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Madame RANDRIAMANANTSAINA Lalhyss

ETAT NUTRITIONNEL DES


PERSONNES VIVANT AVEC LE
VIH/SIDA SUIVIES A
ANTANANARIVO

Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition

REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------

MINISTERE DE LA SANTE, MINISTERE DE L'EDUCATION


DU PLANNING FAMILIAL NATIONALE ET DE LA
ET DE LA PROTECTION SOCIALE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Année 2007

N°……….

ETAT NUTRITIONNEL DES PVVIH SUIVIES A ANTANANARIVO

Présenté le 24 septembre 2007

par Mme RANDRIAMANANTSAINA Lalhyss

Président : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin


Juges : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Encadreur : Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE,
DU PLANNING FAMILIAL
ET DE LA PROTECTION SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

II – DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE


Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pédagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Responsable du Secrétariat Permanent de l’Enseignement à Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther

III – DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore

LICENCE EN NUTRTION

UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES


Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation
Module 3 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition
Module 4 : Biochimie de la nutrition
Module 5 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition
Module 6 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie
UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES
NUTRITIONNELLES EN CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe
UE3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE
TERRAIN
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en micronutriments
au niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale
Module 4 : Législation des denrées alimentaires
UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition
Module 4 : IEC en matière de nutrition
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM)
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition
Module 7 : Anthropologie
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une
localité

UE 5
ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES
Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques
Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques
Module 3 : Informatique appliquée
UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
DEDICACES

Je dédie ce travail
A Dieu tout puissant,
« Seigneur mon Dieu, le jour où je l’ai invoqué, tu m’as excusée, tu m’as rassurée, tu as
fortifié mon âme » (Psaume 138 : 3)

A mon cher ANDRIANARISON Jean Aimé et à mon fils,


« Ne refuse pas un bienfait à celui qui a droit » (Prov. 3 : 27)
Merci pour votre aide et soutien
Merci pour votre sacrifice et patience
Toute mon affection

A mon frère, mes sœurs


Merci pour votre compréhension et votre soutien,
Courage et persévérance dans vos études et vos travaux.
Toute mon affection fraternelle.

A toute ma famille,
Merci de votre contribution
Toute mon affection

A tous mes amis


A tous ceux qui, ont contribué à l’exécution de ce travail
Mes vifs remerciements

A Ella ma meilleur amie,


Merçi pour ta participation dans la réalisation de ce travail
Mes profondes amitiés
REMERCIEMENTS :

Au Directeur Général de l’Institut national Santé Publique Communautaire,


Monsieur le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin,
« Tous nos hommages respectueux »

A notre Président de Mémoire.


Monsieur le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin,
Qui, en ayant accepté le grand honneur de présider ce Travail de Fin d’Etudes.
« Veuillez trouver ici, l’expression sincère de notre profonde reconnaissance ».

A nos honorables membres du Jury.

Monsieur le Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe


« Veuillez trouver ici, l’expression de notre profonde gratitude »

Madame le Docteur RAVELOSON Hantaniaina.


« Nos sincères et vifs remerciements ».

A notre encadreur de mémoire


Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Qui nous a partagé ses expériences et réservé de son précieux temps pour nous soutenir à la
réalisation de ce travail.
« Nos vifs remerciements ».

A tous nos enseignants


« Nous exprimons notre admiration et notre reconnaissance ».

A tout le personnel de l’Institut National de Santé Publique et Communautaire.


« Nos vifs remerciements »

Et enfin, à tout le personnel du Service médecine III (MIP) CHU-Befelatanana.


« Pour votre soutien et collaboration, merci ».
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I- RAPPELS
1.1. VIROLOGIE
1.2. PHYSIOPATHOLOGIE
1.3. HISTOIRE NATURELLE DE LA MALADIE
1.3.1. Primo-infection
1.3.2. Phase asymptomatique
1.3.3 Phase symptomatique
1.3.4 Phase sida maladie
1.4. VIH ET NUTRITION

1.4.1. La réduction des « ingesta »


1.4.2. Les troubles digestifsLa modification du métabolisme énergétique

II- METHODOLOGIE
2.1. Cadre d’étude
2.2. Type d’étude
2.3. Période d’étude
2.4. Durée d’étude
2.5. Population d’étude
2.5.1. Critère d’inclusion
2.5.2. Critères d’exclusion
2.6. Mode d’échantillonnage
2.7. Taille d’échantillonnage
2.8. Variables étudiées
2.9. Les définitions opérationnelles
2.10. Mode de collecte de données
2.11. Mode de traitement des données
2.12. Calculs Statistiques
A/ Le sexe Ratio
B/ La moyenne
C/ Le pourcentage
2.13. considérations éthiques
2.14. Limite d’étude
III- RESULTATS ET ANALYSES
3.1. Le Centre de référence de Befelatanana
3.2. Résultats de l’enquête
3.2.1. Caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon
3.2.2. Caractéristiques selon le taux de CD4
3.2.3. Les infections opportunistes
3.2.4. Caractéristiques selon l’état nutritionnel
IV- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

V- SUGGESTIONS
CONCLUSION
LISTES DES TABLEAUX

Tableau I : Répartition du sexe selon l’âge …………...…………………………......18


Tableau II : Répartition des niveaux d’instruction selon à l’âge ………..…… ……...18
Tableau III : Répartition de l’âge selon la situation matrimoniale …...………………19
Tableau IV : Répartition de la profession selon l’âge ………………………..……...19
Tableau V : Répartition du mode de vie selon l’âge …………………...…………….20
Tableau VI: Répartition de l’âge selon la ville d’origine ……………………….…...20
Tableau VII : Répartition de genre selon la situation matrimoniale …........................21
Tableau VIII : Répartition du sexe selon la profession : …………………...………...21
Tableau IX : Répartition du sexe selon le niveau d’instruction : …..............................22
Tableau X : Répartition du taux de CD4 selon l’âge ……………………………..…………...22
Tableau XI : Répartition du taux CD4 selon l’IMC ………………………..………..23
Tableau XII : Répartition du taux de CD4 selon le conseil diététique …………...….24
Tableau XIII : Répartition du taux de CD4 selon le nombre de goûters ………...…...24
Tableau XIV : Répartition de l’indice de masse corporelle selon l’âge ……..……….26

Tableau XV : Répartition de l’IMC selon niveau d’instruction. …………………......27


Tableau XVI : Répartition de conseil diététique selon l’indice de masse corporelle ...28
Tableau XVII : Répartition de l’indice de masse corporelle selon le nombre de goûters
………………………………………………………………………………………….29

LISTE DES GRAPHES

Graphe I : Représentation du taux de CD4 selon la profession


Graphe II :Représentation des cas selon l’antécédent au tuberculose
Graphe III: Représentation de l’état nutritionnel des PVVIH selon leur IMC
Graphe IV : Représentation du sexe selon l’IMC
Graphe V : Représentation de profession selon l’IMC
Graphe VI : Representation des cas selon le conseil diététique
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise


VIH : Virus de l’Immuno déficience Humaine
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
PVVIH : Personnes Vivant avec le VIH
PVVS : Personnes Vivant avec le VIH/Sida
VAD : Visite A Domicile
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONG: Organisation Non Gouvernementale
IEC: Information, Education et Communication
INSPC : Institut National de Santé Public et Communautaire
FAO: Food Agricultural Organisation
MIP: Maladies Infectieuses et Parasitaires
MAP: Madagascar Action Plan
CD4:Les principales cellules du système immunitaire
ADN: Acide Désoxyribose Nucléique
ARN: Acide Ribonucléique
ARNm: Acide Ribonucléique Messager
ARV: Antirétroviral
IMC: Indice de Masse Corporelle
ONUSIDA: Organisation des Nations Unies SIDA
OMD: Objectifs du Millénaire pour le Développement
CHU-JRB: Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana
CNLS: Comité National pour la Lutte contre le Sida
BERCER: Bonjour Entretien Renseignement Choix Explication Rendez-vous
TAR: Traitement Antirétroviral
IST: Infection Sexuellement Transmissible
ADN: Acide Désoxyribonucléïque
AES: Accident d’Exposition au Sang
(ARN) : Acide Ribonucléiques
(IO): Infection Opportuniste
(%) : Pourcentage
(< ): Inférieur
(≥ ): Supérieur ou égale
(Kg) : Kilogramme
(m) : Mètre
mm : mille mètre
INTRODUCTION

Le VIH/SIDA pose un problème majeur de Santé Publique depuis des années. Il fait parti
des grandes épidémies auxquelles l’humanité doit faire face. Cette maladie ne peut pas être
considérée comme les autres qui sont mortelles telles que le paludisme, les hépatites, car c’est une
maladie à évolution lente, pour laquelle il n’y a pas de guérison. Elle provoque une perte
d’autonomie progressive du malade.1 L’épidémie du VIH/SIDA reste un fléau mondial et l’absence
de thérapie efficace recommande davantage de vigilance.
Selon l’OMS, à la fin de l’année 2006, le nombre de personnes qui développent l’infection à
VIH est estimé à 39,5 millions, soit 37,2 millions adultes dont 17,7 millions femmes. Le nombre de
décès liés au SIDA est de 2,9 millions dont 530.000 enfants moins de 15 ans.2 Les pays en
développement restent les plus touchés par cette épidémie. Les chiffres actuels montrent que 95%
des porteurs du VIH y habitent.3 Le VIH reste toujours un défi majeur pour la région africaine, il
touche beaucoup de pays africains essentiellement l’Afrique sub-saharienne avec 24,7 millions
infectés. Le nombre de décès lié au VIH y est estimé à 2,1 millions. Un peu moins du tiers (32%)
des personnes infectées dans le monde résident en Afrique Australe. 2
A Madagascar, en 2006, les données statistiques montrent que la prévalence dans la
population générale reste inférieur à 1% 4, mais l’évolution de nombre des personnes infectées par
le VIH depuis la déclaration du premier cas en 1989 jusqu’en 2003 est alarmante.5 Cette situation
n’autorise pas à relâcher la lutte contre l’épidémie car Madagascar élargit ses relations vers le
monde extérieur par les échanges et le tourisme. Alors, une expansion de l’épidémie est à craindre.
Actuellement, aucun moyen de guérison ni de vaccin n’est disponible pour lutter contre cette
maladie. Néanmoins, l’avènement des médicaments antiretroviraux (ARV) a changé de manière
significative les perspectives d’avenir de ceux qui peuvent en bénéficier. Si la thérapie
antirétrovirale (TAR) ne mène pas à la guérison complète, elle fait néanmoins baisser la charge
virale et par conséquent les dommages occasionnés sur le système immunitaire. Elle réduit en outre
le risque de transmission du virus par quelques vecteurs que ce soit – le sang – le lait maternel – les
sécrétions sexuelles et d’autres liquides organiques.
Aussi, a été inclus parmi les activités prioritaires de la lutte contre le VIH/SIDA dans le
Madagascar Action Plan (MAP), le traitement par les ARV des personnes infectées par le VIH. Il
existe actuellement 19 centres de références qui prennent en charge les personnes séropositives sous
la responsabilité de 29 médecins. A ce jour, 290 personnes vivent avec le VIH/SIDA, parmi eux 92
suivent un traitement ARV.6
A coté de la prise en charge médicamenteuse, la place importante qu’occupe la nutrition
dans l’amélioration de l’état de santé des malades infectés par le VIH est reconnue actuellement.
Dans sa résolution WHA57.14, l’assemblée de la Santé a instamment invité les Etats Membres de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à titre prioritaire, à appliquer des politiques et des
pratiques de nature, à promouvoir notamment l’intégration de la nutrition dans une riposte globale
au VIH/SIDA.
En effet, si une nutrition adéquate ne peut guérir l’infection à VIH, elle est indispensable
pour préserver le système immunitaire, maintenir un niveau d’activité physique favorable à la santé
et permettre une qualité de vie optimale ; elle est également indispensable pour faire en sorte que le
traitement antirétroviral ait une efficacité optimale, condition essentielle pour prolonger la vie des
personnes infectées par le VIH et prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. 7
La présente étude : « Etat nutritionnel des PVVIH suivies à Antananarivo », se propose
d’étudier si l’adoption d’un mode d’alimentation correcte a des effets bénéfiques sur l’évolution de
l’infection à VIH. Elle a comme objectifs : (i) de déterminer l’état nutritionnel des PVVIH suivies à
Antananarivo ; (ii) de déterminer le profil socio-économique des PVVIH suivies à Antananarivo ;
(iii) de décrire la connaissance des PVVIH suivies à Antananarivo sur le mode d’alimentation ; et
(iv) de décrire le conseil diététique reçu par les PVVIH suivies à Antananarivo.
Le travail se divise en quatre parties : la première partie concernera les rappels sur la
virologie, la physiopathologie, l’histoire naturelle et le lien entre l’infection à VIH et la Nutrition ;
la seconde partie intéressera les matériels et méthodes, la troisième partie traitera les résultats et
l’analyse de ces résultats et les discussions, les commentaires et les suggestions seront abordés dans
la quatrième partie.

I- RAPPELS

1.4. VIROLOGIE

Un virus est un parasite de la cellule, capable de provoquer une maladie. Le VIH appartient
à la famille de rétrovirus. Il s’attaque en particulier à certaine cellule des systèmes immunitaires.
Actuellement, il existe deux types de VIH qui peuvent entraîner un SIDA.
→ Le VIH1 est le plus répandu mondialement. Il se subdivise en trois sous-groupes selon leurs
constituants génétiques (groupe M, O et N). Ceci montre la grande variabilité génétique du VIH qui
peut avoir des impacts sur la virulence du virus.
→ Le VIH2 est rencontré uniquement en Afrique Occidental.
Ces deux virus présentent la même structure morphologique. Pourtant, ils se diffèrent sur la
pathogénicité : le VIH2 est moins transmissible et son évolution vers le SIDA est moins rapide que
pour le VIH1.8
Les principales étapes du cycle de réplication du VIH ressemblent à celles de tous les
rétrovirus 9. La première correspond à l’absorption et à la pénétration du virus dans la cellule. Cette
étape nécessite la reconnaissance entre les protéines de surface du virus et les récepteurs de la
cellule cible (CD4) et la seconde étape comporte plusieurs phases dont :
♦ La synthèse d’ADN proviral résultant de la copie de l’ARN Viral grâce à l’action d’un enzyme :
la transcriptase inverse (TR). Lors de cette synthèse, des erreurs de copie peuvent subvenir et
semblent être à l’origine de la variabilité génétique du VIH.
♦ L’intégration : l’ADN pénètre dans le noyau, il s’insère dans le programme génétique de la
cellule cible sous l’effet de l’enzyme appelé « intégrase ».
♦ La formation d’un ARN messager : grâce aux enzymes cellulaires, l’ADN proviral est transcrit
en ARNm et en ARN génomique.
♦ La synthèse des protéines virales : l’ARNm permet la synthèse des protéines de structure et de
régulation du virus ainsi que l’ARN qui va constituer le génome des nouvelles particules
virales.
♦ La dernière phase correspond à la maturation des polyprotéines ainsi formées dans l’appareil de
Golgi, à l’assemblage des protéines virales et à l’encapsidation de l’ARN viral.
La libération des nouveaux virus se fait par bourgeonnement à la surface de la cellule
infectée. Les virions ne sont pas infectieux qu’après clivage des liens qui unissent les différentes
protéines de structures par une protéase virale

