniques de l’amibiase
4. Prescrire un traitement de l’amibiase
5. Donner les mesures de prévention de l’amibiase

I. Définition
L’amibiase est une pathologie fréquente en zone tropicale : elle est liée aux mauvaises conditions
d’hygiène et à la pauvreté. C’est une parasitose dont l’agent causal est EMTAMOEBA
HISTOLITICA. Primitivement intestinale, elle peut migrer vers d’autres organes en particulier le foie.

II. Mode de contamination


La contamination se fait :
- Soit par voie directe après souillure des mains
- Soit par voie indirecte par ingestion d’eau de boisson, de légumes ou de fruits contaminés.

III. Signes cliniques


III.1. L’amibiase intestinale ou la dysenterie amibienne
Le début est généralement brutal marqué par une diarrhée d’apparence banale et des douleurs
abdominales. Ensuite un syndrome dysentérique apparait et se caractérise par :

• Des douleurs abdominales avec envie d’aller à la selle


• Un ténesme sphinctérien (strictions douloureuses du sphincter anal accompagnées de faux
besoins)
• Emission de 5-20 selles/jour. Ces selles sont faites de glaire et parfois striés de sang. On
parle de crachats rectaux.
• Le patient n’a pas de fièvre et son état général est conservé.
Correctement traitée, l’amibiase intestinale guérit définitivement sans séquelles en quelques jours. En
l’absence de traitement correcte, il peut survenir des complications telles que les hémorragies
digestives, les perforations coliques, les occlusions et l’amibiase hépatique.
L’examen parasitologique des selles (KAOP), révèle la présence d’amibes dans les glaires examinée à
frais.

III.2. L’amibiase hépatique


Elle est secondaire à la forme intestinale et correspond à la migration dans le foie d’amibes. Elle est
caractérisée par :

• Douleur de la région hépatique (hypocondre droit)


• Une fièvre de 39 à 40’c associée à une altération de l’état général
• Une hépatomégalie plus ou moins volumineuse, douloureuse spontanément ou à l’ébranlement
On peut noter un cas d’ictère :
IV. Traitement
❖ Traitement de la dysenterie amibienne
Métronidazole par voie orale : chez l’enfant 30mg/kg/jr en 3 prises pendant 8 à 10 jr . chez l’adulte
1,5g/jr en 3 prises pendant 8-10jr
❖ Traitement de l’amibiase hépatique
Métronidazole : 2g/jr pendant 10jr
NB : la prise du métronidazole est incompatible avec l’alcool.

V. Prévention conseils
o Au niveau individuel il faut avoir une hygiène alimentaire irréprochable. L’eau de boisson doit
être potable, les crudités lavées au savon ou à l’eau de javel. Les mains seront lavées avant es
repas et après les selles au savon.
o Au niveau collectif, il faut lutter contre le péril fécal. Dans les restaurants il faut protéger les
aliments contre les mouches, utiliser des garde-manger et éviter le lavage collectif des mains
dans un récipient des mains dans un récipient (utilisation de bouilloire) il faut dépister
également et traiter les porteurs de kystes.
CHAPITRE IV. ASCARIDIOSE
Objectif général : acquérir des connaissances sur l’ascaridiose
Objectif spécifiques : a la fin du cours l’élève APL de 1er année sera capable de :
1. Définir l’ascaridiose selon le cours
2. Décrire le mode de contamination de l’ascaridiose
3. Décrire les signes cliniques de l’ascaridiose
4. Prescrire un traitement approprié de l’ascaridiose
5. Donner les éléments de prophylaxie de l’ascaridiose

I. Définition
C’est une parasitose cosmopolite due à un ver rond appelé ascaris lombricoïdes. Elle peut provoquer
des troubles intestinaux et respiratoires souvent important et parfois très graves.

