LE TOP 10 DES PIÈGES EN

URGENCES COURANTES TRAUMATOLOGIQUES

«ŸLES CONNAÎTRE, C’EST LES ÉVITERŸ»
DOMINIQUE PATERON, MAURICE RAPHAEL, DIDIER HONNART, JEANNOT SCHMIDT
pour la SFMU

Les urgences traumatologiques courantes représentent 40 % des consultations dans les services d’urgence.
L’urgentiste a fréquemment recours à une imagerie conventionnelle dont l’indication et la lecture sont des
éléments essentiels dans la démarche diagnostique. Ce travail a consisté à déterminer les pièges radiologiques
rencontrés lors des prises en charge dans les services d’urgence. Ce « top 10 » a été établi par un panel d’experts
urgentistes, radiologues, traumatologues et par un expert auprès des affaires juridiques des hôpitaux.

DU PIÈGE DIAGNOSTIQUE AU RISQUE ÉVOLUTIF EN L’ABSENCE DE DIAGNOSTIC

1. Luxation postérieure de l’épaule avec un 2. Fractures de l’odontoïde du sujet âgé et fractures de la charnière cervico-dorsale méconnue :
risque de luxation invétérée : Nécessité fré- Conséquences neurologiques spécifiques, séquelles fonctionnelles et morbi-mortalité .
quente de mise en place de prothèse totale
d’épaule.

3. Fracture du scaphoïde : Risque élevé de 4. Fracture-enfoncement du plateau tibial 5. Fractures marginales postérieures du pilon
pseudarthrose. tibial

6. Diastasis tibio-talien : Important potentiel 7. Disjonction scapho-lunaire et luxation du

arthrogène d’autant plus que l’articulation semi-lunaire : Réduction et stabilisation sou-
est portante. vent diciles à distance.

8. Fractures engrenées du col fémoral :Ÿ

Ne modifie pas la réalisation de la mise en
place d’une prothèse intermédiaire voire
d’une prothèse totale de hanche.

Remerciement : Anne Miquel (Hopital Saint-Antoine,

9. Fracture de la base du 5e métatarsien : Bonne
consolidation avec ou sans traitement
chirurgical.
10. Fracture de la tête radiale (signe indirect :
présence d’un épanchement articulaire) :
Evolution favorable en dehors d’un enfonce-
ment passé inaperçu.
APHP) et Catherine Cyteval (CHU Montpellier),
radiologues, pour les clichés qu’elles nous ont
fournis. Jean-Luc Marmonat (Hôpital de Garches,
APHP), orthopédiste, pour les conseils juridiques
qu’il nous a donnés.