1.5. PHYSIOPATHOLOGIE

Le VIH est transmis par le contact sexuel ou l’exposition au sang ou aussi par le biais de
l’allaitement maternel. Mais les maladies sexuellement transmissibles restent les grands facteurs
influençant la transmission du VIH .10 L’infection à VIH est une infection persistante, latente et
lithique à l’origine d’un déficit qualitatif et quantitatif de cellules cibles.11 Toutes cellules possédant
à leurs surfaces des molécules CD4 sont les cellules cibles, notamment les cellules clées du système
immunitaire comme les lymphocytes T auxiliaires et les macrophages.
Face à l’infection par le VIH, la réponse immunitaire de l’organisme est à la fois humorale
et cellulaire. La réponse humorale se traduit par l’apparition d’anticorps qui empêche la fixation des
particules virales aux cellules cibles. La réponse cellulaire est marquée par l’entrée en action des
lymphocytes T cytotoxiques qui ont pour rôle de reconnaître les cellules infectées et de les détruire
avant qu’elles ne libèrent les virus.12
Le déficit immunitaire rencontré au cours de l’infection par le VIH s’explique par
l’épuisement du système. Les lymphocytes T CD4 infectés seront détruits et remplacés, cependant
le VIH ne disparaît jamais de l’organisme et au fur et à mesure de l’évolution, l’immunodéficience
apparaît. La réponse immunitaire s’affaiblit non seulement vis-à-vis du VIH, mais aussi des autres
agents infectieux.

1.6. HISTOIRE NATURELLE DE LA MALADIE

Elle désigne le déroulement de la manifestation clinique et biologique de l’infection à VIH.


Elle se déroule en quatre phases 13:

1.6.1. Primo-infection

Durant le primo- infection, la concentration du virus dans le sang ou charge virale augmente
rapidement dans les semaines après la contamination. Les anticorps anti- VIH produits par
l’organisme de la personne infectée sont seulement détectables à partir de la 4e semaine suivant le
jour de la contamination. L’apparition de ces anticorps détectables marque la séroconversion.

1.6.2. Phase asymptomatique

Elle peut durer de quelques mois à des dizaines d’années en moyenne 8 ans. Ceci dépend de
plusieurs facteurs dont la virulence du germe, le terrain,…. Durant cette période, la personne
infectée se sent bien et ne présente aucun symptôme mais elle peut transmettre le virus. Le système
immunitaire de la personne infectée s’affaiblit progressivement. Ceci se traduit biologiquement par
la diminution de la population de lymphocytes. C’est alors une période cliniquement muette mais
biologiquement active.

1.6.3. Phase symptomatique

Les premiers symptômes d’un déficit immunitaire apparaissent. Les infections se


manifestent plus fréquemment : les infections fongiques (candidoses), virale (zona), bactérienne
(sinusite, broncho-pneumopathie), la tuberculose. Ceci est l’origine de la fatigue chronique, la
fièvre, la perte de poids et la diarrhée chronique.
1.6.4. Phase sida maladie

Présente un déficit immunitaire plus important, jusqu’ à la disparition complète des


lymphocytes TCD4+. Durant cette période, la charge virale se retrouve à un niveau très élevé et le
taux de lymphocytes TCD4 est souvent inférieur à 200/mm3. Le système immunitaire n’arrive plus
à lutter contre diverses infections.

1.5. VIH ET NUTRITION

La personne infectée par le VIH est menacée par des problèmes nutritionnels. Plusieurs
causes contribuent au déséquilibre de la balance énergétique avec de l’infection au VIH. Ceux qui
entraînent une malnutrition protéino- énergétique.14

1.5.1. La réduction des « ingesta »

Des nombreuses raisons peuvent être à l’origine de la perte d’appétit :


• Mastiquer, déglutir peuvent être douloureux surtout s’il y a présence d’une candidose buccale
et/ou oesophagienne. Le malade peut avoir de l’appétit mais la déglutition est difficile, voire
impossible.
• Les atteintes du système nerveux centrales provoquent des troubles de la conscience et des
atteintes motrices, qui peuvent être digestives. Cela entraîne souvent une incapacité partielle ou
totale de la prise alimentaire. Par conséquent, il y a la présence de carence légère ou modérée en
micronutriments appelée « faim cachée ». 15Ceci est difficile à diagnostiquer contrairement à la
carence en fer, en vitamine A et en iode.
• Du fait d’un état dépressif révélé par une anorexie d’origine psychogène. Néanmoins une cause
organique n’est pas à écarter.

1.5.2. Les troubles digestifs

Dus aux infections de causes multiples, ils entraînent des symptômes digestifs tels les
diarrhées, nausées, vomissements………………, mais ces symptômes peuvent être aussi liés aux
médicaments prescrits.16 Ils ont en communs comme conséquences un déficit en nutriments dû à
une malabsorption au niveau de l’appareil digestif.
1.5.3. La modification du métabolisme énergétique

Le malade peut être asymptomatique surtout au stade précoce de la maladie. Pourtant,


souvent, l’amaigrissement s’installe toujours. La dépense énergétique basale augmente avec
l’infection à VIH.17 Et cette augmentation est constatée dès la séropositivité même à l’absence des
infections opportunistes et de fièvre. De ce fait, la personne infectée a un besoin supplémentaire en
énergie.
Au cours de l’infection au VIH, une carence en micronutriments tels que Fer ou Zinc
favorise la survenue de candidoses du tube digestif, et la carence en Sélénium altère le système
immunitaire. Cependant, les doses massives peuvent s’avérer inutiles. Par exemple, l’excès en
vitamine C, E, F de Fer, de Zinc épuise le système immunitaire. Des apports massifs de Fer
diminuent l’absorption de Zinc. Et l’excès de Zinc produit une diminution de l’absorption de
cuivre.18
Les causes des problèmes de nutrition sont multiples et actuellement aucun thérapie n’est
efficace contre le virus VIH. Néanmoins de nombreux progrès peuvent être réalisés dans le
traitement des complications secondaires à l’infection. L’assistance alimentaire est un complément
thérapeutique important à la prise en charge des PVVIH.
II- METHODOLOGIE

2.1. Cadre d’étude

Le centre de référence de Befelatanana fait partie du service des maladies infectieuses et


parasitaires (MIP). Il assure, au moment de l’enquête, la prise en charge de 51 personnes
séropositives. Depuis l’année 2003, le centre a recensé quatre décès dont deux hommes et deux
femmes. Pour le moment les patients reçoivent gratuitement les médicaments grâce aux dons de
l’Association « RIVE » de l’île de La Réunion.
Ce service se trouve au centre de la ville d’Antananarivo dans le IVème Arrondissement.

