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Chap II PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES HYDROCARBURES

1. GÉNÉRALITÉS
D’une manière générale, nous avons vu que les caractéristiques d’un
hydrocarbure étaient directement liées à la famille (groupe) à laquelle il appartient .
Le Pétrole brut et gaz naturel ont des compositions différentes, en effet en fonction
des Caractéristiques des alcanes on voit que les composants C1 à C4 sont gazeux
à l’état naturel alors qu’à partir du pentane les hydrocarbures sont liquides.

2 . Etat Physiques des HC :

Tableau 1 : Différents structures de composition de fluide de réservoir.


En fait, un pétrole ou un gaz à l’état naturel aura pratiquement les mêmes
composants, c’est la fraction de ces composants dans le mélange qui fait que celui-
ci est liquide ou gazeux, comme le montre le tableau ci-dessous.

Tableau 2 : Composition d’un pétrole brut et d’un gaz naturel

3. APPELLATIONS ASSOCIÉES AUX HYDROCARBURES

3.1. GAZ ET BRUT


Le gaz naturel et le pétrole brut sont souvent associés et extraits simultanément des
mêmes gisements ou encore des mêmes zones de production.
Les hydrocarbures liquides proviennent du pétrole brut pour une proportion
moyenne de l'ordre de 80 % ; les 20 % restants, parmi les fractions les plus légères,
le propane et le butane sont presque toujours liquéfiés pour en faciliter le transport.

3.2. GAZ NATUREL


C’est le mélange d’hydrocarbures à l’état gazeux aux conditions du réservoir, c’est
un gaz riche en méthane (de 70% à 100%) et principalement composé
d’hydrocarbure gazeux (de C1 à C5). Il contient aussi en quantité moindre, des
molécules plus lourdes sous forme gazeuse (azote, dioxyde de carbone, sulfure
d'hydrogèn). La production de ce gaz produit généralement des hydrocarbures
liquides, cette liquéfaction se produit lors de la détente dans les installations de
production ; C’est pourquoi on caractérise souvent un gaz naturel par la quantité de
condensat associé.

3.3. PÉTROLE BRUT (CRUDE OIL)


Mélange, en proportions variables, d'hydrocarbures se présentant liquide à l'état
naturel, sous pression et température plus ou moins élevées dans les gisements ;
il peut comprendre de petites quantités d'autres matières que des hydrocarbures.
Les pétroles bruts sont classés selon leur masse volumique ou leur densité API en :
° extra-lourd : supérieur à 1 000 kg/m3 (inférieur à 10 °API).
° lourd : 1 000-920 kg/m3 (10-22,3 °API).
° moyen : 920-870 kg/m3 (22,3-31,1 °API).

3.4. ARABIAN LIGHT


Qualité de pétrole brut, produit en Arabie Saoudite, de densité 34° API.
Son prix au départ du Golfe a longtemps constitué la référence des prix de l’OPEP.

3.5. BRENT
Mélange de pétroles bruts produits par sept champs voisins en mer du Nord, reliés
au même oléoduc.

3.6. LES LÉGERS ET LES LOURDS (HYDROCARBURES)


Les légers sont des H.C principalement constitués de molécules légères (qui ont
peu d’atomes de carbone) donc principalement de :
° Méthane (CH4) , M=16 [g]
° Éthane (C2H6) , M=30 [g]
° Propane (C3H8) , M=44 [g]
° Butane (C4H10) , M=58 [g]
° en fait c’est tout ce qui est en dessous de C5.(voir degré API pour plus de détail)
Chap III CONNAISSANCE DU GISEMENT
L’étude d’un gisement (réservoir engineering) est une discipline très
spécifique, nourrie des sciences de la terre, de la thermodynamique et de
mécanique des fluides notamment, ces deux dernières disciplines sont importantes
pour étudier le comportement des fluides au sein de gisement.

1. Pourquoi cet connaissance ?


Estimer les accumulations
Évaluer les réserves
Produire plus, dans de meilleures conditions et pour un longtemps

2. Quelques définitions
Accumulations
Quantité initiale d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) en place.

Réserves
Quantité d’Hydrocarbures (huile et/ou gaz) récupérable
Production cumulée finale

Réservoir huile monophasique = Réservoir à huile dont l’état ne changera pas dans
le réservoir ni aux conditions de surface.

Réservoir huile avec expansion des gaz dissous = Réservoir à huile dont l’état
change en continu afin de garantir l’équilibre liquide/vapeur

Réservoir huile avec gaz cap = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par une couverture de gaz sous pression. Cette pression
chutera lors de la déplétion du réservoir.

Réservoir huile avec aquifère = Réservoir à huile dont l’énergie nécessaire pour la
produire, sera fournie par un aquifère. La du réservoir pression chutera lors de sa
déplétion s’il n’est pas connecté à un autre aquifère plus gros ou plus actif.

Réservoir Gaz
Réservoir uniquement producteur de gaz

Coefficient de récupération
Réserves / Accumulations

3. Types de gisements
Il existe plusieurs grandes familles de gisements :
Réservoirs à Gaz :
o Gaz sec
o Gaz humide
o Gaz à condensats
Réservoirs à huile :
o Huile saturée en gaz
o Huile sous saturée en gaz

4. Coefficients de récupération

Table 1: Coefficients de récupération

Récupération moyenne huile = 35 %

Récupération moyenne gaz = 75 %

5. Types de roches réservoir

Réservoirs Consolidés
La roche qui constitue ce type de réservoir est formée de grains plus ou moins
grossiers, cimentés entre eux.

Réservoirs non consolidés


La roche qui constitue ce type de réservoir est formée de grains plus ou moins
grossiers, non cimentés entre eux et qui rappelle le sable de plage.

5.1. CARACTÉRISTIQUES DE LA ROCHE RÉSERVOIR


5.1.1. Mesures Pétro-physique

L’étude des propriétés Pétro-physique des roches va nous permettre de caractériser


le réservoir que nous aurons à produire, ainsi que les difficultés liés à ce type de
milieu ; Deux types de mesures seront nécessaires pour une bonne compréhension
du réservoir.
Mesures Statiques:
Porosité, Densité, Saturation, Pressions Capillaires, et Mouillabilité
Mesures Dynamiques:
Perméabilité, et Perméabilités relatives
NB :
Ne pas confondre la porosité et perméabilité ;
La porosité du réservoir représente le volume maximum disponible pour stocker
des hydrocarbures, cette valeur est mesurée après forage du puits en utilisant des
logs spécifiques et étude de carotte.
La perméabilité du réservoir représente la possibilité de drainer ces fluides vers
le puits.

