Vous êtes sur la page 1sur 23

Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.

ne/rense, Mai 2003

International Program Development Evaluation Training

Module 1 : Introduction à l’évaluation du


développement

Qu’est-ce que l’évaluation du développement ?

L’évaluation du développement est une recherche systématique de réponses


sur les actions du développement et peut s’effectuer à différentes périodes
dans le cycle de vie d’une action. L’évaluation peut mettre l’accent sur une
grande diversité de questions, mais quelque soit la question, l’évaluation
implique toujours la collecte, l’analyse, l’interprétation et la présentation des
renseignements.

L’évaluation qui repose sur la performance est une appréciation, aussi


systématique et objective que possible, d’une action projetée, en cours ou
complétée. Le but est de déterminer la pertinence, l’efficacité, l’efficience,
l’impact et la durabilité d’un programme, d’une politique ou d’un projet afin
d’incorporer les enseignements tirés dans le processus de prise de décisions.

L’évaluation du développement est en train d’émerger comme une approche


globale pour répondre à des changements et des défis divers partout dans le
monde. 5 La croissance rapide des économies des pays industrialisés laisse
les pays en voie de développement très en arrière. La crise des dettes et ses
séquelles rend difficile de concentrer des ressources sur l’évaluation. Les
efforts de réduire la pauvreté attirent de plus en plus d’attention mais il est
extrêmement difficile de mesurer l’impact. Les efforts durables à long terme
sont un défi dans des conditions d’instabilité économique et politique. Les
préoccupations humanitaires et environnementales rassemblent plus de
personnes et des questions diverses à la table du développement ; elles ne
partagent pas toujours la même définition de la réussite d’un programme.
L’évaluation du développement élargit l’envergure des examens, du suivi et
l’évaluation du projet d’un programme spécifique vers des évaluations
thématiques plus complexes (des évaluations d’un ensemble de programmes
visant un thème commun), aux actions dans un pays et à travers plusieurs
pays. On exige des gestionnaires de démontrer l’efficacité afin de continuer
de recevoir le financement ; tandis que des ressources pour des efforts
d’évaluation sont souvent limitées. La communauté de l’évaluation du
développement cherche à répondre à tous ces changements.

Le rapport du Comité d’assistance au développement de l’OCDE 6 a fait les


commentaires suivants :

Dans la réorientation du travail de l’assistance au développement, plus


d’attention est concentrée sur : les objectifs globaux de la réduction de la
5
Source : Proceedings of the World Bank Conference on Evaluation and Development, 1994, editors’ preface.
6
DAC Review, 1998

1
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

pauvreté, les questions de gouvernance (des élections, le rôle de la


société civile, des droits humains, la corruption), les thèmes transversaux
de l’équité des genres, l’environnement, les grandes évaluations
collaboratives des urgences internationales et des programmes et des
agences multi donateurs, les rôles élargis des ONGs, les systèmes de
gestion et d’opération internes et des nouveaux outils d’assistance tels
que des programmes d’appui sectoriel (des investissements, des
dépenses).

Dans le contexte d’aujourd’hui, donc, les actions doivent être évaluées contre
une multiplicité de mesures, y compris la bonne gouvernance, l’implication
du secteur privé, la participation, l’équité et l’environnement durable.

L’historique et les traditions de l’évaluation du développement :

L’évaluation du développement ressort de deux traditions : La tradition de


l’audit et la tradition des sciences sociales. La tradition de l’audit est orientée
vers l’investigation et la comptabilité : le programme a-t-il réalisé ce qui a
été prévu et l’argent a-t-il été dépensé suivant les règles, les règlements et
les exigences ? Elle met l’accent sur la comptabilité et sur la conformité. A
cause de son orientation vers l’investigation, les auditeurs doivent être
externes et indépendants du programme et ils doivent maintenir une relation
d’indépendance vis-à-vis des responsables du programme.

Le suivi et l’audit de la performance ont évolué des audits traditionnels. Ces


évaluations suivent les traces du programme afin d’assurer l’opportunité du
programme et la conformité de son budget et de ses objectifs. Le plus
souvent, les cibles fixées pour le suivi de la mise en œuvre sont liées aux
produits (en général, les produits ou les services du programme, de la
politique ou du projet), au lieu d’être liées aux résultats (effets sur les
participants). La performance peut être mesurée contre des bases de départ
(références), des finalités et/ou des cibles. En tant qu’outil de gestion, le
suivi peut servir de base pour les rectifications/modifications nécessaires.

Au fur et à mesure que les donateurs ont changé de préoccupations, passant


des questions sur la conformité et la performance aux questions sur l’impact,
des techniques utilisées par les sciences sociales ont été incorporées. Des
questions sur l’impact sont des questions sur des changements immédiats et
du long terme. Celles-ci doivent toujours inclure des conséquences
imprévues, ainsi que celles qui étaient intentionnelles. Les experts en
sciences sociales ont élaboré des outils et des techniques pour aider à
élucider des causes et des effets, à l’aide des processus d’enquêtes
disciplinés et systémiques.

En général les efforts de développement sont participatifs. Ceci est justifié


par la théorie que les participants les plus proches des problèmes savent
quelles sont les solutions à apporter et il est plus probable qu’ils s’engagent
activement aux projets dont ils ressentent un sens de propriété. En août

2
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

2000, l’OED7 a fait un résumé de l’étude sur la comparaison de 48 projets


dirigés par les communautés bénéficiaires sur 2 677 projets de la Banque (y
compris tous les autres projets de la Banque évalués sur la même période).
Globalement, 81% des projets dirigés par les communautés bénéficiaires
avaient des résultats satisfaisants par rapport à 76% de tous les autres
projets de la Banque, ce qui fait penser que l’implication des bénéficiaires
peut améliorer les chances de réussite des efforts de développement.