II. Contamination
L’homme se contamine en ingérant de l’eau ou des crudités contenant des œufs d’ascaris. Ces œufs
vont éclore dans l’estomac et traverser la paroi intestinale pour rejoindre la circulation générale. Ils
deviennent des larves qui vont passer successivement dans les veines hépatiques, le cœur droit les
capillaires pulmonaires où elles deviennent des larves stade 3. Elles passent dans la trachée et vont
devenir adultes au niveau de l’intestin grêle. Les vers adultes vivent dans l’intestin grêle où ils
s’accouplent ; la femelle pond des œufs qui sont expulsés avec les selles. Ces œufs vont évoluer et
devenir des œufs embryonnaires contenant des larves stade 1 en 2 à 4 semaines. Tout le cycle dure 60
jours chez l’homme.
III. Les signes cliniques
La maladie est souvent asymptomatique et n’est découverte qu’à l’occasion d’un examen des selles
systématique ou lors d’un rejet de vers adulte (par les selles ou les vomissements). Ces signes sont
fonction du cycle de développement du parasite.

A. La phase de migration larvaire


le passage pulmonaire des larves est responsable d’un syndrome d’irritation bronchique qui caractérise
par :
✓ Une toux
✓ Des expectorations muqueuses ou salivaires pouvant contenir des larves
✓ Une fièvre modérée (voir inconstante)
✓ Une dyspnée

B. La phase digestive ou d’état


Elle est le fait de vers adultes. On note des nausées, des vomissements, (avec parfois d’émission
d’ascaris adultes), des douleurs abdominales, des diarrhées.
Les complications sont rares mais peuvent être très graves. Il s’agit notamment d’occlusion de
l’intestin grêle (obstruction par un paquet d’ascaris), d’invagination intestinale, d’étranglement
herniaire, de cholécystite, de péritonite (perforation intestinale)
A la phase digestive, l’EPS montre des œufs non embryonnaires et rarement des vers adultes morts
blanc rosé.

IV. Le traitement
Mebendazole 100mg x 2/j 3j ou
Albendazole 400mg prise unique
Répéter la prise 7 jours après.

V. Conseils au patient

✓ Se laver les mains avant de manger et après défécation


✓ Déféquer dans des latrines ou en l’absence de latrines, à distance des habitations dans untrou
✓ Creusé dans le sol
✓ Laver les crudités abondamment avec de l’eau propre (eau de forage si disponible) et du
savon.
CHAPITRE V. OXYUROSE
I. Définition
C’est une helminthiase intestinale provoqué par une oxyure appelé entérovirus vermiculais. C’est
une parasitose particulièrement fréquente chez les enfants.
II. Mode de contamination
Elle se fait par ingestion d’œufs d’oxyure (par les aliments souillés ou les mains sales) . les œufs
ingérés dans l’estomac et les larves muent pour devenir des vers adultes environ 3-4 semaines. Ces
vers vont se loger dans le caecum où ils s’accouplent. Les mâles y demeurent tandis-que les femelles
migrent vers l’anus pour pondre leurs œufs directement infestants.
L’auto-infestation est fréquente. En effet la présence des vers au niveau de l’anus provoque des
démangeaisons et l’enfant en se grattant souille ses mains d’œufs qu’il avale ensuite.
III. Les signes cliniques
1. Les signes locaux
- Le prurit anal : il est classiquement nocturne et cause des excoriations. Il est mié à la fixation
de la femelle sur la marge anale
- Volvo vaginite chez la petite fille si présence de vers dans la région génitale
A l’examen, on note des lésions de grattage et parfois des vers blancs de 1 cm de long mort dans les
sous-vêtements.
2. Les troubles intestinaux
Ils sont constants. On peut retrouver des douleurs de la fosse illiaque droite, une diarrhée, des nausées
ou des vomissements.
3. Les troubles neurologiques
- Irritabilité
- Terreur nocturne
- Grincement de dents
- Somnolence diurne. Cette somnolence peut être responsable de difficultés scolaires.
Le diagnostic repose sur la présence de vers au niveau de la marge anale ou dans les selles. L’EPS
retouve exceptionnellement des œufs d’oxyures.

