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Etablissement : FASEG
Crédits : 5
Marketing et GRH)
Semestre : 4
Pré-requis : Comptabilité
MOUSSON 2020
1
Modalités d’évaluation :
Par écrit à la session de Mousson
Bibliographie
DEBAT O., Droit fiscal des affaires, Montchrestien, coll. Cours, 4ème éd.
2017.
SEANCE N°1
Objectif : Connaitre l’environnement du système fiscal togolais
Contenu : Voir ci-dessous
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 1 :
INTRODUCTION GENERALE A
LA FISCALITE
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CHAPITRE 1 :
DEFINITION ET IMPORTANCE DE LA FISCALITE
1. Définition de la fiscalité
La fiscalité d’un pays peut être définie comme étant le système de perception des
impôts, l'ensemble des lois qui s'y rapportent et les moyens qui y conduisent.
Branche du droit public, la fiscalité est constituée de l'ensemble des règles juridiques
concernant les impôts. Elle organise la participation des sujets de droit, aussi bien
personnes physiques que morales, à la vie financière de l'État.
2- Importance de la fiscalité
La fiscalité occupe une place importante dans la vie politique, économique et sociale
d’un pays.
Aussi devrions-nous étudier son importance : pour les finances publiques, dans la vie des
citoyens et pour les entreprises.
Mais au préalable, en quoi l'étude de la fiscalité présente un grand intérêt pour
l'étudiant ?
La fiscalité est une compétence majeure pour les professions comptables, juridiques
et financières pour les 3 principales raisons suivantes :
C'est une compétence indispensable à l'exercice des métiers comptables,
juridiques et financiers, etc.
C'est un créneau porteur (place disponible sur le marché économique). Le marché
de la fiscalité est appelé à prendre un essor important au cours des prochaines
années.
C'est une compétence de plus en plus prisée (estimée) dans le marché du travail.
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Le droit fiscal peut être défini comme l’ensemble des règles applicables à la gestion
de l’impôt. C’est l’ensemble des principes juridiques entraînant le droit d’imposer et de
percevoir l’impôt. Le droit fiscal, de par son mode de fonctionnement (création et
gestion) relève du droit public. Il confère de ce fait à l’administration fiscale un pouvoir
exorbitant de droit commun. Il conserve, compte tenu de sa nature hautement sociale,
des liens étroits avec le droit privé, du fait de son assise sur les activités économiques.
Les sources du droit fiscal sont les instruments juridiques qui donnent naissance aux
règles applicables à l’impôt. Au Togo, les règles applicables aux impôts ont une source
essentiellement nationale, en ce qu’elles proviennent d’abord des autorités nationales.
Toutefois, certaines règles fiscales ont une origine internationale et proviennent des
engagements internationaux souscrits par le Togo. On distingue :
1.1. La constitution
Les dispositions relatives à l'impôt et aux fondements de l'obligation fiscale s'imposent
à toutes les autres sources du droit fiscal et doivent être conformes à la constitution.
La constitution est la source fondamentale du droit fiscal. Elle donne à l’impôt son
fondement juridique et désigne les autorités habilitées à consentir l’impôt et celles
compétentes pour l’exécuter. Ainsi, l’article 47 de la constitution togolaise pose le
principe de l’impôt en disposant que « Tout citoyen a le devoir de contribuer aux
charges publiques dans les conditions définies par la loi ». Le devoir de s’acquitter de
ses obligations fiscales conformément à la loi, s’impose à chacun. L’article 91 confère
à l’Assemblée Nationale le pouvoir de consentir l’impôt et de contrôler l’action du
gouvernement dans ce domaine, lui confère le pouvoir de « fixer les règles concernant
l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures
».
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1.3 - La loi
Sont pris sous forme de lois, les textes relatifs à l'amnistie, à l'assiette, aux taux et aux
procédures de recouvrement des impôts. L'impôt relève du domaine de la loi ordinaire.
Ainsi, seule la loi peut instituer un impôt, définir son assiette, fixer son taux et les
procédures de recouvrement. Néanmoins, les lois fiscales et la loi de finances peuvent
déléguer au Président de la République d'instituer des règles fiscales régissant
l'assiette, les taux et les procédures de recouvrement par décret.
Elle est donc la principale source de référence du droit fiscal, dans la mesure où elle
autorise, conformément à la constitution, le gouvernement à prélever les impôts, fixe
les règles relatives à l’assiette, aux taux et aux modalités de recouvrement des
différents impôts. Ainsi, le Code général des Impôts rassemble l’ensemble des textes
fiscaux régissant la fiscalité intérieure et le Code général des douanes, ceux de la
fiscalité de porte.
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La jurisprudence constitue donc une source d'enrichissement du droit par le fait qu'elle
l'interprète pour l'appliquer d'une part et qu'elle est tenue d'apporter une solution au
litige même en présence d'un vide juridique. Dans son deuxième aspect, la
jurisprudence peut précéder l'élaboration de la loi et l'influencer : ainsi, de nombreuses
lois viennent consacrer une position jurisprudentielle ; mais l'inverse existe aussi (c'est-
à-dire, il arrive que des lois soient établies pour contrecarrer une jurisprudence).
Au Togo, la jurisprudence fiscale est encore quasi inexistante, en raison de l’étroitesse
du contentieux fiscal.
Ainsi, l'autonomie résulte du caractère spécial de la loi fiscale, elle signifie notamment
que le droit fiscal peut définir ses propres concepts et que dans le cas où la loi fiscale
diverge avec une autre loi, c'est la règle fiscale qui s'applique pour la détermination de
l'imposition.
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son application en matière fiscale est loin d’avoir un caractère systématique. La raison
de cette application partielle tient aux relations entre droit fiscal et droit budgétaire.
Ainsi, la loi fiscale est nécessairement rétroactive en ce qui concerne les impôts directs
dans la mesure où c’est la loi des finances initiale qui fixe les tarifs ou taux d’imposition
applicables aux revenus acquis au cours de l’année qui vient de s’écouler. Le principe
d’annualité et la règle du fait générateur rendent quasiment inévitable la rétroactivité
de la loi en matière d’imposition directe.
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1. Définition de l’impôt
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les plus défavorisées (à travers des bourses, allocations familiales, aides sociales,...).
La loi fiscale, instrument par excellence de la politique de l'Etat en matière
économique, veille dans son principe comme dans son application à la justice sociale
et l'équité afin que l'impôt ne puisse pas frapper aveuglement les riches et pauvres,
salariés et paysans, ménage sans enfant et familles nombreuses, valides et
invalides...Bref l'impôt est un outil de la politique sociale et de l'équité entre citoyens.
Comme on peut l’imaginer, il peut y avoir conflit entre la fonction financière et les
fonctions économique et sociale. En effet, l’exonération de certains contribuables ou
de certains produits (pour des raisons économiques et sociales) est de nature à réduire
le montant des recettes fiscales (rendement financier de l’impôt). Ainsi, les pouvoirs
publics, en fonction de l’orientation politique, effectuent un dosage entre ces
différentes fonctions.
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justifié par le principe « pollueur-payeur », qui trouve son fondement dans la Charte
de l’environnement, partie intégrante du bloc de constitutionnalité.
La fiscalité environnementale va plus loin en s’appliquant aux quatre grandes
problématiques environnementales suivantes : le changement climatique, les
pollutions, la biodiversité et la consommation de ressources naturelles.
Dans chacun de ces domaines, des instruments fiscaux existent dans nos pays en
voie de développement comme le Togo mais demeurent pour une part d’entre eux
incomplets, peu utilisés ou perfectibles.
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SEANCE N° 2
TITRE 1 :
INTRODUCTION GENERALE A
LA FISCALITE (suite)
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Le régime fiscal est l’ensemble des règles et des institutions qui régissent le statut
fiscal d’une personne physique ou morale. Il s’agit, par conséquent, de l’ensemble des
droits et des obligations découlant du développement de certaines activités
économiques.
Le régime fiscal agit comme orienteur, guide concernant les obligations de
déclarations et de payement des impôts et taxes. Au moment de développer une
activité économique, l’agent économique doit choisir et s’inscrire dans une catégorie
afin de répondre aux obligations fiscales. Il y a donc diverses options de régimes
fiscaux à choisir en fonction des caractéristiques de son entreprise ou affaire.
La législation fiscale de chaque pays détermine les conditions des régimes fiscaux.
Les obligations déclarations et de paiements, tout ce qui concerne les impôts
dépendent de la réglementation en vigueur dans les différents territoires qui peuvent
également changer au fil du temps avec les lois de finances.
Il est possible de changer de régime fiscal si l’activité économique se développe
différemment que ce qui était prévu ou si les obligations du cadre ne sont plus
conformes à la réalité.
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Ainsi, depuis l’exercice 2008, ces régimes sont réduits à trois (3) avec la suppression
du forfait dans les conditions suivantes :
REGIMES D’IMPOSITION CONDITIONS
Régime du réel normal applicable aux contribuables dont le chiffre
d’affaires dépasse 100 millions
Régime du bénéfice réel simplifié applicable aux entreprises dont le chiffre
d’imposition d’affaires est compris entre 30 millions et
100 millions
Régime de la taxe professionnelle applicable aux contribuables dont le chiffre
unique d’affaires est inférieur à 30 millions.
chiffre d’affaires annuel hors taxe sur la valeur ajoutée est supérieur à soixante millions
(60 000 000) francs de CFA ainsi que ceux sont sous le régime du réel sans TVA.
Sont toutefois assujettis au régime de déclaration selon le système normal, quel que
soit le montant du chiffre d’affaires réalisé, les personnes morales ou physiques
exerçant une profession libérale ainsi que les titulaires de charges et offices. Il en est
de même pour les personnes physiques ou morales exerçant la profession de
commissionnaires de transports aériens et maritimes, d’agent de fret aérien et
maritime, de commissionnaires agréés portuaires, des consignataires de navire et les
professions d’expertise maritime.
La loi N°2018-024 du 20 novembre 2018, portant nouveau Code Général des Impôts
(CGI), a apporté des modifications relatives aux régimes de déclarations fiscales
précédemment énoncés dans les dispositions de l’article 1464 de l’ancien Code
Général des Impôts.
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La TPU selon le régime déclaratif est établie et due pour l’année entière sur la base
des déclarations souscrites au titre du dernier exercice clos. Elle est assise sur le
chiffre d’affaires à partir de la déclaration souscrite par le contribuable par application
à la base d’imposition des taux ci-après :
- 2% du chiffre d’affaires pour les activités de production et/ou de commerce ;
- 8% du chiffre d’affaires pour les activités de prestation de services.
Ces taux sont applicables sur les revenus des exercices clos le 31 décembre
2019 à déclarer au plus tard le 31 mars 2020.
Toutefois, pour les contribuables commercialisant des produits dont la marge brute
autorisée est fixée à un montant spécifique par quantité ou unité de produit vendu, la
base est constituée par cette marge.
La TPU suivant le régime forfaitaire est déterminé conformément à l’article 135 du
nouveau CGI.
En clair, les contribuables soumis de plein droit ou sur option au régime du bénéfice
réel d’imposition, sont placés sous le système normal du SYSCOHADA révisé et sont
tenus au respect des obligations fiscales déclaratives conformément aux dispositions
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des articles 23, 49, 50, 55 et suivants du Livre des Procédures Fiscales (LPF). Il
en est de même pour ceux qui ont opté pour le régime du réel normal sans
obligations de facturation de la TVA (REEL SANS TVA).
Chaque contribuable est tenu de respecter toutes ces obligations pour le dépôt des états
financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2018.
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1. Le champ d’application
Définir le champ d’application d’un impôt revient à préciser principalement : les
opérations imposables, les personnes imposables et les règles de territorialité.
2. L’assiette de l’impôt
La détermination de l’assiette de l’impôt consiste à cerner la matière imposable et à
fixer les règles d’évaluation correspondante.
Cela nécessite également de préciser l’événement déclencheur de l’imposition.
L’évaluation approchée qui revient à renoncer à l’évaluation réelle parce que trop
coûteuse. La base imposable est déterminée de façon approximative par
l’administration à partir d’éléments jugés significatifs du contribuable ou de sa capacité
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L’évaluation indiciaire est encore plus approximative et se fonde sur des critères
extérieurs à la base imposable elle-même. Il s’agit par exemple de l’évaluation des
valeurs locatives des bâtiments en matière d’impôts locaux et fondées sur le
classement des immeubles en catégories présentant des caractéristiques de qualité
ou de confort commun.
3.1. L’exigibilité
L’exigibilité est l’événement, l’acte ou la situation qui rend une personne redevable de
l’impôt et qui donne naissance à la dette envers la collectivité bénéficiaire de l’impôt.
Par exemple, la TVA est exigible au titre du mois duquel est intervenue la livraison
consécutive à la vente d’un bien soumise à la TVA.
4. Le calcul de l’impôt
Une fois la base imposable évaluée, l’impôt est liquidé.
Liquider un impôt consiste simplement à en calculer le montant exigible une fois que
sa base imposable a été définie et évaluée.
En pratique, il s’agit le plus souvent d’appliquer un barème (comme pour l’impôt sur le
revenu) ou d’appliquer un tarif (comme pour la « vignette automobile ») ou encore
d’utiliser un taux (comme pour la TVA).
La liquidation est effectuée par le contribuable lui-même étant donné que le système
fiscal togolais est déclaratif auto-liquidé comme annoncé précédemment.
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5. Le recouvrement de l’impôt
Le recouvrement des tous impôts droits et taxes établies par la législation en matière
fiscale est confié aux agents de l’OTR en charge du recouvrement.
Il s’agit de la dernière phase qui consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt :
- soit spontanément, comme c’est le cas du système déclaratif auto-liquidé, le
contribuable déclare et paie lui-même et sans recevoir de demande de
l’administration, l’impôt ou taxe dont il est redevable.
- soit, par retenue à la source qui consiste pour une personne d’opérer elle-même,
lors d’un paiement, un prélèvement d’office sur un revenu et la reverser dans les
caisses de l’administration fiscale.
Les impôts et taxes sont payables à la caisse de l’OTR ou aux guichets des
établissements financiers et bancaires en convention avec lui. Le paiement peut être
soit en numéraire, soit par chèque, soit par virements postaux, mandats cartes,
mandats lettres et mandats contributions, soit par obligations cautionnées.
Les redevables peuvent également effectuer leur paiement au moyen des
télépaiements ou toute autre procédure dans les conditions prévues par l’Office.
La remise d'un chèque en paiement laisse subsister la créance initiale avec toutes ses
garanties jusqu'au paiement effectif du chèque. Tout versement d'impôt donne
obligatoirement lieu à la délivrance d'une quittance.
