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Vidal Recos - 02 Cardiologie
Vidal Recos - 02 Cardiologie
Angor stable
La maladie
Physiopathologie
L'angor stable est la manifestation clinique d'un déséquilibre entre les apports et les besoins du myocarde en oxygène, souvent à
l'effort, responsable d'une ischémie myocardique transitoire. Ce déséquilibre est le plus souvent dû à une atteinte athéromateuse
oblitérante des artères coronaires.
Epidémiologie
Il survient plus volontiers après 50 ans et plus fréquemment chez l'homme, favorisé par les facteurs de risque associés : diabète,
dyslipidémie, tabagisme, hypertension artérielle, obésité, hérédité. La prévalence précise est difficile à chiffrer, très variable suivant les
pays, plus élevée dans les pays industrialisés (2 000/100 000 environ). En France, la prévalence est plus élevée dans le nord du pays
que dans le sud.
Complications
Infarctus du myocarde, troubles du rythme, ischémie chronique entraînant une insuffisance cardiaque.
Diagnostic
L'angor stable, ou angine de poitrine, se caractérise par l'apparition, en général à l'effort, d'une douleur rétrosternale en barre, à type de
striction ou de brûlures, de pesanteur, parfois de blocage respiratoire. La douleur peut présenter des irradiations ascendantes dans la
mâchoire inférieure et les membres supérieurs. La douleur cède habituellement en quelques minutes. Elle est en général soulagée par la
prise de trinitrine sublinguale.
L'angor stable se différencie du syndrome coronarien aigu (SCA) sans sus-décalage du segment ST et de l'infarctus du myocarde (IDM)
par les caractéristiques de la douleur (survenue à l'effort, durée < 30 minutes, sans variation de la fréquence et de la durée des crises) et
par l'absence d'anomalies électrocardiographiques et d'augmentation des marqueurs biologiques de souffrance myocardique.
Le diagnostic peut être confirmé par un sous-décalage du segment ST lors d'un ECG en crise ou d'une épreuve d'effort.
Prise en charge
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Angor stable
2 Traitement médicamenteux
En l'absence de contre-indication, les bêtabloquants sont recommandés en 1re intention. Grade A
Les inhibiteurs calciques sont recommandés en cas de contre-indication des bêtabloquants Grade B , d'effets indésirables gênants
Grade C , ou en association avec les bêtabloquants en cas d'efficacité insuffisante de ceux-ci.
Les dérivés nitrés d'action prolongée peuvent être prescrits en association aux bêtabloquants et aux inhibiteurs calciques.
L'aspirine est associée (75 à 100 mg/jour) Grade A sauf contre-indication absolue. Dans ce cas, le clopidogrel est utilisé. Grade B
La prescription d'une statine est devenue quasi systématique.
4 Règles hygiénodiététiques
Suppression du tabac, régime alimentaire de type méditerranéen, perte de poids, exercice physique régulier d'endurance (marche,
etc.). (Lire Diététique : Obésité) Une réadaptation à l'effort peut être proposée. (Lire Rééducation : Maladie coronaire)
5 Indications de la coronarographie
Elle doit être envisagée chez le patient < 60 ans pour affirmer le diagnostic et faire un bilan d'extension des lésions coronaires, et en
cas de gêne fonctionnelle importante ou d'épreuve d'effort précocement positive. Elle est systématique si la fonction VG est altérée
(fraction d'éjection ventriculaire gauche < 50 %). Grade B
Traitements
Médicaments cités dans les références
Nitrés d'action immédiate
Les nitrés d'action immédiate constituent le traitement de la crise d'angor. Ils s'administrent par voie sublinguale. Ils se présentent
sous forme de pilule à croquer lentement et à garder en bouche, ou de solution pour pulvérisation buccale (spray).
isosorbide dinitrate
ISOCARD sol subling
trinitrine
NATISPRAY 0,15 mg sol p pulv bucc
NATISPRAY 0,30 mg/dose sol p pulv bucc
NITRONALSPRAY 0,4 mg sol p pulv endobucc
TRINITRINE SIMPLE LALEUF 0,15 mg pil enr
Bêtabloquants
Les bêtabloquants diminuent la fréquence cardiaque et la pression artérielle à l'effort, et retardent le seuil d'apparition de l'angor. Il
convient d'ajuster les posologies afin de diminuer la fréquence cardiaque de repos entre 55 et 60 par minute. Chez les patients ayant
un angor plus sévère, la fréquence cardiaque cible peut être de 50 par minute si la bradycardie est bien tolérée, sans survenue de
bloc auriculoventriculaire. En l'absence de contre-indication, les bêtabloquants sont préférés en 1re intention, en cas d'antécédent
d'infarctus du myocarde Grade A ou en l'absence d'antécédent d'infarctus Grade B . Ils sont contre-indiqués en cas d'asthme vrai,
de bloc auriculoventriculaire non appareillé, de maladie de Raynaud et de diabète mal équilibré.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
ACEBUTOLOL 400 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
SECTRAL 400 mg cp pellic
SECTRAL LP 500 mg cp pellic LP
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp
TENORMINE 100 mg cp pellic séc
bétaxolol
KERLONE 20 mg cp pellic séc
bisoprolol
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp
DETENSIEL 10 mg cp pellic séc
céliprolol
CELECTOL 200 mg cp pellic
CELIPROLOL 200 mg cp
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
LOPRESSOR 200 mg cp séc LP
METOPROLOL 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
SELOKEN 200 mg cp pellic LP
nadolol
CORGARD 80 mg cp séc
oxprénolol
TRASICOR 80 mg cp pellic séc
TRASICOR RETARD 160 mg cp pellic LP
pindolol
VISKEN 5 mg cp
VISKEN QUINZE 15 mg cp séc
propranolol
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AVLOCARDYL 40 mg cp séc
AVLOCARDYL LP 160 mg gél LP
HEMIPRALON 80 mg gél LP
PROPRANOLOL 40 mg cp
PROPRANOLOL RATIOPHARM 160 mg gél LP
PROPRANOLOL RATIOPHARM 80 mg gél LP
timolol
TIMACOR 10 mg cp séc
Inhibiteurs calciques
Les inhibiteurs calciques (vérapamil, diltiazem et antagonistes calciques de 2e génération de type dihydropyridines) diminuent les
résistances coronaires et augmentent le flux sanguin coronaire. Tous ces produits provoquent une dilatation des vaisseaux
épicardiques. Les inhibiteurs calciques diminuent également la consommation myocardique d'oxygène, principalement par
diminution des résistances vasculaires systémiques et de la pression artérielle. Les dihydropyridines à durée d'action courte doivent
être évitées du fait du risque d'effet adverse cardiaque (augmentation discutée du risque d'infarctus du myocarde). Les antagonistes
calciques à longue durée d'action de toutes classes sont efficaces pour diminuer les symptômes (amlodipine, diltiazem LP,
félodipine LP, vérapamil LP). Ils sont indiqués en 2e intention chez les patients présentant une contre-indication aux bêtabloquants
ou en cas d'effets indésirables de ces derniers, ou en association avec les bêtabloquants quand ils ne sont pas suffisamment
efficaces.
Le vérapamil est dépresseur de l'inotropisme myocardique et ne doit pas être associé aux bêtabloquants. Le diltiazem freine la
conduction sur le noeud auriculoventriculaire. La nifédipine n'a pas d'effet sur la conduction mais entraîne une vasoplégie veineuse
parfois gênante (oedèmes des membres inférieurs).
amlodipine
AMLODIPINE 10 mg gél
AMLODIPINE 5 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 10 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 5 mg gél
AMLOR 10 mg gél
AMLOR 5 mg gél
bépridil
UNICORDIUM 100 mg cp pellic
UNICORDIUM 200 mg cp pellic
UNICORDIUM 300 mg cp pellic
diltiazem
BI-TILDIEM 120 mg cp enr LP
BI-TILDIEM 90 mg cp enr LP
DIACOR LP 120 mg gél LP
DIACOR LP 90 mg gél LP
DILTIAZEM 120 mg cp LP
DILTIAZEM 120 mg gél LP
DILTIAZEM 60 mg cp
DILTIAZEM 90 mg cp LP
DILTIAZEM 90 mg gél LP
MONO TILDIEM 200 mg gél LP
MONO TILDIEM 300 mg gél LP
TILDIEM 60 mg cp
félodipine
FELODIPINE 5 mg cp LP
FLODIL 5 mg cp enr LP
nifédipine
ADALATE 10 mg caps
CHRONADALATE LP 30 mg cp osmot pellic LP
NIFEDIPINE 10 mg caps
NIFEDIPINE 30 mg cp osm pellic LP
vérapamil
ISOPTINE 120 mg gél
ISOPTINE 240 mg cp pellic séc LP
ISOPTINE 40 mg cp enr
VERAPAMIL 120 mg gél
VERAPAMIL G GAM 40 mg cp pellic
VERAPAMIL LP 240 mg cp séc
VERAPAMIL RATIOPHARM 40 mg cp pellic
isosorbide dinitrate
ISOSORBIDE DINITRATE LP 20 mg gél
ISOSORBIDE DINITRATE LP 40 mg gél
ISOSORBIDE DINITRATE LP 80 mg gél
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Nicorandil
Le nicorandil est un vasodilatateur indiqué dans le traitement prophylactique de la crise d'angor d'effort en monothérapie ou en
association à d'autres antiangineux. Il a démontré son efficacité dans le traitement de l'angor d'effort stable chez les patients
résistant à un traitement par un dérivé nitré d'action prolongée, ou en association avec celui-ci.
nicorandil
ADANCOR 10 mg cp séc
ADANCOR 20 mg cp
IKOREL 10 mg cp séc
IKOREL 20 mg cp
NICORANDIL 10 mg cp séc
NICORANDIL 20 mg cp
Aspirine
L'aspirine agit en inhibant la voie d'activation plaquettaire passant par la cyclo-oxygénase. Elle est efficace en réduisant les
événements cardiovasculaires d'environ 35 % chez les patients souffrant d'angor stable. Sa prescription est systématique en
l'absence de contre-indications. Grade A La dose recommandée est de 75 à 100 mg et des doses inférieures sont peut-être
suffisantes. Seuls sont listés ci-dessous les médicaments ayant une AMM spécifique dans cette indication.
acétylsalicylate de lysine
KARDEGIC 160 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 300 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 75 mg pdre p sol buv
acide acétylsalicylique
ASPIRINE PROTECT 300 mg cp gastrorésis
ASPIRINE UPSA 325 mg gél
Clopidogrel
Le clopidogrel inhibe la voie de l'agrégation plaquettaire et est une alternative à l'aspirine lorsque celle-ci est contre-indiquée.
L'essai thérapeutique CAPRIE (Clopidogrel versus Aspirin in Patients at Risk of Ischemic Events) a fait apparaître que le clopidogrel
à la dose de 75 mg par jour, administré chez les sujets présentant une athérosclérose coronarienne, cervicale ou périphérique,
permettait de réduire de 9 % la fréquence des événements cardiovasculaires (infarctus, AVC, décès cardiovasculaires) par rapport à
l'aspirine. De plus, cet essai a montré une réduction significative de 20 % du risque d'infarctus chez les sujets sous clopidogrel par
rapport aux patients sous aspirine. À ce jour, le clopidogrel ne dispose pas d'indication dans l'angor stable alors qu'il est indiqué
dans le syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST et à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde en association
à l'aspirine chez les patients éligibles à un traitement thrombolytique.
En l'absence d'indication d'AMM dans la pathologie concernée, les médicaments correspondants ne sont pas listés.
Statines
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Les statines, médicaments inhibiteurs de l'HMG Co-A réductase, ont démontré leur efficacité sur la réduction de la morbimortalité
coronarienne chez les patients ayant un LDL-cholestérol > 1,3 g/l, mais aussi chez ceux ayant un LDL-cholestérol compris entre 1 et
1,3 g/l. Bien que les preuves de leur efficacité dans la réduction des événements secondaires après un 1 er événement coronarien
soient plus nettes après un 1er IDM ou en cas de SCA sans sus-décalage du segment ST, la prescription d'une statine est devenue
quasiment systématique dans l'angor stable. L'objectif est d'obtenir un LDL-cholestérol < 1,25 g/l et si possible < 1 g/l. Un traitement
« agressif » visant à obtenir un LDL-cholestérol plus bas (vers 0,6 g/l) a été suggéré. Un traitement associant une statine à
l'ézétimibe peut être utilisé en cas d'insuffisance du traitement par statine seule.
atorvastatine
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
FLUVASTATINE 40 mg gél
FRACTAL 20 mg gél
FRACTAL 40 mg gél
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
pravastatine
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
pravastatine + acide acétylsalicylique
PRAVADUAL cp
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
LODALES 20 mg cp enr séc
LODALES 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 5 mg cp enr
ZOCOR 20 mg cp enr séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
ZOCOR 5 mg cp enr
simvastatine + ézétimibe
INEGY 10 mg/20 mg cp
INEGY 10 mg/40 mg cp
Ézétimibe
L'ézétimibe, qui inhibe de façon sélective l'absorption intestinale du cholestérol, est indiqué comme traitement de
l'hypercholestérolémie en association à une statine chez les patients insuffisamment contrôlés par une statine seule, ou en
monothérapie chez les patients pour lequels un traitement par statine est inapproprié ou mal toléré.
ézétimibe
EZETROL 10 mg cp
Fibrates
Les fibrates peuvent également être utilisés en cas de contre-indications ou de mauvaise tolérance des statines, pour diminuer le
taux de LDL-cholestérol.
bézafibrate
BEFIZAL 200 mg cp pellic
BEFIZAL LP 400 mg cp enr LP
ciprofibrate
CIPROFIBRATE 100 mg gél
LIPANOR 100 mg gél
fénofibrate
FEGENOR 140 mg gél
FENOFIBRATE 100 mg gél
FENOFIBRATE 160 mg cp pellic
FENOFIBRATE 200 mg gél
FENOFIBRATE 300 mg gél
FENOFIBRATE 67 mg gél
FENOFIBRATE CRISTERS 200 mg gél
FENOFIBRATE CRISTERS 67 mg gél
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ivabradine
PROCORALAN 5 mg cp pellic
PROCORALAN 7,5 mg cp pellic
molsidomine
CORVASAL 2 mg cp séc
CORVASAL 4 mg cp
MOLSIDOMINE 2 mg cp séc
MOLSIDOMINE 4 mg cp séc
Trimétazidine
La trimétazidine n'agit pas par réduction de la fréquence cardiaque, ni par diminution de la consommation d'oxygène, ni par
vasodilatation franche. Son mécanisme d'action interviendrait au niveau du métabolisme de la cellule myocardique.
trimétazidine
TRIMETAZIDINE 20 mg cp
TRIMETAZIDINE 20 mg/ml sol buv
TRIMETAZIDINE 35 mg cp pellic LM
TRIMETAZIDINE ISOMED 20 mg cp enr
VASTAREL 20 mg cp pellic
VASTAREL 20 mg/ml sol buv
VASTAREL 35 mg cp pellic LM
Références
« Guidelines on the Management of Stable Angina Pectoris : Executive summary. the Task Force on the Management of Stable Angina
Pectoris of the European Society of Cardiology », Fox K. et al. European Heart Journal, 2006, n° 27, pp. 1341-1381.
« ACC/AHA 2002 Guideline Update for the Management of Patients with Chronic Stable Angina : Summary Article », Gibbons R. J. et al
., American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines, Journal of American College of
Cardiology, 2003, vol. 41, n° 1, pp. 159-168.
« Guidelines for the Management of Patients with Chronic Stable Angina : Treatment », Fihn S. D. et al., American College of
Cardiology/American Heart Association/American College of Physicians/American Society of Internal Medicine, Annals of Internal
Medicine, 2001, vol. 135, n° 8 (Part 1), pp. 616-632.
« Évaluation du pronostic de l'insuffisance coronaire stable et modalité de suivi en dehors du traitement », Anaes, mars 2000.
Epidémiologie
La prévalence de l'AOMI asymptomatique est estimée à 20 % après 65 ans. 5 % des patients présentent une claudication intermittente.
La prévalence augmente avec l'âge, avec une prédominance masculine. Les facteurs de risque sont ceux de l'athérosclérose, dont
2 prédominent : le tabagisme (risque relatif de 1,5 à 3,5) et le diabète (risque relatif de 2 à 5).
Complications
Après 5 à 10 ans d'évolution, l'état reste stable ou s'améliore chez 70 à 80 % des patients, alors que 20 à 30 % d'entre eux nécessitent
une intervention. Le pronostic est lié au risque cardiovasculaire, notamment cardiaque et cérébrovasculaire. Un patient ayant une AOMI
asymptomatique a un risque de mortalité cardiovasculaire de 18 à 30 % à 5 ans.
Diagnostic
Le diagnostic d'artériopathie oblitérante chronique des membres inférieurs (AOMI) était classiquement clinique : claudication
intermittente, réduction du périmètre de marche, voire douleurs ischémiques de repos. L'atteinte artérielle était objectivée par des
anomalies des pouls, l'existence de souffles vasculaires, ainsi que des anomalies de l'écho-Doppler artériel des membres inférieurs.
Les recommandations récentes (dont HAS 2006) insistent sur la mesure de l'index de pression systolique ou IPS (rapport entre la
pression artérielle systolique mesurée à la cheville et celle mesurée au membre supérieur). Cette mesure nécessite un matériel
spécifique (voir Cas particuliers). En l'absence de symptômes, le diagnostic d'AOMI est défini par un IPS < 0,9. La mesure de l'IPS est
recommandée chez les patients à risque cardiovasculaire élevé.
Prise en charge
AOMI
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3 Traitement médicamenteux
La recommandation de la HAS (2006) propose l'association d'un antiagrégant plaquettaire, d'une statine et d'un inhibiteur de
l'enzyme de conversion (IEC).