2.2. Type d’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique.

2.3. Période d’étude

Janvier 2003 à décembre 2006

2.4. Durée d’étude

Pendant 8 mois, du février au septembre 2007

2.5. Population d’étude

Les personnes vivant avec le VIH/SIDA suivies à Antananarivo

2.7.1. Critère d’inclusion

Toutes personnes vivant avec le VIH/SIDA suivies au centre de référence de Befelatanana,


Antananarivo.

2.7.2. Critères d’exclusion


- Toutes les personnes nouvellement dépistées au cours de l’année 2007,
- Tous les patients refusant l’enquête,
- Tous les perdus de vues.

2.8. Mode d’échantillonnage

L’échantillonnage exhaustif a été indispensable pour récolter les données.

2.9. Taille d’échantillonnage

31 personnes PVVIH/SIDA suivies à Antananarivo pendant la période d’étude

2.10. Variables étudiées


Les indicateurs et variables qualitatifs, quantitatifs suivants ont été collectés pour permettre
l’analyse des données.

LES VARIABLES ECHELLES

LES VARIABLES DEPENDANTS

- IMC des PVVIH <20 : malnutri ; >=20 : bon état


( IMC=Poids /Taille2)
Poids en kg et Taille en m

- infections opportunistes Antécédent ou infections opportunistes actuelles


(Infection pulmonaire, digestifs, neurologique,
cutané)

<200/mm3 :
- taux de CD4 des PVVIH >=200/mm3

Les variables indépendants <=25ans


- âge des PVVIH
25-35 ans
35-45ans
45-55ans
55-65ans
>=65ans

Masculin/Féminin
- sexe des PVVIH
Primaire, secondaire, supérieur
- niveau d’instruction des PVVIH
Vie en couple : oui= marié et non= non marié
- situation matrimoniale des PVVIH
Secteur I , Secteur II, secteur tertiaire ; et sans
- profession des PVVIH emploi

Vit seul : oui ; non


- mode de vie des PVVIH
Aucun ; 1x/j ; 2x/j ; 3x/j
- nombre de goutter par jour
Oui / Non
- conseil diététique reçu par les
PVVIH

M/ga ; T/vo ; F/oa ; T/ve ; Diego, Tul , Etranger


- Ville d’origine

Malagasy/Etrangère
- nationalité des PVVIH

2.11. Les définitions opérationnelles

Dans cette étude, une femme ou un homme est qualifié (e) « vit en couple » lorsqu’il (elle)
est marié(e) légitimement ou marié(e) selon la tradition ou lorsqu’il (elle) vit en concubinage avec
un homme ou une femme ; il ou elle prend la qualité de « vit seul » lorsqu’il ou elle est célibataire
ou veuf (ve) ou n’habite pas avec leur famille.
Ceux qui ont achevé au moins la quatrième année du primaire (T4 ou la classe de 8ème) et
n’ont pas dépassé la classe de 4ème des collèges sont classés dans le « niveau primaire », tandis que
ceux qui ont achevé au moins la classe de 3ème des collèges et au plus une classe terminale sont dans
« le niveau secondaire » et « le niveau universitaire » classe ceux qui ont obtenu le baccalauréat
ou ont déjà fréquenté un établissement d’enseignement supérieur.
L’occupation journalière des PVVIH est classée de la façon suivante, une femme ou un
homme au foyer ne s’occupant pas que de sa famille est considérée comme sans profession, les
artisans, les agriculteurs et éleveurs exercent leur profession dans le secteur primaire, un(e)
marchand(e) de légume, une poissonnière ainsi que les employés des usines et les fonctionnaires
exercent leur profession dans le secteur secondaire et enfin, les personnels cadres sont classés dans
le secteur tertiaire.
Toutes les personnes ayant un IMC < 20 sont des malnutris.
Lorsque les PVVIH ne travaillent pas hors du foyer, on dit qu’elles sont sans emploi.

2.12. Mode de collecte de données

L’outil pour la collecte des données est fait d’un questionnaire et l’étude des dossiers
médicaux des malades. L’élaboration des questionnaires (inspiré d’un pré-test (Annexe) et traduits
en Malagasy) a été indispensable pour effectuer l’enquête sous forme des questions ouvertes et
fermées, rapportant l’état nutritionnel des personnes vivant avec le VIHSIDA. Après avoir eu le
consentement de chaque personne, un questionnaire par personne a été utilisé pour l’interview tout
en respectant l’anonymat.
Les mesures anthropométriques des malades et l’interview des personnels du centre ont été aussi
effectués.

2.13. Mode de traitement des données :

La saisie et l'analyse des données ont été possibles grâce au logiciel Epi-info. Des
comparaisons ont été effectuées entre les proportions par le test de probabilité. La saisie des textes
est effectuée par la méthode informatisée sur « WORD » et « EXCEL » pour les tableaux.

2.14. Calculs Statistiques :

Les données ont été traitées et analysées par le logiciel EPI 6.04 FR
A/ Le sexe Ratio : C’est le rapport entre le « nombre des cas masculins par nombre
des cas féminins. »
B/ La moyenne : C’est la caractérisation épidémiologique pour une variable
quantitative. La moyenne (m) des toutes les valeurs X d’une variable quantitatives de N sujets est

m = ΣX
N quantitative de N.
X est une variable

C/ Le pourcentage : C’est la caractérisation épidémiologique pour une variable


quantitative. Le pourcentage d’une valeur quantitative de m malades dans une population de N est :

m
P= X 100
, avec m appartient à N
N

2.15. Considérations éthiques

L’enquête a été menée dans le respect du malade, de l’anonymat et de la confidentialité.


 Explication du but et des objectifs de la recherche pour avoir le consentement éclairé du
patient.
 Des mesures ont été prises pour garantir la confidentialité sur toutes les questions posées et
les renseignements obtenus auprès des PVVIH sont bien respectés :
• utilisation de code pour garder l’anonymat,
• les fiches d’enquêtes et les dossiers ont été gardés dans des endroits sûrs, uniquement
accessibles à l’enquêteur.
• tenir secrète l’histoire du malade.
 Respect de droit du malade : s’il n’a pas accepté l’enquête, il a toujours le droit d’avoir des
médicaments et des soins.

2.16. Limite d’étude

Nombre d’échantillon réduit.


III - RESULTATS ET ANALYSES

3.2. Le Centre de référence de Befelatanana

3.2.1. Personnels :

- Il y a six médecins traitants dont deux médecins référents.


