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Deuxième Partie Chapitre 1
Deuxième Partie Chapitre 1
Introduction
Le contrôle, sanction et le contentieux des marchés publics sont intimement liés. Autant le contrôle a
besoin de l’intervention plus accrue à travers la pénalisation des infraction, autant le contentieux
suppose l’utilisation au préalable des techniques de contrôle. L’idée étant de déceler les causes
éventuelles de litige. Au surplus, certains organes de contrôle ont des attributions contentieuses: on
parle ainsi du contentieux non juridictionnel des marchés publics ( chapitre I).
Ce contentieux devant l’administration n’exclut aucunement l’hypothèse d’un contentieux devant le
juge ( chapitre II ). La présence d’une personne morale de droit public fait indubitablement du juge
administratif, juge de la légalité administrative, le juge de droit commun
Deuxième partie
Partie 2: Le contentieux des marchés publics
Le contentieux des Marchés Publics s’insère dans la logique qui préside l’approche classique des solutions
aux litiges administratifs tant, il s’exerce au Cameroun au sein de l’Administration et devant les instances
juridictionnelles.
Au sein de l’Administration, Il s’agit en l’état du droit positif actuellement en vigueur, principalement des
voies de droit ouvertes aux plaideurs et prévues aux articles 170 à 187 du décret n°2018/366 du 20 juin
2018 portant Code des Marchés Publics. Accessoirement, les voies de droit ouvertes pour la résolution
des litiges nés lors de la passation ( section I) et de l’exécution ( section II ) des marchés renvoient aux
demandes en arbitrage soumises aux autorités compétentes en cas de désaccord entre l’administration
contractante ,à l’amiable, ou encore la médiation entre les parties au contrat.
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
A la base des modes de règlement des litiges d’un type particulier, sus évoqués, la protection des droits des
soumissionnaires dans le commerce juridique avec l’Administration contractante, au moyen de l’érection
d’un système de gestion des plaintes logé au sein de l’Administration, accessible aux conditions prédéfinies
et rapide.
Il ressort des six grandes périodes de l’évolution de la réglementation des marchés publics qu’a connues
le Cameroun depuis son accession à l’indépendance ( 1959 – 1978; 1978 – 1995; 1995 – 2001; 2001 – 2011;
2011 – 2018 ; 2018 à nos jours ), que la résolution des litiges a toujours été exercée en dehors des
instances juridictionnelles.
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S’il est certain que cette possibilité ne peut pas s’expliquer, exclusivement par le souci d’éviter
l’"encombrement" des tribunaux comme tel est le cas en droit français, on peut dire dans le contexte
juridique camerounais, cet état de fait relève « du naturel ». En effet, la résolution des différends résultant
des Marchés Publics en dehors du « juge », semble offrir la capacité reconnue à l’administration
contractante, de traiter avec opportunité et flexibilité, les contestations et autres réclamations de ses
partenaires.
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De plus, en raison de la célérité avec laquelle ces derniers eux-mêmes souhaitent souvent exécuter leurs
obligations contractuelles, les procédés non juridictionnels représentent d’intéressantes voies de
contournement permettant d’échapper aux procédures juridictionnelles souvent réputées longues.
L’évocation du règlement des litiges des marchés publics est constante dans les textes successifs portant
réglementation des marchés publics au Cameroun .Cette évocation y est soit expresse, soit tacite et,
concerne aussi bien le règlement par les juridictions qu’en dehors des juridictions.
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La réforme des marchés publics qui va aboutir au tout premier code des marchés publics prévoit dans les
catégories des intervenants, ceux des acteurs relevant de la sphère opérationnelle et ceux considérés comme
relevant de la sphère non opérationnelle encore appelée sphère de la régulation.
Cette division qui est proposée par les bailleurs de fonds(Banque africaine de développement, Centre du
commerce international CNUCED/OMC, Programme des Nations Unies pour le développement, Banque
mondiale) au cours de la conférence d’Abidjan sur la réforme des marchés publics en Afrique tenue du 30
novembre au 4 décembre 1998 visait à doter les Etats Africains d’une Administration indépendante en
l’occurrence , un organe de régulation en charge de la définition des politiques et du règlement des différends
des marchés publics.
