Vous êtes sur la page 1sur 113

INTRODUCTION

Le terrain qu’on fore n’est pas homogène. Il est


formé de plusieurs couches de roches différentes.
Chaque roche a ses caractéristiques particulières et
exige des méthodes et moyens particuliers pour
être forée. On peut prendre certains exemples pour
éclairer.
Des argiles qui contiennent de l’eau .Elles ont les
caractéristiques de fluer et se manifester dans le
puits lorsqu’on les fore, coinçant ainsi les tiges
et l’outil, et d’autre assoiffées qui gonflent au
contact de l’eau et viennent coincer les tiges et
l’outil.
Les sels se dissolvent dans l’eau de la boue, ce qui
crée des cavages, entrainant des éboulements
des terrains qui vont coincer les tiges et l’outil.
Les pertes de boue est indispensable que le puits reste en
permanences rempli de boue. Ceci permet de maintenir
une pression suffisante pour retenir les effluents dans
leur réservoir et les argiles fluentes pour les empêcher
de s’introduire dans le puits. La boue permet également
de maintenir les parois du puits et éviter leur
effondrement. Mais si l’on fore Une roche qui ne
supporte pas la pression hydrostatique de la boue, cette
dernière entre dans la roche et son niveau dans le puits
chute, ce qui entraine la chute de la pression qu’elle
exerce sur les parois du puits et les effluents ou les
argiles fluentes s’introduisent ainsi dans le puits, créant
des venues ou des coincements.
Les venues lorsqu’on fore une roche contenant un
effluent (eau, pétrole ou gaz) appelée « roche
réservoir », il faut appliquer dessus une pression
hydrostatique de la boue supérieur à la pression
de l’effluent qu’elle contient. Pour augmenter la
pression hydrostatique de la boue, on augmente
sa masse volumique (appelée sur chantier
« densité ») par l’ajout de la baryte.
Il est facile de forer une zone à perte seule, il suffit de
diminuer la pression hydrostatique de la boue. Il est
également facile de forer une zone a venue seule, il
suffit d’augmenter la pression hydrostatique de la boue.
Mais si on fore ces deux zones ensemble, en augmente
la pression hydrostatique de la boue, on tombe en perte
et en diminuant, on déclenche une venue.
Le terme instrumentation désigne les opérations dans
un puits mettant en œuvre des instruments spécifique
permettant le rétablissement à la normale de la
situation propice à la continuation du programme.
Nous allons tout d’abord énumérer les principaux d’accidents
possibles en cours de forage.
1.Présence des pièces métalliques sur le front de taille cela peut
avoir plusieurs origines telles que le bris d’outils de forage ou la
chute dans le puits d’outils de plancher.
2. Rupture de la tubulaires dans le trou fore : il peut s’agir de
cassure au niveau des masses-tiges ; des tiges de forage, d’une
colonne de casing ou tubing .Le problème a résoudre et alors
dégager le puits de ces longueurs de cylindres en acier
3.Coincement de la garniture de forage .Cela aboutit fréquemment
au cas précèdent, que ce soit rupture à la suite des tentatives de
décoincement ou dévissage de la garniture pour un abandon
provisoire de la partie coincée.
Trois paramètres entent en jeu dans l’origine des
accidents
1. Une déficience du matériel.
2. Des problèmes liés au trou.
3. Facteurs humain.
Parmi ces instrumentations :
Ce sont les opérations non programmées qui sont réalisées pour remédier aux
problèmes du puits qui ont causé l’arrêt du forage.
Ces opérations sont dues aux coincements, rupture de l’outil ou du matériel
tubulaire, chute d’objet dans le puits.
Les coincements : peuvent être causés par le fluage ou le gonflement des
argiles, les éboulements, la pression différentielle ou le « trou de serrure ».
Le coincement par pression différentielle survient lorsque la pression
hydrostatique exercée par la boue est très élevée par rapport à celle de
l’effluent enferme dans la roche. Son effet est amplifie par le dépôt de
« cake » épais sur les parois et l’inclinaison du puits .Ce coincement se situe
au niveau des masses –tiges, là où le jeu entre la garniture de forage et le puits
est, et ne se déclenche que lorsque la garniture est immobile.
Le « cake » est formé des solides contenus dans la boue .en face d’une roche
poreuse et perméable, la boue s’infiltre, c'est-à-dire que sa phase liquide
pénètre dans la roche alors que le solides, ne pouvant pas entrer, se déposent
sur les parois, diminuant ainsi le jeu entre les masses-tiges et le trou, ce qui
favorise le coincement par pression différentielle.
Le programme de forage / tubage /boue :
Rédiger par l’ingénierie en fonction des difficultés
prévues, il donne toutes les informations nécessaire pour
la construction du puits.
Emplacement du puits.
Données géologiques.
Cotes et diamètres des différentes phases (forge et
tubage).
Types et caractéristiques de la boue.
Hauteurs à cimenter.
Carottage, diagraphie, essais du puits.
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers

 Les pertes de charge dans les circuits circulation est une déperdition
d’énergie par dissipation en force de frottement au cours de l’écoulement
de la boue:
1. Frottement internes au fluide dus à sa viscosité.
2. Frottement externes dus à la rugosité des parois de la conduite.
Elle s’exprime en termes de différence de pression entre deux points de la
conduite. La boue de forage en cours de circulation démarre avec une
énergie représentée par la pression de refoulement à la sortie des pompes
et sort avec une pression nulle au niveau des installations de traitement
mécanique, donc la répartition des pertes de charge dans le circuit de
forage est comme suit :
 

Perte de charge au niveau des équipements de surface(PCS)


Perte de charge à l’intérieur des tiges de forage(PCDP)
Perte de charge à l’intérieur des drills –collars(PCDC)
Perte de charge à travers les duses de l’outil(PCO)
Perte de charge dans l’espace annulaire(PCA)
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers

La pression de refoulement est la somme de toutes les pertes de charge


dans le circuit de circulation:

PR=PCS+PCDP+PCDC+PCO+PCA 
La pression du fond du puits
1 .Circulation arrêtée
La pression du fond du puits est égale à la pression hydrostatique: 
Pf = PH = d.H /10.2 bars

