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LA LUTTE CONTRE LE
TRAFIC ILLICITE DES
DROGUES
INTRODUCTION GENERALE1
Première partie NOTION DE DROGUE
CHAPITRE I DEFINITION DES TERMES DE BASE……………………………………….…..3
CHAPITRE II LES DIFFERENTS TYPES DE DROGUES ET LEUR CLASSIFICATION………..11
SECTION 1 LE CLASSEMENT D’APRES LES EFFETS ………………………………….....11
A LES STIMULANTS………………………………………………………………………………..….11
B LES HALLUCINOGENES OU PERTUBATEURS……………………………………………….19
C LES DEPRESSEURS………………………………………………………………………………33
SECTION 2 LA CLASSEMENT SELON LA DANGEROSITE ………………………………...24
CHAPITRE III LES PRECURSEURS CHIMIQUES ET LEUR CLASSIFICATION ………….44
I LA DEFINITION ET LA JUSTIFICATION DU CONTROLE……………………..............44
II LA CLASSIFICATION DES PRECURSEURS CHIMIQUES……….……..……………..44
Deuxième partie : LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES………………49
CHAPITRE 1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA LUTTE …………………………...49
CHAPITRE II CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL…………………………………….52
I LES ORGANISMES ET INSTITUTIONS DU LUTTE……………………………………. 52
II LES INSTRUMENTS JURIDIQUES………………………………………………….……59
CHAPITRE III LES STRATEGIES…………………………… ……………………....65
I AU PLAN INTERNATIONAL……………………………………………………………..65
II AU NIVEAU NATIONAL…………………………………………………………………….65
IV LES LIMITES DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE …………………….73
CONCLUSION……………………………………………….………………………………...75
INTRODUCTION GENERALE
COURS SUR LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
C’est le cas des drogues dont les débats suscitent beaucoup de passion,
d’appréhension et surtout de peur. La réalité est que le monde de la
drogue est mal connu du grand public qui en a une idée vague.
1
INTRODUCTION GENERALE
Ce commerce illégal est soutenu par une consommation abusive, avec une
incidence avérée sur l’éducation, la santé, la sécurité et l’Etat de droit.
La lutte contre le trafic illicite des drogues est une réponse à ce phénomène
qui est devenu une menace pour l’humanité. Cette lutte incombe d’abord à
l’Etat qui:
A le devoir de garantir à tous ses enfants, l’accès à chance égale, au bien
être social, et le droit de vivre libre dans une société sans drogue, sans
agression
Dispose des moyens appropriés. (matériels, financiers, juridiques,
humains…..)
Ce cours vise de :
Donner la connaissance de base aux stagiaires douaniers, souffle nouveau pour une
administration douanière plus performante;
Former des agents prêts à participer à la réduction de l’offre et la demande de cette
substance.
Préparer des personnes:
o appelés à un encadrement familial préventif ;
o capables de contribuer à empêcher de nouvelles personnes de toucher à la drogue;
o disposées à aider les toxicomanes à s’en sortir;
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Première partie : Notions de base à l’Etude des Drogues
A LA DROGUE
La notion de drogue est très ambiguë dans bon nombre d’esprits. Les différentes
définitions nous permettent de l’appréhender.
1) La définition des experts
La définition selon l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT)
Une drogue est un produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une personne
en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un
potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non".
d) La définition générale
Une drogue est en définitive un composé chimique, biochimique ou
naturel, capable d'altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de
perturber les communications neuronales.
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Notion de drogue légale et drogue illégale
L’autorisation ou l’interdiction d’une drogue n’est pas strictement fondée sur sa dangerosité, d’autres
facteurs entrant en ligne de compte: la culture, l’ intérêt thérapeutique, l’intérêt économique etc..
Il existe des drogues autorisées, mais réglementées:
Alcool
Tabac
Médicaments
Cannabis
Héroïne
Cocaïne
Crack
Nouvelles drogues
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1) Les plantes vénéneuses
Une plante vénéneuse est une espèce végétale qui contient dans certaines de
ses parties, parfois toutes, des substances toxiques principalement pour
l'homme ou les animaux domestiques. Ex:le datura
Les substances toxiques contenues dans ces plantes sont généralement des
composés organiques, plus rarement minéraux, qui, à faibles doses, ont des
vertus psychotropes, médicinales ou stimulantes..
2) Les substances vénéneuses
Les substances vénéneuses sont des produits qui renferment des principes
actifs dangereux pour l'organisme. Elles rentrent généralement dans la
composition des médicaments avec un dosage non nocif
C LES PSYCHOTROPES
Le terme psychotrope vient de ‘’trope’’ (direction) et de ‘’psycho (esprit). Selon
Jean Delay en 1957« On appelle psychotrope, une substance chimique d'origine
naturelle ou artificielle, qui a un tropisme psychologique, c'est-à-dire qui est
susceptible de modifier l'activité mentale»
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D LES STUPÉFIANTS
Un stupéfiant est une substance psychoactive interdite ou strictement réglementée
susceptible d'entraîner une dépendance. Les stupéfiants interviennent sur le système nerveux
central et altèrent la perception et les sensations, parfois la conscience d'un individu .
a) Opiacés et opioïdes
Les opiacés sont des substances dérivées (au sens large) de l'opium une substance
psychotrope à base de latex du pavot somnifère. Les opiacés d'origine synthétique
(c’est à-dire n'étant pas synthétisés à partir de l'opium) sont désignés sous le terme
opioïdes.
b) Alcaloïdes
Ce sont des substances contenues dans certaines plantes, douées d'une action
puissante et souvent toxique sur l'organisme (ex : morphine quinine, nicotine).
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II LES DEFINITIONS INHERENTES AUX EFFETS
A LA TOXICOMANIE
La toxicomanie (du grec: toxikon, « poison » et mania,
« folie ») désigne une la consommation d'une ou plusieurs
substances toxiques (drogues, psychotropes) sans
justification thérapeutique.
C’est aussi l’état d'intoxication engendré par la prise répétée
de substances toxiques (drogues, stupéfiants), créant un
état de dépendance psychique et physique
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LES DEFINITIONS INHERENTES AUX EFFETS
B L’ADDICTION
L'addiction se définit comme la dépendance d'une personne à une
substance ou une activité génératrice de plaisir, dont elle ne peut
plus se passer en dépit de sa propre volonté. Elle se caractérise
par :
L’impossibilité de contrôler un comportement visant à
produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise
interne;
La poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance
de ses conséquences négatives.
On parle d’addiction lorsque: le besoin l’emporte sur le désir ou
la passion l’emporte sur la raison.
Il existe de nombreuses addictions aux conséquences plus ou moins
graves selon les cas, de la banale addiction à la caféine à la
dangereuse addiction aux drogues dures comme l'héroïne.
C LA TOLÉRANCE
La tolérance est un processus d'adaptation de l'organisme à un
stimulus extérieur ou un produit toxique et se manifeste par un
affaiblissement ou un épuisement de la réponse à ce produit au fur à
mesure que l'organisme y est confronté.
Cet épuisement de la réponse implique nécessairement une capacité
plus grande à supporter les effets de la substance et la possibilité
potentielle de l'augmenter, afin de recréer les mêmes effets.
D L’ACCOUTUMANCE
Elle désigne l’état d’un organisme qui s’est adapté à une substance
de sorte qu’elle ne ressente plus d'effet lors de sa prise. Cette
situation implique que le consommateur doit augmenter les doses
pour obtenir l’effet recherché.
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LES DEFINITIONS INHERENTES AUX EFFETS
E LA DÉPENDANCE
F L’OVERDOSE
C’est un accident dû à une prise de drogue (héroïne en général) en quantité telle
que la conséquence est une perte de conscience entraînant un arrêt respiratoire
Première manifestation : La personne s’affale, ses voies aériennes sont
obstruées par la langue, entrainant la diminution considérable de la quantité d’air
inspiré
Deuxième manifestation :
L’overdose provoque une dépression des centres respiratoires. Le cerveau
oublie d’envoyer l’ordre aux muscles inspirateurs de fonctionner. Il s’ensuit un
ralentissement progressif de la respiration, puis, une diminution importante de
l’apport en oxygène dans le sang. Le cerveau se trouve alors en hypoxie
(diminution d’oxygène) et ne fonctionne plus, ce qui diminue encore plus la
fréquence respiratoire. La respiration finit par s’arrêter; c’est l’arrêt cardiaque. On
n’a plus alors que 3 mn pour intervenir avant la mort cérébrale définitive.