Tout contribuable qui n’a pas acquitté à l’échéance fixée par la législation fiscale le
montant exigible de ses impositions est passible de poursuites portant sur la totalité
des sommes dues.
A cet effet, les agents chargés du recouvrement et les personnes dûment habilitées
préviennent le contribuable retardataire par un avis de mise en recouvrement remis,
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Le contribuable doit se libérer de sa dette dans un délai de quinze (15) jours à partir
de la date de réception de l’avis de mise en recouvrement. L’avis de mise en
recouvrement comporte :
1. les indications nécessaires à la connaissance des droits, taxes, redevances,
impositions ou autres sommes qui font l’objet de cet avis.
2. les éléments du calcul et le montant des droits et des pénalités, majorations ou
intérêt de retard qui constituent la créance.
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CHAPITRE 6:
CLASSIFICATION DES IMPOTS ET TAXES
On observe, en pratique, que la plupart des pays ont opté pour un système fiscal fondé
sur la multiplicité des impôts et ont ainsi écarté l’idée d’un impôt unique.
Bien que les raisons essentielles de cet état de fait tiennent à des considérations
historiques, cela est révélateur d’une « stratégie fiscale » des différents
gouvernements tentés, suivant les objectifs poursuivis, de recourir à des impôts
diversifiés en fonction de leurs caractéristiques propres.
Cette diversité conduit à des classifications traduisant ces différentes approches.
1. La Classification administrative
Cette classification se fonde sur le fait de savoir si un impôt alimente le budget de l’état
ou des collectivités locales.
C’est ainsi qu’on distingue : les impôts d’état (impôt sur les sociétés, …), les impôts
locaux (taxe professionnelle, taxe foncière…) et les taxes parafiscales (Taxe Spéciale
sur la Promotion Touristique…).
2. La classification économique
Cette classification est fondée sur la distinction entre :
l’origine de la richesse qui se traduit :
- soit par la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine,
- soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété ;
et ses emplois par la dépense soit du revenu soit du capital lui-même.
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise. Cela
revient à préciser la matière imposable.
3. Classifications juridiques
Cette classification repose sur une distinction ancienne qui a conduit, à une époque, à
la spécialisation des services fiscaux mais qui n’est plus toujours aussi claire ni aussi
pertinente aujourd’hui.
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Sur le plan technique, l’impôt direct est permanent. Le fait générateur intervient à
date fixe (définie par la loi ou l’administration fiscale). L’impôt indirect est
intermittent puisque fondé sur des événements économiques qui relèvent de
l’activité et de l’initiative des contribuables.
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6. La liste des impôts et taxes en vigueur au Togo à partir du 1er janvier 2019
Les lois N°2018-024 et N°2018-025 du 20 novembre 2018, portant Code Général des
Impôts (CGI) et Livre des procédures fiscales (LPF) ont apporté des modifications
relatives aux différents impôts et taxes régis par la législation fiscale togolaise.
Désormais, le CGI, relevant de la politique fiscale, régit le champ d’application des
impôts ou taxes, la détermination du revenu imposable et les taux ou tarifs applicables.
Le LPF, ressort de l’Administration fiscale, quant à lui, décrit les règles relatives aux
obligations déclaratives et de paiement, aux sanctions, aux contrôles, au
recouvrement et au contentieux.
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Ce nouveau CGI qui a pris effet à compter du 1er janvier 2019 a notamment reconduit,
réaménagé, créé ou supprimé certains impôts et taxes comme suit :
L’IRPP, catégorie des plus - values de cession est devenu la Taxe sur les plus- values
de Cession à titre onéreux de biens et immeubles d’actions ou de parts sociales et de
titres miniers ou licences d’exploitation délivrées par l’Etat (TPV).
L’Impôt sur le revenu des transporteurs routiers est intégré à la Taxe Professionnelle
Unique (TPU).
La Taxe d’enlèvement des ordures (TEO) est devenue la Taxe annuelle de voirie.
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L’impôt minimum forfaitaire n’est plus considéré comme un impôt à part entière tel qu’il
fut consacré par la législation antérieure. Il est considéré dorénavant comme un
minimum de perception au titre de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu.
Les tarifs de ces taxes sont proposés par les organes délibérants des collectivités
territoriales et approuvés dans les conditions prévues par la loi relative à la
décentralisation.
Il y a lieu de préciser que toutes contributions directes ou indirectes, autres que celles
qui sont autorisées par les lois et décrets en vigueur, à quelque titre ou sous quelque
dénomination qu’elles se perçoivent, ne sont pas autorisées, sous peine de poursuite,
contre les fonctionnaires et agents qui confectionneraient des états d’émission et tarifs
et ceux qui en assureraient le recouvrement, comme concussionnaires, sans préjudice
de l’action en répétition pendant trois 03) années, contre tous receveurs, percepteurs
ou individus qui en auraient fait la perception.
Sont également passibles des peines prévues à l’égard des concussionnaires, tous
détenteurs de l’autorité publique, qui, sous une forme quelconque et pour quelque
motif que ce soit, auront, sans autorisation de la loi, accordé des exonérations ou
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Toutefois, les dettes fiscales relatives aux impôts et taxes supprimés restent dus au
titre des exercices clos non prescrits soumis au droit de reprise de l’Administration
fiscale tant en matière de contrôle fiscal que de recouvrement.
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Q4 : Selon le nouveau CGI la TPU n'est pas due par les personnes physiques
assujetties et enregistrées au Centre de Formalités des Entreprises :
- pour la première année de création de leurs entreprises
- pour les deux premières années de création de leurs entreprises
- pour les trois premières années de création de leurs entreprises
- pour les quatre premières années de création de leurs entreprises
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Q7 : Parmi les impôts suivants, lesquels ont été créés dans le nouveau CGI ?
- Taxe professionnelle (TP).
- Taxe sur les véhicules à moteur (TVM).
- Taxe Professionnelle Unique (TPU) ;
- Droit de Patente ;
- Taxe d’habitation (TH)
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SEANCE N°3
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 2 :
L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES
PHYSIQUES (IRPP)
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1 – Définition et structure
D’après l’article 1 du nouveau Code Général des Impôts (C.G.I.), Il est établi un impôt
annuel sur le revenu des personnes physiques désigné sous le nom d'impôt sur le
revenu, assis sur les revenus nets catégoriels ci-après :
1- revenus fonciers ;
2- traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions ;
3- rémunérations allouées aux gérants et aux associés de certaines sociétés ;
4- bénéfices industriels, commerciaux et artisanaux ;
5- bénéfices des exploitations agricoles ;
6- bénéfices des professions non commerciales et revenus assimilés ;
7- revenus de capitaux mobiliers.
Les plus-values de cession à titre onéreux de certains biens ou droits seront traitées
dans une taxation spécifique pour mieux appréhender ces revenus qui ne sont pas
des revenus d’activités. C’est d’ailleurs la pratique dans la plupart des pays qui ne l’ont
pas cité dans la liste des revenus catégoriels IRPP (Bénin, Sénégal). Cette catégorie
fera l’objet d’étude à la deuxième partie de ce cours
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Sont considérés comme ayant leur domicile fiscal au Togo au sens de l'article 2 du
CGI :
a) les personnes qui ont au Togo leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
b) les personnes qui exercent au Togo une activité professionnelle salariée ou non, à
moins qu'elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
c) les personnes qui ont au Togo le centre de leurs intérêts économiques ;
d) les agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission dans
un pays étranger et qui ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur
l'ensemble de leurs revenus.
- les personnes physiques togolaises ou étrangères qui ont au Togo leur domicile fiscal
à raison de l’ensemble de leurs revenus qu’ils soient de source togolaise ou de source
étrangère;
- les personnes physiques de nationalité togolaise ou étrangère qui n'ont pas au Togo
leur domicile fiscal, à raison de leurs revenus de source togolaise ou si elles disposent
au Togo d'une ou plusieurs habitations.
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1er Cas
2ème Cas
Togolais à Etranger
l’étranger
3ème Cas
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Désormais, l’impôt sur le revenu est établi sur l'ensemble des ressources personnelles
du contribuable.
Les enfants mineurs lorsqu'ils tirent un revenu de leur propre travail ou d'une fortune
doivent déclarer eux-mêmes leurs propres revenus tout comme leurs parents.
Le nouveau Code togolais des personnes et de la famille aux articles 99 et suivants
consacre au profit de la femme le pouvoir de codiriger le foyer avec le mari. Le mari
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n’est plus de plein droit le chef de famille, par conséquent, les dispositions de l’ancien
CGI qui l’attribuaient au mari sont réaménagées afin de mettre la loi fiscale en phase
avec le droit civil.
Ainsi, la personne considérée comme ayant les enfants à charge au sens de l'article
72 du nouveau CGI est déterminée par les conjoints d’accord partie au moyen d’une
déclaration adressée à l’employeur au plus tard au 15 janvier de l’année d’imposition.
A défaut de déclaration dans le délai indiqué, cette qualité appartient au mari sauf
lorsque celui-ci est empêché, notamment s'il est hors d'état de manifester sa volonté
en raison de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de toute autre
cause. Dans ce cas, elle est attribuée à l’épouse ou à l’une des épouses. A défaut, elle
peut être attribuée à un ascendant ou descendant qui a la responsabilité morale et
patrimoniale des enfants mineurs.
1 - des membres de sociétés civiles qui ne revêtent pas en droit ou en fait l'une des
formes des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés et qui ne se livrent pas à une
exploitation ou à des opérations à l’IR.
2 - des membres des sociétés en participation y compris les syndicats financiers qui
sont indéfiniment responsables et dont les noms et adresses ont été indiqués à
l'Administration fiscale ;
3 - des indivisaires, des membres de sociétés de fait et des membres personnes
physiques de groupements d’intérêt économique (GIE) ;
4 - des sociétés coopératives, des groupements et leurs unions et fédérations, ainsi
que des confédérations des sociétés coopératives et groupements, quelle que soit leur
activité.
6. Lieu d'imposition
Pour les contribuables domiciliés au Togo, l'impôt est établi au lieu de leur résidence,
s'ils ont une résidence unique au Togo. En cas de pluralité de résidence au Togo,
l'impôt est établi au lieu où le contribuable est réputé posséder son principal
établissement.
Le lieu du principal établissement est celui où réside l'intéressé de façon effective et
habituelle sans qu'il y ait à se préoccuper du fait que le logement dont il dispose soit
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ou non sa propriété, qu'il corresponde ou non à son domicile civil ou au lieu d'exercice
de sa profession ou même qu'il soit loué au nom d'un tiers.
Pour les contribuables exerçant des activités au Togo ou y possédant des biens sans
y avoir leur domicile fiscal ainsi que pour les personnes désignées au A-d, le lieu
d'imposition est le lieu d’exercice de ses activités, le lieu de situation de ses
biens ou le siège du service qui les administre.
Ainsi, le nouveau CGI apporte deux innovations par l’introduction de deux nouvelles
notions. Il s’agit des « revenus d’emploi » et des « revenus d’affaires ».
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Il s'ensuit qu'un revenu acquis au contribuable, mais non encore disponible, ne peut
être soumis à l'impôt (salaires, arrérage des rentes, loyers) sauf exception légale.
Un revenu est considéré comme disponible du jour où, étant échu, il ne dépend
que de l'intéressé d'en percevoir le montant. Le revenu perçu est celui qui est
effectivement encaissé.
La mise à disposition des revenus fonciers, des revenus de capitaux mobiliers, des
traitements, salaires, pensions et rentes coïncide, d'une manière générale, avec leur
encaissement.
C'est ainsi que la somme inscrite au 31 décembre d'une année au crédit du
compte courant d'un directeur général de société doit être regardée comme
ayant été mise à la disposition de l'intéressé, dès lors qu'aucune circonstance
indépendante de la volonté de ce dernier ne l'a empêché d'en disposer
immédiatement.
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SEANCE N°4
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 2 :
L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES
PHYSIQUES (suite)
58
CHAPITRE 2
Les revenus nets catégoriels sont déterminés conformément aux dispositions des
articles 1 à 82 du nouveau Code Général des Impôts (CGI). Ce code distingue les
revenus d’emplois (sous chapitre 2.1.), les revenus fonciers (sous chapitre 2.2.),
les revenus de capitaux mobiliers (sous chapitre 2.3.) et les revenus d’affaires
(sous chapitre 2.4.).
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a. Traitement et salaire : sont des rémunérations perçues par les personnes qui sont
liées à un employeur par un contrat de travail ou se trouvent, vis-à-vis de lui, dans un
état de subordination. L'existence de l'état de subordination s'apprécie généralement
en fonction des situations de fait, mais il peut être utilement tenu compte des éléments
exposés ci-après :
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne s'engage à exercer
son activité professionnelle sous la direction d'une autre personne moyennant une
rémunération. D'une manière générale, le salarié exerce sa profession au lieu et
suivant l'horaire prescrit, sans auxiliaires rémunérés par lui, avec un matériel et des
matières premières fournis par l'employeur et sous son contrôle.
Agir de manière indépendante pour un travailleur signifie exercer une activité sous sa
propre responsabilité et jouir d'une totale liberté dans l'organisation de son travail ainsi
que pour la réalisation de celui-ci.
Par exemple, les personnes notamment réputées pour agir d'une manière
indépendante, sont celles qui exercent une activité professionnelle dans le cadre :
- d'un contrat d'entreprise : convention par laquelle une personne s'engage à faire un
ouvrage pour autrui, en conservant son indépendance dans les conditions d'exécution
des tâches ;
- d'un contrat de mandat : convention par laquelle une personne s'engage à agir au
nom d'une autre qu'elle représente juridiquement.
c. Sont aussi considérés comme des salaires, les gains réalisés par les travailleurs
à domicile qui exécutent moyennant une rémunération forfaitaire et avec les concours
de leur(s) conjoint(s), de leurs enfants mineurs pouvant être considérés comme étant
en apprentissage, de leurs enfants majeurs poursuivant leurs études ou infirmes ou
malades chroniques dans l'impossibilité permanente de se livrer à une activité salariée
et d'un auxiliaire, un travail confié par un ou plusieurs établissements industriels,
artisanaux, non commerciaux ou agricoles.
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Ces rémunérations consistent dans la concession gratuite au salarié d'un bien dont
l'employeur est propriétaire ou locataire ou dans la fourniture de services.
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Toutefois, la valeur des avantages en nature perçus par des employés au pair
(équivalents) ne recevant, ni rémunérations en espèces, ni allocation représentative
de frais, est négligée pour l'assiette de l'impôt.
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En résumé :
1. Traitements proprement dits : toujours imposables pour toutes les
personnes
2. Indemnités + allocation forfaitaire + remboursement de frais réels :
a. Frais forfaitaires :
Engagés par un employé ordinaire : non imposables
Engagés par des dirigeants de société et cadres assimilés :
imposables
b. Frais réels : non imposables pour les deux catégories.