L'antiagrégant plaquettaire est dans l'AOMI asymptomatique : aspirine (75-160 mg par jour) ou clopidogrel (75 mg par jour). Le
choix dans l'AOMI symptomatique est le même, mais appuyé d'un grade de recommandation : l'aspirine (75-160 mg par jour)
Grade B ou le clopidogrel (75 mg par jour) Grade B .
6 Revascularisation
Elle peut être chirurgicale, par pontage artériel, ou endovasculaire à type d'angioplastie, réalisée par des radiologues
interventionnels. Le choix s'effectue en fonction des lésions anatomiques, du terrain et de la symptomatologie du patient.
Cas particuliers
Mesure de l'index de pression systolique (IPS)
La mesure de l'IPS, défini comme le rapport entre la pression artérielle systolique mesurée à la cheville et celle mesurée au bras,
nécessite l'utilisation d'un stéthoscope muni d'un capteur Doppler et d'un tensiomètre. La mesure de la pression à la cheville est
effectuée en position couchée, le brassard étant gonflé au-dessus des malléoles et la pression systolique déterminée en recherchant
le flux tibial postérieur ou pédieux pendant que l'on dégonfle le brassard. Le résultat est rapporté à la pression humérale. Un
IPS < 0,9 (pression systolique à la cheville inférieure à la pression systolique humérale) permet de poser le diagnostic d'AOMI.
Ischémie aiguë
C'est une urgence hospitalière. La prise en charge comporte un traitement par héparine à dose curative. Son traitement relève de
médicaments injectables : iloprost, buflomédil, ifenprodil tartrate, pentoxifylline, piribédil mésilate. Un traitement chirurgical en urgence
peut être discuté.
AOMI et diabète
L'AOMI est fréquente, précoce et évolue souvent à bas bruit chez le patient diabétique. Elle doit être dépistée par une mesure de
l'IPS et un écho-Doppler artériel des membres inférieurs chez tout patient diabétique de plus de 40 ans, si le diabète évolue depuis
plus de 20 ans ou en présence de facteurs de risque associés. Ce dépistage doit être répété au moins tous les 5 ans. Il doit
également être réalisé en cas de trouble trophique. La prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire comprend notamment
le contrôle glycémique (HbA1c < 6,5 % voire 6 %), l'équilibre tensionnel (130/80 mmHg et 125/75 mmHg en cas de protéinurie) et
l'équilibre lipidique (TG < 1,5 g/l, LDL cholestérol < 1 g/l).
Traitements
Médicaments cités dans les références
Aspirine
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L'aspirine ralentit la progression de l'AOMI et pourrait augmenter le périmètre de marche des patients souffrant d'une claudication
intermittente. Elle réduit la mortalité vasculaire de 22 % chez les patients avec au moins une localisation athéromateuse,
coronarienne ou vasculaire périphérique. L'aspirine est recommandée en 1re intention dans l'AOMI symptomatique, à raison de 75 à
160 mg par jour Grade B , ainsi que dans l'AOMI asymptomatique. Nous citons ici les spécialités contenant de l'aspirine et ayant une
indication d'AMM spécifique dans la prévention du risque vasculaire.
acétylsalicylate de lysine
KARDEGIC 160 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 300 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 75 mg pdre p sol buv
acide acétylsalicylique
ASPIRINE PROTECT 300 mg cp gastrorésis
ASPIRINE UPSA 325 mg gél
Clopidogrel
Le clopidogrel est au moins aussi efficace que l'aspirine. Dans une étude (CAPRIE), le clopidogrel a été montré plus efficace que
l'aspirine dans la prévention des accidents ischémiques cardiovasculaires chez les patients présentant une AOMI. Il est
recommandé en 1re intention dans l'AOMI symptomatique à raison de 75 mg par jour Grade B , ainsi que dans l'AOMI
asymptomatique.
clopidogrel
PLAVIX 300 mg cp pellic
PLAVIX 75 mg cp pellic
ramipril
RAMIPRIL 10 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL 5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 10 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 5 mg cp séc
TRIATEC 10 mg cp séc
TRIATEC 2,5 mg cp séc
TRIATEC 5 mg cp séc
TRIATECKIT cp séc
Simvastatine
La simvastatine réduit de 27 % le risque de survenue d'IDM, d'AVC ischémique et de mortalité cardiovasculaire chez les patients
avec une artériopathie, indépendamment de l'âge, du sexe ou du taux de cholestérol. La dose recommandée est de 40 mg par jour.
Son efficacité est démontrée chez les patients dont le choléstérol total était > 1,35 g/l Grade A . Ne sont listés ici que les
médicaments pour lesquels des essais cliniques ont montré une efficacité de prévention sur des événements cardiovasculaires chez
les malades présentant une AOMI et pour lesquels les données ont été intégrées dans le libellé de l'AMM. Les autres statines sont
détaillées dans une autre stratégie thérapeutique. Lire Dyslipidémies
simvastatine
LODALES 20 mg cp enr séc
LODALES 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 5 mg cp enr
ZOCOR 20 mg cp enr séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
ZOCOR 5 mg cp enr
cilostazol
PLETAL 100 mg cp
Prostaglandines
Les prostaglandines ne sont pas recommandées en pratique courante dans l'artériopathie chronique sans risque à court terme.
L'absence de forme orale, l'absence de supériorité par rapport à l'aspirine et leur effet hémodynamique limitent leur utilisation.
L'iloprost, administré par voie intraveineuse, est indiqué dans le traitement de l'ischémie chronique sévère des membres inférieurs
chez les patients ayant un risque d'amputation, et chez lesquels la revascularisation par chirurgie ou angioplastie a échoué ou n'est
pas indiquée après confrontation médico-radio-chirurgicale.
iloprost
ILOMEDINE 0,1 mg/1 ml sol p perf
Médicaments injectables
Des médicaments injectables sont parfois utilisés en cas de poussée d'ischémie aiguë, en association avec le traitement
chirurgical, en attente de celui-ci ou en cas d'impossibilité d'un geste chirurgical.
buflomédil
FONZYLANE 400 mg/120 ml sol inj p perf
pentoxifylline
TORENTAL 100 mg/5 ml sol inj
TORENTAL 300 mg/15 ml sol inj
piribédil
TRIVASTAL INJECTABLE 3 mg/ml sol inj
Différentes spécialités
Différentes spécialités sont également indiquées dans le traitement symptomatique ou dans le traitement d'appoint de différentes
formes de la claudication intermittente des AOMI.
buflomédil
BUFLOMEDIL 150 mg cp
FONZYLANE 150 mg cp pellic
ginkgo biloba
TANAKAN 40 mg cp enr
TANAKAN 40 mg/ml sol buv
TRAMISAL 40 mg/ml sol buv
VITALOGINK 40 mg cp pellic
VITALOGINK 40 mg/ml sol buv
ifenprodil
VADILEX 20 mg cp pellic
naftidrofuryl
GEVATRAN 200 mg gél (µgle LP)
NAFTIDROFURYL 100 mg gél
NAFTIDROFURYL 200 mg cp
PRAXILENE 100 mg gél
PRAXILENE 200 mg cp pellic
nicergoline
NICERGOLINE 10 mg gél
NICERGOLINE 5 mg gél
SERMION 10 mg gél
SERMION 5 mg gél
pentoxifylline
PENTOXIFYLLINE LP 400 mg cp
TORENTAL LP 400 mg cp enr LP
piribédil
TRIVASTAL 20 mg cp enr
TRIVASTAL 50 mg cp enr LP
Références
« Prise en charge de l'artériopathie chronique oblitérante athéroscléreuse des membres inférieurs (indications médicamenteuses, de
revascularisation et de rééducation) », HAS, avril 2006.
« Antithrombotic Therapy in Peripheral Arterial Occlusive Disease: The Seventh ACCP Conference on Antithrombotic and Thrombolytic
Therapy », Chest, 2004, n° 126 (suppl. 3), pp. 609-626.
« Effects of Cholesterol-lowering with Simvastatin on Stroke and Other Major Vascular Events in 20536 People with Cerebrovascular
Disease or Other High-risk Conditions », Collins R. et al., Heart Protection Study Collaborative Group, The Lancet, 2004, vol. 363,
pp. 757-767.
« Management of Peripheral Arterial Disease in Primary Care », Burns P. et al., British Medical Journal, 2003, n° 326, pp. 584-588.
« Effects of Ramipril on Cardiovascular and Microvascular Outcomes in People with Diabetes Mellitus : Results of the HOPE Study and
MICRO-HOPE Substudy », The Lancet, 2000, vol. 355, pp. 253-259.
Dyslipidémies
La maladie
La dyslipidémie est une anomalie qualitative ou quantitative d'un ou de plusieurs lipides plasmatiques : cholestérol total (CT) et ses
fractions, HDL-cholestérol (HDL-c), LDL-cholestérol (LDL-c), triglycérides (TG). Plusieurs de ces anomalies sont liées au risque
cardiovasculaire.
Physiopathologie
Le cholestérol a une double origine : exogène (300 à 700 mg/jour), en provenance de l'alimentation (graisses animales
essentiellement), et endogène (700 à 1 250 mg/jour), par biosynthèse essentiellement hépatique. La dyslipidémie peut être due à un
dysfonctionnement du système de régulation qui permet à cette synthèse de diminuer lorsque les apports alimentaires augmentent.
Epidémiologie
10 millions de Français auraient un CT >= 2,5 g/l, et 2 millions un CT > 3 g/l.
Complications
L'augmentation du CT et du LDL-c, la baisse du HDL-c et, à un moindre degré, l'hypertriglycéridémie sont des facteurs de risque
d'athérosclérose, dont les principales complications sont la maladie coronaire, l'accident vasculaire cérébral ischémique et
l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs.
Diagnostic
La recherche d'une dyslipidémie est fondée sur les examens biologiques dits d'« exploration d'une anomalie lipidique » (ou EAL)
comportant le dosage du cholestérol total (CT) et de ses fractions, HDL-cholestérol (HDL-c) et LDL-cholestérol (LDL-c), et le dosage des
triglycérides (TG).
En l'absence de facteurs de risque (FDR) cardiovasculaire associés, le bilan est considéré comme anormal si LDL-c >= 1,60 g/l
(4,1 mmol/l) et/ou HDL-c < 0,40 g/l (1 mmol/l) et/ou TG >= 1,50 g/l (1,7 mmol/l). En présence d'une maladie coronaire ou de plus de
2 autres facteurs de risque cardiovasculaire associés, les résultats biologiques doivent être interprétés en fonction d'objectifs
thérapeutiques qui déterminent des valeurs de LDL-c cible.
Rappel des coefficients de conversion :
cholestérol en g/l × 2,58 = cholestérol en mmol/l ;
cholestérol en mmol/l × 0,387 = cholestérol en g/l ;
triglycérides en g/l × 1,14 = triglycérides en mmol/l ;
triglycérides en mmol/l × 0,875 = triglycérides en g/l.
Prise en charge
Dépistage d'une dyslipidémie chez le patient à risque cardiovasculaire
1 Modalités de dépistage
Elles dépendent de la présence ou non de FDR cardiovasculaire associés, à rechercher systématiquement.
7 L'hypo-HDLémie
Elle est le plus souvent associée à une hypertriglycéridémie, un diabète ou une obésité.
8 Surveillance biologique
Elle est à renouveler avant 45 ans chez l'homme et avant 55 ans chez la femme en cas d'apparition d'un ou plusieurs FDR
cardiovasculaire ou de ménopause précoce.
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Dyslipidémie : traitement
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2 Bilan complémentaire
ECG et épreuve d'effort ne sont pas systématiques. Accord Pro
4 Consignes hygiénodiététiques
Le régime est indispensable en 1re intention pendant au moins 3 mois. Accord Pro Il doit être poursuivi après l'instauration d'un
traitement médicamenteux. À noter : il est recommandé si le LDL-c est > 1,60 g/l même si la cible thérapeutique est plus élevée. Lire
Diététique : Hypercholestérolémie
8 Traitement médicamenteux
Dans les hypercholestérolémies pures ou mixtes, les statines (hormis la rosuvastatine) sont le traitement de 1 re intention. Grade A
En cas d'intolérance aux statines, de LDL-c < 1 g/l associé à TG élevés et à HDL-c bas, et d'hypertriglycéridémie sévère isolée,
fibrates ou colestyramine ou acide nicotinique peuvent être discutés.
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Cas particuliers
Hyperlipidémies mixtes
Il s'agit de l'association d'hyper LDL-cholésterolémie et d'hypertriglycéridémie. Ces situations sont très fréquentes. Lorsque
l'hypertriglycéridémie est modérée (entre 1,50 et 4 g/l), la prise en charge de l'hypercholestérolémie doit primer puisque l'abaissement
du LDL-c est le meilleur indicateur d'efficacité de prévention cardiovasculaire par hypolipidémiant Grade A . La cible thérapeutique
(niveau idéal de LDL-c à atteindre) est déterminée selon des facteurs de risque cardiovasculaire. Lorsque l'hypertriglycéridémie est
supérieure à 4 g/l, le risque potentiel de pancréatite aiguë conduit à recommander rapidement un traitement diététique et
éventuellement médicamenteux spécifique de l'hypertriglycéridémie. En cas de résistance au traitement, un avis spécialisé peut être
requis.
Hyperlipidémies secondaires
Certaines hyperlipidémies peuvent être secondaires à une pathologie (hypothyroïdie, syndrome néphrotique, insuffisance rénale,
cholestase, etc.) ou iatrogènes (corticoïdes, oestroprogestatifs, diurétiques, antirétroviraux, etc.). Elles ne doivent pas donner lieu à
des prescriptions d'hypolipémiants sans traitement de la maladie causale ou arrêt du traitement responsable.
L'importance du régime alimentaire et de l'exercice physique doit être rappelée avec force.
La nécessité d'une observance régulière en cas de traitement médicamenteux doit être soulignée, en sachant qu'une bonne
observance est souvent difficile à obtenir lorsque le traitement n'entraîne pas d'amélioration immédiatement perceptible.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines)
Les inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines), prescrits en complément d'un régime adapté et assidu, sont indiqués dans
le traitement de l'hypercholestérolémie isolée ou associée à une hypertriglycéridémie. Il est recommandé de prescrire des
traitements ayant démontré leur efficacité sur des événements cliniques, par rapport à ceux n'ayant démontré qu'une efficacité
biologique. Ainsi, hormis la rosuvastatine, dont les études de morbimortalité sont en cours, toutes les statines ont montré un bénéfice
sur la morbimortalité cardiovasculaire avec un bon niveau de preuve : atorvastatine, fluvastatine, pravastatine et simvastatine.
poso Le traitement doit être initié à la plus faible dose disponible puis poursuivi à doses progressivement croissantes, jusqu'à
obtention de la dose validée dans les essais de prévention (20 à 40 mg pour la simvastatine, 40 mg pour la pravastatine,
10 mg pour l'atorvastatine), ou jusqu'à l'effet thérapeutique recherché sur le LDL-c en fonction du risque coronaire global.
Il n'y a pas de contre-indication musculaire à la prescription d'une statine. Le risque musculaire est dose-dépendant. Un dosage
des CPK doit être réalisé avant traitement dans certaines situations : insuffisance rénale, hypothyroïdie (examen clinique ± TSH),
antécédent personnel ou familial de maladie musculaire ou génétique, antécédent personnel d'événement indésirable musculaire
avec un fibrate ou une statine, abus d'alcool, sujet de plus de 70 ans. Les CPK doivent également être dosés devant tout symptôme
musculaire inexpliqué sous traitement. Ce dosage doit être réalisé plus de 2 jours après un effort musculaire intense. En cas
d'augmentation notable, il doit être systématiquement contrôlé dans les 5 à 7 jours. Le traitement doit être suspendu si CPK > 5 N.
La surveillance systématique des CPK, en l'absence de signes cliniques, n'a pas d'intérêt actuellement démontré. La rhabdomyolyse
est très rare (1 cas pour 100 000 patients par an). Parfois associée à une insuffisance rénale sévère qui conditionne le pronostic, elle
peut survenir en quelques jours, plutôt en début de traitement. Elle se manifeste par des myalgies intenses, une importante faiblesse
musculaire et une destruction musculaire massive (CPK > 30-40 N), avec myoglobinurie.
Certaines statines sont disponibles en association à d'autres traitements (atorvastatine + amlodipine ; pravastatine + acide
acétylsalicylique ; simvastatine + ézétimibe).
atorvastatine
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
atorvastatine + amlodipine
CADUET 10 mg/10 mg cp pellic
CADUET 5 mg/10 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
FLUVASTATINE 40 mg gél
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP
FRACTAL 20 mg gél
FRACTAL 40 mg gél
FRACTAL 80 mg cp pellic LP
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
LESCOL 80 mg cp pellic LP
pravastatine
ELISOR 10 mg cp séc
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
pravastatine + acide acétylsalicylique
PRAVADUAL cp
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
LODALES 20 mg cp enr séc
LODALES 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 5 mg cp enr
ZOCOR 20 mg cp enr séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
ZOCOR 5 mg cp enr
simvastatine + ézétimibe
INEGY 10 mg/20 mg cp
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INEGY 10 mg/40 mg cp
Fibrates
Les fibrates sont indiqués dans le traitement des hypercholestérolémies isolées et des hypertriglycéridémies isolées ou associées.
Ils ne doivent pas être utilisés en 1re intention dans les hypercholestérolémies primaires. Ils peuvent être utilisés en 2e intention en
cas d'intolérance aux statines.
Parmi les fibrates, le gemfibrozil a montré un bénéfice en prévention cardiovasculaire primaire et secondaire. En cas
d'hypertriglycéridémie pure réfractaire à la diététique, le recours aux fibrates semble justifié si les concentrations sériques de
triglycérides restent au-delà de 4 g/l (4,6 mmol/l). Accord Pro Leurs principaux effets secondaires sont une possible augmentation
des transaminases, une lithiase biliaire, des troubles digestifs, une rhabdomyolyse. L'association avec les statines est déconseillée.