2 .En dynamique 
La pression du fond du puits est la somme de la pression hydrostatique
et les pertes de charge dans l’annulaire, elle est donnée :
Pf = PH+PCA
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Donc la densité équivalente de la circulation est donnée par :

deqv=10.2x (PH+PCA)/H
pR : pression de refoulement en bars
pf : pression de fond en bars
pH : pression hydrostatique en bars
H : hauteur en mètre
deqv : densité équivalente.
Pertes de charge au niveau de l'outil
Outils à duses : la perte de charge est directement liée au débit du
fluide, à la surface des orifices des duses et à la densité du fluide
de forage Elle est calculée par :
Pco = (d. Q / (2959,41.C . A )
2 2 2
PCO = perte de charge à l'outil en kPa
d = masse volumique de la boue en kg/litre
Q = débit de la boue en litres/min
A ( TFA (Total Fluid Area) = surface totale des orifices des duses
en pouce carré (in2)
C = Coefficient d'orifice :
C= 0.80 pour outil sans jet
C = 0.95 pour outil à jet
Total Flow Area (TFA) ou Nozzle Area (An)

Total Flow Area (TFA) ou Nozzle Area (An)


Au niveau des outils PDC, à molettes et les outils diamants TSP,
le passage du fluide de forage se fait en convertissant la pression
élevée à l'intérieur de la garniture de forage en une pression
faible
à la sortie de l’outil.
Outils à duses:
Afin de contrôler le débit de la boue de forage les outils PDC et
outils à molettes sont équipés des duses, ces duses ont une grande
gamme de dimension. La surface de passage des duses est la
somme des surfaces de toutes les duses et est exprimée en pouces
carré (in2). Elle est donnée par :
An= 0.000767(d12 + d22 +….+ dn2)
où d1 , d2, dn sont les diamètres des orifices des duses exprimé en
1/32 de pouce.
Section de passage en fonction de dimension et nombre des duses

• Les outils PDC peuvent utiliser plus de trois duses


Surface Surface Surface Surface Surface
Surface
Surface 1 duse
Dimension duse 2 duses 3 duses 4 duses 5 duses 6 duses 7 duses

7/32 .0376 .0752 .1127 .1504 .1880 .2256 .2632

8/32 .0491 .0982 .1473 .1964 .2455 .2946 .3437

9/32 .0621 .1242 .1864 .2484 .3105 .3726 .4347

10/32 .0767 .1534 .2301 .3068 .3835 .4602 .5369

11/32 .0928 .1856 .2784 .3712 .4640 .5568 .6496

12/32 .1104 .2209 .3313 .4416 .5520 .6624 .7728

13/32 .1296 .2592 .3889 .5184 .6480 .7776 .9072

14/32 .1503 .3007 .4510 .6012 .7515 .9018 1.0521

15/32 .1726 .3451 .5177 .6904 .8630 1.0356 1.2082

16/32 .1936 .3927 .5890 .7852 .9815 1.1778 1.3741

18/32 .2485 .4970 .7455 .9940 1.2425 1.4910 1.7395

20/32 .3068 .6136 .9204 1.2272 1.5340 1.8408 2.1476

22/32 .3712 .7424 1.1137 1.4848 1.8560 2.2272 2.5984

24/32 .4418 .8836 1.3254 1.7672 2.2090 2.6508 3.0926

26/32 .5185 1.0370 1.5555 2.0740 2.5925 3.1110 3.6295

28/32 .6013 1.2026 1.8040 2.4052 3.0065 3.6078 4.2091

30/32 .6903 1.3806 2.0709 2.7612 3.4515 4.1418 4.8321

32/32 .7854 1.5708 2.3562 3.1416 3.9270 4.7124 5.4978


Vitesse aux duses
V= Q / 38,71.A 
Avec
V : vitesse en m/s
Q :débit en litres/min
A : surface totale des duses ou TFA pouces2

Puissance Hydraulique :
La puissance hydraulique sur le front de taille est de :
Ph(HSI) = Pco.Q / (35140.D2 )  
Avec :
Ph(HSI) : puissance hydraulique sur le front de taille en HP/pouces2
PCO : perte de charge à l'outil en kPa
Q : débit en litres//min
D :diamètre du trou(la phase) en pouce
EXERCICE

En phase 12''¼, on utilise un outil PDC à 5 duses


On donne les paramètres de forage suivants :
Densité de boue d= 1.40.
Vitesse de remontée des déblais de 40 m/min dans l’espace
annulaire trou – tiges
Puissance hydraulique sur le front de taille est de 4 hp / in2.
La capacité de l’espace annulaire trou–tiges égale à 62.7 l/m.
1-Calculer l'aire totale des duses dans l'outil
2-calculer la perte de charge au niveau de l’outil.
Q= 40 x 62.7= 2508 l/mn
Pco = (d. Q2/ (2959,41.C2.A2
Ph(HSI) = Pco.Q / (35140.D2 )  
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers

1 .Fluide Newtonien
Pertes de charges d’un fluide Newtonien dans une conduite cylindrique est
donnée par les équations suivantes : 
1.1 A l’intérieur de la garniture.
1.1.1 .Ecoulement laminaire (Fluide Newtonien) :
P : perte de charge en KPa
ρ = masse volumique de la boue
L = longueur de la conduite en mètres,
Q= débit en litre par minute (l/mn),
D = diamètre de la conduite en mètre.
μ : Viscosité dynamique en cP
d : densité de la boue 
1.1.2 .Ecoulement turbulent (Fluide Newtonien): 
P : perte de charge en KPa
d : densité de la boue
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
1.2 .Espace annulaire
1.2.1 .Ecoulement laminaire :

1.2.2 .Ecoulement turbulent :


 

