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Ma bohème - Rimbaud

INTRO

-Rimbaud est un poète connu du XIXème siècle


-il écrit notamment son premier recueil Les Cahiers de Douai en 1870 alors qu’il n’a que 16
ans
-« Ma bohème », le poème que nous allons étudier, se situe dans la seconde partie du recueil
-Arthur Rimbaud y conte de manière autobiographique une fugue en plein nature
-Mais au-delà de l'image du voyageur bohème, il exprime surtout sa vision de la liberté, à la
fois dans sa vie et dans son écriture poétique

LECTURE

PROBLEMATIQUE + PLAN

Alors, on peut se demander, suite à la lecture de ce texte, comment le thème du voyage


et de l’errance devient métaphorique d’une émancipation poétique / libération
Afin de rep à cette question, nous allons étudier les 3 mvmts du texte :
- Le 1er mvmt comprend les 2 quatrains, où le poète est fugueur
- Le 2ème mvmt se déroule durant les tercets, où le voyageur est en contemplation
nocturne

DEVELOPPEMENT

1er Mouvement :
-Le jeune Arthur Rimbaud décrit son vagabondage
-d’emblée le poème est d’ailleurs sous le signe de la fugue
 Avec la répétition du verbe de mouvement « allais » v 1 et 3
-il paraît habitué à ce genre d’errances
 Comme en témoigne l’imparfait à valeur d’habitude aux verbes « allais », « devenait » et
« était »
-l’image des « poches crevées » nous laisse deviner que le jeune homme est pauvre
-cela suggère aussi que Rimbaud est un poète révolté et fugueur
-en fait, en choisissant de partir avec les poings dans des poches crevées, il exprime sa volonté
de se libérer des contraintes matérielles et sociales pour embrasser un mode de vie plus libre
et plus authentique, propice à l'expression de sa poésie
-et, même si le jeune Rimbaud semble souffrir de pauvreté, son errance lui procure un plaisir
lui faisant oublier ses problèmes
 Puisque l’allitération en m à « m’en », « mes », « mon », « muse » et « amours »
véhicule un sentiment de douceur et de confort
-Au 3ème vers, il s’adresse à sa « muse »
-le poète invoque directement celle qui est responsable de son inspiration
-et se permet même un tutoiement de cette figure habituellement très respectée par les poètes
 Avec la phrase « j’étais ton féal » v 3 qui suggère qu’il est le serviteur de la poésie
- et donc, le locuteur exprime son engagement total envers l'acte poétique et son dévouement
à la recherche de l'inspiration.
-Cela illustre la relation privilégiée qu’il noue avec la poésie
 ici d’ailleurs, la ponctuation exclamative laisse voir le bonheur qui traverse Rimbaud
lors de son vagabondage
 et est reprise au vers d’en-dessous avec l’interjection « oh ! là !là ! »
-cette expression familière souligne que Rimbaud tente d’être authentique
- et met donc en lumière sa tentative de s'évader et s’émanciper poétiquement
-Les 2 mots à la rime « crevées » et « rêvées » suggère que le pouvoir de l’imagination avec
« rêvées » remplace les contraintes matérielles du jeune garçon avec « crevées »
-donc en fait, le poète nous livre l’image d’un personnage pauvre, mais sauvé par la liberté de
la poésie
- d’ailleurs, le deuxième quatrain s’ouvre à nouveau sur une évocation de la pauvreté
 illustrée par l’adjectif « unique » qui qualifie la « culotte »
 mais aussi par le fait que celle-ci soit trouée
-le mot « trou » ici suggère un vide
- Cela renforce l'idée que son errance est motivée par un désir de liberté, plutôt que par des
considérations matérielles
-le tiret du 2ème vers annonce la métaphore originale dans laquelle Rimbaud se compare au
Petit-Poucet, l’enfant abandonné par ses parents
 Rimbaud développe cette métaphore avec le verbe « j’égrenais »
-en réalité, le poète souhaite suggérer que les cailloux qui guident le petit poucet sont pour lui
la poésie ici désignée par les « rimes »
-En égrenant des rimes tout en avançant dans sa "course", le locuteur exprime sa volonté de
trouver la liberté et l'inspiration à travers la création poétique.
- le vide marqué par le « trou » v 5 fait qu’il s’approprie le monde au v 8
-et la nature
 Comme en témoignent les déterminants possessifs « mon auberge » et « mes étoiles»
-il se sent en totale harmonie avec celle-ci
 métaphore de la Grande-Ourse comme auberge suggère que Rimbaud trouve son son
refuge dans contemplation des étoiles.
 Il personnifie aussi les étoiles avec leur « frou-frou » qui rappelle le jupon d’une jeune
fille
- Plutôt que d'être de simples points lumineux dans le ciel, les étoiles prennent vie et sont
associées à un mouvement agréable
- puisque le choix du terme "doux frou-frou" accentue l’idée de légèreté et de délicatesse.
doucement.
-c’est comme si, telle une mère, les étoiles et la nature offraient un refuge au poète
 Ainsi, dans ces 2 premiers quatrains, Rimbaud célèbre le voyage comme une source de
liberté physique et la nature comme un espace propice à l’inspiration poétique

