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Le budget d’approvisionnement

Le processus de budgétisation des


approvisionnements :
La budgétisation des approvisionnements cherche à planifier dans le
temps des commandes, des consommations et des niveaux de stocks
de matières.
 il s’agit d’étudier :
Quand faut-il lancer des commandes : la périodicité des commandes
combien faut-il commander les quantités à commander
 Pour pouvoir minimiser les coûts

2
Le processus de budgétisation des
approvisionnements :
Ce processus se déroule comme :
1. Déterminer à partir de la production et des fiches de coût standard la
consommation prévisionnelle :
Matières à consommer = consommations unitaires de matières
x quantités de produits à fabriquer.
2. Classer les matières qui font l’objet d’un stockage en fonction de leurs
valeurs en employant le classement ABC. L’objectif est de déterminer les
articles qui vont être gérés de façon rigoureuse. Car l’application d’une
méthode rigoureuse à toutes les matières s’avère très couteux sachant que
l’objectif est de faire baisser les coûts.

3
Le processus de budgétisation des
approvisionnements :

3. Appliquer sur les articles classés dans de la catégorie A des modèles de gestion
de stocks. Ces modèles permettront d’optimiser les commandes qui
minimisent le coût des stocks.
4. Etablir les programmes d’approvisionnement et en déduire les budgets des
achats et des frais d’approvisionnement.

4
Le classement ABC

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La notion du classement ABC
LE CLASSEMENT ABC (est une déclinaison du principe de  la loi des
quatre-vingts/vingt » ou « classement de Pareto »)
Le principe : Dans pratiquement tous les magasins, 80 % de l’activité ne
concernent que 20 % des références. Les 15 % suivants de l’activité
concernent 30 % des références et enfin les 5 derniers pourcent sont
réalisés par la seconde moitié des articles.
Cette loi quasi universelle, à quelques pour cent près, permet une très
appréciable optimisation.
Pour un commerciale, les seuils habituellement utilisé sont :
La classe «A» 20% des références génèrent 80% du chiffre d’affaires (CA). Cette classe
comporte un faible nombre de produits et de services qui revêtent un caractère stratégique.
Le groupe B comporte une part un peu plus importante (20 à 35 % environ) d’articles
réalisant une part moyenne du chiffe d’affaires.

• Le groupe C comporte un grand nombre de produits et de services spécifiques ou peu
courants représentant une faible part de la valeur des achats, mais ayant un coût
administratif important (dispersion des commandes sur un nombre important de
fournisseurs).
Pour un gestionnaire d’entrepôt, les articles de la classe A seront rangés
de telle façon que les trajets pour les atteindre soient minimaux. Les seuils
habituellement utilisé sont aussi :
La classe «A» 20% des références génèrent 80% des mouvements.
La classe «B» 30% des références génèrent 15% des mouvements.
La classe «A» 50% des références génèrent 5% des mouvements.
Ces critères de sélection diffèrent d’un domaine à autre.
En commerce : vente
En gestion d’entrepôt : les flux
En gestion des stocks : le poids, les valeur
Intérêt et champ d’application de la méthode
La méthode ABC peut être appliquée dans plusieurs domaines :
En gestion des stocks et approvisionnements, elle permet d’adopter une
politique de gestion des stocks et approvisionnement. En effet, à chaque
classe correspondra une méthode de réapprovisionnement ;
Dans le stockage ou l’entreposage, elle permet d’effectuer un meilleur
stockage des articles avec pour conséquence d’éviter les pertes de temps
par un meilleur repérage, de réduire le nombre d’opérations de
manutention dans un entrepôt ou un dépôt ;
Intérêt et champ d’application de la méthode
Dans une boutique, elle peut permettre un accès aisé aux articles ;
En maintenance, cette méthode peut permettre d’identifier les
composants causant le plus d’arrêts de travail dans une unité de
production, ou qui contribuent le plus au coût de la maintenance. Dans ce
cas, on peut alors mettre sur pied une politique de maintenance qui réduit
l’influence de tels éléments.
La méthodologie ABC
Les différentes étapes pour effectuer un classement ABC sont les suivantes :
Déterminer ou définir le critère de l’étude s’il n’est pas donné ;
Calculer la contribution en pourcentage de chaque élément selon le critère défini
(rapport de la contribution de chaque élément sur la contribution totale) et le
pourcentage du nombre de références pour chaque élément (rapport du nombre
d’éléments par référence sur le nombre total d’éléments) ;
Classer les éléments dans un tableau par ordre décroissant de leurs contributions
respectives ;
Calculer pour chaque ligne du tableau (chaque élément) :
Le pourcentage cumulé du nombre de références ;
Le pourcentage cumulé de la contribution.
La méthodologie ABC
Déterminer les classes A, B et C en sélectionnant les composants partant
du premier dans le tableau suivant les pourcentages liés à ces classes.
On peut ensuite faire une représentation graphique de ce classement en
portant les pourcentages du nombre de références en abscisse et les
pourcentages de la contribution en ordonné.
Analyse A.B.C (synthèse)
Méthodologie : Critère retenu (poids, vente,...)
1. Classer les articles par ordre décroissant des valeurs du critère retenu
2. Faire un cumul de ces valeurs,
3. Faire un % cumulé des valeurs,
4. Faire un % cumulé du nombre d'articles,
5. Classer les produits en A.B.C.
  A = jusqu'à 80% du % cumulé des valeurs du critère retenu
B = jusqu'à 95% du % cumulé des valeurs du critère retenu
C = jusqu'à 100% du % cumulé des valeurs du critère retenu
Le choix entre deux critères : Indice de GINI