D0 : diamètre extérieur espace annulaire en pouces


Di : diamètre intérieur espace annulaire (extérieur de la garniture)
en pouces
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
Fluides non Newtonien = BINGHAMIEN + fluides des puissances
2. Fluide BINGHAMIEN
Pertes de charges d’un fluide modèle de BINGHAM dans une conduite
cylindrique est donnée par les équations suivantes: 
2.1 A l’intérieur de la garniture.
2.1.1 .Ecoulement laminaire (Fluide BINGHAMIEN ):
P : perte de charge en KPa
μp : Viscosité plastique en cP
Ʈ0 : Yield value (lb/100ft2)
 
2.1.2 .Ecoulement turbulent (Fluide BINGHAMIEN ):
P : perte de charge en KPa
Calcul des pertes de charge dans les circuits de forage pétroliers
2.2 .Espace annulaire (Fluide BINGHAMIEN)
Les pertes de charges dans l'espace annulaire sont généralement
inferieures à 10 où 15 kgf/cm². 
L'influence de la température sur la viscosité, n'est pas prise en compte,
la valeur mesurée en surface étant supposée constante dans tout le
circuit. 
2.2.1 .Ecoulement laminaire :
 

1.2.1 .Ecoulement turbulent :


 
Calcul pratique des pertes de charge

Afin de pouvoir utiliser les tableaux du formulaire du foreur, les équations


précédentes peuvent êtres simplifiées et prennent les formes suivantes :
Pour le fluide BINGHAMIEN en régime turbulent
P = N.B avec B = d0.8 . μp0.2
 
Intérieur de la garniture:

 
Espace annulaire
• Il y a lieu de noter que :
Les pertes de charge à partir des tableaux sont calculées pour une longueur de
100 m.( formulaire de foreur)
N représente les pertes de charge pour l’eau pure.
B : coefficient de correction relatif à la boue en circulation.
 
Calcul pratique des pertes de charge

Ptotale = (N1+ L2.N2+ L3.N3+ L4.N4+ L5.N5).B+ Pd.d


Ptotale en KPa 
Avec
Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue
L2, L3, L4, et L5: longueur des différents tronçons de 100m
Le coefficient B
N1 : dans les installations de surface
N2 : à l’intérieur des tiges en KPa/100 m
N3 : à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m
N4 : espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m
N5 : espace annulaire trou/tiges en KPa/100 m
Pd : pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre
d : masse volumique du fluide en kg/litre  
Calcul pratique des pertes de charge

Exercice 01
 
Dans la phase 8’’½ à une profondeur de 2300 m. avec une boue de
masse volumique 1150 kg/m3 et une viscosité plastique μp = 22 cP, le
débit de forage est Q = 1500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 6’’3/4 x 2’’ 13/16 de longueur totale 170 m
Tiges de forage 5’’ -19.50-E- NC50 de longueur totale 2130 m (Di des
tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 11/11/12
Exercice 01:
Solution
 A partir des tableaux (formulaire du foreur) 
Page 315 : Le coefficient B = 2.08  
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit: 
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 95
Page 332:  à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 57
Page 337:  à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m N 3 =
404
Page 352: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 102
Page 358: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 19
Page 339: pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 9611 KPa
 
Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à: 
Ptotale = (N1+ 21.3.N2+ 1.7.N3+ 1.7.N4+ 21.3.N5).B+ Pd.d en KPa
Ptotale= (95 + 21.3 x57 + 1.7 x 404 + 1.7 x 102 + 21.3 x 19).2.08 + 9611 x 1.15 =16 407
KPa
Exercice 02
 Dans la phase 12’’1/4 à une profondeur de 2500 m. avec une boue de
viscosité plastique
μp = 30 cP et le coefficient B = d0.8 . μp0.2 = 2.13, le débit de forage est Q
= 2500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : cas 3.
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 9’’1/2 x 2’’ 13/16 de longueur totale 200 m
Tiges de forage 5’’-19.50-E- NC50 (diamètre extérieur des Tools-joints
6’’1/2) de longueur totale 2300 (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 12/13/13
Calculer la pression totale que devra fournir les pompes à boue.
Exercice 02: Solution
A partir des tableaux (formulaire du foreur) 
Page 315 : Le débit d = 1.10  
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit: 
Page 322 : dans les installations de surface N1 = 239
Page 333:  à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 144
Page 338:  à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100
m N3 = 1013
Page 354: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 35
Page 359: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 3
Page 341: pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 17122
KPa 
Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à: 
Ptotale = (N1+ 23.N2+ 2.N3+ 2.N4+ 23.N5).B+ Pd.d en KPa
Ptotale = (239+ 23 x 144+ 2 x 1013+ 2 x 35 + 23 x 3).2.13+ 17122 x 1.10 en
KPa 
Ptotale = 31009.28 Kpa =310 bars
Dans la phase 12’’1/4 à une profondeur de 2500 m. avec une boue
de viscosité plastique
μp = 24 cP et le coefficient B = d0.8 . μp0.2 = 1.96, le débit de forage
est Q = 2500 litres/ mn.
Données:
Installation de surface : flexible d’injection 3 ‘’ à 55 ft , tige
d’entrainement 4 ‘’ à 40’’
. ( case 4,)
La garniture de forage est constituée de:
Masses-tiges 9’’1/2 x 2’’ 13/16 de longueur totale 200 m
Tiges de forage 5’’-19.50-E- NC50 (diamètre extérieur des Tools-
joints 6’’1/2) de longueur totale 2300 (Di des tiges 3’’3/4)
L’outil est équipé d’une combinaison des duses: 12/13/13
Calculer la pression totale que devra fournir les pompes à boue.
Solution
A partir des tableaux (formulaire du foreur) 
Page 315 : B = 1.96, Le débit d = 1.05  
Les coefficients de perte de charge Ni sont comme suit: 
Page 322 : dans les installations de surface : cas 4, N1 = 187
Page 333: à l’intérieur des tiges en KPa/100 m N2 = 144
Page 338:  à l’intérieur des masses-tiges en KPa/100 m des tiges en KPa/100 m
N3 = 1013
Page 354: espace annulaire trou/masses-tiges en KPa/100 m N4 = 35
Page 359: espace annulaire trou /tiges en KPa/100 m N5 = 3
Page 341: pertes de charge aux duses ( KPa) pour d= 1 kg/litre Pd = 17122 KPa 
Ptotale: Pression de refoulement des pompes à boue est égale à: 
Ptotale = (N1+ 20.N2+ 2.N3+ 2.N4+ 20.N5).B+ Pd.d en KPa
Ptotale = (187+ 20 x 144+ 2 x 1013+ 2 x 35 + 20 x 3).1.96+ 17122 x 1.05 en
KPa 
Ptotale = 28215.18 Kpa = 282 bars
Les problèmes rencontrés
au
cours du forage
1.Venue
Il y a une venue quand les fluides en place dans un
réservoir débitent dans le puits. Ces fluides
peuvent être soit de l’eau, soit du gaz ou de
l’huile, soit un mélange. Les causes d’une venue
peuvent être attribuées à un ou plusieurs
éléments :
Densité de boue insuffisante
A l’entrée d’une zone à pression anormale
Réduction de la pression de fond due aux :
1. Disparition des PCEA (lorsque la circulation est
arrêtée).
2. Réduction de la densité de la boue.
3. Réduction de la hauteur de boue dans l’annulaire.
4. Pistonnage (swab et surge).
5. Collision avec un puits en production 
1.1 Au cours de forage
Densité de boue trop faible.
Pertes de boue dans les formations.
1.2 Au cours de manœuvre
Mauvais remplissage du puits pendant la
remontée de la garniture.
Pistonnage
1.3 Pendant la mise du ciment
Venue dans l’espace annulaire trou- casing,
situation très difficile à contrôler.
1.4 Comment éviter une venue