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Il convient de relever que le modèle adopté par le Cameroun pour le règlement des litiges des marchés
publics devant l’Administration est «intra-muros», c’est à dire qu’il ne fait qu’intervenir
l’Administration, comparativement au modèle en vigueur dans les pays de l’UEMOA et de l’Afrique de
l’Est ; modèle importé en Afrique centrale à travers la République du Congo, où la gestion des plaintes
des soumissionnaires fait intervenir outre l’Administration, la société civile et le secteur privé.
Tout soumissionnaire qui s’estime lésé dans la procédure de passation d’un marché public peut
introduire une requête auprès du comité d’examen des recours logé au sein l’organisme chargé de la
régulation avec copie au Ministre chargé des Marchés publics et au chef de la structure auprès de
laquelle est placée la commission de passation concernée .
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
Ce comité, précédemment logé au MINMAP faisait l’objet d’une organisation particulière. En vertu de
l’article 35 du décret précité, le ministre chargé des marchés publics instruit la requête et tranche dans un
délai de trente (30) jours. Il peut requérir l’avis technique préalable de l’organisme chargé de la
régulation.
Cette écriture de l’article 35 combinée à l’article 3 nouveau du décret n° 2012/076 du 08 mars 2012 qui
dispose que « l’Agence a pour mission d’examiner, à la demande du MINMAP les recours en concertation
avec les Acteurs concernés et d’émettre des avis techniques, le cas échéant » constituent un recul et une
atteinte au principe de la séparation des autorités de passation, de contrôle et de régulation.
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
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1 examiner, à la demande du Ministre Délégué, les recours qui lui soumis sont ;procéder,
lorsque cela est nécessaire, au réexamen de l’ensemble des documents ayant fondé la
proposition d’attribution ;
2 analyser les cas de divergence entre les Commissions des marchés et les autorités
contractantes aux fins d’arbitrage du Ministre Délégué ;
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
4 d’examiner les cas de divergence de point de vue entre les Directions Générales et les
Commissions Centrales ;
5 d’examiner et de faire des suggestions utiles sur toutes autres questions à lui soumises
par le Ministre Délégué.
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SG/MINMAP(président)
2 représentants de l’IG
Comité d’examen des recours et des différends
Des membres
relatifs à l’attribution des Marchés Publics
le DAJ
le DG concerné par le
dossier à examiner, 02 CT
DGCMP
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
NB: le DAJ, le coordonnateur de la cellule d’appui au lancement des appels d’offres, rapporteurs, chef de
cellules des requêtes et du Contentieux…
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Partie 2: Le contentieux des marchés publics
En attendant les réformes annoncées, Il reste toutefois que le contentieux des marchés publics devant
l’Administration tel que façonné dans le cadre de la réforme de 2004 existe et résiste ( l’absence d’un
cadre de dialogue des intervenants et l’obligation de recourir au contradictoire dans la conduite de
l’instruction des réclamations ).
En dépit des limites de son cadre organique, il se développe un contentieux tant au stade de la passation
des marchés publics qu’en ce qui concerne son exécution.
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Les statistiques disponibles montrent que les voies de recours, en tant que moyens mis à la
disposition des justiciables ou des plaideurs pour leur permettre de faire valoir les
irrégularités observées dans le déroulement de la procédure de passation des marchés que
de l’exécution sont effectives aussi bien devant l’Administration(791) que les juridictions (45
décisions).
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Au stade de la Passation des marchés, les litiges dans le secteur des marchés prennent la
dénomination de recours ou portent l’appellation de désaccords.
Les recours s’entendent comme les réclamations adressées par les soumissionnaires, soit à
l’autorité administrative qui a pris un acte, soit à l’autorité détenant les pouvoirs d’arbitrage
dans le domaine des marchés publics (MINMAP, PM) (A).Quant aux désaccords, ils désignent,
les réclamations portées à l’autorité détenant les pouvoirs d’arbitrage dans le domaine des
marchés publics (MINMAP, PM) par la Commission des marchés compétentes ou le Maître
d’Ouvrage en cas de divergences de vues soit à l’étape d’examen du DAO, de l’attribution ou de
l’examen du projet de marché. (B).
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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Toutefois, formuler ces plaintes, suppose en avoir qualité et introduire sa requête dans les
délais.