9
.
G LE TRAITEMENT
Le traitement est l’ensemble des mesures sanitaires en vue de soigner et
soustraire le toxicomane de l’usage des drogues. Il s’agit à court terme, de
faire cesser ou réduire la consommation de drogues, maîtriser le
comportement additif, rétablir les relations interpersonnelles et d’améliorer
les compétences sociales, émotionnelles et professionnelles. À long terme
le traitement vise la guérison et la réinsertion sociale.
H LE SEVRAGE
Le sevrage est une approche de traitement et comporte une méthode
dure et une substitutive.
1) La méthode dure
C’est le traitement par lequel le médecin lutte contre les symptômes
(douleurs anxiété, insomnie). Les médicaments seront antalgiques et
antispasmodiques contre les douleurs qui peuvent être violentes, en
.
particulier dans le ventre. On y adjoint des anxiolytiques pour lutter
contre l'anxiété liée au sevrage et aux insomnies.
2) La méthode substitutive.
Elle consiste à prescrire au toxicomane des médicaments de
substitution: Méthadone, Buprénorphine, Subutex. Ces médicaments
sont délivrés sous contrôle médical dans des centres spécialisés. Ils
sont pris par voie orale, et évitent les symptômes physiques du
manque et les risques de contamination des injections avec les
aiguilles partagées. 10
CHAPITRE II L’ETUDE DES DROGUES ET DES PRECURSEURS DE DROGUES
1) Les Stimulants
Ces produits favorisent temporairement un état d'éveil et d'excitation et
réduisent la fatigue. Ils induisent un sentiment fallacieux d'assurance et
de contrôle de soi. L'effet est généralement suivi d'un état d'épuisement
et de dépression. Nous étudierons quelques uns: la cocaïne, le crack, les
amphétamines (STA), l’Ecstasy, le GHB et les Médicaments stimulants.
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a) LA COCAINE
PRESENTATION
L’origine naturelle: La cocaïne un alcaloïde extrait des feuilles d’un arbrisseau
appelé le cocaïer. La feuille de coca joue un rôle social et culturel dans
certaines civilisations. Elle a une utilisation rituelle et médicinale. La culture de
la coca, son usage traditionnel, ainsi que la commercialisation de feuille de coca
(et non de cocaïne extraite sous forme de poudre) sont ainsi légaux au Pérou et
en Bolivie.
L’état synthétique: Le produit de synthèse obtenu de la feuille de coca est la
cocaïne. (Chlorhydrate de cocaïne de son nom scientifique).
Etat physique: Elle se présente sous la forme d’une poudre blanchâtre.
PRODUCTION
Zone de production de la feuille de coca
La principale zone de production est la cordillère des Andes. Elle débute au
Venezuela au nord, traverse la Colombie, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, le
Chili et l’Argentine, jusqu’à la pointe sud du continent. La production
annuelle mondiale est estimée de 900 à 1000 tonnes. La Colombie, premier
pays producteur de cocaïne avec 70% de production mondiale, est suivie
du le Pérou et la Bolivie.
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LA COCAINE
Fabrication
o Ingrédients: feuilles, liant,
ammoniac, essence, acide
hydrochlorique,
bicarbonate de sodium
Processus de fabrication:,
o émincer les feuilles
o y ajouter un liant ( ciment),
malaxer le tout,
o y ajouter de l’ammoniac,
o de l’essence pour accélérer le
processus,
o de l’acide hydrochlorique et
o du bicarbonate de sodium.
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LA COCAINE
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Elle peut être sniffée, injectée et fumée sous forme de crack
Les effets
La consommation de la cocaïne provoque une stimulation très
intense quasi immédiate, une grande assurance, une insensibilité à
la fatigue, la douleur, la faim et la soif, pour une durée de 30 mn à 1
heure selon le mode de consommation. Cette phase est suivie d’une
sensation d’épuisement voire d’états dépressifs.
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b) LE CRACK
PRESENTATION
•Etat synthétique
Le crack est une drogue de synthèse dérivée de la cocaïne.
•Etat physique
Il se présente sous forme de petits cristaux blanchâtres, c’est
une cocaïne fumable.
PRODUCTION
• La préparation
Le crack est toute cocaïne fumable, même celle que l’usager prépare lui-même.
Pour préparer le crack, les usagers recourent à la technique du « free basing».
La cocaïne est cuite avec du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque. De
cette façon, le sel de cocaïne libère la base à 98°C sous forme de petits cristaux
blanchâtres, avec un bruit de craquement, d’où l’appellation de « Crack ».
CONSOMMATION
•Le mode de consommation
Dans son mode de consommation le crack est inhalé ou fumé.
• Les effets
Les effets qui sont similaires à ceux de la cocaïne, avec l’euphorie et
l’excitation intense. Avec le crack, la dépendance s’installe en quelques jours.
• Les dangers
Le crack peut entrainer des complications cardiaques, respiratoires, et
psychiques. Le risque de dépendance est tout aussi que la cocaïne.
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c) Les Amphétamines (STA)
PRESENTATION
•Etat synthétique
Les amphétamines sont une famille de produits de synthèse fortement
stimulants sur le psychisme et l'organisme.
• Etat physique
Ce sont des produits présentés généralement sous forme d’une poudre blanche,
parfois rosée ou jaunâtre, mais aussi sous la forme des médicaments.
PRODUCTION
•Les zones de production
La Birmanie est l'un des plus gros producteurs de méthamphétamines. Cette drogue de synthèse est
fabriquée dans l'Etat Shan (est du pays) au sein de petits laboratoires mobiles et isolés.
• La fabrication
Les amphétamines sont fabriquées dans les laboratoires aussi bien légaux pour les médicaments officiels
que clandestins pour les substances illicites. On parle de speed lorsqu’il s’agit d’amphétamines fabriquées
dans les laboratoires clandestins. De ce fait, la composition du speed est incertaine.
• Les routes commerciales
Elles ont été commercialisées pour la première fois au début des années 30.
CONSOMMATION
•Le mode de consommation
Les amphétamines sont ingérées (gobées) sous forme de gélule ou de comprimé, parfois inhalé (sniffé) sous forme de
poudre, rarement injectées.
• Les effets
Leurs effets varient selon le mode de consommation. D’une manière générale ils augmentent la vigilance,
diminuent les sensations de douleur, de fatigue, de soif et de faim. Ils procurent une sensation d’assurance et
de puissance. Elles sont utilisées clandestinement à des fins récréatives ou pour augmenter les performances
professionnelles ou sportives. Pendant la seconde guerre mondiale, les amphétamines ont été utilisées par
toutes les puissances belligérantes à des fins militaires, pour éviter l’interruption des combats la nuit.
• Les dangers
Le risques de dépendance des amphétamines est élevé. 16
d) ECSTASY
PRESENTATION
Etat synthétique
L’ecstasy est une drogue de synthèse, composée d’amphétamines et d’autre substances.
Sur le plan chimique, il s’agit d’une amphétamine (MDMA) modifiée.
Etat physique
L’ecstasy se présente sous forme de gélule ou de comprimé, parfois sous la forme de
poudre.
PRODUCTION
L'ecstasy est fabriquée dans des laboratoires illégaux. Son procédé de
fabrication et sa composition chimique varient d'un laboratoire à l'autre.
Le produit vendu sous le nom d'ecstasy contient souvent des drogues
inconnues ou d'autres agents de remplissage.
CONSOMMATION
Le mode de consommation
L’ecstasy est ingéré (gobé) sous forme de gélule ou de comprimé, parfois inhalé (sniffé)
sous forme de poudre, mais rarement injecté.
Les effets
Les effets sont après 30 mn, l’hyperactivité physique, l’exacerbation des sens,
l’intensification des perceptions tant visuelles, auditives que tactiles, l’amélioration de la
communication.
Cette substance associe les effets stimulants des amphétamines (disparition des
sensations de faim et de sommeil, augmentation de l’endurance et de la confiance en
soi) et une impression d’euphorie favorisant le contact (dimension « sensualité ».
Les dangers
A court terme, on peut noter la déshydrations liée à l’hyperactivité physique, les risques
cardiaques, les risques hépatiques (due à une atteinte du foie), les troubles du
comportement, les crises de panique.