1.4.1 Pendant le forage


Maintenir le puits plein d’une boue de densité
correcte.
Suivre tous les indicateurs de pression anormale
de pore.
Suivre tous les indicateurs de venues (équipement
en bon état et en fonctionnement).
Contrôler la trajectoire du puits (programme anti-
collision)
1.4.2 Avant la manœuvre

Densité de boue correcte (pistonnage inclus).


Caractéristiques de la boue ajustée pour limiter
le risque de pistonnage.
Equipement lié à la manœuvre en bon état (trip
tank, etc.….).
1.4.3 Pendant la manœuvre

Puits maintenu toujours plein de boue


Suivi des volumes entrés –sortie.
Eviter le pistonnage (adapter la vitesse de
manœuvre, remontée de la garniture en
circulation).
Remplir la garniture à la descente si elle est
équipée d’un clapet anti-retour.
1.5 Détection d’une venue au cours de forage

Les venues, contrôlées ou non, constituent non seulement une


perte de temps et d’argent mais peuvent entrainer des pertes en
vies humaines et en matériel.
Les indices qui peuvent être associés à une venue sont les
suivants :
1. Gain dans les bassins.
2. Débit de boue sortant du puits à circulation arrêtée.
3. Avancement rapide.
4. Diminution de la pression de circulation
5. Trace de gaz, huile ou d’eau dans la boue
1.6 Détection des venues en cours de manœuvre

Avant de commencer une manœuvre, il faut


s’assurer que le puits ne débite pas. Si la
pression hydrostatique de la boue est très
faiblement supérieures à la pression de
formation, la manœuvre peut déclencher une
venue par l’effet de pistonnage .Pour cela, la
quantité de boue prête au démarrage de la
manœuvre pour remplir le trou doit être égale
au volume d’acier sorti du trou.
1.7 Principe de contrôle d'une venue

• Lorsqu’on détecte une venue, la première


manœuvre de lutte contre l’éruption consiste
à fermer le puits. On détermine ensuite les
pressions en jeu de manière à calculer la
densité de boue requise pour équilibrer la
pression de formation par la pression
hydrostatique de la boue.
2.Perte de
circulation
La perte de circulation (perte de la boue) peut se
produire à n’importe quelle profondeur pendant
n’importe quelle opération. Les problèmes rencontrés
sont :
2.1 Fractures induite par la pression
• La pression du trou de puits dépasse la pression de
fracture de la formation, ce qui conduit à la cassure
(fracture) de la roche.
• La pression de trou du puits suréquilibré est exposée
à une formation avec des fractures non étanches ou
haute perméabilité.
2.2 Causes de la perte de circulations

Fractures induites par la pression


Densité très élevée de la boue
Perte de charge annulaire
Des coups de pressions dans le puits
Pression imposée / piégée
Pression de fermeture
Faible pression de la formation
2.3 Fractures naturelles /Perméabilité

Formation non consolidée


Fissures / fractures
Bord de faille non bouché
Formation avec cavité / caverneuse
3.Coincement
En général on peut définir un coincement comme
étant un obstacle qui provoque l’arrêt du forage
dont la durée est difficilement prévisible, ce qui
nécessite parfois des opérations d’instrumentations.
De plus, le coincement et ses opérations relatives
(Instrumentation, Side track….etc.) représentent la
charge la plus élevée des opérations de forage en
termes de NPT et de coût. Pour cette raison,
quelques points devraient être pris en compte par
les compagnies afin d'éviter ou de diminuer son
impact à l’égard des autres opérations.
Les conséquences d’un coincement sont très
coûteuses, elles incluent :
Le temps de forage perdu durant l’opération
de décoincement.
Le temps et coût de repêchage élevé.
Le coût des outils abandonnés dans le trou
(difficile ou trop cher à repêcher).
3.1 Identifications et résolution des coincements :

Il est important d’identifier rapidement leurs causes car les


méthodes à employer pour les résoudre sont différentes.
Dés que l’on a identifié la cause d’un coincement, il faut
intervenir le plus rapidement possible car ils ont tendance à
s’aggraver avec le temps (surtout les collages par pression
différentielle). Souvent un type de coincement donné
engendre des problèmes différents par rapport à d’autres
types, donc le traitement appliqué diffère en fonction du type
de coincement. Les principaux types de coincement
possibles en cours de forage sont :
3. 1.1 Collage par pression différentielle

Le collage par pression différentielle


représente environ 70% des coincements
suivant les régions, il peut affecter une partie
importante du train de sonde et
particulièrement les éléments lisses des grands
diamètres.
3. 1.2 Les causes du coincement par pression différentielle

Le collage se produit lorsque la garniture de


forage vient au contact du cake au droit d’une
formation poreuse perméable. Ce collage est
du à la pression différentielle qui à tendance à
plaquer la garniture contre la paroi du trou.
Formation Perméable:
Un cake de boue se développe sur la paroi du
trou par filtration.

