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UFR : ECONOMIE – MANAGEMENT ET

INGENIERIE JURIDIQUE (ECOMIJ)

Cours de finances publiques


Mr. Pape Moussa THIAM
Chapitre 5: Incidence fiscale
1. Définition
2. Impôt progressif et impôt régressif
3. L’incidence fiscale : impôts sur les achats
4. L’incidence fiscale : impôts sur les ventes
5. La taxe sur la masse salariale
(cotisations sociales)
6. Incidence fiscale et élasticité : graphique
Conclusion

Sommaire
C’est le législateur qui vote les impôts, et pour
certains d’entre eux, il arrive que le législateur
décide de la part qui doit être supportée par telle
ou telle catégorie d’agents. Pour autant, la réalité
économique ne correspond pas toujours à la
volonté du législateur. Les économistes utilisent
l’expression charge fiscale pour décrire la situation
de ceux qui en dépit de la volonté du législateur
supportent le poids de l’impôt.

1.Introduction
L’incidence fiscale concerne l’étude de la charge

fiscale. On dit qu’un impôt est levé sur un individu

quand celui-ci a de par la loi la responsabilité de le

payer. Le taux effectif d’imposition mesure ce que

paie effectivement en impôts une personne

donnée. Un impôt pour lequel ce rapport est plus

élevé pour le riche que pour le pauvre est appelé

progressif , et dans le cas contraire l’impôt est

régressif .
1.Introduction (suite 1)
Impôt progressif
Un impôt progressif est un impôt dont le taux est plus élevé

pour les plus riches et moins élevé pour les plus modestes.

Un système fiscal dans son ensemble est dit progressif si le

taux global d’imposition (tous prélèvements confondus) est

plus élevé pour les plus riches et moins élevés pour les plus

modestes. Par définition, un système fiscal progressif réduit

les inégalités, dans le sens où les écarts de revenus sont

plus faibles après impôts qu’avant impôts.


2. Impôt progressif et impôt
régressif
Impôt proportionnel
Un impôt proportionnel est un impôt dont le taux
est le même pour tous les niveaux de revenus. On
parle aussi de "flat tax". Un système fiscal dans
son ensemble est dit proportionnel si le taux global
d’imposition (tous prélèvements confondus) est le
même pour tous les niveaux de revenus.

2. Impôt progressif et impôt régressif


(suite 1)
Impôt régressif
Un impôt régressif est un impôt dont le taux est
plus élevé pour les plus modestes et moins élevé
pour les plus riches. Un système fiscal dans son
ensemble est dit régressif si le taux global
d’imposition (tous prélèvements confondus) est
plus élevé pour les plus modestes et moins élevés
pour les plus riches.

2. Impôt progressif et impôt régressif


(suite 2)
Impôt sur la consommation. Supposons par exemple que le

gouvernement fasse passer une loi exigeant des acheteurs de

bouteilles d’huile d’arachide qu’ils paient 50 FCFA de taxes sur

chaque bouteille achetée. La courbe de demande se déplace de D1 à


D2. La quantité d’équilibre chute de 100 à 90 bouteilles. Le prix que les

vendeurs reçoivent baisse de 300 à 280 FCFA. Le prix que les acheteurs

paient (y compris la taxe) augmente de 300 à 330 FCFA. Même si la

taxe est levée sur les acheteurs, acheteurs et vendeurs se partagent la

charge de l’impôt.

3. L’incidence fiscale : impôts sur les


achats
3. L’incidence fiscale : impôts sur
les achats (suite 1)
En définitive, qui paie la taxe ?

En fait, bien que la taxe soit prélevée sur les achats, acheteurs

et vendeurs se partagent la charge fiscale. Parce que le prix du

marché baisse de 300 à 280 après introduction de la taxe, les

vendeurs reçoivent 20 francs de moins pour chaque bouteille

d’huile d’arachide. L’introduction de la taxe détériore donc la

situation des vendeurs. Les acheteurs paient aux vendeurs un

prix inférieur (280 francs), mais le prix réel incluant la taxe

augmente de 300 à 330 francs (280 + 50 = 330). Par

conséquent, la taxe détériore aussi la situation des acheteurs


3. L’incidence fiscale : impôts sur les
achats (suite 2)
En résumé, il en résulte deux enseignements
principaux :

Les impôts découragent l’activité du marché.