Elle majore le risque d'atteinte musculaire.
bézafibrate
BEFIZAL 200 mg cp pellic
BEFIZAL LP 400 mg cp enr LP
ciprofibrate
CIPROFIBRATE 100 mg gél
LIPANOR 100 mg gél
fénofibrate
FEGENOR 140 mg gél
FENOFIBRATE 100 mg gél
FENOFIBRATE 160 mg cp pellic
FENOFIBRATE 200 mg gél
FENOFIBRATE 300 mg gél
FENOFIBRATE 67 mg gél
FENOFIBRATE CRISTERS 200 mg gél
FENOFIBRATE CRISTERS 67 mg gél
LIPANTHYL 145 mg cp pellic
LIPANTHYL 160 mg cp pellic
LIPANTHYL MICRONISE 200 mg gél
LIPANTHYL MICRONISE 67 mg gél
gemfibrozil
LIPUR 450 mg cp pellic
Colestyramine
La colestyramine, résine chélatrice des acides biliaires, est indiquée dans le traitement de l'hypercholestérolémie isolée. Elle peut
être utilisée en 2e intention. Elle a montré un bénéfice en prévention cardiovasculaire primaire. Ses principaux effets secondaires
sont des troubles digestifs (douleurs, constipation, météorisme) et un risque de carence en vitamines liposolubles (A, D, E, K). Elle
peut être associée avec les fibrates ou les statines.
colestyramine
QUESTRAN 4 g pdre oral
Ézétimibe
L'ézétimibe inhibe de façon sélective l'absorption intestinale du cholestérol. Il est indiqué comme traitement adjuvant au régime
dans l'hypercholestérolémie primaire, en association à une statine en cas d'insuffisance d'efficacité de cette statine ou en
monothérapie, si le traitement par statine est inapproprié ou mal toléré. Il est également indiqué dans l'hypercholestérolémie familiale
homozygote, associé à une statine, et dans la sitostérolémie homozygote, en monothérapie, en association au régime. L'ézétimibe
n'ayant pas montré de bénéfice sur la morbimortalité cardiovasculaire à ce jour, son utilisation est recommandée en 2 e intention,
après échec d'une statine seule ou en cas d'intolérance. Des atteintes musculaires graves ont été rapportées avec l'ézétimibe seul.
Contre-indiqué en cas de grossesse, d'allaitement ou d'affection hépatique évolutive, l'ézétimibe peut entraîner des troubles
gastro-intestinaux et des élévations de CPK.
ézétimibe
EZETROL 10 mg cp
ézétimibe + simvastatine
INEGY 10 mg/20 mg cp
INEGY 10 mg/40 mg cp
Acide nicotinique
L'acide nicotinique se caractérise par une action d'élévation du HDL-cholestérol. Il est indiqué dans le traitement des dyslipidémies
mixtes ou combinées, caractérisées par des taux élevés de LDL-cholestérol et de triglycérides, et de faibles taux de
HDL-cholestérol, ainsi que dans le traitement des hypercholestérolémies primaires. Il doit être utilisé en 2 e intention, soit en
association aux statines chez des patients non contrôlés de façon appropriée par une statine seule, soit en monothérapie en cas
d'intolérance aux statines.
acide nicotinique
NIASPAN LP 1000 mg cp LP
NIASPAN LP 375 mg cp LP
NIASPAN LP 500 mg cp LP
NIASPAN LP 750 mg cp LP
Les oméga-3 polyinsaturés sont indiqués dans les hypertriglycéridémies endogènes isolées ou prédominantes chez les sujets à
risque coronarien et/ou de pancréatite, en complément du régime. Ils inhiberaient la synthèse des VLDL. Leur principal effet
secondaire est un allongement du temps de saignement.
oméga 3
OMACOR caps molle
TRIGLISTAB caps molle
YSOMEGA 1 g caps molle
Citrate de bétaïne
Le citrate de bétaïne est indiqué comme traitement adjuvant des hypertriglycéridémies mineures, en complément d'un régime
assidu et adapté.
citrate de bétaïne
CITRATE BETAINE CRISTERS 2 g pdre p sol buv
CITRATE DE BETAINE ARROW 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE BIOGARAN 2 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE CRISTERS 10 % glé
CITRATE DE BETAINE CRISTERS 2 g/5 ml sol buv
CITRATE DE BETAINE EG 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE MYLAN 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE RATIOPHARM CONSEIL 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE SANDOZ CONSEIL 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE TEVA CONSEIL 1,89 g cp efferv
CITRATE DE BETAINE UPSA 2 g cp efferv
Références
« Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique », Afssaps, mars 2005.
« Point sur le risque musculaire des statines », Afssaps, juin 2002.
« Les examens à pratiquer devant une dyslipidémie », Les Recommandations de la NSFA, Nouvelle Société Française
d'Athérosclérose, mai 2005.
Endocardite : prophylaxie
La maladie
Physiopathologie
L'endocardite infectieuse (EI) est une inflammation d'origine infectieuse de l'endocarde, recouvrant notamment les valves cardiaques.
Elle survient dans la plupart des cas sur une cardiopathie dite « à risque ».
Epidémiologie
L'incidence de l'EI est d'environ 1 500 nouveaux cas par an en France. La pénétration du germe responsable se fait par une porte
d'entrée retrouvée ou présumée dans 68 % des cas. Elle est d'origine iatrogène dans 27 % des cas.
Complications
La mortalité globale de l'EI est de l'ordre de 20 %, pouvant dépasser 50 % dans certaines situations (endocardite à Staphylococcus
aureus sur prothèse valvulaire).
Diagnostic
Un traitement prophylactique de l'endocardite infectieuse (EI) est indiqué, chez les patients atteints d'une cardiopathie à risque, en cas
de soins ou de gestes réputés invasifs dans les sphères buccodentaire, ORL, digestive et urologique.
L'intérêt de cette prophylaxie doit faire l'objet d'une évaluation au cas par cas, avec l'aide éventuelle d'un spécialiste, compte tenu de
l'émergence de nombreuses souches bactériennes résistantes aux grandes familles d'antibiotiques et de la nécessaire estimation du
risque lié au type de cardiopathie.
Prise en charge
Prophylaxie de l'endocardite infectieuse
2 Gestes à risque
Certains gestes invasifs de la sphère buccodentaire sont contre-indiqués, quel que soit le type de cardiopathie en cause :
traitement endodontique de dents à pulpe non vivante, pose d'implants, etc.
D'autres gestes invasifs des sphères buccodentaire, ORL, digestive et urologique, nécessitent ou non une antibioprophylaxie selon
le type de cardiopathie :
détartrage, traitement endodontique de dents à pulpe vivante, soins prothétiques, avulsions dentaires : recommandée pour le
groupe A, optionnelle pour le B ;
adénoïdectomie, amygdalectomie, chirurgie sinusienne : recommandée pour le groupe A, optionnelle pour le B ;
dilatation oesophagienne, sclérothérapie de varices oesophagiennes, cholangiograhie rétrograde, sphinctérotomie :
recommandée pour les groupes A et B ;
ablation de sonde urinaire : recommandée pour les groupes A et B. Résection prostatique transurétrale, biopsie prostatique,
dilatation urétrale : recommandée pour le groupe A, optionnelle pour le B.
Les gestes de la sphère gynécologique, cardiaque ou cutanée ne nécessitent pas d'antibioprophylaxie systématique.
3 Prophylaxie optionnelle
Elle est nécessaire en cas de : geste très hémorragique, immunodépression, âge > 65 ans, hygiène défectueuse.
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Traitements
Médicaments cités dans les références
Amoxicilline
L'amoxicilline est administrée en traitement préventif de l'endocardite infectieuse lors de soins buccodentaires et des voies
aériennes supérieures, par voie orale en cas d'anesthésie locale ou IV en cas d'anesthésie générale : amoxicilline per os, 3 g en
prise unique chez l'adulte, 75 mg/kg chez l'enfant, dans l'heure précédant le geste ou amoxicilline IV, 2 g dans l'heure précédant le
geste, puis 1 g per os 6 heures plus tard chez l'adulte et, chez l'enfant, 50 mg/kg 1 heure avant le geste, puis 25 mg/kg per os
6 heures plus tard. Elle est également utilisée à titre préventif lors de gestes concernant les sphères urologiques et digestives,
toujours sous anesthésie générale, par voie IV relayée par la voie orale, toujours associée à la gentamicine : amoxicilline IV, 2 g
dans l'heure précédant le geste, suivi de gentamicine IV ou IM, 1,5 mg/kg, puis amoxicilline 1 g per os 6 heures plus tard chez
l'adulte et, chez l'enfant, 50 mg/kg 1 heure avant le geste, suivi de gentamicine IV ou IM, 2 mg/kg sans dépasser 80 mg, puis
amoxicilline 25 mg/kg per os 6 heures plus tard.
amoxicilline
AMOXICILLINE 1 g cp dispers (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 1 g pdre susp buv
AMOXICILLINE 125 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 125 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 250 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 250 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg gél (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 500 mg gél (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg/5 ml pdre susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IV
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g/5 ml pdre/solv p sol inj IM
AMOXICILLINE PANPHARMA 2 g pdre p sol inj
AMOXICILLINE SODIQUE 1 g sol inj IM
BACTOX 1 g pdre/solv p sol inj IM
BACTOX 500 mg pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 1 g cp dispers
CLAMOXYL 1 g pdre p sol inj IM IV
CLAMOXYL 1 g pdre p susp buv
CLAMOXYL 1 g pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 125 mg/5 ml pdre p susp buv
CLAMOXYL 2 g pdre p sol inj IV
CLAMOXYL 250 mg/5 ml pdre p susp buv
CLAMOXYL 500 mg gél
CLAMOXYL 500 mg pdre p sol inj IM IV
CLAMOXYL 500 mg pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 500 mg/5 ml pdre p susp buv
HICONCIL 250 mg/5 ml pdre p susp buv
HICONCIL 500 mg gél
HICONCIL 500 mg/5 ml pdre p susp buv
Gentamicine
La gentamicine est utilisée dans la prophylaxie de l'endocardite infectieuse lors de gestes concernant les sphères urologiques et
digestives. Elle est indiquée en association à l'amoxicilline ou, en cas d'allergie aux bêtalactamines, à la vancomycine ou à la
téicoplanine. Elle est administrée par voie IV ou IM à raison de 1,5 mg/kg chez l'adulte et de 2 mg/kg sans dépasser 80 mg chez
l'enfant. La posologie sera adaptée en cas d'insuffisance rénale, même minime ou fonctionnelle (par déshydratation), spécialement
chez le sujet âgé. L'ototoxicité des aminosides est cumulative et irréversible. Il convient donc d'informer le malade de la dose
administrée dans l'éventualité d'un traitement ultérieur.
gentamicine
GENTALLINE 10 mg sol inj
GENTALLINE 160 mg sol inj
GENTALLINE 40 mg sol inj
GENTALLINE 80 mg sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 10 mg/1 ml sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 160 mg/2 ml sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 40 mg/2 ml sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 80 mg/2 ml sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 10 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 160 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 40 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 80 mg sol inj
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Pristinamycine
La pristinamycine est indiquée dans la prophylaxie de l'endocardite infectieuse, en cas d'allergie aux bêtalactamines, lors de soins
dentaires ou d'actes portant sur les voies aériennes supérieures effectués en ambulatoire, en alternative à la clindamycine. Elle
s'administre par voie orale à raison de 1 g en prise unique chez l'adulte et de 25 mg/kg chez l'enfant, dans l'heure précédant le geste
à risque. Elle peut être mal tolérée sur le plan digestif (épigastralgie, nausées, vomissements, diarrhées et risque de colites
pseudomembraneuses) ; la prise en fin de repas améliore la tolérance.
pristinamycine
PYOSTACINE 250 mg cp pellic
PYOSTACINE 500 mg cp pellic séc
Clindamycine
La clindamycine est utilisée en prophylaxie de l'endocardite infectieuse, en cas d'allergie aux bêtalactamines, lors de soins
dentaires ou d'actes portant sur les voies aériennes supérieures effectuées en ambulatoire, en alternative à la pristinamycine. Elle
s'administre également en dose unique par voie orale, à la dose de 600 mg en prise unique chez l'adulte et de 15 mg/kg chez
l'enfant, dans l'heure précédant le geste. Les effets indésirables rapportés sont principalement digestifs (douleurs abdominales,
nausées , vomissements, diarrhées avec risque de colites pseudomembraneuses) et hématologiques (leuconeutropénies,
agranulocytose, purpura thrombopénique).
clindamycine
DALACINE 300 mg gél
DALACINE 75 mg gél
Glycopeptides
Les glycopeptides (vancomycine, teicoplanine) sont utilisés dans la prévention des endocardites infectieuses en cas d'allergie aux
bêtalactamines et lorsque l'administration par voie intraveineuse est nécessaire. En prophylaxie des soins dentaires ou d'actes
portant sur les voies aériennes supérieures, la vancomycine s'administre à la dose de 1 g par IVL chez l'adulte, de 20 mg/kg sans
dépasser 1 g chez l'enfant, dans l'heure précédant le geste, et la teicoplanine s'administre à raison de 400 mg IVD dans l'heure
précédant le geste (pas d'AMM chez l'enfant). En prophylaxie des gestes concernant les sphères urologiques et digestives, la
vancomycine et la teicoplanine s'administrent à la même dose, en association à la gentamicine par voie IV ou IM.
téicoplanine
TARGOCID 100 mg lyoph/sol p us parentér
TARGOCID 200 mg lyoph/sol p us parentér
TARGOCID 400 mg lyoph/sol p us parentér
vancomycine
VANCOMYCINE MYLAN 1 g pdre p sol p perf IV
VANCOMYCINE MYLAN 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 500 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 1 g pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 500 mg pdre p sol p perf
Références
« Prophylaxie de l'endocardite infectieuse », révision de la conférence de consensus de mars 1992, Société de pathologie infectieuse
de langue française (SPILF), avec la collaboration de la Société française de cardiologie (SFC), recommandations 2002.
« Les Endocardites infectieuses, Hoen B., John Libbey Eurotext Ed., 2001. »
Endocardite : traitement
La maladie
Physiopathologie
L'endocardite infectieuse (EI) est une inflammation d'origine infectieuse de l'endocarde, touchant principalement les valves cardiaques.
Elle peut toucher des valves saines (34 % des cas), des valves lésées (33 % des cas), des prothèses valvulaires (20 % des cas).
Staphylococcus aureus et les streptocoques d'origine digestive sont les germes le plus fréquemment rencontrés, en raison de
l'augmentation du nombre de gestes invasifs (endoscopies, cathétérisation, prothèses valvulaires, pose de pace maker) et des soins
buccodentaires au cours des 50 dernières années.
Epidémiologie
L'incidence de l'EI est d'environ 1 500 nouveaux cas par an en France. C'est une maladie de l'adulte (âge moyen : 56 ans). Elle
concerne le plus souvent le coeur gauche, mais on constate une recrudescence des EI du coeur droit (15 %) en rapport avec la
toxicomanie intraveineuse.
Complications
La mortalité globale de l'EI est de l'ordre de 20 %, pouvant dépasser 50 % dans certaines situations (infection à Staphylococcus aureus
sur prothèse valvulaire).
Diagnostic
La classification de Duke définit 2 critères majeurs et 6 critères mineurs de diagnostic de l'endocardite infectieuse (EI). Le diagnostic est
posé en cas d'association de 2 critères majeurs, de 1 critère majeur et de 3 critères mineurs, ou de 5 critères mineurs.
Critères majeurs : 2 à 3 hémocultures positives, lésions caractéristiques d'endocardite à l'échographie ou apparition d'un souffle de
régurgitation valvulaire.
Critères mineurs : cardiopathie à risque ou toxicomanie intraveineuse, fièvre >= 38 °C, phénomènes vasculaires (embols septiques,
infarctus pulmonaires, anévrisme mycotique, hémorragie intracrânienne, hémorragies conjonctivales, etc.), immunologiques
(glomérulonéphrite, faux panaris d'Osler, taches de Roth, facteur rhumatoïde), microbiologiques, échographiques.
Le diagnostic peut également être posé sur des critères histologiques (étude anatomopathologique d'une végétation).
La plupart des EI étant d'évolution subaiguë, il n'y a plus lieu de distinguer l'EI lente (maladie d'Osler) de l'EI aiguë.
Prise en charge
Prise en charge de l'endocardite infectieuse
1 Complications
Les plus fréquentes sont l'insuffisance cardiaque, le choc septique, les troubles du rythme ou de la conduction.
Les complications neurologiques (embols septiques, anévrismes mycotiques) font l'objet d'une prise en charge particulière : une
intervention différée à la 3e ou 4e semaine après leur survenue diminue considérablement la mortalité périopératoire.
2 Antibiothérapie
Il ne saurait être question dans cette recommandation de présenter en détail les modalités de l'antibiothérapie, qui relèvent d'un
milieu hospitalier spécialisé.
La voie intraveineuse doit être privilégiée. Le traitement doit être prolongé 4 à 6 semaines. La voie orale est réservée à des
situations particulières et à des antibiotiques de biodisponibilité élevée : amoxicilline-rifampicine-fluoroquinolones.
Streptocoque avec CMI < 0,5 mg/l :
si sensible à la pénicilline G : pénicilline G ou amoxicilline ou ceftriaxone ± gentamicine ;
si moindre sensibilité à la pénicilline G : pénicilline G ou amoxicilline (à plus forte posologie) + gentamicine.
Streptocoque avec CMI > 0,5 mg/l ou entérocoque :
pénicilline G ou amoxicilline + gentamicine ou streptomycine ;
vancomycine ou téicoplanine ou association amoxicilline-acide clavulanique + gentamicine.
Staphylocoques :
oxacilline + gentamicine ± rifampicine ;
vancomycine + gentamicine ± rifampicine ;
vancomycine + rifampicine + autre antistaphylococcique.
Autres micro-organismes (Coxiella burnetii, Brucella, Legionella pneumophila, Bartonella, Candida et Aspergillus) : protocoles
d'antibiothérapie spécifiques.
