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La gestion des stocks maintenance

Dr M. TADJINE (LCP/ENP)

I- QU’EST-CE QU’UN STOCK MAINTENANCE ?


C’est l’ensemble des articles stockés, nécessaires à la réalisation optimale de la fonction
maintenance, c’est à dire dans les meilleures conditions de délais, de coûts et de sécurité
Le stock maintenance est constitué, selon la politique de maintenance de l’entreprise :
- Par les articles appartenant à la nomenclature des biens à maintenir selon le niveau
de maintenance défini par l’entreprise.
- Par les articles tels qu’outils, outillages ou équipements nécessaires à la réalisation des
travaux de maintenance.

II- SOURCE DES STOCKS


La « fonction approvisionnements » est responsable de la satisfaction des besoins exprimés
en matières premières, composants et fournitures nécessaires pour la réalisation des opérations de
fabrication et de maintenance de l’entreprise.
Un approvisionnement se déroule généralement
suivant le schéma ci-contre. Approvisionnements
L’ensemble des activités relatives à un
approvisionnement doit être réalisé en
temps opportun et avec un coût global minimum.
Achats Gestion des stocks

Magasinage
EXPRESSION DU BESOIN

ACTE D'ACHAT

LIVRAISON

CONTROLE DE CONFORMITE En quantités et qualité

PAIEMENT DE LA FACTURE STOCKAGE et MISE A


DISPOSITION

1
III- OBJECTIFS DE LA GESTION DES STOCKS
Premier objectif: Éviter les pénuries tout en offrant un bon service.
Second objectif: Réduction des coûts.

→ Pour atteindre ces objectifs, il faut :


¬ Trouver un équilibre entre les coûts entraînés par les stocks et les coûts de pénurie: difficile
à atteindre.
¬ Faire l’arbitrage entre l’atteinte d’un haut niveau de service déjà fixé et la réduction du
coût de gestion des stocks.
¬ Établir un équilibre entre le coût de stockage et le coût de commande ou de mise en route.

→ Quelles questions se pose-t-on en gestion des stocks ?


1) Quelle quantité commander ?
2) Quel est l’intervalle de temps entre les commandes ?
3) Quel devrait être le stock de sécurité ?
4) Quels sont les coûts ?

IV- POLITIQUE DE GESTION DES STOCKS :


Une politique de gestion est déterminée par la réponse à trois questions :
¬ Comment l’entreprise s'informe-t-elle sur l'état des stocks ?
¬ Quand (sous quelles circonstances) faut-il réapprovisionner ?
¬ Combien d'unités faut-il réapprovisionner lors de chaque passation de commande ?
Une politique de gestion est déterminée par la réponse à trois questions.
¬ Comment l’entreprise s'informe-t-elle sur l'état des stocks ?
¬ Quand (sous quelles circonstances) faut-il réapprovisionner ?
¬ Combien d'unités faut-il réapprovisionner lors de chaque passation de commande ?

→ Information sur l’état des stocks


On distingue deux grands principes:
¬ inventaire permanent, ou continu: l’état des stocks est connu en permanence;
¬ inventaire périodique: l’état des stocks est déterminé à intervalles réguliers, par
exemple tous les mois

→ Quand faut-il réapprovisionner ?


Deux types de réponses sont possibles:
¬ gestion par point de commande: on approvisionne la référence si la position de stock est
inférieure à une certaine quantité prédéterminée s, appelée point de commande;
¬ commande périodique: on approvisionne à intervalles réguliers, toutes les R unités de
temps (par exemple, toutes les deux semaines); R est appelé la période entre commandes.

→ Combien d'unités faut-il réapprovisionner ?


Deux classes de réponses sont possibles :
¬ une quantité fixe Q (la quantité de commande) à chaque réapprovisionnement;
¬ la quantité qui ramène la position de stock à un niveau prédéterminé S (le niveau de
recomplètement, ou up-to-level); c'est-à-dire, quantité commandée = S − position de stock (si cette
quantité est positive).