3. Avantages en nature : imposables pour les deux catégories
64
8) les allocations, bourses, indemnités et prestations servies sous quelque forme que
ce soit par l'Etat, les collectivités et les établissements publics en application des lois
et décrets d'assistance et d'assurance,
9) La provision alimentaire perçue par la femme mariée en instance de séparation de
corps ou de divorce.
b. De ce montant, on déduit :
65
b.9 - les intérêts des emprunts contractés pour faire un apport en capital à une
entreprise industrielle ou commerciale ou à une exploitation agricole togolaise ;
b.10 - les arrérages des rentes payées par le contribuable à titre obligatoire et gratuit
et les pensions alimentaires fixées par l’article 109 et suivants du code des personnes
et de la famille ;
b.11 - les primes d'assurances versées aux compagnies agréées au Togo, afférentes
aux contrats d'assurances dont l'exécution dépend de la durée de vie humaine lorsque
ces contrats comportent la garantie d'un capital en cas de décès et sont d'une durée
effective au moins égale à six (06) ans ou bien comportent la garantie d'une rente
viagère ou d'un capital avec jouissance effectivement différée d'au moins six (06) ans,
quelle que soit la date de souscription. Ces primes sont déductibles du revenu
imposable du souscripteur dans la limite de deux cent mille (200 000) francs CFA
majorées de trente mille (30 000) francs CFA par enfant à charge dans la limite de six
(06) enfants.
Le revenu net déterminé est réduit d'un montant fixe par personne
à charge.
Le montant à déduire pour charges de famille est de 10 000 F CFA par mois par
personne à charge sans excéder 6 personnes. Les charges de familles sont
seulement dédiées à l’imposition des revenus d’emploi (Traitements Salaires).
Le produit obtenu par application du barème est arrondi à la dizaine de francs
inférieure.
Le minimum de perception de l’impôt ne peut être inférieur à trois mille (3 000)
francs CFA par an.
68
69
L’impôt dû par les salariés du secteur public et du secteur privé ainsi les gérants et
associés de certaines sociétés déterminées est retenu à la source par l’employeur lors
de chaque paiement des sommes imposables. Mention en est faite sur la fiche de paie
remise au salarié.
Il doit être reversé au plus tard le 15 du mois suivant à la caisse du service des impôts.
70
Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé par la partie
versante qui indique la période au cours de laquelle les retenues ont été faites, la
désignation, l'adresse et la profession de la personne, société, association ou
administration qui les a opérées et le montant total des retenues effectuées.
Les documents sur lesquels sont enregistrés les paiements effectués doivent être
conservés pendant un délai de dix (10) ans ; ils doivent à toute époque être
communiqués sur leur demande aux agents chargés de l'assiette de l'impôt.
Les revenus n’ayant pas fait l’objet desdites retenues ou les régularisations afférentes
aux différentes retenues doivent être déclarés, et l’impôt acquitté au plus tard le 15
janvier de l’année suivante.
Toutefois une déclaration annuelle des salaires (DAS) doit être souscrite au plus tard
le 31 janvier de chaque année. Cette déclaration doit en outre faire apparaître
distinctement pour chaque bénéficiaire appartenant au personnel dirigeant ou cadres,
le montant des indemnités pour frais d'emploi qu'il a perçues ainsi que le montant des
frais de représentation, des frais de déplacement, des frais de mission et des autres
frais professionnels qui lui ont été alloués ou remboursés au cours de l'année
précédente.
Toute personne physique ou morale payant des pensions ou rentes viagères est tenue
dans les conditions et délais prévus à l'article 28 du LPF de fournir une déclaration de
la même nature comportant notamment pour chaque bénéficiaire :
- les noms, prénoms et numéro d'immatriculation à la sécurité sociale ;
-la nature des sommes versées ;
-les arrérages de la pension ou de la rente avant et après déduction des retenues à
caractère social ;
-le montant des sommes soumises à la retenue à la source et le montant de la retenue
effectuée et versée à ce titre.
71
NB : pour les revenus nets inférieurs à 75 000 francs par mois, c’est une cotisation
forfaitaire uniforme et unique de 250 francs par mois qui est retenue au titre de la
seule taxe complémentaire sur salaire (TCS).
72
4.2.2. Formule
Ainsi, s’agissant du calcul de l’IRPP pour les revenus annuels supérieurs à
15 000 000, la formule est la suivante :
73
CAS 1 :
Mr AFANFI est informaticien programmeur dans une grande société de la place. Les
traitements et salaires perçus au cours de l’exercice s’élèvent à 30 326 510 F. Ce
traitement est ainsi composé :
Solde cadre 16 936 784
Ancienneté 4 325 445
Remboursement de frais 1 237 400
Prime de rendement 3 400 000
Prime de bilan 4 426 881
74
Mr AFANVI bénéficie de la concession d’une voiture faite par la société qui opère une
retenue à la source à cet effet. Il a, pour construire sa 1ère maison d’habitation
principale emprunté auprès de sa banque. L’annuité d’intérêt s’élève pour cette année
à 783 625. Il a contracté une assurance vie pour laquelle le montant total payé au
cours de l’exercice s’élève à 423 600.
Travail à faire :
Déterminer :
1. Le revenu imposable de Mr AFANVI sachant qu’il est marié et père de 4 enfants
dont 1 est en apprentissage âgé de 24 ans et 3 mineurs.
2. Le revenu net annuel viré sur le compte de Mr AFANVI.
CAS 2 :
Les rémunérations brutes totales d’un salarié d’une SA pour l’année 2018
s’élèvent à 22 096 000 (dont 96 000 d’allocations familiales). Il a souscrit à une
assurance-vie de 400 000 à GTA-C2A et bénéficie des réductions pour
personnes à charge. Par application des dispositions du nouveau code général
des impôts, l’IRPP de ce salarié s’élève à :
a) 4 071 500
b) 3 903 500
c) 3 899 000
d) 4 183 500
e) Aucune réponse
CAS 3 :
Les rémunérations brutes totales d’un gérant d’une SARL pour l’année 2019
s’élèvent à 20 000 000. Par application des dispositions du nouveau code général
des impôts, l’IRPP de ce gérant s’élève à :
a) 4 071 500
b) 4 067 000
c) 3 371 500
d) 3 021 500
e) 3 017 000
75
SEANCE N°5
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 2 :
L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES
PHYSIQUES (suite)
76
CHAPITRE 2 (suite)
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus
dans le bénéfice d’une entreprise industrielle, commerciale ou artisanale, d’une
exploitation agricole ou d’une profession non commerciale :
1- les revenus des propriétés bâties telles que maisons, usines, magasins ou bureaux,
ainsi que les revenus :
a) de l'outillage des établissements industriels considéré comme immeuble par nature
ou par destination au sens du code civil ou reposant sur des fondations spéciales
faisant corps avec l'immeuble ;
b) de toutes installations commerciales ou industrielles assimilables à des
constructions ;
c) des bateaux utilisés en un point fixe, et aménagés pour l'habitation, le commerce ou
l'industrie même s'ils sont seulement retenus par des amarres ;
2- les revenus des propriétés non bâties de toute nature y compris ceux des terrains
occupés par les carrières, les mines, les étangs, les salines et les marais salants ;
3- les revenus provenant de la location du droit de chasse, de pêche, de cueillette,
d'affichage, de la concession du droit d'exploitation des carrières, de redevances
tréfoncières ou d'autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit de
propriété ou d'usufruit.
2. Exonérations
Ne sont pas compris dans les revenus imposables à l'impôt sur le revenu des
personnes physiques :
77
Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut et le total
des charges de la propriété.
Le revenu brut est constitué par le montant des recettes brutes perçues chaque année
par le propriétaire y compris le cas échéant les recettes accessoires, augmenté du
montant des dépenses qui lui incombent normalement et qui sont mises par convention
à la charge des locataires et diminué du montant des dépenses supportées par le
propriétaire pour le compte de ses locataires.
Le revenu net imposable est obtenu après :
1 - une déduction forfaitaire exclusive de toute justification égale à 50 % des revenus
bruts et représentant les frais de gestion, d'assurance, d'amortissement et de frais
divers ;
2 - et une déduction des taxes foncières dont le paiement incombe normalement au
propriétaire.
La détermination du revenu net compte tenu des règles ci-dessus exposées est
effectuée pour chacune des propriétés appartenant au contribuable.
78
- Recettes brutes
- Recettes accessoires
Recettes
Dépenses
=
R.N.F = RBF - Dépenses
Forfait (= 50 % RBF) + Taxes
foncières (= 15% RNF)
Pour permettre aux services compétents de déterminer les valeurs imposables aux
taxes foncières, les propriétaires et principaux locataires et en leur lieu et place les
gérants d'immeubles, sont tenus de fournir par écrit aux agents desdits services, avant
le 30 septembre de chaque année, une déclaration indiquant au jour de sa production
:
79
1 - les nom et prénoms usuels de chaque locataire, la consistance des locaux qui leur
sont loués, le montant du loyer principal ;
2 - les nom et prénoms usuels de chaque occupant à titre gratuit et la consistance du
local occupé ;
3 - la consistance des locaux occupés par le déclarant lui-même ;
4 - la consistance des locaux vacants ;
5 - la superficie exacte des terrains imposables à la taxe foncière sur les propriétés
non bâties.
La taxe foncière est due pour l'année entière à compter du 1er janvier de l'année de
l'imposition. Elle est payable sur titre émis par l’Administration fiscale dans le délai d’un
mois à compter de la réception dudit titre. Le propriétaire du sol et le locataire sont
solidairement responsables du paiement de l'impôt.
Par contre, l’IR est payé par acompte provisionnel au plus tard le 31 janvier, le 31 mai,
le 31 juillet et le 31 octobre de chaque année. L’impôt dû ou le solde est spontanément
acquitté au moment du dépôt de la déclaration au plus tard 31 mars de l’année
suivante.
80
Les produits de placements à revenu variable sont les revenus des actions et parts
sociales et revenus assimilés distribués par les personnes morales passibles de l'impôt
sur les sociétés.
Les produits de placements à revenu fixe sont les revenus de créances, dépôts,
cautionnements, comptes courants, revenus de fonds d'Etat, revenus des obligations
et autres titres négociables émis par des personnes morales de droit public ou privé et
les revenus de bons de caisse.
81
82
La dissolution des personnes morales soumises à l'impôt sur les sociétés entraîne la
taxation du boni de liquidation entre les mains des associés.
Le boni attribué lors de la liquidation d'une société aux titulaires de droits sociaux en
sus de leur apport n'est compris, le cas échéant, dans les bases de l'impôt sur le
revenu que jusqu'à concurrence de l'excédent du remboursement des droits dans les
cas où ce dernier est supérieur au montant de l'apport.
La même règle est applicable dans le cas où la société rachète au cours de son
existence, les droits de certains associés actionnaires ou porteurs de parts
bénéficiaires.
83
Ils comprennent :
- les revenus des fonds d'Etat ou produits des emprunts émis par le Trésor Public ;
- les revenus de bons du Trésor et assimilés ;
- les intérêts, arrérages et produits de toute nature des obligations, effets et tous autres
titres d'emprunt négociables émis par les personnes morales togolaises de droit public
et de droit privé, les lots et primes de remboursement payés aux porteurs des mêmes
titres ;
- les produits des bons de caisse émis en contrepartie d'un prêt par les banques, les
entreprises industrielles et commerciales et quel que soit leur objet par les collectivités
passibles de l'impôt sur les sociétés même si elles sont en fait exonérées dudit impôt
par une disposition particulière ;
- les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants ;
- les rentes viagères constituées à titre onéreux ;
- les revenus des obligations émises par les Etats membres de l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), les collectivités publiques et leurs
démembrements.
84
2– Les exonérations
Sont exonérés de l'impôt, les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d'épargne à
hauteur d'un plafond de dépôts de dix millions (10 000 000) de francs CFA.
Ne sont pas applicables aux intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes
courants figurant dans les recettes provenant de l'exercice d'une profession
industrielle, commerciale ou agricole ou d'une exploitation minière, les qualités de
revenus distribués, sous la double condition :
- que les contractants aient l'un et l'autre, l'une des qualités d'industriel, de commerçant
ou d'exploitant agricole ou minier ;
- que les opérations inscrites au compte courant se rattachent exclusivement à
l'industrie, au commerce ou à l'exploitation agricole ou minière des deux (02) parties.
L'impôt sur le revenu n'est pas applicable aux emprunts ou obligations des sociétés
de toute nature dites de coopération et des associations de toute nature, quels qu'en
soient l'objet et la dénomination, constituées exclusivement par ces sociétés
coopératives.
Il en est de même des revenus des membres des Institutions Mutualistes Coopératives
d’Epargne et de Crédit pour les parts sociales, les revenus tirés de leur épargne et les
paiements d’intérêts sur les crédits qu’ils ont obtenus de ces institutions.
Sont également affranchis dudit impôt, les intérêts, arrérages et tous autres produits
des emprunts contractés par l'Etat, les collectivités territoriales et établissements
publics auprès des organismes de financement en vertu de conventions ou accords
liant ces organismes à l'Etat, aux collectivités territoriales et établissements publics.
- les intérêts, arrérages et autres produits des prêts consentis sous une forme
quelconque par les personnes exerçant le commerce de banque ou une profession s'y
rattachant ainsi que par toutes sociétés togolaises, au moyen des fonds qu'elles se
procurent en contractant des emprunts eux-mêmes soumis à l'impôt sur le revenu des
valeurs ou capitaux mobiliers ;
- les intérêts, arrérages et autres produits des prêts consentis sous une forme
quelconque et des dépôts effectués par les associations constituées en vue de mettre
à la disposition de leurs membres ou des associations similaires auxquelles elles sont
affiliées, les fonds qu'elles se procurent en contractant des emprunts ou en recevant
des dépôts.
Le montant des prêts exonérés ne peut excéder celui des emprunts contractés ou des
dépôts reçus et il doit en être justifié par la société, la personne ou l'association.
86
- les revenus des valeurs mobilières des entreprises d’investissement à capital fixe
exerçant leur activité sur le territoire des Etats membres de l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pendant une période de douze (12) ans à
compter de la date de création de l’entreprise ;
- les plus-values de cession des titres détenus par les entreprises d’investissement à
capital fixe exerçant leur activité sur le territoire des Etats membres de l’UEMOA
lorsque les titres cédés ont été conservés dans leurs portefeuilles pendant une période
minimale de trois (03) ans à compter de leur date d’acquisition.
Les plus-values de cession de titres réinvestis dans d’autres titres dans un délai de
douze (12) mois à compter de l’exercice de cession sont exonérées quelle que soit la
durée de leur séjour dans le portefeuille de l’entreprise.
