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• Intérêts:
Diagnostic- expression des simples maladies cutanées ou de vrai
syndromes polymalformatifs
Thérapeutique- demande thérapeutique forte, mais résultat
incertain
Pronostic-Dramatique sur peau noire que sur peau
blanche/répercussions psychologiques importantes 5
I-GENERALITES
I-1. Mélanocytogenèse
• Plusieurs pigments, présents dans la peau lui confèrent sa couleur.
Ce sont:
Les mélanines (couleurs jaune marron au noir)
L’hémoglobine réduite et l’hémoglobine oxydée (couleur rosée)
Le carotène (couleur jaune orangé).
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I-GENERALITES
2.Mélanogenèse
•Elle peut être schématisée par les étapes suivantes:
-Synthèse et transport des constituants du mélanosome ( enzymes,
protéines de structure,…)
-Biogenèse des mélanosomes
-Mélanisation des mélanosomes
-Transport intramélanocytaire
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I-GENERALITES
2.Mélanogenèse
-Transfert des mélanosomes dans les kératinocytes avoisinants
-Dégradation des mélanosomes
-Elimination de la mélanine épidermique avec la desquamation de la
couche cornée et dans le derme par voie lymphatique.
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I-GENERALITES
2.Mélanogenèse
•02 Types de mélanines sont à différencier:
Les eumélanines -- pigments marrons ou noirs, insolubles avec 2 sous-
groupes ( DHICA ou 5,6-dihydroxyindole Acide et DHI 5,6-
dihydroxyindole). Elles sont très photoprotectrices
Les phaéomélanines -- pigments jaunes, bruns ou rouges, solubles dans la
soude, peu ou pas photoprotectrices.
Malgré ces différences, tous les pigments proviennent d’une même voie
métabolique initiale.
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1
I-GENERALITES
2.Mélanogenèse
• La mélanogenèse résulte donc d’une succession de réactions
catalysées par différents enzymes (tyrosine, TRP-1 et TRP-2)
• Cette synthèse a pour substrat un acide aminé, la tyrosine qui est
transformée successivement en 3-4 dopa, puis en dopaquinone sous
l’action de la tyrosinase.
• Les voies de synthèse divergent ensuite en impliquant le TRP-1 et le
TRP-2 dans l’eumélanogenèse et l’incorporation de dérivés soufrés
dans la phaemélanogenèse.
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I-GENERALITE
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I-GENERALITES
3. La couleur ou pigmentation de la peau
•La couleur normale de la peau dépend de plusieurs facteurs
intriqués dont le phénotype cutané et l’exposition au soleil.
•Chez le même sujet, la pigmentation cutanée varie selon les
régions anatomiques.
•Les zones exposées au soleil (face, dos des mains) de même que
les plis et les OGE sont plus pigmentés que les fesses et faces
internes des bras .
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Tableau de classification du phototype selon FITZPATRICK
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I-GENERALITE
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I-GENERALITES
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I-GENERALITES
Les hyperpigmentations sont regroupées en plusieurs types:
•Les hypermélanoses
Surcharge mélanique ou répartition anormale de la mélanine dans la
peau.
En fonction de la couleur de la peau, on distingue:
Mélanodermies (aspect clinique: brun-noir) correspondant à :
Des hypermélanocytoses épidermiques (augmentation du nombre
des
Mélanocytes ou hyperplasie mélanocytaire)
Ou des hypermélaninoses épidermiques (augmentation de la
quantité de mélanine dans l’épiderme, sans modification du nombre 18
I-GENERALITES
• Ces processus peuvent être retrouvés dans la même pathologie
rendant leur classification physiopathologique difficile.
Les cérulodermies peuvent correspondre à:
Des hypermélanocytoses dermiques. Présence anormale dans le derme
de cellules synthétisant les mélanines. S’expliquant par un trouble de la
migration des mélanoblastes.
Ou des hypermélaninoses dermiques. Par fuite dans le derme de la
mélanine épidermique (incontinence pigmentaire). Ex: Mélanodermie
post-inflammatoire.
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I-GENERALITES
• Les hyperchromies d’origine hématique:
02 variétés:
• Cyanose: Par la stase intravasculaire d’hémoglobine réduite
conférant à la peau une teinte bleu foncé.
• Purpura: Par l’extravasation de GR après lésion de la paroi
vasculaire conférant à la peau la couleur rouge carminé.
L’hémoglobine des GR est localement dégradée en hémosidérine
qui s’accumule dans le derme sous forme libre, mais est
rapidement phagocytée par les macrophages
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I-GENERALITES
• Les hypercaroténémies:
Soit par trouble métabolique constitutionnel ou acquis (malabsorption,
hyperlipidémie, diabète, hypothyroïdie, affections hépatiques…)
Soit absorption exagérée d’aliments riches en lipochromes ou de
médicaments contenant du carotène.
