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ANOMALIES

SIGNIFICATIVES
ET SEUIL DE
SIGNIFICATION
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
2. OBJECTIF
3. DÉFINITION
4. DILIGENCES REQUISES
5. DETERMINATION DU SS
6. ET
7. SRA
1. INTRODUCTION
Champ d’application
La Norme ISA 320 traite de l’application
par l’auditeur du concept de caractère
significatif lors de la planification et de la
réalisation d’un audit des états financiers.
La Norme ISA 450 explicite la façon dont
le concept est appliqué pour évaluer les
incidences des anomalies relevées sur
l’audit et de celles non corrigées, s’il en
existe, sur les états financiers.
1. INTRODUCTION
Caractère significatif dans le contexte
d’une mission d’audit
Les référentiels comptables traitent
souvent du concept de caractère
significatif dans le contexte de
l’établissement et de la présentation des
états financiers. Bien que ces référentiels
comptables puissent expliciter le caractère
significatif en termes différents, ils
précisent généralement que :
1. INTRODUCTION
• les anomalies, y compris les omissions, sont
considérées comme significatives lorsqu’il est
raisonnable de s’attendre à ce que, prises
individuellement ou en cumulé, elles puissent
influencer les décisions économiques que les
utilisateurs des états financiers prennent en
se fondant sur ceux-ci ;
• les jugements portant sur le caractère
significatif sont exercés en fonction des
circonstances environnantes et sont affectés
par la taille et la nature d’une anomalie, ou
une combinaison des facteurs ; et
1. INTRODUCTION
• les jugements portant sur des questions
qui sont significatives pour les utilisateurs
des états financiers reposent sur la prise
en considération des besoins
d’informations financières communs à
l’ensemble des utilisateurs en tant que
groupe. Il est fait abstraction de l’incidence
possible des anomalies pour des
utilisateurs particuliers, dont les besoins
peuvent varier considérablement.
1. INTRODUCTION
Lorsque le référentiel comptable
applicable fournit de telles explications,
l’auditeur dispose d’un cadre de référence
pour déterminer un ou des seuils de
signification pour les besoins de l’audit.
Lorsque le référentiel comptable
applicable ne fournit pas de précisions sur
le concept de caractère significatif, les
caractéristiques mentionnées ci-dessus lui
servent de cadre de référence.
1. INTRODUCTION
La détermination du seuil de signification
relève du jugement professionnel de
l’auditeur et est influencée par sa
perception des besoins d’informations
financières des utilisateurs des états
financiers. Dans ce contexte, l’auditeur
peut raisonnablement présumer que les
utilisateurs :
1. INTRODUCTION
• ont une connaissance raisonnable des
activités commerciales et économiques
ainsi de la comptabilité, et qu’ils sont
disposés à analyser les informations
contenues dans les états financiers avec
une diligence raisonnable ;

• comprennent que les états financiers sont


établis, présentés et audités compte tenu
du caractère significatif ;
1. INTRODUCTION
• sont conscients des incertitudes
inhérentes aux évaluations de certains
montants fondés sur des estimations, le
jugement et la prise en considération
d’événements futurs ; et

• prennent des décisions économiques


raisonnables en se basant sur les
informations contenues dans les états
financiers.
1. INTRODUCTION
L’auditeur applique le concept de
caractère significatif lors de la planification
et de la réalisation de l’audit, ainsi que lors
de l’évaluation de l’incidence des
anomalies détectées sur l’audit, et de
l’incidence des anomalies non corrigées,
s’il en existe, sur les états financiers
lorsqu’il forge son opinion exprimée dans
son rapport d’audit.
1. INTRODUCTION
Lors de la planification de l’audit, l’auditeur
exerce son jugement quant à l’ordre de
grandeur des anomalies qui seront
considérées comme significatives. Ces
jugements donnent une base pour :