A moyen ou long terme, ce sont les états dépressifs graves, une dépendance majeure
qui s’installe en quelques semaines. 17
e) GHB
PRESENTATION
• Etat synthétique
Le GHB est une drogue de synthèse, un produit anesthésiant détourné en
stupéfiant.
• Etat physique
Le GHB se présente sous forme liquide incolore, inodore et sans gout. Il est
souvent vendu dans de petites fioles en plastique d’une capacité de 30 ml (+/-
2,5g). On trouve plus rarement sous forme de poudre blanche.
PRODUCTION
Le GHB est une drogue de synthèse obtenue à partir des produits
calmants et anesthésiants détournés en pharmacie
CONSOMMATION
•Le mode de consommation
Il est consommé par voie orale sous forme de poudre. Il est
habituellement consommé dilué dans une boisson (eau ou soda avec
environ 1 gramme). Associé à l’alcool ou a une autre drogue, il peut
être mortel. Il peut être absorbé sans s’en rendre compte.
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a) Cannabis et produits dérivés
Le cannabis est connu aussi sous l’appellation de chanvre indien qu’il faut distinguer du
chanvre agricole. Le chanvre agricole, riche en fibre et pauvre en alcaloïde, est exploité
pour ses sous-produits (fibres, graines...) aux usages industriels variés.
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Cannabis et produits dérivés
PRESENTATION
L’origine naturelle
Le cannabis est une espèce végétale qui pousse dans les pays tempérés. Il se cultive aussi
bien à l’air libre qu’en milieu clos dans les conditions tempérées.
Le statut chimique
Le chanvre indien est riche en cannabinoïde, l’alcaloïde du cannabis scientifiquement
appelé le Tétrahydrocannabinol (THC ou 9- tétrahydrocannabinol). Très abondant dans la
plante de cannabis, le tétrahydrocannabinol est utilisé pour ses vertus médicales (anti-
inflammatoires) mais aussi pour ses propriétés psychotropes (agit sur le psychisme en
modifiant le rythme cérébral).
L’état physique
Le cannabis se présente sous 3 formes ; l’herbe (fleurs, tiges, feuilles séchées, la résine
(fleurs, tiges, feuilles séchées pressées) et l’huile (résine macérée dans l’alcool).
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Cannabis et produits dérivés
PRODUCTION
•Les zones de production
Le cannabis est une plante qui pousse dans les pays tempérés et peut se cultiver à l’air libre comme en
milieu clos dans les conditions tempérées. Les principaux pays producteurs sont : le Maroc, l’Afghanistan,
le Pakistan, les Pays-Bas, le Liban, l’Inde, le Népal, l’Espagne, l’Albanie, la Jamaïque.
Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis qui constituerait pour ce pays un vivier essentiel
de son économie (plus de 11% de la production mondiale). Le cannabis est cultivé principalement dans
la région du Rif, une région montagneuse située dans le Nord du Maroc.
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Cannabis et produits dérivés
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Cannabis et produits dérivés
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Dans son mode de consommation, le cannabis est fumé, mâché ou sniffer.
L’herbe est souvent roulée en cigarette (appelé « joint », « pétard », «
marie jeanne »), ou consommé au moyen d’une pipe.
La résine (haschisch ) se fume généralement mélangée à du tabac
: « le joint ». Il peut être coupé avec des substances plus ou moins
toxiques et dangereuses pour la santé. (paraffine, henné, cirage).
Les utilisateurs peuvent mélanger la marijuana à des aliments (comestibles),
comme les brownies, cookies, ou des bonbons etc…
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Cannabis et produits dérivés
CONSOMMATION
Les effets
Les principaux effets du cannabis sont l’euphorie à forte dose, l’hallucination,
la désorientation, la légère altération de la mémoire.
Les dangers
Les dangers du cannabis sont la baisse de concentration, l’oubli, l’anxiété, les
crises de panique, les maux de tête, les états de dépressifs et la somnolence.
Il est peu compatible avec les activités qui exigent de la concentration ou des
réactions précises. La consommation du cannabis peut faire courir des
risques graves d’accidents à l’utilisateur et à son entourage (accidents de
voiture ou de manipulation d’outils dangereux).
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b) LSD
Acide lysergique diéthylamide
PRÉSENTATION
L’origine naturelle
L’origine naturelle de cette drogue est l’ergot de seigle, un champignon
parasite du seigle (et d'autres céréales), responsables de l'ergotisme, C’est
pourquoi la teneur en ergot des lots de céréales est réglementée en Europe.
(teneur inférieure à 0,05%.)
Etat synthétique
Le LSD, ou diéthylamide de l’acide lysergique, est un hallucinogène
semi-synthétique. Son principal précurseur, l’acide lysergique, est
obtenu à partir d’alcaloïdes naturellement présents dans l’ergot de
seigle. Il est été synthétisé, en 1938, par le chimiste suisse Albert
Hofmann. La dénomination commune internationale est « acide
lysergique diéthylamide » L.S.D. 25 et signifie que c’est la vingt-
cinquième substance qui dérive de l’acide lysergique. Le terme LSD
vient donc de la langue allemande (Lysergsaurediethylamid).
Etat physique
Le L.S.D. 25 se présent sous la forme d’un liquide,
transparent, ambré ou noir. Le LSD est fréquemment
disponible à la vente sous forme de buvards (illustrés), voire
de gélatine (la goutte de LSD étant déposée sur un carré de
papier plus ou moins épais capable d’absorber le liquide
destinés à être avalés tels quels). Il existe également sous la
forme de micro-pointes, de la taille d'une mine de crayon et
d’allure et couleurs différentes (étoile, cône cylindrique...). 26
LSD
Acide lysergique diéthylamide
PRODUCTION
La fabrication
La synthèse du L.S.D. 25 est réalisée en faisant réagir du
diéthylamide et de l'acide lysergique. Le produit de la
réaction est le diéthylamide de l'acide lysergique
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Le L. S. D. 25 (acide lysergique diéthylamide), Il est
administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
Les effets
Le LSD est un hallucinogène puissant, dont la consommation est appelée un trip (ou voyage).
Par voie orale, sa résorption est totale et rapide dans le tube gastro-intestinal. Après
administration par voie intraveineuse, il sort du compartiment sanguin en quelques minutes pour
aller se fixer aux tissus et atteindre une concentration maximale en 10 à 15 minutes.
Les effets physiques comprennent l’engourdissement, des battements accélérés de cœur, une
coordination réduite, des frissons, des nausées, des tremblements, la faiblesse et la
dilatation des pupilles.
La perception de la gravité peut être altérée, allant d'une impression de lourdeur à une sensation
de légèreté et de flottement. Le LSD entraîne des visions colorées intenses, modifie les
sensations, humeur, pensées, perception du monde extérieur et peut entraîner une confusion
des sens, comme voir un son ou entendre une couleur.
Les dangers
Le LSD peut entraver la capacité de jugement : croire que l'on peut voler et... essayer, d'où
des accidents mortels.
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La mescaline
PRÉSENTATION
L’origine naturelle
La mescaline un hallucinogène naturel extraite de plusieurs variétés de cactus. C’est un
alcaloïde utilisé comme drogue hallucinogène.
Etat synthétique
La mescaline est un alcaloïde de la classe des phényléthylamines utilisé comme
drogue hallucinogène. Sa formule chimique est:3,4,5-triméthoxyphénéthylamine
Etat physique
Elle se présente sous forme de poudre de différentes couleurs, de liquide, de capsules
de gélatine ou de comprimés
PRODUCTION
La fabrication: La mescaline est extraite en faisant sécher les boutons puis en les
faisant tremper dans du méthanol pendant une journée. Le résultat est ensuite
filtré, en laissant le méthanol s'évaporer. La poudre obtenue est ensuite traitée
avec du chloroforme et de l'acide chlorhydrique pour extraire les alcaloïdes.
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Dans son mode de consommation, la mescaline est ingérée. Il est possible d’injecter le liquide obtenu
après extraction il faut le faire bouillir et le filtrer . Cependant cette ROA est peu documentée.
Les effets
Les effets psychiques et d'altération de la perception peuvent inclure :euphorie, hallucinations
auditives, perception déformée du corps, troubles de la concentration, désorientation.
Les dangers À forte dose, la mescaline peut provoquer des céphalées, l’hypotension
artérielle (diminution de la pression artérielle), baisse du rythme cardiaque, assèchement de la peau,
confusion onirique et perte des repères spatio-temporels, altération de la mémoire à court terme.