- les revenus générés par les fonds déposés en gestion pour une durée minimale de
trois (03) ans auprès des entreprises de capital-risque.
- les lots et les primes de remboursement attachés aux bons et obligations émis au
Togo avec l'autorisation du ministre chargé des finances ;
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux banquiers,
établissements de banque, entreprises de placement ou de gestion de valeurs
mobilières et aux sociétés autorisées par le gouvernement à faire des opérations de
crédit foncier.
L'impôt sur le revenu n'est pas applicable aux avances faites aux sociétés au moyen
d'endossement de warrants.
87
Lorsqu'ils sont payables en espèces, les revenus de cette nature sont imposables au
titre de l'année soit de leur paiement en espèces ou par chèque soit de leur inscription
au crédit d'un compte. Il n'est donc pas tenu compte de leur date d'échéance.
L'impôt est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière qu'il
soit effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d'un compte dès lors que le
créancier à son domicile fiscal au Togo ou y possède un établissement industriel ou
commercial dont dépend la créance, le dépôt ou le cautionnement.
En cas de capitalisation des intérêts d'un prix de vente de fonds de commerce, le fait
générateur de l'impôt est reporté à la date du paiement effectif des intérêts.
- pour les rentes viagères constituées à titre onéreux, par une fraction de la rente
d’après l'âge du crédirentier lors de l'entrée en jouissance de la rente d’après
l'âge du crédirentier lors de l'entrée en jouissance de la rente comme suit :
• 70 % si l'intéressé est âgé de 50 ans au plus ;
• 50 % si l'intéressé est âgé de 51 à 59 ans ;
• 40 % si l'intéressé est âgé de 60 à 69 ans ;
• 30 % si l'intéressé est âgé de plus de 69 ans.
88
- les rentes viagères pour charge de famille dont le montant total annuel n’excède pas
deux millions quatre cent mille (2 400 000) francs CFA
- les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une
condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel
ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir
recours à l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la
vie ;
- les rentes viagères servies aux victimes d'accidents du travail ou à leurs ayants-droit
;
NB : Le viager est un contrat de vente d’un bien suspendue à l’aléa, c’est à dire la
durée de vie du vendeur. Cette notion d’alea (risque) est inséparable au viager, même
si ce risque est très largement calculé et pris en compte dans la rédaction des actes
dans l’intérêt de toutes les parties.
Ces formes de viager pouvant en outre être concédées sur une seule tête s’il s’agit
d’un vendeur unique, sur deux têtes dans le cas du décès du dernier survivant d’un
couple, ou même plus rarement, sur la tête d’un tiers étranger au contrat.
Les rentes perçues par le vendeur sont imposables en tant que rentes viagères à titre
onéreux. Toutefois, ces montants sont en partie exonérés selon l'âge du bénéficiaire
au moment de la vente.
89
Les pertes réalisées au cours d'une année à l'occasion de cessions à titre onéreux de
valeurs mobilières et de droits sociaux sont imputables exclusivement sur les gains de
même nature réalisés au cours de la même année.
4.1. Les produits de placements à revenus variables ainsi que les revenus
énumérés ci-dessus font l'objet d'une retenue à la source par la
société distributrice.
Ainsi les taux de la retenue sont fixés comme suit pour :
4.2. Les produits de placements à revenus fixes font l'objet d'une retenue
à la source par la personne qui assume le paiement desdits revenus.
NB : le caractère libératoire du prélèvement ne peut être invoqué pour les produits qui
sont pris en compte pour la détermination du bénéfice imposable d'une entreprise
industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou d'une profession non commerciale.
L’IR, au titre des revenus des capitaux mobiliers déterminés, conformément aux
dispositions de l’Article 56 et suivants du CGI, est retenu à la source par la personne
qui effectue le paiement des produits visés.
91
En ce qui concerne les produits de placements à revenus fixes, les retenues opérées
par l'établissement payeur au cours de chaque trimestre civil doivent être versées aux
services des impôts dans le mois suivant l'expiration de ce trimestre et donnent lieu au
dépôt d'une déclaration dont le modèle est établi par l’administration fiscale.
L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au titre des revenus des capitaux
mobiliers de source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant
leur domicile, résidence habituelle ou siège au Togo, est retenu à la source par la
personne qui effectue le paiement au Togo.
chaque exercice à des associés n'ayant pas leur domicile fiscal ou leur siège social au
Togo.
Les bénéfices visés à l'alinéa précédent s'entendent du montant total des résultats
imposables ou exonérés, après déduction de l'impôt sur les sociétés.
Les distributions ainsi déterminées font l'objet d'une retenue à la source. Cette retenue
est libératoire de l’impôt sur le revenu si le bénéficiaire est une personne physique et
non libératoire lorsque le bénéficiaire est une personne morale.
Cette retenue doit être versée au service des impôts dans les six (06) mois qui suivent
la clôture de l’exercice par la société étrangère elle-même ou son représentant
désigné.
93
Lorsque les revenus de valeurs mobilières étrangères sont compris dans les recettes
d'une entreprise industrielle, commerciale, artisanale ou non commerciale, ils
interviennent pour la détermination du résultat imposable dans la catégorie
correspondante du revenu.
Les revenus de valeurs mobilières émises hors du Togo et les revenus assimilés sont
en principe et sous réserve de l'application des conventions internationales, soumis à
94
l'impôt sur le revenu togolais lorsqu'ils sont perçus à titre privé par des personnes
physiques ayant leur domicile fiscal au Togo.
Le revenu est déterminé par la valeur brute en monnaie togolaise des produits
encaissés d'après le cours du change au jour des paiements sans autre déduction que
celle des impôts établis dans le pays d'origine et dont le paiement incombe au
bénéficiaire.
Le montant des lots est fixé par le montant même du lot en monnaie togolaise.
Pour les primes de remboursement, le revenu est déterminé par la différence entre la
somme remboursée et le taux d'émission des emprunts.
D’autres retenues à la source sont effectuées par prélèvement au titre des acomptes
au niveau du cordon douanier et à l’intérieur sur les importations et les achats en gros.
95
L’assiette du prélèvement est constituée par le prix hors taxe des biens objet de
l’opération, c’est-à-dire :
1. En matière d’importation, la valeur CAF augmentée des droits et taxes de Douanes.
2. En matière de ventes en gros, la valeur servant de base pour la liquidation de la
TVA.
3. Pour les produits dont la marge brute autorisée est fixée à un montant spécifique
par quantité ou unité de produit vendu en vertu d’un arrêté du Ministre chargé du
commerce, l’assiette est constituée par cette marge
Sont soumis à une retenue à la source les loyers bruts dus aux propriétaires en raison
de la location des immeubles leur appartenant. Cette retenue au taux de 12,5 % du
montant des loyers bruts est admise sur justification de son acquittement, en déduction
des taxes foncières et de l'impôt sur le revenu à payer par ces propriétaires après
bulletin d’émission desdits impôts et taxes. Les imputations s'opèrent de la façon
suivante :
96
Les redevables légaux, c’est-à-dire les personnes désignées par la loi pour opérer la
retenue sont les locataires suivants : les collectivités publiques, les organisations
internationales, les personnes morales de droit public ou privé, les personnes
physiques exerçant une activité artisanale, commerciale ou non commerciale.
Les personnes qui supportent effectivement la retenue sont les propriétaires des
immeubles baillés. La retenue est faite et reversée au plus tard le 15 du mois suivant
la période à laquelle le loyer est dû.
9. Prélèvement au titre des acomptes d’impôt sur le revenu sur l’exportation des
produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
97
L’assiette du prélèvement est constituée par le prix hors taxe des produits objet de
l’opération c’est-à-dire :
1°) la valeur FOB augmentée des droits et taxes de douanes,
2°) pour les produits exonérés de la TVA, la base est le montant de la transaction.
Le taux du prélèvement au cordon douanier est fixé à un pour cent (1%) sur
présentation d’une carte d’immatriculation fiscale en cours de validité.
98
CAS 1
Monsieur Igor est également propriétaire d’un magasin non meublé situé à Adidogomé
qu’il a mis en location. Il a encaissé au cours de l’année 2018 un loyer de 17 000 000
F. Il a en outre encaissé une somme de 8 000 000 pour les arriérés de loyer de l’année
2017
Travail à faire :
1. Identifiez le revenu catégoriel en cause.
2. Calculez le revenu net catégoriel.
3. Liquidez l’IRPP correspondant sachant qu’il a trois personnes à charges.
CAS 2
Madame KATE KPATCHA est commerçante au grand marché de hédzranawoé où
elle a érigé un complexe de 10 boutiques loués chacune à 175 000 par mois et 5 autres
loués à 145 000 F par mois. Elle perçoit également des revenus accessoires provenant
des installations publicitaires de la société MOOV autour du bâtiment. Loyer annuel
perçu 8 430 000 F.
Travail à faire
Calculer le revenu imposable de Mme KATE KPATCHA dans cette catégorie sachant
qu’elle a effectué au cours de l’exercice des dépenses réelles qu’elle peut justifier pour
un montant 20 465 000 F, qu’elle est mère de 4 enfants dont deux sont majeurs et
poursuivent les études et 2 mineurs.
99
CAS 3
L’entreprise individuelle DIAMONT qui est au réel normal d’imposition détient 41% des
parts de la société GRAND ZODIAC SARL. A la fin de l’exercice clos le 31 décembre
2018, la société a dégagé un résultat bénéficiaire qui lui a permis de distribuer des
dividendes à ses actionnaires. A cet effet l’Entreprise Individuelle a perçu des
dividendes d’un montant de 21 346 700 F.
Travail à faire :
1. Quel est le montant de l’IR catégorie RCM retenu par la société GRAND ZODIAC ?
2. Comment peut-on qualifier cette retenue ?
3. Y a-t-il une conséquence de cette retenue pour l’Entreprise Individuelle ?
CAS 4 :
La SA KOULI a réalisé au titre de l’exercice clos au 31/12/2018 un bénéfice avant
impôt de 800 000 000. Au cours de cet exercice, elle a perçu des dividendes issus des
produits de ses actions dans la société SUCO d’un montant de 216 000 000. Le
montant des dividendes retenus a fait l’objet de retenue à la source par la société
distributrice aux termes des dispositions du CGI.
Travail à faire :
Liquider l’impôt dû par la SA KOULI pour l’exercice clos au 31/12/2018.
100
SEANCE N°6
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 2 :
L’IMPOT SUR LE REVENU
DES PERSONNES
PHYSIQUES (suite)
101
CHAPITRE 2 (suite)
104
De même, les profits réalisés par les cultivateurs qui font subir des
transformations aux produits qu’ils récoltent eux-mêmes sont considérés
comme des BIC lorsque les opérations de transformations portent sur des
produits ou sous-produits autres que ceux qui sont destinés à l’alimentation de
l’homme et des animaux ou qui peuvent être utilisés à titre de matière première
dans l’agriculture et l’industrie.
Lorsqu’une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à des
opérations dont les résultats entrent dans la catégorie de bénéfice de
l’exploitation agricole, il est tenu compte de ces résultats pour la détermination
des bénéfices industriels et commerciaux à comprendre dans les bases de
l’impôt sur le revenu. En ce sens qu’il faut un lien étroit entre activité
commerciale et l’activité accessoire agricole et que l’activité commercial soit
prépondérante.
105
- les revenus non dénommés et profits divers même occasionnels dès lors que leur
source est susceptible de renouvellement. Il en est de même des subsides, aides
régulièrement versés par des tiers à certaines personnes et qui constituent pour celles-
ci, dès lors qu'elles en disposent librement, des moyens habituels d'existence.
Les membres des professions libérales qui apportent leur collaboration à des confrères
sans être placés vis-à-vis de ceux-ci en état de subordination sont considérés comme
exerçant eux-mêmes une profession non commerciale. Ils relèvent en conséquence,
à raison des revenus retirés de cette collaboration, de la catégorie des bénéfices non
commerciaux.
Selon un arrêt du Conseil d’Etat de 1994, les revenus tirés d’une activité
frauduleuse sont des BNC.
106
- Les BNC doivent être distingués des BIC (vente d’aliments pour
animaux par un vétérinaire).
5. Les exonérations
Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et provenant de l'exercice d'une
profession agréée dans le cadre des dispositions d'un code des investissements sont
exonérés de l'impôt sur le revenu dans les conditions fixées par la loi.
Les revenus agricoles provenant de cultures vivrières sur une surface inférieure à
vingt-cinq (25) hectares sont exonérés.
Sont également exclus, les gains retirés de la pratique des jeux de hasard et
régulièrement justifiés.
Il faut rappeler que la Loi de finances gestion 2019 a donc uniformisé la tenue de
comptabilité d’engagement en y faisant rentrer les catégories des BNC et BA qui
étaient tenues sous la comptabilité de caisse.
Ainsi :
1- le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble
des opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris notamment,
107
2 - Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la
clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l'impôt,
diminuée des suppléments d'apport et augmentée des prélèvements effectués au
cours de cette période par l'exploitant ou par les associés. L'actif net s'entend de
l'excédent des valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
Ainsi, les spécificités des dispositions propres aux personnes physiques régies
par l’article 38 du CGI sont énoncées comme suit :
108
3-Les appointements que les exploitants individuels prélèvent sur leurs recettes
professionnelles à titre de rémunération de leur travail personnel sont exclus des
charges déductibles. Il en est de même des dépenses exposées dans l'intérêt
personnel de l'exploitant.
109
conjointe des intéressés indiquant les conditions exactes dans lesquelles ces produits
ont été ou seront répartis.
Quant aux règles fiscales, elles influent directement sur certaines règles
comptables et permettent, à partir du résultat comptable de déterminer le résultat
fiscal donc la base imposable. On procède alors dans un tableau au retraitement
fiscal qui consiste aux rectifications extracomptables. Ces rectifications se
résument donc en Réintégrations extracomptables et Déductions
extracomptables.
RI = RC + RE - DE - DFn-1
Outre les dispositions de l’article 38 du CGI, les détails sur les réintégrations
et déductions sont régis par les articles 98 à 103 du CGI qui seront
110
111
9-Période d’imposition
L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l’année précédente.
Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou cessation d’activités en cours d’année.
Les entreprises nouvelles, créées antérieurement au 30 juin sont tenues d’arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable
au 31 décembre de l’année suivante. L’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au
cours de cette période.
10-Taux d’imposition
Pour les contribuables qui réalisent des revenus d’affaires, l’impôt est déterminé par
application du taux de 30% du revenu net imposable.
11-Paiement
Les acomptes provisionnels sont payés au plus tard le 31 janvier, le 31 mai, le 31 juillet
et le 31 octobre de chaque année.