L’indice de Gini ou indice de concentration permet de déterminer si le critère


retenu est pertinent, et donc de savoir s’il faut poursuivre l’étude, ou s’il faut
choisir un autre critère d’analyse.
L’indice est symbolisé par le signe y (gamma). Il doit être supérieur à 0.6 pour
montrer que l’étude est intéressante. Il ne peut jamais être supérieur à 1.
Il se calcule avec la formule suivante :
Y=( ( somme des valeurs du critère cumulées en % x % d’une seule référence ) –
5 000)/5 000
Le choix entre deux critères : Indice de GINI

Remarques :
a) Dans certaines études très particulières, les professionnels poursuivent l’analyse
même dans le cas où l’indice de Gini est inférieur à 0.6.
b) Dans le cas où l’on doit effectuer un choix entre plusieurs critères, il faut retenir
celui dont l’indice de Gini est le plus élevé.
N° article Fréquences des sorties

1 92

Exemple
2 10
3 40
4 150
5 67
6 250
7 350
8 25
9 18
10 600
11 1
12 25
13 48
14 1800
15 5
16 148
17 500
18 2
19 4
20 3
N° article Fréquence des sorties

14 1800
10 600

Première étape : Classez les


articles par ordre décroissant
du critère retenu.
N° article Fréquence des sorties

14 1800
10 600
17 500
Première étape : Classez les 7 350

articles par ordre décroissant 6 250

du critère retenu. 4 150


16 148
1 92
5 67
13 48
3 40
8 25
12 25
9 18
2 10
15 5
19 4
20 3
18 2
11 1
Fréquence des
N° article
sorties cumul

Deuxième étape : Faire le 14 1800 1800

10 600 2400
cumul du critère retenu à 17 500 2900

partir du tableau obtenu 7 350 3250

grâce à l’étape 6 250 3500

4 150 3650
précédente. 16 148 3798
1 92 3890
5 67 3957
13 48 4005
3 40 4045
8 25 4070
12 25 4095
9 18 4113
2 10 4123
15 5 4128
19 4 4132
20 3 4135
18 2 4137
11 1 4138
Fréquence des Cumul
N° article sortie % Cumul

