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types et structures des lois en FP

– la loi organique (LOLF): texte déterminant le cadre juridique ;


– la loi de finances initiale (LF) : une loi qui prévoit et autorise le
montant et l’objet des recettes et des dépenses pour l’année à
venir
– la loi rectificative : si par exemple le contexte change (pétrole a
double…) on peut changer la LF en cours de l’ année en cours
– la loi de règlement : moyen de contrôle utilisé par le parlement
pour contrôler l’écart entre les prévisions et les réalisations: .
bilan de l’annee ecoulee:
• Les recettes sont généralement réalisées
• Les dépenses sont rarement réalisées :
– Les dépenses d’ investissement de l’ Etat 60 à 70% de taux d’ exécution
– les dépenses de fonctionnement: 100%
loi organique relative à la loi de finance (LOLF)
• la loi organique relative à la loi de finances est le texte déterminant le
cadre juridique des lois de finances.

• Initiée en 2011, votée et publiée au bulletin officiel en juin 2015, son


calendrier de mise en œuvre a été étalé sur 5 ans: de 2016 (entrée en
vigueur) à 2020.

• Cette loi organique qui définit de nouvelles règles d’élaboration et


d’exécution budgétaires et comptables consacre les principes de reddition
des comptes et d’évaluation, élargit le droit d’amendement parlementaire
et participe au renforcement de la transparence budgétaire.

• La LOLF représente donc une mutation des processus de la gestion


financière publique et une évolution importante dans les pratiques
budgétaires de l’administration publique marocaine,
• Elle définit les principes régissant la gestion des finances publiques,
détermine le cadre juridique des lois de finances et encadre tout le
processus budgétaire depuis la programmation jusqu’à l’évaluation
Il existe un lien entre les révisions constitutionnelles et la refonte des lois organiques
régissant le budget de l’Etat
• La LOLF de 1963: Elle fait suite à la promulgation de la première Constitution
marocaine le 14 décembre 1962
• La LOLF 1970: elle fait suite à la promulgation de la Constitution de 1970 → (cas
de refus d’approbation ou de promulgation du budget dans les délais…)
• La LOLF de 1972: elle fait suite à la promulgation de la Constitution de 1972 → (l’
année budgétaire différente de l’ année civile: du 1 juillet au 30 juin…)
• La LOLF de 1998: elle fait suite à la révision de la constitution de 1996
(institution du bicaméralisme);

« … la démocratisation de l'Etat et de la société, et l'amélioration du climat des affaires passent


par l'adoption des règles de bonne gouvernance. Elles nécessitent ainsi la mise en œuvre des
principes et des mécanismes prévus par la Constitution, avec, au premier chef, la corrélation
entre la responsabilité et la reddition des comptes, la moralisation de la vie publique… »

Discours de SM Le Roi du Vendredi 14 Octobre 2011


1 Contexte de la nouvelle LOLF:
1) les débats sur la RÉFORME BUDGÉTAIRE étaient axées sur les 2) Année 2011 ADOPTION DE LA
résultats:
NOUVELLE CONSTITUTION AVEC
Globalisation des crédits: +grande liberté et flexibilité pour la gestion INTRODUCTION DE NOUVEAUX
des crédits vis-à-vis de projets avec objectifs, indicateurs… PRINCIPES CONSTITUTIONNELS
Déconcentration budgétaire: à travers la contractualisation : nouveau ENCADRANT LES FINANCES
mode de gestion de la relation entre l’administration centrale et ses
services déconcentrés PUBLIQUES
Contrôle modulé de la dépense moyennant la hiérarchisation et
l’internalisation du contrôle de régularité, ainsi que le développement Renforcement de la transparence,
de l’audit de performance: La réforme du contrôle basée sur les
résultats: création d’un pôle unique de contrôle a priori par le
de la participation et de la bonne
rapprochement fonctionnel du Contrôle général des engagements de gouvernance;
dépenses et de la Trésorerie Générale du Royaume.
La programmation pluriannuelle: meilleure visibilité des politiques Préservation de l’équilibre des
sectorielles…
Le partenariat: Il s’agit de mettre en liaison l’Etat et les acteurs finances de l’Etat ;
locaux de telle sorte à tenir compte de l’espace territorial. Les actions
entre les partenaires devant se conformer aux principes de bonne Renforcement du contrôle
gouvernance.
parlementaire sur l’action du
Systèmes d’information e-budget et GID (gestion intégrée de la Gouvernement et de l’évaluation
dépense); CDMT (contrôle modulé de la dépense…); des politiques publiques.

