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Pauline Gleize : 

Bonsoir, il est 22h à Paris. 20h en temps universel. Bienvenus


dans votre Journal en français facile que je présente aux côtés d’Alexis
Guilleux. Bonjour Alexis !
Alexis Guilleux : Bonjour Pauline.
PG : Au sommaire : Le parti d’Imran Khan a commencé à négocier avec une
petite formation politique et des élus indépendants pour former une
coalition, une association d’élus en vue de gouverner le Pakistan.
AG : L’impasse au Yémen. La situation toujours tendue à Hodeïda. La pause
de l’offensive, de l’attaque, annoncée par les forces pro-gouvernementale est
de plus en plus menacée.
PG : Quatre mois après son arrestation en Allemagne, Carles Puigdemont,
l’indépendantiste catalan, est de retour à Bruxelles en Belgique. Il promet de
continuer son combat.
AG : Et puis, vous avez peut-être vu l’éclipse de Lune, la nuit dernière. Yvan
Amar nous expliquera ce qu’est une éclipse.
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AG : Trois jours d’attente et de controverse, de polémique sur la
transparence du scrutin et les résultats quasiment définitifs sont enfin
connus au Pakistan.
PG : Imran Khan l’a emporté, mais il aura besoin de mettre en place une
coalition pour devenir Premier ministre. Son parti ne pourra pas gouverner
seul. L’heure est donc aux négociations. Solène Fioriti.
Après la victoire, c’est l’heure des tractations politiques. Le parti de l’ancien
champion de cricket a remporté 116 sièges, un très bon score, meilleur
qu’attendu. Mais il lui en manque une vingtaine de plus pour avoir la
majorité à l’assemblée. Ses proches ont fait savoir que des discussions
avaient démarré avec des députés indépendants et des petits partis. Le
MQM, une formation autrefois connue comme mafieuse, fait partie des
courtisés. Du côté de l’opposition, on semble encore tergiverser sur la
marche à suivre. Une douzaine de partis, dont certains ont fait chou blanc
aux élections, se sont réunis vendredi soir dans la capitale Islamabad. Tous
considèrent avoir été volés lors du scrutin, qu’il juge instrumentalisé par la
très puissante armée pakistanaise. Ils menacent de protester massivement
pour obtenir un nouveau vote. Parmi eux, le parti du clan Sharif, qui était au
pouvoir ces cinq dernières années qui s’interroge sur la stratégie à adopter.
Avec 64 élus, il est aussi la deuxième force politique du pays. Et annoncera
dimanche s’il rejoint ou non le camp des protestataires.
AG : Les Maliens, eux, se rendent aux urnes demain dimanche.
PG : Ils voteront pour le premier tour de la présidentielle. Ce matin, le
Premier ministre a reçu une partie des candidats de l’opposition. Une
réunion de dernière minute pour évoquer les préoccupations quant à de
possibles fraudes électorales. Malgré quelques avancées, les questions les
plus épineuses, celles qui divisent le plus restent en suspens. Les candidats de
l’opposition s’inquiètent toujours de la validité du fichier électoral. Tous ont
toutefois décidé de se maintenir dans la course à la présidence.
AG : Pascal Affi N’Guessan a été réélu pour un mandat de cinq ans, à la tête
du Front populaire ivoirien, le principal parti de l’opposition en Côte d’Ivoire.
Pascal Affi N’Guessan, 65 ans, a été élu sans mal. Seul candidat, il a été
crédité, il a reçu, plus de 99 % des voix exprimées. Le parti de l’ancien
président Laurent Gbagbo est divisé en deux camps rivaux, mais Pascal Affi
N’Guessan a estimé au cours du congrès que « l’unification du parti était en
marche ». Un député arabe israélien démissionne.
PG : Zouheir Bahloul proteste contre la récente loi définissant Israël comme «
l’État-nation du peuple juif ». Cette loi stipule, précise, que le «
développement de localités juives relève de l’intérêt national » et que l’arabe
n’est plus une langue officielle du pays.
AG : Toujours dans la région, un adolescent palestinien a succombé à ses
blessures.
PG : Il avait été touché par des tirs de soldats israéliens au cours d’une
manifestation à la frontière avec la bande de Gaza. Sa mort porte à trois le
nombre de Palestiniens tués lors de ces protestations. L’armée israélienne ne
s’est pas exprimée sur ces décès.
AG : Des tensions toujours bien présentes au Yémen également.
PG : Les forces rebelles Houthis dénoncent une attaque de la coalition menée
par l’Arabie Saoudite contre différents points de la ville portuaire d’Hodeïda.
24 heures plus tôt, la rébellion affirmait également avoir mené, elle, des
bombardements contre l’aéroport d’Abou Dhabi. Ni les Émirats arabes unis ni
l’Arabie Saoudite ne confirment. Quoi qu’il en soit, la pause de l’offensive sur
Hodeïda décrétée, décidée par les forces pro-gouvernementales semble de
