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ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE SECTION 1 PROSTERNATION DE L’OUBLI (FASLOUN) :

Hajjawy : Quiconque oublie d’effectuer un pilier (rukn) et s’en rappelle après quand il
récite dans l’unité de prière (rak’a) suivante, cette unité de prière dans laquelle un pilier,
un acte est omis devient invalide. S’il s’en rappelle avant de réciter dans l’unité de prière
suivante, il devra refaire l’unité précédente et continuer le reste de la prière
normalement. S’il s’en rappelle après le taslim, c’est comme s’il avait manqué cette unité
de prière.

Fawzan : La seconde raison pour faire sujud al sahwu est le manquement dans la prière dans
l’omission d’un rukn (pilier) ou un acte obligatoire de la prière.

Quiconque oublie un pilier mais s’en rappelle avant que ce même pilier soit fait dans l’unité
suivante, il peut refaire l’unité de prière précédente et continuer après sa prière normalement. Il
devra faire sujud al sahwu à la fin de la prière.
Par exemple, une personne a oublié de réciter al-Fatiha ou a oublié l’inclinaison ou la
prosternation et qu’il a réalisé son erreur avant que ces actes soient fait dans l’unité de prière
suivante, il devra refaire l’unité de prière ou il a omis ces actes, une fois l’unité de prière rectifié, il
fera l’unité de prière suivante. S’il ne refait pas l’unité de prière déficiente sa prière est nulle.
Toutefois s’il se rappelle son omission après la récitation dans l’unité de prière suivante, il devra
considérer son unité de prière précédente comme invalide et la remplacer par l’unité en cours et il
fera en fin de prière sujud al sahwu pour son erreur.

S’il oublie le takbiratul ihram (Allahu akbar du début de la prière), la prière n’a pas commencé,
donc il devra dire le takbiratul ihram et commencer la prière normalement.

S’il se rappelle son omission d’un pilier comme al Fatiha, l’inclinaison ou la prosternation après le
taslim, il doit s'asseoir face à la qibla, il se lève alors pour prier la rak'a complète suivi du tashahud
final et faire sujud al sahwu avant de conclure avec le taslim.

Hajjawy : S’il oublie de lire le premier tashahud et se lève pour la troisième rak’a, il devra
se remettre en position assise s’il s’est levé seulement un peu.
Pour celui qui s’est complètement levé, se rasseoir est detestable. S’il a déjà commencer à
réciter dans la troisième unité de prière, il lui est interdit de se remettre en position
assise, il devra faire sujud al sahwu dans tous ces différents scénarios.
Fawzan: Il s’agit là du deuxième type de manquement dans la prière qui est d’omettre un acte
obligatoire de la prière.

Oublier de réciter le tashahud, fait partit des exemples d’actes obligatoires manqués. Il y a 3
scénarios et règles lorsque cela arrive :

1) Lorsque c’est obligatoire de retourner en position assise. Cela est dans le cas où il s’est à
peine levé, il devra se rasseoir et réciter le premier tashahud. Puisqu'il commençait
seulement à passer à un autre rukn de la prière, il y a une disposition pour retourner à
l'ancienne position. Il doit faire sujud al sahwu après le taslim
2) Lorsque cela est détestable de retourner en position assise. S’il s’est levé complètement
mais qu’il n’a pas commencé à réciter dans la troisième rak’a, cela est détestable de se
rasseoir. Il devra continuer sa prière comme à son habitude et faire l’expiation pour le
tashahud oublié avec sujud al sahwu. Toutefois se remettre en position assise n’annule pas
la prière, cela est seulement détestable.
3) Lorsque c’est interdit de retourner en position assise. S’il a commencé à réciter al Fatiha
dans la troisième unité de prière, cela est haram (interdit) pour lui de se remettre en
position assise. Pour quitter un pilier pour faire un acte obligatoire n’est pas permis
toutefois s’il le fait par ignorance sa prière est valide. Il devra expier son omission avec
sujud al sahwu après le taslim.

Hajjawy : Celui qui doute du nombre de rakat devrait pencher vers le plus petit nombre.
S'il doute de savoir s'il a manqué un pilier, alors il devrait supposer qu'il a été omis. Il ne
devrait pas faire de sujud al sahwu lorsqu'il a des doutes sur le fait qu'il a manqué un acte
obligatoire ou un acte supplémentaire.

Fawzan : Le doute est la troisième raison pour la prosternation de l’oubli (sujud al sahwu).
« Shak » (doute) est défini comme l’incertitude de décider entre deux choses tout en étant
impartial pour les deux. (Voir Al Waraqat (p.16) et Al Ta’rifat (p.168)).
Les types de doutes sont :

1) Le doute dans le nombre de rakats accomplies.


2) Le doute si un pilier (rukn) a été omis comme par exemple al Fatiha, l’inclinaison ou la
prosternation.
3) Le doute si un acte obligatoire (wajib) a été omis.

