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Plan
Introduction
1) Le marché de change.
2) Le taux de change.
3) Le risque de change.
4) Les instruments internes de couverture du risque de change
1) Le change à terme
Introduction :
Le taux de change d’une devise est le cours (=le prix) de cette devise par rapport à une autre. On
parle aussi la parité d’une monnaie. C’est-à-dire la quantité d’une devise nécessaire pour se
procurer une unité d’une autre devise. Une opération de change consiste donc à convertir une devise
en une autre.
L’échange se réalise sur la base d’un cours convenu entre deux parties, en fonction des cotations sur
le marché international des changes au moment de la conclusion de l’opération. Les taux de change,
cotés sur les marchés des changes, varient en permanence et en continu.
2) Le risque de change
a) Définition
C’est le risque le plus propre à la finance internationale. Le risque de change d’un actif financier
correspond au risque de variation de la valeur de cet actif quand le taux de change entre deux
monnaies varie. Donc ce risque est l’effet de la variation des monnaies sans cesse. Le risque couru est
synonyme d’incertitude qui peut être positive en générant un gain ou négative pour une perte.
1.1 Définition
Le marché des changes est le “lieu” où se négocient les devises. Il assure la confrontation de l’offre et
de la demande de devises et donc la détermination du prix d’une devise par rapport à une autre : le
cours de change. Aucun transfert d’espèces n’est effectué sur le marché des changes. Le marché des
changes est décentralisé et transfrontalier.
Un marché interbancaire: les banques sont des intermédiaires obligés pour les opérations de change.
Ainsi il y a quelques unes qui participent activement au marché. On dit qu’elles font le marché : ce
sont les « market makers ».
Sur ce marché sont réalisées : les opérations au comptant (spot) et les opérations à terme.
2. Le taux de change
Sur le marché au comptant se détermine le taux de change au comptant (ou taux spot). Une
opération de change porte sur un couple de devises (EUR/USD, USD/JPY) et le sens de l'opération
s'applique à la devise principale c'est-à-dire la première devise du couple.
Dès lors qu’une devise nationale est dite convertible (utilisable dans un autre pays que celui
d’origine), elle peut faire l’objet d’échanges contre des devises étrangères. Une devise qui n’est pas
convertible est dite “exotique”.
Les devises sont désignées par une abréviation standardisée : le code ISO. Ce code ISO est constitué
de 3 lettres dont les 2 premières correspondent au pays et la troisième à la devise. L’euro, CFA font
exception…
Les cours sont toujours exprimés avec 4 chiffres après la virgule, à l’exception du yen qui s’exprime
avec 2 chiffres seulement après la virgule.
Cotation au certain: Le nombre de devises étrangères pour obtenir une unité nationale.
Cotation à l’incertain: Le nombre d'unités de monnaie nationale pour obtenir une unité
étrangère.
Principe
Un cours acheteur (BID) auquel la banque achète des devises, c'est donc le cours auquel l'entreprise
les vend.
Un cours vendeur (ASK) auquel la banque vend des devises c'est donc le cours auquel l'entreprise
les achète.
A partir d’un taux moyen (MID) déterminé par la banque centrale sur la base d’un panier de
monnaie.
3. Le risque de change
Un agent est exposé au risque de change lorsque sa position de change est ouverte, c’est-à-dire que
le solde de ses avoirs et engagements en devises n’est pas nul. Si les créances l’emportent sur les
engagements en devises, l’agent a une position de change longue et inversement courte.
Que sa position en devises soit longue ou courte, l’entreprise court un risque de change. Si les
créances et engagements sur la devise sont égaux, la position de change est dite « fermée ».
La stratégie de couverture doit permettre de concilier à la fois la sécurité et l’optimisation. Pour une
entreprise, l’objectif prioritaire est de sécuriser un cours maximal d’achat ou un cours minimal de
vente (cours budget), pour préserver ses marges.
Les techniques de couverture internes à l’entreprise visent à réduire l’exposition de celle-ci au risque
de change.
4.1.1Règlement au comptant :
Une solution simple, mais rare à l’international. C’est évidemment (avec le choix de la monnaie de
facturation) la solution la plus simple mais ce n’est pas la plus adaptée à la majorité des transactions
internationales.
Cette possibilité existe mais exige une condition. En effet, pour ne pas subir de risque de change, il
est préférable que l’entreprise qui ouvre un compte en devise réalise régulièrement des opérations
d’importation et d’exportation dans la devise en question, ce qui n’est pas toujours le cas.
Le choix de la monnaie de facturation est un moyen de ne subir aucun risque de change car ce risque
intervient dès qu’une monnaie autre que la monnaie nationale entre en jeu. Les parties peuvent
également choisir une autre devise de facturation, c’est-à-dire celle de l’une des deux parties ou une
devise tierce, et ce peut être toute autre monnaie convertible.
La compensation consiste à profiter des entrées dans une devise pour effectuer les règlements dans
cette même devise. Ainsi, la position de change est limitée au solde. Cette technique suppose de
limiter les nombre de devises et de gérer au mieux les dates de règlement.
Ainsi il est possible de devancer le règlement dans le cas de paiement dans une devise forte ou dans
le cas de réception de fonds dans une devise faible. On parle alors de leading (devancer).
Le retard de paiement est à envisager dans le cas de réception de fonds dans une devise forte ou
dans le cas de paiement dans une devise faible. On parle alors de lagging (retarder).
