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1. Présentation de l’auteur
Miguel de Cervantes (1547-1616) a vécu durant le « siècle d’or » espagnol.
L’Espagne est à cette époque une grande puissance économique et militaire. Mais la
découverte du Nouveau Monde, la naissance du protestantisme et les guerres de
religion ont bouleversé le « vieux continent » qui commence à douter de ses dogmes.
Dans le domaine des arts, l’esthétique baroque se caractérise par des effets
spectaculaires (recherche du mouvement, lignes et courbes, torsions des formes,
effets d’illusion, surcharge décorative et ornementale). C’est un art qui joue sur les
apparences et les illusions.
Quand il publie son roman, Cervantes n’a presque rien écrit. Il a mené une vie
aventureuse de soldat, au cours de laquelle il a perdu l’usage de sa main gauche, et a
été captif à Alger pendant cinq ans. Puis il se passionne pour le théâtre et commence
à écrire son chef-d’œuvre.
3. Sujet du livre
Ce roman raconte l’histoire d’un gentilhomme espagnol du 16e siècle. A l’âge de
50 ans, il décide de vivre sa vie comme dans un roman de chevalerie, sous le nom de
« don Quichotte de la Manche ». Il récupère une armure qui a appartenu à ses
ancêtres, prend un vieux cheval (Rossinante), choisit une dame à aimer (Dulcinée) et
part chercher l’aventure.
En fait c’est un vieux fou qui prend ses désirs pour des réalités et qui a des
hallucinations (il prend une paysanne pour une princesse, une auberge pour un
château, des moulins à vent pour des géants). Tout le monde se moque de lui.
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A cause des mésaventures du personnage, ce livre dénonce les illusions des
romans.
4. Résumé de l’histoire
Il y a trois sorties de don Quichotte et à chaque fois il est ramené de force dans
son village.
Dans la première sortie (I-2 à 5), il part à l’aventure au hasard des rencontres (I-
2) et se fait armer chevalier (I-3).
Au début de sa deuxième sortie (I-7 à 52), il rencontre un laboureur, Sancho
Panza, qui devient son écuyer (I-7). Après il a toute sorte de mésaventures. Il prend
des moulins à vent pour des géants (I-8). Son cheval est battu par des muletiers (I-
15). Don Quichotte et Sancho se reposent dans une auberge que don Quichotte prend
pour un château (I-16). Puis il confond un troupeau de brebis avec deux armées
ennemies en plein combat (I-18). Plus tard, il s’attaque à une procession funèbre, en
prenant des prêtres pour des spectres (I-19), libère des forçats (I-22), avant qu’il ne
soit enfin ramené dans son village (I-52).
La troisième sortie de don Quichotte occupe la seconde partie du roman. Sa
nièce et sa gouvernante tentent en vain de le dissuader de repartir (II-6). Don
Quichotte repart pourtant avec le but cette fois de rencontrer Dulcinée (II-8). Mais il
meurt à la fin du roman.
5. Personnages
Don Quichotte : il est grand et maigre. C’est un rêveur un peu fou. Il veut
ressembler à un personnage de roman. Son comportement fait rire parce qu’il
cherche l’idéal de la chevalerie dans des objets banals (un bassin de barbier devient
un heaume de chevalier) et des situations triviales.
Sancho Panza : c’est un laboureur pauvre du village, au physique rondouillard.
Don Quichotte le séduit en lui promettant de le faire gouverneur d’une île et il
accepte de lui servir d’écuyer (I-7). C’est quelqu’un de simple et pour lui la réalité
est juste la réalité. Il n’a pas l’imagination de son maître.
Dulcinée du Toboso : c’est une jeune paysanne d’un village voisin. Don
Quichotte l’a aimée autrefois et il décide d’en faire la dame qu’il va aimer comme
chevalier.
La nièce et la gouvernante de don Quichotte, le curé et le barbier du village : ils
essaient à chaque fois de ramener Quichada à la raison (I-6 et II-1 et 2).
6. Éléments de narration
Dans ce roman, il n’y a pas que des scènes d’action risibles. Il y a aussi des
dialogues et des récits. Don Quichotte et Sancho parlent tout le temps ensemble.
Sancho exprime ses doutes et sa peur et Don Quichotte cherche à lui enseigner les
règles de la chevalerie. Il y a plein de récits qui s’ajoutent à l’histoire.
On apprend au chapitre I-9 que le narrateur n’est pas l’auteur de l’histoire que
nous lisons. Il ne fait que recopier le récit d’un historien arabe, Cid Hamet Benengeli.
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7. Avis personnel et conclusion
Ce travail m’a permis de découvrir les illustrations de Picasso, Dali, Daumier ou
Gustave Doré. J’ai pu aussi me rendre compte que le couple formé par don Quichotte
et Sancho Panza est devenu mythique (on le retrouve un peu chez Laurel et Hardy).
J’ai enfin découvert la comédie musicale L’homme de la Mancha, avec Jacques Brel
(1968).
J’ai aimé ce livre car même si c’est une parodie il y a finalement plein de
rebondissements et les scènes amusantes nous font aussi réfléchir sur la frontière
fragile entre la réalité et le rêve, le possible et l’impossible, le réel et l’imaginaire. Ce
roman est en effet parcouru par les thèmes de la représentation et de la mise en scène,
de l’invention de personnages et de choses par les mots, comme au théâtre.
On peut alors se demander si ce roman n’est pas une invitation à faire de sa vie
la matière d’un roman, à enrichir son vécu en l’entourant d’une constellation de
paroles, de récits, de fictions et d’histoires, comme en littérature.