14 1800 1800 43%

10 600 2400 58%


17 500 2900 70%
7 350 3250 79%
6 250 3500 85%

Troisième étape : Calculer 4 150 3650 88%

le % du cumul du critère 16
1
148
92
3798
3890
92%
94%

par article. 5
13
67
48
3957
4005
96%
97%
3 40 4045 98%
8 25 4070 98%
12 25 4095 99%
9 18 4113 99%
2 10 4123 100%
15 5 4128 100%
19 4 4132 100%
20 3 4135 100%
18 2 4137 100%
11 1 4138 100%
N° article Fréquence des cumul % Cumul Rang % rang
sorties

14 1800 1800 43% 1 5%

10 600 2400 58% 2 10%

17 500 2900 70% 3 15%

7 350 3250 79% 4 20%

Quatrième étape : 6 250 3500 85% 5 25%

détermination du rang et 4

16
150

148
3650

3798
88%

92%
6

7
30%

35%
du % du rang. 1 92 3890 94% 8 40%
5 67 3957 96% 9 45%
13 48 4005 97% 10 50%
3 40 4045 98% 11 55%
8 25 4070 98% 12 60%
12 25 4095 99% 13 65%
9 18 4113 99% 14 70%
2 10 4123 100% 15 75%
15 5 4128 100% 16 80%
19 4 4132 100% 17 85%
20 3 4135 100% 18 90%
18 2 4137 100% 19 95%
11 1 4138 100% 20 100%
Cinquième étape  : Détermination de la classe.
On choisit de classer :
en classe A, les articles représentant 60 % du total cumulé,
en classe B, ceux représentant entre 60 et 80 % du total cumul,
en classe C, ceux représentant plus de 80 % du cumul.
N° article Fréquence des Cumul % Cumul Rang %rang ABC
sorties

14 1800 1800 43% 1 5% A

10 600 2400 58% 2 10% A

17 500 2900 70% 3 15% B

7 350 3250 79% 4 20% B

6 250 3500 85% 5 25% C

4 150 3650 88% 6 30% C

16 148 3798 92% 7 35% C


1 92 3890 94% 8 40% C
5 67 3957 96% 9 45% C
13 48 4005 97% 10 50% C
3 40 4045 98% 11 55% C
8 25 4070 98% 12 60% C
12 25 4095 99% 13 65% C
9 18 4113 99% 14 70% C
2 10 4123 100% 15 75% C
15 5 4128 100% 16 80% C
19 4 4132 100% 17 85% C
20 3 4135 100% 18 90% C
18 2 4137 100% 19 95% C
11 1 4138 100% 20 100% C
Dernière étape : Traçage de la courbe A, B, C.

Analyse AB C

100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%

100%
10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

55%

60%

65%

70%

75%

80%

85%

90%

95%
0%

5%
Les modèles des stocks

26
Les différents stocks
Stock minimum: niveau du stock correspondant au délai normal de livraison

Stock de sécurité : supplément au stock minimum nécessaire en cas de retard de


livraison ou d’accroissement de la demande

Stock d’alerte : niveau de stock entraînant le déclenchement de la commande =


Stock minimum + Stock de sécurité

Stock maximum : limite supérieure à ne pas dépasser

Stock moyen = (Stock Initial + Stock Final) / 2

27
Les différents stocks
Stock théorique : Stock comptable déterminé d’après les mouvements = Stock Initial +
Entrées - Sorties

Stock réel : stock physique évalué par inventaire

Stock disponible : Stock réel – sorties prévisionnelles

Stock virtuel : Stock disponible + Commandes en cours auprès des fournisseurs

Coefficient de rotation du stock: =


Coût Annuel
Stock Moyen
Durée moyenne en stock =
360 jours
Coefficient de rotation du stock
Le modèle de WILSON
Les matières de la catégorie A font l’objet d’une gestion rigoureuse visant à
minimiser leurs coûts de stockage.
Il existe plusieurs modèles de gestion de stock dont le plus simple et le plus
utilisé est celui de WILSON.
Ce modèle repose sur les hypothèses suivantes :
Les consommations de matières sont régulières et constantes durant la période
prévisionnelle et leur montant est connu avec certitude au début de cette période.
L’entreprise ne détient pas un stock de sécurité.
Les commandes se font à des quantités constantes Q. Le stock moyen est
donc ( SI + SF)/2= Q/2.
Le prix d’achat des matières P et le coût de lancement des commandes sont
indépendant de la quantité à commander Q.
29
Niveau de
stock
Q