Le dépôt exagéré de carotène dans la peau suit un excès de carotène
dans le sang, donnant à la peau une coloration jaune orangée ou
xanthodermie
Prédominance palmo-plantaire mais aussi au niveau des plis ( sillons
nasogéniens+++)
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I-GENERALITES
• Les Dyschromies:
Pigments d’origine exogène: Par pénétration transcutanée ( tatouages,
plaies…) ou par voie systémique (médicaments: Ex= Amiodarone).
Pigments d’origine endogène: Le plus souvent par augmentation de la
teneur sanguine d’un métabolite normal dans l’organisme (Ex: ictère) ou
d’un trouble métabolique avec dépôt d’un métabolite intermédiaire (Ex:
alcaptonurie)
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II-DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
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II-DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Evaluation histopathologique:
• permet de:
De déterminer la nature du pigment (mélanine ou non),
Sa localisation (épidermique, dermo-épidermique ou dermique)
la densité des mélanocytes (normale ou augmentée)
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II-DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Examens complémentaires
• Si troubles pigmentaires de cause endocrinienne ou
métabolique ++
un dosage biologique de la cortisolémie de 8 heures, de la
cortisolurie de 24 heures,
De l’ACTH, de l’hormone thyréostimuline ultrasensible (TSHus),
du fer, NFS, transaminases, créatinine etc…
D’autres examens peuvent être indiqués en fonction du
contexte 27
III-ETIOLOGIES DES
HYPERPIGMENTATIONS
• Hypermélanoses génétiques (épidermique et dermique)
• Hypermélanoses métaboliques (hémochromatose+++)
• Hypermélanoses endocriniennes (maladie d’addison, chloasma)
• Hypermélanoses carentielles (pellagre et syndrome pellagroide)
• Hypermélanoses par agents physiques (UV, radiothérapie)
• Hypermélanoses toximédicamenteuses
• Hypermélanoses infectieuses et parasitaires
• Hypermélanoses tumorales
• Autres étiologies des hyperpermélanoses 28
Tableau : classification des hypermélanoses
Hypermélanoses Epidermiques
génétiques: Epidermiques
et dermiques Ephélides: Hyperpigmentations maculeuses, localisées, de petite taille (qlqs
mm), de teinte brun clair, ocre (siège=visage et zones découvertes).
Hypermélaninose épidermique
Dermiques
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Tableau : classification des hypermélanoses
Hypermélanoses Dermiques
génétiques:
Epidermiques et Hypermélanocytoses dermiques
dermiques -Tache mongolique: Macules gris bleutées de qq millimètres à plusieurs dizaines
de cm. Zones de prédilection=lombes, fesses
-Naevus de ota: région trigéminée du visage et de certaines structures de l’œil
(conjonctive, cornée, iris, rétine, etc…)
-Naevus de Ito: atteinte similaire de l’œil + moignon de l’épaule homolatérale
Hypermélaninoses dermiques
-Mélanose neurocutanée: Syndrome associant atteinte cutanée (lentigos, naevus
pigmentaires ) et atteinte méningo encéphalique. Complication
fréquente=mélanomes primitifs méningés.
-Incontinentia pigmenti ou maladie de Bloch-Sulzberger: Macules de teinte brun
grisâtre ou bleue, à contours déchiquetés. Localisation= thorax, abdomen,
racine des membres. 4 stades: vésiculeux, verruqueux /croûteux,
pigmentée, achromique.
-Syndrome De Naegeli-Franceshetti-Jadassohn: Hypermélanose réticulée des
troncs et membres associant kératodermie palmoplantaire, trouble de la 30
Tableau: classification des hypermélanoses
Hypermélanoses métaboliques Hémochromatose: diffuse dans 90% des cas, couleur brun ardoisé avec
reflet métallique grisâtre caractéristique, prédominance sur les
régions découvertes et plis. Histologie: hémosidérose et
hypermélanose
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Tableau: classification des hypermélanoses
Hypermélanoses par agents Bronzage par néosynthèse mélanique et augmentation du nombre de
physiques
mélanocytes actifs: Induits par les ultra-violets longs et moyens
Hypermélanose sur les champs d’irradiation: Induits par la Radiothérapie
pigmentaire marquée
Hyperpigmentation des zones traumatisées à répétitions: Frottement,
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Tableau: classification des hypermélanoses
Hypermélanoses Barbituriques, Phénolphtaléïnes, l’antipyrine et ses dérivés: Induisent un
érythème pigmenté fixe=Macules brun noir, arrondies de qq
toximédicamenteuses
centimères de diamètre, évolution cyclique, érythème suivi de
pigmentation résiduelle.
Les phénothioazines (Chlorpromazines): hyperpigmentation résiduelle.
Atteinte unguéale possible ( Mélanonychie)
Hypermélanoses tumorales
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III-1-Hypermélanoses génétiques
•Hypermélanoses génétiques épidermiques
• Ephélides ou tâches de rousseur
• Lentigines ou Lentigos
• Tâches café au lait
• Naevus spilus ou Naevus sur Naevus
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III-1-1-Hypermélanose génétiques épidermiques:
Ephélides
•Cliniquement:
• Hyperpigmentations maculeuses, localisées, de petite taille ( qlqs mm), de
teinte brun clair, ocre (siège=visage et zones découvertes)
• Apparaissent- Enfance+++, permanentes, augmente de nombre avec l’âge---
Accentuation de la coloration après exposition solaire.