3 Traitement chirurgical
Il repose sur l'excision de tous les tissus infectés et non stérilisés par les antibiotiques, et sur le remplacement valvulaire selon la
gravité des lésions constatées.
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Cas particuliers
Endocardite infectieuse sur prothèse valvulaire
L'endocardite infectieuse est une complication redoutable de la chirurgie valvulaire (12 à 35 % des cas d'endocardite infectieuse). Elle
est provoquée par la fixation d'un agent infectieux sur l'endocarde de la zone d'insertion d'une prothèse mécanique (anneau) ou sur
les feuillets d'une bioprothèse. Elle se complique d'abcès, de fistule ou d'insuffisance cardiaque grave dans 60 % des cas, en
particulier si le germe en cause est un staphylocoque. L'échographie transoesophagienne (ETO) est essentielle au diagnostic, et le
traitement est médicochirurgical dans la majorité des cas. L'antibiothérapie dure 4 à 6 semaines et doit être adaptée au germe
retrouvé (hémocultures, culture de valve). Le pronostic est sombre avec une mortalité globale de 40 à 75 % et une mortalité
peropératoire de 20 %.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Bêtalactamines
Les bêtalactamines sont administrées en cas d'infection par un streptocoque, de préférence par voie intraveineuse : pénicilline G,
amoxicilline, ceftriaxone, acide clavulanique sont utilisés, en association à un aminoside ou à un autre antibiotique. La voie orale
peut être utilisée, dans certains cas, pour l'amoxicilline. L'oxacilline, pénicilline du groupe M, est indiquée en cas d'endocardite
infectieuse staphylococcique.
amoxicilline
AMOXICILLINE 1 g cp dispers (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 1 g pdre susp buv
AMOXICILLINE 125 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 125 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 250 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 250 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg gél (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE 500 mg gél (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg/5 ml pdre p susp buv (Gpe HICONCIL)
AMOXICILLINE 500 mg/5 ml pdre susp buv (Gpe CLAMOXYL)
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IV
AMOXICILLINE PANPHARMA 1 g/5 ml pdre/solv p sol inj IM
AMOXICILLINE PANPHARMA 2 g pdre p sol inj
AMOXICILLINE SODIQUE 1 g sol inj IM
BACTOX 1 g pdre/solv p sol inj IM
BACTOX 500 mg pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 1 g cp dispers
CLAMOXYL 1 g pdre p sol inj IM IV
CLAMOXYL 1 g pdre p susp buv
CLAMOXYL 1 g pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 125 mg/5 ml pdre p susp buv
CLAMOXYL 2 g pdre p sol inj IV
CLAMOXYL 250 mg/5 ml pdre p susp buv
CLAMOXYL 500 mg gél
CLAMOXYL 500 mg pdre p sol inj IM IV
CLAMOXYL 500 mg pdre/solv p sol inj IM
CLAMOXYL 500 mg/5 ml pdre p susp buv
HICONCIL 250 mg/5 ml pdre p susp buv
HICONCIL 500 mg gél
HICONCIL 500 mg/5 ml pdre p susp buv
amoxicilline + acide clavulanique
AMOXICILLINE/AC CLAVULANIQUE 1 g/125 mg pdre p susp buv ad
AMOXICILLINE/AC CLAVULANIQUE 500 mg/62,5 mg cp pellic ad
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 2 g/200 mg pdre p sol inj ad
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 500 mg/50 mg pdre p sol inj IV enf/nour
AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE PANPHARMA 1 g/100 mg pdre p sol inj IV enfant
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gentamicine
GENTALLINE 10 mg sol inj
GENTALLINE 40 mg sol inj
GENTALLINE 80 mg sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 10 mg/1 ml sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 40 mg/2 ml sol inj
GENTAMICINE DAKOTA PHARM 80 mg/2 ml sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 10 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 40 mg sol inj
GENTAMICINE PANPHARMA 80 mg sol inj
streptomycine
STREPTOMYCINE PANPHARMA 1 g pdre p sol inj IM/IV
téicoplanine
TARGOCID 100 mg lyoph/sol p us parentér
TARGOCID 200 mg lyoph/sol p us parentér
TARGOCID 400 mg lyoph/sol p us parentér
vancomycine
VANCOMYCINE MYLAN 1 g pdre p sol p perf IV
VANCOMYCINE MYLAN 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE MYLAN 500 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 1 g pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 125 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 250 mg pdre p sol p perf
VANCOMYCINE SANDOZ 500 mg pdre p sol p perf
Rifampicine
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La rifampicine est associée aux alminosides ou aux glycopeptides, ou aux bêtalactamines en cas d'endocardite infectieuse
staphylococcique.
rifampicine
RIFADINE 2 % susp buv
RIFADINE 300 mg gél
RIFADINE 600 mg pdre/solv p sol p perf IV
RIMACTAN 300 mg gél
daptomycine
CUBICIN 350 mg pdre p sol diluer p perf
CUBICIN 500 mg pdre p sol diluer p perf
Références
« Les Endocardites infectieuses, Hoen B. et al., John Libbey Eurotext Ed., 2001. »
« Infective Endocarditis : A Diagnostic and Therapeutic Challenge for the New Millennium », Alestig K., Scandinavian Journal of
Infectious Diseases, 2000, vol. 32, n° 4, pp. 343-356.
« Approach to Diagnosis of Infective Endocarditis », Durack D. T., Clinical Microbiology and Infection, 1998, n° 4 (suppl. 3), pp. 3-9.
« Recommendations for the Surgical Treatment of Endocarditis », Pettersson G., Carbon C. and the Endocarditis Working Group of the
International Society of Chemotherapy, Clinical Microbiology and Infection, 1998, n° 4 (suppl. 3), pp. 34-46.
Fibrillation auriculaire
La maladie
Physiopathologie
La fibrillation auriculaire (FA) correspond à une dépolarisation anarchique des cellules auriculaires, à l'origine d'une transmission
désordonnée d'ondes de dépolarisation au noeud atrioventriculaire (jusqu'à 500 par minute). La conduction ventriculaire est variable,
entraînant une dépolarisation ventriculaire (complexes QRS) à une fréquence irrégulière mais moindre que celle des oreillettes (de 40 à
plus de 200 par minute).
Epidémiologie
La FA est le trouble du rythme le plus fréquent. Sa prévalence est estimée à 0,4 % de la population. Son incidence augmente avec
l'âge : 10 % des sujets de plus de 80 ans sont en FA.
Complications
La FA peut, du fait de l'altération du remplissage ventriculaire due à la perte de la systole auriculaire, mener à une insuffisance
cardiaque. L'absence de contraction auriculaire peut par ailleurs favoriser la formation d'un thrombus intra-auriculaire, susceptible
d'entraîner une embolie artérielle. La FA est donc un facteur de risque majeur et indépendant d'accident ischémique cérébral.
Diagnostic
La fibrillation auriculaire (FA) est une tachyarythmie auriculaire se traduisant cliniquement par un pouls irrégulier. L'ECG montre un
rythme ventriculaire irrégulier, avec des ondes P (précédant les QRS) d'aspects différents, des espaces entre les complexes QRS
différents et des complexes QRS identiques entre eux.
On distingue plusieurs types de fibrillation auriculaire : la FA isolée, qui concerne un patient jeune (< 60 ans) en l'absence de pathologie
cardiorespiratoire ; la FA paroxystique, de durée limitée ; la FA persistante, qui ne s'arrête pas spontanément ; la FA récidivante ou
récurrente, définie par la survenue d'au moins 2 épisodes consécutifs ; la FA permanente, qui se prolonge plus de 1 an en l'absence de
cardioversion.
Prise en charge
Fibrillation auriculaire
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1 FA secondaire Grade A
Causes réversibles : ischémie myocardique aiguë, suites de chirurgie cardiaque, myocardite, hyperthyroïdie, pathologie pulmonaire
aiguë, embolie pulmonaire, épisode infectieux, intoxication alcoolique aiguë.
4 Cardioversion pharmacologique
Elle est recommandée en cas de 1er épisode de FA Grade B ou de FA symptomatique persistant après correction des facteurs
favorisants Grade A . Elle peut être réalisée en ambulatoire chez les patients sans cardiopathie. Grade B Les médicaments
utilisables sont la flécaïnide, la propafénone, l'amiodarone (per os ou IV), la quinidine (per os).
6 Traitement antiarythmique
Il vise à prévenir les récidives de FA. Le choix du traitement est du domaine du spécialiste, après évaluation précise du rapport
bénéfice/risque. Grade A
En l'absence de cardiopathie associée : flécaïnide, propafénone, sotalol en 1re intention, amiodarone, disopyramide, procaïnamide
ou quinidine en 2e intention.
En cas de cardiopathie associée : amiodarone (si insuffisance cardiaque, ou si hypertrophie ventriculaire gauche), sotalol ou
amiodarone (si insuffisance coronarienne), flécaïnide, propafénone (HTA sans hypertrophie ventriculaire gauche).
Cas particuliers
Indications du traitement anticoagulant
Un traitement par AVK est toujours indiqué en prévention des complications thromboemboliques, sauf FA isolée. Grade A
Les modalités d'introduction de ce traitement, les relais HBPM/AVK, AVK/HBPM et la conduite à tenir en cas d'intervention
chirurgicale ou de situation hémorragique sont décrits dans la stratégie thérapeutique AVK. (Lire Traitement par AVK)
Chez les patients à haut risque d'AVC : antécédents d'AVC ou d'accidents ischémiques transitoires, hypertension artérielle,
insuffisance cardiaque, âge élevé, diabète ou cardiopathie ischémique, un traitement par AVK au long cours est recommandé en
l'absence de contre-indication. L'INR cible est de 2,5. Grade A Le rapport bénéfice/risque doit être réévalué régulièrement.
Chez les patients à faible risque d'AVC, l'aspirine à la posologie quotidienne de 325 mg peut être proposée. Grade B
En cas de contre-indication aux AVK, l'aspirine à la posologie quotidienne de 325 mg peut être proposée. Grade A
Risque thromboembolique par âge
Âge Pathologies associées Traitement antithrombique
< 60 ans Pas de cardiopathie Aspirine 325 mg ou aucun traitement
< 60 ans Cardiopathie mais pas de FDR thromboembolique (dont IC, HTA) Aspirine 325 mg
>= 60 ans Pas de FDR thromboembolique Aspirine 325 mg
>= 60 ans Diabète ou coronaropathie AVK (INR 2-3)
Option : + aspirine
>= 75 ans AVK (INR 2-3)
À tout âge FDR thromboembolique AVK (INR 2-3)
À tout âge Rétrécissement mitral rhumatismal AVK (INR 2,5-3,5 ou plus si nécessaire)
À tout âge Prothèse valvulaire mécanique AVK (INR 2,5-3,5 ou plus si nécessaire)
À tout âge ATCD thromboembolique AVK (INR 2,5-3,5 ou plus si nécessaire)
À tout âge Persistance du thrombus intra-auriculaire AVK (INR 2,5-3,5 ou plus si nécessaire)
Ce tableau présente les recommandations thérapeutiques tenant compte du risque thromboembolique (qui augmente avec l'âge).
Bien entendu, le décision devra également prendre en compte le risque hémorragique.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Antivitamines K (AVK)
Les antivitamines K (AVK) sont recommandées dans tous les types de fibrillation auriculaire sauf en cas de FA isolée et de FA
sans facteur de risque thromboembolique associé.Lire Traitement par AVK
acénocoumarol
MINISINTROM 1 mg cp
SINTROM 4 mg cp quadriséc
fluindione
PREVISCAN 20 mg cp séc
warfarine
COUMADINE 2 mg cp séc
COUMADINE 5 mg cp séc
Bêtabloquants
Certains bêtabloquants sont indiqués dans le traitement de la fibrillation auriculaire pour réduire la fréquence cardiaque. Le sotalol
est également proposé dans la prévention des récidives de FA chez certains patients après avis spécialisé.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
ACEBUTOLOL 400 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
SECTRAL 25 mg/5 ml sol inj
SECTRAL 400 mg cp pellic
esmolol
BREVIBLOC 10 mg/ml sol p perf
BREVIBLOC 100 mg/10 ml sol inj
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
METOPROLOL 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
nadolol
CORGARD 80 mg cp séc
oxprénolol
TRASICOR 80 mg cp pellic séc
TRASICOR RETARD 160 mg cp pellic LP
pindolol
VISKEN 5 mg cp
propranolol
AVLOCARDYL 40 mg cp séc
AVLOCARDYL 5 mg/5 ml sol p perf IV
AVLOCARDYL LP 160 mg gél LP
HEMIPRALON 80 mg gél LP
PROPRANOLOL 40 mg cp
PROPRANOLOL RATIOPHARM 160 mg gél LP
PROPRANOLOL RATIOPHARM 80 mg gél LP
sotalol
SOTALEX 160 mg cp séc
SOTALEX 80 mg cp séc
SOTALOL 160 mg cp
SOTALOL 80 mg cp
vérapamil
ISOPTINE 120 mg gél
ISOPTINE 40 mg cp enr
ISOPTINE 5 mg/2 ml sol inj IV et p perf IV
VERAPAMIL 120 mg gél
VERAPAMIL G GAM 40 mg cp pellic
VERAPAMIL RATIOPHARM 40 mg cp pellic
Digoxine
La digoxine est indiquée dans le ralentissement ou la réduction de la fibrillation auriculaire. Elle s'utilise à la posologie de 0,125 à
0,250 mg par jour.
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digoxine
DIGOXINE NATIVELLE 0,25 mg cp séc
DIGOXINE NATIVELLE 0,5 mg/2 ml sol inj IV adulte
DIGOXINE NATIVELLE 5 µg/0,1 ml sol buv
HEMIGOXINE NATIVELLE 0,125 mg cp
Flécaïnide
La flécaïnide est indiquée dans le traitement des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d'un traitement
est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche. Elle est également proposée dans la prévention des
récidives de FA chez certains patients après avis spécialisé. Sa posologie est de 200 à 300 mg par jour. Les effets indésirables
suivants sont possibles : tachycardie ventriculaire, insuffisance cardiaque, flutter.
flécaïnide
FLECAINE 10 mg/ml sol inj
FLECAINE 100 mg cp séc
FLECAINE LP 100 mg gél LP
FLECAINE LP 150 mg gél LP
FLECAINE LP 200 mg gél LP
FLECAINE LP 50 mg gél LP
FLECAINIDE 100 mg cp séc
Propafénone
La propafénone est indiquée dans la prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la
nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche. La posologie est de 450 à
900 mg par jour. Parmi les effets indésirables possibles : tachycardie ventriculaire, insuffisance cardiaque, flutter.
propafénone
RYTHMOL 300 mg cp pellic séc
Amiodarone
L'amiodarone est indiquée dans le traitement des tachycardies supraventriculaires, notamment le ralentissement ou la réduction de
la fibrillation auriculaire. Elle est également indiquée dans la prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires
documentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie en cas de résistance ou de contre-indication aux autres thérapeutiques.
L'amiodarone peut être utilisée en présence d'une maladie coronarienne et/ou d'une altération de la fonction ventriculaire gauche. La
posologie varie de 100 à 400 mg par jour. Les effets indésirables suivants peuvent survenir : photosensibilisation, toxicité
pulmonaire, polyneuropathie, nausées, bradycardie, toxicité hépatique, dysthyroïdie.
amiodarone
AMIODARONE 200 mg cp
AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml sol inj
AMIODARONE CRISTERS 200 mg cp séc
CORDARONE 150 mg/3 ml sol p perf IV
CORDARONE 200 mg cp séc
Hydroquinidine
L'hydroquinidine est indiquée dans la prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la
nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche. Sa posologie est de 600 à
1 200 mg par jour. Les principaux effets indésirables possibles sont : torsades de pointe, vomissements, flutter.
hydroquinidine
SERECOR LP 300 mg gél LP
Disopyramide
Le disopyramide est indiqué dans la prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la
nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche. La posologie est de 400 à
750 mg par jour. Parmi les effets indésirables possibles : torsades de pointe, insuffisance cardiaque, glaucome, rétention urinaire,
bouche sèche. La forme injectable est réservée aux services de cardiologie d'urgence.
disopyramide
DISOPYRAMIDE 100 mg gél
ISORYTHM LP 125 mg gél LP
ISORYTHM LP 250 mg gél LP
RYTHMODAN 100 mg gél
RYTHMODAN 250 mg cp enr LP
RYTHMODAN INJECTABLE 50 mg sol inj
Références
« The Management of Atrial Fibrillation », National Institute for Health and Clinical Excellence, Nice Clinical Guideline, n° 36, juin 2006.
« ACC/AHA/ESC Guidelines for the Management of Patients with Atrial Fibrillation », Fuster V. et al, Journal of the American College of
Cardiology, 2001, vol. 38, n° 4, pp. 1231-1265.
« Antithrombotic Therapy in Atrial Fibrillation : The Seventh ACCP Conference on Antithrombotic and Thrombolytic Therapy », Singer
D. E. et al, Chest, 2004, vol. 126 (suppl. 3), pp. 429-456.
Hypertension artérielle
La maladie
L'hypertension artérielle (HTA) correspond à une élévation de la pression artérielle : pression artérielle systolique >= 140 mmHg et/ou
PAD >= 90 mmHg.
Physiopathologie
Elle est mal connue et associe probablement des anomalies de la régulation neuroendocrinienne de la pression artérielle, des facteurs
génétiques et des facteurs environnementaux, en particulier la consommation de sel.
Epidémiologie
Lors du suivi prolongé de la population étudiée à Framingham, 50 % des sujets ont une pression artérielle supérieure à 140-90 mmHg,
20 % ont une pression artérielle supérieure à 160-95 mmHg.