Stock moyen
Q/2
Q/2
0
temps

30
Rappel : DEUX QUESTIONS FONDAMENTALES EN
GESTION DES STOCKS

QUAND COMMANDER ?
COMBIEN COMMANDER ?
QU ’EST CE QUI COÛTE LE MOINS CHER ?

Acheter Acheter
100 unités 400 unités
à chaque à toutes les
semaine 4 semaines
Niveau
des
stocks Commander 400 unités
à toutes les 4 semaines

Commander 100 unités


à chaque semaine

Temps
Les coûts liés aux stocks sont de deux sortes :
1. Le coût d’obtention d’une commande
 Le coût d’obtention d’une commande noté f : il englobe l’ensemble des
charges qui résulte du lancement d’une commande tels que les frais de
communications avec les fournisseurs, les frais de transport sur les achats,
le temps de travail consacré au déclenchement des commandes…

 Ce coût varie en fonction du nombre de commandes : F= f x N, f étant le


coût de lancement d’une commande, N est le nombre des commandes
lancées au cours de la période ;
 N= C/Q avec C est la consommation prévisionnelle et Q la quantité à
commander.
34
2. Le coût de possession :
Le coût de possession des stocks noté S : il regroupe l’ensemble des charges
liées à la détention des stocks tels que le coût de stockage physique (coût de
magasinage), le coût de loyer des entrepôts, le coût de climatisation, les
primes d’assurance sur les stocks, le coût financier dû à la mobilisation des
stocks, les vols…
Ce coût varie en fonction de la valeur de stock moyen ; S= s x Q/2, s étant le
coût unitaire de possession des stocks par unité de temps, ce coût unitaire est
souvent exprimé sous forme d’un pourcentage de la valeur des stocks ; s = t x P
où t représente le taux de possession des stocks, P le prix unitaire de matière
mesurant la valeur du stock.

35
Les coûts liés aux stocks sont de deux sortes :
Selon le modèle de WILSON le coût total des stocks noté CTS, s’obtient
par sommation des coûts de possession et de lancement :
CTS= F+S= f x N + s x Q/2 = f x C/Q + s x Q/2= f x C/Q + tP x Q/2
Le modèle de WILSON vise à déterminer la quantité économique à
commander Q* qui minimise le coût total des stocks. Cette quantité
vérifie :

Le nombre optimal des commandes est N*= C/ Q*=

Le coût optimal des stocks est CTS* = f x N* + s x Q*/2= 2CtP


36
Q

Graphiquement, on aura le schéma suivant:

Coûts des stocks


CTS

T= t x P x Q/2

F= f x C/Q

Q*

37
Exemple 1 :
Une entreprise fournisseur de pièces automobile fabrique des relais électriques
dont un élément X est acheté au prix de 0.1 DH. Elle utilise 1 000 pièces par jour,
250 jours ouvrables par an. L’approvisionnement se fait par un camion dont le
coût d’un voyage est de 100 DH. Le coût de stockage de 1000 articles est de
20DH/an.

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Exemple 1 :
Une entreprise fournisseur de pièces automobile fabrique des relais électriques
dont un élément X est acheté au prix de 0.1 DH. Elle utilise 1 000 pièces par jour,
250 jours ouvrables par an. L’approvisionnement se fait par un camion dont le
coût d’un voyage est de 100 DH. Le coût de stockage de 1000 articles est de
20DH/an.
En utilisant les notations du modèle de WILSON, on aura :
C=1000x250=250 000, s=20/1000=0,02; f=100 d’où Q*= 2 x250000x100
0,02
N*= C/Q*= 250000/50000= 5 commandes par an.