2
→ Classement des articles maintenance
Les articles du stock maintenance peuvent être classés par exemple suivant leur nature :
¬ Consommables : fusibles, joints, visserie, huiles, etc.
¬ Pièces de rechanges : capteurs, moteurs, courroies, roulements, vérins, etc.
¬ Outillages classiques : outillage courant de l’agent de maintenance, équipements de
graissage, appareils de mesure, etc.
¬ Outillages spéciaux : engins de levage, caméra de thermographie infrarouge, analyseur
vibratoire, etc.
¬ Les articles du stock maintenance peuvent être classés par exemple suivant leur nature :
¬ Consommables : fusibles, joints, visserie, huiles, etc.
¬ Pièces de rechanges : capteurs, moteurs, courroies, roulements, vérins, etc.
¬ Outillages classiques : outillage courant de l’agent de maintenance, équipements de
graissage, appareils de mesure, etc.
¬ Outillages spéciaux : engins de levage, caméra de thermographie infrarouge, analyseur
vibratoire, etc.

Rem. : Il est nécessaire de faire une distinction au niveau des pièces de rechange :
D’une part celles qui sont spécifiques à un matériel et qui ne peuvent être acquises que chez
le constructeur du bien.
D’autre part celles qui sont banalisées, qui peuvent se monter sur plusieurs matériels et qui
peuvent être acquises chez différents fournisseurs.
Les pièces spécifiques entrant en compte dans la sécurité des personnes et des biens doivent
être parfaitement identifiées et faire l’objet d’un suivi rigoureux.

1) Méthode de Classement ABC :


Idée de base:
- classer les articles par ordre d’importance.
- accorder plus d’attention aux articles importants.

1.1- Critères d’importance


¬ Consommation annuelle d’un article.
¬ Coût unitaire.
¬ Disponibilité de l’article.
¬ Délai de livraison.
¬ Besoins en espace d’entreposage.
¬ Durée de vie.
¬ Coût de rupture.
¬ Changements technologiques fréquents.

1.2- Catégories d’articles


Les articles sont, en général, classés en 3 catégories: A, B, et C mais il peut y en avoir plus.
– A est la classe la plus importante
– B est la 2ième plus importante
– C est la dernière

3
De façon générale :
¬ A:
- 5 à 10% des articles.
- 50% et + du volume annuel en $.
- Évaluation fréquente des prévisions et des méthodes de prévision.
- Comptage fréquent des stocks avec contrôle serré sur l’exactitude.
- Mise à jour journalière des livres.
- Révision fréquente de la demande, des quantités à commander et des stocks de sécurité.
- Chaque commande est suivie de très près et des commandes urgentes sont passées, si
nécessaire.

¬B:
- Majorité des articles.
- Presque tout le reste du 50% du volume annuel en $.
- Contrôle semblable aux articles de classe A mais moins fréquent.

¬ C:
- Le reste des articles.
- Règle de base: avoir ces articles en stock.
- Quantité à commander et stock simple ou inexistant.
- Entreposage dans un endroit facile d’accès.
- Comptage annuel ou semi-annuel des stocks.

Exemple 1 :

Numéro de Demande annuelle Coût unitaire Demande annuelle prévue


l'article prévue en $
1 1500 5$ 7500$
2 6450 20 129000
3 5000 45 225000
4 200 12.50 2500
5 20000 35 700000
6 84 250 21000
7 800 80 64000
8 300 5 1500
9 10000 35 350000
10 2000 65 130000
11 5000 25 125000
12 3250 125 406250
13 9000 0.50 4500
14 2900 10 29000
15 800 15 12000
16 675 200 135000
17 1470 100 147000
18 8200 15 123000
19 1250 0.16 200
20 2500 0.20 500

4
Rang Numéro % cumulé des Demande Demande annuelle % cumulé des
de l'article articles annuelle en $ cumulée en $ articles
1 5 5 700000$ 700000$ 26.8
2 12 10 406250 1106250 42.3
3 9 15 350000 1456250 55.7
4 3 20 225000 1681250 64.3
5 17 25 147000 1828250 70
6 16 30 135000 1963250 75.1
7 10 35 130000 2093250 80.1
8 2 40 129000 2222250 85.1
9 11 45 125000 2347250 89.8
10 18 50 123000 2470250 94.5
11 7 55 64000 2534250 97
12 14 60 29000 2563250 98.1
13 6 65 21000 2584250 98.9
14 15 70 12000 2596250 99.4
15 1 75 7500 2603750 99.6
16 13 80 4500 2608250 99.8
17 4 85 2500 2610750 99.9
18 8 90 1500 2612250 99.9
19 20 95 500 2612750 99.9
20 19 100 200 2612950 100

2) Principaux éléments de coûts de la gestion des stocks


Pour bien gérer les stocks, il faut réduire les coûts inhérents aux stocks.
Il existe différents types de coûts à considérer.