IV. Traitement
- Mébendazolz 100mg x 2/j/3j
- Albendazole : 1cp de 400mg en prise unique
- Antiseptique en appli locale ; violet de gentiane
On renouvelle les prises une à deux semaines après. Il est souhaitable d’étaler le traitement à toutes la
famille.

V. Mésures d’hygiène associées au traitement/conseils


✓ Brosser et couper les ongles courts
✓ Laver les mains après chaque selles et avant chaque repas
✓ Laver les vêtements, les sous-vêtements etles draps après le du traitement (les œufs d’oxyures
peuvent y rester 2-3 mois)
✓ Hygiène du milieu

CHAPITRE VI. TENIASIS OU TENIASE


Objectif général : acquérir des connaissances sur les téniasis
Objectifs spécifiques : a la fin du cours l’élève APL de 1ere année sera capable de :
1. Définir le teniasis en se référant au cours
2. Indiquer le mode de contamination de la téniase
3. Decrire la symptomatologie des téniasis
4. Instaurer un traitement adapté des téniases
5. Donner les mesures prophylactiques des téniases

I. Définition
C’est une maladie parasitaire due à un vers appelé taenia. Le ténia réside dans l’intestin grêle. On
distingue deux types de taenia.
- taenia saginata
- taenia solium

II. Mode de contamination


La contamination se fait par la consommation de viande crue ou mal cuite.
III. Signes cliniques
Les signes sont très discrets voire inexistant parfois. Les troubles quelque fois rencontrés sont :
l’anorexie, des douleurs abdominales, des nausées/vomissements, une perte de poids, une alternance
de diarrhée et de constipation. On peut aussi noter une boulimie.
Le diagnostic se fait par le malade lui-même par la constatation des anneaux mobiles de ténia dans ses
sous-vêtements ou dans sa literie.
IV. Traitement
Niclosamide (tredemine)
Nicloqamide : enfant de moins de 2 ans 500mg en PU
Enfant de 2-6 ans 1g en PU
Enfant de plus de 6ans et adultes 2g en PU
Les comprimés doivent être bien mastiqués. Le patient doit attendre trois heures après la prise du
médicament avant de manger
Ou praziquantel : 40mg/kg en prise unique

V. Conseils d’hygiène
Manger des viandes bien cuites
CHAPITRE VII. ANGUILLULOSE
Objectif général : Acquérir des connaissances sur l’anguillulose
Objectifs spécifiques
- Définir en ses propres termes l’anguillulose
- Expliquer le mode de contamination de l’anguillulose
- Décrire la symptomatologie de l’anguillulose
- Décrire le traitement de l’anguillulose
- Donner les mesures de prévention de l’anguillulose

I. Définition
L’anguillulose est une parasitose intestinale causée par un ver appelé strongyloïdose stercoralis.
C’est une pathologie des pays chauds et humides.

II. Mode de contamination


La contamination se fait par voie transcutanée essentiellement pendant les travaux manuels, en se
baignant dans les marres ou en marchant pieds nus.
Cependant quelques rares formes de contamination orale existent.
Les larves filiformes vivantes au niveau du sol humide entrent dans la circulation générale. Ces larves
sont emportées par le torrent sanguin, vont dans le cœur droit, les capillaires pulmonaires traversent au
niveau des alvéoles, remontent au niveau des bronches vers le pharynx où elles sont dégluties. Les
larves deviennent alors adultes et se fixent au niveau du duodénum : là, la femelle adulte pond des
œufs qui éclosent et donnent des larves. Ces larves peuvent être évacuées avec les selles dans le sol où
elles se multiplient pour devenir infectantes.

