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Annales.

Economies, sociétés,
civilisations

Louis Renou, La civilisation de l'Inde ancienne d'après les textes


sanskrits

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Louis Renou, La civilisation de l'Inde ancienne d'après les textes sanskrits. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 8ᵉ
année, N. 2, 1953. p. 279;

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1953_num_8_2_2179_t1_0279_0000_3

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COMPTES RENDUS 279
son avis « la maladie et le mal bolchevistes peuvent avoir des résultats bons
et heureux en nous forçant à réfléchir sur les fondements de notre existence
et de l'ordre social », c'est que « la grande expérience de l'Union soviétique,
précisément en raison de ses mensonges et de son échec, pourrait nous aider
à saisir le vrai, même un mensonge et un échec étant susceptibles de servir
the wright order ».
Un bon tiers du volume est consacré à une publication de textes, pour la
plupart extraits des œuvres de Lénine et de Staline, groupés par centres
d'intérêt ; mais ce choix de fragments très courts est forcément très arbitraire.
Ils ne tiennent pas lieu d'un renvoi aux sources lesquelles ne figurent même
pas à la bibliographie et celle-ci ne retient que des ouvrages en langue
anglaise. — Robert Schnerb.

EN ASIE

Un portrait trompeur. — Le titre exact du livre de M. Louis Renou *,


qui n'apparaît pas sur la couverture, est La civilisation de VInde ancienne
d'après les textes sanskrits. Restriction d'importance. Car si on déplore les
histoires faites de catalogues dynastiques et d'événements, c'est un risque
que l'on court peu si l'on n'interroge sur l'Inde que la littérature normative
et classique et même l'épigraphie en sanskrit. Ce qu'on trouvera donc ici,
c'est le portrait de l'Inde telle que la portion cultivée de la population se la
représente à elle-même. Portrait d'artiste et non de photographe : certains
traits creusés, renforcés ; d'autres flous ; enfin, beaucoup de blancs, et ceci
précisément dans les parties qui intéresseraient principalement les lecteurs
de ces Annales. Finalement, un portrait trompeur, sans pourtant être faux,
ne serait-ce que, parce que l'ayant sans cesse sous les yeux, le modèle tend
à lui ressembler.
Donc, autant dire, rien sur la civilisation matérielle, ni sur ce qui se
chiffre ; ni sur l'Inde paysanne et sur l'Inde sauvage ; ni rien qui reflète les
invasions et les apports culturels venus de l'Ouest, ni la grande expansion
commerciale et coloniale vers l'Est ; aucune chronologie — aussi bien l'une
des sources qui contiennent le plus de précisions (mais difficiles à interpréter)
oscille suivant les savants du ше siècle av. J.-C. au ive siècle après. — Que
reste-t-il donc ? Les institutions de base : la caste et la famille, le droit civil
et pénal ; le gouvernement ; et ce qui transparaît dans les livres de l'économie
et de la vie publique ou privée ; plus, par manière d'introduction, une vue
rapide delà religion et des philosophies. En somme, l'essentiel de la tradition,
qu'il fallait toute la science et toute l'habileté de M. Renou pour, à la fois,
résumer et animer. — A la fin, douze pages de bibliographie, où tout n'est
pas de même valeur, mais dont on trouvera difficilement l'équivalent
ailleurs, même chez les spécialistes. — Jules Bloch.

1. La civilisation de VInde ancienne [Bibliothèque de Philosophie scientifique), Paris.


Flammarion, 1950 ; in-8°, 264 p.

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