- Ce centre comporte six paramédicaux dont un major de service qui est le premier responsable
pour l’organisation de service, la gestion de l’ARV et les médicaments pour les infections
opportunistes et de l’administration en général.
- Une secrétaire
- Quatre agents d’appui dont un bénévole
-
3.2.2. Logistique

Ce service comprend 22 chambres :


- 05 salles de médecins
- 01 salle des internes et une pour les étudiants
- 01 salle de soin et 01 salle de garde
- 01 salle pour le major et une pharmacie
- 01 salle de secrétariat
- 01 magasin de stockage et une pour les servants
- 08 salles occupées par des malades dont un pour le malade atteint du tétanos appelé chambre noir.
Les malades infectés par le VIH ne sont pas séparés des autres malade mais on évite, autant que
possible de les mettre avec les malades atteints de maladies infectieuses ou transmissibles.
- Il y a 3 WC avec une toilette pour les malades et un WC et une toilette pour le personnel.
3.1.3. Prise en charge :

i) Les étapes de la prise en charge des PVVIH :


 Soutien psychosocial
- Rassurer le malade afin d’accepter les traitements « ARV »
- Lui faire accepter l’infection du VIH comme une autre infection qui peut éviter la propagation
par la pratique des ARV.
- Eduquer et communiquer les PVVIH pour le changement de comportement face aux actes sexuels
non protégés afin d’éviter la réinfection avec autres puis sur la vie sans alcool, sans tabac, sans
drogue.
- Il faut respecter la confidentialité du malade c'est-à-dire le dossier de chaque malade doit être
bien classé et il faut aussi éviter de raconter l’histoire d’un malade à une autre malade

 Prise en charge médicamenteuse


- ARV
• Faire accorder et comprendre les comportements face au VIH/SIDA, la prise médicamenteuse
continue
• En principe, le traitement se présente sous forme trithérapie et le malade répond le service pour
prendre leurs médicaments.
• Informer le patient sur les effets secondaires des médicaments.
 Infections opportunistes
- Traiter et prendre en charge les infections apparues.
- Eduquer le patient sur l’hygiène corporelle et alimentaire puis manger beaucoup.
ii)Les ARV utilisés dans le service MIP : (annexe3)

Perso DCI/Spécialité Présentations Faits marquants


nnels
charg
es le
AZT Zidovudine Gélules 100 et 250 mg - 1er ARV
Retrovir ®
Comprimé (cp) 300 mg - efficacité dans la
prévention de la transmission
Solution buvable 100 mg/10 ml
Solution injectable 200 mg/20 ml materno-fœtale (TMF)
ddl didanosine Videx Gélules gastro-résistantes (GR) - monoprise journalière avec
® 125, 200, 250, 400 mg les gélules GR pour favoriser
l’observance
Comprimés 25, 50, 100, 150,
200 mg - toujours à jeun strict
Poudre pour solution buvable 2 et - risque de surdosage de dll
4g si associé au tenofovir
3TC Lamuvidine Comprimé 150, 300 mg - très bien toléré, actif sur le
Epivir ® virus de l’hépatite B
Solution buvable 10 mg/ml
- monoprise avec le cp à
300 mg
ABC Abacavir Ziagen Comprimé 300 mg - réactions d’hypersensibilité
® grave (4%)
Solution buvable 20 mg/ml
- si arrêt du traitement et
réintroduction envisagée par
le médecin, la faire à
l’hôpital
AZT+ Zidovudine Comprimé 300/150 mg - 1re bithérapie de deux ARV
3TC combivir ® en un cp pour favoriser
l’observance
TDF Ténofovir Comprimé 245 mg - 1er analogue nuécléotidique
disoproxil (monophospahte) avec 1 cp x
(ténofovir D) 1j, surveillance rénale
viread ® recommandée
- actif sur le VHB (hors
AMM)
NVP Néverapine Comprimé 200 mg - réaction cutanée (30%),
viramune ® Suspension buvable 50 mg/5 ml atteintes hépatiques graves
- nombreuses interactions
médicamenteuses
EFV Efavurens Gélules 200, 100, 50 mg - effets psychiques à ne pas
Sustiva ® sous-estimer
Comprimé à 600 mg
- nombreuses interactions
Solution buvable 30 mg/ml
médicamenteuses
- forme à 600 mg, 1 cpx1/j
pour favoriser l’observance
NFV Neflinavir Comprimé pelliculé 250 mg - biprise ou trois prises/j
viracept ® (forme à 250 mg)
Poudre orale 50 mg/g
-  observance par 
Comprimé 6254 mg
nombre de cp par prise
(forme à 625 mg)
LPV+ Lopinavir/nitrona Capsule molle 133/33 mg Forme galénique
RTV vir kaletra ®
Solution buvable (400/100 mg) / 5 Contenant RTV pour 
ml biodisponibilité de LPV

3.1.4. Le suivi du patient

- Surveillance de l’état général du malade par l’examen clinique et biologique tous les trois mois
afin de contrôler le taux de CD4, de Transaminase et de Numération Formule Sanguine.
- Les médecins sont à la disposition des PVVIH quand il y a des manifestations graves.
- La distribution des ARV se fait tous les mois.

3.2. Résultats de l’enquête

Les enquêtes ont été effectuées sous forme de questionnaire au près des PVVIH. De plus, on
a aussi consulté les dossiers pour compléter les fiches.
Sur les 31 personnes enquêtées, il a été constaté une légère prédominance des sujets adultes
entre 25 à 45 ans. L’âge moyen de ces PVVIH est de 40,71ans. L’on compte 16 hommes et 15
femmes, ce qui peut être prise en considération, vue le nombre restreint de nos patients. D’après ce
résultat, 64,51% des malades sont non mariés et pas plus de la moitié suit l’indépendance dans la
vie. En outre, en matière de nutrition, l’étude montre que 61,25% des PVVIH présentent une IMC
inférieure à 20 qui affirment une malnutrition. Et 9,68% seulement a une connaissance sur le
conseil diététique correspondant. Enfin, parmi les PVVIH enquêtées, 9,68% présentent des valeurs
de CD4 inférieures à 200/mm3.

3.2.1. Caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon

Tableau I : Répartition du sexe selon l’âge :


Tranche d’âge Sexe Total
(ans)
Féminin Masculin
(n =15) (n =16)
n % n % n %
≤ 25 1 6,7 0 0,0 1 3,2
25- 35 7 46,7 6 37,5 13 41,9
35-45 5 33,3 5 31,3 10 32,3
45- 55 1 6,7 1 6,3 2 6,5
55-65 1 6,7 3 18,8 4 12,9
>65 0 0,0 1 6,3 1 3,2

L’âge des patients est concentré aux allant tours de 25à 45ans.
Tableau II : Répartition des niveaux d’instruction selon à l’âge :
Tranche Primaire (n =1) Secondaire (n = 15) Supérieur (n = 15) Total
d’âge
(ans)
n % n % n % n %
<=25 0 0,0 1 6,7 0 0,0 1 3,2
25-35 0 0,0 7 46,6 6 40 13 48,4
35-45 1 100 5 33,3 4 26,6 10 32,2
45-55 0 0,0 1 6,7 1 6,7 2 6,4
55-65 0 0,0 1 6,7 3 20,0 4 12 ,9
>=65 0 0,0 0 0,0 1 6,7 1 3,2
Parmi les 31 patients enquêtés, 30 (soit 96,77%) ont effectué des études au moins dans le
secondaire.

