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Cours Production-1 PDF
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1. GÉNÉRALITÉS
D’une manière générale, nous avons vu que les caractéristiques d’un
hydrocarbure étaient directement liées à la famille (groupe) à laquelle il appartient .
Le Pétrole brut et gaz naturel ont des compositions différentes, en effet en fonction
des Caractéristiques des alcanes on voit que les composants C1 à C4 sont gazeux
à l’état naturel alors qu’à partir du pentane les hydrocarbures sont liquides.
3.5. BRENT
Mélange de pétroles bruts produits par sept champs voisins en mer du Nord, reliés
au même oléoduc.
2. Quelques définitions
Accumulations
Quantité initiale d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) en place.
Réserves
Quantité d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) récupérable
Production cumulée finale
Réservoir huile monophasique = Réservoir à huile dont l’état ne changera pas dans
le réservoir ni aux conditions de surface.
Réservoir huile avec expansion des gaz dissous = Réservoir à huile dont l’état
change en continu afin de garantir l’équilibre liquide/vapeur
Réservoir huile avec gaz cap = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par une couverture de gaz sous pression. Cette pression
chutera lors de la déplétion du réservoir.
Réservoir huile avec aquifère = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par un aquifère. La du réservoir pression chutera lors de sa
déplétion s’il n’est pas connecté à un autre aquifère plus gros ou plus actif.
Réservoir Gaz
Réservoir uniquement producteur de gaz
Coefficient de récupération
Réserves / Accumulations
3. Types de gisements
Il existe plusieurs grandes familles de gisements :
Réservoirs à Gaz :
o Gaz sec
o Gaz humide
o Gaz à condensats
Réservoirs à huile :
o Huile saturée en gaz
o Huile sous saturée en gaz
4. Coefficients de récupération
Réservoirs Consolidés
La roche qui constitue ce type de réservoir est formée de grains plus ou moins
grossiers, cimentés entre eux.
Exemples :
un liquide de densité de 1,00 à15°C (H2O=1kg/litre) à une densité API de 10°API
à 15°C. (Degré API= 141.5/1 – 131.5 = 10°API)
un liquide de 22°API à 15°C a une densité à 15°C = 0,9218
(Densité à 15°C = 141.5/(131.5+22) = 141.5/153.5 = 0.9218)
un liquide de 35°API à 15°C a une densité à 15°C = 0,8498
(Densité à 15°C = 141.5/(131.5+35) = 141.5/166.5 = 0.8498)
La limite inférieure du pétrole conventionnel est généralement placé à 15°API.
Le brut léger a une densité API supérieure à 31.1°, le brut moyen a une densité
d’entre 22.3° et 31.1° et le pétrole lourd a une densité de moins de 22.3°.
5. Comportement général :
Les fluides peuvent être des corps purs, c’est-à-dire constitués de molécules
identiques, ou des mélanges( par des molécules différentes).
Leur comportement dans ces deux cas n’est pas le même, car les interactions
moléculaires diffèrent.
On a la règle de Gibbs : V = C + 2- δ
La variance (V) indique le nombre de paramètre dont dépend le comportement d’un
fluide en fonction du nombre (C) de constituants indépendants et du nombre(δ) de
phases.
Pour un corps pur (C = 1), on voit que, monophasique (δ = 1), son comportement
dépend de deux paramètres : le volume occupé par une masse donnée dépend de
la pression et de la température (V = 2 ). Diphasique (δ = 2), le comportement ne
dépend que d’un paramètre : la pression n’est fonction que de la température et pas
des volumes des deux phases (triphasique, il n’y a qu’une pression et une
température possibles (V = 0)).
Pour un mélange à N constituants, le nombre de paramètre dont dépend le
comportement est le précédent augmenté de (N = 1) ; ce comportement est donc
beaucoup plus complexe.
Nous allons voir rapidement le comportement des corps purs sur les diagrammes
Pression-Volume spécifique et Pression-Température, et étudier ensuite de façon
plus approfondie, sur les mêmes diagrammes, le comportement des mélanges.
Fig 1 : Diargamme P V
- Une décroissance rapide de la pression tant que le corps pur reste en phase
liquide:
Les liquides sont peu compressibles.
- L’apparition d’une phase vapeur (point B sur la figure) : point de bulle.
- L’augmentation de la phase vapeur et la diminution de la phase liquide, la pression
restant constante.
- La disparition de la dernière goutte de liquide (point R sur la figure) : point de
rosée.
- Une décroissance relativement lente de la pression : les vapeurs sont
compressibles.
B/ LES MELANGES :
Ils sont constitués de plusieurs sortes de molécules.
Diagramme Pression-Volume spécifique :
T1 < Tc < T2 < Tcc
Fig 2 : Diagramme P Vs
Partons, comme précédemment, d’une pression et d’une température T1 (point A)
telles que le mélange soit à l’état liquide et augmentons lentement le volume qui lui
est offert, on observe :
La plupart des réservoirs sont produits par l'épuisement dans lequel la pression de
réservoir diminue pendant que des fluides sont récupérés. La température de
réservoir reste pratiquement constante dans la plupart des méthodes de
rétablissement. La variable principale qui détermine le comportement des fluides,
sous le réservoir conditionne, pendant l'épuisement est, donc, la pression de
réservoir. Par conséquent, des essais relativement simples qui simulent des
processus de rétablissement sont effectués en variant la pression du liquide.