Pour répondre au besoin d’une rétroaction rapide et pertinente à un coût


raisonnable, l’évaluation du développement a évolué vers des approches qui
sont rapides, flexibles et participatives. L’évaluation est devenue plus
compréhensible par les parties prenantes, y compris les responsables du
financement et des programmes ainsi que les bénéficiaires directs et indirects
dans l’élaboration des évaluations et l’appréciation des résultats. Bien que
l’évaluation soit toujours utilisée pour assurer la responsabilité de rendre
compte et de mesurer l’impact, elle sert de plus en plus de moyen pour
fournir des renseignements qui aident à améliorer le programme, à fournir
des enseignements tirés aux donateurs pour d’autres activités dans l’avenir
et à prendre des décisions sur les futures politiques de l’aide au
développement. La finalité de l’évaluation du développement a changé
d’orientation d’un simple jugement de réussite ou d’échec à une orientation
de compréhension et d’apprentissage continu.

Les approches, les rôles et les relations d’évaluation en flux :

L’évaluation du développement n’est plus une approche qui considère le


programme du point de vue objectif d’une personne externe, mais davantage
d’une entreprise participative et collaborative. Le rôle de l’évaluateur s’est
également élargi : de l’évaluateur en tant que comptable à l’évaluateur en
tant que chercheur et facilitateur (voir figure 1). L’évaluateur doit disposer
d’un ensemble plus large et plus divers de compétences. Les relations entre
les participants, les donateurs et les évaluateurs sont également en flux.
Auparavant les évaluations étaient imposées du sommet mais aujourd’hui
elles ont des approches plus collaboratives qui rassemblent toutes les parties
prenantes ensemble dans l’élaboration et l’exécution de l’évaluation.

Figure 1 : Evolution de l’évaluation du développement, des rôles


élargis

L’audit L’audit L’évaluation L’évaluation


financier de performance de l’impact focalisée sur
l’apprentissage

L’évaluateur en L’évaluateur en L’évaluateur en


tant que comptable tant que chercheur tantque facilitateur

7
World Bank, Operations Evaluation Department, “Lessons on Community-driven Practice.” http://worldbank.org/oed

3
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Des approches à l’évaluation du développement :

Afin de satisfaire les exigences de l’évaluation du développement, une


multiplicité d’approches sont appliquées aux différentes phases du processus
de développement. Celles-ci comprennent :

v L’analyse des parties prenantes


v Les appréciations rapides
v Les évaluations participatives
v La cartographie communautaire
v La synthèse d’évaluations

Ces approches peuvent être conjuguées avec ou prendre la place des


approches plus traditionnelles d’audit et d’évaluation.
Des Normes :

Ces changements à l’évaluation du développement sont reflétés dans les


normes de la matière. Au début des années 1990s, l’Organisation pour la
Coopération économique et le développement 8 a élaboré une définition de
l’évaluation (Boîte 1-1) et un ensemble de principes pour l’évaluation de
l’assistance au développement. Ceux-ci sont utiles pour la création d’un
cadre commun de l’évaluation qualitative. Bref, ils précisent le but de
l’évaluation :

v Améliorer des politiques, des programmes et des projets futurs


à l’aide de la rétroaction des enseignements tirés ; et
v Fournir une base qui permet de rendre compte, y compris les
renseignements destinés au public.

Afin d’être crédibles et utiles, les évaluations doivent trouver le juste milieu
entre l’indépendance et l’implication des parties prenantes dans le processus.
Les parties prenantes ont souvent accès à beaucoup de renseignements qui
sont utiles aux évaluateurs. En plus, la participation des parties prenantes
présente l’opportunité pour un meilleur apprentissage en faveur de tous les
participants. Cependant, une participation importante des parties prenantes
dans l’élaboration de l’agenda de l’évaluation peut échouer parce que cette
participation peut compromettre l’indépendance et l’intégrité (et par
conséquent la crédibilité) de l’évaluation.

Boîte 1-1 : Définition de l’évaluation du développement

Une évaluation est un processus de détermination systématique de la valeur


ou de la signification d’une activité, d’une politique ou d’un programme de
développement. Le but est de déterminer la pertinence et la satisfaction des
objectifs, de l’efficacité, de l’efficience, de l’impact et de la durabilité. Une

8
Development Assistance Committee (DAC). “Principles for Evaluation Development Assistance,” 1991.
http://www.oecd.org/doc/evaluation Voir copie dans l’annexe

4
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

évaluation doit fournir les renseignements crédibles et utiles, pour permettre


l’incorporation des enseignements tirés dans le processus de prise de
décisions des donateurs et des bénéficiaires. (5)

L’évaluation du développement peut focaliser sur plusieurs grands


domaines :

v Pertinence : le programme est-il toujours pertinent par rapport au


problème qu’il devait résoudre ?
v Efficacité : à quel niveau l’action atteint-elle ses objectifs ? Quels sont
les supports et les obstacles à la réalisation ?
v Efficience : la mise en œuvre du programme est-elle opportune et
coût/efficace ?
v Impact : Quels sont les résultats du programme ?
v Durabilité : La pérennisation du programme est-elle assurée après la
fin du financement ?
v Utilité externe : les approches, les méthodes et/ou le contenu du
programme ont-ils une valeur potentielle à appliquer aux autres
contextes/programme/projets ?