• déterminer la nature, le calendrier et


l’étendue des procédures d’évaluation des
risques ;
1. INTRODUCTION
• identifier et évaluer les risques d’anomalies
significatives ; et
• déterminer la nature, le calendrier et
l’étendue des procédures d’audit
complémentaires.
Le seuil de signification déterminé lors de la
planification de l’audit ne fixe pas
nécessairement un montant en deçà duquel
les anomalies non corrigées, prises
individuellement ou en cumulé, seront
toujours considérées comme non
significatives.
1. INTRODUCTION
Les circonstances entourant certaines anomalies
peuvent amener l’auditeur à les considérer
comme significatives même si elles sont en-
dessous du seuil de signification. Bien qu’il ne
soit guère possible de définir des procédures
d’audit pour détecter les anomalies qui
pourraient être significatives uniquement en
raison de leur nature, lorsque l’auditeur évalue
leur incidence sur les états financiers, il prend
en compte non seulement l’importance mais
aussi la nature des anomalies non corrigées,
ainsi que les circonstances particulières de leur
survenance.
2. OBJECTIF
L’objectif de l’auditeur est de mettre en
pratique le concept de caractère significatif
de façon appropriée lors de la planification
et de la réalisation de l’audit.
3. DEFINITION
Le seuil de signification est la mesure que
peut faire le commissaire aux comptes du
montant à partir duquel une erreur, une
inexactitude ou une omission peut affecter
la régularité et la sincérité des comptes
annuels ainsi que l'image fidèle du résultat
des opérations, de la situation financière et
du patrimoine de l'entreprise. C'est donc
l'appréciation que peut faire le CAC des
besoins des utilisateurs des comptes
annuels.
3. DEFINITION
Le seuil de signification peut se déterminer
par rapport à plusieurs éléments de
référence (capitaux propres, résultat net,
résultat courant, un ou plusieurs postes ou
information des comptes annuels).
3. DEFINITION
Pour les besoins des Normes ISA, le seuil de
planification signifie le montant ou les
montants déterminé(s) par l’auditeur
inférieur(s) au seuil de signification fixé pour
les états financiers pris dans leur ensemble
afin de réduire à un niveau suffisamment
faible la probabilité que le montant cumulé
des anomalies non corrigées et de celles non
détectées n’excède le seuil de signification
fixé pour les états financiers pris dans leur
ensemble.
3. DEFINITION
Le cas échéant, le seuil de planification vise
également le ou les montant(s) déterminé(s) par
l’auditeur inférieur(s) au(x) seuil(s) de
signification fixé(s) pour des flux d’opérations,
des soldes de comptes ou des informations à
fournir.
Selon la CNCC (norme n° 2-203 relative au
caractère significatif en matière d'audit, § 03),
une information est significative si son omission
ou son inexactitude est susceptible d'influencer
les décisions économiques prises par les
utilisateurs se fondant sur les comptes.
3. DEFINITION
Le caractère significatif dépend de
l'importance de l'élément ou de l'erreur
évalué dans les circonstances spécifiques
de son omission ou de son inexactitude.
3. DEFINITION
Le caractère significatif d'une information
s'apprécie par rapport à un seuil plutôt
qu'à un critère qualitatif que cette
information doit posséder pour être utile.
Cette définition correspond à celle retenue
dans le cadre conceptuel de l'IASB relatif
à l'établissement et à la présentation des
comptes.
4. DILIGENCES RQUISES
4.1. Détermination, lors de la planification
de l’audit, du seuil de signification et
du seuil de planification.

4.2. Modification des seuils au cours de


l’audit

4.3. Documentation
4.1. Détermination, lors de la planification
de l’audit, du seuil de signification et
du seuil de planification.
Lorsqu’il établit la stratégie générale d’audit,
l’auditeur doit fixer un seuil de signification pour
les états financiers pris dans leur ensemble. Si,
dans des circonstances propres à l’entité, il
existe un ou plusieurs flux d’opérations, soldes
de comptes ou informations à fournir pour
lesquels des anomalies de montants inférieurs au
seuil de signification fixé pour les états financiers
pris dans leur ensemble, dont on pourrait
raisonnablement s’attendre à ce qu’elles soient
susceptibles d’influencer les décisions
économiques des utilisateurs prises sur la base
4.1. Détermination, lors de la planification
de l’audit, du seuil de signification et
du seuil de planification.
des états financiers, l’auditeur doit également
fixer un ou des seuils pour ces flux d’opérations,
soldes de comptes ou informations à fournir.