2.1- Principaux coûts :


¬ Coût d’un article: coût unitaire d’achat ou de production (noté Cu en $/unité)
¬ Coût de stockage ou possession: coût variable lié à la quantité moyenne stockée (noté
Cp en $).
- comprend le coût d’immobilisation du capital investi en stock, coût de détention des
stocks.
- peut être un % du coût de l’article.
¬ Coût de réapprovisionnement: coût fixe (indépendant de la quantité commandée)
associé fait de faire un réapprovisionnement : Le coût de passation de commande ou coût
d’acquisition (noté Ca en $/réappro.).
– comprend appeler, écrire, envoyer, enregistrer la commande, suivi, préparer le
paiement, recevoir, inspecter, etc.

2.2- Coût Total de stokage :


¬ Coût total = coût de réapprovisionnement + coût d’achat + coût de possession

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3) Quantité économique de commande
3.1- Principe:
Méthode de calcul de la quantité la plus économique à commander (QEC) pour minimiser le
coût total de commande et de stockage lorsque certaines hypothèses sont satisfaites ou qu’elles se
rapprochent assez de la situation réelle à l’étude.

3.2- Paramètres utilisés


K : consommation annuelle prévisionnelle (en nombre)
Q : quantité commandée à chaque réapprovisionnement
N : nombre de commandes annuelles
Pu : prix d’achat unitaire des matériels
i : taux d’intérêt appliqué à la valeur moyenne du stock ; c’est le taux de possession
Ca : coût d’acquisition
Cp : coût de possession
Cu : coût d’achat
CT : coût de stockage d’un matériel
Coût d’aquisition = Ca * K/Q
Coût d’achat = Pu * K
Coût de possession = Pu*i*Q/2
Stock
3.3- La quantité moyenne en stock
Q

Q/2

3.4- Coûts total


temps
K Q
C T = K .P u + .C a + .P u .i
Q 2
3.5- Quantité Economique : QEC
L’objectif est de déterminer s’il existe un optimal entre passer un grand nombre de
commandes de faibles quantités et passer un faible nombre de commandes de fortes quantités.
Cette quantité économique Qe doit être telle que CT soit minimale. Il faut donc dériver
CT par rapport à Q. Qe sera la quantité économique qui permet d’annuler cette dérivée.

dCT
=0
dQ
2.KCa
Qe =
dCT 1 1
= 0 − K .C a . + P u .i
dQ Q² 2


K .C a

1
= P u .i
2
Pui
.
2 K .C a
⇒ Q² =
P u .i

6
3.6- Graphique du coût total

10000,00

8000,00

6000,00 CT

$
Cts
4000,00

2000,00
Ctc
0,00
200 300 400 500 600 700 800
QEC Q

D’après le graphe, la quantité à commander est celle correspondant au coût total minimal
CTmin qui est à l’intersection de la courbe Ctc et de la droite Cts.

Cts = Ctc à ce point

3.7- Coût associé à la QEC


Le coût total de commande et de stockage (CTmin) correspondant à la QEC est:
CTmin = Ca * K/QEC

Exemple 2 :
Une compagnie achète des composants électroniques au coût unitaire de 14 $. Le coût de
commande est de 11$ et on consomme environ 12000 unités réparties uniformément au cours
d’une année. Le coût annuel de détention des stocks ou coût de stockage est estimé à 24% du coût
d’achat.
1) Déterminer la QEC.
2) Quel est le coût annuel de cette politique?
3) Quelle est la quantité moyenne maintenue en stock correspondant à cette politique?
Solution :
QEC=281.31
CTmin=941.83$
Qmoy=QEC/2=140.16

3.8- Analyse de sensibilité


La courbe du coût total de commande et de stockage varie peu dans le voisinage du lot
économique.
S’il y a un doute, il vaut mieux commander plus que moins. L’allure de la courbe du coût
total montre que le coût croît moins rapidement vers la droite que vers la gauche.
L’exactitude des chiffres n’est pas essentielle => on peut faire des calculs avec des valeurs
approximatives raisonnables.