L’impôt dû ou le solde est spontanément acquitté au moment du dépôt de la
déclaration au plus tard 31 mars de l’année suivante.
112
CAS 1
Monsieur Isaac dispose d’un commerce de détail de produits vestimentaires achetés
localement. Au titre de l’année 2018, il a réalisé un bénéfice comptable avant impôt de
13 000 000. Parmi les produits et charges ayant servi à la détermination de ce résultat,
on relève entre autres :
- une majoration de 10% pour paiement tardif de la taxe professionnelle. Le
montant total payé s’élève à 13 200 000 ;
- les dépenses personnelles s’élevant à 5 420 000 ;
- une réduction de base d’imposition pour 3 570 000 ;
- un produit non imposable pour 1 080 000 ;
- des amendes pour discrimination du chiffre d’affaires s’élevant à
4 200 000 ;
- diverses charges dont la déduction est exclue en vertu des dispositions du code
général des impôts pour 6 870 000.
Travail à faire :
1. Identifiez le revenu catégoriel en cause.
2. Calculez le revenu net catégoriel.
3. Liquidez l’IRPP correspondant.
CAS 2
Mr ERIC vous déclare pour le compte de son commerce qu’il fait dans le petit village
d’Atalotè un chiffre d’affaires de 225 000 000 F. Pour déterminer son résultat
comptable de l’exercice clos le 31 décembre 2018, les opérations suivantes ont été
113
TRAVAIL A FAIRE
1. Identifiez le revenu catégoriel en cause.
2. Calculez le revenu net catégoriel.
3. Liquidez l’IRPP correspondant.
114
SEANCE N°7
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 3 :
IMPOSITION DES
BENEFICES D’UNE
ENTREPRISE
115
CHAPITRE 1 :
IMPOSITION DES BENEFICES DANS LE CADRE DES
ENTREPRISES INDIVIDUELLES
Remarque
Les sociétés commerciales (SARL, SA) sont des personnes morales. Bien qu’elles
réalisent des opérations à caractère commercial, l’imposition de leurs bénéfices ne
relève pas de l’impôt sur le revenu mais de l’impôt sur les sociétés.
Il y’a lieu de rappeler que c’est les mêmes principes, procédures que dans le cadre de
détermination revenu imposable à l’IR catégorie revenu d’affaires.
116
2.1. Principe
Le résultat imposable aux revenus d’affaires est établi à partir des règles fiscales. Ces
règles sont théoriquement indépendantes des règles comptables (ce que l’on appelle
parfois : « l’autonomie du droit fiscal »
Il en résulte que le résultat comptable et le résultat fiscal sont différents dans la plupart
des cas.
Toutefois, plutôt que d’établir un calcul du résultat fiscal complètement séparé du
résultat comptable, on part en général du résultat comptable de l’exercice, que l’on
corrige pour obtenir le résultat fiscal.
Les réintégrations
Elles sont essentiellement composées :
- des charges et des pertes comptabilisées, mais non déductibles sur le
plan fiscal ;
- des produits dont l’imposition a été différée précédemment et qui
deviennent imposables au cours de l’exercice ;
- des résultats de cessions (certaines moins-values) déjà pris en compte
par la comptabilité, mais qui relèvent d’un autre régime d’imposition : leur
influence sur le résultat doit être éliminée pour dégager le résultat fiscal.
117
Ces éléments doivent être ajoutés du résultat comptable. Ils constituent les
réintégrations extracomptables.
Les déductions
Elles comprennent :
- les profits non imposables au cours de l’exercice (ces profits seront
imposés plus tard ou soumis à un autre régime fiscal ;
- les produits définitivement exonérés d’impôts ou non imposables ;
- les charges réintégrées au cours des exercices précédents et devenues
déductibles lors de l’exercice.
Ces éléments doivent être déduits du résultat comptable. Ils constituent les déductions
extracomptables.
118
CHAPITRE 2 :
L’IMPOSITION DES BENEFICES DANS LE CADRE
DES SOCIETES
1.1- Définition
L’impôt sur les sociétés est un impôt annuel sur l'ensemble des bénéfices ou revenus
réalisés par les sociétés et autres personnes morales ou entités énumérées à l'article
92 ci-dessous. Cet impôt est désigné sous le nom d'impôt sur les sociétés (IS).
119
1- sont passibles de l'impôt sur les sociétés quel que soit leur objet, les sociétés
anonymes, les sociétés anonymes unipersonnelles, les sociétés par action simplifiées,
les sociétés à responsabilité limitée, les entreprises unipersonnelles à responsabilité
limitée lorsque l’associé unique est une personne morale.
2- Sont également assujettis audit impôt :
a- les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés
par action simplifiées, les sociétés en participation, les sociétés de fait, les
groupements d’intérêt économique ;
b- les sociétés coopératives, les groupements et leurs unions et fédérations, ainsi
que les confédérations des sociétés coopératives et des groupements ; quelle
que soit leur activité ;
c- les personnes morales et sociétés se livrant à des opérations d’intermédiaires
pour l’achat ou la vente d’immeubles ou de fonds de commerce ou qui
habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre,
et les sociétés de crédit foncier ;
d- les personnes morales et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente
des terrains leur appartenant ;
120
Sont imposables à l’IS, les profits résultant de l’ensemble des activités ordinaires et
hors activités ordinaires des entreprises précitées et qui peuvent résulter de l’une ou
plusieurs catégories de revenus tels que les revenus d’affaires (BIC, BNC ou BA), des
revenus des capitaux mobiliers ou des revenus fonciers.
121
1.2.3. Exonérations
- les sociétés coopératives à forme civile et leurs unions à forme civile également,
de production, de transformation, de conservation et de vente de produits
agricoles sauf pour certaines opérations à caractère commercial telles que : les
ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de l'établissement principal,
les opérations de transformation de produits ou sous-produits autres que ceux
destinés à l'alimentation humaine ou animale ou pouvant être utilisés comme
matière première dans l'agriculture ou l'industrie et les opérations effectuées avec
des non sociétaires;
- les sociétés coopératives et syndicats agricoles d'approvisionnement et d'achat
fonctionnant conformément aux dispositions qui les régissent ;
- les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les
commandes de leurs adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt, les
denrées, produits ou marchandises qui ont fait l'objet de ces commandes ;
- les caisses de crédit agricole mutuel ;
- les sociétés, organismes, coopératives et associations reconnus d'utilité publique
chargés du développement rural ou de la promotion agricole ;
- les sociétés et unions de sociétés de secours mutuel ;
- les offices, établissements publics et sociétés d'économie mixte ainsi que les
unions de ces offices, établissements et sociétés, chargés de l'aménagement et
de la construction d'habitations à loyer modéré ainsi que des opérations de
lotissement et de vente de terrains leur appartenant en vue de la construction
d'habitations économiques ou d'opérations d'aménagement urbain ;
- les sociétés coopératives de construction, les sociétés d'économie mixte et
groupements qui procèdent sans but lucratif au lotissement et à la vente de
terrains leur appartenant ;
- les offices publics et sociétés de crédit immobilier ainsi que leurs unions pour les
financements de constructions économiques ;
- les mutuelles scolaires ;
122
- les collectivités locales, les syndicats de communes ainsi que leurs régies de
services publics ;
- les chambres de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture et des métiers
lorsqu’elles ne se livrent pas à des activités de nature commerciale ;
- les plus-values provenant de la cession des titres de participation par les sociétés
de holding de droit national si le portefeuille desdites sociétés est composé d’au
moins 60% de participation dans les sociétés dont le siège est situé dans l’un des
Etats de l’UEMOA ;
- les revenus des obligations émises par les collectivités publiques et par leurs
démembrements lorsque leur durée est supérieure à dix (10) ans ;
- les opérations de collectes de l’épargne et de distribution du crédit effectuées par
les Institutions Mutualistes Coopératives d’Épargne et de Crédit (IMCEC) à
condition que ces opérations ou activités accessoires s’inscrivent dans le cadre
prévu par la loi régissant le secteur. Il en est ainsi également pour les membres
de ces institutions pour les parts sociales, les revenus tirés de leur épargne et les
paiements d’intérêts sur les crédits qu’ils ont obtenus de l’institution. Toutefois,
toutes opérations ou activités exercées par ces institutions en dehors du cadre
prévu par la loi régissant le secteur, sont soumises au droit commun ;
- les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif légalement constituées
organisant, avec le concours de l’Etat, des Préfectures et des Communes, des
foires, expositions, réunions sportives et autres manifestations publiques
correspondant à l'objet défini par leurs statuts et présentant un intérêt économique
et social certain pour la Région, la Préfecture ou la Commune ;
- les organismes sans but lucratif légalement constitués et dont la gestion est
désintéressée, pour les services de caractère social, éducatif, culturel ou sportif
rendus à leurs membres ;
- les clubs et cercles privés pour leurs activités autres que le bar, la restauration et
les jeux ;
- les associations de mutilés de guerre et d'anciens combattants reconnues d'utilité
publique ;
- les entreprises d’investissement à capital fixe exerçant leur activité sur le territoire
des Etats membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
123
1.2.4. Territorialité
Conformément à l’article du 95 CGI, l'impôt sur les sociétés est dû en tenant compte
uniquement des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées au Togo ainsi que de
ceux dont l'imposition est attribuée au Togo par une convention internationale relative aux
doubles impositions.
c) un magasin de vente ;
d) un entrepôt ;
e) un bureau ;
f) une usine ;
g) un atelier ;
h) une mine, carrière ou autre lieu d’extraction de ressources naturelles ;
i) un chantier de construction ou de montage ou des activités de surveillance s’y
exercent, lorsque ce chantier, ce projet ou ces activités ont une durée supérieure à
six (06) mois.
125
126
►Le cas d’une société située au Togo est résumé dans le tableau ci-dessous.
LIEUX Sociétés ayant une Société ayant une
activité au Togo activité à l’étranger
Non soumise à l’IS au
Société dont le siège est Soumise à l’IS au Togo Togo pour les opérations
au Togo réalisées à l’étranger(1)
Soumise à l’IS au Togo Non soumise à l’IS au
Société installée à pour les opérations Togo
l’étranger réalisées au Togo (1)
(1) Dans le cadre d’établissements autonomes ou par l’intermédiaire de
représentants ou si ces opérations forment un cycle commercial complet.
Sont donc imposables à l’IS les bénéfices résultant des entreprises exploitées
au Togo, c’est-à-dire provenant d’une activité réalisée :
- Soit dans le cadre d’un établissement autonome (installation permanente disposant
d’un personnel et de services propres ou constituant un centre de décision) ;
- Soit par l’intermédiaire de représentants agissant pour le compte de l’entreprise ;
- soit réalisant un « cycle commercial complet au Togo » (achats ventes)
►Conséquences
Par symétrie, les pertes réalisées à l’étranger dans les mêmes conditions ne sont pas
déductibles des bénéfices réalisés au Togo.
127
1. Quelles sont les règles de territorialité en matière d’impôt sur les sociétés ?
2. Comment détermine – t – on le revenu net imposable d’un exploitant individuel ?
3. Expliquez le mécanisme de report déficitaire dans le cadre d’une entreprise
individuelle.
128
SEANCE N°8
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 3 :
IMPOSITION DES BENEFICES
D’UNE ENTREPRISE
(cas d’une société)
129
CHAPITRE 2 :
L’IMPOSITION DES BENEFICES DANS LE CADRE
DES SOCIETES (suite)
2.1- Principes
L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d’activités en cours d’année.
Les sociétés nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues d’arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable
au 31 décembre de l’année suivante. L’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au
cours de cette période.
Nous resterons dans le cadre des sociétés industrielles et commerciales dont les
résultats sont déterminés par l’application des règles des bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) ou les dispositions des articles 91 à 127 du nouveau code général
des impôts.
1-Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble
des opérations de toute natures effectués par les entreprises, y compris notamment,
les produits accessoires, les produits financiers, les plus-values de cessions
130
d'éléments quelconques de l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation et les plus-
values de réévaluation libre des bilans ;
2- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à
la clôture et à l’ouverture de la période dont les résultats servent de base à l’impôt,
diminuée des suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au
cours de cette période par le ou les associés. L’actif net s’entend de l’excédent des
valeurs d’actif sur le total formé au passif par les créances des tiers, les
amortissements et les provisions justifiés.
Pour l'application des alinéas ci-dessus, les produits correspondant à des créances
sur la clientèle ou à des versements reçus à l'avance en paiement du prix, sont
rattachés à l'exercice au cours duquel intervient la livraison des biens pour les ventes
ou opérations assimilées et l'achèvement des prestations pour les fournitures de
services.
de cette évaluation doivent être rattachés exercice par exercice aux résultats nets de
l'entreprise en tant que pertes et profits exceptionnels.
Les bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés d'après les règles
fixées ci-après :
1- La détermination du Résultat comptable de l’exercice
= Produits comptabilisés – Charges comptabilisées ;
3. Charges déductibles
132
b) L'indemnité légale pour congés payés revêt, d'un point de vue fiscal, le caractère
d'un salaire de substitution qui constitue une charge normale de l'exercice au cours
duquel le salarié prend le congé correspondant.
c) Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés anonymes, des sociétés à
responsabilité limitée, des sociétés par actions simplifiées, des sociétés de personnes,
des sociétés civiles, sont admises en déduction des résultats dans la mesure où elles
correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives eu égard à l'importance
du service rendu.
Il en est ainsi des traitements fixes ou proportionnels, jetons de présence et tantièmes
spéciaux alloués au président du conseil d'administration, au directeur général, à
l'administrateur provisoirement délégué, aux administrateurs remplissant des fonctions
techniques, aux membres du directoire, aux membres du conseil de surveillance, aux
gérants majoritaires et minoritaires, aux gérants non associés qu'ils appartiennent ou
non à un collège de gérance majoritaire, aux gérants commandités, aux
administrateurs de sociétés civiles, aux associés en nom des sociétés en nom collectif,
aux commandités des sociétés en commandite simple et aux membres des sociétés
en participation.
- que l'entreprise déclare à la fin de chaque année civile sur un état modèle spécial
fourni par l’Administration fiscale, la liste des bénéficiaires avec indication de leurs
nom, prénoms, adresse et du montant total payé à chacun ;
- qu'elle acquitte sur le total de ces frais les cotisations patronales de sécurité sociale
y afférentes.
f) Les allocations forfaitaires qu'une entreprise attribue à ses dirigeants ou aux cadres
pour frais de représentation et de déplacement, sont déductibles pour l'assiette de
l'impôt lorsque parmi ces charges ne figurent pas déjà les frais habituels de cette
nature remboursés aux intéressés. Les dirigeants s'entendent :
- dans les sociétés de personnes et sociétés en participation lorsqu’ils n'ont pas
opté pour leur imposition à l’impôt sur le revenu, des associés en nom et des
membres de ces sociétés ;
- dans les sociétés à responsabilité limitée, des gérants ;
- dans les sociétés anonymes et les sociétés par actions simplifiées, du président
du conseil d'administration, du directeur général, de l'administrateur
provisoirement délégué, des membres du directoire et de tout administrateur ou
membre du conseil de surveillance chargé de fonctions spéciales.
l) Les frais d’assistance technique et la quote-part des frais de siège incombant aux
sociétés résidentes au Togo ne peuvent dépasser 20% du bénéfice imposable
desdites sociétés avant déduction des frais en cause.