L’auditeur doit fixer un (des) seuil(s) de


planification dans le but d’évaluer les risques
d’anomalies significatives et de déterminer la
nature, le calendrier et l’étendue des procédures
d’audit complémentaires.
4.2. Modification des seuils au cours de l’audit

L’auditeur doit modifier le seuil de


signification pour les états financiers pris
dans leur ensemble (et, le cas échéant, le
ou les seuil(s) de signification pour des flux
d’opérations, soldes de comptes ou
informations à fournir aux particuliers) dans
les situations où il a connaissance au cours
de l’audit d’informations qui l’auraient
conduit à fixer initialement le ou les seuil(s)
à un montant (ou à des montants)
différent(s).
4.2. Modification des seuils au cours de l’audit

Si l’auditeur conclut qu’un seuil de signification


moins élevé pour les états financiers pris dans
leur ensemble (et, le cas échéant, un ou des
seuil(s) de signification moins élevé(s) pour
des flux d’opérations, soldes de comptes ou
informations à fournir aux particuliers) que
celui initialement fixé est approprié, il doit
déterminer s’il est nécessaire de modifier le
seuil de planification fixé, et si la nature, le
calendrier et l’étendue des procédures d’audit
complémentaires restent appropriés.
4.3. Documentation

L’auditeur doit inclure dans la documentation


d’audit les montants suivants et les facteurs pris
en compte pour les déterminer :
• le seuil de signification pour les états financiers
pris dans leur ensemble ;
• le cas échéant, le (ou les) seuil(s) de signification
pour des flux d’opérations, soldes de comptes ou
informations à fournir ;
• le seuil de planification ; et
• toute modification des montants mentionnés ci-
dessus au cours de l’audit.
5. DETERMINATION DU SS
La détermination du seuil de signification implique
l’exercice du jugement professionnel. Un
pourcentage par rapport à un point de référence
choisi est souvent retenu comme base initiale
pour déterminer un seuil de signification pour les
états financiers pris dans leur ensemble. Les
facteurs qui peuvent être utilisés pour identifier
un point de référence approprié comprennent les
points suivants :
• les éléments des états financiers (par exemple
l’actif, le passif, les capitaux propres, les produits,
les charges) ;
5. DETERMINATION DU SS
• l’existence d’éléments sur lesquels l’attention
des utilisateurs des états financiers d’une
entité tend à se focaliser (par exemple, en vue
d’évaluer la performance financière, les
utilisateurs peuvent avoir tendance à se
focaliser sur le résultat, les produits ou l’actif
net) ;
• la nature de l’entité, où se situe celle-ci dans
son cycle opérationnel, ainsi que le secteur
d’activité et l’environnement économique dans
lequel l’entité opère ;
5. DETERMINATION DU SS
• la structure de détention du capital de
l’entité et la façon dont elle est financée
(par exemple, si l’entité est financée
uniquement par l’endettement plutôt que
par les capitaux propres, les utilisateurs
peuvent mettre plus l’accent sur les actifs
et s’appuyer sur ceux-ci, plutôt que sur les
résultats de l’entité) ;

• la volatilité relative du point de référence.


5. DETERMINATION DU SS
Des exemples de points de référence qui
peuvent être appropriés, en fonction de
circonstances propres à l’entité,
comprennent les catégories de résultats
présentés, tels que le résultat avant impôt,
le total des produits, la marge brute et le
total des charges, le montant des capitaux
propres ou la valeur de l’actif net. Le
résultat courant avant impôt est souvent
utilisé pour les entités dont l’activité est
orientée vers la recherche de profits.
5. DETERMINATION DU SS
Lorsque le résultat courant avant impôt est
volatil, d’autres points de référence
peuvent être plus appropriés, tels que la
marge brute ou le total des produits.