RÉFORME DE LA LOI ORGANIQUE N° 7-98


RELATIVE À LA LOI DES FINANCES
→ la Loi Organique n° 130.13
2 OBJECTIFS DE LA RÉFORME DE LA LOLF
Les 4 principaux objectifs visent la mise en place d’une gestion plus démocratique et
plus efficace des dépenses publiques:

• 1 Le renforcement du rôle de la loi de finances: principal outil de mise en œuvre


des politiques publiques et des stratégies sectorielles pour assurer le
développement économique et social durable → répartition équitable des fruits de
la croissance tout en conservant l'équilibre financier du pays représente également
un objectif de taille.
• 2 Le renforcement de l'efficacité, de l'efficience et de la cohérence des politiques
publiques ; et l'amélioration de la qualité du service public ainsi que la
responsabilisation des gestionnaires;
• 3 L'amélioration de la soutenabilité des finances publiques et de la lisibilité
budgétaire (renforcement de la transparence des finances publiques et la
simplification);
• 4 L'accroissement du rôle du Parlement dans le débat budgétaire, dans le contrôle
et dans l'évaluation des politiques publiques.
3 les bases de la LOLF

Performance Réédition des


comptes

Transparence
3-1 le renforcement de la performance de
la gestion publique

Programmation Gestion
Gestion
budgétaire budgétaire
des
triennale axée
Programmes
sur les résultats
budgétaires
3-1-1 Programmation budgétaire triennale PBT
Objectifs:
– la pérennité des politiques publiques avec prise en compte
de l’impact budgétaire futur, des moyens financiers de
l’Etat et du contexte macro-économique;
– Améliorer l’ efficacité de l’allocation des ressources
budgétaires en renforçant le lien entre les stratégies
sectorielles et le budget annuel
– Améliorer les conditions de préparation de la loi de
finances en l’inscrivant sur 3 ans tout en tenant compte
des impératifs de maitrise des équilibres fondamentaux
– Octroyer une meilleure visibilité aux gestionnaires pour
gérer leurs programmes en fournissant un outil à moyen
terme pour le suivi de la performance des politiques
publiques (actualisation annuelle en stipulant les écarts par
rapport aux prévisions…)
PLF 2017 PLF 2018 PLF 2019 PLF 2020 PLF 2021

En 2016, on élabore la
2016 PBT 2017-2019

2017

2018

Légende: Programmation ferme Programmation


(non révisable) indicative
3-1-2 la gestion des programmes budgétaires
dimension budgétaire: chaque
Pg =des enveloppes de crédits
consacrées à une politique
publique définie (par ministère)

dimension managériale dimension


chaque responsable de performance de
prog, définit les l’action publique :
procédures et le mode Les programmes sont
d’organisation à mettre 1 le cadre de la
en place pour l’atteinte Prog présentation et de la
des objectifs associés conduite de la
son programme nouvelle démarche
de performance
La notion de programme
• un programme est imputable à un ministère: un programme= ensemble cohérent de projets
ou actions relevant d’un même département ministériel… Il n’y a donc pas de programmes
interministériels.
• Un programme est présenté dans les projets de performance (PdP) élaborés par chaque
ministère. L’identification des programmes d’un ministère se fait à partir de sa stratégie qui
formule les priorités et les objectifs à atteindre.
• Un programme doit être facilement gérable en exécution: pas construit au sens de la
comptabilité analytique (la rémunération d’un fonctionnaire ne s’impute que dans un
programme et un seul, ….)
• Un programme doit avoir une taille critique :Plus le nombre de programme est réduit, plus
les enveloppes de crédits sont importantes, plus les gestionnaires auront plus de marges de
manœuvre. En outre, la réduction du nombre de programmes permet de réduire les coûts
de gestion (moins de mouvements de crédits, moins de visas, moins de marchés à passer,
moins de factures à traiter…)
• Les crédits sont inscrits dans les grandes catégories prédéterminées : Personnel , matériel
et dépenses diverses , investissement;
• Par ailleurs, chaque programme est attaché à un responsable de programme qui est chargé,
en coordination avec le directeur des affaires financières et les structures opérationnelles,
notamment, de la construction de son programme et de l’élaboration des projets et des
rapports de performance s’y rapportant.
La nomenclature budgétaire
• Elle concerne à la fois les recettes et les dépenses
Ancienne Nomenclature Nomenclature
Nomenclature Programmation d’exécution

