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Problématique :
Balanced scorecard et tableau de bord "classique" sont-ils
complémentaires ou concurrents ?
1- Définition
•La périodicité du tableau de bord est souvent la même pour tous les
services alors qu’elle peut apparaître inadaptée pour certains métiers.
•Les indicateurs ne sont pas remis en cause et le manque de recul sur une
longue période conduit à une gestion routinière.
1- Définition
Le Tableau de Bord Prospectif est un concept permettant de traduire la
stratégie en action. Le TBP débute par l'expression de la vision et des grandes
orientations stratégiques de l'organisation dont découle la définition de
facteurs critiques de succès. Par conséquent, le Tableau de Bord Prospectif est
un système de pilotage de la performance, dérivé de la vision et de la stratégie
initiales de l'organisation et reflétant les aspects les plus importants de son
activité.
Il repose donc sur la planification stratégique et l'exécution de cette dernière
en fédérant les actions de tous les services concernés de l'organisation autour
d'une compréhension commune de ses objectifs et facilitant l'évaluation et la
mise à jour de la stratégie.
2- Rôle
Le Tableau De Bord Prospectif est très utile en tant qu'outil de pilotage. Il
permet de rééquilibrer la mesure de performance vers plus de stratégie, plus
de long terme tout en étant opérationnel. Il doit également s'inscrire dans une
fonction de pilotage de la stratégie : qui en est chargé ? Comment collaborent
les ressources humaines, le contrô le de gestion et la qualité dans ce domaine ?
Quels plans d'action sont appliqués en construisant le Tableau de Bord
Prospectif ?
Il permet enfin d'impliquer l'ensemble des acteurs de l'entreprise dans la
mise en œuvre de la stratégie, les tableaux de bord étant diffusés à tous les
niveaux de l'organisation.
3- Avantages
La mise en place d’un Tableau De Bord Prospectif est a l’origine de multiple
avantages pour une entreprise, tels :
Il permet de faire coïncider les éléments clés de performance avec la
stratégie à tous les niveaux d'une organisation
4- Inconvénients
Le TBP couvre de manière assez complète la vision interne. Or, la vision
externe se résume à la satisfaction des clients et à celle des
actionnaires. Par contre, énumérons à titre d’exemple que le suivi du
pouvoir de négociation face aux fournisseurs, de l’évolution de la
situation concurrentielle et du progrès technologique (Modèle de
Porter) ne font pas partie de la grille d’analyse standard.
1- Axe financier :
Comment nous perçoivent les actionnaires ?
L’axe financier sert de fil conducteur aux objectifs et aux indicateurs des
autres axes du TBP. L’axe finance regarde comment le capital immatériel se
convertit en cash. Il comprend des indicateurs classiques tel que : rendement
des actifs nets = chiffre d’affaires / total des actifs.
L’objectif financier doit être compatible avec la phase du cycle de vie dans
laquelle se trouve l’entreprise. Il faut relier les objectifs financiers à la
stratégie opérationnelle.
La phase de croissance
La phase de maintien
La phase maturité
Exemple : l’introduction des produits existants sur de nouveaux marchés, peut aussi
être un moyen d’accroitre le chiffre d’affaire, permet d’identifier les axes stratégiques
financiers suivants :
Axes stratégiques
Croissance et Réduction des Utilisation de l’actif
diversification du coûts/amélioration de
chiffre d’affaires la productivité
P croissance Taux de croissance CA par employé Investissements (%
h du CA par segment des ventes)
a Part du CA générée R&D (% des ventes)
s par les nouveaux
e produits, services et
clients
Maturité Part des clients et Coût de revient par Ratios du fonds de
d
marchés ciblés rapport à celui des roulement (cycle de
u
Ventes croisées concurrents trésorerie)
Part des nouvelles Taux de réduction RCE par catégories
c applications dans le des coûts d’actifs
y CA Frais indirects (en % Taux d’utilisation de
c Rentabilité par des ventes) l’actif
l catégorie de clients
e et gamme de
produits
Recolte Rentabilité par Coûts unitaires (par Point d’équilibre
d
catégorie de clients unités de production, Marge
e et gamme de par transaction)
produits
v Pourcentage de
i clients non rentables
2-eAxe client :
Comment nous perçoivent nos clients ?
Comment doit- on créer de la valeur au sens du client pour atteindre les
objectifs financiers ?