Le filtrat élevé augmente l’épaisseur du cake.

L’épaisseur du cake augmente avec la Pression


différentielle.
Formation et développement du cake de boue sur la paroi
Cake statique:
La filtration statique favorise l’augmentation
de l’épaisseur du cake.
Le cake statique étanche la face arrière du tube
(masse –tige).
La force différentielle commence à se
développer.
Augmentation de l’épaisseur du cake
Garniture a l’arrêt

L’immobilité de la garniture ou l’arrêt de la


circulation développe le cake statique
Formation et développement du
cake de boue sur la paroi
Surface de basse pression:
Une surface de basse pression se développe
entre le tube et le cake.
La surpression sur la surface de contact
tube/paroi détermine la force différentielle
Fonction du temps:
Avec le temps, la surface du tube au contact
avec le cake augmente.
Force différentielle(FD)
On peut avoir une pression différentielle élevée en
face d’une couche poreuse perméable pour les
raisons suivantes :
La densité de la boue est trop élevée.
L’espace annulaire est fortement chargé en déblais.
Les pertes de charge dans l’annulaire sont
importantes (annulaire de faible diamètre puits
profond, débit élevé, restriction dans l’annulaire).
Traversée d’un réservoir de gaz d’épaisseur
importante.
Les réservoirs sont déplétés.
Les autres facteurs favorisants le problème de
coincement sont :
Un cake de mauvaise qualité (épaisseur importante,
mauvaise étanchéité).
Une filtration élevée
Une garniture constituée d’éléments lisses de
diamètre extérieur voisin de celui du trou
L’immobilisation de la garniture face à une zone
poreuse perméable
L’inclinaison du puits (plus l’inclinaison est élevés,
plus la garniture appuie sur le génératrice du trou).
5. Identification du phénomène

Ce phénomène peut être relativement brutal et se


produit sans apparition nette de signes. On
note généralement avant le coincement une
augmentation du couple de rotation et des
frottements lorsque la garniture est en
mouvement.
Le collage par pression différentielle est caractérise par :
Le coincement survient lors d’une immobilisation momentanée
de la garniture (ajout, mesure de déviation, etc.).
La garniture est coincée en rotation et en translation dans les
deux sens.
La circulation passe (dans le cas général) sans modification
notoire de pression.
Le découvert comporte des zones poreuses perméables ayant
des gradients de pression de pore variables.
Contrairement aux collages, ce type de coincement est presque
toujours localisé sur une faible portion de la garniture et
généralement situé au niveau des changements de diamètres de
la garniture. Les causes sont très diverses et pas toujours faciles
à identifier, nous ne retiendrons que les principales.
Trous de serrure (Key Seat)

Les Key Seat sont des gouttières creusées dans le terrain


par le frottement des tiges pendant le forage ou les
manœuvres. Ces gouttières se développent au niveau des
dog legs ou des décrochements qui sont d’autant plus
profonds que :
Le terrain est tendre
Le dog leg est élève
La tension des tiges est grande
Les tiges y travaillent longtemps
Key Seat
Le développement d’un Key seat est facile à
identifier. Les manifestations sont :
Accrochages vers le haut lors du passage de la
1ere masse-tige ou stabilisateur à une côte bien
précise.
Descente toujours libre au niveau du Key Seat.
La côte d’accrochage correspond à un dog leg.
3.2.Chutes des roches ou d’objets :

Le problème tout à fait différent, la présence


accidentelle d'objets étrangers dans le puits
peut créer des difficultés. Il peut s'agir ici
d'outils tombés dans le trou ou de matériels
détruits en cours de forage
Ferrailles dans le trou
La technique pour se libérer consiste à travailler la partie coincée en
torsion, tension, compression et battage. La puissance de battage
n’est pas primordiale, il faut plutôt favoriser les vibrations du train de
sonde et produire des chocs à une cadence élevée.
Ce type de coincement étant très localisé, la partie coincée se trouve
soumise à des contraintes très importantes .une action prolongée
dans le mauvais sens peut rendre définitif un coincement bénin a
l’origine.
La première manœuvre consiste donc à faire vibrer la garniture tout en
la soumettant à une force contraire à celle qui a provoqué le
coincement, un battage bien orienté aide par la mise en place d’un
bouchon lubrifiant à résoudre la plupart des coincements de ce type.
Quand la garniture ne comporte pas de coulisse, on peut induire une
sorte de battage en produisant des coups de pression à la pompe en
by –passant l’amortisseur de pulsation et /ou d’enlever un clapet sur
certaines pompes.
3.3 Les éboulements

Les argiles schisteuses et feuilletées, les roches


fracturées, le charbon ainsi que les terrains de
surfaces non consolidés sont des formations à risque
d’éboulement. Pour limiter ces risques, la tenue des
parois est essentielle .A cette fin, il faut éviter les
débits élevés, les annulaires restreints, les
manœuvres inutiles dans les découverts et augmenter
la viscosité de la boue.
Ce type de coincement se traite comme les chutes
d’objet si l’éboulement est limité.
3.4 Trou sous calibré

Les cas les plus fréquents sont dus à la descente sans


précaution :
D’une garniture beaucoup plus rigide que la
précédente
D’un outil neuf après un outil usagé
D’un outil monobloc (diamant, PDC. etc.)
Ces coincements sont généralement sans gravité et
cèdent aux premiers coups de coulisse.
Ils se traitent de la même façon que les chutes d’objet.
3.5-Ponts de sédimentation 