5.1.2. Grandeurs utilisées dans le domaine H.C

5.1.2.1) LA DENSITÉ DU PÉTROLE : LE DEGRÉ API


Le pétrole brut est classifié léger, moyen ou lourd, selon sa gravité ou densité, telle
que mesurée sur l’échelle de l‘American Petroleum Institute (API).
Le « degré API »est utilisé dans le système anglo-saxon pour mesurer la densité
d'un pétrole, on précise toujours la température
Degré API (temp)= (141.5/ Densité à temp) – 131.5.
Densité (temp) = 141.5/( 131.5 + °API à temp)
La densité API est exprimée en degrés API

Exemples :
un liquide de densité de 1,00 à15°C (H2O=1kg/litre) à une densité API de 10°API
à 15°C. (Degré API= 141.5/1 – 131.5 = 10°API)
un liquide de 22°API à 15°C a une densité à 15°C = 0,9218
(Densité à 15°C = 141.5/(131.5+22) = 141.5/153.5 = 0.9218)
un liquide de 35°API à 15°C a une densité à 15°C = 0,8498
(Densité à 15°C = 141.5/(131.5+35) = 141.5/166.5 = 0.8498)
La limite inférieure du pétrole conventionnel est généralement placé à 15°API.
Le brut léger a une densité API supérieure à 31.1°, le brut moyen a une densité
d’entre 22.3° et 31.1° et le pétrole lourd a une densité de moins de 22.3°.

5.1.2.2) GOR (Gaz Oil Ratio)


Lors de la mise en production de pétrole brut, les produits issus du réservoir sont
stabilisés en surface (pour évacuer les gaz qui sont dissous dans le liquide), le gaz
ainsi libéré est appelé gaz associé. Le potentiel q’un brut a de produire du gaz
associé est par définition, appelé GOR (gaz oil ratio)
C'est le volume total de gaz, exprimé dans les conditions standards, associé à la
production d'un volume unités, exprimé dans les conditions de référence, d'huile de
stockage.Il s'exprime en standards m3/m3.

5.1.2.3) BSW (Bottom Sediments and Water)


C'est le pourcentage d'eau et de sédiments par rapport à la phase liquide (huile
+eau + sédiments).
Lors d'une livraison de brut, en négligeant les sédiments, il correspond au
pourcentage d'eau contenue dans ce brut. BSW = EAU / HUILE+EAU
5.1.2.4) HYDRATES
Les hydrates sont une sorte de glace où une molécule de gaz est encagée par des
molécules d’eau. Ces cages s’agglomèrent pour former très rapidement des
bouchons solides. Les hydrates se forment à des pressions assez élevées et des
températures basses, mais dans tous les cas de figure il doit y avoir de l’eau libre
pour que les hydrates puissent se former. Les Hydrates peuvent créer des
bouchons solides dans les pipes, empêchant le transport du gaz, c’est pourquoi
avant tout transport de gaz par pipe on s’assure par déshydratation, que dans le cas
le plus défavorable, l’eau qui resterait éventuellement dissoute dans le gaz ne se
transformerait pas en eau libre.
Les précautions à prendre (niveau de déshydratation, P, T) sont obtenues par calcul
ou à partir de courbes. Les hydrates existent aussi dans la nature, et forment des
poches de gaz sous forme de glace, qui constituent un fabuleux trésor énergétique,
deux fois l'équivalent de méthane des réserves prouvées de charbon, pétrole et gaz
réunis

5.1.2.5) TENEUR EN EAU


(water content ). Tout gaz contient de l’au sous forme gazeuse, la teneur en eau est
la quantité d’eau/volume de gaz, exprimée généralement en Kg/Sm3, cette valeur
dépend de la pression du gaz considéré et de sa température. La teneur eau qui est
obtenue par des courbes permet de déterminer la quantité d’eau que le procédé de
séchage devra enlever au Gaz On note que :
Pour une pression de gaz donné, plus la température du gaz est basse, plus la
teneur en eau est faible Pour une température donnée, plus on augmente la
pression du gaz, plus la teneur en eau est forte.

5.1.2.6) T.E.P :TONNE EQUIVALENT PÉTROLE


(TOE ton oil equivalent) Equivalence approximative qui permet d’exprimer les
réserves combustibles en T.E.P.

1 tonne de pétrole = 1000 m3 de gaz = 1.5 tonne de charbon

5.1.2.7) POINT DE ROSÉE


(pour H2O et HC). (Dew point)
Tout gaz est un produit formé d’un ensemble de composants, en particulier
différents types d’hydrocarbures et de l’eau (sous forme gazeuse).
Le point de rosée (pour une pression donnée) est la température à partir de laquelle
le composant passe de l’état gazeux à l’état liquide.
Donc pour l’eau :
le point de rosée d’un gaz donné, à une pression donnée, est la température à partir
de laquelle l’eau présente sous forme gazeuse se liquéfie.
Il en est de même pour les hydrocarbures gazeux (point de rosée HC).
5.1.2.8) PRESSION POINT DE BULLE (PRESSION DE SATURATION) :
La pression de bulle est (Pb) la pression à laquelle la première bulle du gaz évolue.
La pression de bulle est empiriquement corrélée en fonction de la solution GOR, de
la densité de gaz, de la densité d'huile et de la température.

5.1.2.9) INDICE DE WOBBE:


(Wobbe index). C’est le pouvoir calorifique supérieur d’un gaz divisé par la racine
carré de sa densité, c’est un paramètre utilisé pour comparer l’énergie de
combustion d’un gaz ;
Deux gaz ayant le même index sont interchangeables (du point de vue énergie
fournie) sans modification du système de combustion.
Il s’exprime, par exemple en [J/m3]

5.1.2. Propriétés PVT :


6.Études PVT :
Le but d’une telle étude appelée communément analyse PVT est double :
° Déterminer d’une part, les caractéristiques volumétriques et le changements d’état
du fluide et d’autre part, de simuler les transformations qui l’affectent au cours de
son mouvement dans le réservoir et jusque dans les installations de production en
surface.