39
Exemple 2 :
Une firme 5000
industrielle dispose d’un stock de dix matières dont les valeurs
moyennes au cours d’une année N sont données par le tableau suivant :

Libellés Valeurs
moyennes en DT
A 500
B 100
C 100
D 100
E 3000
F 600
G 100
H 100
I 400

40
1) La courbe ABC est-elle vérifiée ?
2) La politique de stockage de l’article E est-elle optimale
sachant que C=5000,
f=25, P=10, t = 10% ?
1) En appliquant la méthode ABC, on obtient le tableau suivant :

41
42
On constate que 20% des matières (J et E) représentent 80% de la valeur
ce qui prouve que la courbe ABC est vérifiée.
En appliquant la formule de WILSON on obtient :
2) En appliquant la formule de WILSON on obtient :

Q*/2 = 500 /2 = 250, soit en valeur 250 x 10 = 2500


Le stock moyen réel de 3000 différent de 2500 Il y a un surstockage et la
valeur actuelle des stocks n’est pas optimale.

43
Les prolongements de modèle de WILSON : ( avec lot)
Lorsque les fournisseurs imposent à l’entreprise des commandes par lots,
la quantité à commander doit être un multiple de nombre d’unités d’un
lot. Dans ce cas il convient d’arrondir Q au multiple le plus proche du
nombre d’unités du lot.
Exemple : Une firme industrielle achète des matières par lots de 50 KG.
Chaque commande peut comprendre plusieurs lots. La consommation
prévisionnelle s’élève à 48000KG, le coût de passation d’une commande
est de 80 DH, le taux de possession des stocks est estimé à 20% et le prix
d’achat d’un lot est de 100DH.
Calculer la quantité à commander et le nombre des commandes.

44
Les prolongements de modèle de WILSON : ( avec lot)
En appliquant la formule de WILSON, on aura :

(p=100/50=2; t=0,2; C=48000; f=80)


Q est multiple de 50 ce qui signifie Q≈ 4400 (88 lots) puisque le montant
de 4400 est le plus proche du nombre d’unités du lot.
N= C/ Q = 48000/4400= 10.9≈ 11
CTS= f x N + txP x (Q/2) = 80x11 + 0.2x2x (4400/2) = 1760

45
Le modèle de WILSON avec stock de sécurité :
Le modèle de WILSON peut être étendu à des entreprises qui détiennent
un stock de sécurité (noté SS). Ce stock est généralement détenu pour faire
face à des aléas dans les délais de livraison des fournisseurs soit SS= DA x
(C/360) où DA est le nombre de jours aléatoire dans le délai de livraison.
Dans ce cas la valeur de leur stock moyen advient :
SM= (SI+ SF)/2= (SS+ Q+ SS)/2= SS+ Q/2, Soit graphiquement

46
Le coût de possession est égal à T= t x P (SS+ Q/2)= f (SS+Q/2)
Le coût des stocks advient : CS= F+T= f x C/Q + t x P (SS+
Q/2)
= [f x C/Q + t x P x Q/2 ] + t x P x SS
= CTS + t x P x SS.
La quantité économique à commander et le nombre optimal
des commandes ne sont pas affectées par la présence d’un
stock de sécurité.
En effet cette quantité vérifie :

47
CtP
Le nombre optimal des commandes est N*= C/ Q*= 2f

Le coût optimal des stocks est CS* = f x N* + s x Q*/2 + txP x SS


= CTS* + tPx SS= 2Ctp + txP x SS

Exemple : soit une entreprise qui s’approvisionne en matières auprès


d’un fournisseur selon les conditions suivantes :
P= 2 DH, f=40DH, C= 250 000, t= 10%, délai de livraison de 10 à 15
jours, le nombre des jours ouvrables et de 360.
Calculer Q*, N*, SS et CS.