Dans la plupart des cas, ces ponts qui se


développent au niveau des changements de
diamètres (tool joints, stabilisateurs, masse-
tiges) sont de faibles épaisseurs .Les
coincements qu’ils provoquent sont
généralement sans gravité et se traitent comme
les chutes d’objets en ce qui concerne les
contraintes mécaniques à appliquer au train de
tige.
Sédimentation des déblais dans les puits
proche de la verticale
3.6 Coincement dus à la formation

 
Les phénomènes d'instabilité des formations
argileuses peuvent être les contraintes
chimiques, les contraintes géostatiques, ou les
contraintes tectoniques. La formation argileuse
devient instable
Contraintes tectoniques – Réactions et
évènements
3.7-Coincement dus a l’instabilité des parois du puits 

Ces coincements surviennent au niveau de


certaines formations rendues instables par la
présence d’un trou (redistribution des
contraintes autour du trou) et du fluide de
forage.
Formations non consolidées Formations fracturées
3.8Argiles fluents

Certains types d’argiles (les smectites) ont


naturellement tendance à fluer car les feuilles
qui les constituent sont faiblement liées entre
eux. Ces argiles se gonflent en absorbant une
grande quantité d’eau libre (provenant de la
boue) entre les feuillets qui glissent les uns sur
les autres. Si ce phénomène n’est pas
rapidement contrôlé, le trou se referme
progressivement et coince la garniture.
3.8.1Signes indiquant des argiles fluentes

Généralement, ce genre de coincement s’annonce par :


Une augmentation du couple de rotation en forage.
Des accrochages lorsque l’on dégage du fond, avec des
montées de pression allant jusqu'à impossibilité de circuler.
La présence d’argiles plastiques sur les tamis vibrants et
une diminution du volume de déblais.
Une augmentation de la teneur en solides dans la boue
Une modification des caractéristiques rhéologiques de la
boue (augmentation de la viscosité)
Un reforage systématique de la même zone a la descente
Mesures préventives 
Pour éviter le gonflement des argiles et le fluage, il faut agir au niveau des caractéristiques
de la boue, pour cela il faut:
Augmenter la densité de la boue.
Réduire la filtration (améliorer la qualité du cake et réduire son épaisseur).
Ajouter un lubrifiant approprié dans la boue.
Augmenter le débit de la circulation.
Mais il peut être nécessaire de changer de type de boue. Les boues au chlorure de
potassium, au gypse, au glycol et les boues à l’huile sont souvent les seuls remèdes.
Il faut également utiliser une garniture adaptée aux circonstances 
Éviter d’utiliser des masses-tiges surdimensionnées.
Réduire la surface de contact avec la paroi du trou en utilisant des masses –tiges spirales
Le nombre de stabilisateurs et de masses –tiges doit être réduit au maximum, les tiges
lourdes seront utilisées pour mettre du poids sur outil.
Incorporer une coulisse au dessus de la zone a risque.
En manœuvre

Redescendre lentement dans la zone a risques.


Reforer systématiquement jusqu'à ce que la
garniture passe librement sans circulation ni
rotation.
Pendant le forage 

Utiliser un débit de circulation le plus élevé possible pour


bien nettoyer le trou et maintenir une pression maximum dans
l’espace annulaire.
Arrêter et démarrer progressivement les pompes pour éviter
les surpressions et les décompressions brutales dans l’espace
annulaire.
Limiter les immobilisations de la garniture.
Faire des shorts trip fréquents.
Généralement, ce type de formations est difficile a maintenir en
place et vieillit très mal, il faut les tuber le plus rapidement
possible.
3.9 Argiles feuilletées

Ces argiles sont moins dangereuses que les


précédentes et les coincements qu’elles
provoquent sont, généralement plus faciles à
résoudre. Ces argiles ont tendance à se déliter
et à s’ébouler dans le puits.
3.9.1Signes indiquant les argiles feuillettes

 
Avancement rapide suivi d’une quantité importante
de déblais sur les tamis vibrants.
Accrochages au dégagement du fond et la remontée.
Reforage assez facile a la descente.
Volume important de déblais sur les tamis vibrant à
la reprise du forage.
La pression reste stable à l’exception de quelques
coups provoqués par retombées importantes.
Mesures préventives 

Augmentation la viscosité de la boue et réduire le


filtrat. L’augmentation de la densité de la boue
peut être bénéfique dans certains cas.
Assurer un bon nettoyage du puits en injectant
régulièrement des bouchons visqueux.
Passer la zone avec précaution en reforant et en
circulant longuement.
La rotation de la garniture permet de déplacer les
déblais déposés dans l’espace annulaire.
La plupart du temps ces mesures suffisent et le
puits se stabilise assez rapidement. Sinon les
mesures préconisées au paragraphe précédent
peuvent être appliquées a l’exception de :
L’adjonction de lubrifiants dans la boue qui
risquent de favoriser le glissement des argiles
au niveau des plans de clivage.
La mise en pression de l’espace annulaire.
3.10 Couches de sel 

Ce type de formation à une tendance naturelle au


fluage dans des conditions de pression et de
température bien définies .Si ce phénomène n’est
pas diagnostiqué à temps, le trou se referme très
rapidement entrainant un coincement de la
garniture.
3.10.1.Signes indiquant les couches
de sel 

Avancement rapide.
Augmentation du couple en forage.
Accrochage en dégageant du fond.
Augmentation de la pression de refoulement
allant jusqu'à l’impossibilité de circuler.
Absence de déblais aux tamis vibrants
Présence de chlorures dans la boue
Reforage de la zone à la descente.
Mesures préventives 
Utiliser une boue adaptée au forage des couches salifères (boue salée
saturée ou boue a base d’huile).
Augmentation de la densité de la boue pour maintenir le sel en place
Pour cela il peut être nécessaire d’atteindre une densité voisine de celle
du sel (environ 2.6) ce qui risque de provoquer des pertes de circulation
et des fracturations dans des formations qui ont déjà provoqué des pertes
dans les niveaux supérieurs.
Dans certaines conditions de pression et de température, il sera difficile
de maintenir le sel en place .Le fluage de couches de sel est responsable
dans certaines régions de l’écrasement des colonnes de tubage.
Utiliser une garniture qui réduit les risques de coincement 
Supprimer les masses –tiges surdimensionnées et réduire au maximum le
nombre de stabilisateurs.
Utiliser des masses –tiges spirales.
Réduire le nombre de masses –tiges et les remplacer
par des tiges lourdes.
Incorporer une coulisse dans la garniture au dessus du
sel.
L’utilisation de PDC excentrés donne de meilleurs
résultats dans ce cas de formation que les autres outils.
Reforer systématiquement la zone jusqu'à obtention
d’un passage libre de la garniture sans circulation ni
rotation.
3.11 Coincement dans des formations
carbonatées
 