Les données du comportement PVT de propriété physique et de phase fournissent


les informations nécessaires pour contrôler correctement et bien gérer la production
de réservoir.

Les premières mesures de la compressibilité des fluides et les facteurs de retrait


sont nécessaires pour :
° Déterminer l'huile et de gaz en place.
° Fournir des données pour des estimations de recouvrement.
° Evaluer les calculs réservoir de bilan matières.
° Le comportement des fluides influe à la fois de récupération et les coûts.

L’analyse de la composition et les propriétés physiques mesurées sont utilisées


pour :
° Comprendre le comportement de phase.
° D'évaluer différents scénarios de production.
° Optimiser la production de réservoir et la récupération du pétrole.
° Maximiser la récupération ultime.
° Optimiser les économies de production.

Le calcul des réservations dans un gisement de pétrole et de la détermination de


son exécution et sciences économiques exige une bonne connaissance les
propriétés physiques de fluides. La pression de bulle (Pb), la solution GOR, le
facteur de volume de formation d'huile (Bo) et la compressibilité (Co) sont
d'importance primaire dans le calcul d'équilibre de matière, tandis que la viscosité
joue un rôle important dans l'interprétation d'essai de production et dans l'analyse de
problème de puits.
Les propriétés physiques et chimiques de pétroles bruts varient considérablement et
dépendent de la concentration des divers types des hydrocarbures et de
constituants mineurs actuels.
Une description précise des propriétés physiques de pétroles bruts est d'importance
considérable dans les domaines de la science appliquée et théorique, et
particulièrement dans la solution des problèmes de technologie de réservoir de
pétrole.
Il est fondamental que tous les calculs de performance des réservoirs pétroliers,
notamment, les opérations de production et la conception et l’évaluation de la
formation sont fortement liées aux propriétés PVT utilisées.
D’une manière générale, les propriétés PVT sont déterminées au laboratoire à partir
des études sur des échantillons prélevés au fond du puits de forage ou à la surface.
Les résultats expérimentaux sont cependant très coûteux à obtenir. Par conséquent,
la solution la plus utilisée est d’étudier le comportement thermodynamique du
pétrole à partir des équations d’état et de développer des corrélations empiriques
et/où semi-empiriques.

6/2.Facteurs de volume de formation FVF: (B)


Ce facteur est le rapport de volume du l’huile, du gaz ou d’eau aux conditions du
réservoir à le volume de même nature aux conditions de surface. En pratique, les
FVF s'écrivent Bo pour l'huile (et Bg pour les gaz). Les Bo et les RS varient
beaucoup suivant les types d'huiles : légère, moyenne et lourde.
Le facteur de volume de formation est calculé par la formule suivante :

Bo : le facteur de volume de formation de pétrole, est le volume dans les barils


occupés dans le réservoir, à la pression et à la température régnante, par un baril
courant de réservoir d'huile plus son gaz dissous.
Bg : le facteur de volume de formation de gaz, qui est le volume dans les barils
qu'un pied cube standard de gaz occupera en tant que gaz libre dans le réservoir à
la pression de réservoir et à la température régnantes.
Aux conditions standard : 60 °F et 14,7 psia (15,5C° et 1 bar) les valeurs de FVF
sont :
Bo =facteur de volume de formation d’huile. ~ 1,2.
Bg = facteur de volume de formation de gaz. ~ 0,005.
6/3.Rapport gaz – huile de solution (Rs) :
Le rapport de gaz-huile de solution (ou dissous), qui est le nombre de pieds cubes
standard de gaz qui se dissoudront dans un baril courant de réservoir d'huile quand
tous les deux sont pris vers le bas au réservoir à la pression de réservoir et à la
température régnantes.
Il est nommé solution GOR ('unités- [scf. gaz/ stb], Huile, [m3/m3]).

Fig I-2 : Facteurs de volume de formation(FVF).

5. Comportement général :

Les fluides peuvent être des corps purs, c’est-à-dire constitués de molécules
identiques, ou des mélanges( par des molécules différentes).
Leur comportement dans ces deux cas n’est pas le même, car les interactions
moléculaires diffèrent.
On a la règle de Gibbs : V = C + 2- δ
La variance (V) indique le nombre de paramètre dont dépend le comportement d’un
fluide en fonction du nombre (C) de constituants indépendants et du nombre(δ) de
phases.
Pour un corps pur (C = 1), on voit que, monophasique (δ = 1), son comportement
dépend de deux paramètres : le volume occupé par une masse donnée dépend de
la pression et de la température (V = 2 ). Diphasique (δ = 2), le comportement ne
dépend que d’un paramètre : la pression n’est fonction que de la température et pas
des volumes des deux phases (triphasique, il n’y a qu’une pression et une
température possibles (V = 0)).
Pour un mélange à N constituants, le nombre de paramètre dont dépend le
comportement est le précédent augmenté de (N = 1) ; ce comportement est donc
beaucoup plus complexe.
Nous allons voir rapidement le comportement des corps purs sur les diagrammes
Pression-Volume spécifique et Pression-Température, et étudier ensuite de façon
plus approfondie, sur les mêmes diagrammes, le comportement des mélanges.

A) LES CORPS PURS :


Ils sont constitués de molécules identiques.
Diagramme Pression-Volume spécifique (diagramme de Clapeyron) :
Si l’on part d’une pression et d’une température telles que le corps pur soit à l’état
liquide (point A sur le diagramme) et si l’on augmente très lentement le volume qui
lui est offert (à température constante), on observe successivement :

Fig 1 : Diargamme P V

- Une décroissance rapide de la pression tant que le corps pur reste en phase
liquide:
Les liquides sont peu compressibles.
- L’apparition d’une phase vapeur (point B sur la figure) : point de bulle.
- L’augmentation de la phase vapeur et la diminution de la phase liquide, la pression
restant constante.
- La disparition de la dernière goutte de liquide (point R sur la figure) : point de
rosée.
- Une décroissance relativement lente de la pression : les vapeurs sont
compressibles.