7
3.9- Durée optimale
La quantité économique de commande Qe correspond en moyenne à N commandes par an.
La durée optimale T0 entre commande s’en déduit :

1 Qe 1 2 .Q e
T0 = = T0 =
N K K

Exemple 1 :
K = 55, Ca = 100€, Pu = 20€, i = 15%Î Déterminer Q et T0

2x 55 x100
Qe = = 60,55 = 60 objets
20 x 0,15

60
T0 = = 1.09 ans = 12 + 0.09 x 12 = 13 mois
55

Exemple 2 :
K = 550 , Ca = 100€ , Pu = 20€ , i = 15%
Î Déterminer Q et T0
(Qe = 191 et T0 = 04mois)

3.10- POINT DE COMMANDE


Le point de commande est la quantité minimale à détenir en stock avant de passer une
commande.
Le point de commande est aussi le point de réapprovisionnement.
Point de commande = stock d’alerte
Q

Stock d'alerte

d d

T1 T2

Le stock d’alerte est déterminé par la relation suivante :


• Sa = Cd + Ss
• Sa Î stock d’alerte
• Cd Î consommation moyenne pendant le délai de livraison d
• Ss Î stock de sécurité pendant le délai d

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3.11- Les stocks de sécurité
Quantité d’articles que l’on conserve pour se protéger contre les pénuries résultant des
incertitudes qui proviennent de la consommation, des délais de livraison ou des deux.
S’il y a incertitude associée à la demande, on voudra commander plus tôt et ainsi se donner
un coussin pour se protéger contre l’incertitude de la demande durant le délai de livraison.
Ce coussin est le stock de sécurité.

Si la demande est aléatoire et le délai de livraison déterministe, alors

Risque de pénurie =

probabilité que la demande pendant le délai de livraison soit supérieure


au stock disponible au moment où on a passé la commande de
réapprovisionnement.

3.11- Calcul du point de commande


C Î consommation moyenne mensuelle
d Î délai d’approvisionnement
k Î nombre d’écarts types correspondant au niveau de couverture souhaité (risque
acceptable de rupture du stock)
S a = C . d + k .σ . d

3.12- Loi normale


/C.d
• 99.73% pour que Q = Qmoy +-3 * ec_type
• 95.45% pour que Q = Qmoy +-2 * ec_type
Probabilité de
• 68.27% pour que Q = Qmoy +-ec_type rupture de stock

Exemple 1
• Les coûts liés à une commande on pour valeur totale 700€. Le taux de possession des
stocks est de 30%.
• La consommation d’un matériel liée à des opérations de maintenance est donnée ci-après.
• Le coût d’un matériel est de 50€.
• Le délai de réapprovisionnement est d’un mois.
• On accepte un risque de rupture de 5%
Déterminer les paramètres de gestion par la méthode du point de commande.

Exemple 2
(Janv,20), (Fev,30), (Mars,25), (Avril,15), (Mai,30), (Juin,10), (Juillet, 35), (Sept, 40),
(Oct, 25), (Nov, 40), (Dec, 15)
QEC=163
C|=consommation mensuelle moyenne=26
Ecart type =10.2

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Exemple : estimation de k
Proba. pas de pénurie k
• 0,90 1,280
• 0,95 1,645
• 0,98 2,055
• 0,99 2,330
Stock d’alerte Sa = 43

Exemple 5
La demande quotidienne pour un produit est de 10 unités avec un écart-type de 3 unités. Le
délai de livraison est 14 jours. La direction a établi une politique de niveau de service de 98%. Au
début de la période de commande, il y a 150 unités en stock.
Quelle est la quantité correspondant au point de réapprovisionnement?
À 98%, k = 2,055
SS = 2,055(11,22) = 23,06
SA= 140 + 23,06 = 163,06