Complications
L'HTA est un des facteurs de risque (FDR) cardiovasculaire. L'augmentation de ce risque est directement liée à l'élévation de pression
artérielle selon une relation continue, à partir de 110/70 mmHg Grade B . Elle conduit à une réduction de la durée de vie de 10 à 20 ans
en l'absence de traitement et à l'augmentation de l'incidence des accidents liés à l'athérome : accident ischémique cérébral,
insuffisance coronaire. Elle peut se compliquer d'une atteinte des organes cibles : insuffisance cardiaque via l'hypertrophie ventriculaire
gauche, insuffisance rénale et rétinopathie hypertensive.
Diagnostic
L'HTA est définie de façon consensuelle par une PAS >= 140 mmHg et/ou une PAD >= 90 mmHg, mesurées au cabinet médical et
confirmées au minimum par 2 mesures par consultation, au cours de 3 consultations successives, sur une période de 3 à 6 mois.
En cas de chiffres de PA compris entre 140-179/90-109 mmHg et en l'absence d'une atteinte des organes cibles, de diabète,
d'antécédent cardio ou cérébrovasculaire, ou d'insuffisance rénale lors du bilan initial, ainsi que chez le sujet âgé dont la variabilité
tensionnelle est augmentée et chez qui la fréquence de l'effet blouse blanche est importante, il est recommandé de mesurer la pression
artérielle en dehors du cabinet médical (automesure tensionnelle ou mesure ambulatoire de la pression artérielle - MAPA), afin de
s'assurer de la permanence de l'HTA. Grade B
Prise en charge
HTA : stratégie de prise en charge
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3 Suivi du traitement
Trois ou 4 consultations annuelles sont un rythme communément admis.
L'automesure tensionnelle, outre son intérêt en cas de doute sur le diagnostic, améliore l'observance et constitue un élément
majeur de l'évaluation du traitement.
Si les chiffres tensionnels se normalisent et se maintiennent pendant 6 à 12 mois, une diminution progressive des doses et du
nombre de médicaments doit être envisagée. La qualité de la relation médecin-malade et de la coordination d'un éventuel réseau de
soins permet d'optimiser l'observance thérapeutique.
4 Observance
Optimisation de l'observance thérapeutique (près de 30 % des patients ne respectent pas scrupuleusement leur traitement
antihypertenseur quotidien).
5 Principales associations
Association d'un diurétique thiazidique à un bêtabloquant, un IEC, un ARA 2 ou un inhibiteur calcique, ou association d'un inhibiteur
calcique à un bêtabloquant, un IEC ou un ARA 2.
Cas particuliers
HTA secondaires
Les principales causes d'HTA secondaires à rechercher sont :
Alcool, réglisse (dont le pastis sans alcool), estrogènes de synthèse, sympathomimétiques (vasoconstricteurs nasaux),
anorexigènes, AINS (y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX-2), corticostéroïdes, ciclosporine, tacrolimus, érythropoïétine,
cocaïne, amphétamines et autres drogues.
Maladies rénales parenchymateuses, sténose artérielle rénale, hyperaldostéronisme primaire, hyperthyroïdie, syndrome de
Cushing, phéochromocytome, acromégalie, coarctation de l'aorte, syndrome d'apnée du sommeil.
Formes monogéniques rares d'HTA : syndrome d'excès apparent de minéralocorticoïdes, syndrome de Liddle, hyperaldostéronisme
sensible aux glucocorticoïdes, syndrome de Gordon.
HTA et grossesse
Le traitement de référence est l'alphaméthyldopa. Le labétalol, les inhibiteurs calciques et les bêtabloquants peuvent également être
utilisés. IEC et ARA2 sont contre-indiqués au 3e trimestre de la grossesse. On ne débutera pas un traitement par ces médicaments
au cours de la grossesse. La découverte d'une grossesse chez une patiente traitée par ces médicaments impose leur arrêt pendant
toute la durée de la grossesse.
Risque d'éclampsie : l'apparition de certains signes cliniques de prééclampsie, tels que douleurs épigastriques en barre, nausées,
vomissements, céphalées, obnubilation, phosphènes, acouphènes imposent l'hospitalisation d'urgence.
HTA résistante
Une HTA est dite résistante lorsque la PA reste au-dessus de la cible thérapeutique malgré un traitement associant au moins 3
classes thérapeutiques (dont un diurétique thiazidique) à dose adéquate et des mesures hygiénodiététiques. Il est recommandé de
confirmer le diagnostic par une MAPA ou une automesure.
Des facteurs de résistance doivent être recherchés : observance insuffisante, causes d'hypertensions secondaires, surcharge
volémique.
Si malgré la correction de ces facteurs l'objectif tensionnel n'est pas atteint, un avis spécialisé est recommandé pour rechercher une
cause méconnue et/ou adapter le protocole thérapeutique.
La consommation d'alcool ne doit pas dépasser 2 verres par jour chez la femme et 3 verres par jour chez l'homme.
Si un traitement médicamenteux est nécessaire, il n'est pleinement efficace qu'au bout de 4 à 6 semaines.
La fatigue, souvent ressentie en début de traitement, est passagère.
L'achat d'un autotensiomètre validé (liste sur le site de l'Afssaps) permet l'autosurveillance tensionnelle.
L'objectif du traitement est de ramener les chiffres tensionnels au-dessous de 14/9, car il est formellement démontré que ce traitement
permet d'éviter la survenue de complications cardiovasculaires.
Ces conseils aux patients sont également disponibles sur le site du Comité français de lutte contre l'HTA.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Diurétiques
Les diurétiques de choix sont les thiazidiques et apparentés (ciclétanine, hydrochlorothiazide, indapamide et méthyclothiazide). Ils
sont contre-indiqués en cas d'insuffisance rénale et peuvent entraîner une hypokaliémie, notamment chez les sujets âgés. Les
diurétiques de l'anse (furosémide, pirétanide, xipamide) seront réservés aux HTA avec insuffisance rénale. Ils peuvent entraîner une
pollakiurie. Les épargneurs du potassium (amiloride, spironolactone, triamtérène) limitent le risque d'hypokaliémie des thiazidiques.
ciclétanine
TENSTATEN 50 mg gél
furosémide
FUROSEMIDE 20 mg cp
FUROSEMIDE 40 mg cp séc
LASILIX 10 mg/ml sol buv
LASILIX 40 mg cp séc
LASILIX FAIBLE 20 mg cp
LASILIX RETARD 60 mg gél
LASILIX SPECIAL 500 mg cp séc
hydrochlorothiazide
ESIDREX 25 mg cp séc
hydrochlorothiazide + amiloride
AMILORIDE/HYDROCHLOROTHIAZIDE 5 mg/50 mg cp
MODURETIC 5 mg/50 mg cp séc
hydrochlorothiazide + triamtérène
PRESTOLE gél
indapamide
FLUDEX 1,5 mg cp pellic LP
FLUDEX 2,5 mg cp pellic
INDAPAMIDE 1,5 mg cp LP
INDAPAMIDE 2,5 mg cp pellic
INDAPAMIDE QUALIMED L.P. 1,5 mg cp pellic LP
méthyclothiazide + triamtérène
ISOBAR cp séc
pirétanide
EURELIX 6 mg gél gastrorésis
spironolactone
ALDACTONE 25 mg cp pellic séc
ALDACTONE 50 mg cp pellic séc
ALDACTONE 75 mg cp pellic séc
FLUMACH 50 mg cp enr
FLUMACH 75 mg cp enr
SPIROCTAN 50 mg gél
SPIROCTAN 75 mg gél
SPIRONOLACTONE 50 mg cp séc
SPIRONOLACTONE 75 mg cp séc
xipamide
XIPAMIDE 20 mg cp séc
Bêtabloquants
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L'efficacité des bêtabloquants a été montrée dans de nombreux essais thérapeutiques. Certaines propriétés pharmacologiques
(cardiosélectivité, existence ou non d'une activité sympathomimétique intrinsèque, etc.) pourraient nuancer leurs effets indésirables.
La posologie doit être ajustée individuellement en fonction de l'efficacité clinique et de l'évolution de la fréquence cardiaque. Les
contre-indications principales sont une bradycardie < 50/min avant traitement, un bloc auriculoventriculaire de 2e ou 3e degré non
appareillé, un asthme actuel (ou antécédent d'asthme pour certains bêtabloquants) et certaines bronchopneumopathies chroniques
obstructives. En cas d'altération de la fonction myocardique et chez les sujets âgés, le traitement doit être instauré à dose initiale
faible et sous une étroite surveillance.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
ACEBUTOLOL 400 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
SECTRAL 40 mg/ml sol buv enf
SECTRAL 400 mg cp pellic
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp
ATENOLOL 50 mg cp
TENORMINE 100 mg cp pellic séc
TENORMINE 50 mg cp pellic séc
bétaxolol
KERLONE 20 mg cp pellic séc
bisoprolol
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp
DETENSIEL 10 mg cp pellic séc
cartéolol
MIKELAN 20 mg cp séc
céliprolol
CELECTOL 200 mg cp pellic
CELIPROLOL 200 mg cp
labétalol
TRANDATE 200 mg cp pellic
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
LOPRESSOR 200 mg cp séc LP
METOPROLOL 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
SELOKEN 200 mg cp pellic LP
nadolol
CORGARD 80 mg cp séc
nébivolol
NEBILOX 5 mg cp quadriséc
NEBIVOLOL 5 mg cp quadriséc
TEMERIT 5 mg cp quadriséc
oxprénolol
TRASICOR 80 mg cp pellic séc
TRASICOR RETARD 160 mg cp pellic LP
pindolol
VISKEN 5 mg cp
VISKEN QUINZE 15 mg cp séc
propranolol
AVLOCARDYL 40 mg cp séc
AVLOCARDYL LP 160 mg gél LP
HEMIPRALON 80 mg gél LP
PROPRANOLOL 40 mg cp
PROPRANOLOL RATIOPHARM 160 mg gél LP
PROPRANOLOL RATIOPHARM 80 mg gél LP
tertatolol
ARTEX 5 mg cp enr séc
timolol
TIMACOR 10 mg cp séc
Inhibiteurs calciques
Les inhibiteurs calciques (ou antagonistes du calcium) regroupent le diltiazem, vasodilatateur et chronotrope négatif, le vérapamil,
vasodilatateur, inotrope et chronotrope négatif, et les dihydropyridines (autres substances listées ci-dessous), vasodilatatrices
artérielles, sans effet inotrope marqué. La durée d'action des dihydropyridines est variable : les spécialités à effet prolongé doivent
être privilégiées.
amlodipine
AMLODIPINE 10 mg gél
AMLODIPINE 5 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 10 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 5 mg gél
AMLOR 10 mg gél
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AMLOR 5 mg gél
diltiazem
DIACOR LP 300 mg gél LP
DILRENE LP 300 mg gél LP
DILTIAZEM 300 mg gél LP
MONO TILDIEM 200 mg gél LP
MONO TILDIEM 300 mg gél LP
félodipine
FELODIPINE 5 mg cp LP
FLODIL 5 mg cp enr LP
isradipine
ICAZ 2,5 mg gél LP
ICAZ 5 mg gél LP
lacidipine
CALDINE 2 mg cp pellic
CALDINE 4 mg cp pellic séc
lercanidipine
LERCAN 10 mg cp pellic séc
LERCAN 20 mg cp pellic
ZANIDIP 10 mg cp pellic séc
ZANIDIP 20 mg cp pellic
manidipine
IPERTEN 10 mg cp
IPERTEN 20 mg cp
nicardipine
LOXEN 20 mg cp séc
LOXEN LP 50 mg gél LP
nifédipine
ADALATE 20 mg cp LP
CHRONADALATE LP 30 mg cp osmot pellic LP
NIFEDIPINE 30 mg cp osm pellic LP
NIFEDIPINE LP 20 mg cp
nitrendipine
BAYPRESS 10 mg cp
BAYPRESS 20 mg cp
NIDREL 10 mg cp
NIDREL 20 mg cp
NITRENDIPINE 10 mg cp
NITRENDIPINE 20 mg cp
vérapamil
ISOPTINE 120 mg gél
ISOPTINE 240 mg cp pellic séc LP
VERAPAMIL 120 mg gél
VERAPAMIL BIOGARAN LP 240 mg gél LP
VERAPAMIL LP 240 mg cp séc
VERAPAMIL MYLAN L.P. 120 mg cp enr LP
VERAPAMIL TEVA LP 120 mg gél LP
VERAPAMIL TEVA LP 240 mg gél LP
bénazépril
BENAZEPRIL 10 mg cp séc
BENAZEPRIL 5 mg cp séc
BENAZEPRIL MYLAN 10 mg cp pellic séc
BRIEM 10 mg cp pellic
BRIEM 5 mg cp pellic séc
CIBACENE 10 mg cp pellic séc
CIBACENE 5 mg cp pellic séc
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp
CAPTOPRIL 50 mg cp
LOPRIL 25 mg cp séc
LOPRIL 50 mg cp séc
cilazapril
CILAZAPRIL 0,5 mg cp séc
CILAZAPRIL 1 mg cp séc
CILAZAPRIL 2,5 mg cp séc
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candésartan
ATACAND 16 mg cp séc
ATACAND 4 mg cp séc
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ATACAND 8 mg cp séc
KENZEN 16 mg cp séc
KENZEN 4 mg cp séc
KENZEN 8 mg cp séc
éprosartan
TEVETEN 300 mg cp pellic
irbésartan
APROVEL 150 mg cp pellic
APROVEL 300 mg cp pellic
APROVEL 75 mg cp pellic
losartan
COZAAR 100 mg cp pellic
COZAAR 50 mg cp pellic séc
LOSARTAN 100 mg cp séc
LOSARTAN 50 mg cp séc
olmésartan médoxomil
ALTEIS 10 mg cp pellic
ALTEIS 20 mg cp pellic
ALTEIS 40 mg cp pellic
OLMETEC 10 mg cp pellic
OLMETEC 20 mg cp pellic
OLMETEC 40 mg cp pellic
telmisartan
MICARDIS 20 mg cp
MICARDIS 40 mg cp
MICARDIS 80 mg cp
PRITOR 20 mg cp
PRITOR 40 mg cp
PRITOR 80 mg cp
valsartan
NISIS 160 mg cp pellic
NISIS 80 mg cp pellic
TAREG 160 mg cp pellic
TAREG 80 mg cp pellic
Méthyldopa
La méthyldopa, antihypertenseur central, est le traitement de choix de l'HTA de la femme enceinte. Elle inhibe le tonus
sympathique.