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c) La kétamine
PRÉSENTATION
L’origine naturelle ou synthétique
Connue sous les appellations « Spécial K », « Ket », « Ketty » ou « Keta » dans les pays
francophones, le chlorhydrate de kétamine de son vrai nom, a été synthétisé pour la première
fois en 1962. Il est utilisé en chirurgie vétérinaire et en médecine comme anesthésiant général
d'action rapide.
Etat physique
La kétamine est une drogue qui se présente soit sous forme de poudre blanche,
soit sous forme de liquide.
PRODUCTION
La kétamine est produite à partir d’un médicament, le Ketalar qui se présente
sous forme liquide injectable. La kétamine vendue en rue provient le plus
souvent de stocks volés en pharmacie. Généralement l’usager réduit le Ketalar
à la poêle se transformer en poudre de kétamine, pour être sniffée.
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Il s’administre par voie intramusculaire (IM), intraveineuse (IV) ousous-cutanée (SC). Elle
peut être ingérée
Les effets
Les effets sont d’abord un sentiment d’apaisement, d’euphorie, de flottement, voire d’une
impression de rêve éveillé, liés à son effet anesthésiant. La kétamine a également des effets
hallucinogènes.
Elle ralentit les capacités motrices et induit des distorsions sensorielles que ce soit au niveau
de la vision (couleur, espace), de l’ouïe, du temps et du mouvement.
Effets non recherchés et risques :
En raison des effets antidouleurs, le consommateur ne ressent rien s’il se blesse ou se brûle.
Or le risque d’accident augmente, car la kétamine entraîne une difficulté motrice à se
déplacer normalement.
La consommation de kétamine induit des troubles de la coordination motrice et rigidité
musculaire, une impossibilité de parler ou tenue de propos incohérents, l’amnésie,
l’hypertension artérielle, des nausées, des vomissements et la réduction du rythme
cardiaque. 29
d) Les champignons hallucinogènes
PRÉSENTATION
L’origine naturelle
Les champignons hallucinogènes sont des espèces végétales qui poussent dans les forêts. Il existe
des milliers d’espèces dont environ quelques centaines considérées comme hallucinogènes .
Etat synthétique ou chimique
Les champignons hallucinogènes contiennent des composés hallucinogènes tels que la psilocybine
et la psilocine.
Etat physique
Les champignons hallucinogènes se présentent à l’état frais et doivent en général être consommés
dans les 2 jours. Ils peuvent cependant être conservés dans leur emballage d’origine non-ouvert
jusqu’à 2 mois au réfrigérateur. Ils peuvent être séchés et conservés dans des emballages sous vide
pendant plus longtemps.
PRODUCTION
Les zones de production
Les principales zones de production de champignons hallucinogènes sont l’Europe (France), les d’Amérique
latine.
La fabrication
Les champignons hallucinogènes sont récoltés frais dans la nature (forêt). On peut les conserver à l’état frais ou
réfrigéré ou encore sécher pour une conservation de longue durée.
CONSOMMATION
L’usage est très anciennes et pratiqué encore en Amérique latine notamment, où elles sont
alors qualifiées de « champignons sacrés », « champignons magiques » ou « chair des dieux ».
Le mode de consommation
Les champignons hallucinogènes sont le plus souvent ingérés crus ou mélangés avec d'autres
aliments. On peut aussi les cuisiner ou les infuser. Ils peuvent aussi être séchés et réduits en poudre
afin de les fumer ou de les sniffer.
Les effets
Les usagers d'hallucinogène recherchent des sensations de l'ordre du développement personnel
comme une meilleure compréhension d'eux-mêmes, un aiguisement des sens, une sensation de liberté
et d'harmonie voire des révélations mystiques. 30
d) Les champignons hallucinogènes
PRODUCTION
Les zones de production
Les principales zones de production de champignons hallucinogènes
sont l’Europe (France), les d’Amérique latine.
La fabrication
Les champignons hallucinogènes sont récoltés frais dans la nature
(forêt). On peut les conserver à l’état frais ou réfrigéré ou encore
sécher pour une conservation de longue durée.
CONSOMMATION
On retrouve des traces très anciennes de leur usage dans diverses
cultures. Elles font encore l’objet d’une utilisation en Amérique
latin notamment, où elles sont alors qualifiées de « champignons
sacrés », « champignons magiques » ou « chair des dieux ». Ils
peuvent être en vente libre dans certains pays
Le mode de consommation
Les champignons hallucinogènes sont le plus souvent ingérés
crus ou mélangés avec d'autres aliments. On peut aussi les cuisiner
ou les infuser. Ils peuvent aussi être séchés et réduits en poudre afin
de les fumer ou de les sniffer.
Effets
Les usagers d'hallucinogène recherchent des sensations de l'ordre du
développement personnel comme une meilleure compréhension
d'eux-mêmes, un aiguisement des sens, une sensation de liberté et
d'harmonie voire des révélations mystiques. 31
e) Produits inhalant
PRÉSENTATION
On désigne sous ce nom, plusieurs produits détournés de leur usage. Les
inhalants sont une large gamme de produits chimiques ménagers et industriels dont
les vapeurs volatiles ou les gaz sous pression peuvent être concentrés et inhalés
par le nez ou la bouche pour produire une intoxication, d'une manière non prévue
par le fabricant.
PRODUCTION
Les inhalants sont obtenus par détournement des
restes de ces produits chimiques ménagers et
industriels
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Les toxicomanes inhalent la vapeur que dégagent ces
produits en général très volatils: Colles, Solvants,
Carburants (essence, pétrole), Anesthésiques volatils
Dangers
De nombreuses personnes ne considèrent même pas les
inhalants comme des drogues du fait de l’usage inoffensif
auquel ils sont destinés, mais le fait d’inhaler délibérément les
vapeurs de ces produits pour produire une sensation d’euphorie
peut être incroyablement dangereux, surtout que ces substances
sont majoritairement consommées par les adolescents.
32
3) Les Dépresseurs
Les dépresseurs Les dépresseurs sont des substances qui diminuent l'activité
du système nerveux central. Ces produits entrainent une sensation de détente et
de rêve.
33
a) L’opium
PRÉSENTATION
- L’origine naturelle
L’opium est un extrait naturel du Pavot somnifère,
- Etat chimique
L’opium contient une grande concentration d'alcaloïdes psychotropes.
- Etat physique
C’est une substance de consistance visqueuse, de couleur variant du brun
foncé au noir, avec appellation dans le milieu toxicomane ; Black Jack, Gum
PRODUCTION
- Les zones de production
34
Triangle d’or Croissant d’or
a) L’opium
PRODUCTION
La fabrication
L’opium s'extrait de la capsule gonflée du pavot , non encore arrivée à
pleine maturité. Pour récolter l'opium, on incise le péricarpe des
capsules mûrissantes après la chute des pétales avec un couteau.
L'incision exsude un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune
qu’on racle à l’aide d’une lame incurvée, pour obtenir l'opium brut
duquel l'on extrait la morphine qui sert de base à l'héroïne.
Les routes commerciales
La majeure partie de l'opium produit dans le Triangle d'Or est à
destination de la Chine voisine,
CONSOMMATION
Le mode de consommation
Le mode de consommation est l’ingestion et l’inhalation
Les effets
Les principaux effets de l’opium sont ; la dépression, l’euphorie, le
demi-sommeil, sensation de bien-être.
Les dangers
La dépendance psychologique est très forte.
35
b) La morphine
PRÉSENTATION
L’origine naturelle
La morphine est une substance dérivée de l’opium qui extrait du pavot somnifère.
Elle tire son appellation de Morphée, nom du dieu grec du sommeil et des rêves
Etat synthétique
La morphine est le principal alcaloïde de l’opium sulfate de morphine
L’état physique
Elle se présente sous la forme d’une poudre cristalline de couleur variant du blanc au beige, ou
liquide incolore. La morphine rentre dans la fabrication de plusieurs produits médicamenteux,
sous forme de comprimés, suspension injectable, suppositoire.
PRODUCTION
• Les zones de production
La production est attachée aux pays du Triangle d'or (Birmanie, Laos, Thaïlande)
et du Croissant d'or (Afghanistan, Pakistan, Iran) et le Mexique.
• La fabrication
La morphine est le traitement puissant de référence contre la douleur. Sa
production s’effectue à partir du latex du pavot, appelé opium.