48
Exemple : soit une entreprise qui s’approvisionne en matières auprès
d’un fournisseur selon les conditions suivantes :
P= 2 DH, f=40DH, C= 250 000, t= 10%, délai de livraison de 10 à 15
jours, le nombre des jours ouvrables et de 360.
En appliquant la formule de WILSON, on aura :

49
Le délai de livraison varie entre 10 et 15 jours d’où l’aléa de délai est de 5
jours
Le stock de sécurité doit couvrir une consommation de 5 jours, soit
SS= (250 000/360) x 5= 3472,22 ≈3473
Le coût optimal des stocks est CS* = f x N* + tP x Q*/2 + tP x SS
= 25x40 + 0,1x 2x ( 10 000/2 + 3473)= 2694,6 DH.

50
Le point de commande :
Lorsque la consommation est régulière au cours de la période
prévisionnelle (première hypothèse de modèle de WILSON),
on peut déterminer un stock d’alerte (dit aussi point de
commande) à partir duquel, il faut déclencher une commande
pour éviter une rupture de stock.
Ce stock dépend de délai de livraison des fournisseurs :
Stock d’alerte = délai de livraison certain (en jours) x
consommation journalière + SS.
Ainsi en reprenant les données de l’exemple précédent le stock
d’alerte est de : 10 x 250 000/360 + 3473 = 10 417,4

51
52
Le point de commande :
Lorsque le délai de livraison certain dépasse le délai de consommation (c’est la
période séparant deux commandes successives, il est égal à la période de
consommation/ N) le stock d’alerte se détermine comme suit :
Stock d’alerte = [délai de livraison certain - délai de consommation] x
consommation journalière + SS
= [délai de livraison certain x consommation journalière] – Q* + SS.

53
54
Le programme des approvisionnements :
Le programme des approvisionnements vise à fixer deux variables-clés ;
les quantités à commander et les dates de commandes, en prenant en
compte la capacité de stockage, la durabilité des matières, les délais des
fournisseurs et l’étalement des sorties dans le temps.
Les sorties peuvent être régulières ou irrégulières.
Lorsque les sorties sont régulières, les sorties cumulées évoluent en
fonction du temps de la manière suivante :

55
Le programme des approvisionnements :
Lorsque les sorties ne sont pas régulières, on aura respectivement les
courbes suivantes selon que la forte activité se situe au début, au milieu ou
en fin de période :

56
Le programme des approvisionnements :
Pour faire face aux sorties cumulées de matières, l’entreprise peut
envisager 4 types de règles :

Quantité à Constante Variable


commander ( Q)
Périodicité
des commandes ( P)
Constante Règle 1 Règle 2 (méthode P)
Variable Règle 3 (méthode Q) Règle 4

57
La méthode à période constantes ( méthode P
Elle consiste à déclencher les commandes à des quantités variables et
selon une périodicité constante. Elle permet d’organiser de façon simple et
contrôlable le travail administratif lié à la passation des commandes : Le
planning des tâches est facile à mettre en place parce que répétitif. Pour
appliquer cette méthode, il faut :
CtP
Calculer le nombre optimal des commandes N*= 2f

Déterminer la période P séparant deux commandes successives en divisant la


période prévisionnelle à budgéter (généralement l’année) par le nombre
optimal des commandes.
Déterminer la date de la première rupture, si aucune livraison n’est reçue.

58
La méthode à période constantes ( méthode P
 Fixer la date de la première livraison comme suit :
date de la première livraison = date de la première rupture – période à couvrir par le
stock de sécurité.
Fixer les dates des autres livraisons en ajoutant chaque fois la période P.

 Fixer les dates des commandes ainsi : dates des commandes = dates de
livraison – délai de livraison.
 Fixer les quantités à commander ; chaque commande doit couvrir la
consommation de la période P qui suit la date de rupture.

59
Exemple : Une entreprise a fait des prévisions concernant ses
consommations pour les six mois avenirs. Ces prévisions se résument
comme suit :

60
Exemple : Une entreprise a fait des prévisions concernant ses
consommations pour les six mois avenirs. Ces prévisions se résument
comme suit :

Supposons que le stock initial est SI = 1200, le coût d’obtention d’une commande f
= 120, le taux de possession des stocks t = 10%, le prix unitaire des matières P = 3.2,
Le stock de sécurité est de 15 jours de consommation avenir, le délai de livraison : 15
jours.