méthyldopa
ALDOMET 250 mg cp enr
ALDOMET 500 mg cp enr
altizide + spironolactone
ALDACTAZINE cp pellic séc
SPIROCTAZINE cp enr
SPIRONOLACTONE/ALTIZIDE 25 mg/15 mg cp séc
aténolol + chlortalidone
TENORETIC 50 mg/12,5 mg cp pellic séc
bénazépril + hydrochlorothiazide
BENAZEPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE 10 mg/12,5 mg cp séc
BRIAZIDE cp pellic séc
CIBADREX 10 mg/12,5 mg cp pellic séc
bendrofluméthiazide + réserpine
TENSIONORME cp séc
bisoprolol + hydrochlorothiazide
BISOPROLOL FUMARATE/HYDROCHLOROTHIAZIDE 10 mg/6,25 mg cp pellic
BISOPROLOL FUMARATE/HYDROCHLOROTHIAZIDE 2,5 mg/6,25 mg cp pellic
BISOPROLOL FUMARATE/HYDROCHLOROTHIAZIDE 5 mg/6,25 mg cp pellic
LODOZ 10 mg/6,25 mg cp pellic
LODOZ 2,5 mg/6,25 mg cp pellic
LODOZ 5 mg/6,25 mg cp pellic
WYTENS 10 mg/6,25 mg cp pellic
WYTENS 2,5 mg/6,25 mg cp pellic
WYTENS 5 mg/6,25 mg cp pellic
candésartan + hydrochlorothiazide
COKENZEN 16 mg/12,5 mg cp
COKENZEN 8 mg/12,5 mg cp
HYTACAND 16 mg/12,5 mg cp
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HYTACAND 8 mg/12,5 mg cp
captopril + hydrochlorothiazide
CAPTEA cp séc
CAPTOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE 50 mg/25 mg cp séc
ECAZIDE cp séc
chlortalidone + métoprolol
LOGROTON cp pellic séc
chlortalidone + oxprénolol
TRASITENSINE cp enr
clopamide + pindolol
VISKALDIX cp
énalapril + hydrochlorothiazide
CO-RENITEC cp séc
ENALAPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE 20 mg/12,5 mg cp séc
énalapril + lercanidipine
LERCAPRESS 20 mg/10 mg cp pellic
ZANEXTRA 20 mg/10 mg cp pellic
éprosartan + hydrochlorothiazide
COTEVETEN 600 mg/12,5 mg cp pellic
félodipine + métoprolol
LOGIMAX cp enr LP
fosinopril + hydrochlorothiazide
FOSINOPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE 20 mg/12,5 mg cp séc
FOZIRETIC 20 mg/12,5 mg cp séc
indapamide + périndopril
BIPRETERAX 4 mg/1,25 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE/INDAPAMIDE 4 mg/1,25 mg cp
PERINDOPRIL/INDAPAMIDE 2 mg/0,625 mg cp séc
PRETERAX 2 mg/0,625 mg cp séc
irbésartan + hydrochlorothiazide
COAPROVEL 150 mg/12,5 mg cp pellic
COAPROVEL 300 mg/12,5 mg cp pellic
COAPROVEL 300 mg/25 mg cp pellic
lisinopril + hydrochlorothiazide
LISINOPRIL/DIHYDROCHLOROTHIAZIDE 20 mg/12,5 mg cp séc
PRINZIDE cp séc
ZESTORETIC cp séc
losartan + hydrochlorothiazide
FORTZAAR 100 mg/12,5 mg cp pellic
FORTZAAR 100 mg/25 mg cp pellic
HYZAAR 50 mg/12,5 mg cp pellic
LOSARTAN/HYDROCHLOTHIAZIDE 50 mg/12,5 mg cp pellic
nifédipine + aténolol
ATENOLOL/NIFEDIPINE 50 mg/20 mg gél
BETA ADALATE gél
TENORDATE gél
olmésartan médoxomil + amlodipine
AXELER 20 mg/5 mg cp pellic
AXELER 40 mg/10 mg cp pellic
AXELER 40 mg/5 mg cp pellic
SEVIKAR 20 mg/5 mg cp pellic
SEVIKAR 40 mg/10 mg cp pellic
SEVIKAR 40 mg/5 mg cp pellic
olmésartan médoxomil + hydrochlorothiazide
ALTEISDUO 20 mg/12,5 mg cp pellic
ALTEISDUO 20 mg/25 mg cp pellic
COOLMETEC 20 mg/12,5 mg cp pellic
COOLMETEC 20 mg/25 mg cp pellic
quinapril + hydrochlorothiazide
ACUILIX 20 mg/12,5 mg cp pellic séc
KORETIC 20 mg/12,5 mg cp pellic séc
QUINAPRIL/HYDROCHLOROTHIAZIDE 20 mg/12,5 mg cp
ramipril + hydrochlorothiazide
COTRIATEC cp
telmisartan + hydrochlorothiazide
MICARDISPLUS 40/12,5 mg cp
MICARDISPLUS 80 mg/25 mg cp
MICARDISPLUS 80/12,5 mg cp
PRITORPLUS 40/12,5 mg cp
PRITORPLUS 80/12,5 mg cp
trandolapril + vérapamil
TARKA LP cp pellic LP
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valsartan + amlodipine
EXFORGE 10 mg/160 mg cp pellic
EXFORGE 5 mg/160 mg cp pellic
EXFORGE 5 mg/80 mg cp pellic
valsartan + hydrochlorothiazide
COTAREG 160 mg/12,5 mg cp pellic
COTAREG 160 mg/25 mg cp pellic
COTAREG 80 mg/12,5 mg cp pellic
NISISCO 160 mg/12,5 mg cp pellic
NISISCO 160 mg/25 mg cp pellic
NISISCO 80 mg/12,5 mg cp pellic
zofénopril + hydrochlorothiazide
ZOFENILDUO 30 mg/12,5 mg cp pellic
bumétanide
BURINEX 2 mg/4 ml sol inj IV
clonidine
CATAPRESSAN 0,15 mg sol inj
esmolol
BREVIBLOC 10 mg/ml sol p perf
BREVIBLOC 100 mg/10 ml sol inj
furosémide
FUROSEMIDE 20 mg/2 ml sol inj
FUROSEMIDE LAVOISIER 20 mg/2 ml sol inj IM IV
FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 ml sol inj IM IV
LASILIX 20 mg/2 ml sol inj
labétalol
TRANDATE 0,1 g sol inj
nicardipine
LOXEN 10 mg/10 ml sol inj IV
NICARDIPINE 10 mg/10 ml sol inj (IV)
nitroprussiate de sodium
NITRIATE 50 mg pdre/solv p sol p perf IV
urapidil
EUPRESSYL 100 mg/20 ml sol inj
EUPRESSYL 25 mg sol inj IV
EUPRESSYL 50 mg sol inj IV
URAPIDIL NORDIC PHARMA 25 mg/5 ml sol inj
URAPIDIL NORDIC PHARMA 50 mg/10 ml sol inj
clonidine
CATAPRESSAN 0,15 mg cp séc
moxonidine
MOXONIDINE 0,2 mg cp pellic
MOXONIDINE 0,4 mg cp pellic
PHYSIOTENS 0,2 mg cp pellic
PHYSIOTENS 0,4 mg cp pellic
rilménidine
HYPERIUM 1 mg cp
RILMENIDINE 1 mg cp
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minoxidil
LONOTEN 10 mg cp séc
LONOTEN 5 mg cp séc
prazosine
ALPRESS LP 2,5 mg cp osmot LP
ALPRESS LP 5 mg cp osmot LP
MINIPRESS 1 mg cp séc
MINIPRESS 5 mg cp séc
urapidil
EUPRESSYL 30 mg gél
EUPRESSYL 60 mg gél
MEDIATENSYL 30 mg gél
MEDIATENSYL 60 mg gél
Références
« Prise en charge des patients adultes atteints d'hypertension artérielle essentielle », HAS, juillet 2005.
« Poussées hypertensives de l'adulte : élévation tensionnelle sans souffrance viscérale immédiate et urgences hypertensives »,
Afssaps, mai 2002.
« Guidelines for the Management of Arterial Hypertension », European Society of Hypertension (ESH)/European Society of Cardiology
(ESC), 2007.
« World Health Organization (WHO)/International Society of Hypertension (ISH) Statement on Management of Hypertension », Journal
of Hypertension, 2003, vol. 21, n° 11, pp. 1983-1992.
« The Seventh Report of the Joint National Committee on Prevention, Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Pressure :
The JNC 7 Report », JAMA, 2003, vol. 289, n° 19, pp. 2560-2572.
Epidémiologie
On dénombre 100 000 nouveaux cas d'infarctus du myocarde par an en France. La mortalité à un an est supérieure à 15 %.
Complications
Elles sont hémodynamiques (insuffisance cardiaque aiguë, choc cardiogénique), rythmiques (mort subite par fibrillation ventriculaire,
tachycardie ventriculaire ou asystolie), mécaniques (rupture de paroi entraînant une communication interventriculaire ou une
tamponnade, rupture de pilier mitral à l'origine d'une insuffisance mitrale massive), thromboemboliques.
Diagnostic
L'infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST (en anglais STEMI, pour ST Elevation Myocardial Infarction),
auparavant appelé infarctus du myocarde avec onde Q en cours de constitution, se manifeste cliniquement par une douleur thoracique
prolongée (> 30 minutes) rétrosternale constrictive, intense, irradiant vers les mâchoires et les vaisseaux du cou, survenant le plus
souvent au repos.
Différentes anomalies de l'électrocardiogramme (ECG) se succèdent dans les premières heures : ischémie sous-épicardique, courant
de lésion sous-endocardique (onde de Pardee) associé à des images en miroir, onde Q, régression du courant de lésion
sous-épicardique et négativation des ondes T.
La biologie (augmentation des CPK MB et de la troponine I ou T à partir de la 6 e heure) ne doit retarder ni le diagnostic, ni le traitement.
Ces dosages viennent confirmer a posteriori le diagnostic et l'efficacité du traitement.
Prise en charge
Infarctus du myocarde
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1 Appel du SAMU
La précocité de la prise en charge conditionne le pronostic. Tout patient avec une douleur thoracique évocatrice doit appeler
directement le SAMU.
5 Angioplastie de sauvetage
Elle est indiquée en cas d'échec de la thombolyse pré-hospitalière par le SAMU.
Cas particuliers
Choc cardiogénique
Par nécrose myocardique étendue : l'angioplastie primaire doit être préférée à la fibrinolyse. La stratégie de reperfusion par
angioplastie primaire peut alors être élargie jusqu'à la 18e heure d'évolution de l'infarctus. Cette attitude est validée uniquement pour
les patients de moins de 75 ans.
Par complications mécaniques : une prise en charge chirurgicale peut s'avérer nécessaire en urgence.
Sujet âgé
Plus exposés au risque hémorragique de la fibrinolyse, les patients de plus de 75 ans bénéficient particulièrement du traitement de
reperfusion par angioplastie primaire.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, les posologies des médicaments à élimination rénale doivent être adaptées à la clairance mesurée de la
créatinine (formule de Cockroft).
Traitements
Médicaments cités dans les références
Aspirine
L'aspirine agit en inhibant la voie d'activation plaquettaire passant par la cyclo-oxygénase. Elle est administrée initialement par
voie IV puis per os. Elle permet de réduire la mortalité de la phase initiale de l'infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du
segment ST. Elle est également efficace en prévention secondaire. Son administration est systématique en l'absence de
contre-indications : ulcère gastroduodénal en évolution, maladie hémorragique constitutionnelle ou acquise, association aux
anticoagulants oraux. Seuls sont listés ci-dessous les médicaments ayant une AMM spécifique dans cette indication.
acétylsalicylate de lysine
KARDEGIC 160 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 300 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 500 mg/5 ml pdre p sol inj
KARDEGIC 500 mg/5 ml pdre/solv p sol inj IV
KARDEGIC 75 mg pdre p sol buv
acide acétylsalicylique
ASPIRINE PROTECT 300 mg cp gastrorésis
ASPIRINE UPSA 325 mg gél
Clopidogrel
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Le clopidogrel inhibe la voie de l'agrégation plaquettaire. Prescrit systématiquement en association avec l'aspirine à la phase aiguë
de l'infarctus du myocarde, il permet de diminuer le critère combiné de mortalité et de récidive ischémique. Le traitement doit être
poursuivi pendant 9 à 12 mois en cas d'implantation d'un stent. Il est contre-indiqué en cas de lésion hémorragique évolutive telle
qu'un ulcère gastroduodénal ou une hémorragie intracrânienne, ou en cas d'insuffisance hépatique sévère.
clopidogrel
PLAVIX 300 mg cp pellic
PLAVIX 75 mg cp pellic
Anti-GPIIb/IIIa
Les anti-GPIIb/IIIa agissent par inhibition compétitive du récepteur IIbIIIa plaquettaire vis-à-vis du fibrinogène. Ils permettent la
diminution du critère combiné de mortalité et de récidive ischémique à 30 jours, particulièrement si ils ont été administrés en
préhospitalier. L'inhibition de l'agrégation plaquettaire augmentant le risque de saignement, ces médicaments sont contre-indiqués
dans les situations suivantes : présence d'une hémorragie interne, antécédent d'accident vasculaire cérébral au cours des 2 années
précédentes, chirurgie ou traumatisme intracrânien ou intrarachidien récent (moins de 2 mois), chirurgie majeure récente (moins de
2 mois), tumeur intracrânienne, malformation ou anévrisme artérioveineux intracrânien, anomalie connue de la coagulation ou
hypertension sévère non contrôlée, thrombocytopénie préexistante, vascularite, rétinopathie hypertensive ou diabétique, insuffisance
hépatique ou rénale sévère. Parmi les anti-GPIIb/IIIa, seul l'abciximab dispose d'une AMM en prévention des complications
cardiaques ischémiques chez les patients faisant l'objet d'une intervention coronarienne percutanée. Toutefois, l'eptifibatide et le
tirofiban sont également utilisés (hors AMM).
abciximab
REOPRO 2 mg/ml sol inj p perf
Héparine
L'héparine, sous sa forme non fractionnée, injectable par voie veineuse, ou sous forme d'héparine de bas poids moléculaire
(HBPM), injectable par voie sous-cutanée, est un adjuvant obligatoire du traitement de reperfusion, qu'il s'agisse de la thrombolyse
ou de l'angioplastie primaire. L'héparine permet de réduire les récidives ischémiques et de prévenir les complications
thromboemboliques de la phase aiguë de l'infarctus. Les HBPM sont préférentiellement utilisées. Leur posologie doit être adaptée à
la fonction rénale. L'énoxaparine est la plus utilisée mais d'autres HBPM sont également employées.
daltéparine sodique
FRAGMINE 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj seringue préremplie
FRAGMINE 7500 UI anti-Xa/0,75 ml sol inj
énoxaparine sodique
LOVENOX 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj
LOVENOX 30 000 UI anti-Xa/3 ml sol inj
LOVENOX 6000 UI anti-Xa/0,6 ml sol inj
LOVENOX 8000 UI anti-Xa/0,8 ml sol inj
héparine calcique
CALCIPARINE 5000 UI/0,2 ml sol inj SC
CALCIPARINE 7500 UI/0,3 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 12 500 UI/0,5 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 20 000 UI/0,8 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 25 000 UI/1 ml sol inj
héparine sodique
HEPARINE CHOAY 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE CHOAY 5000 UI/ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 2500UI/1ml sol inj
nadroparine calcique
FRAXIPARINE 1900 UI AXa/0,2 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 2850 UI AXa/0,3 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 3800 UI AXa/0,4 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 5700 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 7600 UI AXa/0,8 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 9500 UI AXa/ml sol inj SC en ser
Fondaparinux
Le fondaparinux, pentasaccharide de synthèse, a une indication d'AMM dans le traitement de l'infarctus du myocarde avec
sus-décalage du segment ST chez les patients soit pris en charge par un traitement thrombolytique, soit ne relevant initialement
d'aucune autre technique de reperfusion. Le fondaparinux est cité dans des recommandations internationales. Sa place dans la prise
en charge de l'infarctus du myocarde à la phase aiguë ne fait pas actuellement l'objet d'un consensus en France.
fondaparinux sodique
ARIXTRA 2,5 mg/0,5 ml sol inj
Thrombolytiques (fibrinolytiques)
Les thrombolytiques (fibrinolytiques) sont utilisés pour la reperfusion coronaire en urgence. Historiquement, la streptokinase puis
l'urokinase ont été largement utilisées. Actuellement, d'autres thrombolytiques les ont supplantées : altéplase, rétéplase,
ténectéplase (TNK-tPA). Ces traitements permettent de reperfuser l'artère, de limiter la taille de l'infarctus, de préserver la fonction
systolique du ventricule gauche et de réduire la mortalité. Les traitements thrombolytiques augmentent le risque hémorragique. Si la
ténectéplase est particulièrement utilisée en raison de sa simplicité d'utilisation et de sa bonne tolérance, les autres thrombolytiques
peuvent également être employés.
altéplase
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Bêtabloquants
Les bêtabloquants ont pour la plupart démontré une réduction de la mortalité de l'infarctus du myocarde dans les premiers mois
d'évolution. Il est d'usage de les administrer dès l'arrivée aux soins intensifs, en l'absence de contre-indication : bradycardie initiale,
tension artérielle < 90 mmHg, insuffisance cardiaque patente, asthme vrai, bloc auriculoventriculaire non appareillé, maladie de
Raynaud, diabète mal équilibré.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp
TENORMINE 100 mg cp pellic séc
TENORMINE 5 mg/10 ml sol inj IV
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
LOPRESSOR 200 mg cp séc LP
METOPROLOL 100 mg cp
METOPROLOL G GAM 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
propranolol
AVLOCARDYL 40 mg cp séc
HEMIPRALON 80 mg gél LP
PROPRANOLOL 40 mg cp
PROPRANOLOL RATIOPHARM 160 mg gél LP
PROPRANOLOL RATIOPHARM 80 mg gél LP
timolol
TIMACOR 10 mg cp séc
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp
CAPTOPRIL 50 mg cp
LOPRIL 25 mg cp séc
LOPRIL 50 mg cp séc
lisinopril
LISINOPRIL 20 mg cp séc
LISINOPRIL 5 mg cp séc
PRINIVIL 20 mg cp
PRINIVIL 5 mg cp
ZESTRIL 20 mg cp séc
ZESTRIL 5 mg cp séc
périndopril arginine
COVERSYL 2,5 mg cp pellic
COVERSYL 5 mg cp pellic séc
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
périndopril tert-butylamine
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
ramipril
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RAMIPRIL 1,25 mg cp
RAMIPRIL 10 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL 5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 10 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 5 mg cp séc
TRIATEC 1,25 mg cp
TRIATEC 10 mg cp séc
TRIATEC 2,5 mg cp séc
TRIATEC 5 mg cp séc
trandolapril
ODRIK 0,5 mg gél
ODRIK 2 mg gél
ODRIK 4 mg gél
TRANDOLAPRIL 0,5 mg gél
TRANDOLAPRIL 2 mg gél
TRANDOLAPRIL 4 mg gél
zofénopril
ZOFENIL 15 mg cp pellic
ZOFENIL 30 mg cp pellic
valsartan
NISIS 160 mg cp pellic
NISIS 40 mg cp pellic séc
NISIS 80 mg cp pellic
TAREG 160 mg cp pellic
TAREG 40 mg cp pellic séc
TAREG 80 mg cp pellic
atorvastatine
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
FLUVASTATINE 40 mg gél
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP
FRACTAL 20 mg gél
FRACTAL 40 mg gél
FRACTAL 80 mg cp pellic LP
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
LESCOL 80 mg cp pellic LP
pravastatine
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
pravastatine + acide acétylsalicylique
PRAVADUAL cp
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
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Dérivés nitrés
Les dérivés nitrés par voie veineuse sont utilisés à la phase aiguë de l'infarctus en présence de manifestations patentes
d'insuffisance ventriculaire gauche congestive, particulièrement en cas d'infarctus antérieur. Dans toutes les autres circonstances, il
n'a jamais été démontré qu'ils diminuaient la mortalité.
isosorbide dinitrate
RISORDAN 10 mg/10 ml sol inj IV/ICor
trinitrine
NITRONAL 1 mg/ml sol p perf
amiodarone
AMIODARONE 200 mg cp
AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml sol inj
AMIODARONE CRISTERS 200 mg cp séc
CORDARONE 150 mg/3 ml sol p perf IV
lidocaïne
XYLOCARD 5 % sol p perf
XYLOCARD INTRAVEINEUX 2 % (20 mg/ml) sol inj IV
Antalgiques morphiniques
Les antalgiques morphiniques, administrés par voie sous-cutanée ou veineuse, sont systématiquement utilisés pour soulager la
douleur. Leur usage est particulièrement indiqué avant la reperfusion coronaire. Ils sont contre-indiqués notamment en cas
d'insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle) et en cas d'insuffisance hépatocellulaire sévère
(avec encéphalopathie).
morphine
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 0,1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AP-HP 50 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 10 mg/ml sol inj en ampoule
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 20 mg/ml sol inj en ampoule
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 40 mg/ml sol inj
MORPHINE (SULFATE) LAVOISIER 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (SULFATE) LAVOISIER 50 mg/ml sol inj
L'angioplastie coronaire transluminale percutanée consiste à dilater une artère coronaire obstruée à l'aide d'un cathéter à ballonnet
afin de rétablir la circulation sanguine cardiaque. Elle s'accompagne parfois de la mise en place d'une endoprothèse coronaire (stent)
qui, dans certains cas, délivre un médicament (stent médicamenteux).