Un examen en 1998 des principes du Comité d’assistance au développement 9


a conclu :

Les évaluations sont les plus utiles (à part celles liées aux opérations
spécifiques du projet) dans des situations où :
o Elles sont liées aux programmes en cours et futurs au lieu des
perspectives historiques, bien que la nécessité de rendre compte exige
l’évaluation continue des anciens programmes ;
o Elles fournissent les opportunités de participer dans l’élaboration des
recommandations et dans la planification des actions futures ;
o Elles sont opportunes et au complet ; et
o Elles sont substantives, succinctes et lisibles.

Les évaluations ne servent d’outil d’enseignements tirés pour les opérations


futures que sur la demande spécifique des directeurs des agences. Afin de
promouvoir leur utilisation, les agences doivent donc créer un environnement
favorable à l’apprentissage organisationnel et à l’accès facile aux résultats de
l’évaluation. En fait, l’obstacle principal à l’utilisation de l’évaluation en tant
qu’outil d’apprentissage est le coût de la recherche des renseignements
pertinents. Des pratiques de « juste à temps » faciliteront cette tâche.

Un exemple d’une évaluation récente montre la diversité de questions


adressées en conformité aux principes du DAC (Etude de cas 1-1).

9
Review of the D AC principles, OECD, 1998. http://www.oecd;org/doc/evaluation

5
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Note sur la terminologie

L’évaluation du développement couvre une grande diversité d’« évaluand »


(des objets d’évaluation), tels que des programmes, des projets et des
politiques. Ces modules de formation ont été élaboré afin que, au plus que
possible, les principes et les méthodes généraux ici présentés s’appliqueront
aux programmes, aux projets et aux politiques. Bien sur, il y aura des
différences considérables dans les détails (tels que les critères utilisés et la
méthodologie sélectionnée), parce que chaque évaluation demande à
l’évaluateur de gagner une compréhension claire de la nature de l’objet
évalué et le contexte dans lequel il fonctionne.

D’autres définitions et des explications des termes clés liées à l’évaluation


sont présentés en détail à la fin de ce module.

En 1994 les Normes d’évaluation de programme ont été publiées aux USA et
elles ont reçu l’approbation de l’Institut Américain des Normes Nationales
(ANSI) en tant que normes nationales américaines adoptées pour l’évaluation
des programmes (voir lectures et ressources supplémentaires, plus loin dans
ce module). Ce document définit l’évaluation comme une investigation
systématique de la valeur ou du mérite d’un objet (c'est-à-dire un projet, un
programme ou un produit). Par exemple, un programme de développement
peut être très efficace dans l’amélioration de l’économie d’un pays (en mérite
ou en performance), mais seulement aux dépens du bien-être de la
population (valeur intrinsèque). Le mérite et le bien-être sont importants
dans l’évaluation des programmes de développement.

Pour être valable, selon les Normes d’évaluation de programme, une


évaluation doit éprouver les quatre qualités suivantes :

• Utilité – assurer que l’évaluation réponde aux besoins en matière de


renseignements des utilisateurs prévus
• Faisabilité – assurer qu’une évaluation sera réaliste, prudente,
diplomate et riche
• Propriété – assurer qu’une évaluation sera menée selon des normes
juridiques et éthiques après une mûre réflexion sur le bien-être de
ceux qui sont impliqués dans l’évaluation ainsi que ceux qui seront
touchés par ses résultats
• Exactitude – assurer qu’une évaluation révélera et présentera des
renseignements techniquement adéquats sur les aspects qui
déterminent la valeur ou le mérite du programme à évaluer

Il y a sept normes qui renforcent l’utilité d’une évaluation ; trois de ces


normes visent le renforcement de la faisabilité ; huit de ces normes visent le
renforcement de la propriété d’une évaluation. Ensemble, ces normes
constituent un guide pour ceux qui planifient des évaluations et pour ceux qui
évaluent les évaluations.

6
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

L’Association Américaine d’Evaluation a également publié « Principes


directeurs pour les évaluateurs ». Ces principes, publiés en 1995, fournissent
des normes attendues des évaluateurs professionnels.

1. Enquête systématique – l’évaluateur doit mener des enquêtes


systématiques, basées sur des données réelles
2. Compétence – l’évaluateur doit fournir une performance compétente
aux parties prenantes
3. Intégrité/honnêteté – l’évaluateur doit assurer l’honnêteté et
l’intégrité du processus entier d’évaluation
4. Respect – l’évaluateur doit respecter la sécurité, la dignité et l’amour
propre des participants au programme, des clients et toute autre
partie prenante avec qui ils sont en contact
5. Sens de responsabilité pour le bien-être général et public –
l’évaluateur doit articuler et prendre en compte de la diversité
d’intérêts et de valeurs qui pourront être liés au bien-être du public en
général

Plus de renseignements sur ces principes directeurs et des normes


d’évaluation de programme se trouvent sur le site Web de l’AEA,
www.eval.org. La Société Austral Asiatique d’Evaluation a également él aboré
un ensemble similaire de principes de déontologie pour les évaluateurs, qui
sont disponibles sur le site Web à http://www.aes.asn.au/content/ethics
guidelines.pdf. La Société Européenne d’Evaluation n’a pas encore élaboré un
ensemble de principes de déontologie pour les évaluateurs, mais la Société
Suisse d’Evaluation (SEVAL) dispose des normes qui sont disponibles sur le
site Web, http://seval.ch/. La Société Allemande pour l’Evaluation (DeGEval)
a également adopté un ensemble de normes (voir
http://www.degeval.de/standards/standards.htm). L’Association Italienne
d’Evaluation dispose d’un ensemble de principes directeurs qui sont similaires
aux principes directeurs de l’AEA (voir
http://www.valutazioneitaliana.it/statuto.htm#Linee).

