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auto immunes »
Pr Frédéric Bérard
Service d’Allergologie et Immunologie Clinique
CHU Lyon Sud
frederic.berard@chu‐lyon.fr
Le système immunitaire
= différencier le « Soi » vs « Non soi »
= élaborer une réponse en fonction
Inflammation Contrôle de
Déclencher les l’inflammation
mécanismes de Préserver le « soi »
défense contre une ‐ Sélection (moelle
agression et thymus)
‐ Régulation
(système anti‐
inflammatoire)
Lupus
Physiopathologie
• Le LES survient dans 85% des cas chez la
femme, généralement en période d’activité
génitale.
• Prévalence : 15 à 50 cas pour 100 000 (plus
élevée chez les sujets noirs).
Principe physiopathologique
• fréquence accrue de la maladie chez les
jumeaux monozygotes
• familial dans 10% des cas
• plusieurs gènes impliqués, entre autres
déficits en fraction du complément (surtout
C4).
Rôle des anticorps dans la
Physiopathologie du lupus
• Les anticorps anti ADN ont un rôle
fondamental dans la pathogénie du lupus
• Présent chez 70 % des lupiques
• Rencontrés chez uniquement 0,5 % des sujets
sains.
• Effet pathogène direct
• Corrélation avec l’activité de la maladie
Rôle pathogène des anticorps
• Anémie hémolytique auto immune
• Thrombopénies périphériques
• Formation de complexes immuns :
– Nuclésomes libérés par l’apoptose : complexes
immuns avec anti ADN et dépots de ces complexes
immuns à l’origine de lésions viscérales
– Effet toxique direct des anticorps
Rôle pathogène des anticorps
• Anticorps anti phospholipides
– Souvent associés au lupus
– Peuvent se voir en dehors du lupus
– Syndrome des anticorps anti phospholipide
• Fausses couches à répétititon
• Risque de thrombose vasculaire (veineuse +++ mais
aussi artérielle)
• Risque d’atteintes d’organes comme dans le lupus
– Souvent associé à livedo des MI
Photo A. Hot
Origine des auto antigènes
Autoantigènes et cytokines
• Antigène = nucléosome
– Issu de l’apoptose cellulaire
– Lupus = défaut de clairance de ces autoantigèns
libérés par ‘apoptose.
– Défaut d’utilisation du complément chez les
lupiques pour éliminer les complexes immuns
• Le lupus est induit par l’interféron α (peut
donc se voir chez patient sous IFNα
Schéma physiopathologique
Clinique
Photo sensibilité Photo A. Hot
Syndrome de Raynaud
Vascularite
Lupus et atteinte extra cutanée
• Tous les organes peuvent être atteints sans
exception
– Arthrites fréquentes
– Cytopénies auto immunes (NFP)
– Troubles de la coagulation (B. de coag)
– Inflammation des vaisseaux = risque cardio
vasculaire indépendant +++
– Atteintes neurologiques (sévères)
• Le plus important (car relativement fréquente,
facile à dépister et urgence à traiter) : atteinte
rénale +++
Lupus et traitement
• Antipaludeens de synthèse : Plaquenil à vie
(souvent en monothétrapie si pas d’atteinte
viscérale).
• Immunosupresseurs si atteinte viscerale :
cortisone et imurel +++ autres en fonction
Education thérapeutique
– Education du patient et du médecin de famille
– Photoprotection
– Prise en charge de la fatigue
– Exercice physique
– Arrêt des risques vasculaires (tabac +++)
– Vaccinations ++
– Prévention et traitement des complications
osseuses (ostéonécrose et ostéoporose
cortisonique)
Lupus et grossesse
• Risques materno‐fœtaux:
– Avortements répétés (anticorps antiphospholipides)
– Poussée de la maladie, surtout au cours du dernier
trimestre et dans les semaines qui suivent
l’accouchement (rôle favorisant des œstrogènes) ;
– Toxémie gravidique (éclampsie) (Ac antiphospholipides)
– Hypotrophie fœtale : maladie vasculaire (et aussi si
corticothérapie excessive)
– Lupus néonatal (lésions cutanées, cytopénies, etc…) :
• Bloc auriculo‐ventriculaire congénital si mère avec anti‐
Ro/SSA
Lupus et grossesse
• La grossesse est donc une période risquée, d’ou:
– Programmation d’une grossesse uniquement si
maladie quiescente (depuis au moins 12 mois) ;
– Traitement « préventif » associant une faible
corticothérapie (cortancyl 10 mg) et souvent des
doses faibles d’aspirine (aspirine 100 mg/jour) ;
– Surveillance clinique et biologique mensuelle
pendant la grossesse (examen clinique et biologique)
– surveillance fœtale (écho cardiaques) chez les
patientes avec anticorps anti‐Ro‐SSA.
Lupus et grossesse
• Analyse de l’évolutivité
– indices clinico‐biologiques simples :
• signes généraux
• signes cliniques
• taux d’anti‐ADN natif
• taux de C4)
– indices composites validés (BILAG, SLEDAI) ;
Surveillance d’une patiente lupique
• Détection de facteurs de gravité
– atteinte rénale sévère
– atteinte cardiaque sévère,
– atteinte neurologique centrale,
– vascularite systémique,
– syndrome des antiphospholipides
– cytopénie sévère (thrombopénie, leucopénie,
anémie hémolytique),
– utilisation prolongée et/ou répétée de fortes
doses de corticoïdes et d’immunosuppresseurs.
Conclusion
LES = maladie hétérogène
Manifestations cutanées pour le diagnostic.
Atteintes rénales sévères et neurologiques dominent le
pronostic.
Présence d’anticorps anti‐ADN = clé du diagnostic bio
Traitement adapté à la gravité de la maladie.