L’amélioration de la rentabilité client est un passage obligé à toutes formes de
croissance. Que ce soit par une augmentation du chiffre d’affaires généré par
chaque client et par segment, ou par un accroissement de la clientèle, il faut
rechercher toutes les pistes.
Afin d’atteindre les objectifs financiers, il faut satisfaire les besoins des clients,
ce qui nécessite la définition et la mise en place de processus internes
efficaces.
L’axe clients identifie cinq aspects :
Le type de client : Le profil du client à rechercher, la cohérence des
clients avec l’évolution à long terme de l’entreprise, le type de client à
attirer.
Le degré de fidélité du client : définir Le taux de renouvellement des
clients, la durée moyenne de la relation avec un client, et situer ces
chiffres par rapport à la moyenne du secteur.
Le rô le du client : Quel rô le joue t’il dans la conception, la fabrication, la
livraison ou l’entretien du produit ? Quelle est la valeur ajoutée de cette
collaboration par rapport à la concurrence ?
L’assistance au client : Des technologies spécifiques, des programmes
d’action, des locaux servent – t’ils à assurer un meilleur niveau de
satisfaction de la clientèle ? Quel est le montant de dépenses de services
après vente par client ?
La réussite de la relation clients : Celle-ci s’exprime par les parts de
marché détenues, le montant annuel d’achats par client, la proportion
de réclamations, la part des nouveaux clients dans le chiffre d’affaires
l’indice de satisfaction de la clientèle.
3- Axe processus interne :
Que sont les processus essentiels à la satisfaction des actionnaires et des
clients ?
Généralement les entreprises définissent cet axe en troisième. Il doit faire
ressortir les Processus vitaux pour la réalisation des objectifs énoncés par les
deux précédents.
L’objectif de cet axe est de s’interroger sur les processus essentiels qui
contribuent durablement à assurer un avantage concurrentiel à l’entreprise.
L’innovation est à l’évidence un processus déterminant (importance accordée
à la recherche, de nouveaux produits, etc.). La qualité du service après vente
est également une des composantes essentielles de la satisfaction du client
(accueil du client, délai pour résoudre son problème, etc.). Il faut aussi
prendre en compte le processus de production (qualité des produits, délai de
fabrication, etc.).
A titre d’exemple , Kaplan et Norton citent certain indicateurs utilisés pour
mesurer la performance ( part du C.A réalisé avec des nouveaux produit et
avec des produits exclusifs protégés par un brevet ,lancement de nouveaux
produits , capacité de production, durée du cycle de développement de la
prochaine génération de produit) .
Cet axe s’intéresse surtout à l’infrastructure informatique. Ce bloc tente
d’évaluer le rendement et l’â ge des équipements ainsi que leur contribution à
la productivité et à la valeur créée par l’entreprise. La contribution à la
productivité et à la valeur créée est appréhendée par les indicateurs : frais
engagés en informatique, nombre d’employés, etc.
Le processus d’après vente peut avoir un impact très important sur la valeur
ajouté perçu par le client et peut être suivi à l’aide d’indicateur de coû t, de
qualité et de délai.
Pour le pilotage du processus de production, on trouve les indicateurs
classiques de qualité, coû t et réactivité, aux quels on adjoint selon l’activité
des indicateurs spécifiques sur la stratégie d’approvisionnement, l’efficacité
du cycle de production ou encore le coû t des activités.
Il est à rappeler que cette liste d’objectif n’est pas exhaustive et que le rô le du
TBP évolue au fur et à mesure de sa mise en œuvre en fonction des aspects
que l’on veut piloter.
Après avoir établi un consensus sur les objectifs et le rô le du futur TBP, il
reste à sélectionner l’architecte du projet, qui supervisera le projet. Celui –ci
devra être un responsable de haut niveau par exemple un Directeur de la
planification stratégique ou du développement, un Directeur de qualité, un
Directeur financier ou contrô leur de gestion.
Certaines entreprises font appel à des consultants extérieurs pour assister
leur architecte.