Exemple 6
Supposons que le coût de commande d’un produit donné est de 150$ et qu’il en coûte
0.05$ par unité stockée par semaine. La demande hebdomadaire est en moyenne de 184 unités.
Le niveau de service considéré est de 95% et le délai de livraison est de 4 semaines.
L’écart-type de la demande hebdomadaire est de 10 unités.
On veut déterminer la QEC et les moments où l’on commande si l’on considère les
prévisions suivantes:
Semaine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Demande 190 185 175 188 160 170 200 195 190 180 186 187

Solution, exemple 6 …
QEC = [(2 x 184 x 150) / (0,05)]1/2 = 1050,7 unités par commande
dL = 184(4) = 736
sL = (4)1/2(10) = 20
SS = ksL = 1,645(20) = 32,9
Pr = 736 + 32,9 = 768,9

V- Systèmes de gestion des stocks :


1. Point de commande : quantité fixe –temps entre commande variable
2. Plan d’approvisionnement : quantité variable - temps entre commande
fixe
3. Programme d’approvisionnement : quantité fixe - période fixe

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1. Le réapprovisionnement à quantité fixe et à intervalle variable.
Ce type de système permet de déterminer le moment de passer une commande lorsque le
niveau de stocks atteint un niveau prédéterminé, soit le point de commande ou le stock d’alerte
Sa.
Cette méthode concerne 80% de la gestion des pièces de rechange
Offre plus de souplesse, et permet donc d’obtenir des coûts inférieurs à ceux du système
précédent;
Couplée à un système d'inventaire permanent, cette politique de gestion permet de mieux
contrôler le niveau de stock, et donc de diminuer les chances de rupture tout en maintenant des
stocks de sécurité plus faibles que par la gestion périodique;
Difficultés organisationnelles, dues à l’irrégularité des époques de passation de commande.

2. Plan d’Approvisionnement
Elle consiste à passer commande d’une quantité variable à dates fixes. Le nombre annuel
moyen de commandes s’obtient à partir du modèle de Wilson en déterminant la quantité
économique Qe.
K K ².Pu.i K .Pu.i
N= = ⇒N=
Qe 2K .Ca 2Ca
La quantité à commander « Qc » doit faire face à la consommation pendant le délai « d »
ainsi qu’au temps séparant 2 commandes « T0 » :

1 an 12 2Ca
T0 = = = 12
Nb de com m andes par an N K .Pu .i

C| la consommation mensuelle moyenne et « M » la quantité restante en magasin (afin de


ne pas augmenter inutilement les stocks).
Le stock de sécurité se calcule de la même façon que le « point de commande », mais il
faut tenir compte également de la périodicité « T0 » :
Qc = C.T0 + Ss − M
C’est une méthode qui facilite les achats et l’ordonnancement des commandes du fait de sa
périodicité constante. Par contre, on risque une rupture du stock en cas de forte augmentation de la
demande.
Cette méthode concerne 10% de la gestion des pièces de rechange, en particulier pour les
articles très banalisés

3. Programme d’approvisionnement
Elle consiste à passer commande d’une quantité fixe à périodes fixes. Cette gestion
concerne surtout les articles tels que les fournitures de bureau.
Le risque de rupture de stock est d’autant plus grand que la période couverte est longue.
La périodicité est : 1 2 2C a
T 0 = = 1 2
N K .P u .i

Q c = C .T 0

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ORGANISATION DU MAGASINAGE
1) Condition de magasinage :
• Le magasinage concerne les moyens à mettre en œuvre pour pouvoir physiquement
entreposer les différents articles du stock maintenance.
• Ce magasinage doit :
• Permettre de repérer facilement les articles entreposés
• Offrir une capacité suffisante à chaque article compte tenu de sa nature et de la quantité
maximale à entreposer
• Etre conçu pour faciliter les opérations de stockage / déstockage des articles
• Eviter la dégradation des articles par des phénomènes de corrosion, de caractéristiques
d’ambiance, de température, hygrométrie non compatibles avec leur bonne conservation