Il devra baser sa prière sur le plus petit nombre (ex : si la personne hésite entre le fait qu’elle ait
accompli 2 ou 3 unités de prière, elle devra considérer qu’elle en a fait que 2) et puis faire les restes
des unités de prière. Il devra expier son doute en faisant sujud al sahwu. Avoir des doutes quant à
savoir si un acte a été accompli équivaut à un non-accomplissement. Il faut compter sur une
confiance totale (yaqin) dans ces domaines.
S’il n’est pas sûr sur le fait d’avoir récité sourate Al Fatiha, il devra la relire à nouveau.
Pareillement, s’il a un doute à savoir s’il a accompli un pilier ou une prosternation (piliers), il devra
le refaire.

S’il n’est pas sûr par rapport à un acte obligatoire (wajib) par exemple, réciter le premier tashahud
ou dire « Subhana rabbi al-Adhim » pendant l’inclinaison ou « Subhana rabbi al A’la » durant la
prosternation, il n’y a pas d’action corrective ou d’expiation à faire pour cela.

S’il n’est pas sûr à propos d’un acte Sunna, par exemple, réciter une sourate après Al Fatiha ou de
dire al istifta (Subanaka Allahuma wa bi hamdika wa tabaraka….), ce doute ne ternira pas sa prière
et ne diminuera pas ses récompenses de la prière.

S’il a un doute sur le fait d’avoir manqué un rukn (pilier), il devra le refaire et faire sujud al sahwu
comme expiation.

Nous pouvons donc résumer que le doute est de quatre types :

1) Le doute à savoir si une rakat a été oubliée ou sur le nombre de rakats effectuées. Il
s'appuie sur la certitude et prend des mesures correctives basées sur ce dont il est sûr.
2) Le doute à savoir si un pilier de la prière a été omit. Il devra le refaire pour enlever tous
doute, sujud al sahwu devra être faite.
3) Le doute à savoir si un acte obligatoire (wajib) a été omit. Cela n’affectera pas la prière, il
n’y a pas d’action à faire comme expiation.
4) Le doute à savoir si un acte Sunna a été omis. Cela n’affectera pas la prière, il n’a pas
d’action à faire comme expiation.

Hajjawi : Il n’y a pas de prosternation de l’oubli (sujud al sahwu) pour le suiveur tant que
l’imam l’effectue. La prosternation de l’oubli est obligatoire pour tout acte qui annule la
prière mais fait de façon involontaire. S'il abandonne le sujud al sahwu, qui est préféré
d’être exécuté avant le taslim, sa prière n'est pas valide. S'il oublie de faire le taslim avant
le sujud, il peut le faire après le taslim si le temps est court. Ceux qui omettent un acte
plus d'une fois n'ont besoin que de se prosterner deux fois.

Fawzan : Si l’imam fait une erreur dans la prière qui mérite une expiation obligatoirement, cela
devient obligatoire pour lui et les suiveurs qui doivent faire sujud al sahwu. Le suiveur fera cette
prosternation même s’il n’a pas commis d’erreur. Ils devront faire ce que l’imam fait car le
Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit : « Certainement l’imam doit être suivit. » [Hadith rapporté
par Al Bukhary (1/176) (2/59,98) et Muslim (2/19)] En revanche, si le suiveur fait une erreur, il ne
fera pas la prosternation de l’oubli tant qu’il suit l’imam depuis le début de la prière. L’imam porte
la responsabilité pour chaque déficience découlant du suiveur.

Pour résumer, le suiveur devra faire la prosternation de l’oubli dans quatre situations :
1) En groupe (jama’a), il fera la prosternation de l’oubli quand l’imam le fera.
2) Lorsqu’il rejoint le groupe plus tard (masbuq). Il fera la prosternation de l’oubli par lui-
même pour toute erreur faite pendant la prière. L’imam n’est pas responsable pour les
erreurs fait par un masbuq (retardataire, qui a rejoint la prière après qu’elle est
commencée)
3) Quand il quitte l’imam c’est-à-dire s’il quitte la prière en groupe pour la continuer seul, il
fera la prosternation de l’oubli pour les erreurs faite dans la prière.
4) Quand l'imam fait une erreur qui nécessite une expiation obligatoire mais qui ne s'en
aperçoit pas. Dans ce cas, le ma'mum doit faire sujud al sahwu s'il réalise l'erreur même si
l'imam ne le fait pas.

La prosternation de l’oubli peut être faite avant ou après le taslim. S’il y a un acte qui est
omis, par exemple quand le premier tashahud, tasbih de l’inclinaison ou la prosternation
est omis, il est préférable de faire la prosternation de l’oubli avant le taslim.

« S’il abandonne le sujud al sahwu… » C’est-à-dire que l’expiation pour le ou les omissions
dans la prière n’a pas été faite, sa prière est donc nulle car l’erreur n’a pas été rectifiée.

Il pourra le faire après le taslim dans un court laps de temps après le taslim.

S’il oublie plusieurs actes dans la prière, deux prosternations de l’oubli suffiront, il n’a pas à
faire une prosternation de l’oubli pour chaque omission qu’il a faite.

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