Le seuil de signification est déterminé par


rapport aux états financiers sur lesquels
l’auditeur émet son rapport d’audit.
5. DETERMINATION DU SS
Lorsque les états financiers sont établis
pour une période comptable de plus ou
moins de douze mois, comme cela peut
être le cas pour une entité nouvellement
créée, ou lors d’un changement de date de
clôture d’un exercice, le seuil de
signification est fixé par rapport aux états
financiers établis pour cette période
comptable.
5. DETERMINATION DU SS
Déterminer un pourcentage à appliquer
à un élément de référence choisi
implique l’exercice du jugement
professionnel. Il existe une relation entre
le pourcentage et l’élément de référence
choisi ; ainsi, le pourcentage appliqué au
résultat courant avant impôt sera
normalement plus élevé que celui
appliqué au total des produits.
5. DETERMINATION DU SS
Par exemple, l’auditeur peut considérer que
cinq pour cent du résultat courant avant
impôt est un pourcentage approprié pour une
entité dans l’industrie manufacturière dont
l’activité est orientée vers la recherche de
profits, tandis qu’il peut considérer qu’un pour
cent du montant total des produits ou des
charges est approprié pour des entités à but
non lucratif. Des pourcentages plus ou moins
élevés peuvent cependant s’avérer
appropriés selon les circonstances.
5. DETERMINATION DU SS

Point de départ : 5% du résultat courant


avant impôt
Possibilité d’atteindre un maximum de 10% du
résultat courant avant impôt si certains critères
sont remplis :
• peu d’actionnaires ;
• absence d’emprunts obligataires ;
• faible diffusion des états financiers ;
• société non cotée ou pas de cotation prévue
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5. DETERMINATION DU SS
mais aussi :
• environnement qui n’évolue pas rapidement ;
• activité rentable, bilan solide ;
• direction compétente, principes comptables
prudents ;
• contrôle interne efficace.

Peu d’ajustements lors des précédents audit


(<2% du résultat courant avant impôt)

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5. DETERMINATION DU SS
• Société cotées / faisant appel public à l’épargne
–Calcul identique mais limité à 6-8% du RCAI
• Autres critères possibles si RCAI non pertinent
– 0,5% à 1% du chiffre d’affaires
– 1% à 2% de la marge brute
–1% à 5% des capitaux propres
– Très faible pourcentage du total de l’actif
• L’utilisation d’un critère autre que le résultat
courant avant impôt est documenté dans la note
d’orientation.

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6. ERREUR TOLERABLE

• C’est un concept qui nous permet d’appliquer le


SS au niveau d’un compte.

• C’est la meilleure estimation des éventuels


ajustements non détectés.

• Point de départ : 50% du SS

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6. ERREUR TOLERABLE

• Possibilité d’établir l’ET à 75% du SS si :

• les ajustements comptabilisés et non


comptabilisés, relevés lors des précédents
audit sont faibles (< 25% du SS)

• notre client n’est pas un client à risque et


possède un bon environnement de contrôle

• Lorsque l’ET>50% du SS, il est nécessaire de


le documenter
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6. ERREUR TOLERABLE
A quoi sert-elle?
• A identifier les comptes ou groupes de comptes
significatifs
• A déterminer le niveau de précision d’une revue
analytique
• A déterminer l’étendue de nos tests (échantillon
représentatif ou éléments clés)
• A choisir les indicateurs clés de la performance
et à déterminer leur sensibilité à détecter des
erreurs importantes
• A nous aider à conclure
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7. SEUIL DE REMONTEE DES
AJUSTEMENTS
•1% à 5% du SSP :

•Utiliser la fourchette basse (1%) dans les situations


suivantes :
o SSP > 5% du résultat courant avant impôt,
o ET > 50% du SSP
• nombreux ajustements relevés lors des
précédents audits

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7. SEUIL DE REMONTEE DES
AJUSTEMENTS
• Autres éléments à prendre en compte :

–Prudence avec laquelle ont été calculés le SSP


et l’ET
–Nombre de comptes significatifs
–Ajustements comptabilisés et non comptabilisés
des exercices précédents
–Attentes du client
–Attitude et connaissance du client vis-à-vis de
notre seuil de signification 43

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