L'importance des données de PVT précises pour des calculs des équilibres de
matière, parmi ces propriétés PVT est la pression de point de bulle (Pb), le facteur
de volume de formation de pétrole (Bo), qui est défini comme volume d'huile de
réservoir qui produirait un baril courant de réservoir. La prévision précise de Bo est
très importante dans le réservoir et les calculs de production.
Alors les déplacements miscibles peuvent répondre aux impératifs d’un bon
balayage, qui peut améliorer la récupération d’huile, il est intéressant d’utiliser un
fluide d’injection miscible avec cette huile en place, Pour éliminer les forces
interfaciales, ou les réduire au maximum possible d’une façon qu’il n’ya plus de
saturation en huile résiduelle (Sor ).
II-5) EFFICACITE D’UN BALAYAGE :
L’efficacité globale est le facteur de récupération (pour la zone soumise à l’injection)
en conditions de fond : E= (Np* Bo) / (Vp*Soi)
L’efficacité globale E d’une injection peut être définie comme étant le produit
des trois efficacités suivantes : E = Es*Ev*Ed
Es : efficacité superficielle (vue dans le plan de la couche).
Ev : efficacité verticale (vue en tronche verticale).
Ed : efficacité de déplacement à l’échelle des pores.
Soi : étant la saturation en huile au démarrage de l’injection.
Le produit Eb= Es*Ev
Eb Appelé aussi efficacité de balayage, ou encore efficacités volumétriques ; il
caractérise le milieu à l’échelle macroscopique. Ces efficacités ont été étudiées par
plusieurs auteurs, en fonction de :
° Configuration des puits (Es). ° Stratification (Ev).
° Rapport de mobilité M. ° Et en fonction du volume de fluide injecté
Tel que :
Q = debit d’un fluide connu à travers l’échantillon
K = Permeabilité du plug (en Darcy)
A = section de l’échantillon
P1, P2 = variation pression à travers l’échantillon
μ = viscosité du fluide utilisé (saumure : Kw ou gaz : Kg)
L = longueur échantillon
Bonne
perméabilité
⇒ Peu de puits
pour produire
le réservoir
Pour un puits producteur, l’Inflow représente la migration des fluides produits vers le
fond du puits. Il dépend de la pression réservoir, de l’évolution de la perméabilité,
l’épaisseur du niveau producteur, de l’effet du skin, de l’évolution des propriétés des
fluides, BSW, GLR.
Pour un puits producteur, l’Outflow représente l’évolution des fluides produits du
fond du puits jusqu’au séparateur de production. Il dépend de la complétion
sélectionnée, de la PTH, du type d’activation choisi, de l’évolution des propriétés
des fluides, BSW, GLR.
V.2.1 L’INFLOW
V.2.1.1 Index de Productivité (IP)
L’Index de Productivité (IP) ou l’Inflow Performance Relationship (IPR) vont
représenter l’évolution de l’Inflow (la migration des fluides produits du réservoir vers
le fond du puits) L’IP est défini comme le débit liquide divisé par la différence de
pression entre la pression statique du réservoir et la pression de fond en débit (en
face des perforations). Il est fortement lié à la perméabilité et au skin.
Pres est la pression réservoir PTB (ou BHFP) est la pression de fond en débit)
(Pres - PTB) est appelé le Drawdown.
Cette formule est utilisable lorsque la pression du réservoir est supérieure à la
pression de bulle de l'effluent dans les conditions de fond, c'est à dire lorsque
l'écoulement est monophasique au sein de la formation.
Les ingénieurs Gisement peuvent calculer l’IP à partir de mesures de fond de puits.
Pression (bar)
Une formule littérale qui est utilisée par les ingénieurs Gisement:
rdrainage ; est le rayon de drainage du puits (au-delà duquel le puits n'a plus
'influence sur la pression du gisement).
rp ; est le rayon du puits.
h; est l’épaisseur du niveau produisant
k ;est la perméabilité
μ0 ; est la viscosité de l’huile (en conditions réservoir)
B0 ; est le « formation volume factor »
SM ; est le skin mécanique
6.1.3. IP transitoires
Pendant la période de démarrage, on est en écoulement transitoire. En effet, lors de
l’arrêt, toute la roche réservoir à proximité du puits s’est re-comprimée jusqu’à la
valeur de pression statique du réservoir.
Lorsque le puits est redémarré, toute la zone drainée par le puits va participer à la
production du puits. Mais cette participation sera supérieure à la participation
normale en écoulement stabilisé du puits. C’est pourquoi lors du démarrage, on
passe par des valeurs d’IP transitoires supérieures et décroissantes jusqu’à la
valeur d’IP stabilisée.
De plus, les fluides produits au démarrage ne correspondent pas forcément à ceux
produits en marche stabilisée. En effet, différents phénomènes peuvent avoir été
interrompus lors de l’arrêt (coning gaz par exemple) ou au contraire initié (cross flow
entre différents niveaux producteurs).