Références
« ACC/AHA Guidelines for the Management of Patients with ST-Elevation Myocardial Infarction », American College of
Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines, Journal of the American College of Cardiology, 2004, vol. 44,
n° 3, pp. 671-719.
« Prise en charge de l'infarctus du myocarde à la phase aiguë en dehors des services de cardiologie », HAS, novembre 2006.
Epidémiologie
La prévalence de l'IC chronique se situe entre 0,4 et 2 % en Europe, avec un âge moyen de survenue de 74 ans. La mortalité est en
augmentation : 50 % des patients insuffisants cardiaques décèdent dans les 5 ans et plus de 50 % des sujets atteints d'une IC sévère
décèdent dans l'année.
Complications
La principale est le décès : mort subite, notamment par troubles du rythme, ou décès des suites d'une IC terminale.
Diagnostic
L'insuffisance cardiaque (IC) chronique associe des symptômes d'insuffisance cardiaque (dyspnée, asthénie, oedème des membres
inférieurs), et une preuve objective de dysfonctionnement cardiaque, au mieux par échocardiographie, sinon par ECG ou par dosage du
BNP (peptide natriurétique de type B) ou du NT-proBNP (N-terminal-propeptide natriurétique de type B).
Les valeurs seuil d'exclusion de l'IC chronique sont pour le BNP < 100 pg/ml et pour le NT-proBNP < 125 pg/ml (< 75 ans) et
< 450 pg/ml (> 75 ans). Ces valeurs sont plus basses chez les patients obèses. Un BNP > 400 pg/ml et un NT-proBNP > 3 500 sont en
faveur du diagnostic d'IC.
L'échocardiographie permet de différencier l'IC par dysfonction systolique (60 % des cas), de l'IC avec fonction systolique préservée
(40 % des cas).
La clinique permet d'identifier 4 stades d'IC.
Stade de l'IC Classification de la NYHA
Dysfonction VG Stade I : pas de limitation des activités physiques, ni dyspnée, ni fatigue lors des activités de la vie courante.
asymptomatique
IC Stade II : limitation modérée des activités physiques, gêne lors des activités physiques importantes, pas de gêne
symptomatique au repos.
IC aggravée Stade III : limitation franche des activités physiques, gêne lors des activités, mêmes modérées, de la vie
courante, pas de gêne au repos.
IC terminale Stade IV : incapacité de réaliser la plupart des activités de la vie courante sans gêne, gêne au repos.
Prise en charge
Insuffisance cardiaque chronique
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6 Resynchronisation ventriculaire
Elle peut être proposée aux patients atteints d'IC chronique symptomatiques sous traitement maximal, ayant un asynchronisme
ventriculaire gauche avec une fraction d'éjection systolique < 35 % et dont l'espérance de vie est suffisante.
Cas particuliers
Traitement de l'insuffisance cardiaque diastolique
Compte tenu du manque de données sur l'IC diastolique, les recommandations sont spéculatives. Différents traitements sont
proposés :
Bêtabloquants ou inhibiteurs calciques pour ralentir le rythme cardiaque et allonger la période diastolique.
IEC ou ARA II pour améliorer la relaxation cardiaque et avoir un effet à long terme par régression de l'hypertrophie et de la
fibrose. Les ARA II au long cours pourraient diminuer les hospitalisations.
Diurétiques en cas de surcharge hydrique, prudemment et brièvement, pour ne pas risquer de désamorcer le VG (en baissant la
précharge, le volume d'éjection systolique et le débit cardiaque).
Post-infarctus
Le traitement comporte, outre l'aspirine, un IEC ou un ARA II Grade A , un bêtabloquant et de l'éplérénone.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC)
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), piliers du traitement de l'IC, sont recommandés en 1re intention chez les
patients avec une altération de la fraction d'éjection (< 40-45 %), à tous les stades et quelle que soit l'étiologie de l'IC. Le bénéfice à
long terme des IEC a été documenté dans les dysfonctions ventriculaires gauches symptomatiques ou non, améliorant la survie, les
symptômes, et réduisant les hospitalisations. Grade A Ils agissent en inhibant l'enzyme de conversion et ainsi la formation
d'angiotensine II. Le généraliste doit initier le traitement et aller jusqu'à la dose maximale tolérée, s'approchant au mieux de la dose
recommandée par l'AMM et les essais cliniques : la posologie doit être augmentée progressivement (titration) jusqu'au dosage qui a
prouvé son efficacité dans les essais cliniques (et non sur la base de l'amélioration des symptômes). L'association aux diurétiques
épargneurs de potassium (en début de traitement) et aux AINS doit être évitée. Le traitement doit être poursuivi à long terme. Les
contre-indications absolues sont la sténose bilatérale des artères rénales et un angio-oedème survenu au cours de l'emploi antérieur
d'un IEC. Une insuffisance rénale modérée (créatininémie 250 µmol/l) et une pression artérielle basse (9 mmHg) ne sont pas des
contre-indications aux IEC. À leur introduction, la créatininémie peut augmenter de 10-15 %, quel que soit le taux de départ.
Les principaux effets indésirables sont l'hypotension, l'insuffisance rénale, l'hyperkaliémie, l'angio-oedème et la toux.
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp
CAPTOPRIL 50 mg cp
LOPRIL 25 mg cp séc
LOPRIL 50 mg cp séc
cilazapril
CILAZAPRIL 0,5 mg cp séc
CILAZAPRIL 1 mg cp séc
CILAZAPRIL 2,5 mg cp séc
JUSTOR 0,5 mg cp pellic séc
JUSTOR 1 mg cp pellic séc
JUSTOR 2,5 mg cp pellic séc
énalapril
ENALAPRIL 20 mg cp
ENALAPRIL 5 mg cp
RENITEC 20 mg cp séc
RENITEC 5 mg cp séc
fosinopril
FOSINOPRIL 10 mg cp séc
FOSINOPRIL 20 mg cp
FOZITEC 10 mg cp séc
FOZITEC 20 mg cp
lisinopril
LISINOPRIL 20 mg cp séc
LISINOPRIL 5 mg cp séc
PRINIVIL 20 mg cp
PRINIVIL 5 mg cp
ZESTRIL 20 mg cp séc
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ZESTRIL 5 mg cp séc
périndopril arginine
COVERSYL 2,5 mg cp pellic
COVERSYL 5 mg cp pellic séc
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
périndopril tert-butylamine
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
quinapril
ACUITEL 20 mg cp enr séc
ACUITEL 5 mg cp enr séc
KOREC 20 mg cp enr séc
KOREC 5 mg cp pellic séc
QUINAPRIL 20 mg cp
QUINAPRIL 5 mg cp
ramipril
RAMIPRIL 1,25 mg cp
RAMIPRIL 10 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL 5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 10 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 5 mg cp séc
TRIATEC 1,25 mg cp
TRIATEC 10 mg cp séc
TRIATEC 2,5 mg cp séc
TRIATEC 5 mg cp séc
Diurétiques thiazidiques
Les diurétiques thiazidiques peuvent être utilisés dans les formes modérées d'IC. Ils sont moins efficaces si la clairance de la
créatininémie est inférieure à 30 ml/min. En cas d'IC sévère, les thiazidiques ont une synergie d'action avec les diurétiques de l'anse
et peuvent être utilisés en association. Les diurétiques sont essentiels dans le traitement symptomatique de l'IC lorsqu'il existe une
surcharge hydrique (état congestif pulmonaire ou oedème périphérique). Grade A Ils améliorent rapidement la dyspnée, la tolérance
à l'effort et la qualité de vie. Grade B
hydrochlorothiazide
ESIDREX 25 mg cp séc
hydrochlorothiazide + amiloride
AMILORIDE/HYDROCHLOROTHIAZIDE 5 mg/50 mg cp
MODURETIC 5 mg/50 mg cp séc
Diurétiques de l'anse
Les diurétiques de l'anse sont utilisables dans toutes les formes d'IC, quelle que soit la fonction rénale. La posologie quotidienne
peut aller de 20 mg à 500 mg (voire plus) dans les cas les plus sévères. Les doses doivent être adaptées à l'état clinique du patient :
l'utilisation de doses trop élevées pendant une durée trop longue induit une déshydratation particulièrement délétère chez le sujet
âgé et lors de l'introduction d'un IEC. Les diurétiques sont essentiels dans le traitement symptomatique de l'IC lorsqu'il existe une
surcharge hydrique (état congestif pulmonaire ou oedème périphérique). Grade A Ils améliorent rapidement la dyspnée, la tolérance
à l'effort et la qualité de vie. Grade B
bumétanide
BURINEX 1 mg cp
BURINEX 2 mg/4 ml sol inj IV
furosémide
FUROSEMIDE 20 mg cp
FUROSEMIDE 20 mg/2 ml sol inj
FUROSEMIDE 40 mg cp séc
FUROSEMIDE LAVOISIER 20 mg/2 ml sol inj IM IV
FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 ml sol inj IM IV
LASILIX 10 mg/ml sol buv
LASILIX 20 mg/2 ml sol inj
LASILIX 40 mg cp séc
LASILIX FAIBLE 20 mg cp
LASILIX RETARD 60 mg gél
furosémide + amiloride
LOGIRENE cp séc
Bêtabloquants
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Les bêtabloquants agissent en bloquant l'activation sympathique. Ils doivent être utilisés chez des patients stables, sous IEC à
dose maximale tolérée. L'instauration du traitement par bêtabloquant dans l'IC est réservée aux cardiologues et aux médecins
internistes. Ces médicaments, inotropes négatifs, ne doivent pas être utilisés chez un patient en décompensation cardiaque ou dans
le premier mois suivant une décompensation cardiaque. L'amélioration à long terme est parfois précédée d'une aggravation initiale.
La posologie initiale doit être faible et augmentée progressivement (titration pendant au moins 3 mois par paliers de 1 à 2 semaines),
en fonction de la réponse individuelle, jusqu'au dosage qui s'est montré efficace dans les essais cliniques. Les bêtabloquants
peuvent ralentir excessivement la fréquence cardiaque, induire une dépression myocardique et aggraver brutalement l'insuffisance
cardiaque. Cette situation nécessite la réduction de leur posologie (et non leur interruption), ainsi que l'augmentation des doses de
diurétiques et d'IEC. Le traitement doit être poursuivi à long terme. C'est le généraliste qui en assure la surveillance et le
renouvellement. Des différences d'effets cliniques ayant été observées, seuls le carvédilol, le métoprolol, le bisoprolol et le nébivolol
sont recommandés Grade A pour le traitement des patients présentant une IC stable, légère, modérée ou sévère (fraction d'éjection
<= 35 % pour carvédilol et bisoprolol, fraction d'éjection <= 40 % pour métoprolol), d'origine ischémique ou non, recevant un
traitement par IEC plus ou moins diurétiques en l'absence de contre-indications. Grade A Ils sont également recommandés chez les
sujets ayant une dysfonction systolique ventriculaire gauche, avec ou sans IC chronique symptomatique, à la suite d'un infarctus du
myocarde (IDM), en association avec les IEC. Grade B Le carvédilol, le métoprolol et le bisoprolol réduisent à long terme la
mortalité totale, la mortalité cardiovasculaire, la mort subite et la mortalité liée à la progression de l'IC chez les patients en
stade II-IV. Chez des patients âgés de plus de 70 ans atteints d'insuffisance cardiaque chronique stable, avec ou sans altération de
la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG moyenne : 36 % ± 12,3, avec la répartition suivante : FEVG inférieure à 35 % chez
56 % des patients, FEVG comprise entre 35 % et 45 % chez 25 % des patients et FEVG supérieure à 45 % chez 19 % des patients),
le nébivolol, en addition au traitement conventionnel, a réduit de façon significative le risque de survenue de décès ou
d'hospitalisations pour causes cardiovasculaires (critère principal d'efficacité). Les contre-indications des bêtabloquants sont l'IC
décompensée, l'asthme sévère, les bronchopneumopathies sévères, les bradycardies et hypotensions symptomatiques. Les effets
indésirables les plus fréquents sont les vertiges, les hypotensions, les syncopes.
Chez le diabétique traité par insuline ou par sulfamide hypoglycémiant, ils peuvent masquer les signes annonciateurs d'une
hypoglycémie.
bisoprolol
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 1,25 mg cp pellic (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 2,5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 3,75 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 7,5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
CARDENSIEL 1,25 mg cp pellic
CARDENSIEL 10 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 2,5 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 3,75 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 5 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 7,5 mg cp pellic séc
CARDIOCOR 1,25 mg cp pellic
CARDIOCOR 2,5 mg cp pellic séc
CARDIOCOR 5 mg cp pellic séc
carvédilol
CARVEDILOL 12,5 mg cp séc
CARVEDILOL 25 mg cp séc
CARVEDILOL 6,25 mg cp séc
KREDEX 12,5 mg cp séc
KREDEX 25 mg cp séc
KREDEX 6,25 mg cp séc
métoprolol
SELOZOK 190 mg cp pellic LP
SELOZOK 23,75 mg cp pellic séc LP
SELOZOK 95 mg cp pellic LP
nébivolol
NEBILOX 5 mg cp quadriséc
NEBIVOLOL 5 mg cp quadriséc
TEMERIT 5 mg cp quadriséc
Antagonistes de l'aldostérone
Les antagonistes de l'aldostérone, diurétiques épargneurs de potassium, agissent en bloquant les effets de l'aldostérone qui
intervient dans la physiopathologie de l'IC : l'aldostérone favorise la fibrose du myocarde et des vaisseaux, la baisse du potassium et
du magnésium, l'activation du sympathique, l'inhibition du parasympathique et le dysfonctionnement des barorécepteurs. Les IEC ne
bloquent que partiellement la synthèse d'aldostérone. La spironolactone est recommandée chez les patients en IC aux stades III et
IV, en association aux diurétiques et aux IEC (si kaliémie < 5 mmol/l, créatininémie < 250 µmol/l).Grade B L'ajout de faibles doses
(12,5 à 50 mg) de spironolactone à un traitement maximal par IEC et diurétiques permet de réduire la mortalité des patients en IC
chronique de stades III et IV, quelle que soit l'étiologie de l'IC. Les principaux effets secondaires sont l'hyperkaliémie, l'insuffisance
rénale, la gynécomastie. Après vérification de la kaliémie (< 5 mmol/l) et de la créatininémie (< 250 µmol/l), le traitement par
spironolactone est débuté à la dose de 25 mg par jour. Il faut vérifier la kaliémie et la créatininémie après 4 à 6 jours. En cas de
kaliémie > 5 mmol/l et/ou de créatininémie > 250 µmol/l, il faut réduire la dose de 50 %. Si la kaliémie est > 5,5 mmol/l, il faut arrêter le
traitement. Si les signes d'IC persistent après 1 mois, la dose de spironolactone doit être augmentée (50 mg par jour) et la kaliémie
et la créatininémie vérifiées après une semaine. L'éplérénone est indiquée, en complément des traitements standard incluant les
bêtabloquants, pour réduire le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire chez des patients stables présentant une dysfonction
ventriculaire gauche (FEVG <= 40 %) et des signes cliniques d'insuffisance cardiaque après un infarctus du myocarde récent.
L'éplérénone bloque plus sélectivement les récepteurs minéralocorticoïdes et moins les récepteurs des glucocorticoïdes, de la
progestérone ou des androgènes. Les conditions d'utilisation (créatininémie et kaliémie) sont identiques à celles de la
spironolactone.
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canrénoate de potassium
SOLUDACTONE 100 mg lyoph/sol p us parentér
SOLUDACTONE 200 mg lyoph/sol p us parentér
éplérénone
INSPRA 25 mg cp pellic
INSPRA 50 mg cp pellic
spironolactone
ALDACTONE 25 mg cp pellic séc
ALDACTONE 50 mg cp pellic séc
ALDACTONE 75 mg cp pellic séc
FLUMACH 50 mg cp enr
FLUMACH 75 mg cp enr
SPIROCTAN 50 mg gél
SPIROCTAN 75 mg gél
SPIRONOLACTONE 50 mg cp séc
SPIRONOLACTONE 75 mg cp séc
SPIRONOLACTONE MICROFINE RATIOPHARM 50 mg cp séc
spironolactone + altizide
ALDACTAZINE cp pellic séc
SPIROCTAZINE cp enr
SPIRONOLACTONE/ALTIZIDE 25 mg/15 mg cp séc
spironolactone + furosémide
ALDALIX 50 mg/20 mg gél
candésartan
ATACAND 16 mg cp séc
ATACAND 32 mg cp séc
ATACAND 4 mg cp séc
ATACAND 8 mg cp séc
KENZEN 16 mg cp séc
KENZEN 32 mg cp séc
KENZEN 4 mg cp séc
KENZEN 8 mg cp séc
valsartan
NISIS 160 mg cp pellic
NISIS 40 mg cp pellic séc
NISIS 80 mg cp pellic
TAREG 160 mg cp pellic
TAREG 40 mg cp pellic séc
TAREG 80 mg cp pellic
Digoxine
La digoxine est indiquée dans la FA et à tous les stades de l'IC symptomatique, que la dysfonction VG en soit la cause ou non,
afin de ralentir la fréquence ventriculaire. En rythme sinusal, elle est utilisée pour améliorer le statut clinique des patients avec IC
chronique systolique malgré un traitement par IEC et diurétiques.