Cette expérience peut être répétée pour des températures inférieures et


supérieures à T, jusqu’à une température maximales Tc, température critique, au-
dessus de laquelle le corps pur est toujours monophasique, quelle que soit la
pression : état supercritique appelé « gaz ». Son comportement est en effet
représenté par l’équation d’état des gaz.
Les différents points de bulle constituent la courbe de bulle, les différents
points de rosée la courbe de rosée. L’ensemble de ces deux courbes est la courbe
de saturation.
L’isotherme critique est tangente à la courbe de saturation au point de rencontre des
courbes de bulle et de rosée, point critique (Pc, Pc) suivant une tangente parallèle à
l’axe v.

B/ LES MELANGES :
Ils sont constitués de plusieurs sortes de molécules.
Diagramme Pression-Volume spécifique :
T1 < Tc < T2 < Tcc

Fig 2 : Diagramme P Vs
Partons, comme précédemment, d’une pression et d’une température T1 (point A)
telles que le mélange soit à l’état liquide et augmentons lentement le volume qui lui
est offert, on observe :

- Une décroissance rapide de la pression en phase liquide.


- L’apparition d’une phase vapeur (point B1) : point de bulle.
- L’augmentation de la phase vapeur et la diminution de la phase liquide. La
pression diminue, mais moins rapidement qu’en phase liquide seule.
- La disparition de la dernière goutte de liquide au point de rosée R1.
- Tout le mélange est à l’état. La pression décroît.
Ce comportement s’observe jusqu’à la température critique Tc. Au-dessus de celle-
ci, et tant que la température est inférieur à la température critique de condensation
Tcc, on observe à température constante T2 (et le volume croissant lentement) :
- Une phase « gaz » (état supercritique). La pression décroit.
- L’apparition d’une phase liquide au point de rosée rétrograde RR2.
- L’augmentation de la phase liquide et son passage par un maximum, puis sa
décroissance. La pression décroît.
- La disparition de la dernière goutte liquide au point de rosée R2.
- Tout le mélange est à l’état « gaz ». La pression décroît.
Au-dessus de la température critique de condensation (cricondentherm), le mélange
est toujours à l’état de « gaz ».

C/Gaz secs, gaz humides et gaz à condensat rétrograde :


Lorsque la pression s'abaisse, et c'est justement le cas lorsque l'on produit, une
partie du gaz dissous se regazéifie et les bulles de gaz entraînent avec elles l'huile
vers la sortie. Le phénomène est analogue à celui du gaz carbonique qui entraîne le
champagne hors de la bouteille. Quand le gaz s'est échappé à peu près
complètement, ou si le pétrole n'en contient guère à l'état naturel, le puits cesse
d'être ou n'est pas éruptif.
Il arrive aussi, qu'un chapeau du gaz (gas cap) libre surmonte la couche imprégnée
d'huile, en ce cas elle-même saturée de gaz dissous.
Ainsi il est fondamental d'analyser l'évolution de l'huile et/ou du gaz entre les
conditions d'origine dans le réservoir et les conditions de surface.
Lors de leur arrivée en surface, certains gaz naturels restent à l'état gazeux. Ils sont
alors principalement constitués de C1, C2, C3, N2, H2 et sont dits gaz secs. Les
autres donnent lieu au dépôt d'une partie de leurs constituants, appelée gazoline. Ils
sont dits humides ou à condensat rétrograde.
Parmi ces derniers, il faut distinguer deux classes (Fig. 3) :

1. La première classe comprend les mélanges d'hydrocarbures qui sont


toujours à l'état gazeux dans le réservoir (Tg > Tcc) : ce sont les gaz humides.

2. La deuxième classe comprend des gaz qui, par détente à la température du


gisement (détente isotherme), peuvent déposer dans le gisement un condensat. Ils
sont dits gaz à condensat rétrograde.
Quand on baisse la pression d'un tel gaz (à température constante), il arrive un
moment où une goutte de liquide se dépose (pression de rosée rétrograde); puis la
quantité de condensat augmente, passe un maximum et re-diminue. Elle
s'annulerait pour une deuxième valeur de la pression (pression de rosée). Pour ces
gaz : Tc < Tg < Tcc.
D/ Diagramme de phases (Pression –Température)

Fig 3 : Diagramme Pression –Température.

E/ ETUDE DU COMPORTEMENT DU RESERVOIR :


Le comportement de phase est le comportement de la vapeur, du liquide et
des solides en fonction de pression, de la température et de la composition. En cette
monographie, de la « vapeur » est employée l'un pour l'autre avec le « gaz », le «
liquide » se rapporte au pétrole et à l'eau et les « solides » incluent des hydrates,
des asphaltènes et la cire.

L'étude du comportement de la vapeur et du liquide dans des réservoirs de pétrole


et en fonction de pression(P), de volume(V), de température (T) et de la
composition.

La plupart des réservoirs sont produits par l'épuisement dans lequel la pression de
réservoir diminue pendant que des fluides sont récupérés. La température de
réservoir reste pratiquement constante dans la plupart des méthodes de
rétablissement. La variable principale qui détermine le comportement des fluides,
sous le réservoir conditionne, pendant l'épuisement est, donc, la pression de
réservoir. Par conséquent, des essais relativement simples qui simulent des
processus de rétablissement sont effectués en variant la pression du liquide.

L'importance des données de PVT précises pour des calculs des équilibres de
matière, parmi ces propriétés PVT est la pression de point de bulle (Pb), le facteur
de volume de formation de pétrole (Bo), qui est défini comme volume d'huile de
réservoir qui produirait un baril courant de réservoir. La prévision précise de Bo est
très importante dans le réservoir et les calculs de production.

Le comportement de phase d'un fluide est généralement décrit les propriétés


physiques spécifiques des fluides tels que le facteur de volume de formation (Bo), la
pression de saturation (Pb) ou le gaz d'huiler le rapport (GOR), GOR est défini
comme proportion de gaz avec l'huile du fluide de réservoir dans les conditions
extérieures (1 barre, 15°C).

Chap IV MICANISMES DE RAINAGES ET COMPLITIONS

Plusieurs types de balayages sont possibles:


Gas cap
Gaz dissous
Réservoir à aquifère actif

4.1. GAS CAP DRIVE


Dans ce cas, il n’y a pas d’alimentation extérieure au système. Seul le gaz qui est
séparé de l’huile alimente la zone dite de "gas cap". Toutefois, cette alimentation
n'est pas suffisante pour permettre un maintien de la pression du réservoir.
L'écoulement est donc diphasique, la pression du réservoir chute dans le temps
ainsi que l'IP. La récupération totale est de l'ordre de 10 à 40 %.