III. Les signes cliniques


Les signes cliniques se divisent en trois phase :
A. Phase d’invasion transcutanée
……………………………………….
B. Phase de migration pulmonaire
…………………………………………..
C. Phase d’état ou digestive
Cette phase est marquée par
- Une duodénite due à la présence d’anguillules femelles dans la muqueuse duodénale
- Des troubles du transit intestinale diarrhée ou alternance diarrhée constipation.
- …………………….
IV. Le traitement
• L’albendazole 400mg à la posologie d’1 cp/jr pendant 3 jrs successifs
• Il existe également des suspensions buvables de 20ml
Une 2eme cure un mois plus tard est recommandée

V. Prophylaxie/conseils au patient

- Porter des chaussures ou des sandales


- Lutter contre le péril fécal
- Eviter les mains dans les mares

CHAPITRE VIII. GALE


Objectif général : Acquéric des connaissances sur la gale
Objectifs spécifiques :
- Définir en ses propres termes la gale
- Expliquer le mode de contamination de la gale
- Décrire la symptomatologie de la gale
- Décrire le traitement de la gale
- Donner les mesures de préventions de la gale

I. Définition
La gale est une allection cutanée contagieuse qui est due à un parasite le sancopte
La femelle sancopte provoque la gale en creusant des gale……….

II. Mode de transmission


- Contact direct d’un sujet à l’autre
- Contact indirect à travers la literie, les vêtements, les fauteuils, le linge

III. Signes cliniques


- le prurit : il est le motif de consultation le plus fréquent. Il est plutôt à prédominance nocturne.
Son caractère famillial ou collectif ainsi que sa topographie (doigt, poignets, coudes, cuisses,
nombril, organes génitaux, plis de seins et des fesses) sont plus ……..respecte habituellement
le haut du dos, le visage et le cuir chevelu.
- Les lésions cutanées caractérisées par de fins sillons, des vésicules et/ou des plaques plus ou
moins desquamantes.

IV. Traitement
Le traitement de la gale est local ; il doit être prescrit simultanément à toutes les personnes vivant au
contact du sujet contaminé.
- Benzoate de benzyl à badigeonner tout le corps sauf le visage et les organes génitaux. Laisser
le produit en contact 24 heures (12 h chez les enfants de moins de 2 ans). Laver le malade
porter les habits propres. Répéter le lendemain.
- En cas de signes de surinfection : administrer un antibactérien voie orale en l’occurrence la
cloxacilline à la posologie de
- Chez les enfants : 125mg/5kgx2 fois/8j
- Chez les adultes : 500mg à 1g x 2 fois/j/8j
- Les vêtements et la literie doivent être lavés et plongés dans l’eau bouillante.

CHAPITRE. ONCHOCERCOSE
c’est une filariose due à onchocerca volvulus grave par la cécité qui peut la compliquer. Onchocerca
volvulus est un parasite spécifiquement humain dont le vecteur est une simulie et seule la femelles est
hématophage.
II/ Diagnostique
A. Signes cliniques
L’onchocercose peut se manifester par :
1. Syndrome cutané
Il s’agit d’un prurit intense entrainant des lésions de grattage ou de la gale filarienne ou craw-craw
(papule variable en taille et en nombre situé à la partie basse du tonc, des fesses et des cuisses)
2. Syndrome kystiques
Il se traduit par la présence de nodules onchocerciens encore appelé onchocerco. Ces modules sont de
taille variable (pois, aux mandarines, citron) indolores, dure roulant sous le doigt. Ils traduisent
l’enkystement de certaines filaires adultes.
3. Syndrome oculaire
Il dépend de la durée et de l’intensité de l’infection : c’est la cécité des rivières

B. Diagnostique biologique
Il se repose sur deux examens :
- La numérotation formule sanguine (NFS)
Qui va relever une éosinophilie
- Le test de Mazzoti
Il s’agit d’une fièvre et prurit après administration de 25 à 40 mlg de diethylcarbamazine ‘notezine)
C. Diagnostique parasitologue
Il s’agit de mise en évidence des microfilaires par une biopsie cutanée ou par la mise en évidence des
macro-filaires ou par l’analyse histologique des onchocercomes.