Etude de cas 1-1 : Des projets de la Banque Mondiale portant sur les
services d’extension agricole au Kenya

Résumé :
Le service d’extension agricole au Kenya a adopté le système de gestion de
formation/visite en 1982 et a été appuyé par la Banque Mondiale et d’autres
donateurs. Les objectifs du projet visaient le développement du service
d’extension et des augmentations durables de la productivité agricole.

L’évaluation a cherché en 1998 à relier les résultats observés dans les


champs des cultivateurs aux inputs du projet. En plus, les indicateurs des
produits et des résultats intermédiaires ont été mesurés afin d’apprécier la
performance du système d’extension.

7
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Résultats principaux :
Développement institutionnel : L’impact a été limité. Il semble qu’il n’y avait
pas d’amélioration dans l’efficacité des services d’extension.
Durabilité : Le système n’est pas durable ni au niveau financier ni au niveau
du coût/efficacité.
Pertinence : La justification des services d’extension aux propriétaires des
petites exploitations est toujours pertinente. Cependant, plusieurs aspects du
plan du projet ont été inadaptés. Les cultivateurs apprécient l’accès aux
services similaires.
Efficacité : Les données disponibles suggèrent que les dispositions
institutionnelles actuelles ne sont pas efficaces pour la fourniture de ces
services. Les cultivateurs ne semblent pas avoir suffisamment accès
actuellement. Le progrès sur les questions de genre a été mitigé ; le préjugé
contre les cultivateurs féminins a été rectifié mais la proportion d’agents
d’extension est restée inchangée depuis 1982.
Efficience : Un taux de recouvrement positif ne peut pas être établi. La
répartition des ressources des services d’extension a été inefficace. Les
services ont été mal ciblés.

Recommandations :
Cibles : Fixer les cibles de manière plus efficace afin de focaliser sur les
régions et les groupes qui risquent d’avoir un impact plus important.
Système d’information : Instaurer un système de suivi/évaluation pour
répondre au besoin de l’information opportune et valable.
Intensité : Etablir une présence plus faible et moins intensive mais avec une
couverture plus large.
Pluralité : Adopter une stratégie de communications plus coût/efficace qui
comprend des démonstrations, des imprimés et des partenariats avec la
société civile et le secteur privé.
Accent sur le client : Réorienter le point focal du plan institutionnel pour aider
le cultivateur à s’approprier des connaissances afin d’améliorer la production
agricole.

8
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Exercices d’application :

1. Imaginer qu’on vous a demandé de justifier le budget d’évaluation


d’un nouveau programme national visant l’amélioration de la
sensibilisation des familles sur des pratiques efficaces de santé. Que
direz-vous pour défendre l’évaluation du développement ?
2. Faire un entretien avec un évaluateur dans votre domaine (ou faire un
examen des rapports récents d’évaluation menés dans votre domaine)
afin de déterminer le niveau auquel les normes et les principes
directeurs ont été adressés dans les évaluations par cet évaluateur. Où
sont les forces ? Les faiblesses ? Que faut–il faire pour améliorer les
évaluations ? Partager vos résultats avec vos collègues et écouter
leurs commentaires et leurs expériences. Des tendances sont-elles
apparentes?

Lectures et Ressources :

Evaluating Country Development Policies and Programs : New Approaches for


a New Agenda (1995) New Directions for Evaluation, No. 66. San Francisco,
CA: Jossey-Bass.

Guiding Principles for Evaluators. (1995). New Directions for Evaluation, no.
66. San Francisco, CA: Jossey-Bass.

Joint Committee on Standards for Evaluation. (1994). The Program


Evaluation Standards. Thousand Oaks, CA: Sage.

Valadez, J. & Bamberger, M. (1994). Monitoring and evaluating social


programs in developing countries: A handbook for policymakers, managers
and researchers. Economic Development Institute Development Studies.
Washington, D.C.: World Bank.

Wadsworth, Y. (1997). Everyday Evaluation on the Run (2 nd ed.). St.


Leonards, NSW, Australia: Allen & Unwin.

Sites Web:

African Evaluation Association: http://www.geocities.com/afreval

American Evaluation Association: www.eval.org

Canadian Evaluation Association: www.evaluationcanada.ca

European Evaluation Society: http://europeanevaluation.org/

Evaluation Center, Western Michigan University:


www.wmich.edu/evalctr

9
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Human Rights Education: www.hrea.org/pubs/EvaluationGuide/

Monitoring and Evaluation of Population and Health Programs, MEASURE


Evaluation project, University of North Carolina at Chapel Hill:
http://www.Cpc.unc.edu/measure/topics/topics.html

UNFPA List of Evaluation Reports and Findings. United nations Population


Fund. Online: http://www.unfpa.org/publications/evaluation

United Nations Development project: www.undp.org/eo/

World Bank: www.worldbank.org

10
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Direction de la Coopération en Développement

Comité d’Assistance au Développement

Groupe de Travail sur l’Evaluation de l’Aide

Glossaire de termes en évaluation et en gestion axée sur les résultats

Le document suivant a été soumis au Groupe de Travail sur l’Evaluation de


l’Aide pour étude. Il a été préparé par le Département de l’Evaluation des
Opérations de la Banque Mondiale, sur la base d’un brouillon antérieur
préparé pour le Groupe de Travail sur l’Evaluation de l’Aide et prenant
compte des commentaires contribués par les membres du Groupe de Travail
avant et pendant la réunion ad hoc tenue le 23 mai 2001 et par le Dr.
Michael Scriven, qui a révisé une version antérieure de ce glossaire.