Figure 13: Gas cap drive


4.2. GAZ DISSOUS
Dans ce type de gisement, il y a séparation d'une partie de l'huile en gaz, qui une
fois libéré alimente la zone en gaz cap. Il y a donc au cours du temps un léger
maintien de la pression réservoir.
L'inconvénient majeur de ce type de gisement est le déplacement vers le bas de
l'interface huile / gaz jusqu'à atteindre les perforations.
En somme, on notera qu'au cours du temps la pression statique diminue de même
que l'IP, le GOR augmente et la récupération finale attendue l'ordre de 5 à 25%.

Figure 14: Gaz dissous (dissolved gas drive)

4.3. RÉSERVOIR À AQUIFÈRE ACTIF


Appelé aussi "Artésien" ou "water drive", dans ce cas, l'eau est le moteur du
maintien de la pression réservoir. L'alimentation en eau provient d'une connexion
avec des zones d'eau de formation.
L'inconvénient majeur est ici une remontée de l'interface huile / eau jusqu'à atteindre
les perforations.
Dans ce cas de figure, on notera qu'au cours du temps il y a quasiment maintien de
pression, l'IP reste stable, le BSW augmente et la récupération finale est de l'ordre
de 10 à
60%.
Figure 15: Réservoir à aquifère actif

II-4) MECANISME DE BALAYAGE AVEC INJECTION DE L’EAU:


Sur le plan de récupération, l’eau est un bon vecteur, sa viscosité étant de l’ordre de
0.5 CP, la mobilité est de même ordre que celle d’une huile légère et pas trop
élevée par rapport à celle d’une huile moyenne, et le rapport de mobilité est varié
entre 0.2 et 10. Donc l’efficacité de balayage Eb est importante pour les huiles
légères et encore assez élevées pour les huiles de densité moyenne. De plus l’eau
étant assez souvent le fluide mouillant, les problèmes de drainage médiocre liés à
une hétérogénéité importante sont réduits grâce à l’action positive de l’imbibition.
Par ailleurs les quantités d’eau disponibles sont souvent considérables, ce qui
permet un maintien de pression ou même parfois une récompression.
II-4-1 CAS D’INJECTION SOUS LE POINT DE BULLE :
Lorsque la pression d’une partie du réservoir est inférieure à la pression de bulle, il
existe dans cette zone une saturation en gaz. Lorsque l’injection d’eau est entamée
dans ces conditions, il résulte une augmentation de pression aux abords des puits
injecteurs, et d’une façon moindre dans les puits producteurs. Par suite
l’augmentation de la production d’huile ne s’observera pas comme résultat immédiat
de l’injection d’eau, cette dernière est précédée d’une période de remplissage qui
dure le temps de l’injection d’un volume d’eau égal au volume de gaz libre dans le
cas de la remontée de la pression de réservoir jusqu’à la pression de bulle. Durant
cette phase une partie du gaz est ré-dissoute, et le reste est expulsé par les puits
producteurs.
Le début de la production d’eau par un puits manifeste l’arrivée du front de
déplacement à ce puits, par suite la production d’eau croit rapidement au détriment
de la production d’huile. Le volume d’eau à injecter pour la dé-saturation des zones
en arrière du front, devient de plus en plus important, mais l’augmentation de la
zone effectivement balayée après la percée permet souvent une production d’huile
suffisante pour justifier la poursuite de l’injection.
L’injection d’eau est arrêtée lorsque les coûts d’exploitation dépassent les
bénéfices attendus de la production. En générale on ferme les puits de production
lorsque le% d’eau atteint 95 à 98.
II-4-2) CAS D’INJECTION DE GAZ :
La très faible viscosité du gaz lui donne une mobilité bien supérieure à celle de
l’huile. Le rapport de mobilité est en générale compris entre 1 et 10 pour des huiles
très légères et supérieur à 10 pour des huiles plus lourdes. De ce fait le balayage
dans l’espace est médiocre. En plus dans le cas du régime supercritique, on a la
formation de digitation néfastes à la récupération. Par ailleurs la différence
importante des masses volumiques du gaz et de l’huile provoque dans les réservoirs
dont la perméabilité n’est pas négligeable, une ségrégation qui a un aspect
bénéfique en ralentissant l’augmentation du GOR des puits de flanc et en formant
éventuellement un dôme de gaz piégé.
II-4-2 -1) Cas d’un réservoir avec Gas-Cap :
Ce cas est préférable sauf si le gisement est peu perméable et très peu penté,
en effet, l’efficacité du balayage est alors maximale.
Dans le cas d’un maintien de pression l’interface Gaz-Huile, descend verticalement,
balaye bien l’espace. Il y a aussi un effet favorable maximal lors de la descente
verticale du Gas-Cap, mais dans ce cas c’est la perméabilité verticale Kv qui
interviendra au lieu de la perméabilité horizontale Kh. Ainsi, l’efficacité finale est
limitée. Cependant, elle peut être assez élevée dans le cas du balayage vertical par
le Gas-Cap, avec les conditions favorables suivantes :
° Un réservoir de perméabilité élevée.
° Une viscosité de l’huile assez faible.
° Une grande superficie de l’interface.
° Un débit d’injection pas trop élevé.
NBLes deux dernières conditionnent la vitesse de descente de l’interface, et par
suite sa stabilité.