Ces coincements peuvent être facilement résolus par l’injection de
bouchons d’acide chlorhydrique dilué à 15 %.
En présence de terrains très calcaire, l’acide est presque
immédiatement neutralisé et un déplacement lent du bouchon
limiterait son action à une faible portion de la formation
responsable du coincement.
L’acide ne doit pas séjourner trop longtemps dans le matériel
tubulaire qu’il peut corroder rapidement, c’est une raison
supplémentaire pour éviter de la déplacer lentement dans la zone
de coincement. Un bouchon de volume trop important peut
provoquer une dégradation grave du trou.
4. Traitement des coincements :
Pour décoincer une garniture, il existe plusieurs méthodes, il s’agit :
De travailler la garniture en traction et en torsion et de battre avec la puissance
maximale si l’on dispose d’une coulisse libre au dessus du point de coincement.
De la mise en place dans l’espace annulaire en face du poisson d’un bouchon de
produit ayant pour but de réduire la valeur du coefficient de friction Cf et /ou de
détruire le cake.
De diminuer la valeur de la pression exercée par la colonne de boue de l’espace
annulaire au niveau de la zone de coincement en prenant soin de ne pas induire
une venue.
Au cours des tentatives de coincement, les trois méthodes peuvent être mises en
œuvre simultanément.
La mise en place dans l’espace annulaire de lubrifiants et de tensio-actifs
modifiant la valeur de coefficient de friction C f et/ ou détruisant le cake va
généralement contaminer la boue et modifier ses caractéristiques rhéologiques.
Cela peut poser quelques problèmes de stabilité des parois du trou et également
d’élimination de la boue contaminée (problèmes d’environnement).
Donc, généralement, la procédure adoptée par la majorité des operateurs est :
Essayer de se libérer par battage et travail de la garniture pendant quelques heures (de l’ordre
de 2 à 4 heures suivant les opérations et les circonstances) Ce temps sera mis à profil pour
préparer le ou les bouchons (approvisionnement des produits et fabrication du bouchon).
Ensuite mettre en place le ou les bouchons (lubrifiants et tension –actifs).
Réduire la pression différentielle si le puits s’y prête.
Cette façon de procéder a l’avantage de ne pas contaminer la boue si la garniture est libérée
rapidement par le battage et le travail de la garniture.
Pour ce type de coincement, le facteur temps est primordial. Les chances de réussite diminuent
très vite. Il faut donc identifier le phénomène et réagir très rapidement. L’action entreprise
dans les médiats est décisive. Les statistiques montrent que.
Les coincements se produisent principalement au changement de poste. dans les deux
premières heures après la prise de poste et les jours de relève .Cela correspond à des périodes
de plus faible concentration du personnel.
Très souvent, la garniture est libérée de suite après quelques coups de coulisse (d’où l’intérêt
d’avoir une coulisse dans la garniture).
Environ 50 % des coincements sont résolus dans les 4 heures en moyenne.
80% des coincements sont résolus dans les 48 à 72 heures
Au delà de 96 heures, les chances de succès sont particulièrement nulles.
Premières mesure à prendre 
Des que l’on a identifié un collage par pression différentielles, il faut :
Arrêter ou réduire le débit de circulation (afin de réduire les pertes de charge
dans l’espace annulaire et, par conséquent, la valeur de la pression
différentielle en face de la zone de coincement).
Travailler la garniture en tension et en torsion au maximum de ses possibilités
tout en veillant à ne jamais dépasser les limites (habituellement on ne dépasse
pas 90% de la limite élastique du tubulaire) .Si l’on applique à la fois une
tension et une torsion, il faut tenir compte de la combinaison de coincement.
Battre immédiatement à pleine puissance si l’on dispose d’une coulisse dans la
garniture.
Par la suite, faire des mesures d’élongation à différentes tensions afin d’avoir
une première estimation du point de coincement. Cela permet, entre eux, de
vérifier s’il coïncide avec une zone poreuse perméable, et d’estimer la
longueur de coincement, informations importantes pour la mise en place des
bouchons.
4.1 Réduction de la pression
hydrostatique  

Le but est de réduire la traction à appliquer sur la garniture pour la libérer


en diminuant la pression différentielle en face de la zone de coincement.
La pression hydrostatique dans l’espace annulaire peut être réduite :
En mettant en place une boue de densité plus faible (il suffit de circuler
pour remplir le puits de boue allégée).
En injectant un bouchon de fluide léger à l’intérieur des tiges.
En injectant un bouchon de fluide léger dans l’espace annulaire ou dans
la chike line (cas des BOP sous –marins).
En utilisant un train de test.
Quelle que soit la méthode utilisée pour réduire la pression hydrostatique, il
faut surveiller de prés les indications de venue pendant toute l’opération.
4.2 Injection d’un bouchon de fluide léger à l’intérieur des tiges 