2) Standardisation :
• Le stock maintenance coûte cher. Le choix de la méthode de réapprovisionnement permet
de réduire le coût total de sa gestion. Mais il est possible de réduire ce coût en optimisant
les articles qui le constituent. Cette harmonisation doit permettre à l’entreprise :
• De réduire le nombre des variétés de ses composants
• D’augmenter les quantités commandées
• D’obtenir des fournisseurs des meilleures conditions d’achat
• De réduire globalement le coût de gestion des stocks

3) Nomenclature et codification :
• La nomenclature d’un produit est la liste de ses composants, ordonnées selon une
décomposition logique. Pour un produit, la nomenclature regroupe l’ensemble de ses
constituants. Pour la maintenance, la nomenclature d’un matériel ne regroupe que les
constituants qui supportent les interventions de maintenance.
• Une nomenclature s’établit toujours après l’inventaire complet des constituants concernés.
La classification ainsi réalisée doit permettre de :
• Trouver en magasin un constituant qui existe, ou d’être sur qu’il n’existe pas
• Disposer d’une place unique en magasin prête à recevoir les articles
• Trouver tous les constituants susceptibles de satisfaire un besoin donné
• Trouver tous les besoins que satisfait un composant
• La classification des articles doit obligatoirement faire l’objet d’une codification. Peu
importe le type de codification retenu, il faut cependant respecter un principe fondamental :
il doit y avoir unicité de la codification ; un même code ne doit pas correspondre à plus
d’un article (ex : code INSEE propre à chaque personne).

Les critères de codification sont variés :


• Critère géographique :
– Par rapport au lieu d’emploi du composant dans le matériel
– Par rapport au niveau de montage du composant dans le matériel
– Par rapport au lieu de stockage du composant en magasin
• Critère de gestion des stocks : la gestion globale des stocks de l’entreprise impose un code
unique
• Critère budgétaire : une partie du code rappelle le numéro de compte des sections
comptables de la maintenance ou le numéro de l’entreprise prestataire de service

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4) Documents de gestion des stocks :
• La norme NF X 60-000 définit le catalogue des articles du stock maintenance qui permet
aux utilisateurs de contrôler l’ensemble des articles stockés et leur disponibilité. La norme
définit aussi le fichier du stock maintenance qui doit comporter les données :
• D’identification des articles
• Relatives à la gestion du stock
• Relatives aux mouvements du stock
• Relatives à l’approvisionnement
• Relatives à l’exploitation de statistiques
• De plus en plus, dans le cadre de la GMAO, le suivi des stocks et de la documentation s’y
référant est informatisé.

Exercices

Exercice 1.
Déterminer la quantité économique à commander pour un article :
• Consommation annuelle : 1200
Prix unitaire : 800F
• Coût de lancement d’une commande : 1250F
• Taux de possession : 27%

Exercice 2 :
• Pour l’article précédent, déterminer le seuil d’alerte « Sa ».
• Ecart type des sorties mensuelles : 4
• Délai d’approvisionnement : 3 mois
• Risque de rupture : 5%

Exercice 3 :
• La loi des sorties d’une pièce de rechange est modélisable par une loi de Poisson avec une
moyenne mensuelle des sorties égale à 7. La période de risque à couvrir est de 2 mois. On
tolère un risque de rupture de stock de 2,5%.
• Déterminer le seuil d’alerte « Sa ».

Exercice 4 :
Le service maintenance d’une entreprise agro-alimentaire doit gérer les stocks :
• Des produits de lubrification et graissage (huiles, graisses, etc.)
• De constituants de remplacement de coût unitaire réduit mais de grande consommation
(roulements, joints, fusibles, etc.)
• De constituants de remplacement de coût moyen mais pour lesquels la pénurie est exclue
(capteurs de position, détecteurs de température, cartes E/S API, etc.)
• De constituants de remplacement très onéreux et dont le manque entraîne une coût de
défaillance important (pompes hydrauliques, onduleurs, groupes électrogènes, etc.)
– Choisir pour chaque famille de produits la méthode de réapprovisionnement la mieux
adaptée

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