II-4-2-2 Cas de réservoir sans Gas-Cap :


En général, la récupération n’est pas très élevée dans ce cas. L’efficacité de
déplacement est faible pour les huiles dont la viscosité est supérieure à 1 ou 2 cp

Alors les déplacements miscibles peuvent répondre aux impératifs d’un bon
balayage, qui peut améliorer la récupération d’huile, il est intéressant d’utiliser un
fluide d’injection miscible avec cette huile en place, Pour éliminer les forces
interfaciales, ou les réduire au maximum possible d’une façon qu’il n’ya plus de
saturation en huile résiduelle (Sor ).
II-5) EFFICACITE D’UN BALAYAGE :
L’efficacité globale est le facteur de récupération (pour la zone soumise à l’injection)
en conditions de fond : E= (Np* Bo) / (Vp*Soi)
L’efficacité globale E d’une injection peut être définie comme étant le produit
des trois efficacités suivantes : E = Es*Ev*Ed
Es : efficacité superficielle (vue dans le plan de la couche).
Ev : efficacité verticale (vue en tronche verticale).
Ed : efficacité de déplacement à l’échelle des pores.
Soi : étant la saturation en huile au démarrage de l’injection.
Le produit Eb= Es*Ev
Eb Appelé aussi efficacité de balayage, ou encore efficacités volumétriques ; il
caractérise le milieu à l’échelle macroscopique. Ces efficacités ont été étudiées par
plusieurs auteurs, en fonction de :
° Configuration des puits (Es). ° Stratification (Ev).
° Rapport de mobilité M. ° Et en fonction du volume de fluide injecté

Figure II-09: Schéma Efficacité globale de balayage


Chap V PARAMETRES DE LA PRODUCTION FOND ET SURFACE
V-1. Perméabilité
V.1.1 Mesure de la perméabilité
La loi de Darcy permet de calculer la perméabilité, elle donne la possibilité de
quantifier le débit liquide dans une conduite.
La loi de Darcy permet définit le lien entre les caractéristiques de l'effluent et son
environnement, c'est à dire les définitions géométriques du domaine d'écoulement.
Les tests sont faits sur des échantillons extraits des carottes relevées du réservoir.
En fait, des analyses pour vérifier l’évolution de la perméabilité à l’intérieur des
différents niveaux producteurs.
Chaque échantillon sera positionné dans une cellule de test après avoir été
correctement nettoyé et débarrassé des fluides initiaux présents.

Figure: Mesure de la perméabilité


Cet échantillon a un diamètre et une longueur précises.
Cet échantillon va subir un delta P déterminée (P1 - P2) et on va mesurer le débit
d’un fluide connu à travers cet échantillon.
La loi de Darcy défini comme suit :

Tel que :
Q = debit d’un fluide connu à travers l’échantillon
K = Permeabilité du plug (en Darcy)
A = section de l’échantillon
P1, P2 = variation pression à travers l’échantillon
μ = viscosité du fluide utilisé (saumure : Kw ou gaz : Kg)
L = longueur échantillon

En fait, il y a deux types de perméabilité:


La perméabilité Horizontale :
qui représente la possibilité pour les fluides en place de bouger horizontalement Kh ;
Le fluide est déplacé parallèlement au pendage du réservoir
La perméabilité Verticale :
représentant la possibilité pour les fluides en place de bouger verticalement Kv ;
Le fluide est déplacé perpendiculairement au pendage du réservoir.

V.1.2. Types de perméabilité


Perméabilité spécifique ou absolue :
c’est la perméabilité mesurée avec un seul fluide présent, par exemple la
perméabilité à l’air, la perméabilité à l’eau, la perméabilité à l’huile.
Perméabilité effective :
quand un fluide existe dans la porosité de la roche (à une saturation différente de la
saturation irréductible minimale), le résultat de la mesure de la perméabilité à l’aide
d’un deuxième fluide est appelé perméabilité effective pour ce fluide.
Perméabilité relative :
c’est le rapport de la perméabilité effective sur la perméabilité spécifique (Monicard,
1965). La perméabilité relative à un fluide donné varie en fonction directe de la
saturation de ce fluide dans la roche et s’exprime en pourcentage de déplacement
d’un fluide par rapport à l’autre.
V.1.3 Impact de la perméabilité

Bonne
perméabilité
⇒ Peu de puits
pour produire
le réservoir

Figure : Nombres de puits en fonction de la perméabilité

Bonne perméabilité ⇒ Peu de puits pour produire le réservoir (chaque puits


drainera une aire importante)
Faible perméabilité ⇒ Plus de puits pour produire le même réservoir (chaque
puits drainera une aire limitée)

V.2 INFLOW ET OUTFLOW


La représentation d’un puits est souvent limitée à sa partie verticale. En fait, elle
comprend beaucoup d’autres aspects. Elle s’étend du réservoir au manifold de
production, en passant par la liaison couche trou, la duse de production du manifold
ou/et séparateur, et en fin les flowlines.
Les seuls paramètres pré déterminés (ou noeuds) sont la pression réservoir du coté
amont et la pression de séparation sur le coté aval.
Entre ces deux points, la pression varie en fonction du VLP et ne peut être
considérée constante.
Nous considérons ici le fond du puits comme notre noeud principal. Pourquoi ?
Parce qu’il représente le lien entre le réservoir et ce que nous avons installé dans ce
réservoir pour produire les fluides en place (c. à d. la complétion, la tête de puits, les
flowlines en surface et finalement le process)
Figure: Inflow et outflow d’un puits

Pour un puits producteur, l’Inflow représente la migration des fluides produits vers le
fond du puits. Il dépend de la pression réservoir, de l’évolution de la perméabilité,
l’épaisseur du niveau producteur, de l’effet du skin, de l’évolution des propriétés des
fluides, BSW, GLR.
Pour un puits producteur, l’Outflow représente l’évolution des fluides produits du
fond du puits jusqu’au séparateur de production. Il dépend de la complétion
sélectionnée, de la PTH, du type d’activation choisi, de l’évolution des propriétés
des fluides, BSW, GLR.

V.2.1 L’INFLOW
V.2.1.1 Index de Productivité (IP)
L’Index de Productivité (IP) ou l’Inflow Performance Relationship (IPR) vont
représenter l’évolution de l’Inflow (la migration des fluides produits du réservoir vers
le fond du puits) L’IP est défini comme le débit liquide divisé par la différence de
pression entre la pression statique du réservoir et la pression de fond en débit (en
face des perforations). Il est fortement lié à la perméabilité et au skin.

Pres est la pression réservoir PTB (ou BHFP) est la pression de fond en débit)
(Pres - PTB) est appelé le Drawdown.
Cette formule est utilisable lorsque la pression du réservoir est supérieure à la
pression de bulle de l'effluent dans les conditions de fond, c'est à dire lorsque
l'écoulement est monophasique au sein de la formation.

Les ingénieurs Gisement peuvent calculer l’IP à partir de mesures de fond de puits.

Pression (bar)

Figure: Index de productivité (monophasique)

6.1.2. Inflow Performance Relationship (IPR)


D'autres fonctions (quadratiques) sont utilisées lorsque la pression du réservoir est
inférieure à la pression de bulle, dans ce cas l'écoulement est diphasique et l'on ne
peut pas utiliser une simple droite, car la perméabilité de la roche à l'huile diminue
en présencede gaz.