Clause d’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations des cours de change :
Dès la signature du contrat, le vendeur fixe la valeur des marchandises dans sa devise. Si le cours de
la devise augmente, le prix de l’exportation est augmenté pour l’acheteur sur la base du nouveau taux
de change. Le risque de change est donc totalement supporté par ce dernier.
La clause de risque partagé fait supporter aux deux parties une part du risque de change. Le contrat
prévoit, par exemple, qu’une partie de la variation de cours intervenant entre la date de facturation
Clauses multidevises :
Les clauses multidevises ou clauses de change multiples permettent de libeller le montant du contrat
en plusieurs devises et c’est seulement à l’échéance que l’une des parties au contrat (l’acheteur ou le
vendeur) choisit la devise de règlement.
Elle permet à une partie au contrat d’utiliser une autre devise, déterminée à l’avance, dans
l’hypothèse où la devise du contrat serait inférieure (ou supérieure) à un certain cours.
1. Change à terme
1.1 Principe
Divers instruments de couverture sont disponibles contre le risque de change. Le choix de l'une ou
l'autre des techniques dépend du niveau de risque que l'on souhaite gérer (risque certain ou risque
optionnel), et du niveau des anticipations du décideur.
Définition
Une opération de change à terme est une opération par laquelle deux devises sont échangées (achat
ou vente d’une devise) à un cours convenu au moment de l’opération, mais pour une livraison à une
date ultérieure fixée d’un commun accord. Ce cours est appelé le cours à terme.
Le contrat reprend le montant de l’opération (le nominal), l’échéance (date à laquelle les devises
seront achetées ou vendues), les devises concernées et le cours convenu. Par la signature d’un
contrat à terme, les deux intervenants (l’entreprise et la banque) s’obligent à respecter les termes
du contrat à son échéance.
La fixation du cours s’effectue sur la base du cours spot de la devise concernée, minoré ou majoré du
différentiel de taux d’intérêts du couple de devises, car le cours à terme est une opération de
prêt/emprunt entre deux devises.
Ainsi, le cours à terme d’une devise peut être supérieur ou inférieur au cours au comptant.
Lorsqu’il est inférieur on dit qu’il est en déport par rapport à la devise (taux d’intérêt de la
devise inférieur à celui de dirham),
lorsqu’il est supérieur on dit qu’il est en report par rapport à la devise (taux d’intérêt de la
devise supérieur à celui de dirham).
C’est la différence entre le taux d’emprunt des euros et le taux de placement de la devise, ou
inversement, qui détermine s’il y a report ou déport.
1.4 Stratégies
Pour un importateur : la mise en place d’un contrat d’achat à terme protège d’une hausse des cours
de change qui pourrait alourdir les coûts d’achat.
Pour un exportateur : la mise en place d’un contrat de vente à terme protège d’une baisse des cours
de change qui pourrait grever la marge commerciale.
Une situation de report sur une monnaie désavantage tout acheteur (ou avantage tout vendeur) de
cette monnaie, puisqu’elle signifie renchérissement de cette monnaie à terme.
Une situation de déport sur une monnaie avantage tout acheteur (ou désavantage tout vendeur) de
cette monnaie, puisqu’elle signifie dépréciation de cette monnaie à terme.
Les stratégies des opérateurs sur le marché dépondront des anticipations qu’ils formulent
relativement à cette situation de report et déport.
Un importateur marocain doit régler dans T mois une facture en dollars d’un montant M à
son fournisseur américain.
Un exportateur marocain attend son règlement en dollars d’un client américain dans T mois.
1) L’absence de couverture:
En situation de report:
Si l’importateur anticipe une appréciation de dollar plus faible que celle qui indiqué sur le
report.
En situation de déport:
Si l’importateur anticipe une dépréciation de dollar plus forte que celle qui indiqué sur le
déport
2) la couverture à terme:
En situation de report:
En situation de déport:
Si l’exportateur anticipe une dépréciation du dollar plus forte que le déport, c’est-à-dire il
accepte d’encourir une perte égale à (forward-spot)*M
Si l’importateur anticipe une dépréciation de dollar plus faible que le déport, c’est-à-dire
il limite son gain à (spot-forward)*M.
Dans le cas d’annulation de l’opération, l’importateur est placé dans la situation d’un spéculateur
anticipant la hausse de dollar sur le marché des changes. Une telle hausse au-delà du cours à
terme lui est profitable. Il achète du dollar au cours du contrat pour le revendre plus cher au
cours du marché. S’il y a une baisse, il sera obligé de respecté son contrat.
l’exportateur sera dans une situation d’un spéculateur anticipant la baisse du dollar sur le
marché des changes. Toute baisse du dollar en dessous du cours à terme lui est profitable.
1.6 Formalisation
La prime:
Coût de couverture:
Avec α est la situation de l’intervenant =-1 pour la l’acheteur de la devise et +1 pour le vendeur de la
devise.
1.7 Application:
Un importateur va payer 1M EUR dans 6 mois, et souhaite se couvrir aujourd'hui contre tout risque de
change. Une solution est un achat à terme EUR/JPY.
Les conditions de marché sont les suivantes : Spot 115,00; taux EUR 6 mois 3,01% (Euribor), taux JPY
6mois : 0,16% (Libor JPY).
Un exportateur doit recevoir 1M EUR dans 6 mois, et souhaite se couvrir aujourd'hui contre tout
risque de change. Une solution est une vente à terme EUR/USD.
Les conditions de marché sont les suivantes : Spot 1,0570; taux EUR 6 mois 3,01%(Euribor), taux USD
6mois (Libor) : 5,88%.