III. traitement
a. Contre les microfilaires
on utilise le diethylcarbamazine à la posologie de 400mg/jour c’est-à-dire 4 comprimés par jours en 2
prises pendant 1 semaine ou 25 à 5mg/semaine pendant 6 mois. On utilise également l’invermectine
(le meetizan) à la posologie de 150 microgramme
b. Contre les filaires adultes
On utilise la suramine sodique ou de la moranyle 20mg/kg une fois par semaine pendant 6mois
2. Prophylaxie
Elle est basée essentiellement sur la lutte anti-vectorielle : élimination de la simulie

CHAPITRE : FILARIOSE LYMPHATIQUE


I. Définition et généralité
C’est une affection due à un ver nématode (rond) . La filaire de bancof transmise à l’homme par des
moustiques femelles hématophages (culex, anophèles) les filaires adultes vivent dans les vaisseaux et
les ganglions lymphatiques. Ce sont des vers blancs de 4 à 10 cm d’une longévité d’environ 15 ans. La
présence dans les vaisseaux lymphatiques aboutie à des phénomènes d’obstruction qui finalement
entrainent leur sclérose, un lymphoedème et plus tard l’éléphantiasis.
Les filaires émettent des embryons ou microfilaires qui circulent en permanence dans la lymphe et la
nuit absorbent les microfilaires qui après un cycle évolutif chez le moustique reviennent vers la trope
d’où elles peuvent passer chez un sujet neuf.

II. Symptomatologie
Moins de 3 mois après le début d’un séjour en zone endémique, la filariose lymphatique provoque une
lymphangite récidivante des membres inférieurs et du scrotum (testicule) avec un placard qu’un
cordon relie à une adénopathie satellite (qui siège à proximité à l’infection) . cette adénopathie est
douloureuse et siège le plus souvent dans les régions inguinales. En pays endémique cet aspect va
développer une filariose, les récidives fébriles se succèdent d’année en année jusqu’à créer des
lymphoedèmes persistant souvent et conduit à l’éléphantiasis.
Les signes généraux intenses sont la fièvre, l’asthémie (fatigue)
Les microfilaires pouvant être vue sur une goutte épaisse de sang prélevé la nuit plus exactement vers
minuit ou sur une préparation à l’état frais après centrifuge
L’hyper éosinophilie en règle en début de la maladie tend à s’effacer (disparait) quand les
lymphoedèmes progressent.
L’allongement des ganglions abdominaux peut être responsable d’une chyturie (présence de la lymphe
dans les narines)

LES BILARZIOSES OU SCHISTOSOMIASES


1. Définition-généralités
Les bilarzioses sont un ensemble d’affections parasitaires chroniques causées par des trématodes du
genre schistosoma qui comporte 18 espèces dont 5 sont pathogènes pour l’homme :
- Schistosoma mansoni : bilarziose intestinale
- Schistosoma haematobium : bilarziose rectale et génitale
- Schistoma japonicum et S. mekongi : bilarziose intestinale avec complications artério-
veineuses
Les schistosomes sont des vers hématophages dont l’hôte intermédiaire est un mollusque d’eau douce
et l’HD un vertébré (homme, souris, hamster)

2. Cycle parasitaire
La pénétration de la forme infectante, la furcocercaire, chez l’hôte définitif se fait par voie
transcutanée, lors de baignades en eau douce et stagnante. Au cours de la pénétration, la furcocercaire
subit des modifications aboutissant au schistosomule. Deux à quatre jours après l’infection, le
schistomule quitte le derme, pour gagner le cœur et les poumons. Il subit une maturation qui lui
permet de quitter les poumons et de gagner le système circulatoire péri hépatique où il se différencie
en schistosome adulte mâle ou femelle sexuellement mûr. Le couple migre alors vers le lieu de ponte
(plexus mésentériques, veines vésicales) où il se localise définitivement. A ce stade, la femelle
commence à pondre des œufs en continu dont une partie est piégée dans les tissus où ils formeront des
granulomes, à l’origine de la pathologie. L’autre partie des œufs traverse la paroi intestinale ou
vésicale pour finalement être exercée dans les selles ou les urines. L’œuf en eau douce va éclore et
libérer une forme larvaire, le miracidium, extrêmement mobile, qui est la forme infectante de l’hôte
intermédiaire. Chez les mollusques, le miracidium se transforme en sporocystes qui vont généralement
avec les périodes de contact aquatiques des populations.

