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i sont les coefficients stoechiométriques de la réaction . Par convention ils sont positifs pour
les produits (corps formés par la réaction) et négatif pour les réactifs (corps consommés dans
la réaction).
Les produits et réactifs notés Ai sont les constituants actifs de la réaction par
opposition aux constituants inertes présents dans le milieu sans participer effectivement à la
réaction .
Cette écriture est commode dans les raisonnements généraux, dans les cas simples on
pourra utiliser concurremment l’écriture classique aA + bB lL + mM par
exemple où les indices sont remplacés par des lettre
2) Avancement de la réaction:
a) Avancement généralisé:
Définissons un état de référence (repéré par l’indice 0) du mélange réactionnel (par
exemple le mélange initialement chargé dans le réacteur). Les produits de la réaction peuvent
être présentes ou non.
Soient ni0 et ni le nombre de moles du constituant Ai présentes respectivement à
l’instant de référence et à l’instant (t). Le nombre de moles total de constituants actifs dans
l’état de référence est : n0 = ni0 (2)
dni = i n0 dX (3)
ni = ni0 + i n0 X (4)
Avancement limite :
C’est la valeur limite de X (on la notera X* ) correspondant à la disparition de l’un des
constituants de la réaction. Le premier constituant qui disparaît est appelé constituant limite.
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Exemple: Considérons la synthèse de l’ammoniac
-N2 - 3H2 + 2NH3 = 0
Nombres de molécules au départ : Azote n10 = a
Hydrogène n20 = a
Ammoniac n30 = o
Inertes nI0 = b
b) Taux de conversion:
Définition: Il ne se définit que pour un réactif consommé (i 0) par :
no C0 X
Xi = - i X = - i X = - i (6)
nio Ci 0 N i0
ni Ni
xi = (8)
n nI 1 N I
I caractérise les inertes ; on peut avoir NI 1 mais on a toujours Ni 1.
2
no
en comparant les deux tableaux on vérifie l’équation (6) X1 = = 2X
nio
REMARQUES
Dans le cas d’une réaction de décomposition du type A B + C , mettant
en jeu un constituant actif unique A initialement seul on vérifiera que l’avancement
généralisé se confond avec le taux de conversion par rapport à A.
On peut faire tous les calculs en utilisant le taux de conversion d’un produit qui
s’impose par son intérêt industriel mais pour des raisonnements généraux nous
préférerons utiliser l’avancement généralisé X.
A côté de ces deux définitions on trouvera dans la littérature d’autres variables
utilisées pour caractériser l’évolution d’une réaction , citons par exemple la variable
chimique de DEDONDER définie par dni = i d soit par intégration ni = ni0 + i
a) Définition
Par définition la vitesse de la réaction i Ai = 0 a pour expression
1 dni (9)
r
iV dt
où V est le volume instantané offert à la réaction. r s’exprime en moles par unités de volume
et de temps.
n0 dX
r (12)
V dt
L’expérience montre que une température donnée la vitesse de réaction ne dépend que des
concentrations des corps en présence et qu’elle peut souvent s’exprimer sous la forme :
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r = k CA CB (14)
Dans ce cas on dit que la réaction est d’ordre partiel par rapport à A, par rapport à B et
que l’ordre total de la réaction est égal à +
La constante k est appelée constante de vitesse, elle ne dépend que de la température.
Sa valeur s’exprime au moyen d’une unité qui ne dépend que de l’ordre total.
REMARQUES:
La loi de vitesse est le résultat d’une étude expérimentale de le réaction.
Les ordres n’ont a priori rien à voir avec les coefficients stoechiométriques.
Les volumes des ordres partiels les plus communs sont 0, 1/2, 1 et 2.
Il existe des réactions qui n’ont pas d’ordre.
Exemples:
Réaction du 1er ordre:
Décomposition de N2O5 N2O4 + ½ O2 en phase gazeuse
Réaction du 2 ordre:
eme
La dismutation des hypochlorites 3ClO- ClO3- + 2Cl- est une réaction d’ordre 2 par
rapport à ClO-.