Processus de construction
Chaque entreprise est unique et peu appliquer la méthode de son choix pour
construire son TBP. Toutefois, les projets réalisés par NORTON ET KAPLAN
les ont mené à établir un plan de développement systématique en quatre
étapes :
Etape 1. Définir l’architecture de mesure : Il s’agit de sélectionner l’unité
opérationnelle destinataire du TBP et d’identifier ses liens avec le siège et les
autres unités. L’identification de ces liens fait apparaitre des contraintes et
des opportunités qui n’auraient pu être détectées si l’unité avait été détectée
isolément
Etape 2. Générer un consensus sur les objectifs stratégiques : L’architecte
effectue une première série d’entretient qui lui permettra de dégager un
consensus sur les objectifs pour chacun des quatre axes de réflexion, avec les
cadres dirigeants de l’unité et un travail de synthèse qu’il présentera au
comité exécutif ( première instance) qui doit aboutir à un classement
hiérarchique des objectifs des quatre axes du TBP.
Etape 3. Sélectionner et concevoir des mesures stratégiques: Cette étape
vise à développer, pour chaque objectif retenu, les déterminants de la
performance et lors du comité exécutif (deuxième séance) choisir les
indicateurs de résultat parmi les indicateurs génériques.
Etape 4. Développer le plan de mise en œuvre : Le plan de mise en œuvre
est, validé en comité exécutif (troisième séance) et finalisé. C’est lors de cette
étape que le TBP envisagé est confronté au système de management et
d’information existant et que les plans pour son adaptation aux besoins du
TBP sont établis. Il consiste à définir les valeurs cibles (objectif à atteindre) de
chaque indicateur générique et à entreprendre des initiatives stratégiques
pour chaque axe.
Semaine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Activités
Entretiens
I. Architecture du
Programme de mesure
1. Sélectionner l’unité
Plan de projet
2. Identifier les liens
unité/siège
II. Définir les objectifs
Entretiens
strategiques
3. Première serie
d’entretiens
4. Synthèse Première séance du comité
5. Comité exécutif (1er (Entretiens)
instance)
III.
6.
7.
Sélectionner les
mesures stratégiques
Réunions des S/Groupes
Comité exécutif (2ème
Entretiens
Deuxième séance du comité
séance)
IV. Etablir un plan de mise (Sous- groupes)
en œuvre
8. Formuler le plan
9. Comité exécutif (3ème
séance) Plan d’exécution
10. Finaliser le plan
3- Intérêts et limites des tableaux de bord prospectif
Il est essentiel de retenir que les tableaux de bord prospectifs apparissent comme des
outils essentiels à la gestion de l’entreprise car ils sont des systèmes d’indicateurs qui
cherchent à mesurer la performance globale dans ses différentes dimensions
constitutives. Ils permettent de clarifier les objectifs stratégiques et de les traduire en
valeurs cibles concrètes et tout cela afin d’assurer aussi un déploiement de la politique
générale à l’intérieur de l’organisation. De ce fait, trois principaux rôles peuvent être
assignés au BSC notamment qu’il permet :
Une aide à la mise en œuvre de la stratégie
Une aide pour valider la pertinence des choix stratégiques
Une aide pour valider la pertinence des choix stratégiques
La distinction entre lagging indicators et leading indicators est souvent ambigüe. Elle ne
revient pas à une distinction, pour chaque bloc, entre indicateurs de résultats et
indicateurs d’action ou de fonctionnement. La plupart des indicateurs proposés dans les
exemples sont des indicateurs de résultats. Les lagging indicators seraient plutôt ceux
portant sur la performance financière, et les leading indicators ceux relatifs aux
processus internes et à l’apprentissage organisationnel. Les relations causales entre les
deux sont loin d’être rigoureuses ; il s’agit plus d’hypothèses et il est essentiel de
recueillir la preuve de leur stabilité.
En s’intéressant aux processus qui mènent au client et au développement des
compétences, le tableau de bord équilibré utilise une perspective transversale. Mais
celle-ci peut entrer en contradiction avec la logique verticale d’outils issus par exemple
du système budgétaire. Que penser d’un dirigeant qui devrait arbitrer entre une
productivité élevée dictée par sa hiérarchie et la formation de ses subordonnés imposée
par les critères suivis dans le balanced scorecard ? L es auteurs de l’outil évoquent peu
ce problème et n’y apportent pas de solution.
Le tableau de bord équilibré permet de mieux piloter la stratégie, mais il ne dispense
pas d’un système de veille pour la faire évoluer ; les indicateurs employés ne
renseignent pas sur les facteurs de changement dans l’environnement.