La morphine est souvent utilisée sous forme de sel afin de faciliter son utilisation et son
absorption par l'organisme. Il existe deux sels:
- Le sulfate de morphine est obtenu par réaction de la morphine en solution
hydroalcoolique (eau + éthanol) avec de l'acide sulfurique dilué.
- Le chlorhydrate de morphine obtenu par réaction de la morphine dans de l'acide
chlorhydrique
CONSOMMATION
Mode de consommation
La morphine est consommée par Ingestion, ou en suppositoire.
Effets et dangers
Elle a comme effets ; la dépression, l’euphorie, la sensation de ralenti pour
une durée de 3 à 6 h. La dépendance physique et psychologique très forte 36
c) L’Héroïne
PRÉSENTATION
• L’origine naturelle
L’héroïne est une substance dérivée de l’opium qui extrait du pavot somnifère.
• Etat synthétique
L’héroïne (diacétylmorphine) est un opiacé semi-synthétique obtenu à partir de la
morphine, son nom scientifique étant diamorphine ou encore diacétylmorphine.
• Etat physique
Elle se présente sous forme d’une poudre cristalline de couleur variant du brun pâle au
blanc. Elle est appelée aussi par les usagers : Hard Stuff, Horse, Smack, Junk, Grand H.
Le prix de vente de l’héroïne brune est compris entre 24 et 74 euros le gramme.
PRODUCTION
• Les zones de production: sont le Triangle d'or (Birmanie, Laos, Thaïlande) et le
Croissant d'or (Afghanistan, Pakistan, Iran) et le Mexique
Fabrication C’est un opiacé puissant, synthétisé à partir de la morphine avec l’acétone, l’éther
éthylique et l’acide chlorhydrique.
CONSOMMATION
• Mode de consommation: L’héroïne est consommée par inhalation (sniffée et fumée.), ou par
injection. La pratique d’injection est intraveineuse, après dilution et chauffage, mais semblent en
baisse.
• Les effets: L’héroïne provoque l’apaisement, l’euphorie et une sensation d’extase. Elle agit comme
anxiolytique puissant et comme antidépresseur. L’effet immédiat de l’héroïne est de type « orgasmique
». C’est le « flash ». Il est suivi d’une sensation d’euphorie puis de somnolence.
• Les dangers
Les effets non désirés sont : nausées, vertiges, ralentissement du rythme cardiaque.
Les états de manque provoquent l’anxiété, l’agitation.
La dépendance à l’héroïne entraîne des risques sociaux important. Elle enclenche
un processus de marginalisation chez certains usagers.
La surdose ou overdose de l’héroïne peut provoquer une insuffisance respiratoire
entraînant une perte de connaissance et éventuellement la mort.
37
d) Codéine
PRÉSENTATION
L’origine naturelle
La codéine est une substance naturelle extraite de la tête de pavot séchée.
Etat synthétique
La codéine, ou 3-méthylmorphine est une substance semi synthétique, et l'un des alcaloïdes contenus
dans le pavot somnifère
Etat physique
Elle se présente sous forme de comprimés ou poudre de couleur blanche, sirop (médicaments).
Elle est utilisée comme analgésique et comme antitussif narcotique. La codéine peut être utilisée
seule mais aussi par paracétamol ou a l’ibuprofène pour en potentialiser l’effet analgésique,
souvent dans des préparations classées au palier 2 de l’échelle des antalgiques de l’OMS. En
terme d’équianalgésie, on estime par convention que 60 mg de codéine équivalent a 10 mg de
morphine (1/10e a 1/5e de la puissance de cette dernière).
CONSOMMATION
Mode de consommation
Elle est consommée par inhalation. Elle est sniffée et fumée, ou la plupart de temps par injection.
Effets de la codéine
La codéine a une durée de l’effet allant de 3 à 6 heures.
Les dangers
La dépendance physique est modérée alors qu’elle induit une forte dépendance psychologique.
Elle est citée dans la Convention uniques sur les stupéfiants de 1961 dans la catégorie des «
substances présentant un risque d’abus moindre du fait de leur usage médical »
Les médicaments contenant de la codéine ne doivent plus être utilisées pour traiter la douleur
aiguée modérée chez les enfants de plus de douze ans. Sauf si la douleur peut être soulagée par
d’autre analgésiques comme le paracétamol ou l’ibuprofène.
38
PRÉSENTATION
e) La méthadone
Origine synthétique
Le chlorhydrate de METHADONE de son nom scientifique est un opioïde
analgésique synthétisé en 1937. Elle est utilisée pour des douleurs sévères et
aussi au cours d’une intervention chirurgicale.
Etat physique
La méthadone se présente en plaquettes ou boites de gélules. Elle se présente
aussi en sirop.
PRODUCTION
Le chlorhydrate de méthadone est un opioïde analgésique synthétisé en 1937, pour
aider les personnes dépendantes aux opiacés à se défaire de leur addiction.
CONSOMMATION
Mode de consommation
La méthadone est administrée par voie orale. C’est un médicament prescrit sous forme de
gélules ou de sirop, sur ordonnance pour aider les personnes dépendantes aux opiacés à se
défaire de leur addiction. Elle réduit l'usage illicite à long terme et prévient les infections par le
VIH l'hépatite B et C.
Effets
Les effets de la méthadone lors de la mise en route du traitement chez le toxicomane sont
l’euphorie, les vertiges, la somnolence, les nausées, les vomissements, la constipation, les
sueurs abondantes, les difficultés à uriner et les œdèmes.
Les danger et risques en cas prise non contrôlée
En cas de prise intempestive chez un non-toxicomane, les effets sont ceux des opiacés en
général, avec un risque de dépendance et d’overdose pouvant conduire au décès.
39
f) Le crocodile
ou la désomorphine
PRÉSENTATION
Origine synthétique
La drogue-crocodile ou la désomorphine est une substance semi synthétique obtenue à partir de la
codéine. Elle est considérée comme l’héroïne du pauvre. A l’origine, la désomorphine a été mise
au point pour ses capacités à réduire la douleur.
La drogue-crocodile est un stupéfiant particulièrement nocif et dangereux qui serait utilisé en
Allemagne et en Russie. Cette drogue n’est pas présente pour le moment en France ni en Afrique.
Il est cependant essentiel d’apprendre a l’identifier et à comprendre ses effets pour empêcher sa
consommation dans ces régions.
PRODUCTION
La production de cette drogue est artisanale. Elle est considérée comme l’héroïne du pauvre.
CONSOMMATION
Mode de consommation
La drogue-crocodile est quasiment toujours injectée.
Les effets de la drogue-crocodile
Les effets de la drogue-crocodile sont les mêmes que ceux produits par l’héroïne.
Après l’injection, les consommateurs ressentent un bien être, une sensation de
détente et un apaisement. L’organisme est réchauffé et toutes les douleurs
physiques et psychiques disparaissent. Les effets de la drogue-crocodile
apparaissent au bout de 2 à 3 minutes après l’injection et durent environ 2
heures.
Les dangers
La dépendance à la substance est très importante, mais il n’y a pas de données
précises sur la composition, la fabrication de la substance. Les effets de la
drogue-crocodile sont avérés, gravissimes et irréversibles sur l’organisme.
La peau se nécrose à partir du point d’injection. Des plaques apparaissent ensuite
sur le corps, elles deviennent grises puis verte. Les chairs se décomposent, suivies
des muscles, des os et des organes.
Pour sauver les victimes, l’amputation est la solution la plus souvent envisagée
pour stopper la nécrose. 40
g) Les médicaments tranquillisants et somnifères
PRÉSENTATION
Les somnifères et les tranquillisants sont des médicaments prisés pour lutter contre les troubles
du sommeil et l'anxiété.
Il existe une vingtaine de benzodiazépines. Ces substances sont reconnaissables à leur suffixe
le plus souvent en – azépam ou azolam :
Bromazépam (Lexomil et générique),
Diazépam (Valium),
Lorazépam (Temesta),
Lormétazépam (Noctamide),
Oxazépam (Seresta) ;
Prazépam (Lysanxia),
Alprazolam (Xanax),
Estazolam (Nlmovane) et le zolpidem (Stilnox), somnifères apparentés aux benzodiazépines.
CONSOMMATION
Mode de consommation
Les somnifères et les tranquillisants sont des médicaments. Ils sont consommés par
voie orale ou par injection.