Influence de la température:
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Considérons l’équation (14) r = k CA CB , la « constante cinétique » k ne dépend que
de la température. On peut l’écrire le plus souvent sous la forme (16) k = A e- E/RT (loi
d’arrhenius)
A est appelé facteur de fréquence
E: énergie d’activation s’exprime généralement en kilocalories par mole (ou en joules
par mole).
Pour intégrer cette équation nous devons exprimer les Ci et le volume V en fonction de
l’avancement de la réaction et de la température T.
Posons V = i vi (19)
V = variation du volume molaire au cours de la réaction
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RT
V
P
ni n0 1 X (24)
alors que dans l’état de référence:
RT
V0 0 nI n0 (25)
P0
PT
posons 0 (26)
PT0
n0
et (27)
n0 nI 1 NI 0
P0 T 4 aX
et V 1
PT0 2a b
ou encore à partir de l’équation (24)
RT
V
P
b 2a1 2 X
c) Cas général
Remarquons que la définition (21) est générale, et équivalente dans le cas des gaz à
(27) puisque:
RT
V0 0 (29)
P0 C0 CI 0
On peut donc adopter cette définition dans tous les cas. (28) est également valable à
condition de spécifier que pour les liquides 1.
= 1 pour les gaz dans le cas d’une réaction isotherme et isobare.
Si l’on impose un volume constant (réaction isochore), on a la condition de contrainte
(1+ X) = 1 (30)
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Pour les inertes:
nI CI 0
CI
(32)
V 1 X
A volume constant ces expressions se simplifient en
Ci = Ci0 + i C0 X (33)
et CI = CI0
En phase gazeuse
P0T n0 nI 0 RT C C RT
On a
PT0
avecP0
V0
0 0 I 0 0
ni 0 Ci 0 ni 0 CI 0
De plus N i 0 et N i 0
n0 C0 n0 C0
L’équation (31) peut alors s’écrire:
P Ni0 i X 1 P Ni 0 i X
Ci (34)
RT I N I 0 1 X RT 1 N I 0 X
P N i 0 i X
Pi (35)
1 N I 0 X
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Concentration P 1 2 X a P a1 6 X P 4aX P 2a (1 2 X ) P B P
RT 2a1 2 X b RT 2a (1 2 X ) b
RT 2a1 2 X b RT 2a (1 2 X ) b RT 2a (1 2 X ) b RT
Pression (1 2 X )a a (1 6 X ) 4aX 2a (1 2 X ) Pb
P P P P 2 a (1 2X ) b
partielle 2a (1 2 X ) b 2a (1 2 X ) b 2a (1 2 X ) b 2a (1 2 X ) b P
C0 dX
r( X , P, T ) (38)
(1 X ) dt
P dX
r( X , P, T ) (39)
RT (1 N i 0 X ) dt
Connaissant expérimentalement la vitesse de la réaction utilisée, l’intégration de ces relations
permet de connaître la valeur de l’avancement de la réaction en fonction du temps dans le
réacteur.
XS
dX
tS C0
XE
(1 X ) r ( X , T , P )
(40)
XS
P dX
tS
XE
RT (1 N I 0 X r ( X , P , T )
(41)
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Pour résoudre ces équations, il nous faudra préciser la variation de la pression et de la
température en fonction du temps ou de l’avancement. Ceci peut résulter de contraintes
imposées au système :
réaction isobare : P = constante
réaction isochore : V = constante (1+ x) = 1
reaction isotherme : T = Constante
progression de température imposée en fonction du temps
ou bien de la résolution simultanée des bilans d ’énergie et de quantité de mouvement ou
encore d’une équation d’optimisation.
De cette façon les équations (38) , (39) se réduisent à des équations différentielles du
er
1 ordre à variable séparable qui se ramènent au calcul d’une intégrale simple (40) ou (41).
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Figure 2 – Opération semi-continue : différentes phases
Ce type d’appareil est assez bien représenté par les équations caractéristiques du
réacteur (idéal) fermé parfaitement agité que nous venons d’étudier.
Il est bien adapté pour réaliser industriellement des réactions en phase liquide , mettant
en jeu des petites quantités de produits couteux.
ses avantages principaux sont la souplesse et sa généralité d’emploi, ainsi que la possibilité
d’obtenir un rendement élevé en produit recherché en une seule opération. Il a pour
inconvénients essentiels un débit de production faible et des frais de fonctionnement élevés.
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