Tableau III : Répartition de l’âge selon la situation matrimoniale :

Tranche Vit en couple Total


d’âge (ans)
Oui (n =12) Non (n = 19)
n % n % n %
<= 25 0 0,0 1 5,3 1 3,2
25-35 5 41,7 8 42,1 13 41,9
35-45 2 16,7 8 42,1 10 32,3
45-55 1 8,3 1 5,3 2 6,5
55-65 4 33,3 0 0,0 4 12,9
>=65 0 0,0 1 5,3 1 3,2
Au moment de l’enquête, 19 patients sur 31 (61,29%) ne vivent pas en cou
Tableau IV : Répartition de la profession selon l’âge :
Tranche Secteur Secteur Secteur Sans emploi Total
d’âge (ans) primaire Secondaire Tertiaire
(n =02) (n=10) (n=07) (n = 12)

n % n % n % n % n %
<=25 0 0,0 0 0,0 0 0,0 1 8,3 1 3,2
25-35 2 100 4 40 1 14,3 6 50 13 41,9
35-45 1 50 4 40 3 28,5 2 16,6 10 32,3
45-55 0 0,0 1 10 0 0,0 1 8,3 2 6,5
55-65 0 0,0 1 10 2 28,5 1 8,3 4 12,9
>=65 0 0,0 0 0,0 1 14,3 0 0,0 1 3,2

Un peu plus de la moitié (54,83%) travaille dans le secteur secondaire et tertiaire et 12


(38,70%) sont sans emploi.
Tableau V : Répartition du mode de vie selon l’âge :
Tranche Vit seul Total
d’âge (ans) Oui (n=8) Non (n= 23)
n % n % n %
<=25 0 0,0 1 4,3 1 3,2
25-35 2 25,0 11 47,8 13 41,9
35-45 5 62,5 5 21,7 10 32,3
45-55 0 0,0 2 8,5 2 6,5
55-65 0 0,0 4 17,4 4 12,9
>=65 1 12,5 0 0,0 1 3,2

Près des ¾ des patients vivent avec les autres membres de leur famille.
Tableau VI: Répartition de l’âge selon la ville d’origine
anche d’âge Majunga Antanarivo Fianarantsoa Tamatave Diego Tuléar Etranger ( n=7)
(ans) (n=2) (n=12) ( n=1) ( n=1) ( n=3) ( n=5)
n (%) n (%) n (%) n (%) n (%) n (%) n (%)

≤25 1 (50) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0)

25-35 1 (50) 5 (41,6) 0 (0,0) 0 (0,0) 2 (66,6) 2 (40) 2 (28,5)

35-45 0 (0,0) 6 (50) 1(100) 1 (100) 1 (33,3) 1 (20) 1 (14,3)

45-55 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 1 (20) 1 (14,3)

55-65 0 (0,0) 1 (8,3) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 1 (20) 2 (28,5)

≥65 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 1 (14,3)

Les patients originaires d’Antananarivo constituent 38,70% des enquêtés et 12,90 %


sont de nationalité étrangère.

Tableau VII : Répartition de genre selon la situation matrimoniale

Situation Féminin (n=15) Masculin (n=16) Total


matrimoniale
n % n % n %
Vit en OUI 6 40 6 37,5 12 38,7
couple

NON 9 60 10 62,5 19 61,3

Parmi les 31 patients enquêtés, 61% ne vivent plus en couples.

Tableau VIII : Répartition du sexe selon la profession

Profession Féminin (n=15) Masculin (n=16) Total


n % n % n %
Secteur 0 0,0 2 12,5 2 6,5
primaire
Secteur 5 33,3 5 31,25 10 32,3
secondaire
Secteur 2 13,3 5 31,25 7 22,6
tertiaire
Sans 8 53,3 4 25 12 38,70
emploi

Dans le groupe des sans emploi, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes.

Tableau IX : Répartition du sexe selon le niveau d’instruction

Niveau Féminin (n=15) Masculin (n=16) Total


d’instruction

n % n % n %

Primaire 0 0,0 1 6,25 1 3,2

Secondaire 8 53,3 7 43,7 15 48,4

Supérieur 7 46,6 8 50 15 48,4

Sur 31 cas, 96,77% ont effectué des études au moins du niveau secondaire.
3.2.2. Caractéristiques selon le taux de CD4
Tableau X : Répartition du taux de CD4 selon l’âge
Tranche CD4 Total
d’âge (ans)
<200/mm3 (n=8) >=200/mm3 (n=23)
n % n % n %
<=25 0 0,0 1 4,3 1 3,2
25-35 3 37,5 10 43,5 13 41,9
35-45 4 50,0 6 26,1 10 32,3
45-55 1 12,5 1 4,3 2 6,5
55-65 0 0,0 4 17,4 4 12,9
>=65 0 0,0 1 4,3 1 3,2

NB : CD4<200/mm3 : Immunodéprimé; CD4>=200/mm3 : destruction progressive de


l’immunité si CD4≥500/mm3 : immunodépendant ……………………….

Sur les 31 PVVIH enquêtées, 8 (25,80%) ont un taux de CD4< 200/mm3

30%
25%
20%
Proportion

15%
CD4<200/mm3
10% CD4>=200/mm3

5%
0%
Primaire
Tableau XI : Répartition Secondaire
du taux CD4 Tertiaire
selon l’IMC Sans Emploi
Profession
Indice de CD4 Total
masse I: Représentation du taux de CD4 selon la profession.
Graphe
corporelle
(IMC)
<200 :mm3 (n=8) ≥200/mm3 (n=23)
n % n % n %

< à 20 6 75 13 56,5 19 61,3

≥ à 20 2 25 10 43,5 12 38,7

Les patients qui ont un IMC<20 sont au nombre de 19, 13 parmi eux ont un taux de CD4 ≥
200/mm3.
Tableau XII : Répartition du taux de CD4 selon le conseil diététique

Conseil CD4 Total


diététique
<200 /mm3 (n=8) ≥200/mm3 (n=23)
n % n % n %

OUI 1 12,5 2 8,7 3 9,7

NON 7 87,5 21 91,3 28 90,3

Tableau XIII : Répartition du taux de CD4 selon le nombre de goûters

Nombre de CD4 Total


goûters
<200 /mm3 (n=8) ≥200/mm3 (n=23)
n % n % n %

Aucun 4 50 6 26,1 10 32,3

1x/jour 2 25 7 30,4 9 29,0

2x/jour 1 12,5 8 34,8 9 29,0

3x/jour 1 12,5 2 8,7 3 9,7

3.2.3. Les infections opportunistes

60,00%
50,00%
40,00% antécedent
30,00% tuberculose
20,00%
10,00%
0,00%
oui non

Graphe II: Représentation des cas selon


l'antécédent au tuberculose
Au moment de l’enquête, 4 patients (12,9%) présentaient des infections opportunistes :
candidose oesophagienne, toxoplasmose, syndrome de Kaposi, tuberculose ganglionnaire.
Le nombre de patients ayant eu un antécédent d’infection opportuniste (tuberculose
pulmonaire) est de 17 (soit 54,84%).

3.2.4. Caractéristiques selon l’état nutritionnel

39%
61%

Graphe III : Représentation de l’état nutritionnel des PVVIH selon leur IMC.

Tableau XIV : Répartition de l’indice de masse corporelleBon


Malnutri selon l’âge
état

Tranche Indice de masse corporelle (IMC) Total


d’âge (ans)
<20 (n=19) ≥20 (n=12)
n % n % n %
<=25 1 5,3 0 0,0 1 3,2
25-35 7 36,8 6 50,0 13 41,9
35-45 7 36,8 3 25,0 10 32,3
45-55 2 10,5 0 0,0 2 6,5
55-65 2 10,5 2 16,7 4 12,9
>=65 0 0,0 1 8,3 1 3,2

Une forte fréquence des PVVIH ayant l’IMC<20

40%

35%

30%

25%
Proportion

20%

15%

10%

5%

0%
Masculin Feminin
Genre
Graphe IV: Représentation du sexe selon l'IM
Tableau XV : Répartition de l’IMC selon niveau d’instruction

Niveau Indice de masse corporelle (IMC) Total


d’instruction
<20 (n=19) ≥20 (n=12)
n % n % n %
Primaire 1 5,3 0 0,0 1 3,2
Secondaire 11 57,9 4 33,3 15 48,4
Supérieur 6 31,6 9 75 15 48,4

30%
25%
20%
Proportion
15%
10%
5%
0%
Primaire Secondaire Tertiaire Sans emploi
Graphe V : Représentation de profession selon l’IMC
Profession
IMC<20: malnutri IMC>=20: bon état
Sur 12 cas de personne sans emploi, on trouve 75% ayant l’IMC<20.