Les dangers
Le risque de dépendance aux somnifères et tranquillisants est élevé.
41
LES DIFFERENTS TYPES DE DROGUES ET LEUR CLASSIFICATION
Le tableau II liste des substances ayant un potentiel d’abus, présentant un risque pour la santé publique et une valeur
thérapeutique faible à moyenne. Ex : Amphétamines, Dexamphétamine, Dronabinol, Fénétylline, Lévamphétamine,
Mécloqualone, Méthamphétamine, Méthaqualone.
Le tableau III liste des substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque sérieux pour la santé publique mais
une valeur thérapeutique moyenne à grande. Ex : Amobarbital, Butalbital, Cathine, cyclobarbital, Flunitrazépam
Le tableau IV liste des substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque faible pour la santé publique mais
une valeur thérapeutique faible à grande. Ex : Délorazépam, Diazépam, Estazolam.
3) La convention de 1988
Elle a été élaborée avec trois objectifs majeurs : la lutte contre le trafic de stupéfiants et de substances
psychotropes, le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le trafic sous toutes ses
formes et le contrôle des substances chimiques.
Elle a établi la liste et une classification exacte de ces substances appelées précurseurs de drogues. Les
précurseurs seront étudiés dans un chapitre spécifique .
43
CHAPITRE II L’ETUDE DES DROGUES ET DES PRECURSEURS DE DROGUES
A DEFINITION ET CLASSIFICATION
1) Définition
Un précurseur est un composé qui participe à une réaction chimique pour produire
un ou plusieurs autres composés. Les précurseurs chimiques sont des substances
d’un usage courant dans l’industrie chimique pour la fabrication de plusieurs
autres produits (colles, peintures, vernis, etc…). Ces substances chimiques sont
parfois détournées pour servir dans synthèse des produits psychotropes.
La catégorie 1 Elle regroupe les substances chimiques plus sensibles, dont l’usage n’est
pas assez courant, soumises aux contrôles les plus stricts, car ils peuvent servir à la
fabrication de drogues synthétiques (éphédrine, acide lysergique, pipéronal, etc.).
44
La catégorie 1
45
La catégorie 2
Elle regroupe les substances chimiques d’usage plus courant, essentielles à la fabrication de drogues, échangées en
grandes quantités et dont les contrôles sont par conséquent plus souples (anhydride acétique, permanganate
de potassium, etc.) La catégorie 2 renferme deux sous-catégories
Catégories 2a
PRODUIT NC CAS USAGES LICITES USAGES ILLICITES
Anhydride 2915 24 00 108-24-7 Agent d’acétylation et de Héroïne; P2P
acétique déshydratation utilisé notamment pour
la fabrication de plastiques, d’explosifs,
de médicaments...
La catégorie 2b
46
Catégorie 3
produits chimiques d’utilisation courante qui peuvent
Le catégorie 3 Elle renferme les
être détournés pour la fabrication de drogues
PRODUIT NC CAS USAGES LICITES USAGES ILLICITES
Acide 2806 10 00 7647-01-0 Production de chlorides et Cocaïne; Héroïne
chlorhydrique d’hydrochlorides
Acide sulfurique 2807 00 10 7664-93-9 Production d’engrais, d’explosifs, Cocaïne; Héroïne
d’acides, papier, colle, agent
desséchant
Toluène 2902 30 00 108-88-3 Production de benzaldéhyde, Cocaïne
d’explosifs, de teintures, solvant pour
la peinture
Ether éthylique 2909 11 00 60-29-7 Solvant ou extracteur de graisses, Cocaïne; Héroïne
huiles, parfums, résines, alcaloïdes
Acétone 2914 11 00 67-64-1 Solvant et intermédiaire chimique Cocaïne ;
utilisé pour un grand nombre de Héroïne
produits
La catégorie 4 Elle
Méthyléthylcétone
renferme les médicaments
2914 12 00 78-93-3
à usage humain et vétérinaire
Production d’adhésifs, de bandes Cocaïne
contenant de l’éphédrine ou de la pseudoéphédrine
magnétiques, d’encres, de cuir
synthétique
47
CHAPITRE II L’ETUDE DES DROGUES ET DES PRECURSEURS DE
DROGUES
B CONTRÔLE DES PRECURSEURS DE DROGUES
1) Justification du contrôle
Parmi cette variété de précurseurs chimiques, 24 substances et deux (02) types de médicaments sont également
utilisées dans la fabrication de stupéfiants. Ces substances sont placées sous contrôle international, pour prévenir le
détournement par les narcotrafiquants. Cependant, il est impérieux d’observer un équilibre entre la nécessité du
contrôle et la sauvegarde du commerce légitime.
2) Mesures de contrôle
a) Cadre juridique et institutionnel
- La convention de 1988 et les textes de lois nationales
- Les services compétents Douanes police santé
a) Modalités de contrôle
- Contrôle administratif exercé par des structures Douanes, Police,
Santé, Bivac,
- Contrôle judicaire : police, gendarmerie, parquet, UCT
CONCLUSION PARTIELLE
L’étude des drogues révèle la grande variété de ces substances mais aussi la
dangerosité de chacune d’elle. Au regard de ses effets psychotropes, la
consommation abusive comporte des risques pour la santé physique et
mentale. Si la drogue rend la société inutile à l’homme et l’homme inutile à la
société, parce qu’elle détruit l’individu, quelles mesures envisager pour sauver
l’humanité en danger ? 48
Deuxième partie LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
Le phénomène de la drogue est alimenté par le trafic illicite et l’usage abusive de ces
substances, deux complices de son développement. Le trafic favorise la consommation (la
demande). La consommation appelle un approvisionnement continu (l’offre).
Au regard de l’impact social, économique et sécuritaire de la drogue la lutte contre ce fléau
devenue un véritable défi collectif. Elle commence par un environnement juridique et
institutionnel maitrisé et mise en œuvre des stratégies.
CHAPITRE 1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION
A CONTEXTE
1) Historique
On trouve des traces de consommation de drogue dès la nuit des temps. L’opium semble être la
première substance découverte par l’homme, il y a 8 000 ans. Les drogues naturelles ont été utilisés
dans l’histoire précoce des peuples pour le bien-être et des rites religieux.
Le progrès scientifique de la chimie au commencement du 19 Siècle a permis d’analyser les agents
chimiques de la plupart des drogues naturelles. En 1821, Tscheppe a examiné la structure chimique du
cannabis, en 1898 l’entreprise Bayer d’Allemagne a fabriqué des molécules d’héroïne au traitement des
dépendants morphine, 1938 Albert Hofmann a synthétisé l’alcaloïde LSD de l’ergot du blé..
Situation Ivoirienne
Cocaïne: 1056 kg d'une valeur estimée à 25 milliards 560 millions de FCF saisis par la GN à Abidjan Cocody
le jeudi 25 février 2021, 8 T saisis en Bolivie en février 2016, à destination de la Côte d’Ivoire, 30 kg
supposés en transit pour le BF saisis par la Douane au port d’Abidjan le 17 juin 2016 ;
Héroïne:19 kg saisis par la Douane et 11 kg d’héroïne par la Police en 2013 à l’aéroport FHB en 2013, en
provenance de Karachi (Pakistan);
Le trafic illicite des médicaments fait perdre 20 milliards de Frs CFA à l’Etat de Côte d’Ivoire chaque année.
B JUSTIFICATION
1) Le détournement de l’usage et la consommation abusive
a) Le détournement de l’usage
Elle se caractérise par la fabrication des drogues de synthèse et le détournement des produits
légaux à des fins narcotiques. Ainsi, les espèces végétales utilisées à des fins industrielles ou
religieuses ou traditionnelles (feuille de coca, pavot somnifère, chanvre), sont devenues des
matières premières pour la fabrication de la cocaïne, l’héroïne, la résine, des STA et autres
substances psychotropes nocives. Le détournement des médicaments à des fins psychotropes
gagne du terrain, favorisé par un environnent saturé de produits pharmaceutiques.
La fabrication de stupéfiants étant une activité clandestine par excellence, le détournement des
précurseurs chimiques de drogues s’impose aux narcotrafiquants. Ainsi, le contrôle des produits
chimiques devient un élément important de la lutte contre le trafic illicite des drogues.