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Supposons que le stock initial est SI = 1200, le coût d’obtention d’une commande f
= 120, le taux de possession des stocks t = 10%, le prix unitaire des matières P = 3.2,
Le stock de sécurité est de 15 jours de consommation avenir, le délai de livraison : 15
jours.

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Supposons que le stock initial est SI = 1200, le coût d’obtention d’une
commande f = 120, le taux de possession des stocks t = 10%, le prix unitaire
des matières P = 3.2,
Le stock de sécurité est de 15 jours de consommation avenir, le délai de
livraison : 15 jours.
Selon le modèle de Wilson la quantité économique à commander est
Q* =
=(2Cf /Pt)^(1/2)=(2x12000x120/(3,2x0,1))^(1/2) =3000 unités d’où le nombre
optimal de commande est N* = C / Q* = 12000/3000 = 4 commandes / 6
mois.
P = 6/4 = 1,5 mois On déclenche une commande tous les mois et demi à
des quantités qui couvre la consommation compte tenu du stock de
sécurité.
63
Puisque le stock initial est de 1200 unités et la consommation de janvier
est de 1200, la première rupture interviendra à la fin janvier. Il est
nécessaire pour respecter la marge de sécurité du 15 jours de
consommation, de prévoir une livraison au début janvier, puis des
livraisons d’un mois et demi en un mois et demi, soit respectivement Le
15/2, Le 1/ 4, Le 15/5.

64
Pour ce qui est de quantités à commander, elles doivent couvrir les
consommations des 1 mois et demi, suivant la dates des ruptures soient :
 CF + 1/2 CM = 1800 + 2700/2=3150
 ½ CM+CA=2700/2+ 3600=4950
 CM + 1/2 Cj = 1500+ 1200/2 = 2100
 1200/2 + X= Cj + 1/2 Cjuillet=600+X
Le tableau de budgétisation se présente alors comme suit :

65
66
Le programme des commandes, livraisons, consommation et niveau de
stock se résume ainsi :

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La méthode à quantités constantes (méthode Q) :
Elle consiste à déclencher des commandes à des quantités constantes
et selon une périodicité variable. Elle est généralement utilisée lorsqu’il
est difficile de fractionner la livraison pour des raisons de
conditionnement par exemple.
Pour appliquer cette méthode il faut calculer d’abord la quantité 2PtCf
économique à commander Q*, puis prévoir une livraison dans chaque
période où le stock final ne permet de couvrir la consommation en
cours et le stock de sécurité.

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La méthode à quantités constantes (méthode Q) :
Exemple : Les estimations des ventes mensuelles d’une entreprise de
Janvier à Décembre se présentent comme suit :

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La méthode à quantités constantes (méthode Q) :
Compte tenu des aléas de livraison, on souhaite un stock de sécurité d’un
mois de consommation future, le délai de livraison est de 2 mois, le stock
initial SI est de 80, la quantité économique à commander est de 90 => Q*
= 90.
Le programme des commandes et des livraisons selon la méthode Q se
présente comme suit : C = 360, Q* = 90 => N* = 360 / 90 = 4 commandes
par année, (on lance une commande à chaque fois que le stock final ne
satisfait pas les conditions de stock de sécurité).

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La méthode à quantités constantes (méthode Q) :

* Si cette commande n’est pas lancée, on aura un SF = 10 ce qui ne couvre


pas la consommation du mois suivant.

71
La budgétisation des approvisionnements
Elle concerne le budget des achats et le budget des frais
d’approvisionnements.