En règle générale, la qualité de soumissionnaire est requise pour se constituer requérant dans
le contentieux de la passation des marchés.
C’est le cas du Recours en contestation de la décision d’attribution N°
299/PR/MINMAP/DGMAS/DMSPI /2014 portant attribution du marché au groupement
CIMONTUBO.
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Dans cette espèce, le Secrétaire Exécutif de l’Union des Consignataires et Armateurs du Cameroun a
saisi le MINMAP pour solliciter le réexamen des offres de la consultation n° 137/AOIO/MINMAP
relative à la sélection d’une entreprise devant assurer le transport du pétrole brut pour le compte
de la SONARA.
Réagissant audit recours, le MINMAP affirme : « ne figurant pas sur la liste des soumissionnaires
audit appel d’offres, vous ne remplissez aucune condition de recevabilité du recours en
l’occurrence la qualité et l’intérêt à agir, en référence à l’article 92 du décret portant code ».
Cette position qui est constante, revêt quelques exceptions.
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A cet effet il est susceptible que certains cas donnent lieu à une définition extensive de la notion
de qualité du soumissionnaire comme cela l’a été dans le cadre du recours adressé par Mme
ESSOMBA MEMONG au PMCG à l’issue de la publication des résultats de l’AO n°
014/CPM/MINEDUB/2007 relatif à la construction des salles de classes dans certaines écoles
primaires publiques de la République du Cameroun.
En effet, dame ESSOMBA MEMONG a saisi le PMCG pour contester l’attribution du lot n°07 de
l’appel d’offres susmentionné à l’ETS ETINCELLE dont elle serait la légitime propriétaire car elle ne
reconnaissait pas avoir soumissionné pour cette consultation.
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Elle alléguait que Dame EYANGO NJOH, réel soumissionnaire du lot n°07 de ce projet, aurait utilisé son
entête à son insu en prenant le soin d’insérer de faux documents dans les offres présentées, tout ceci
sous la houlette de M. OUANDJI LOUTENG Eric et de M. NDZANA NDZANA Adrien par ailleurs
propriétaire de l’ETS NDZANA COMPANY LIMITED attributaire du lot 2 de cette même consultation.
L’instruction du dossier a laissé entrevoir la véracité des déclarations de la plaignante. Des
investigations parallèles ont permis de mieux asseoir la thèse l’authenticité ou non des documents
insérés dans lesdites offres. Il a en conséquence été proposé au PM de demander au MINEDUB,
l’annulation des attributions querellées.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Les autres conditions à réunir par le soumissionnaire varient selon la phase litigieuse ou
l’étape de la procédure.
Tout soumissionnaire qui s’estime lésé dans la procédure de passation des marchés publics
peut introduire une requête, soit auprès du Maître d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage
Délégué soit directement auprès de l’autorité chargée des marchés publics, en transmettant
dans chacun des cas une copie à l’organisme chargé de la régulation des marchés publics :
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Pour se faire, les réclamations des soumissionnaires à ce stade de la procédure portent sur
diverses causes : l’élimination d’un candidat à l’issue de la procédure de pré qualification; la
présence dans la liste restreinte d’entreprises en groupement, alors qu’elles ont manifesté
séparément leur intérêt à la procédure ; la dénonciation d’un critère d’évaluation considéré
comme discriminatoire ;l’existence de divergences entre l’Avis d’appel d’offres et le Règlement
Particulier d’appel d’offres.
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Pour tous ces manquements à imputer à l’Administration à ce stade de la procédure, il est prévu à
l’article 170 et suivants du décret portant code que le recours doit être adressé au Maître
d’ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué, le cas échéant avec copies à l’organisme chargé de la
régulation des marchés publics et au Président de la Commission. Ce recours doit parvenir au
Maître d’Ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué au plus tard quatorze (14) jours avant la date
d’ouverture des offres. Le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué qui dispose de cinq
(05) jours pour réagir. La copie de la réaction est transmise à l’organisme chargé de la régulation des
marchés publics. Ce recours n’a pas d’effet suspensif.