50
Deuxième partie LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
b) La consommation abusive
L’abus se caractérise par une consommation de substances en marge de toute
prescription légale. Les adolescents, les adultes et même les femmes sont de plus en plus
engagés dans l’usage des drogues et des médicaments stimulants, cherche d’un bien-être
fallacieux, avec un mode de consommation (sniff, injection gouttes dans l’œil, injection
rectale) qui comportent des risques sanitaires graves. La prise des stupéfiants pour une
période de temps prolongée peut entrainer la dépendance narcotique aux conséquences
dramatiques.
La lutte internationale contre le trafic et l'abus des drogues s’effectue dans une
coordination entre les structures internationales et nationales.
A ORGANISMES INTERNATIONAUX
a) L'Assemblée générale
L'Assemblée générale est composée des représentants de tous les États membres des Nations unies (185 au 1er
décembre 1996). Elle constitue la tribune où tous les États peuvent exprimer leurs points de vues. C’est l’organe qui
adopte les conventions, protocoles, résolutions, approuve les budgets de tous les programmes.
b) Le secrétariat des Nations Unies
Le secrétariat est l’un des 6 organes principaux de l’ONU. Il comporte plusieurs départements dont l’Office des
Nations Unies contre la drogue et le crime.
52
I LES INSTITUTIONS DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
Créé en 1961 par la Convention unique sur les stupéfiants et basé à Vienne, l'OICS a des fonctions de contrôle
international des drogues. Il est composé de 13 personnalités indépendantes, choisies pour leurs compétences dont 10
sur une liste proposée par les États parties à la Convention unique et 3 parmi des candidats présentés par l'OMS. Il est
chargé de suivre, en coopération avec les gouvernements, la situation du commerce illicite des stupéfiants. Son action
s'articule autour de deux idées fortes :
53
I LES INSTITUTIONS DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
Limiter la culture, la production, la fabrication et l'utilisation des drogues visées par les conventions aux
quantités nécessaires à des fins médicales et scientifiques (par un contrôle statistique),
Empêcher la culture, la production, la fabrication, le trafic et l'utilisation illicites des substances soumises
à contrôle, afin que les dispositions des conventions soient respectées.
55
I LES INSTITUTIONS DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
Le plan « Colombo »
Mis en place en 1951, le plan Colombo regroupe 24 pays, les pays d'Asie, d'Océanie et les Etats-Unis. Son
objectif est de permettre une coopération et une assistance technique, notamment dans le domaine de la
lutte contre l'abus et le trafic illicite des drogues.
Le GIABA
Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent (GIABA) a été créé en 2000 par la
Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique
de l’Ouest (CEDEAO).
La création du GIABA est une réponse majeure de la CEDEAO à la lutte contre le blanchiment de capitaux.
C’est une institution spécialisée chargée du renforcement des capacités des États membres dans la
prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région.
b) Les ONG.
Plusieurs organisations de la société civile, notamment les ONG participent à la lutte antidrogue. Leurs activités sont
axées sur des campagnes de sensibilisation, des visites aux malades et l’assistance médicale et matérielle. Les plus
nantis financent le traitement et la réinsertion sociale. On peut citer quelques-unes d’entre elles :
La croix bleue CI,
Médecins du monde CI
La REMAR CI (Centre chrétien de Réhabilitation des Marginaux)
LE RAIDH (Regroupement des Acteurs Ivoirien des Droits de l’Homme)
CEAD (Comité des Enseignants Anti-drogue)
CONAD (Collectif des ONG Anti-Drogue)
ONG « NON A LA DROGUE »
MULTA (Mouvement Universitaire de Lutte contre la Toxicomanie).
2) La répression
La mission de répression du trafic illicite est exécutée par les services de la
justice (parquet) et les services des forces de sécurité : (police, douane,
gendarmerie, Eaux et Forêts, Affaires Maritimes)
57
I LES INSTITUTIONS DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES
La Gendarmerie nationale
La lutte contre les drogues de la Gendarmerie, est conduite par la section
antidrogue (SAG)
Les structures interministérielles
L’UCT résulte d’un protocole d’accord entre le Gouvernement ivoirien et l’ONUDC, dans le cadre de la mise en œuvre
du projet WACI (West Africa Coast Initiativeou l’initiative de la côte ouest africaine). C’est un projet qui implique les pays
côtiers d’Afrique de l’ouest ayant connu une crise armée : Sierre Léone, Libéria, Guinée Bissau, Guinée Conakry et Côte
d’Ivoire.
La CENTIF-CI
C’est la cellule de renseignements financiers (CRF) de la Côte d'Ivoire. Elle a été instituée par le décret N° 2006-261 du
09 août 2006 portant création, organisation et fonctionnement de la CENTIF-CI.
C'est une CRF de type administratif, qui participe à la protection de l'économie nationale et concourt au développement
d'une économie saine en luttant contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du
terrorisme.
c) La coordination
Le Cilad est la structure nationale chargée de la coordination des activités de répression et de prévention de l’ensemble
des entités ayant ces vocations.
Ce texte, comprenant 51 articles, remplace et abroge tous les accords, protocoles et conventions antérieurs, exception
faite pour certaines dispositions de la Convention de 1936.
59
LES INSTRUMENTS JURIDIQUES
60
LES INSTRUMENTS JURIDIQUES
1) le code pénal
Les disposions pénales relatives aux infractions liées à l’abus des drogues en Côte d’Ivoire
sont définies par la loi 88-686 du 22 juillet 1988 portant répression du trafic illicite des
drogues et stupéfiants.
63
CHAPITRE III LES STRATEGIES
Ces stratégies peuvent se définir comme l’ensemble des actions mises en œuvre pour réduire l’offre et la demande des
drogues, au plan national et international.
I AU PLAN INTERNATIONAL
Les stratégies au plan international sont axées sur les grandes rencontres internationales et la coopération
B LA COOPERATION
Elle est essentiellement axée sur l’assistance, l’échange d’information, les opérations conjointes et les projets. Les
projets WACI et AIRCOP en sont les exemples concrets.
64
LES STRATEGIES
II AU NIVEAU NATIONAL
C’est l’ensemble des actions définies par les décideurs en vue de réduire l’abus des drogues et les
risques y afférents.
Plan d’action
La politique de santé publique
La prévention
La réinsertion sociale
L’équipement des structures de prévention et de répression
B AU NIVEAU OPERATIONNEL
L’opérationnel comprend les activités de détection, les opérations et la constitution d’une base de
données.
1) La détection
La détection s’entend comme l’ensemble des procédé ou techniques de recherche qui concourent
ou débouchent sur la découverte des stupéfiants et à l’identification de leurs détenteurs. Il s’agit
entre autres de:
- La connaissance du mode opératoire des narcotrafiquants
- L’analyse du risque
- La technique de ciblage
- La technique de profilage
- Le contrôle documentaire 65
LES STRATEGIES
66
LES STRATEGIES
67
LES STRATEGIES
b) L’analyse du risque
L'analyse consiste à faire le tri pour trouver les bonnes informations et rejeter les mauvaises. C'est le travail des
analystes qui ont à leur disposition des outils, informatiques et statistiques notamment, très performants, qui leur
permettent d'évaluer les informations et les sources.
Ils font également des recoupements entre plusieurs informations pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une même
information saupoudrée par une même personne dans le but d'intoxiquer.
Le terme analyse des risques est utilisé pour décrire le processus ou la démarche qui permet de :
Cerner les dangers et les facteurs de risque qui pourraient causer un préjudice (identification des dangers);
Analyser et d'examiner le risque associé au danger.
La survenance d’un danger constitue un risque Un risque est un danger éventuel plus ou moins prévisible. Le
postulat de départ est : « il n’y a pas de risque zéro ». Ce postulat fonde l’importance de l’analyse du risque. Par
exemple, la drogue est un danger. Les possibilités ou les moyens existent pour que la substance dangereuse arrive
sur notre territoire : c’est le risque. Une bonne analyse du risque comporte des étapes :
- Identifier les dangers (les points critiques) ;
- Évaluer les risques (la gravité)
- Évaluer la probabilité de survenance
- Déterminer les moyens de prévention
-
a) Le ciblage
C’est une technique de détection des produits illicites, qui consiste à définir avant un contrôle, un groupe suspect
de personnes, colis, conteneurs et moyens de transports susceptible d’être impliqués dans un trafic de ces produits. Le
ciblage procède par une analyse documentaire, le recoupement d’informations, le renseignement ainsi que l’expérience
du terrain. On peut initier le ciblage des conteneurs, le ciblage des passagers, le ciblage des camions.