3. Signes cliniques
3.1. Schistosoma haematobium (bilharziose urogénitale)
Le malade présente une dermite papuleuse s’accompagnant d’un prurit de fièvre, de céphalées, de
troubles intestinaux, quelques fois une urticaire géante.
Trois mois après apparaissent une dysurie, une pollakiurie, une hématurie terminale.
L’examen des urines au microscope montre la présence des œufs. La cystoscopie montre de petites
zones hémorragiques et des tumeurs de coloration framboisée.
Les complications possibles sont des ulcères, des calculs urinaires, une insuffisance rénale, des fistules
urinaires et un cancer de la vessie.

3.2. Schistocoma mansoni (bilharziose intestinale)


On a une diarrhée s’accompagnant de déshydratation, une cachexie, une hépatosplénomégalie
progressive, une chlocystite.
Les complications possibles sont : une occlusion intestinale, une hématémèse, une cirrhose du foie,
une fibrose pulmonaire, une appendicite subaiguë.
La présence d’œufs dans les selles confirme le diagnostic. Quelquefois, la biopsie du rectum sert
également au diagnostic.

III. Traitement
La diethycarbamazine (la notezine) est un micro filariose efficace à la dose de 4 comprimés / jour en 2
prises pendant 2 semaines puis 7 semaines de repos seront suivie d’une autre cure. La survenue
d’accident au cours du traitement conduit à prescrire une courte corticothérapie
Exemple : le prednisone (cortancyl) 20-30mg/Jr pendant 1 semaine
Aucun médicament n’est efficace contre la filaire adulte. On peut associer à la notezine des
antibiotiques en prévention (amoxicilline ou érythromycine). Dans les formes évoluées avec
l’éléphantiasis le traitement est chirurgical.
En prophylaxie individuel la notezine en raison de 1 cp 2 fois par semaine donne des résultats
relativement satisfaisant. La lutte contre le vecteur reste le moyen le plus efficace dans la prévention.

CHAPITRE/ LA DRACUNCULOSE OU VERS DE GUINEE


I. Définition
C’est l’infestation de l’organisme par la filaire de Médine ou ver de guinée (dracunculose medimensis)
II. Mode de transmission
La femelle perfore la peau au niveau d’une vésicule et au contact de l’eau libère les embryons, les
microfilaires absorbées par les cyclops qui deviennent infectantes 4 à 6 semaines plus tard.
L’homme saint se contamine en buvant de l’eau contenant des cyclops parasités (l’eau des marres et
des puits sahéliens)
Le cyclops est détruit dans l’estomac et les larves sont libérées. Les femelles apparaissent surtout aux
membres inférieurs (niveau des pieds)

III/ Signes cliniques


Les manifestations cliniques sont évidentes quand les filaires adultes émergent à la peau. Avant ce
stade, la filariose peut être amenée par un certain nombre de signes : un jour avant l’apparition une
démangeaison généralisée accompagné parfois de fièvre, de vertige, et de troubles gastro-intestinaux
et même d’œdème sous orbitaire.
Cette démangeaison dure quelques heures. Chez la plupart des sujets la vésicule qui se forme au point
d’apparition constitue le premier signe. D’abord petite, elle peut atteindre quelques centimètres de
diamètre avant la rupture 1 à 3 jours plus tard. Elle s’accompagne d’un gonflement local et souvent
d’une sensation de brulure qui peut disparaitre par immersion de l’eau froide.

IV/ Evolution
Dans les cas favorables et en dehors de toute complication le ver apparait et l’on peut procéder à son
extraction manuelle. Dans les cas défavorables il peut avoir

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