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Le recours ne porte à cette étape que la recevabilité des offres entachées d’irrégularités. En
l’espèce, il peut s’agir du rejet d’une offre pour pièce administrative non conforme (absence de
signature de l’accord de groupement par une des parties, ou même pour accord de
groupement non légalisé si le DAO en a apporté la précision), du rejet d’une offre pour absence
d’une pièce ou du maintien d’une offre concurrente pour absence d’une pièce.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Exceptionnellement, le recours porte lorsque l’ouverture des plis se fait en deux phases, sur
l’élimination ou la disqualification d’un candidat. Dans ce cas, les conditions sont les mêmes
que lors de la phase d’attribution. Selon l’article 94 du décret portant code, le recours doit être
adressé au Ministre chargé des marchés publics avec copies à l’organisme chargé de la
régulation des marchés publics et au Maître d’Ouvrage ou au Maître d’ouvrage Délégué.
Deuxième partie
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Il doit parvenir dans un délai maximum de trois (03) jours ouvrables après l’ouverture des plis,
sous la forme d’une lettre à laquelle est obligatoirement joint un feuillet de la fiche de recours
dûment signée par le requérant et, éventuellement, par le Président de la Commission de
Passation des marchés ( Confère recours de MESSAPRESSE, 2009; recours du directeur de la
société DAK services, 2009; recours du directeur général de la société ONEQUIP, source
ARMP).
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Il convient d’indiquer que c’est à cette phase que l’on observe une effervescence des
réclamations. Ainsi en 2011, sur les 137 recours introduits en phase passation, 101 se
rapportent à l’attribution.
Sur les 146 recours reçus en 2010 ,120 portent sur la contestation des résultats d’attributions
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2008 68
2009 66
2010 84
2011 61
2014 98
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
L’Autorité de Recours a également compétence pour statuer sur les litiges entre
les organes de l’administration lorsque ceux-ci surviennent dans le cadre de la
procédure de passation des marchés publics .Les conditions de sa saisine sont
prévus par les textes de même que les mesures à prendre pour permettre la
poursuite de la procédure à l’origine du désaccord.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
En prenant en compte les intervenants à ces litiges internes à l’Administration, le désaccord peut
revêtir la forme de désaccord simple ou celle de désaccord persistant. Quoi qu’il en soit, le
désaccord est susceptible de se situer à trois niveaux:
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
Le désaccord simple La procédure à respecter, les autorités de saisine ainsi que les solutions sont prévues à l’article
30 du décret n°2012/074 portant création, organisation et fonctionnement des Commissions
de Passation des Marchés Publics.
Lorsque le Ministre chargé des marchés publics ou le Chef de la structure concernée
n’approuve pas la proposition de la Commission de Passation des Marchés Publics (examen
DAO, attribution, projet de marché ou avenant ), il est tenu de demander un nouvel examen du
dossier par la commission en mentionnant ses réserves, dans un délai de trois (3) jours, à
compter de la date de réception de la proposition de la commission concernée.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
Le désaccord persistant
Le désaccord peut persister entre le Ministre chargé des marchés publics ou le Chef de la
structure et la Commission compétente. En phase d’adoption du dossier d’appel d’offres ou
d’examen du projet de marché, le Ministre chargé des marchés publics ou le chef de la
structure concernée engage sa responsabilité et lance l’appel d’offres ou signe le marché .
Dans ce cas, la Commission de Passation des Marchés mentionne ses réserves dans les
procès-verbaux de séance, à chaque étape de la procédure.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
Le désaccord persistant En phase d’attribution, le Ministre chargé des marchés publics attribue le marché, pour
les marchés relevant des commissions centrales. Lorsque la procédure relève de la
compétence des commissions ministérielles, internes ou locales de passation des
marchés, le chef de la structure concernée se dessaisit du dossier qui est soumis, à la
diligence du Président de la Commission, à l'arbitrage du Ministre chargé des marchés
publics.
Il convient de souligner que le système en vigueur de 2004 à 2011 a donné lieu à
d’importants arbitrages, dans les cas de désaccords entre CSCM et Maître d’Ouvrages.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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B- les plaintes nées des désaccords entre les organes de gestion et de décision de l’administration.