juin 2001

__________________________________________________

Termes Groupés Par Catégorie

Assurance de qualité
Appréciation Gestion axée sur les résultats
Assurance qualité Gestion du cycle de projet
Audit Mesure de la performance
Constatation Recommandation
Conclusions Rétroaction
Evaluation Suivi
Enseignements tirés

11
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Outils, mesures, analyses et Gestion axée sur les


critères d’évaluation résultats
Action de développement But
Contrefactuelle Cadre de résultats
Economie Chaîne de résultats
Effet Gestion axée sur les résultats
Efficacité Indicateur de performance
Efficience Mesure de performance
Enseignements tirés Objectif de projet ou de
Etat des lieux de programme
Finalité Performance
Impact Produits
Impact en termes de Réalisation
développement institutionnel Référence
Imputation Ressources
Indicateur Résultat
Outils d’analyse Suivi de performance
Publics atteints
Pertinence Types d’évaluation
Responsabilité de rendre compte Analyse des risques
Rétroaction Auto-évaluation
Termes de référence Evaluation à mi parcours
Triangulation Evaluation conjointe
Validité Evaluation de processus
Viabilité Evaluation de programme
Evaluation de projet
Parties prenantes Evaluation du programme
Bénéficiaires national/de l’assistance
Etendue au pays
Groupe cible Evaluation ex-ante
Partenaires Evaluation ex-post
Parties prenantes Evaluation externe
Evaluation formative
Cadre Logique Evaluation groupée
Activité Evaluation indépendante
Cadre logique Evaluation participative
Objectif de développement Evaluation récapitulative
Objectif immédiat Evaluation sectorielle
Suppositions Evaluation thématique
Méta évaluation
Programme sectoriel

12
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

LEXIQUE

Action de développement
Un outil d’appui d’un partenaire (donneur et non donneur) qui vise la
promotion du développement.
A noter : Des exemples sont des conseillers en matière de politiques, des
projets et des programmes

Activité
Des actions entreprises par lesquels les intrants, tels que les fonds,
l’assistance technique et d’autres sortes de ressources sont mobilisées afin
de produire des extrants spécifiques.
Terme connexe : action de développement

Analyse des risques


Une étude détaillée des conséquences potentielles voulues et non voulues sur
la vie humaine, la santé, les biens ou l’environnement provoquées par les
actions de développement ; un processus systématique pour fournir des
renseignements concernant de telles conséquences non voulues ; le
processus de quantification des probabilités et des impacts attendus pour des
risques identifiées

Appréciation
Une appréciation globale de la pertinence, la faisabilité et la durabilité
potentielle d’une action de développement avant l’accord de financement.
Souvent utilisée en tant que synonyme d’évaluation, y compris l’évaluation
informelle.

A noter : Dans les banques et les agences de développement, etc., le but


d’une appréciation est de permettre aux décideurs de décider si l’activité est
une utilisation appropriée des ressources.
Terme connexe : évaluation ex ante

Assurance qualité
L’assurance qualité comprend toute activité concernant l’appréciation et
l’amélioration du mérite ou de la valeur d’une action de développement ou de
sa conformité avec des normes agréées.

A noter : des exemples des activités d’assurance qualité comprennent


l’appréciation, la gestion axée sur les résultats, les examens pendant la mise
en œuvre, les évaluations, etc. L’assurance qualité peut dire également
l’appréciation de la qualité d’un portefeuille de projets et de l’efficacité en
matière de développement

Audit
Une activité indépendante et objective d’assurance qui vise à rajouter de la
valeur et d’améliorer les opérations d’une organisation. Elle aide une
organisation à réaliser ses objectifs à travers une approche systématique et

13
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

disciplinée de l’appréciation et de l’amélioration de l’efficacité de la gestion


des risques, au contrôle et aux processus de gouvernance.

A noter : distinction entre l’audit de régularité (financière), qui se focalise sur


la conformité aux textes et règlements, et l’audit de performance, qui
s’occupe de la pertinence, de l’économie, de l’efficacité et de l’efficience.
L’audit interne signifie l’appréciation des contrôles internes entrepris par une
unité sous la direction de la gestion tandis qu’un audit externe est exécuté
par une organisation indépendante.

Auto-évaluation
Une évaluation exécutée par ceux à qui on a confié la planification et la
réalisation d’une action de développement

Bénéficiaires
Les personnes, les groupes ou les organisations, ciblés ou non, qui
bénéficient directement ou indirectement de l’action de développement.
Terme connexe : portée

But
Les objectifs reconnus publiquement du projet ou du programme de
développement

Cadre des résultats


La logique du programme qui explique comment réaliser l’objectif de
développement, y compris les relations de causalité et les hypothèses sous-
jacentes

Cadre logique (Logframe)


Un outil de gestion utilisé dans l’amélioration de la planification des actions
de développement, le plus souvent au niveau du projet. Il implique
l’identification des éléments stratégiques (intrants, extrants, but et finalité)
et leurs relations de causalité ainsi que les hypothèses ou des risques qui
pourront influencer la réussite ou l’échec. Il facilite donc la planification,
l’exécution et l’évaluation d’une action de développement.

Chaîne des résultats


La séquence de causalités d’une action de développement qui stipule la
séquence nécessaire pour la réalisation des objectifs voulus – commençant
avec des intrants, continuant avec des activités et des extrants et terminant
avec des réalisations, des impacts et la rétroaction.
Termes connexes : Hypothèse, cadre de résultats

Conclusion
Une conclusion puise des données collectées et des analyses entreprises à
travers une chaîne transparente d’arguments. Les conclusions indiquent les
facteurs de réussite et d’échec de l’action évaluée, avec une attention

14
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

particulière aux résultats et impacts prévus et imprévus et en général au


regard de toute autre force ou faiblesse.