Grands axes…. Titre Titre Titre

Par exemple: Sante, éducation…. Chapitre Chapitre Chapitre

Simplification Article Programme Programme

Territorialisation de la dépense Paragraphe Région Région

Enrichissement du débat Ligne Projet/action Projet/Action

Ligne
3-1-3 Gestion budgétaire axée sur les résultats

logique des moyens logique des résultats


approche juridique et approche privilégiant une
technique du culture managériale au
fonctionnement de service des citoyens
l’administration

→la refonte de la nomenclature budgétaire en la


structurant autour de programmes qui incarnent
le cadre de la démarche de performance.
→la responsabilisation des gestionnaires
→plus de liberté dans la gestion des crédits.
la performance
• La démarche de performance est un dispositif de pilotage
des administrations ayant pour objectif d’améliorer
l’efficacité de la dépense publique en orientant la gestion
vers l’atteinte des résultats prévus dans le cadre de moyens
prédéterminés.
• Articulé autour de programmes, le budget de l’Etat reflète
désormais les grandes politiques publiques sectorielles.
• Afin d’orienter, de mesurer et d’améliorer l’efficacité de
leur mise en œuvre, il est défini pour chaque programme
une démarche de performance constituée de:
– la stratégie du programme: réflexion et projection,
connaissances des priorités, perspective budgétaire triennale…
– des objectifs de performance qui découlent de cette stratégie
– et des indicateurs de performance qui mesurent la réalisation
de ces objectifs
3-2 La transparence
Les 5 principes budgétaires
= règles qui permettent le cadrage d’un budget

• 1 L’ annualité budgétaire
• 2 L’ unité budgétaire
• 3 L’ universalité budgétaire
• 4 La spécialité budgétaire
• 5 La sincérité budgétaire
Les principes budgétaires
• 1 L’ annualité budgétaire: un budget est déterminé pour une
année et une seule ; Le gouvernement est tenu d’avoir
l’autorisation du parlement annuellement. Un crédit non
exécuté est soit annulé (pour le budget de fonctionnement)
soit reporté (pour le budget d’investissement).
• Mais il y a des exceptions:
– les autorisations de programmes : Le Maroc compte
organiser les jeux olympiques → il faut investir en terrains…
qui demandent une projection sur plusieurs années
– la loi de finance rectificative : si les prévisions s’avèrent
erronées ou dues à un changement dans l’environnement
(prix de pétrole…) , on rectifie au sein même de l’ année…
Les principes budgétaires
• 2 L’ unité budgétaire: l’ensemble des recettes et des dépenses doivent figurer dans un seul
et même texte (pour faciliter le contrôle du parlement…).
• Dérogation : débudgétisation : on va alléger le budget de certaines recettes et dépenses et
les porter dans un autre document : S’ils sont isolés du reste, c’est pour déterminer avec
précision les couts réels et assurer un suivi financier optimal
– Les budgets annexes: ils concernent des établissements publics offrant certains services
spécialisés: RTM, conservation foncière…
– Les budgets autonomes:
• SEGMA: services de l’Etat gérés de manière autonome: non dotés de la personnalité
morale, une partie des dépenses (entretien, sécurité..) est assurée par des
ressources propres (théâtre ou terrain de foot…)
• établissements publics nationaux (ISIT…) ou locaux offrant certains services: une
collectivité qui crée un centre communal d’action sociale…
– les CST (comptes spéciaux du trésor ): vu l’urgence , la spécialisation, lien de cause à
effet réciproque entre la recette et la dépense (part des collectivités locales dans le
produit de la TVA) , la continuité de certains programmes (plan Maroc vert, Bleu,
construction terrains, hôpitaux… en vue de l’organisation des J.O.…); ils constituent 1/5e
du budget général de l’Etat.

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