Suivant la loi de Darcy, lorsque la perméabilité diminue (pour un débit fixé), la


variation de pression équivalente augmente (il y a plus de pertes de charge). Dans
ce cas, on aura une pression de fond en débit plus faible. La courbe dite "IPR"
s'incurvera donc vers le bas.

Cette relation est appelée l’Inflow Performance Relationship (IPR).

Ce phénomène est aujourd'hui transcrit à l'aide de nombreuses équations, toutefois,


la plus utilisée dans le métier est celle de John VOGEL :
Figure : Inflow performance relationship (deux phases)

La production de gaz diminue la perméabilité de la roche envers les liquides


produits

Une formule littérale qui est utilisée par les ingénieurs Gisement:

rdrainage ; est le rayon de drainage du puits (au-delà duquel le puits n'a plus
'influence sur la pression du gisement).
rp ; est le rayon du puits.
h; est l’épaisseur du niveau produisant
k ;est la perméabilité
μ0 ; est la viscosité de l’huile (en conditions réservoir)
B0 ; est le « formation volume factor »
SM ; est le skin mécanique
6.1.3. IP transitoires
Pendant la période de démarrage, on est en écoulement transitoire. En effet, lors de
l’arrêt, toute la roche réservoir à proximité du puits s’est re-comprimée jusqu’à la
valeur de pression statique du réservoir.
Lorsque le puits est redémarré, toute la zone drainée par le puits va participer à la
production du puits. Mais cette participation sera supérieure à la participation
normale en écoulement stabilisé du puits. C’est pourquoi lors du démarrage, on
passe par des valeurs d’IP transitoires supérieures et décroissantes jusqu’à la
valeur d’IP stabilisée.
De plus, les fluides produits au démarrage ne correspondent pas forcément à ceux
produits en marche stabilisée. En effet, différents phénomènes peuvent avoir été
interrompus lors de l’arrêt (coning gaz par exemple) ou au contraire initié (cross flow
entre différents niveaux producteurs).
Juste après la fermeture du puits, la pression de fond en débit est toujours faible et
une production normale arrive au puits (temps T0). En conséquence, la pression de
fond en débit augmente rapidement. Comme le drawdown diminue, l’inflow vers le
puits va diminuer (temps T1). Les bulles de gaz vont commencer à migrer vers le
haut (temps T2).
Ainsi, durant l’augmentation finale et lente de la PTB (jusqu’à égalisation de la PTB
avec la pression réservoir), seulement de l’eau va migrer vers la liaison couche trou
comme elle est moins visqueuse que l’huile (temps T3).
D’où une modification des fluides produits au démarrage. En plus, la séparation des
phases présentes dans le tubing va s’effectuer quand le puits est fermé: ainsi au
démarrage, après la production de la phase gaz, on va produire l’huile séparée (0%
BSW) puis l’eau séparée (100% BSW). Puis on va commencer à produire l’eau qui
s‘est accumulée autour de la liaison couche trou jusqu’à ce que l’on produise
finalement les fluides venant du réservoir. Ainsi le BSW va diminuer lentement
jusqu’à se stabiliser à la valeur normale pour le puits concerné.
6.1.4. Influence de la baisse de BHFP
En diminuant la PTB (ou BHFP), nous allons produire plus (ouverture duse
production par exemple). On peut voir ci-dessous un exemple avec deux cas: un
drawdown léger en bleu, un fort drawdown en jaune. Le volume de roche réservoir
soumise à un drawdown significatif sera plus grand pour un fort drawdown.
Les contraintes sur la roche réservoir à la liaison couche trou seront plus fortes en
conséquence.

Figure: Influence de la baisse de BHFP

Si du gaz est produit à la liaison couche trou, sa vitesse sera plus grande
(expansion des bulles de gaz à cause du fort drawdown).
En conséquence, on peut avoir production de sable si le réservoir est in consolidé,
le puits sera alors dusé pour réduire le drawdown.
Un fort drawdown peut aussi générer un coning gaz ou un coning eau.
Normalement, le débit de production du puits est déterminé par les ingénieurs
Gisement suivant la position des perforations comparé avec le WOC et GOC.
6.1.5. Skin ou effet pariétal
Le skin ou effet pariétal (facteur d'endommagement), doit être considéré comme une
perte de charge additionnelle au voisinage immédiat du puits dans la formation.
En bref, une augmentation de la valeur de skin va diminuer les possibilités de
production :

Figure: Evolution PTB en fonction de la valeur du Skin


l’Inflow est restreint. Il en résulte une baisse de la pression de fond en débit à cause
de la dégradation de la liaison couche trou.
Mais, il peut être négatif après une fracturation ou une acidification (amélioration de
l’Inflow).
Le skin rend compte de l'état de la formation suite aux différentes interventions
(fracturation, colmatage, acidification).

6.1.5.1. Types de skin


Les Différents types de skin sont :
Skin dû aux opérations de forage: boue utilisée, invasion normale de la roche
réservoir
Skin par les fluides de forage qui la colmatent, éventuellement fluides de
complétion
inadaptés
Skin dû à la complétion sélectionnée (casing cimenté avec perforations ou trou
ouvert)
Skin dû à une consolidation additionnelle de la liaison couche trou
Skin dû à un colmatage de la liaison couche trou au cours de la vie du puits
(arrivées naturelles d’argiles, sables, dépôts..., ou mauvaise conduite du puits).

NB :
Le Skin peut avoir une valeur positive: une forte valeur entraîne un fort drawdown
Le Skin peut avoir une valeur négative: suivant une stimulation efficace de la liaison
couche trou.

6.2.2. L’OUTFLOW
Nous considérons maintenant l’Outflow (du fond de puits jusqu’au séparateur de
production). Les pertes de charge dépendent du régime d’écoulement, qui dépend
de la vitesse des fluides et de leurs caractéristiques.

6.2.1. Régime d’écoulement


En écoulement dynamique, un effluent poly phasique connaît différents régimes
d'écoulement. On définit ainsi les quatre principaux de la manière suivante :

Figure: Types d'écoulement


NB :
Chaque type d'écoulement induit des pertes de charge par friction différents.

