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Commentaire de texte.

Bâtir un plan permettant de commenter la citation suivante :


« De la monodie d’avant l’an mille à la polyphonie dite primitive, il y a redistribution des
hiérarchies : l’un cède la place au multiple. De même, entre la polyphonie de la Renaissance et
du Baroque, entre le Baroque et le Classicisme : un grand rejet, une réduction drastique — du
multiple à l’un […]. »

André Boucourechliev, Le langage musical, Fayard, 1993, p. 48-49.

Reprise des termes importants (étude de la citation) :


Période historique 1 : redistribution des hiérarchies

l’un cède la place au multiple


Période historique 2 et 3 :
Grand rejet / Réduction drastique

Du multiple à l’un
Commentaire de texte.
Bâtir un plan permettant de commenter la citation suivante :
« De la monodie d’avant l’an mille à la polyphonie dite primitive, il y a redistribution des
hiérarchies : l’un cède la place au multiple. De même, entre la polyphonie de la Renaissance et
du Baroque, entre le Baroque et le Classicisme : un grand rejet, une réduction drastique — du
multiple à l’un […]. »
Période historique 1 : l’un cède la place au multiple
De la monodie au X° siècle
De la monophonie  polyphonie
Redistribution des hiérarchies

Période historique 2 et 3 : Du multiple à l’un


De la renaissance au baroque
Entre le baroque et le classicisme
Grand rejet / Réduction drastique
D’où une ébauche de plan ultra-simple (et très incomplet) :
I) Intro :
Définition du terme hiérarchie : ses différents sens
1) Hiérarchie entre paramètre
2) L’organisation (voix / polyphonie)
3) Texte / musique
4) La distribution des hiérarchies

II) L’un cède la place au multiple :


D’avant l’an mille à la polyphonie dite primitive :
A) Le multiple miroir d’une progressive complexité
1) De la voix unique à la superposition polyphonique
2) De la corde de récitation aux modes (en passant par les tons
psalmodiques…)
B) Les hiérarchies redistribuées
1) Du rythme parlé vers le rythme musical
2) Organisation unique de la phrase vers une véritable composition
III) Du multiple à l’un
A) De la polyphonie de la Renaissance à la polyphonie du Baroque
1) Simplification de la polyphonie
2) De huit modes à deux
3) Antithèse : L’émancipation du rythme
B) Du Baroque au Classicisme
1) La montée en puissance de l’harmonie comme sommet de la hiérarchie
2) Réduction de la polyphonie en mélodie accompagnée
3) Réduction de la notation (basse chiffrée)
4) Antithèses : l’émergence des genres multiples,

Conclusion : Malgré quelques exemples d’antithèses, le mouvement du langage musical est bien cerné par cette alternance
de l’un et du multiple…
Résumé du plan détaillé d’une étudiante (9,5/10).
Introduction : hiérarchie et histoire du langage musical.
I) DE LA MONODIE A LA POLYPHONIE : DE L’UN AU MULTIPLE
I.A) Une multiplication au sein du langage lui-même
I.A.1) Le matériau
Une corde  groupes de notes  collection de hauteurs (modes avec ébauche de fonction)
Exemple d’un ton psalmodique et le mode correspondant

I.A.2) Structuration
Structure de chant définie (psalmodie et mélismes)  réservoir formalisé de fragments mélodiques (modes)
Fondement théorique de l’octoéchos (pinta/tetracorde, finale, dominante)

I.A.3) Techniques d’écriture


De la centonisation aux techniques de variations (tropes séquences).
Schéma déduction / induction

I.B) La multiplication des voix


I.B.1) Vers une superposition de lignes mélodiques
De la monodie vers l’hétérophonie jusqu’à la polyphonie, d’abord simple puis complexe.
Exemple d’œuvres (Pérotin)

I.B.2) La multiplication des textes


Motet (1225) : polytextualité
Exemple de motet

I.B.3) Multiplication des créations


Multiplication des formes profanes — élargissement du temps musical
Ballades, Virelai…

I.C) Synthèse du I : Une multiplication « pensée »


Musique de flux vers musique de cellules, de motifs…
Introduction : hiérarchie et histoire du langage musical.
I) DE LA MONODIE A LA POLYPHONIE : DE L’UN AU MULTIPLE
II) DE LA RENAISSANCE AU BAROQUE
II.A) Mise en place du langage tonal
II.A.1) Réduction à deux modes
De l’octoéchos aux modes majeur et mineur
II.A.2) Le couple note / degré
Le degré : une nouvelle combinatoire…
Exemple du changement de fonction d’une hauteur au sein d’une gamme : les modulation, les emprunts…

II.B) Le concile de Trente et Palestrina


Rapide historique

II.B.1) Réduction de la complexité


« Compréhension » de la polyphonie ⟹ simplification
Exemple du changement de fonction d’une hauteur au sein d’une gamme : les modulation, les emprunts…

II.B.2) Abandon de la polysémie


Compréhension du texte, du « message »
Importance de la fonction religieuse…

II.C) Vers la mélodie accompagnée


II.C.1) Monteverdi et l’harmonie au sommet
Changement de statut de l’harmonie
De l’harmonie comme contrôle à l’harmonie comme générateur (Orfeo)

II.C.2) De la polyphonie à la ligne mélodique accompagnée


Changement de technique d’écriture : de la polyphonie à la mélodie accompagnée
Simplification de l’écriture ⟹ ouverture de l’interprétation

II.C.3) La basse fondamentale de Rameau


Changement d’écriture ⟹ changement de notation
La basse chiffrée (un opéra sur deux portées)
Introduction : hiérarchie et histoire du langage musical.
I) DE LA MONODIE A LA POLYPHONIE : DE L’UN AU MULTIPLE
II) DE LA RENAISSANCE AU BAROQUE
III) ENTRE LE BAROQUE ET LE CLASSICISME : L’UN
III.A) Un unique programme de base
III.A.1) La métaphore cadentielle
Toute œuvre tonale est une métaphore de la cadence (Boucourechliev)
Opposition tonique / dominante , tension / détente (ex. de la forme sonate)

III.A.2) Accords parfaits, tempérament, cycle des quintes


Formalisation des objets musicaux de base…
III.B) Un paramètre privilégié : les hauteurs
III.B.1) L’établissement des hauteurs selon deux espaces duaux
Verticalité et horizontalité
Baisse de la sensibilité rythmique

III.B.2) Le rôle des autres paramètres : l’amplification (intensités, articulations…)


Exemple : les intensités soulignant les marches d’harmonie
III.C) Synthèse du III : la cohérence gage de force et de fragilité
Conclusion :
◊ concepts de multiplication et de réduction bien appropriés
◊ Formalisation du langage => richesse polyphonique et contrapuntique, unification du système (hauteurs)
◊ A la « réduction drastique » classique suit une autre forme de multiplicité (ex. : Wagner)
◊ « Richesse musicale » et « multiplication » (pas plus que « richesse musicale » et « simplification ») sont des
idées qui ne riment pas entre elles…

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