10%

90%

Graphe VI : Représentation des cas selon le conseil diététique


OUI NON
Tableau XVI : Répartition de conseil diététique selon l’indice de masse corporelle

Indice de masse Conseil diététique Total


corporelle
NON (n=28) OUI (n=3)
n % n % n %
Inférieure à 20 18 64,3 1 33,3 19 61,3
Supérieure ou 10 35,7 2 66,7 12 38,7
égale à 20

Parmi les 28 patients qui n’ont pas reçus de conseil, 10 ont un IMC≥20
Sur 3 patients ayant reçu des conseils diététiques, 2 ont un IMC ≥ 20.

Tableau XVII : Répartition de l’indice de masse corporelle selon le nombre de goûters

Indice de masse corporelle (IMC) Total


Nombre de
<20 (n=12) ≥20 (n=19)
goûters
n % n % n %

Aucun 10 83,3 0 0,0 10 32,3

1x/jour 5 41,6 4 21,1 9 29,0

2x/jour 3 25 6 31,6 9 29,0

3x/jour 1 8,3 2 10,5 3 9,7

Les 12 patients qui ont un IMC ≥20 prennent au moins un goûter par jour.
IV- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

Les résultats de l’étude effectuée auprès des 31 PVVIH enquêtées montrent que 77% des cas
sont des adultes jeunes dont l’âge est compris entre 25 et 45 ans. Concernant le niveau d’instruction,
96,77 % ont effectué des études au moins dans le secondaire. Quant à la situation matrimoniale, on
constate que plus de la moitié (61,29%) ne vivent plus en couple. La plupart avaient une vie de
couple avant le dépistage de la maladie, mais après l’annonce de la séropositivité, ils ont été
délaissés par leurs partenaires. Cette situation atteint aussi bien les patients de sexe féminin que
ceux du sexe masculin, 9 cas de séparation chez les femmes et 10 chez les hommes. En ce qui
concerne le mode de vie des patients, près du ¾ des patients vit avec les autres membres de sa
famille, certains avec leurs parents d’autres chez leurs frères ou sœurs. Ceci montre la perte de
l’autonomie chez les malades, ils doivent vivre à la charge de leur famille.
A propos de la vie professionnelle, on constate qu’un peu plus de la moitié (54,83%)
travaillent dans le secteur secondaire et tertiaire et 12 (38,70%) sont sans emploi. Ce dernier, de
profession libérale ou employé dans le secteur privé, ont perdu leurs emplois, à cause de la
diminution de leur capacité physique ou ont été licenciés à cause des fréquentes absences au travail.
Le taux de CD4 est parmi des variables étudiés. L’appréciation du taux a été faite par
rapport à l’état nutritionnel, au conseil diététique et à l’habitude de prendre des repas en plus
(goûters).
Sur les 31 PVVIH enquêtées, 8(25,80%) ont un taux de CD4< 200/mm3. Un de ces derniers
n’a jamais pris d’ARV, deux patients ont fait une rechute, la cause présumée est une mauvaise
observance du traitement.
Parmi les patients qui ont un IMC ≥ 20, 83,33% ont un taux de CD4≥200/mm3 contre
68,42% chez ceux qui ont une IMC< 20. Le nombre restreint des cas n’a pas permis de faire un test
statistique pour confirmer si cette différence est significative.
Chez les patients qui ont pris l’habitude de prendre des goûters, 80,95% ont un taux de
CD4≥200/mm3 contre 60% de ceux qui ne prennent jamais ou rare le goûter.
L’IMC des PVVIH a été calculé et analysé selon le genre, la profession, le conseil diététique
reçu et selon l’habitude de prendre des goûters.
Il ressort de cette étude que, plus de la moitié des cas, 62, 5 % ont un indice de masse
corporelle inférieur à 20. La malnutrition est plus fréquemment rencontrée chez les femmes
(73,03%) que chez les hommes (50,00%). Selon la profession, les sans emploi sont plus exposés à
la malnutrition, 75% d’entre eux ont un IMC< 20 contre 52,63% chez ceux qui travaillent. Quant à
l’habitude de prendre un repas supplémentaire, ceux qui ne prennent jamais ou rare des goûters ont
tous des IMC<20.
Selon le conseil diététique, le résultat montre que 90,3% des patients enquêtés n’ont pas reçu
de conseil diététique. Et les autres suivent des régimes qui leurs sont indiqués par de tierces
personnes, connaissances ou amis. Cette défaillance sur le plan éducation se traduit par une
proportion élevée de patients qui ne prennent pas de repas supplémentaire (32,3%) et par une faible
proportion de patients qui prennent des goûters trois fois par jours (9,68%). Ce fait ne pourrait pas
surprendre, puisque le nombre de personnel qualifié dans le centre n’est pas suffisant pour
permettre un suivi rapproché, pourtant exigé pour le domaine de santé publique. Pour le service des
maladies infectieuses et parasitaires du centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana,
il n’y a que six médecins traitants dont deux seulement sont les médecins référents au SIDA, six
paramédicaux dont un major de service qui a pour rôle de gérer le personnel de service et leur
fonction, les ARV et les matériels de service ; de faire l’organisation de service, le prélèvement
pour le dépistage du VIH, le rapport d’activité de service. De même, en matière de qualification, le
service ne dispose pas de nutritionniste et de personne qui fait la prise en charge psychosociale. Or
l’éducation nutritionnelle des malades et aussi de la famille présente la période obligatoire pour la
réussite du traitement et d’éviter la détérioration de l’immunité, mis à part la prescription
médicamenteuse adéquate. Par contre, l’étude qu’on a effectuée trouve que : 64,3% des malades
n’ont pas pris des conseils et se tombent dans l’indice de masse corporelle insuffisante ; elle
pourrait être liée à l’insuffisance de connaissance sur le régime adapté à l’état du malade parce que
les malades eux-mêmes ou sa famille ont des sentiments d’exclusion sociale, la honte et la
frustration due à la discrimination. Dès que son statut est connu, les patients souffrent à la fois la
maladie, la discrimination et la stigmatisation. Devant la conception malgache de cette maladie qui
serait due à des pratiques interdites, immorales ou taboues et à l’acquisition des civilisations
18
introduites à Madagascar. La maladie aussi est aperçue comme une maladie honteuse. Cette
discrimination et stigmatisation pourraient également affecter la santé des PVVIH et leur mener à la
dépression. 19 Alors les malades et leurs familles ne peuvent pas s’exprimer librement ses
problèmes à d’autres personnes, qui pourraient les soutenir en leurs partageant les expériences
qu’elles ont déjà eu.
V- SUGGESTIONS

L’objectif général de ce travail est de déterminer les facteurs influant l’état nutritionnel des
PVVIH suivies à Antananarivo.
Quelques problèmes ont été soulevés sur l’état nutritionnel des PVVIH à partir de ces
résultats :
 Le chiffre montre que 12 (38,70%) des PVVIH perdent leurs emplois.
 Sur 31 personnes enquêtées, 19 (61,3%) ont un indice de masse corporelle inférieure à 20.
 Parmi les 31 patients enquêtés, 8(25,8%) représentent un taux de CD4 <200/mm3.
 L’existence d’une forte proportion des patients qui n’ont pas reçu le conseil diététique : 28
(90,3%).
 Beaucoup de patient n’a pas l’habitude de prendre un aliment de supplément, soit 10 (32,3%).
 Le service ne dispose pas de nutritionniste, de personne responsable de soutien psychosocial et
d’autres personnes qualifiées sur la prise en charge des PVVIH.