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Le budget des achats :
Le programme des approvisionnements permet de fixer les dates et les
quantités des différentes commandes. Pour passer de programme au
budget des achats, il convient de multiplier les quantités à commander par
le prix d’achat prévisionnel.
Le budget des achats prend généralement la forme suivante :

73
Le budget des frais d’approvisionnement
Le budget des frais d’approvisionnement :
Ce budget valorise l’ensemble des charges liées aux passations des
commandes et aux détentions des stocks. Il se présente comme suit.

74
Le suivi budgétaire des stocks :
Ce suivi consiste à comparer tout au long de la période prévisionnelle, les
entrées sorties et états de stock réels, aux entrées sorties et états de stocks
prévisionnels.
Cette comparaison permet de mettre en évidence des écarts ;

75
Le suivi budgétaire des stocks :
Les écarts sur date d’entrés résultent de plusieurs facteurs tels que les retards dans le
lancement des commandes, un changement dans les délais des fournisseurs, le non-respect
des délais…
Les écarts de quantités sur les sorties et les états de stocks résultent généralement des
erreurs de prévisions de consommation.
Les écarts de stocks négatifs (stock réel < stock prévisionnel) sont dus à une accélération
des sorties par rapport aux prévisions. Dans ce cas il convient d’accroître les quantités à
commander ou de déclencher des commandes exceptionnelles permettant de combler
l’écart.
Les écarts de stocks positifs (stock réel < stock prévisionnel) sont dus à un ralentissement
des sorties par rapport aux prévisions. Dans ce cas il convient de réduire les quantités à
commander ou de différer ou annuler les commandes jusqu’à ce que l’écart soit épuisé.

76
Le budget des investissements :
L’investissement se définit comme étant toute décision qui engage l’entreprise dans
des séquences de dépenses et de recettes sur un horizon pluriannuel d’une manière
irréversible.
On distingue différents types d’investissements qui peuvent être classés dans les
catégories suivantes : (investissement de remplacement de capacité,
investissement de productivité, investissement de recherche et développement,
investissement d’image et de prestige, investissement à caractère social et de
sécurité des conditions de travail).
Pour chacune de ces catégories, plusieurs projets d’investissements sont
proposés. Ces projets font l’objet d’une sélection sur la base de critères
financiers (VAN, TIR, risque...) et stratégiques (contribution à la consolidation
de la position concurrentielle de l’entreprise).
77
Le budget des investissements :
Les projets retenus sont mentionnés dans des programmes pluriannuels
d’investissement. Toutefois certains investissements d’expansion relatifs à
des acquisitions d’équipements de production ne sont pas prévus dans ces
programmes pluriannuels, mais résultent plutôt d’un ajustement de la
capacité de production à l’évolution de court terme des ventes.
Sur le plan financier, chaque projet d’investissement constitue un emploi
permanent et figure de ce fait dans les plans de financement prévisionnels
qui vise à assurer l’équilibre financier de long terme.

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Le budget des investissements :
 A partir des informations contenues dans le plan de financement et des
ajustements éventuels de la capacité de production, on peut établir chaque
année un budget d’investissement dans lequel on spécifie pour chaque projet :
 Les dates d’engagements : ce sont les dates à partir dés quelles il n’est plus
possible de revenir sur les décisions d’investissement.
 Les dates de décaissements : ce sont différents moments où il faut procéder à des
règlements.
 Les dates de réception : ce sont des dates à partir desquelles l’entreprise
commence à rentabiliser les investissements. Ils correspondent généralement aux
démarrages des activités de fabrication liées à l’investissement.
Ces trois dates font l’objet d’un suivi tout au long de l’année budgétaire.
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Le budget des investissements :
Exemple : Supposons qu’une entreprise a prévu d’acquérir au 1/3/N une
machine selon les conditions suivantes :
- Prix de la machine 10000 D.H.
- Date de mise en service 1/4/ N.
- Le règlement aura lieu à 40% au comptant et à 60% par traite à 90 jours.
Ces informations sont reprises au niveau de budget des investissements
de l’année N comme suit :

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Le budget des investissements :
Ces informations sont reprises au niveau de budget des investissements
de l’année N comme suit :

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