Juste après la fermeture du puits, la pression de fond en débit est toujours faible et
une production normale arrive au puits (temps T0). En conséquence, la pression de
fond en débit augmente rapidement. Comme le drawdown diminue, l’inflow vers le
puits va diminuer (temps T1). Les bulles de gaz vont commencer à migrer vers le
haut (temps T2).
Ainsi, durant l’augmentation finale et lente de la PTB (jusqu’à égalisation de la PTB
avec la pression réservoir), seulement de l’eau va migrer vers la liaison couche trou
comme elle est moins visqueuse que l’huile (temps T3).
D’où une modification des fluides produits au démarrage. En plus, la séparation des
phases présentes dans le tubing va s’effectuer quand le puits est fermé: ainsi au
démarrage, après la production de la phase gaz, on va produire l’huile séparée (0%
BSW) puis l’eau séparée (100% BSW). Puis on va commencer à produire l’eau qui
s‘est accumulée autour de la liaison couche trou jusqu’à ce que l’on produise
finalement les fluides venant du réservoir. Ainsi le BSW va diminuer lentement
jusqu’à se stabiliser à la valeur normale pour le puits concerné.
6.1.4. Influence de la baisse de BHFP
En diminuant la PTB (ou BHFP), nous allons produire plus (ouverture duse
production par exemple). On peut voir ci-dessous un exemple avec deux cas: un
drawdown léger en bleu, un fort drawdown en jaune. Le volume de roche réservoir
soumise à un drawdown significatif sera plus grand pour un fort drawdown.
Les contraintes sur la roche réservoir à la liaison couche trou seront plus fortes en
conséquence.
Si du gaz est produit à la liaison couche trou, sa vitesse sera plus grande
(expansion des bulles de gaz à cause du fort drawdown).
En conséquence, on peut avoir production de sable si le réservoir est in consolidé,
le puits sera alors dusé pour réduire le drawdown.
Un fort drawdown peut aussi générer un coning gaz ou un coning eau.
Normalement, le débit de production du puits est déterminé par les ingénieurs
Gisement suivant la position des perforations comparé avec le WOC et GOC.
6.1.5. Skin ou effet pariétal
Le skin ou effet pariétal (facteur d'endommagement), doit être considéré comme une
perte de charge additionnelle au voisinage immédiat du puits dans la formation.
En bref, une augmentation de la valeur de skin va diminuer les possibilités de
production :
NB :
Le Skin peut avoir une valeur positive: une forte valeur entraîne un fort drawdown
Le Skin peut avoir une valeur négative: suivant une stimulation efficace de la liaison
couche trou.
6.2.2. L’OUTFLOW
Nous considérons maintenant l’Outflow (du fond de puits jusqu’au séparateur de
production). Les pertes de charge dépendent du régime d’écoulement, qui dépend
de la vitesse des fluides et de leurs caractéristiques.
Figure
6.2.4.1. Pertes de charge hydrostatiques
Il s'agit de la perte de pression majoritaire à faibles débits. Elle correspond au poids
de la colonne hydrostatique et tient compte des proportions des phases (proportion
liquides /gaz = aspect thermodynamique) et de la vitesse des fluides (hold up =
équilibre hydraulique).
Par conséquence, l’augmentation du BSW va augmenter la pression hydrostatique
requise.
Lors du démarrage du puits, des fluides morts sont en place car le tubing a agit
comme un séparateur: la phase gaz a migré en haut du tubing, puis de l’huile morte
et de l’eau en fond du puits.
Ces fluides vont se refroidir avec le temps. En conséquence, l’huile va devenir plus
visqueuse. Ceci explique pourquoi la pression hydrostatique est forte au
redémarrage et décroît rapidement comme des fluides chauds et gazés viennent du
réservoir.
Quand un puits éruptif est mis en production, la pression hydrostatique requise
évolue
6.2.4.2. Pertes de charge par friction
Les pertes de charge par friction sont majoritaires pour des débits importants.
Les pertes de charge par friction dépendent du type d’écoulement:
Faible vitesse (écoulement laminaire) _ faibles frictions
Forte vitesse (écoulement turbulent) _ frictions élevées
La vitesse des fluides dépend du diamètre tubing sélectionné (un petit tubing
entraîne une
vitesse élevée)
Celui ci détermine la limite entre une production instable (côté gauche de ce point)
et une production stable (côté droit de ce point)
Associée à la courbe de l'IPR, ce graphe permet entre autres choses de déterminer
le point de fonctionnement en production du puits (au croisement des courbes
Vertical Lift Performance (VLP) et Input Performance Relationship (IPR)). Pour un
puits éruptif, on peut donc avoir le graphe ci-dessous :
6.2.6. Effets augmentation du GORn
Figure: Courbe VLP pour un diamètre tubing sélectionné et une PTH fixe
Comme on peut voir, la production de ces niveaux ne sera pas la même en fonction
de l’évolution de la pression de fond en débit.
La situation sera encore différente si on diminue la PTH (ouverture de la duse)