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De nombreux litiges se rapportant à cette phase sont portés par les parties
devant le juge Administratif. Une bonne partie de ces litiges est également
réglée devant l’Administration par les mécanismes alternatifs régis par les
CCAG. Le recours direct au Maître d’ouvrage ou à ses services est la voie la
plus reconnue. En cas d’insuccès, le recours à un tiers est alors envisagé soit
par l’Administration contractante, soit par le cocontractant de
l’Administration.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Deuxième partie
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Deuxième partie alors par arbitrage assurée par l’Autorité chargée des marchés publics.
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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L’arbitrage dans les marchés publics: L’arbitrage s’entend généralement comme une
procédure par laquelle les litiges sont réglés par des organes autres que les
juridictions étatiques. Dans le principe, l’arbitrage est interdit aux personnes
publiques. Cette interdiction faite aux personnes publiques trouve son fondement
dans les articles 1004 et 83 du Code de Procédure civile. Ces derniers disposent en
substance qu’on ne peut compromettre sur les questions intéressant les collectivités
publiques ou les établissements publics, et plus généralement dans toutes les
matières qui intéressent l’ordre public.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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Au total, l’évocation de l’arbitrage consacrée par le Code des marchés publics, bien que
modulée autour d’une autorité administrative, ne perd pas pour autant sa vocation qui est
entre autres la protection des intérêts de la partie qui s’estime lésé ses intérêts à une
phase ou à une autre du marché public.
Comme nous l’avons vu supra, le chef de service du marché est responsable de la
direction générale de l’exécution des prestations, il arrête toutes les dispositions technico-
financières et représente le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué auprès des
instances compétentes d’arbitrage des litiges. Sa compétence s’exerce à de nombreux
niveaux de la chaine du règlement des litiges de l’exécution.
Deuxième partie
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Il est par ailleurs prévu le règlement des litiges par le Maître d’Ouvrage en second
ressort
Selon l’article 61(2) du CCAG-F : « Tout différend entre le fournisseur et le Chef de service
du marché doit faire l'objet, de la part du fournisseur, d'un mémoire de réclamation qui
doit être remis au Maître d’Ouvrage avec copie au Chef de service du marché »
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Article 48(1) du CCAG- SPI va dans le même sens : « Tout différend entre le prestataire et
le Chef de service du marché doit faire l'objet, de la part du prestataire, d'un mémoire de
réclamation qui doit être remis au Maître d’Ouvrage avec copie au Chef de service du
marché.
En vertu de l’article 62, alinéa 3 du CCAG-T et 48(2) du CCAG-F, le Chef de service du
marché dispose d'un délai de deux (2) mois compté à partir de la réception du mémoire
de réclamation pour notifier la décision du Maître d’Ouvrage.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
D’après l’article 160 du décret portant code, l’Autorité chargée des Marchés Publics dispose
de tous les pouvoirs et attributions à lui conférés par le Code, notamment en matière de
visa, d’autorisation de procédures exceptionnelles et d’arbitrage en cas de conflit ou de
recours des soumissionnaires.
Dans cette veine, l’intervention du MINMAP dans le contentieux de l’exécution relève de la
compétence de droit commun, toute chose qui l’oblige à connaître des litiges éventuels qui
lui sont soumis, dans une posture d’arbitre des conflits qui surgissent dans la gestion des
contrats, y compris en matière de réception des prestations et de paiement.
Deuxième partie
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L’Agence de Régulation des Marchés Publics apporte également son expertise dans
le règlement des litiges nés à dans le domaine de l’exécution, notamment en ce qui
concerne le contentieux de la résiliation que des pénalités de retard, en vertu de
l’article 89(2 et 3) : « La remise des pénalités de retard d’un marché ne peut être
prononcée par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué qu’après avis
favorable de l’organisme chargé de la régulation des Marchés Publics.