plus en plus menacée. Les précisions d’Oriane Verdier.
Le sort des 600 000 habitants de la ville d’Hodeïda et ses environs est
toujours en suspens. Si les combats sont officiellement à l’arrêt, la tension
continue de monter autour du port. Mercredi dernier après une attaque
Houthis contre des navires saoudiens, Riyad a annoncé l’interruption des
exportations de pétrole brut par le détroit de Bab el-Mandeb jusqu’à ce que
le trafic maritime dans la zone soit jugé plus sûr. Ce détroit au sud d’Hodeïda
est le passage de nombreux pétroliers venant de l’Arabie Saoudite, des
Émirats arabes unis, du Koweït et de l’Irak vers le monde entier. Cette
annonce a rapidement fait monter les prix du pétrole. Selon de nombreux
experts, l’Arabie saoudite espère ainsi susciter une intervention
internationale dans le conflit. Voilà des mois que Riyad met en garde la
communauté internationale contre la menace que représenteraient les
Houthis sur le port d’Hodeïda. Du côté pro-gouvernemental, comme de celui
de la rébellion chacun est prêt à se battre jusqu’au bout pour reprendre la
stratégique Hodeïda par laquelle transite 70 % des importations alors que
des millions de civils sont aujourd’hui au bord de la famine.
AG : L’ancien président de Catalogne, Carles Puigdemont, est de retour à
Bruxelles.
PG : Il revient en Belgique quatre mois après son arrestation en Allemagne. Il
peut le faire sans risque, car l’Espagne a retiré son mandat d’arrêt européen.
Carles Puigdemont souhaite poursuivre la lutte pour l’indépendance depuis
Bruxelles. Laxmi Lota.
Je suis fier d’être de retour, a lancé Carles Puigdemont, cela n’a pas été un
voyage facile, mais ce ne sera pas ma dernière escale ! L’indépendantiste
souhaite continuer à faire le tour de l’Europe, voire du monde, pour je cite
défendre la cause catalane, la démocratie, ceci, jusqu’à ce que les prisonniers
politiques soient libérés. Carles Puigdemont : « Moi, je suis un Européen libre,
pas seulement dans l’espace de l’Union européenne, mais dans tout le
monde. Sauf, sauf, l’Espagne. Peut-être que celle qui a tort c’est l’Espagne. »
Carles Puigdemont ne bénéficie officiellement d’aucun soutien de la part des
États membres de l’Union. L’ancien président compte sur d’autres
mouvements indépendantistes, comme en Flandre, en Belgique ou en
Écosse. « Ça va continuer comme ça ailleurs dans l’Europe et surtout ici en
Flandre, il y a des amis de la démocratie, des amis des droits fondamentaux.
Et là où il y a des amis des droits fondamentaux, il y a notre partenaire ».
C’est désormais depuis Waterloo, où il loue une villa, rebaptisée Maison de la
République, que Carles Puigdemont va continuer son combat. Laxmi Lota,
Bruxelles, RFI.
AG : Tout de suite le mot de la semaine. Yvan Amar nous explique
aujourd’hui ce qu’est une éclipse.
Éclipse de Lune exceptionnelle la nuit dernière ! De quoi s’agit-il ? Une
éclipse, c’est l’occultation passagère d’un astre. Et ce qu’on appelle une
occultation, c’est le fait de cacher, de masquer, avec l’idée qu’on cache avec
un écran, en mettant quelque chose devant un objet pour l’enlever aux
regards. Le mot dérive d’un verbe signifiant : abandonner, laisser, comme si,
pour un court moment, un objet quittait votre champ de vision. Mais le mot
éclipse a de nombreux sens figurés qui s’éloignent de son emploi littéral, avec
souvent un rapport avec la gloire et la célébrité. Éclipser c’est donc faire
passer de mode, faire disparaître de l’attention publique. Peut-on dire que
Prince a éclipsé Michael Jackson ? Ou que tweeter a éclipsé Facebook ? En
tout cas, il s’agit de faire pâlir, faire de l’ombre, voler la vedette. L’éclipse est
aussi la disparition provisoire, sur la scène publique, de quelqu’un de connu.
« Il a connu une éclipse » signifie « il a traversé une période d’ombre, une
traversée du désert », avec l’idée que ça a été temporaire : il y a eu un retour
! Quant au verbe éclipser, il veut simplement dire partir discrètement, sans
faire de bruit, sans que les autres s’en aperçoivent.
AG : Eux ne s’éclipsent pas encore, les cyclistes du Tour de arriveront demain
sur les Champs-Élysées à Paris.
PG : Aujourd’hui, Tom Dumoulin a remporté le contre-la-montre, une course
au cours de laquelle les cyclistes partent individuellement et qu’ils doivent
réaliser le plus rapidement possible. Le néerlandais est deuxième au
classement général, suivi de Chris Froome arrivé deuxième de la 20e étape.
Geraint Thomas porte, lui, toujours le maillot jaune. Il ne lui reste plus que
116 kilomètres pour concrétiser la victoire. C’est la fin de ce Journal en
français facile. Merci Alexis, à demain.
AG : Merci, à demain.

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