68
LES STRATEGIES
d) Le profilage
C’est une technique de détection des produits illicites, qui consiste à déterminer, un profil suspect de personnes
physiques ou morales, colis, conteneurs et moyens de transports susceptibles de transporter des produits stupéfiants. Il
est fondé sur l’analyse documentaire (liste des passagers, contrôle de passeport), le renseignement (l’information
précise), les témoignages, l’expérience.
En plus de ces pratiques, on peut utiliser la technique de l’observation du comportement ou l’étude du comportement
du voyageur. L’attitude du voyageur dans les espaces de contrôle, au moment des contrôles, peut éveiller des
soupçons :
- Apparence physique et vestimentaire
- Signes gestuels
- Impatience
- Nervosité
Ces signes suspects doivent conduire à une interpellation du voyageur en vue de faire un contrôle approfondi.
e) Le contrôle des documents de voyage et la fraude documentaire
L’identité est un facteur majeur de la politique sécuritaire des Etats. La fraude sur l’identité est le terrain fertile de la
criminalité. Le recours à la fausse identité vise toujours un acte criminel. Les passeports sont les supports de l’identité
les plus visés.
Le passeport est un document de voyage très sécurisés avec données biométriques dont la vérification à l’œil nu, peut
déceler les irrégularités qui s’y rapportent (contrôle sans instrument). La question fondamentale est de savoir si la
personne devant vous est propriétaire du passeport présenté.
Le contrôle sans instrument a recours aux techniques de reconnaissance faciale d’une part, et d’autre part, à l’état des
documents.
La technique de reconnaissance faciale consiste à comparer les traits du visage et les segments particuliers de la
personne grâce au triangle de reconnaissance et une répartition du visage en segments avec une attention sur le
poids, l’âge et les signes distinctifs. Pour se faire, il faut :
- Prêter attention à la personne dans sa globalité (taille, poids, âge et signes distinctifs) ;
- Comparer la personne et la photographie du document présenté ;
- Comparer les traits du visage et les segments particuliers de la personne grâce au triangle de reconnaissance.
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LES STRATEGIES
2) Les opérations
En plus des actions régulières de lutte, des opérations ponctuelles, à caractère national ou international sont
menées par les structures de répressions, souvent conjointement, parfois, dans le cadre la coopération.
Ce sont des actions légales et régulières menées par les forces de répression, avec des moyens conventionnels, dans
le but de mettre fin aux activités des trafiquants. On peut citer :
- Pénétration des milieux criminels ;
- Filature, espionnage des suspects ;
- Enquêtes ;
- Investigations;
- Écoute et imagerie ;
- Démentiellement du réseau
- Destruction des lieux de consommation (fumoirs)
- Destruction des cultures et des substances
- Saisie de drogues
- Saisie des moyens du trafic illicite
- Poursuite à vue;
- Barrage ;
- Arrestation
- Interpellation
Exemples d’opérations: Opération porc épic , Araignée, épervier, COCAIR, Spaghetti Connexion
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LES STRATEGIES
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LES STRATEGIES
b) Les dispositions à prendre dans une opération antidrogue
Une opération antidrogue vise la recherche et la saisie du produit illicite qu’est la drogue. La procédure judiciaire
relative à cette étant délicate, certaines dispositions sont nécessaires pour la pertinence du dossier, la protection des
preuves, la prévention des risques pour l’agent, la mise en œuvre de l’archivage et d’une base de données.
• Constitution préalable d’équipe d’intervention avec mesures de sécurité ;
• La présence effective de témoins (personnes extérieures au service) ;
• Le port de gants de protection des mains et de cache nez pour notre propre santé ;
• Le test de présomption ;
• La détermination exacte de la nature du produit, du nombre de colis et du poids total ;
• Les prises de vue des produits et des propriétaires (photos, vidéo) ;
• L’identification des propriétaires ;
• Audition préliminaire sur le lien avec le produit ;
• Information à la hiérarchie, à l’autorité judiciaire (procureur) et à la presse ;
• Conduite au bureau pour la rédaction des PV, rapport et constitution de base de données ;
3) La base de données
La constitution d’une base de données (base de données policières) est une démarche indispensable en faveur de la
tangibilité des résultats. Elle consiste en la conservation d’éléments d’analyse, de projection, d’orientation et de décisions
relatives au trafic illicite des drogues. La base de données peut être alimentée par des informations diverses mais utiles
telles que:
L’identité des trafiquants et leurs complices arrêtées ou en fuite ;
Les données suspectes (entités, adresses, immatriculation, nationalités) ;
Le mode opératoire ;
Les zones, les origines ou destination à risque ;
Les routes présumées ;
Toute information nécessaire pour une action cohérente.
La base de données peut aider à asseoir une conviction fiable sur une affaire en cours, ou participer à la préparation d’une
future opération de démantèlement d’un réseau criminel. Par exemple : un groupe de personnes dont les noms
apparaissent dans la BD comme suspectes, sont inscrites sur différentes listes des passagers à destination de votre pays.
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CHAPITE IV LES LIMITES DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE
La lutte contre le trafic illicite des drogues rencontre d’énormes difficultés qui sont d’ordre juridique, institutionnel et
opérationnel.
A LES DIFFICULTES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES
En Côte d’Ivoire en Afrique, la lutte antidrogue est confrontée aux insuffisances juridiques et à la porosité des frontières.
1) Les insuffisances juridiques
La lutte antidrogue est confrontée aux insuffisances juridiques marquées par des lois nationales obsolètes et inadapté
a) Le code pénal très répressif et inadapté ;
Le code pénal ivoirien qui date de 1988, présente aujourd’hui des insuffisances notables ;
• Non adapté aux dispositions des conventions internationales
• Loi très répressive, sans distinction entre consommateurs et fournisseurs (20 ans),
• Non explicite sur le traitement (injonction thérapeutique)
• Pas de disposition sur la livraison surveillée,
• Muette sur la confiscation et la gestion des avoirs criminels.
b) Code des douanes dépassé (peines et objet)
Le code des douanes ivoirien qui date de 1964, présente aussi des insuffisances qui demandent une adaptation.
• Pas de disposition sur la drogue, considérée comme une « marchandise » et traitée dans le cadre de la contrebande ou
des prohibitions,
• L’infraction liée à une affaire de drogue (un an) n’est pas réprimée de manière différente que dans le code pénal (20 ans),
• Le code des douanes ne confère pas la qualité d’officier de police judiciaire, le douanier constate l’infraction en tant que
témoin.
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LES LIMITES DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE
3) Le manque de collaboration
Collaboration défectueuse entre les services ;
• Douane – douane
• Douane – autres services
• Douane – populations
Faible collaboration des populations
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CONCLUSION
Les drogues dans leurs variétés fournies par la nature ou par l’ingéniosité scientifique, contribuent
fortement à la politique sanitaire. Le détournement de ces substances en stupéfiants et le trafic illicite
juteux qui s’y rattache, dans un monde de plus en plus interdépendant, est devenu un véritable défi
pour la survie de l'humanité. L’augmentation du trafic de drogues au cours des dernières années a
entraîné une augmentation de l’usage, avec ses conséquences dramatiques sur la santé, la sécurité et
l'économie légale, favorisant d'autres fléaux tel le blanchiment d'argent, la corruption et le terrorisme.
Les mesures d’interception des substances connaissent une amélioration, mais elles restent entravées
par des faiblesses juridiques, institutionnelles et opérationnelles ainsi que l’intimidation d’individus
bénéficiant de relations privilégiées.
La guerre contre le trafic illicite des drogues dans un monde a connu un échec, selon la
commission mondiale des drogues. Elle a suscité la violence sanglante, la violation des droits de
l'homme, la propagation des maladies infectieuses (sida hépatite). La criminalisation de l’usage et de la
détention de drogues, par exemple, pèse lourdement sur les systèmes pénaux déjà surchargés et
incitent à la corruption au sein de l’appareil judiciaire et de la police.
Une réforme des politiques antidrogues s'impose de nos jours, et la décriminalisation de l’usage de
drogues ne constitue-t-elle pas l’un des moyens les plus efficaces pour en réduire l’usage
problématique, dans la mesure où cela est susceptible de faciliter l’accès au traitement pour ceux qui en
ont besoin ?
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