Constatations
Une constatation est une accumulation de preuves à partir d’une évaluation
qui permet de faire une déclaration de faits.

Contrefactuelle
La situation ou la condition présentée hypothétiquement pour les personnes,
les organisations ou les groupes si l’action de développement n’avait pas eu
lieu.

Durabilité
La continuité des bénéfices découlant d’une action de développement après
la fin d’une action importante d’assistance au développement.
Parfois désigne la résilience contre les risques des flux de bénéfices nets sur
une période de temps (tels que les actifs, les compétences, des immeubles
ou des services améliorés) générée par un projet ou un programme de
développement. La probabilité de bénéfices continuels à long terme.

Economie
Absence de gaspillage dans la production d’un extrant donné

Effet
Un changement prévu ou imprévu causé directement ou indirectement par
une action de développement.
Termes connexes : résultats, effet primaire, effet secondaire, effet imprévu,
effet direct, effet externe, effet indirect, effet en gros, effet net, effet en
premier tour, réalisations

Efficacité
Le niveau auquel les objectifs de l’action de développement ont été atteints,
ou prévus, prenant en compte leur importance relative. Egalement utilisé par
d’autres agences, telles que la Banque Mondiale, pour mesurer le mérite ou
la valeur de l’activité, c'est-à-dire le niveau auquel une action de
développement a atteint ou est prévu d’atteindre ses objectifs pertinents de
façon efficace et durable.
Termes connexes : efficience, durabilité

Efficience
Une mesure de la conversion économique des ressources/intrants (fonds,
expertise, temps, etc.).

Enseignements tirés
Des généralisations sur la base des expériences d’évaluation avec des
projets, des programmes ou des politiques qui élaborent des abstractions à
partir des circonstances spécifiques aux situations plus larges. Fréquemment,
les enseignements mettent en évidence les forces et les faiblesses dans la

15
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

préparation, la planification et la mise en œuvre qui porte un effet sur la


performance, sur la réalisation et sur l’impact.

Etat des lieux


Une analyse qui décrit la situation avant l’action de développement, contre
laquelle on peut comparer ou apprécier le progrès.

Evaluabilité
Le niveau auquel une activité ou un programme peut être évalué d’une
manière valable et crédible.

A noter : L’appréciation de l’évaluabilité demande l’examen précoce d’une


activité proposée afin de déterminer si les objectifs ont été définis de
manière adéquate et si les résultats sont vérifiables.

Evaluation
L’appréciation, aussi systématique et objective que possible, d’un projet,
programme ou politique en cours ou complété, son plan, sa mise en œuvre et
ses résultats. Le but est de déterminer la pertinence et la réalisation des
objectifs, de l’efficacité, de l’efficience de l’impact et de la durabilité. Une
évaluation doit fournir des renseignements qui sont crédibles et utiles,
permettant l’incorporation des enseignements tirés dans le processus de
prise de décisions des bénéficiaires et des donateurs. Parfois désigne le
processus de détermination de la valeur ou de la signification d’une activité,
politique ou programme de développement.

A noter : Une évaluation implique la définition des normes appropriées,


l’examen de la performance contre ces normes, l’appréciation des résultats
réels et prévus et l’identification des enseignements pertinents. Cela peut
dire également des « examens » qui sont des résumés de multiples
évaluations.
Terme connexe : examen

Evaluation à mi-parcours
Une évaluation exécutée vers le milieu de la période de la mise en œuvre de
l’action.
Terme connexe : évaluation formative

Evaluation conjointe
Une évaluation à laquelle différents donateurs et/ou partenaires participent

A noter : Il y a plusieurs degrés de « conjoints », selon le niveau auquel les


partenaires individuels coopérent dans le processus d’évaluation, fusionnent
leurs ressources pour l’évaluation et conjuguent leurs rapports d’évaluation.
Des évaluations conjointes peuvent aider à résoudre des problèmes
d’imputation dans l’appréciation de l’efficacité des programmes et des
stratégies, la complémentarité des efforts appuyés par les partenaires
différents, la qualité de coordination, etc.

16
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Evaluation groupée
Une évaluation d’un ensemble d’activités, de projets et/ou de programmes

Evaluation du programme national/de l’assistance au pays


Evaluation du portefeuille d’actions de développement d’un ou de plusieurs
donateurs ou agences et la stratégie d’assistance dans un pays partenaire.

Evaluation ex-ante
Une évaluation exécutée avant la mise en œuvre d’une action de
développement
Termes connexes : appréciation, qualité à l’entrée, appréciation d’évaluabilité

Evaluation ex-post
Evaluation d’une action de développement après sa réalisation.

A noter : elle peut être exécutée immédiatement après ou longtemps après.


L’intention est de comprendre les facteurs de réussite ou d’échec, d’apprécier
la durabilité des résultats et d’impacts et de tirer des conclusions qui peuvent
apporter des renseignements à d’autres actions.

Evaluation externe
L’évaluation d’une action de développement effectuée par les entités et/ou
des personnes à l’extérieur des organisations du donateur et de l’exécution.

Evaluation formative
Une évaluation qui vise l’amélioration de la performance, le plus souvent
exécutée pendant les phases de planification et/ou de mise en œuvre des
projets et des programmes

Evaluation indépendante
Une évaluation exécutée par les entités et les personnes libres du contrôle de
ceux qui sont responsables de la planification et la mise en œuvre de l’action
de développement.