Lorsqu’un bien est taxé, la quantité vendue de ce bien
est plus faible a nouveau point d’équilibre.

Les acheteurs et les vendeurs se partagent la charge


fiscale.

Au nouvel équilibre, les acheteurs paient davantage et


les vendeurs reçoivent moins
3. L’incidence fiscale : impôts sur
les achats (suite 3)
Supposons que pour chaque unité vendue l’Etat

prélève 50 francs. Dans ce cas, l’impact initial de

cette taxe porte sur l’offre. Comme la taxe ne frappe

pas directement les acheteurs, leur comportement

n’est pas modifié et la courbe de demande demeure

donc la même. Par conséquent, ainsi que le montre la

figure ci-dessous, la courbe d’offre se déplace vers le

haut de S1 à S2.
4. L’incidence fiscale : impôts sur les
ventes
4. L’incidence fiscale : impôts sur les
ventes (suite 1)
le vendeur encaisse le prix initial plus la taxe de 50
francs, et dépose immédiatement une pièce de 50
francs dans l’assiette après l’achat de chaque
bouteille.

4. L’incidence fiscale : impôts sur les


ventes (suite 2)
L’analyse de l’incidence fiscale montre cependant
que le législateur ne peut pas aussi facilement
répartir la charge fiscale. Economiquement, les
cotisations sociales peuvent être analysées comme
une taxe sur un bien, le travail, dont le prix est le
salaire. La caractéristique des cotisations sociales,
c’est qu’elles créent un écart entre le salaire que
les firmes paient et celui que les travailleurs
reçoivent.
5. La taxe sur la masse salariale (cotisations
sociales)
5. La taxe sur la masse salariale (cotisations
sociales) ( Suite 1)
6. Incidence fiscale et élasticité : graphique
6. Incidence fiscale et élasticité : graphique
(suite 1)
Répartition de la charge fiscale.
Dans le schéma (a), la courbe d’offre est élastique, et la courbe de

demande est inélastique. Dans ce cas, le prix reçu par les vendeurs

diminue simplement légèrement, alors que les prix payé par les

acheteurs augmente substantiellement. Par conséquent, les

acheteurs supportent l’essentiel de la charge fiscale.

Dans le schéma (b), la courbe d’offre est inélastique, et la courbe

de demande est élastique. Maintenant, le prix reçu par les vendeurs

diminue fortement, alors que le prix payé par les acheteurs

augmente légèrement. Ce sont donc les vendeurs qui supportent

l’essentiel de la charge fiscale.


6. Incidence fiscale et élasticité : graphique
(suite 2)
La différence entre les deux parties du graphique est
due à l’élasticité relative de l’offre et de la demande.
Lorsque c’est l’offre qui est la plus élastique, comme
dans la partie(a), les vendeurs sont très sensibles au
prix du bien, alors que les acheteurs réagissent peu.
Dans ces conditions, une taxe ne joue que faiblement
sur les vendeurs, qui n’en supportent qu’une faible
charge, contrairement aux acheteurs qui en
supportent la plus grande charge.

Conclusion
La partie (b) de la Figure 6-9 illustre un cas de taxe
sur un marché où l’offre est relativement inélastique,
et la demande très élastique. On a donc une
situation inverse du cas précédent. Le prix payé par
les acheteurs n’augmente pas beaucoup, alors que le
prix reçu par les vendeurs baisse de façon
importante. Il s’ensuit que ce sont les vendeurs qui
supportent l’essentiel de la taxe.

Conclusion (suite 1)
Des deux parties de la figure (a) et (b) se
dégage une leçon générale sur la façon dont
la charge fiscale est répartie : la charge de la
taxe incombe plus lourdement au côté du
marché qui est le moins élastique afin de
maximiser les recettes et de ne inhiber l’offre.

Conclusion (suite 2)

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