•Histologiquement: Hypermélaninose épidermique
•Fausses éphélides
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naevus spilus
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III-1-7-Hypermélanoses génétiques
dermiques
• Hypermélanocytoses dermiques
• Présence anormale de mélanocytes dans le derme
• Hypermélaninoses dermiques
• Présence anormale de mélanine dans le derme
• Manifestations associées:
• Anomalies dentaires, unguéales, altération des cheveux
• Atteintes oculaires
• Atteinte du système nerveux central
• Malformations cardiaques et osseuses plus rares
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III-1-7-5-Hypermélaninoses gén. dermiques:
syn. De Naegeli-Franceshetti-
Jadassohn
• Hypermélanose réticulée des troncs et membres
• Kératodermie palmoplantaire
• Trouble de la thermorégulation
• Anomalies dentaires
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III-1-8-Hypermélanoses génétiques de
classement difficile
• Anémie de fanconi:
• Leucomélanodermie le plus souvent diffuse dans 80% des cas
• Syndrome malformatif, anomalies squelettiques, rénales
(agénésie, rein en fer à cheval), oculaires, retard staturo
pondéral, pancytopénie
• Complications : carcinomes spinocellulaires, hépatomes
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III-2-Hypermélanoses métaboliques
• Hémochromatose
• Maladie de Wilson
• Maladie de Gaucher
• Hypermélanose diffuse
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III-2-2-Hypermélanoses métaboliques:
Autres causes
• Mélanodermie urémique de l’insuffisance rénale:
• Pathogénie inconnue
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III-3-Hypermélanoses endocriniennes
• Maladie d’addison
• Mélasma ou chloasma
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III-3-1-Hypermélanose endocrinienne:
Maladie d’Addison
• Clinique:
• mélanodermie diffuse, prédominant aux zones habituellement pigmentées,
aux zones soumises à des frottements ou à des traumatismes répétés,
dans les plis palmoplantaires.
• Atteinte de toutes les muqueuses possible
• tache noire ardoisée buccale caractéristique ++ de la maladie
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III-3-2-Hypermélanose endocrinienne:
Mélasma ou Choasma
• Hyperpigmentation pas tout à fait symétrique du visage touchant
le front respectant la lisière du cuir chevelu.
• Pigmentation inhomogène brun clair ou foncé, parfois sous forme
de macule, accentuée par l’exposition solaire.
• Etiologies :
• Traitement par les oestrogènes et progestatifs (contraceptif,
cancer prostate)
• Grossesse (intéresse aréoles mammaires, cicatrices, lignes
abdominales, muqueuses génitales) 67
Gauche: mélasma sur peau noire Droite: mélasma peau blanche à droite
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III-4-Hypermélanoses carentielles
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III-4-1-Hypermélanoses carentielles
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III-4-2-Hypermélanoses carentielles
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III-5-Hypermélanoses par agent physique
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III-6-1-Hypermélanose toximédicamenteuses:
Barbituriques, phénophltaléïne,antypirine et ses
dérivés
• Vont induire un érythème pigmenté fixe
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III-6-3-Hypermélanoses toximédicamenteuses
• Agents antimitotiques:Bléomycine: lésions
pigmentées, en bandes (tronc+++)
• Psoralènes : photo sensibilisant; hyperpigmentation
des zones photo-exposées
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III-8-Hypermélanoses tumorales
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Hypermélanoses post-inflammatoires
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V-TRAITEMENT
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V-TRAITEMENT
• Diversité thérapeutique
• Hydroquinone et ses dérivés: Actifs sur le chloasma et les
éphélides.
• Acide azélaïque: Résultats encourageants sur le chloasma
• Rétinoides topiques: Efficaces sur les lentigos séniles, les
hyperpigmentations post-inflammatoires et le chloasma.
• Acide kojique: Activité dépigmentante remise en question ces
dernières années.
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V-TRAITEMENT
• Diversité thérapeutique
• Les corticoïdes: A proscrire en monothérapie---faible
dépigmentation/nombreux effets secondaires (atrophie de
l’épiderme, acné…). Association corticoïdes + hydroquinone +
rétinoïde = efficacité sur le chloasma, hyperpigmentations post-
inflammatoires/moins d’effets secondaires.
• Les lasers: Bons résultats sur les naevus d’Ota et les lentigines.
Mauvais résultats sur les hyperpigmentations post-inflammatoires
• Cryothérapie (Azote liquide): Résultats inconstants
• Les peelings: possibles résultats satisfaisants, à proscrire chez les
sujets à peau foncée en raison des cicatrices hyperpigmentées
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MERCI DE VOTRE
AIMABLE
ATTENTION
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