En cas de déficit, cette disposition s’applique sur les résultats de l’exercice bénéficiaire
le plus récent non prescrit. Si aucun exercice non prescrit n’est bénéficiaire, le droit à
déduction est définitivement perdu.
Les frais de siège correspondent aux frais de secrétariat, rémunérations du personnel
employé au siège et autres frais engagés par la société mère pour les besoins de
l’ensemble des filiales et/ou établissements stables.
135
m) Les intérêts servis aux associés à raison des sommes versées par eux dans la
caisse sociale, en sus de leur part de capital, quelle que soit la forme de la société,
sont déductibles dans la limite de ceux calculés au taux d’intérêt légal majoré de trois
(03) points.
Les intérêts des emprunts réalisés par les sociétés auprès de personnes physiques
ou morales étrangères domiciliées ou résidentes hors du Togo autres que les banques
et établissements financiers sont déductibles, à condition que ces emprunts soient
justifiés et ce, dans la limite du taux d’intérêt légal.
Cette déduction est subordonnée à la condition que le capital de la société ait été
entièrement libéré, qu’il s’agisse de constitution de société ou d’augmentation de
capital.
Toutefois, le montant total des intérêts déductibles ne peut pas excéder trente pour
cent (30 %) de l’excédent brut d’exploitation ; cette disposition ne s’applique pas aux
banques et aux établissements financiers.
137
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour
la détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède
pas cent mille (100 000) francs CFA ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes
n’excède pas cinquante mille (50 000) francs CFA.
Le taux dégressif est obtenu par application aux taux d’amortissement linéaire affecté
d’un coefficient fixé en fonction de la durée de vie du bien comme ci-après :
- 1,5 lorsque la durée normale d’utilisation du bien est de trois (03) ou quatre (04) ans ;
- 2 lorsque cette durée normale est de cinq (05) ou six (06) ans ;
138
- 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six (06) ans.
Le point de départ du calcul de l’amortissement dégressif est constitué par le premier
jour du mois d’acquisition ou de création du bien.
Le montant de la première annuité d’amortissement dégressif est déterminé en
appliquant au prix de revient de l’immobilisation le taux utilisable tel que défini ci-
dessus. Les annuités suivantes se calculent en appliquant le taux d’amortissement
retenu au prix de revient du bien diminué du cumul des annuités précédentes.
Les biens donnés en location sont amortis sur leur durée normale d'utilisation quelle
que soit la durée de la location.
L'amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des
loyers perçus pendant l'exercice considéré et le montant des autres charges afférentes
au bien donné en location. Ces mêmes dispositions sont applicables aux biens mis
139
par une entreprise à la disposition de l'un de ses dirigeants ou d'un membre de son
personnel.
Dans ce cas, le loyer versé par l'intéressé est augmenté s'il y a lieu de la valeur
déclarée à l'Administration fiscale au titre de l'avantage en nature accordé à celui-ci.
L'amortissement des constructions et aménagements édifiés sur sol d'autrui doit être
réparti :
- sur la durée normale d'utilisation de chaque élément lorsque le transfert a lieu
contre une indemnité ou lorsque la durée de location est supérieure à celle
d’utilisation de l’immobilisation ;
- sur la durée du bail lorsque le transfert de la construction est opéré gratuitement
à la fin du bail.
Les biens donnés en location dans le cadre d’une opération de crédit-bail sont
amortissables sur la durée de location prévue dans le contrat de crédit-bail.
140
Les amortissements ainsi exclus des charges déductibles sont néanmoins pris en
compte pour le calcul des plus-values réalisées ou des moins-values subies lors de la
cession ultérieure de l'élément correspondant.
Lorsque le montant des amortissements pratiqués excède celui des amortissements
susceptibles d'être admis en déduction pour l'assiette de l'impôt, la différence est
réintégrée dans le bénéfice imposable.
Toutefois, les amortissements exagérés qui ont été réintégrés dans les bénéfices
imposables d'un exercice peuvent être admis en déduction des bénéfices imposables
des exercices suivants au cours desquels l'entreprise a pratiqué des amortissements
inférieurs à ceux auxquels elle pouvait prétendre ou même pour lesquels elle a cessé
tout amortissement, sans pour autant enfreindre la règle d'amortissement minimum
obligatoire résultant de l'application des dispositions ci-avant.
141
3.3. Déficit
Conformément aux dispositions de l’article 102 du CGI, sont déductibles également, les
provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement
précisées et que des événements en cours rendent probables à condition qu'elles aient
142
Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur sont rapportées
aux résultats dudit exercice sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le
rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'Administration fiscale peut
procéder aux redressements nécessaires dès qu'elle constate que les provisions sont
devenues sans objet.
Dans ce cas les provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux résultats du plus ancien
des exercices soumis à vérification.
En tout état de cause et quel que soit son objet, une provision constituée en vue de
faire face à une perte, à une charge ou à un risque divers, n’est admise en déduction
des résultats que si les pertes ou charges prévues sont :
- elles-mêmes déductibles par nature ;
- nettement précisées ;
- probables et non simplement éventuelles et résultent d’évènements en cours à
la clôture de l’exercice.
143
CAS 1 : Selon le nouveau CGI, s’il y a un déficit N-1 dans le cadre de l’entreprise
individuelle ou sociétés, ce déficit est imputé à :
a) 100% sur le bénéfice de l’exercice N et suivants sans limitation de durée ;
b) 50% sur le bénéfice de l’exercice N et le reste en totalité sur les exercices suivants
c) 100% si le bénéfice de l’exercice N est supérieur, dans le cas contraire, il est
reportable sur les exercices suivants et pendant trois exercices au plus ;
d) 50% sur le bénéfice de l’exercice N et le reste dans les mêmes conditions sur les
exercices suivants ;
144
SEANCE N°9
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 3 :
IMPOSITION DES BENEFICES
D’UNE ENTREPRISE
(cas d’une société, suite)
145
CHAPITRE 2 :
L’IMPOSITION DES BENEFICES DANS LE CADRE
DES SOCIETES (suite)
b) les jetons de présence et les tantièmes ordinaires alloués par les sociétés
anonymes aux administrateurs et aux membres du conseil de surveillance,
ès qualités ainsi que les jetons de présence et tantièmes spéciaux alloués
aux administrateurs membres du comité d'études sont considérés comme
des distributions de bénéfices imposables au nom des bénéficiaires à l’impôt
sur le revenu du capital ;
d) les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement
d’allocations en raison du départ à la retraite ou préretraite des membres de
son personnel ;
i) les amortissements des voitures de tourisme pour la fraction d’un tiers (1/3)
correspondant à un usage réputé non professionnel. Cette limite s'applique
à l'ensemble des véhicules immatriculés dans la catégorie des voitures
particulières ; la fraction de l'amortissement des véhicules de tourisme exclue
des charges déductibles par les limitations ci-dessus est néanmoins retenue
pour la détermination des plus-values ou moins-values résultant de la vente
ultérieure des véhicules ainsi amortis ;
L'impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale
ou association pour l'ensemble de ses activités imposables au Togo au lieu de son
principal établissement.
147
Les personnes morales exerçant des activités au Togo ou y possédant des biens sans
y avoir leur siège social, sont imposables au lieu de leur direction effective telle que
stipulée à l’article 11 du livre de procédures fiscales.
Pour le calcul de l’impôt, toute fraction du bénéfice imposable inférieure à mille (1 000)
francs CFA est négligée.
Le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) est fixé à 27 % du bénéfice imposable à
partir du 1er janvier 2019.
Mais il faut rappeler que les taux de l’IS étaient respectivement de 37% et 40% pour
les industries et les autres jusqu’en 2008 ; 30% et 33% en 2009 ; de 2010 à 2012 ces
taux étaient de 27% du bénéfice imposable pour les industries et 30% pour les autres.
Il était devenu un taux unique de 29% pour les Sociétés et pour les autres à partir du
1er janvier 2013 jusqu’en fin 2015 avant de rabaisser à 28% pour les Sociétés et pour
les autres du 1er janvier 2016 jusqu’au 31 décembre 2018.
148
Réintégrations
Déductions
149
Elles sont énumérées conformément aux dispositions des articles 49 à 54 du Livre des
Procédures Fiscales (LPF) :
Les sociétés et autres entités soumises à l’impôt sur les sociétés sont tenues de
déclarer, au plus tard le 30 avril de chaque année, le montant de leur résultat
imposable afférent à l'exercice comptable clos au 31 décembre de l'année précédente
au moyen d'un imprimé conforme au modèle prescrit par l'Administration fiscale.
- la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées
au cours de l'exercice comptable est au moins égal à cinq millions (5 000 000)
de francs CFA hors taxes. La liste doit indiquer, pour chaque client, le NIF,
l'identité complète notamment les nom et prénom(s) pour les personnes
150
- l’état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices sociaux
et autres revenus ;
- le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges, avec indication de
l'identité et de l'adresse des bailleurs ;
- un état des sommes dont elles demandent l’imputation ainsi que les
justifications y relatives ;
Les sociétés et entités soumises à l’impôt sur les sociétés sont tenues de fournir en
même temps que leur déclaration de bénéfice ou de déficit, outre les pièces prévues
à l'article 50 du CGI, les comptes rendus et les extraits des délibérations des conseils
d'administration ou des actionnaires et, dans le mois suivant leurs dates, si les
délibérations interviennent après le délai de dépôt des déclarations de bénéfice ou de
déficit, un état indiquant les bénéfices répartis aux associés actionnaires ou porteurs
de parts ainsi que les sommes ou valeurs mises à la disposition au cours de la période
retenue pour l'assiette de l'impôt sur les sociétés et présentant le caractère de revenus
distribués au sens des articles 43 et suivants du code général des impôts.
151
Au cas où ces techniciens ne font pas partie du personnel salarié de l'entreprise, ils
doivent être inscrits au tableau de l'ordre national des experts comptables et
comptables agréés du Togo. Les sociétés dont la comptabilité est tenue par les centres
de gestion agréés ne sont pas concernées par ces dispositions.
L’impôt sur les sociétés (IS) donne lieu au versement de quatre acomptes
chacun arrondi au millier de franc inferieur et égal au quart des cotisations mises
à la charge de la société redevable dans les rôles de la dernière année au titre
de laquelle elle a été imposée.
Le solde de l’impôt est acquitté spontanément, au moment du dépôt de la
déclaration du résultat.
152
CAS : La Société XL
La Société XL est une société anonyme au capital de 100 000 000 F entièrement
libéré. Cette société, créée en 2008, est spécialisée dans la commercialisation de
matériels de bureau.
L’entreprise, dont l’exercice coïncident avec l’année civile a réalisé en 2017
diverses opérations :
1- Vente de marchandises hors taxe 387 537 500 F
2- TVA sur vente de marchandises 69 756 750
3- Achat de matières premières 123 012 500 F
4- TVA sur achat de matières premières 22 142 250 F
5- Charges de personnel 62 600 000 F
6- Achats de prestations de services 3 800 000 F
7- Emprunts bancaires 30 000 000 F
8- Frais financiers bancaires 6 000 00 F
9- Charges locatives 10 500 000 F
10- Dividendes nets versés par une société togolaise du même secteur et dont la
société XL détient 40 % du capital (avec taux de retenue IRCM de 13%)
2 610 000 F
11- Frais de séminaires à Kara, séminaire ayant réuni pendant deux jours l’état-
major de la société afin de mettre au point la stratégie de développement de
l’entreprise pour les cinq prochaines années 430 000 F
12- Jetons de présence 1 800 000 F
13- 1 200 000 F d’intérêt versés à M, président-directeur général de la société et 1
080 000 F d’intérêt versés à L, l’administrateur qui ont laissé tout au long de l’année
respectivement 10 000 000 F et 9 000 000 F en compte courant, sommes rémunérées
à 12 %. Le taux maximum est de 6%.
14- Rémunération versée à la fille du président-directeur-général qui assure les
fonctions du directeur commercial 2 720 000 F
15- Honoraires versés à un consultant informatique pour une étude de
l’informatisation de la gestion des stocks 1 210 000 F
16- Amortissements : 40 500 000 dont une annuité correspondant à l’amortissement
d’un véhicule de tourisme acquis à l’état neuf en novembre 2015, amorti sur quatre
ans et dont la valeur d’origine, toute taxe comprise, s’élève à 20 800 000
17- Dégrèvement de la taxe professionnelle de l’exercice 2014 de 480 500 F dû à
une erreur de l’administration fiscale.
153
Travail à faire :
Répondre aux questions suivantes
Au regard des informations N°1 à N°19, quel est le sort fiscal de chaque opération dans
le processus de détermination du résultat fiscal ? (Faire le choix de la réponse que ce
soit en totalité ou en partie)
154
Q… N°…. A B C D E
Q22 N°19 A B C D E
155
Q25 Pour la détermination du 310 471 258 329 280 471 331 272
résultat comptable, le total 750 500 750 250
des charges s’élève à :
Q26 Le résultat comptable s’élève 132 688 110 156 82 738 250 62 327
à: 500 250 750
Q27 Pour la détermination du 8 162 000 5 580 000 3 570 000 30 127 500
résultat fiscal, le total des
réintégrations s’élève à :
Q28 Pour la détermination du 2 582 000 480 500 3 062 500 0
résultat fiscal, le total des
déductions s’élève à :
Q29 Le résultat fiscal s’élève à : 136 258 115 736 90 900 92 455
500 250 250 250
Q30 L’impôt sur les sociétés dû par 25 452 070 32 406 150 38 152 380 25 887 470
l’entreprise au titre de
l’exercice s’élève à :
Q31 L’impôt sur les sociétés net dû 25 062 070 32 016 150 37 762 450 25 497 470
par l’entreprise s’élève à :
Q32 Le bénéfice net comptable de 57 286 180 94 536 050 77 750 100 36 440 280
l’entreprise s’élève à :
Q33 La taxe sur les salaires au titre 3 130 000 1 878 000 3 266 000 1 959 600
de l’exercice s’élève à :
Q34 Le montant de la taxe 1 844 598 630 000 968 844 1 598 844
professionnelle s’élève à :
156
SEANCE N°10
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 3 :
IMPOSITION DES BENEFICES
D’UNE ENTREPRISE
(cas d’une société, suite)
157
CHAPITRE 3 :
1. Personnes imposables
Les personnes physiques passibles de l’impôt sur le revenu en raison de leurs activités
industrielles, commerciales ou non commerciales et les sociétés et autres personnes
morales soumises à l’impôt sur les sociétés sont passibles d’un minimum forfaitaire
d’imposition. Il est dû en cas de déficit ou lorsque le résultat fiscal ne permet pas de
déterminer un impôt supérieur à celui-ci.