A noter : La crédibilité d’une évaluation dépend en partie de l’indépendance


de l’exécution, c'est-à-dire, sur le niveau d’autonomie et de la capacité
d’accéder aux renseignements, d’exécuter des investigations et de présenter
des constatations qui seront libres d’influence politique ou de la pression
d’une organisation.

Evaluation interne
Evaluation d’une action de développement exécutée par une unité et/ou par
des personnes sous la direction de la gestion du donateur, du partenaire ou
d’organisation de mise en œuvre.
Terme connexe : auto-évaluation

17
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Evaluation participative
Evaluation dans laquelle les représentants des agences et des parties
prenantes (y compris les bénéficiaires) travaillent ensemble dans la
planification, l’exécution et l’interprétation d’une évaluation.

Evaluation de processus
Une évaluation de la dynamique interne des organisations de mise en œuvre,
de leurs outils de politique, de leurs mécanismes de fourniture de services,
de leurs pratiques de gestion et des liens entre ces derniers.

Evaluation de programme
Evaluation d’un ensemble d’actions de développement, organisé pour
atteindre des objectifs spécifiques de développement au niveau mondial,
régional, national ou sectoriel.

Evaluation de projet
Evaluation d’une action de développement individuelle projetée pour la
réalisation des objectifs spécifiques dans les limites des ressources
spécifiques et des calendriers de mise en œuvre, souvent dans le cadre d’un
plus grand programme.

A noter : L’analyse coûts/bénéfices est un outil principal d’évaluation de


projet.

Evaluation du programme sectoriel


Evaluation d’un ensemble d’actions de développement dans un seul pays ou
à travers plusieurs pays, qui contribuent à la réalisation d’une finalité
spécifique de développement

A noter : Un secteur comprend les activités de développement normalement


groupées ensemble pour faciliter les actions publiques, telles que la santé,
l’éducation, l’agriculture, le transport, etc.

Evaluation récapitulative
Une étude exécutée à la fin d’une action (ou à la fin de la phase de
l’intervention) pour déterminer le niveau de production des réalisations. Une
évaluation récapitulative vise à fournir des renseignements sur la valeur du
programme.
Terme connexe : évaluation formative

Evaluation thématique
Evaluation d’une sélection d’actions de développement, tous adressant une
priorité spécifique de développement qui transverse plusieurs pays, régions
et secteurs.

Examen
Une appréciation de la performance d’une action de développement, soit
ponctuelle, soit ad hoc

18
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Terme connexe : évaluation

Extrants
Les produits, les biens et des services capitaux qui sont les résultats d’une
action de développement, peuvent également comprendre des changements
qui résultent d’une action qui sont pertinentes à la réalisation des effets
voulus.

Finalité
L’objectif supérieur auquel l’action de développement doit contribuer.
Terme connexe : objectif de développement

Gestion axée sur les résultats


Une stratégie de gestion qui se focalise sur la performance et la réalisation
des extrants, des effets voulus et des impacts.

Groupe cible
Les personnes ou organisations spécifiques pour le bien-être de qui l’action
de développement a été entreprise.

Imputation
L’attribution d’un lien de causalité entre les changements observés (ou
projetés) et une action spécifique.

A noter : L’imputation fait référence au facteur supposé d’être la cause des


changements observés ou les résultats atteints. Il représente le niveau
auquel les effets de développement observés peuvent être attribués à une
action spécifique ou à la performance d’un ou plusieurs partenaires, toujours
prenant en compte d’autres actions (anticipées ou imprévues), ou des chocs
externes.

Impacts
Des effets positifs et négatifs, primaires et secondaires à long terme qui
résultent d’une action de développement, directement ou indirectement,
prévus ou imprévus

Impact en termes de développement institutionnel


Le niveau auquel une action de développement améliore ou affaiblit la
capacité d’un pays ou d’une région à utiliser ses ressources humaines,
financières et nationales de façon plus efficace, plus équitable et plus
durable, à travers, par exemple a) une meilleure définition, durabilité,
transparence, mise en application et prévisibilité de l’institution et/ou b) un
meilleur alignement de la mission et de la capacité d’une organisation avec le
mandat qui provient de cette institution. De tels impacts peuvent
comprendre des effets prévus et imprévus d’un projet.

19
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Indicateur
Un facteur quantitatif ou qualitatif ou un variable qui fournit un moyen simple
et valable pour mesurer la réalisation, refléter les changements connectés à
une action ou aider à apprécier la performance d’un acteur de
développement

Indicateur de performance
Une variable qui permet la vérification des changements dans l’action de
développement ou qui montre les résultats relatifs à ce qui a été projeté.

Mesure de performance
Un système pour l’appréciation de la performance des actions de
développement contre des buts reconnus
Terme connexe : suivi de performance, indicateur

Méta évaluation
Ce terme est utilisé pour les évaluations qui visent le rassemblement des
constatations provenant d’une série d’évaluations. Il peut également être
utilisé pour l’évaluation d’une évaluation qui permet de juger sa qualité et/ou
d’apprécier la performance des évaluateurs.

Objectif de développement
L’effet voulu qui apporte une contribution physique, financière,
institutionnelle, sociale, environnementale ou autre à une société, à une
communauté ou à un groupe à travers une ou plusieurs actions de
développement.

Objectif de projet ou de programme


Les résultats physiques, financiers, institutionnels, sociaux,
environnementaux ou autres prévus dans le domaine du développement
auxquels le projet ou le programme doit contribuer.

Outils d’analyse
Méthodes utilisées pour le traitement et l’interprétation des données lors
d’une évaluation.

Partenaires
Les personnes et les organisations qui collaborent pour réaliser des objectifs
fixés au préalable.