La maladie par le VIH donne des souffrances psychoaffectives au patient et à sa famille.


Face à ces problèmes, tout le monde est responsable à la prise en charge médicale, une prise en
charge psychosociale et la prise en charge nutritionnelle des PVVIH.. Alors, contribuer à la
promotion et à l’amélioration de l’état nutritionnel des PVVIH. Pratiquer la politique de prévention
avec la communication par le changement de comportement.

1) Recommandation au niveau de l’Etat.

L’état a un grand rôle à assumer dans l’amélioration des conditions de vie de la population
et surtout les PVVIH. Ainsi :
 L’état doit faire la déclaration sur l’élaboration et l’application des lois et des moyens concernant
les droits des PVVIH sur le plan professionnel, médical et relationnel.
 Bien réaliser les plans et politiques nationaux de nutrition et la lutte contre la propagation du
VIH/SIDA dans le Madagascar Action Plan (MAP).
 L’état est le responsable du recrutement du personnel pour atteindre les soins de
qualité : « Personnel suffisant= soins de qualité ».
 L’état surveille la périlisation des traitements ARV.
2) Recommandation au niveau du secteur sanitaire.

Le Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la protection sociale est le premier


responsable à l’élaboration des matériels et lignes directives pour l’évaluation de l’état nutritionnel
axée aux PVVIH.
La prévention et la prise en charge des personnes infectées par le VIH doivent débuter au
centre de santé de base et les prioriser dans le programme des activités du service.

3) Recommandation au niveau des ONG oeuvrant dans le secteur VIH/SIDA.


Les ONG locales et celles internationales doivent faire prendre certaines décisions et faire
un projet pour l’avenir des PVVIH puis en partenariat avec l’état pour assurer :
- La promotion d’éducation publique afin de promouvoir un environnement sans discrimination.

- La promotion de formation en matière de soutien psychosocial et l’éducation nutritionnelle.

4) Recommandation au niveau communautaire.

La communauté doit prendre des mesures pour éliminer les barrières sociales, culturelles et religieuses

qui peuvent empêcher les activités ou les programmes de lutte contre la propagation du VIH/SIDA.
CONCLUSION

Bref, l’infection par le VIH peut porter atteinte au système nutritionnel des PVVIH en
nutriment. En effet, les malades deviennent de plus en plus faibles puis la masse du corps exclue la
graisse. Quant aux personnes souffrantes de fatigue, elles ne peuvent pas produire et s’occuper de
leur famille sur le plan socio-économique. Le ménage est atteint de l’insécurité alimentaire. Or la
nutrition occupe une place très importante dans la prise en charge de ceux souffrants du VIH et
SIDA.
La malnutrition affecte la fonction alimentaire appelée : « le syndrome d’immuno déficience
acquise nutritionnellement »20 ou SIDAN. Il entraîne également des conséquences néfastes sur la
qualité de vie du malade dont la perte pondérale et l’émaciation. Cette étude est handicapée par la
faiblesse du nombre des patients enquêtés.
Vu la difficulté entrepris devant la prise en charge des patients PVVIH alors, malgré
l’effectif minime, l’état et le Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la Protection Sociale
ainsi que le Primature doivent coopérer dans la prévention de la maladie IST/SIDA et dans la
prévention de la malnutrition enfin de freiner la dispersion de cette maladie.
Une recherche plus étendue et plus avancée est ainsi nécessaire, notamment sur la
comparaison des coûts du traitement selon l’état nutritionnel des PVVIH et de décider s’il n’était
pas plus avantageux pour l’économie et pour le bien être des PVVIH de donner plus de place à la
prise en charge nutritionnelle de ces derniers financièrement.
Mais les résultats de cette étude et la faiblesse de l’échantillon ne nous permettent pas de
conclure, ce qui nécessitera la continuation de l’étude sur ce thème.
Titre de mémoire : Etat nutritionnel des PVVIH suivies à Antananarivo
Rubrique : Santé publique Nombre de pages : 35 Nombre de tableau : 17
Nombre de figures : 06 Nombre d’annexe : 03
Nombre de références bibliographiques : 20

RESUME :
Le SIDA est un problème majeur de la Santé publique. Cette épidémie existait depuis des années.
Selon l’OMS, la fin de l’année, 39,5 millions des personnes infectées par le VIH dans le monde et
24 millions habitent en Afrique Sub-Saharienne. L’étude retrospective, descriptive et analytique
réalisée à l’HJRA dans le service des maladies infectieuses et parasitaires de l’année 2003-2006 a
été indispensable pour récolter les données.
L’objectif de notre recherche est déterminer l’état nutritionnel des PVVIH ; déterminer le profil
socio-économique des PVVIH ; décrire la connaissance des PVVIH sur le mode d’alimentation et
décrire le conseil diététique reçu par les PVVIH.
Lors de notre étude, il est constaté qu’une prédominance pour les 25 à 45 ans avec moyen d’age
40,71 ans. Sur 31 cas, 19 (58,06 %) des patients a un IMC< 20 ; parmi les 31 patients, 53,6 % n’ont
pas pris de goutter dans la journée et enfin 90,32 % des cas n’ont pas reçu le conseil diététique.
Ainsi donc, des recommandations : pour l’Etat, le secteur sanitaire et le secteur communautaire pour
résoudre les problèmes cités ci-dessus.

Mots-clés : Etat Nutritionnel, PVVIH


President du mémoire : Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Adresse de l’auteur: VS 10 B C Bis Ambolokandrina
The title of memoir : Nutritional state of PLWH followed in Antananarivo.
Rubric: Public health Number of pages: 35 Number of charts: 1
Number of figures: 06 Subsidiary number: 03

Number of bibliographical references: 20

SUMMARY
AIDS is a major problem of public health. This epidemic has existed for years. According to
W.H.O (World Health Organisation), the end of 2006, 39, 5 millions of persons are infected by
H.I.V (Human Immuno Virus) in the world and 24 millions of them leave in Sub-Saharan Africa.
The retrospective, descriptive and analytic study realised to HJRB in the service of infectious and
parasitic diseases of 2003 / 2006 was indispensable to get the information.
The aim of our research is to determine the nutritional state of PLWH; to determine the
knowledge of PLWH about the method of food consumption and to describe the nutritional
advice by PLWH.
During our study, it is noticed that a predominance for the persons between 25 to 49 years old
with age average of 40, 71 years old. Out of 31 cases, 19 (58, 06%) of the patients have IMC<20;
among 31 patients, 53, 6% didn’t have any snack is a day and finally, 90, 32% of these cases get
any nutritional advice.
Therefore, the recommendations for the states are sanitary and comminatory sectors to solve the
problems enumerated above.

Key-words: Nutritional states, PLWH.


President of memoir: Professor RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Address of author: VS 10 B C Bis Ambolokandrina

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