Il est fait application d’un taux de 1% du chiffre d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée
(TVA), du dernier exercice clos. En aucun cas son montant ne peut être inférieur à
vingt mille (20 000) francs CFA pour les contribuables qui sont au régime du réel
normal d’imposition. Le chiffre d’affaires correspond à celui de l’ensemble des
opérations réalisées par les contribuables dans l’exercice de ses activités
professionnelles courantes.
Toutefois, pour ces mêmes contribuables commercialisant des produits dont la marge
brute autorisée est fixée à un montant spécifique par quantité ou unité de produit
vendu, la base est constituée par cette marge.
2. Personnes exonérées
158
Lorsque le montant des acomptes payés est supérieur à l’impôt définitivement exigible,
l’excédent est remboursé sous déduction des autres impôts, droits et taxes directs
éventuellement dus par le contribuable. Il en est de même pour le minimum forfaitaire
de perception.
Le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre de l’année
d’imposition est égal ou supérieur aux cotisations dont elle sera finalement redevable
pour ladite année et qui désire être dispensée du versement des autres acomptes doit
159
présenter une requête dans ce sens au Commissaire des Impôts, lequel, après
vérification, peut lui délivrer une dispense, quinze (15) jours au moins avant la date
d’exigibilité des autres versements. Copie de cette dispense est transmise au service
chargé du recouvrement.
Les acomptes sont calculés par le contribuable et versés par lui, sans bulletin
d'imposition, avant les dates limites fixées ci-dessus, conformément à l’article 55 du
livre de procédures fiscales et sous réserve des sanctions prévues.
160
(A1) 31 janvier N -
161
CHAPITRE 4 :
162
1. Champ d’application
Sont considérées comme des cessions indirectes, les cessions d’actions, de parts
sociales et de toute prise de participation, directe ou indirecte, égale ou supérieure à
10 % dans une personne morale titulaire d’un titre minier ou d’une licence délivrés au
Togo, y compris par voie de fusion, scission ou apport partiel d’actif.
- d’actifs autres que les titres miniers et les licences d’exploitations délivrés au
Togo, consentie par les sociétés passibles de l'impôt sur les sociétés ;
- de l'immeuble constituant la résidence principale du contribuable lorsqu'il s'agit
d'une première mutation ;
- d'immeubles autres et de droits immobiliers dont le prix de cession n'excède
pas la somme de deux millions (2 000 000) de francs CFA ;
- de terrains agricoles ou destinés à la culture ;
- des biens immobiliers inscrits dans le patrimoine d’exploitation des personnes
physiques soumises à l’impôt sur les revenus catégoriels relevant des bénéfices
industriels, commerciaux et agricoles ou non commerciaux.
164
Pour les immeubles, la plus-value est intégralement taxable dès lors que le bien
est cédé moins de cinq (05) ans après son acquisition ; et pour les biens actions
et parts sociales, moins de deux (02) ans après leur acquisition.
Celles réalisées plus de deux ans après l’acquisition d’un bien meuble cédé sont
réduites de 10%.
b) Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle du jour de
la mutation à titre gratuit.
c) Le prix d’acquisition est majoré des frais afférents à l’acquisition, et le cas échéant, des
dépenses de construction, de reconstruction, d’agrandissement, de rénovation ou
165
2.3. Pour les titres miniers ou des licences d’exploitations délivrées au Togo
166
Conformément aux dispositions des articles 46, 47 et 48 du LPF, la taxe est acquittée
lors de la présentation de l’acte ou la déclaration de cession à la formalité de
l'enregistrement soit par les officiers ministériels responsables du paiement des droits
soit par le déclarant, sauf leur recours contre le cédant.
167
168
TITRE 4 :
LA FISCALITE LOCALE OU
LA FISCALITE PARTAGEE ET
FISCALITE AFFECTEE
169
SEANCE N°11
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 4 :
LA FISCALITE LOCALE OU
LA FISCALITE PARTAGEE ET
FISCALITE AFFECTEE
170
CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION SUR LA FISCALITE LOCALE
La fiscalité locale désigne l’ensemble des lois et règlements qui régissent la levée des
impôts et taxes locaux.
Le Code General des Impôts du Togo répartit la fiscalité locale en deux branches : La
fiscalité partagée et les taxes affectées
Quant à la fiscalité affectée, bien qu’elle constitue également l’ensemble des lois et
règlements qui régissent la levée des impôts et taxes locaux, mais les recettes issues
de ces impôts et taxes sont affectées à 100% aux collectivités locales. On parlera des
impôts locaux affectés tels que la Taxe professionnelle unique (forfaitaire) et la Taxe
d’habitation, la taxe annuelle dite de voirie ; la taxe sur les spectacles et autres
171
La fiscalité locale, une variable clé dans le budget des collectivités, fait partie des
différents moyens mis par l’Etat à la disposition des collectivités pour investir et
financer les services courants de leur territoire (écoles, transports, aides sociales,
entretien de la voirie, etc.).
2. Objectifs
Le présent titre vise à donner aux apprenants les leçons en matière de collecte des
impôts locaux pour qu’au terme ils soient capables de :
- d’énumérer les différents impôts et taxes locaux partagés ou affectés prévus
dans la législation fiscale togolaise et déterminer leurs assiettes ;
- les liquider et,
- les répartir entre les départements ayants droits selon la clé de répartition
prévue par le CGI.
Notre étude portera sur certains impôts et taxes cités ci-dessus dans les chapitres
suivants.
172
CHAPITRE 2 :
DROIT DE PATENTE
1. Champ d’application
Conformément à l’article 250 du CGI, il est créé au profit des budgets de l’Etat et
des collectivités locales une taxe annuelle dénommée « Patente » qui frappe les
activités lucratives non salariées exercées au Togo à titre habituel par les personnes
physiques ou morales sous réserve des exemptions prévues par les présentes
dispositions.
Sont également imposables à la patente, les établissements publics à caractère
industriel ou commercial et les sociétés d’Etat.
La patente est établie suivant la capacité contributive des redevables appréciée
d'après des critères économiques en fonction de l'importance des activités exercées
par eux sur le territoire national.
173
5. les sociétés coopératives d’artisans et leurs unions ainsi que les sociétés
coopératives de consommation qui se bornent à grouper les commandes de
leurs adhérents et à distribuer dans leurs maisons ou dépôt les denrées,
produits ou marchandises qui font l’objet de ces commandes ;
6. les sociétés mutualistes agréées par l’autorité de tutelle à condition que les
opérations ou activités accessoires exercées par ces institutions se fassent
dans le cadre prévu par la loi régissant le secteur ;
7. les caisses d’épargne ou de prévoyance administrées gratuitement, les
organismes d’habitations à loyer économique et les organismes divers, lorsque
leur activité considérée dans son ensemble, s’exerce dans des conditions telles
qu’elle peut être tenue pour désintéressée ;
8. les établissements scolaires privés d’enseignement du premier, second,
troisième et quatrième degré, technique ou supérieur ayant fait l’objet d’une
reconnaissance d’utilité publique ;
9. les cercles et associations à but non lucratif sous réserve qu’ils ne vendent qu’à
leurs adhérents dans la limite de leurs statuts ;
10. les personnes soumises à la Taxe Professionnelle Unique (TPU).
174
Mais à partir de la Loi de finances gestion 2020, pour le calcul de l’impôt, il est
fait application du taux proportionnel correspondant au chiffre d’affaires
imposable selon le tableau ci-après :
175
176
CHAPITRE 3 :
TAXE FONCIERE
Conformément à l’article 257 du CGI, Il est institué au profit des budgets de l’Etat et
des collectivités locales une taxe foncière due sur les propriétés bâties et non bâties.
1. Le champ d’application
2 - les installations destinées à abriter des personnes ou des biens et assimilées à des
constructions telles que : ateliers, hangars et bâtiments industriels de toute nature ;
Par contre, les outillages fixes ou mobiles et autres installations et moyens matériels
d'exploitation des établissements industriels restent en dehors du champ d'application
de la taxe ;
6 - les sols des bâtiments de toute nature et les terrains formant une dépendance
indispensable et immédiate de ces constructions ;
177
7 - les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel tels que
chantiers, lieux de dépôt de marchandises et autres emplacements de même nature,
soit que le propriétaire les occupe, soit qu'il les fasse occuper par d'autres à titre gratuit
ou onéreux ;
8 - les terrains sur lesquels sont édifiées des installations n'entrant pas dans le champ
d'application de la taxe ;
9 - les terrains cultivés ou non, utilisés pour la publicité commerciale ou industrielle par
panneaux - réclame, affiches-écrans ou affiches sur portatif spécial établis au-delà
d'une distance de cent (100) mètres autour de toute agglomération de maisons ou de
bâtiments.
Sont imposables au titre des propriétés non bâties les immeubles urbains constitués
par des terrains situés dans l'étendue d'une agglomération déjà existante ou en voie
de formation et compris dans les limites des plans de lotissement régulièrement
approuvés et les terrains qui, se trouvant en dehors du périmètre des agglomérations
visées ci-dessus, sont destinés à l'établissement de constructions lorsque ces
dernières ne se rattachent pas à une exploitation agricole.
178
2. Exemptions et exonérations
2- les installations qui, dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens et sur les
voies de navigation intérieure, font l'objet de concessions d'outillage public
accordées par l'Etat et sont exploitées dans les conditions fixées par un cahier
des charges ;
7- les bâtiments et installations qui servent aux exploitations rurales pour loger
les animaux ou serrer les récoltes ;
179
Les immeubles acquis par les établissements financiers agréés au Togo ou par les
entreprises publiques à caractère économique sur réalisation par eux-mêmes soit
d'une hypothèque, soit d'une dation en paiement, et destinés à être revendus ou loués
en vue du recouvrement de leurs créances.
Les déclarations doivent être faites par écrit sur imprimé délivré par l'Administration
fiscale. A défaut de déclaration dans les délais prévus au présent article, les
constructions nouvelles, additions de constructions et reconstructions sont imposées
dès le 1er janvier de l'année qui suivra celle de leur achèvement.
L'année où elles figureront pour la première fois dans les bulletins d’émissions, leurs
cotisations seront majorées d'autant de fois lesdites cotisations qu'il s'est écoulé
d'années entre celles où elles auront été achevées et celles où elles auront été
découvertes y compris cette dernière année, sans toutefois que la majoration puisse
dépasser le quintuple des cotisations de l'année en cours.
181
2 - les pépinières et jardins d'essai créés par l'Administration ou les sociétés d'intérêt
collectif agricole et les sociétés de prévoyance dans un but de sélection et
d'amélioration des plants ;
4 - les sols et terrains passibles de la taxe foncière sur les propriétés bâties ;
Les propriétés bâties sont imposées à raison de la valeur locative cadastrale de ces
propriétés au 1er janvier de l'année de l'imposition sous déduction de 50 % de cette
valeur en considération des frais de gestion, d'assurances, d'amortissement,
d'entretien, de réparations et de frais divers.
La valeur locative des sols des bâtiments de toute nature et des terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate des constructions entre, le cas échéant, dans
l'estimation de la valeur locative cadastrale servant de base à la taxe foncière des
propriétés bâties afférente à ces constructions.
La valeur locative des biens passibles de la taxe foncière sur les propriétés est
déterminée par les services chargés du cadastre, au moyen de baux authentiques
ou de locations verbales passées dans des conditions normales.
En l'absence d'actes de l'espèce l'évaluation est établie par comparaison avec les
locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu.
182
Si aucun de ces procédés n'est applicable, la valeur locative est déterminée par voie
d'appréciation directe, par évaluation de la valeur vénale à laquelle est appliqué
un taux moyen d'intérêt des placements immobiliers dans la région considérée.
La valeur locative des terrains à usage industriel et commercial est déterminée à raison
de l'usage auquel ils sont affectés y compris la valeur locative du sol.
Le cas échéant les trois (03) procédés peuvent-être utilisés concurremment pour la
détermination de la V.L. d’un immeuble. C’est ainsi que pour les immeubles
comportant des locaux distincts (appartements, locaux professionnels ou
commerciaux la valeur locative est déterminée en totalisant les évaluations fixées pour
chacun des locaux soit d’après le bail en cours s’il est normal soit par voie de
comparaison, soit par évaluation directe.
La valeur locative n’étant pas autre chose que le loyer normal, il est naturel d’évaluer
les immeubles loués d’après les baux et locations en cours.
Mais ces baux et locations doivent faire l’objet d’un examen préalable de telle sorte
que :
- d’une part on écarte les conventions de famille,
- d’autres parts on fasse subir aux baux et locations réputés normaux des
corrections en plus (charges incombant légalement au propriétaire et
supportées par le locataire) ou en moins (hypothèse inverse) justifié
éventuellement par les clauses particulières.
Le procédé de la comparaison est applicable aux immeubles loués dans les conditions
anormales ou habités par leurs propriétaires ou vacants ou concédés à titre gratuit.
On ne recourt à l’évaluation par voie d’appréciation directe que lorsque tous les autres
moyens d’évaluation font défaut.
Il se traduit par l’application à la valeur vénale d’un taux d’intérêt approprié pour
déterminer la valeur locative.
A défaut d’un acte translatif récent donnant directement cette valeur vénale on la
détermine en partant du prix de revient du bâtiment auquel on applique un abattement
variable suivant la nature de celui-ci, sa situation et ses conditions d’utilisation.
Application
184
La TF ne doit pas porter sur le revenu brut des immeubles mais sur le revenu net.
Cette valeur locative doit donc subir certaines déductions pour aboutir à un revenu net.
En matière de taxe foncière des propriétés bâties, les charges de la propriété (Frais
de gestion, d’assurance, d’amortissement, d’entretien et de réparation) sont évaluées
forfaitairement à 50% de la valeur locative autrement dit le revenu net base de l’impôt
est égal à 50% de la valeur locative.
Dans notre exemple : Revenu net : 8.400.000 F x 50% = 4.200.000 F
TF = 4 200 000*15% = 630 000
Les propriétés non bâties sont imposables à raison de leur valeur vénale au 1er janvier
de l'année d'imposition.
La valeur vénale résulte des actes translatifs récents de propriété concernant les
terrains imposables ou les terrains voisins, ou à défaut d'actes translatifs ou si ces
actes sont trop anciens pour s'y référer utilement, d'une estimation directe. La valeur
vénale est déterminée par les services chargés du cadastre.