2ème Mouvement :
-le lecteur comprend que Rimbaud souhaite se libérer de la poésie traditionnelle
-le premier tercet démarre en continuité directe de la strophe précédente
 Grâce à la conjonction de coordination « et »
-Rimbaud déconstruit donc ici le sonnet classique
-soudain, le temps s’arrête et Rimbaud nous fait entendre le son des étoiles
 Comme en témoigne le verbe « écoutais »
-En prenant le temps d'écouter son environnement, Rimbaud exprime sa volonté d'être
réceptif aux inspirations du monde qui l'entoure
-et le fait qu’il soit « assis au bord des routes » accentue le thème de l’errance
-au vers suivant, Rimbaud fait de nouveau appel aux sens
- il évoque la fin de l’été, un moment de l’année qu’il affectionne
 Puisque l’usage du démonstratif « ces » accolé à « bons » suggère qu’il apprécie ses
moments
 il sent les goûte de rosée sur son front
-la sensation est décrite comme étant similaire à boire du vin de vigueur
-ce qui suggère que la nature le nourrit, à la fois au sens propre en lui redonnant des forces, et
au sens figuré en l’inspirant
-enfin, au dernier tercet, Rimbaud témoigne de son amour pour la poésie
 la proposition subordonnée relative v 12 est introduite par l’adverbe « où » ce qui
suggère une connexion entre la marche et la création artistique la poésie est
intrinsèquement liée au voyage pour Rimbaud.
-cela signifie que la poésie est liée au voyage pour Rimbaud.
-Puis, Rimbaud se déjoue des règles du sonnet et transforme la réalité.
 Puisque le paysage se métamorphose en univers fantastique avec « rimant au milieu
des ombres fantastiques »
-Dans la dernière phrase “un pied près de mon cœur!”, le sens de pied peut être interprété de
deux manières :
 Soit comme l'unité de mesure en poésie, indiquant que la poésie est la chose la plus
importante pour Rimbaud car elle est “près de son cœur”.
 Soit dans son sens habituel, exprimant le goût de Rimbaud pour l’errance et la liberté
-Et ce vers illustre l’enthousiasme de Rimbaud pour la poésie
 Avec le point d’excalmation
-et l'enthousiasme de cette exclamation est également transmis par accélération du rythme de
lecture, tous les mots du dernier hémistiche du poème étant des monosyllabes : “un / pied /
près / de / mon / coeur”
-et cette accélération du rythme renforce l'idée de l'émancipation poétique
-puisqu’en choisissant des mots simples et directs, Rimbaud exprime ses émotions de manière
brute et authentique.
- et pour finir, il n’y a pas de chute pour ce sonnet, ce qui renforce la modernité de sa forme
 On constate que le poète refuse les contraintes du sonnet classique et propose une
vision renouvelée de la poésie : pleine de mystère et de possibilités

CONCLUSION
-ce poème donne double image de la liberté
-premièrement, la liberté s’exprime à travers l’individu qui trouve son bonheur dans l’errance
et le voyage
-et ce voyage est lui-même lié à la poésie qui est aussi une aventure
-et donc, la liberté se révèle également à travers l’émancipation poétique

OUVERTURE
-Les fugues de Rimbaud ont beaucoup inspiré sa poésie
-On trouve par exemple les thèmes de l’errance et de l’émancipation dans le court poème
“Sensation“, ou dans le sonnet “Au cabaret-vert

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