Copie de la décision de remise des pénalités, soutenue par l’avis favorable ci-
dessus est transmise à l’organisme chargé de la régulation des marchés publics à
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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Le marché est résilié de plein droit par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué
dans l’un des cas suivants : décès du titulaire du marché. Dans ce cas, le Maître d’Ouvrage ou le
Maître d’Ouvrage Délégué peut, s’il y a lieu, autoriser que soient acceptées les propositions
présentées par les ayant-droits pour la continuation des prestations ; faillite du titulaire du
marché.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Dans ce cas, le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué peut accepter s’il y a lieu, des
propositions qui peuvent être présentées par les créanciers pour la continuation des prestations ;
liquidation judiciaire, si le co-contractant de l’Administration n’est pas autorisé par le tribunal à
continuer l’exploitation de son entreprise ; en cas de sous-traitance, de cotraitance ou de sous-
commande, sans autorisation préalable du Maître d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué ;
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Nonobstant la réparation à laquelle il peut être condamné pour non – exécution de ses
obligations, le co-contractant dont le marché est résilié pour défaillance supporte les frais
engagés pour pourvoir à son remplacement.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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un deux millième (1/2000è) du montant TTC du marché de base par jour calendaire de
retard du premier au trentième jour au-delà du délai contractuel fixé par le marché ;
Deuxième partie
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Le montant cumulé des pénalités de retard, en tout état de cause, est limité à dix pour cent
(10%) du montant TTC du marché de base avec ses avenants, le cas échéant, sous peine de
résiliation.
Les réclamations en contestation des pénalités de retard qui sont formulées par les
entreprises portent le plus souvent sur leur régularité et débouchent, s’il y a lieu sur leur
annulation par l’Administration.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
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Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Les motifs les plus souvent évoqués pour contester les pénalités facturées ou prélevées sont:
Deuxième partie
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Les motifs les plus souvent évoqués pour contester les pénalités facturées ou prélevées sont:
3 application des retards à une entreprise ayant profité d’une prolongation de délai ;
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Quoi qu’il en soit, les réclamations sont introduites par l’entreprise auprès du Maître
d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué, en vertu de l’article 89(3) du décret portant
code :« La remise des pénalités de retard d’un marché ne peut être prononcée par le
Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué qu’après avis favorable de l’organisme
chargé de la régulation des Marchés Publics. »
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Elles le sont aussi au niveau du MINMAP, en sa qualité d’autorité habilité à viser les
décomptes des prestataires et partant à en prélever les pénalités au titre de retard.
Copie de la décision de remise des pénalités prononcée par le MO, soutenue par l’avis
favorable de l’ARMP est transmise à l’organisme chargé de la régulation des marchés
publics à toutes fins utiles.
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
DEMANDE D’ANNULATION DES PENALITES DE RETARD DU DIRECTEUR GENERAL DE LA SOCIETE SYDNEY A/S
MARCHE N°00149/M/PR/MINMAP/CCPM-AG/2013 DU 08/05/13 RELATIF A LA FOURNITURE DES EFFETS
D’HABILLEMENT DES PERSONNELS DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE (LOT3)
DEMANDE D’ANNULATION DES PENALITES DE RETARD DU DIRECTEUR GENERAL DE SERTA BTP MARCHE : N°
618/M/MINTP/CPM-TN/2010 POUR L’EXECUTION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN COURANT DE CERTAINES
ROUTES RURALES PRIORITAIRES DANS LE RESEAU SUD (REGIONS DU CENTRE DE L’EST ET DU SUD) LOT N° 15
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Les retards de paiement constituent des fautes engageant la responsabilité contractuelle et à ce titre
peuvent donner lieu à des sanctions.
« lorsqu’il est imputable au Maître d’Ouvrage ou au comptable assignataire, le défaut de paiement dans
les délais fixés par le cahier des clauses administratives particulières, ouvre et fait courir de plein droit au
bénéfice du titulaire du Marché, des intérêts moratoires calculés depuis le jour suivant l’expiration desdits
délais, jusqu'au jour de la délivrance de l’avis dit ‘‘de règlement’’ du comptable assignataire.
Les intérêts moratoires ne sauraient s’appliquer sur des montants comprenant déjà des indemnités pour
retard de paiement. Les intérêts moratoires sont imposables. »
Deuxième partie
Partie 2: Le contrôle et le contentieux des marchés publics
Il convient de préciser, en dépit du fait que les procédures font état de ce que le paiement est
rarement effectué dans les délais, que les requérants confondent réclamations pour intérêts
moratoires et réclamations en paiement d’intérêts compensatoires (préjudices subis du fait du retard
dans le paiement).
La preuve du retard dans le paiement incombe au cocontractant, considérée comme la victime qui
devra expressément établir la faute de l’Administration. Cette preuve est dans la pratique difficile à
apporter.
Deuxième partie