A noter : Le concept de partenariat implique des finalités en commun, une


responsabilité conjointe pour les finalités, des responsabilités distinctes de
rendre compte et des obligations réciproques. Des partenaires peuvent
inclure des gouvernements, la société civile, des organisations non
gouvernementales, des universités, des associations professionnelles et
commerciales, des organisations multilatérales, des sociétés privées, etc.

20
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Parties prenantes
Des agences, des organisations, des groupes ou des personnes qui ont un
intérêt direct ou indirect dans l’action de développement ou dans son
évaluation.

Performance
Le degré auquel une action de développement ou un partenaire de
développement agit selon les critères/normes/directives ou réalise des
résultats en conformité avec des buts ou des projets déjà énoncés

Pertinence
Le niveau de conformité des objectifs d’une action de développement aux
besoins des bénéficiaires, du pays, des priorités globales et des politiques
des partenaires et des donateurs.

A noter : rétrospectivement, la question de pertinence devient souvent une


question de cohérence des objectifs d’une action ou de son plan dans des
circonstances qui ont subi des modifications.

Publics atteints
Les bénéficiaires et d’autres parties prenantes d’une action de
développement.
Terme connexe : bénéficiaires

Réalisation
Les effets probables ou réels à court terme et à long terme des extrants
d’une action de développement.
Termes connexes : résultat, extrant, impact, effet

Recommandation
Des propositions pour la mise en valeur de l’efficacité, de la qualité ou de
l’efficacité d’une action de développement, pour la réélaboration des
objectifs, et/ou pour la réallocation des ressources. Les recommandations
doivent être liées aux conclusions.

Références
Un niveau de référence ou une norme contre laquelle la performance ou les
réalisations peuvent être mesurées.

A noter : une référence signifie la performance qui a été réalisée dans le


passé récent par d’autres organisations similaires ou ce qu’on pourra
comprendre a été réalisé dans certaines circonstances.

Responsabilité de rendre compte


L’obligation de démontrer la conformité de l’exécution du travail aux règles et
normes pré-établies ou de présenter avec exactitude et objectivité les
résultats de la performance par rapport aux rôles et/ou aux projets autorisés.

21
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

Ceci peut demander une démonstration soigneuse et même juridiquement


défendable, que le travail est conforme aux termes du contrat.

A noter : La responsabilité de rendre compte dans le domaine de


développement pourra faire référence aux obligations des partenaires d’agir
selon les responsabilités clairement définies, des rôles et des attentes de
performance, souvent au respect à l’utilisation prudente des ressources. Pour
les évaluateurs, ceci veut dire la responsabilité de fournir des rapports de
suivi et des appréciations de performance qui sont exacts, objectifs et
crédibles.

Résultat
L’extrant, la réalisation ou l’impact (prévu ou imprévu, positif et/ou négatif)
d’une action de développement
Termes connexes : réalisation, effet, impact

Ressources
Les ressources financières, humaines et matériels employées par l’action de
développement

Rétroaction
La transmission des constatations générées par le processus d’évaluation aux
parties pour qui elle est pertinente et utile afin de faciliter l’apprentissage.
Ceci peut impliquer la collecte et la dissémination des constatations, des
conclusions, des recommandations et des enseignements tirés de
l’expérience.

Suivi
Une fonction continue qui utilise la collecte systématique des données sur
des indicateurs précis afin de fournir à la direction et les parties prenantes
principales d’une action de développement des indications du niveau de
progrès et de réalisation des objectifs et du progrès dans l’utilisation des
fonds alloués.
Terme connexe : suivi de performance, indicateur

Suivi de performance
Un processus continu de collection et d’analyse des données afin de
comparer la mise en œuvre réelle d’un projet/programme/politique avec les
résultats attendus

Hypothèses
Des hypothèses sur les facteurs ou les risques qui pourront avoir un effet sur
le progrès ou la réussite d’une action de développement.

A noter : Les hypothèses sont rendues explicites lorsqu’on utilise une


approche axée sur une théorie afin que l’évaluation suive la chaîne anticipée
de résultats. Des suppositions peuvent également être interprétées comme
des conditions d’hypothèse qui portent un effet sur la validité de l’évaluation

22
Traduit par le Réseau nigérien de Suivi Evaluation, ReNSE, http://www.pnud.ne/rense, Mai 2003

elle-même, comme par exemple, sur les caractéristiques de la population lors


de la planification d’une procédure d’échantillonnage d’une enquête.

Termes de référence
Le but et l’envergure de l’évaluation, les méthodes à employer, les normes
contre lesquelles la performance ou les analyses doivent être mesurées, les
ressources et le temps alloués et les conditions requises pour le rapport qui
sont normalement présentés dans un document écrit. Deux autres
expressions parfois utilisées avec la même signification sont « l’envergure du
travail à faire » et « le mandat de l’évaluation ».

Triangulation
L’emploi de trois (ou plus) théories, sources ou types d’information ou types
d’analyse pour vérifier et prouver une appréciation

A noter : en conjuguant plusieurs sources de données, des méthodes, des


analyses ou des théories, les évaluateurs visent à franchir la subjectivité qui
est le résultat des études menées sur la base d’un seul informateur, d’une
seule méthode, d’un seul observateur ou d’une seule théorie.

Validité
Le niveau auquel les stratégies de collecte de données et des outils peuvent
mesurer ce qu’ils prétendent pouvoir mesurer.

Viabilité
La cohérence ou la viabilité des jugements sur les données et sur
l’évaluation, notamment la qualité des outils, des procédures et des analyses
employées pour la collecte et l’interprétation des données d’évaluation.

23

Vous aimerez peut-être aussi