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A UNE PASSANTE

INTRO

- Paru en 1840 dans le recueil de poèmes “Les Fleurs du Mal”


- Section Les tableaux parisiens
- Sonnet
- Evocation d'une rencontre brève mais intense dans un cadre urbain
- Objet d’étude : la poésie du XIXe siècle au XXIe siècle
- Versification : sonnet, alexandrin, rimes embrassées puis suivies

LECTURE

De quelle manière le poète renouvelle-t-il l’image de la rencontre ?

I - Le cadre
II - La passante
III - Le poète
IV - Constat méditatif par la prise de parole

I - Le cadre

- Personnification de la rue, qui est également une synecdoque car “la rue” contient en
réalité l’humanité qui est à l’origine des sensations auditives très fortes
- “hurlait” permet la concentration du bruit à la fin du vers et de la phrase
- On note un jeu phonique en chiasme : “la rue”, “hurlait”
- Récurrence phonique avec “assourdissante” et “autour de moi”
- “Moi” attire l’attention du lecteur car il s’agit de la seule syllabe qui échappe à cette
texture du ressassement
- On comprend que l'environnement citadin est bien la condition de cette fugitive
rencontre

II - La passante

- Liaison étroite entre mouvement et forme : l’avancée de la femme est mis en valeur
par une multiplication d’appositions la concernant
- “longue”, “mince” : verticalité de la silhouette
- “en grand deuil” : nous avons affaire à une veuve
- “douleur majestueuse” : fascination du poète pour cette caractéristique, même racine
latine, doloris, que deuil
- Ces caractéristiques en font une allégorie de la douleur
- Les vers 2 et 5 sont symétriques : ils s’ouvrent avec deux adjectifs couplés et se
prolongent par un complément circonstanciel ; alors que le vers 2 souligne la forme
et l’apparence de la passante, le vers 5 apporte le mouvement
- “Une femme passa” : le passé simple a une double fonction, marquer l’action
ponctuelle, l’éphémérité de l’instant, aussitôt mentionné, il bascule dans le passé, et
traduit le dynamisme du mouvement, d’ailleurs appuyé par “une main fastueuse” et
renforcé par le vers suivant, qui traduit les sinuosités de son déplacement avec
“soulevant, balançant”
- Le vers 5 ferme ce tableau, avec une structure presque similaire à celle du vers 2
- Thèmes du mouvement et de la grandeur : mouvement avec agile et grandeur avec
noble
- “Jambe de statue” suggère une perfection mais aussi un dureté qui se manifeste par
un dédain à l’égard du poète

III - Le poète

- Le vers suivant dévoile la réaction du poète et débute par le pronom personnel fort
“moi”
- “Je buvais” est une métaphore car il boit “dans son oeil, [...] la douceur qui fascine et
le plaisir qui tue”, comme si l’oeil était une sorte de contenant
- vision d’un ciel plombé où menace l’orage, une métaphore qui éloigne les notions
d’apaisement et de sérénité
- L’oeil décrit comme livide, donc d’un blanc maladif, renvoie à la condition de veuve
de cette femme
- Le vers 8 lie la douceur et le plaisir à la fascination du poète de la mort : ce sont deux
notions qui semblent aller de paire, chez Baudelaire
- Antithèse entre “ouragan” et “douceur”
- On voit à travers les impressions du poète qu’il ne semble pas attiré par le bonheur

IV

CONCLU

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