4- Taux de l'impôt
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties est fixé à 15 % du revenu net
cadastral.
En ce qui concerne les propriétés bâties à usage d’habitation, effectivement occupées
par leurs propriétaires, les ascendants ou descendants directs de ces propriétaires, le
taux de la taxe est fixé à 4%
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est fixé à 2 % de la valeur
vénale.
185
- 1/6 pour l'Office Togolais des Recettes pour couvrir les frais des opérations d'assiette
et de recouvrement au profit des collectivités locales.
6.1. Annualité
La TF établie pour l’année entière d’après les faits existant au 1er Janvier de chaque
année.
La mutation de côte est la mise à la charge d’un contribuable d’une cotisation qui lui
incombe d’après les faits existant au 1er Janvier alors qu’elle est établie au nom d’un
autre contribuable.
186
Le plus souvent le propriétaire actuel jouit seul des fruits et revenus de son immeuble.
8. CAS PARTICULIERS
8.1. Indivision
Si les propriétaires indivis sont peu nombreux trois (03) au maximum, ils peuvent tous
nommément figurer sur le bulletin Dans le cas contraire le copropriétaire dont la part
est prépondérante figure seul avec la mention ‘‘ET CONSORTS’’
Un immeuble est une propriété collective lorsqu’il appartient à tous les membres d’une
entité sans que nommément chacun d’eux ait un droit particulier de propriété.
Lorsqu’il s’agit d’une propriété collective l’imposition est en principe établie au nom de
la collectivité par exemple commune, section de commune, association, syndicat,
société.
187
En ce qui concerne les locaux et partie à usage commun, le revenu net correspondant
est reparti entre les copropriétaires ayant la propriété utile de l’immeuble au prorata
des droits de chacun.
188
Ex 1er cas :
VL 10.500.000 F x 5% 525.000 F
9.1. Usufruit
En cas d’usufruit les droits de propriétaire sur les fruits et revenus sont annihilés
temporairement et sans compensation ultérieure. C’est donc l’usufruitier jouissant des
revenus de l’immeuble qui est imposable.
9.2. Emphytéose
Dans le cas de bail emphytéotique l’impôt est dû par l’emphytéote comme dans le cas
d’usufruit, le nom de celui-ci est porté au rôle à la suite du nom du nu propriétaire.
189
Pour permettre aux services compétents de déterminer les valeurs imposables aux
taxes foncières, les propriétaires et principaux locataires et en leur lieu et place les
gérants d'immeubles, sont tenus de fournir par écrit aux agents desdits services, avant
le 30 septembre de chaque année, une déclaration indiquant au jour de sa production:
1 - les nom et prénoms usuels de chaque locataire, la consistance des locaux qui leur
sont loués, le montant du loyer principal et, s'il y a lieu le montant des charges ;
2 - les nom et prénoms usuels de chaque occupant à titre gratuit et la consistance du
local occupé ;
3 - la consistance des locaux occupés par le déclarant lui-même ;
4 - la consistance des locaux vacants ;
5 - la superficie exacte des terrains imposables à la taxe foncière sur les propriétés
non bâties.
Les constructions nouvelles, reconstructions et additions de constructions ainsi que
les changements de consistance ou d'affectation des propriétés bâties et non bâties,
sont portés par les propriétaires à la connaissance de l'Administration fiscale dans les
quatre (04) mois de leur réalisation définitive.
A défaut de déclaration dans les délais prévus au présent article, les constructions
nouvelles, additions de constructions et reconstructions sont imposées dès le 1 er
janvier de l’année qui suivra celle de leur achèvement présumé.
190
CAS 1.
Définir « impôts locaux » et citer les différents impôts locaux régis par la législation
fiscale togolaise
CAS 2.
Supposons que vous êtes propriétaire d’un grand immeuble destiné à abriter un centre
commercial dans le quartier administratif pour lequel vous devez payer la taxe foncière.
Vue l’immensité de ce bâtiment, vous n’avez pas d’éléments de comparaison pour
évaluer la valeur locative afin de liquider la Taxe Foncière. Heureusement vous
connaissez le coût de construction de votre immeuble estimé à 1 475 000 000 F CFA.
En l’absence de baux authentiques ou de locations verbales passées dans des
conditions normales quels sont les autres moyens d’évaluation de la valeur locative
lorsque les moyens d’appréciation manquent ?
Travail à faire :
Déterminez la valeur locative de votre immeuble et la taxe foncière sachant que le taux
d’abattement est de 30% et que le taux d’intérêt applicable au Togo est de 5% pour
les immeubles d’habitation et de 8% pour les autres types d’immeuble sur toute
l’étendue du territoire.
CAS 3.
Monsieur KALOU est propriétaire terrien et habite la Rue des Chemins de Fer n°192.à
Lomé. Il possède :
1°) A Kokétimé, une maison à étages dont les travaux de construction sont achevés
en 20014. Le rez de chaussée à usage commercial est loué à un commerçant pour un
loyer mensuel de 60.000F. Ce commerçant a réalisé un chiffre d’affaires de
270.000.000 en 2019.L’étage à usage d’habitation est loué à l’Etat pour loger un
professeur : le loyer mensuel est de 50.000F.
191
2°) Une autre maison à Tokoin Dogbéavou est louée à l’Etat et affectée au service
de l’élevage ; le loyer arrêté de façon consensuelle avec le propriétaire est de
120.000F par mois. Quelques factures justifiant des frais d’entretien retrouvées dans
un document mentionnent un montant de 108.000F.
3°) La maison qu’habite Monsieur KALOU dans la Rue des Chemins de Fer est estimé
par la Division des Impôts de Lomé Sud-Ouest au cours du recensement général de
la ville, à 45.000F par mois. Son coût de construction est de 6.500.000F. Cette maison
est habitée depuis 2015.
4°) Il possède également au grand marché un grand immeuble habité par ses cousins
contre un modique loyer de 10.000F/mois. Le coût de construction de cet immeuble
retrouvé dans les documents remis aux agents recenseurs s’élève à 201.000.000F.
Travail à faire :
Déterminez les impôts locaux et indiquez leurs redevables pour l’exercice 2019.
192
SEANCE N°12
Activités : L’étudiant doit traiter les cas pratiques donnés à la fin du support de cours
TITRE 4 :
LA FISCALITE LOCALE OU
LA FISCALITE PARTAGEE ET
FISCALITE AFFECTEE (suite)
193
CHAPITRE 4 :
REGIME FISCAL SYNTHETIQUE DE L’ENTREPRENANT
ET DES ENTREPRISES INDIVIDUELLES
1. Définition
La TPU selon le régime déclaratif est établi pour le budget de l’Etat alors que la TPU
selon le régime forfaitaire est établi au profit des collectivités locales
Elle n'est pas due, par les personnes physiques assujetties, pour les deux (02)
premières années de création de leurs entreprises, régulièrement enregistrées au
Centre de Formalité des Entreprises (CFE).
2. Champ d’application
La TPU selon le régime déclaratif est établie et due pour l’année entière sur la base
du chiffre d’affaires à partir des déclarations souscrites conformément à l’article 56 du
livre des procédures fiscales.
La TPU suivant le régime déclaratif est déterminée par application des taux ci-après à
la base d’imposition :
En tout état de cause, le montant annuel dudit impôt ne peut être inférieur à trois
cent mille (300 000) francs CFA.
La TPU suivant le régime forfaitaire est déterminée suivant les tarifs ci-après :
196
197
2.2.6 : La taxe professionnelle unique des autres activités lucratives (en CFA):
Villes Zone
Type d’activités Lomé Golfe
autres rurale
50 000 50 000 10 000
Artisans avec moyens mécaniques 35 000 francs
francs francs francs
20 000 20 000
Artisans sans moyens mécaniques 10 000 francs 5 000 francs
francs francs
Éleveurs individuels dont le parc
atteint :
50 000 50 000 50 000
-50 à 100 têtes pour les bovins 50 000 francs
francs francs francs
-100 à 200 têtes pour les porcins,
ovins, caprins et autres
Éleveurs individuels dont le parc
dépasse :
100 000 100 000 100 000 100000
- 100 têtes pour les bovins
francs francs francs francs
- 200 têtes pour les porcins, ovins,
caprins et autres
50 000 50 000 50 000
Ambulants avec véhicule automobile 50 000 francs
francs francs francs
Ambulants avec véhicules à moteur à 15 000 15 000 15 000
15 000 francs
deux (02) ou trois (03) roues francs francs francs
Ambulants avec bicyclette 6 000 francs 6 000 francs 6 000 francs 6 000 francs
Ambulants avec autres moyens 5 000 francs 5 000 francs 5 000 francs 5 000 francs
Ambulants à pied 2 000 francs 2 000 francs 2 000 francs 2 000 francs
198
- le bilan ;
- le compte de résultat ;
- les notes annexes.
Ils joignent en outre la liste des fournisseurs et un état des clients pour lesquels le
montant des ventes excède cinq cent mille (500 000) francs CFA hors taxe.
Il en est de même le 31 mars pour les contribuables soumis à la TPU suivant le régime
forfaitaire dont l’impôt est déterminé en fonction du chiffre d’affaires.
La TPU est établie pour l’année et acquittée spontanément par quart au plus tard le
31 janvier, le 31 mai, 31 juillet et le 31 octobre.
Les marchands forains soumis à la TPU forfaitaire sont assimilés aux ambulants. Leur
TPU est assise et recouvrée simultanément pour l’année.
Le paiement est réalisé entre les mains du receveur des impôts habilité sur liquidation
des droits effectuée par un agent commissionné de l’Administration fiscale.
199
Pour les contribuables exerçant leurs activités en dehors des heures normales de
service, des opérations spéciales de taxation-recouvrement seront organisées chaque
fois que de besoin, par les services compétents dans leur ressort territorial respectif.
200
1- Définition
II est institué au profit des budgets des collectivités locales, une taxe dénommée taxe
d’habitation (TH).
La taxe d’habitation est due par toute personne physique ayant au Togo sa résidence
habituelle au 1er janvier de l’année d’imposition.
2- Champ d’application
La taxe d’habitation est due par tout ménage ayant en République Togolaise, la
disposition ou la jouissance d’une habitation.
Est considéré comme habitation, au sens des présentes dispositions, tout local occupé
à des fins personnelles ou familiales, soit à titre de résidence principale, soit à titre de
résidence secondaire, y compris les dépendances de toute nature non affectées à un
usage exclusivement professionnel.
Dans le cas d’habitation formant un ensemble unique occupé par plusieurs ménages,
l’imposition est due par chaque chef de ménage.
Est considérée comme ménage au sens des présentes dispositions, la cellule familiale
composée du mari, de l’épouse ou des épouses et des enfants à charge à l’exception
des enfants majeurs.
Le ou la célibataire ou la femme mariée n’habitant pas sous le même toit que son mari
constitue, séparément, un ménage.
La taxe d’habitation est établie dans la localité où est située l’habitation.
201
3- Modalités d’imposition
3.1- Annualité
La taxe est établie pour l’année entière quelle que soit la durée d’occupation des
locaux.
Toutefois, en cas de changement de résidence, le contribuable n’est pas imposable
en raison de sa nouvelle habitation lorsqu’il justifie avoir été imposé au titre de son
ancienne habitation pour l’exercice concerné.
3.2- Liquidation
La taxe d’habitation est liquidée forfaitairement selon le type d’habitation et selon les
modalités telles que les villas, les appartements et les concessions.
Ainsi, les tarifs de la taxe d’habitation sont déterminés en fonction du type d’habitation
conformément au tableau ci-après :
202
Les contribuables assujettis à la taxe d’habitation doivent souscrire une déclaration sur
un imprimé conforme au modèle prescrit par l’Administration fiscale auprès des
services des impôts de leur lieu de résidence au plus tard le 15 janvier de l’année
d’imposition. En cas de changement de résidence, le contribuable assujetti doit
notifier ce changement, au service des impôts du nouveau lieu de résidence,
dans les deux (02) mois de l’entrée en jouissance desdits locaux
La taxe d’habitation est établie pour l’année et recouvrée par moitié dans les quinze
(15) premiers jours de chaque semestre.
Le paiement est réalisé entre les mains du receveur des impôts sur liquidation des
droits effectuée par l’Administration fiscale.
Le paiement donne lieu à la délivrance d’une quittance qui doit être présentée
obligatoirement pour l’obtention de toute pièce à caractère administratif.
203
CHAPITRE 6 :
AUTRES TAXES SPECIFIQUES AU PROFIT DES
COLLECTIVITES
204
1. Principe
Il peut être établi au profit des budgets des collectivités, et dans les limites territoriales
desdites collectivités :
- Une taxe annuelle dite de voirie ;
- Une taxe sur les spectacles et autres manifestations publiques ;
- Une taxe sur les appareils automatiques procurant un jeu, un spectacle, une audition
ou un divertissement.
205
CHAPITRE 7 :
RÉGIMES D’INCITATION POUR LES CONTRIBUABLES
AFFILIES AUX CENTRES DE GESTION AGREES (CGA)
1. Définition
Conformément à l’article 141 du CGI, il est autorisé à adhérer aux Centres de gestion
agréés (CGA), toute personne physique ayant la qualité de commerçant, d’industriel,
d’artisan ou d’agriculteur dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à cent millions
(100 000 000) de francs CFA hors taxe.
2. Avantages
Les contribuables adhérents aux Centres de gestion agréés (CGA) bénéficient d’une
réduction de 40% de l’impôt synthétique ou de l’impôt sur le revenu dû de la 1ère à la
4ème année à compter de la date d’adhésion.
Une amnistie de trois (03) ans au regard du contrôle fiscal sera accordée aux nouveaux
adhérents des Centres de Gestion Agréés sauf en cas de fraude fiscale dûment
constatée.
Dans tous les cas, l’impôt correspondant aux mesures de faveur ci-dessus devient
exigible si au cours des trois (03) premières années d’adhésion, l’adhérent cesse
volontairement d’appartenir au centre de gestion agréé.
Les contribuables non adhérents des CGA mais relevant des structures publiques
d’encadrement et de promotion du secteur informel bénéficient pendant une période de
deux (02) ans d’une réduction de 40% au titre de l’impôt synthétique de l’impôt sur le
revenu, à condition qu’ils tiennent une comptabilité complète et régulière.
Les avantages fiscaux prévus par l’alinéa ci-dessus et les dispositions de l’article 141
ci-dessus ne peuvent être cumulés, pour un même contribuable, avec d’autres régimes
dérogatoires.
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CAS 3 : Quels sont les avantages fiscaux pour les contribuables adhérents aux Centres
de gestion agréés (CGA) ?
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