6.2.2. Liquid hold-up


Le liquid hold-up (ou contenu liquide) est la fraction liquide obtenue après séparation
statique de la phase liquide et de la phase gaz. Ces phases sont représentatives
d’un écoulement dynamique global dans la conduite.
Figure: Liquid hold-up

6.2.3. Gas slippage

Le gaz slippage (facteur de glissement) est assimilable au liquid hold-up. Toutefois


le gaz slippage représente une photo instantanée de l’écoulement en cours dans la
conduite. Ce facteur de glissement permet de prendre en compte le différentiel de
vitesse entre le gaz et le liquide.
Le gaz ayant une vitesse d'ascension plus importante que le liquide, sa phase
volumique sera considérée moins importante que dans le système statique. Ce
phénomène sera d'autant plus important que les débits liquides seront faibles.
6.2.4. Pertes de charge dans la complétion
Les pertes de charge dans la complétion se décomposent en deux termes :
Les pertes de charge hydrostatiques et Les pertes de charge par friction.
comme suit :

Figure
6.2.4.1. Pertes de charge hydrostatiques
Il s'agit de la perte de pression majoritaire à faibles débits. Elle correspond au poids
de la colonne hydrostatique et tient compte des proportions des phases (proportion
liquides /gaz = aspect thermodynamique) et de la vitesse des fluides (hold up =
équilibre hydraulique).
Par conséquence, l’augmentation du BSW va augmenter la pression hydrostatique
requise.
Lors du démarrage du puits, des fluides morts sont en place car le tubing a agit
comme un séparateur: la phase gaz a migré en haut du tubing, puis de l’huile morte
et de l’eau en fond du puits.
Ces fluides vont se refroidir avec le temps. En conséquence, l’huile va devenir plus
visqueuse. Ceci explique pourquoi la pression hydrostatique est forte au
redémarrage et décroît rapidement comme des fluides chauds et gazés viennent du
réservoir.
Quand un puits éruptif est mis en production, la pression hydrostatique requise
évolue
6.2.4.2. Pertes de charge par friction
Les pertes de charge par friction sont majoritaires pour des débits importants.
Les pertes de charge par friction dépendent du type d’écoulement:
Faible vitesse (écoulement laminaire) _ faibles frictions
Forte vitesse (écoulement turbulent) _ frictions élevées
La vitesse des fluides dépend du diamètre tubing sélectionné (un petit tubing
entraîne une
vitesse élevée)

Figure: Pertes de charge par friction


La perte de charge par friction dépend des propriétés des fluides (surtout la
viscosité) ; mais aussi de la longueur du tubing.
Prendre la profondeur mesurée et non la profondeur verticale si c’est un puits dévié.
6.2.5. Courbe de performance VLP
Les pertes de charge totales peuvent être simulées par Méthode Puits en utilisant le
logiciel PROSPER.
La courbe VLP (Vertical Lift Performance) représente l’Outflow en considérant le
débit de fluides produits et leurs propriétés, le diamètre tubing, l’ouverture de la
duse de production, la taille de la flowline et la pression process sélectionnée.
La courbe Vertical Lift Performance est définie pour une pression en tête de puits et
représente l’évolution de la pression de fond en débit (PTB) en fonction du débit
pour un diamètre tubing donné.
Elle se décompose en deux parties :
Pour les faibles débits, gravitaire dominant.
Pour les forts débits, friction dominante.
La courbe VLP ci-dessous, qui a été calculée pour un puits éruptif, a un point
minimum.

Celui ci détermine la limite entre une production instable (côté gauche de ce point)
et une production stable (côté droit de ce point)
Associée à la courbe de l'IPR, ce graphe permet entre autres choses de déterminer
le point de fonctionnement en production du puits (au croisement des courbes
Vertical Lift Performance (VLP) et Input Performance Relationship (IPR)). Pour un
puits éruptif, on peut donc avoir le graphe ci-dessous :
6.2.6. Effets augmentation du GORn

Figure: Effets augmentation du GORn


Pour un puits éruptif, on peut voir l’impact sur l’Inflow et l’Outflow d’une
augmentation du GORn. Plus de gaz passant par les perforations va diminuer la
perméabilité de la roche à l’huile. L’IPR va donc diminuer en fonction de
l’augmentation du GORn (impact sur l’Inflow).
L’évolution du GORn impacte aussi la courbe VLP: une augmentation du GORn
réduira la pression hydrostatique mais augmentera les frictions. Le résultat peut être
une réduction de la production liquide pour un GORn trop fort.
6.2.7. Problèmes avec les multi couches
Sur cet exemple, nous avons considéré deux niveaux réservoirs produisant dans le
même tubing. Ces niveaux peuvent avoir des perméabilités différentes et donc les
courbes IPR sont différentes.

Figure: Courbe VLP pour un diamètre tubing sélectionné et une PTH fixe
Comme on peut voir, la production de ces niveaux ne sera pas la même en fonction
de l’évolution de la pression de fond en débit.
La situation sera encore différente si on diminue la PTH (ouverture de la duse)

6.2.8. Effets augmentation BSW


Pour un puits éruptif, une augmentation du BSW va modifier la forme de la courbe
VLP.
Une plus forte PTB sera requise pour produire la même quantité de liquides.
En conséquence, le débit de production sera réduit. Et des problèmes vont
apparaître au redémarrage avec l’augmentation du BSW. Deux points de
fonctionnement apparaissent
pour un BSW de 80%.
Figure : Effets augmentation BSW

Une assistance au redémarrage sera nécessaire pour atteindre le point de


fonctionnement stable sur la droite de la courbe.
Autrement, sans assistance au redémarrage, le puits se positionnera sur le point de
fonctionnement instable (production instable).

6.2.9. Effets du diamètre tubing


Pour un puits éruptif, des tubings plus gros permettent une plus forte production
mais les performances d’Inflow doivent être considérées.
Pour les tubing D1 et D2, le point de fonctionnement est sur le côté droit du point
minimum de la courbe VLP et la production sera stable.
Le tubing D3 est trop gros, les pertes de charges hydrostatiques dominent et la
production sera instable. On assistera éventuellement à un phénomène de heading.
Figure : Effets du diamètre tubing
Un diamètre optimum sera déterminé par Méthodes puits en fonction des
performances espérées du puits (données Gisement), de son mode d’activation
future….

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