La méthode consiste à pomper par les tiges un bouchon de fluide plus léger que la boue de
l’espace annulaire .Il se produit un vidage partiel de l’annulaire lorsque des deux colonnes de
fluide s’équilibrent. Pour cela, la circulation doit être possible dans Les deux sens pour
permettre le retour du fluide par les tiges, donc la garniture ne doit pas être équipée de soupape.
Cette méthode présente un inconvénient majeur : il est impossible de savoir si le puits est stable ou
non après l’équilibrage des deux colonnes de fluides car l’annulaire n’est plus plein On
procédera de la façon suivante :
Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de venues et/ou
d’instabilité des parois du puits.
Remplir l’intérieur des tiges d’un volume déterminer V d’eau, de gas oïl ou de boue légère,
suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’espace annulaire.
Fermer en tête des tiges et mettre la garniture en tension.
Purger l’intérieur des tiges et laisser le niveau s’équilibrer dans l’espace annulaire (la purge peut
être réalisée par étapes successives).
Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et circuler
pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits.
Il faut vérifier si le puits est stable il est préférable de
dégager la garniture de la zone de coincement avant de
circuler .S’il ya des risques de venues, il faut d’abord
remplir le puits, la priorité étant le maintien du contrôle
primaire.
Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans les tiges
pour produire une diminution de pression ΔP dans le
puits est donné par la relation suivante.
V=10.2 .ΔP’. ( + )
V : Volume de fluide léger mis en place dans les tiges exprimé en (l)
ΔP’ : diminution de la pression produite dans le puits par la mise en
place du volume V de Fluide léger, exprimée en (bar)
d 1 : densité de la boue du puits
d 2 : densité du fluide léger injecté dans les tiges
Cea : capacité de l’espace annulaire tubage /tiges exprimée en (l/m)
Ct : capacité de l’intérieur des tiges exprimée en (l/m)
Une variante de cette méthode consiste, après avoir pompé le
tampon dans les tiges à procéder à plusieurs fermetures et
ouvertures successives en tête des tiges .Le but recherché est de
décoller la garniture grâce aux coups de bélier produits dans le
puits par la fermeture brutale en tête. Cela équivaut à un battage.
4.3 Injectons d’un bouchon de fluide léger
dans l’espace annulaire 

La méthode consiste à :


Déterminer la diminution de la pression ΔP que l’on peut appliquer sans risque de venues
et /ou d’instabilité des parois du puits.
Mettre la garniture en tension et fermer l’annulaire.
Mettre en place par circulation inverse un volume déterminé V d’eau de gas oïl ou de
boue léger suivant la diminution de pression ΔP que l’on veut obtenir dans l’annulaire.
Puis ouvrir l’annulaire pour laisser les deux colonnes s’équilibrer.  
Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et
circuler pour évacuer le reste du tampon et remplir le puits. 
Comme dans le cas précédent, il faut vérifier si le puits a réagi, en conséquence : dégager
d’abord la garniture de la zone de coincement si le puits est stable ou commencer par
circuler le bouchon s’il y a un risque de venue, la priorité étant le maintien du contrôle
primaire. Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans l’espace annulaire pour
produire une diminution de pression ΔP dans le puits est donné par la relation suivante :
4. LA COMPLETION
D’UN PUITS
INTRODUCTION

Le terme "complétion" est dérivé de l’opération nécessaire pour compléter un puits de façon à le
faire produire, efficacement, économiquement et en toute sécurité après avoir réussi les phases
de forage.
• La complétion d’un puits consiste en une série d’opérations :
• la perforation du liner ou du tubage
• le contrôle de sable
• la mise en place du packer de production
• la descente de complétion et installation du tubing hanger
• l’installation des vannes de sécurité de sub-surface
• l’installation de la tête de production
• l’installation du mécanisme de production en surface
Les équipements de production qui acheminent le fluide de la formation jusqu’en surface se
divisent en trois parties:
• les équipements de fond qui assurent la liaison entre la couche productrice et le fond du puits
• le tubing de production et ses accessoires
• la tête de tubages et la tête de production pour le contrôle de la pression en surface
CLASSIFICATION DES COMPLÉTIONS

Les complétions peuvent être regroupées selon le mode de production, le


nombre de zones à compléter ou le type de liaison d’interface entre le
réservoir et le puits.
• Classification par type d’interface couche/trou
• Classification par mode de production
• Classification par le nombre de zones à compléter
• Classification par type de puits
• 1-Classification par type d’interface couche/trou:
• a- Complétion en trou ouvert:
• Après cimentation du dernier tubage, le réservoir sera foré et non équipé.
Ce type de complétion est utilisé dans le cas des formations consolidées
où l’on désire faire produire toute l’épaisseur de la couche productrice
Avantages:

la participation de l’intégralité de la couche à la production


• la formation ne sera pas endommagée par le ciment
• les opérations électriques de fin de trou peuvent être
répétées
• une meilleure productivité
• le fond de puits peut être approfondi ou équipé d’un
liner
Limitations:

• difficultés de prévenir les venues d’eau et de


gaz
• difficultés de stimuler une zone sélectionnée
• nécessite un nettoyage fréquent du fond de
puits dans le cas des formations non
consolidées
a.Complétion en trou ouvert:
b- Complétion en trou tubé:

• Liner cimenté et perforé:


Après le forage de la couche productrice, un
liner est descendu et cimenté sur toute la
longueur du découvert, afin de ne pas produire
des fluides indésirables, le liner doit être perforé
en face des zones d’intérêt
Avantages:

• production de plusieurs zones séparément


• stimulation d’une ou plusieurs zones
sélectionnées
• possibilité d’isoler des zones entre elles
• réduction des venues d’eau et de gaz
• diminution des venues de particules solides
limitations:

• la risque d’endommagement de la formation


pendant la cimentation du liner
• réduction du diamètre de trou réduction de
productivité du puits
Complétion par liner non cimenté:

• Ce type de complétion est utilisé dans les


réservoirs friables où il est possible de produire
des particules solides avec le fluide de formation.
• liner crépine:
• Le rôle principale de la crépine est de retenir les
particules solides pendant la production du puits.
• Les diamètres des ouvertures de la crépine varient
entre 0.01 et 0.04 selon le diamètre des
particules solides
Classification par mode de production:

Il existe deux modes de production qui consistent en:


• a- Production naturelle:
• production sans tubing (tubing less):
Dans ce type de complétion, la production des fluides de formation
est assurée par le tubage de production.
• La complétion sans tubing a été essayée dans certain puits à gaz
mais n’a pas été généralisée car le tubage de production est
constamment exposé à la pression du puits et à l’effet de corrosion.
• production avec tubing:
Le fluide de la formation est acheminé en surface par un tubing de
production.

Vous aimerez peut-être aussi