La digoxine permet de réduire les symptômes et ainsi le risque d'hospitalisation. On manque de données chez les patients avec
une IC systolique recevant une association IEC, bêtabloquant, diurétique, voire spironolactone. Les contre-indications sont la
bradycardie, les blocs auriculoventriculaires (2e et 3e degrés), le syndrome du sinus carotidien, le syndrome de
Wolf-Parkinson-White, l'hypokaliémie, l'hypercalcémie. La fonction rénale et la kaliémie doivent être estimées avant l'instauration du
traitement. La posologie habituelle de 0,25 mg par jour de digoxine sera réduite de moitié en cas d'insuffisance rénale.
digoxine
DIGOXINE NATIVELLE 0,25 mg cp séc
DIGOXINE NATIVELLE 0,5 mg/2 ml sol inj IV adulte
DIGOXINE NATIVELLE 5 µg/0,1 ml sol buv
HEMIGOXINE NATIVELLE 0,125 mg cp
L'implantation d'un stimulateur biventriculaire permet, chez certains patients, de corriger l'asynchronisme ventriculaire à l'origine de
l'insuffisance cardiaque. Une resynchronisation peut être proposée aux patients atteints d'IC chronique symptomatiques sous
traitement médical maximal, ayant un asynchronisme ventriculaire gauche avec une fraction d'éjection systolique < 35 % et dont
l'espérance de vie est suffisante. Cette technique apporterait une amélioration sensible des conditions de vie des patients.
Références
« Recommandations pour le diagnostic et le traitement de l'insuffisance cardiaque congestive », Société européenne de Cardiologie,
Archives des maladies du coeur et des vaisseaux, 2006, vol. 99, n° 2, suppl., pp. 3-39.
« Guidelines for the Diagnosis and Treatment of Chronic Heart Failure », Remme W.J., Swedberg K., European Society of Cardiology,
European Journal of Heart Failure, 2001, vol. 22, n° 17, pp. 1527-1560.
« ACC/AHA 2005 Guideline Update for the Diagnosis and Management of Chronic Heart Failure in the Adult », American College of
Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines, Circulation, 2005, vol. 112, n° 12, pp. 154-235.
« Comprehensive Guidelines for the Diagnosis and Treatment of Chronic Heart Failure », Remme W.J., Swedberg K., European Society
of Cardiology, European Journal of Heart Failure, 2002, vol. 4, n° 1, pp. 11-22.
Epidémiologie
Les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés. L'incidence de l'IDM est de 100 000
cas par an en France et celle de l'AVC de 130 000 par an. La prévalence des artériopathies périphériques, principalement celles
touchant les membres inférieurs, est plus difficile à établir, ces pathologies étant souvent asymptomatiques.
Complications
Elles touchent quasiment tous les organes. Certaines complications de l'athérothrombose sont en rapport avec la réduction des flux de
perfusion : angor, claudication intermittente. Les complications liées aux événements thrombotiques regroupent l'infarctus du myocarde,
l'accident vasculaire cérébral et l'ischémie aiguë d'un membre. Enfin, l'hypoperfusion chronique induite par l'athérothrombose entraîne
des complications dégénératives : insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, démence.
Diagnostic
Les facteurs de risque (FDR) cardiovasculaire peuvent être répartis en 2 catégories : les FDR modifiables (HTA, diabète, tabagisme,
dyslipidémies, surpoids et obésité, sédentarité) et les FDR non modifiables (âge, sexe, hérédité).
Une corrélation entre ces FDR et la survenue d'événements cardiovasculaires a été démontrée par plusieurs études, notamment l'étude
de Framingham débutée à la fin des années 1940 et l'étude SCORE (2003).
L'estimation du risque cardiovasculaire global repose, pour un sujet donné, soit sur la sommation des FDR identifiés, soit sur des
techniques de modélisation statistique permettant de définir un seuil au-delà duquel une intervention thérapeutique est souhaitable. Il n'y
a pas, à ce jour, de consensus sur le choix de la méthode à utiliser, ni-même sur la définition exacte de chacun des FDR.
La prise en charge du risque cardiovasculaire peut s'inscrire dans une démarche de prévention primaire (en l'absence de signes
cliniques décelables) pour prévenir l'apparition d'une maladie, ou de prévention secondaire (en présence d'antécédents
cardiovasculaires) pour limiter les risques de récidive et les complications.
Cette prise en charge doit être globale (association de mesures thérapeutiques hygiénodiététiques, comportementales et
médicamenteuses), graduée et échelonnée dans le temps pour favoriser son observance.
Prise en charge
Prise en charge des facteurs de risque (FDR) cardiovasculaire
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Traitements
Médicaments cités dans les références
Inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines)
Les inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines), prescrits en complément d'un régime adapté et assidu, sont indiqués dans
le traitement de l'hypercholestérolémie isolée ou associée à une hypertriglycéridémie. Il est recommandé de prescrire des
traitements ayant démontré leur efficacité sur des événements cliniques, par rapport à ceux n'ayant démontré qu'une efficacité
biologique. Ainsi, hormis la rosuvastatine, disponible récemment, et dont les études de morbimortalité sont en cours, toutes les
statines ont montré un bénéfice sur la morbimortalité cardiovasculaire avec un bon niveau de preuve : l'atorvastatine en prévention
primaire et secondaire, la fluvastatine en prévention secondaire, la pravastatine en prévention primaire et secondaire, et la
simvastatine en prévention primaire et secondaire.
poso Le traitement par une statine doit être initié à la plus faible dose disponible, puis poursuivi à doses progressivement
croissantes, jusqu'à obtention de la dose validée dans les essais de prévention (10 mg par jour pour l'atorvastatine, 80 mg par
jour pour la fluvastatine, 40 mg par jour pour la pravastatine, 20 à 40 mg par jour pour la simvastatine), ou jusqu'à l'effet
thérapeutique recherché sur le LDL-c en fonction du risque coronaire global.
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Il n'y a pas de contre-indication musculaire à la prescription d'une statine. Le risque musculaire est dose-dépendant. Un dosage
des créatine phosphokinases (CPK) doit être réalisé avant traitement dans certaines situations : insuffisance rénale, hypothyroïdie
(examen clinique ± TSH), antécédent personnel ou familial de maladie musculaire ou génétique, antécédent personnel d'événement
indésirable musculaire avec un fibrate ou une statine, abus d'alcool, sujet de plus de 70 ans. Les CPK doivent également être dosés
devant tout symptôme musculaire inexpliqué sous traitement. Ce dosage doit être réalisé plus de 2 jours après un effort musculaire
intense. En cas d'augmentation notable, il doit être systématiquement contrôlé dans les 5 à 7 jours. Le traitement doit être suspendu
si CPK > 5 N. La surveillance systématique des CPK, en l'absence de signes cliniques, n'a aucun intérêt actuellement démontré. La
rhabdomyolyse est très rare (1 cas pour 100 000 patients par an). Parfois associée à une insuffisance rénale sévère qui conditionne
le pronostic, elle peut survenir en quelques jours, plutôt en début de traitement. Elle se manifeste par des myalgies intolérables, une
importante faiblesse musculaire et une destruction musculaire massive (CPK > 30-40 N), avec myoglobinurie.
Certaines spécialités associent une statine à un autre principe actif (inhibiteur calcique, aspirine). Ces associations fixes sont
indiquées en prévention du risque cardiovasculaire.
Ne sont listés ici que les médicaments pour lesquels des essais cliniques ont montré une efficacité de prévention sur des
événements cardiovasculaires et pour lesquels les données ont été intégrées dans le libellé de l'AMM.
L'ensemble des statines est listé dans une autre stratégie thérapeutique. Lire Dyslipidémies
atorvastatine
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
atorvastatine + amlodipine
CADUET 10 mg/10 mg cp pellic
CADUET 5 mg/10 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
FLUVASTATINE 40 mg gél
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP
FRACTAL 20 mg gél
FRACTAL 40 mg gél
FRACTAL 80 mg cp pellic LP
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
LESCOL 80 mg cp pellic LP
pravastatine
ELISOR 10 mg cp séc
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
pravastatine + acide acétylsalicylique
PRAVADUAL cp
simvastatine
LODALES 20 mg cp enr séc
LODALES 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 10 mg cp enr
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 5 mg cp enr
ZOCOR 20 mg cp enr séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
ZOCOR 5 mg cp enr
bénazépril
BENAZEPRIL 10 mg cp séc
BENAZEPRIL MYLAN 10 mg cp pellic séc
CIBACENE 10 mg cp pellic séc
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp
CAPTOPRIL 50 mg cp
LOPRIL 25 mg cp séc
LOPRIL 50 mg cp séc
énalapril
ENALAPRIL 20 mg cp
ENALAPRIL 5 mg cp
RENITEC 20 mg cp séc
RENITEC 5 mg cp séc
lisinopril
LISINOPRIL 20 mg cp séc
LISINOPRIL 5 mg cp séc
PRINIVIL 20 mg cp
PRINIVIL 5 mg cp
ZESTRIL 20 mg cp séc
ZESTRIL 5 mg cp séc
périndopril arginine
COVERSYL 10 mg cp pellic
COVERSYL 2,5 mg cp pellic
COVERSYL 5 mg cp pellic séc
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 8 mg / PERINDOPRIL ARGININE 10 mg cp
périndopril tert-butylamine
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
ramipril
RAMIPRIL 1,25 mg cp
RAMIPRIL 1,25 mg gél
RAMIPRIL 10 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg gél
RAMIPRIL 5 mg cp séc
RAMIPRIL 5 mg gél
RAMIPRIL ISOMED 10 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL ISOMED 5 mg cp séc
TRIATEC 1,25 mg cp
TRIATEC 10 mg cp séc
TRIATEC 2,5 mg cp séc
TRIATEC 5 mg cp séc
TRIATECKIT cp séc
trandolapril
ODRIK 0,5 mg gél
ODRIK 2 mg gél
ODRIK 4 mg gél
TRANDOLAPRIL 0,5 mg gél
TRANDOLAPRIL 2 mg gél
TRANDOLAPRIL 4 mg gél
candésartan
ATACAND 16 mg cp séc
ATACAND 32 mg cp séc
ATACAND 4 mg cp séc
ATACAND 8 mg cp séc
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KENZEN 16 mg cp séc
KENZEN 32 mg cp séc
KENZEN 4 mg cp séc
KENZEN 8 mg cp séc
irbésartan
APROVEL 150 mg cp pellic
APROVEL 300 mg cp pellic
APROVEL 75 mg cp pellic
losartan
COZAAR 100 mg cp pellic
COZAAR 50 mg cp pellic séc
LOSARTAN 100 mg cp séc
LOSARTAN 50 mg cp séc
valsartan
NISIS 160 mg cp pellic
NISIS 40 mg cp pellic séc
NISIS 80 mg cp pellic
TAREG 160 mg cp pellic
TAREG 40 mg cp pellic séc
TAREG 80 mg cp pellic
Bêtabloquants
Les bêtabloquants constituent une famille de médicaments de 1re intention de l'hypertension artérielle. Certains ont démontré une
amélioration du pronostic chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol). Certains
ont prouvé une réduction de la morbimortalité en post-infarctus (acébutolol, métoprolol, propranolol, timolol). Certains ont démontré
une amélioration du pronostic chez des patients présentant une cardiopathie ischémique, hors nécrose et insuffisance cardiaque
(bisoprolol, métoprolol). Certains réduisent la morbimortalité chez les patients hypertendus (aténolol, bisoprolol, métoprolol).
Certaines propriétés pharmacologiques (cardiosélectivité, existence ou non d'une activité sympathomimétique intrinsèque, etc.)
pourraient nuancer leurs effets indésirables.
La posologie doit être ajustée individuellement en fonction de l'efficacité clinique et de l'évolution de la fréquence cardiaque. Les
contre-indications principales sont une bradycardie < 50/minute avant traitement, un bloc auriculoventriculaire de 2e ou 3e degré non
appareillé, une tension artérielle < 90 mmHg, un asthme actuel (ou un antécédent d'asthme pour certains bêtabloquants) et
certaines bronchopneumopathies chroniques obstructives, une maladie de Raynaud, un diabète mal équilibré. En cas d'altération de
la fonction myocardique et chez les sujets âgés, le traitement doit être instauré à dose initiale faible et sous une étroite surveillance.
Ne sont listés ici que les médicaments pour lesquels des essais cliniques ont montré une efficacité de prévention sur des
événements cardiovasculaires et pour lesquels les données ont été intégrées dans le libellé de l'AMM.
L'ensemble des bêtabloquants est listé dans une autre stratégie thérapeutique. Lire Hypertension artérielle
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
ACEBUTOLOL 400 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
SECTRAL 400 mg cp pellic
SECTRAL LP 500 mg cp pellic LP
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp
ATENOLOL 50 mg cp
TENORMINE 100 mg cp pellic séc
TENORMINE 50 mg cp pellic séc
bisoprolol
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 1,25 mg cp pellic (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 2,5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 3,75 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 7,5 mg cp pellic séc (Gpe CARDENSIEL)
CARDENSIEL 1,25 mg cp pellic
CARDENSIEL 10 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 2,5 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 3,75 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 5 mg cp pellic séc
CARDENSIEL 7,5 mg cp pellic séc
CARDIOCOR 1,25 mg cp pellic
CARDIOCOR 2,5 mg cp pellic séc
CARDIOCOR 5 mg cp pellic séc
DETENSIEL 10 mg cp pellic séc
carvédilol
CARVEDILOL 12,5 mg cp séc
CARVEDILOL 25 mg cp séc
CARVEDILOL 6,25 mg cp séc
KREDEX 12,5 mg cp séc
KREDEX 25 mg cp séc
KREDEX 6,25 mg cp séc
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métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
LOPRESSOR 200 mg cp séc LP
METOPROLOL 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
SELOKEN 200 mg cp pellic LP
SELOZOK 190 mg cp pellic LP
SELOZOK 23,75 mg cp pellic séc LP
SELOZOK 95 mg cp pellic LP
propranolol
AVLOCARDYL 40 mg cp séc
AVLOCARDYL LP 160 mg gél LP
HEMIPRALON 80 mg gél LP
PROPRANOLOL 40 mg cp
PROPRANOLOL RATIOPHARM 160 mg gél LP
PROPRANOLOL RATIOPHARM 80 mg gél LP
timolol
TIMACOR 10 mg cp séc
ciclétanine
TENSTATEN 50 mg gél
hydrochlorothiazide
ESIDREX 25 mg cp séc
indapamide
FLUDEX 1,5 mg cp pellic LP
FLUDEX 2,5 mg cp pellic
INDAPAMIDE 1,5 mg cp LP
INDAPAMIDE 2,5 mg cp pellic
INDAPAMIDE QUALIMED L.P. 1,5 mg cp pellic LP
Antagonistes calciques
Les antagonistes calciques (ou antagonistes du calcium) regroupent le diltiazem, vasodilatateur et chronotrope négatif, le
vérapamil, vasodilatateur, inotrope et chronotrope négatif, et les dihydropyridines (amlodipine notamment), vasodilatatrices
artérielles, sans effet inotrope marqué. La durée d'action des dihydropyridines est variable : les spécialités à effet prolongé doivent
être privilégiées. Les antagonistes calciques sont indiqués dans l'HTA, en prévention secondaire de l'infarctus du myocarde en cas
de contre-indication ou d'intolérance à un traitement par bêtabloquant et en absence d'insuffisance cardiaque.
Ne sont listés ici que les médicaments pour lesquels des essais cliniques ont montré une efficacité de prévention sur des
événements cardiovasculaires et pour lesquels ces données ont été intégrées dans le libellé de l'AMM.
L'ensemble des antagonistes calciques est listé dans une autre stratégie thérapeutique. Lire Hypertension artérielle
amlodipine
AMLODIPINE 10 mg gél
AMLODIPINE 5 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 10 mg gél
AMLODIPINE PFIZER 5 mg gél
AMLOR 10 mg gél
AMLOR 5 mg gél
nitrendipine
BAYPRESS 10 mg cp
BAYPRESS 20 mg cp
NIDREL 10 mg cp
NIDREL 20 mg cp
NITRENDIPINE 10 mg cp
NITRENDIPINE 20 mg cp
vérapamil
ISOPTINE 120 mg gél
ISOPTINE 240 mg cp pellic séc LP
ISOPTINE 40 mg cp enr
VERAPAMIL 120 mg gél
VERAPAMIL BIOGARAN LP 240 mg gél LP
VERAPAMIL G GAM 40 mg cp pellic
VERAPAMIL LP 240 mg cp séc
VERAPAMIL MYLAN L.P. 120 mg cp enr LP
VERAPAMIL RATIOPHARM 40 mg cp pellic
VERAPAMIL TEVA LP 120 mg gél LP
VERAPAMIL TEVA LP 240 mg gél LP
Aspirine
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L'aspirine agit en inhibant la voie d'activation plaquettaire passant par la cyclo-oxygénase. Elle permet de réduire la mortalité de la
phase initiale de l'infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST. Elle est également efficace en prévention
secondaire. Son administration est systématique en l'absence de contre-indications : ulcère gastroduodénal en évolution, maladie
hémorragique constitutionnelle ou acquise, association aux anticoagulants oraux. Si l'emploi de l'aspirine en prévention secondaire
n'est pas discutée, il n'en est pas de même pour son utilisation en prévention primaire où la prescription à faible dose doit être
réservée aux patients à haut risque vasculaire. La dose optimale pour chacune des indications n'a pas été définie à ce jour. On
recommande, en fonction des études, de 75 mg à 325 mg par jour.
acétylsalicylate de lysine
KARDEGIC 160 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 300 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 75 mg pdre p sol buv
acide acétylsalicylique
ASPIRINE PROTECT 300 mg cp gastrorésis
ASPIRINE UPSA 325 mg gél
acide acétylsalicylique + pravastatine
PRAVADUAL cp
clopidogrel
PLAVIX 300 mg cp pellic
PLAVIX 75 mg cp pellic
ticlopidine
TICLID 250 mg cp pellic
TICLOPIDINE 250 mg cp pellic
Fibrates
Les fibrates sont indiqués dans le traitement des hypercholestérolémies isolées et des hypertriglycéridémies isolées ou associées.
Ils ne doivent pas être utilisés en 1re intention dans les hypercholestérolémies primaires. Ils peuvent être utilisés en 2e intention en
cas d'intolérance aux statines. Parmi les fibrates, le gemfibrozil a montré un bénéfice en prévention cardiovasculaire. À l'heure
actuelle, on ne dispose pas d'essais contrôlés à long terme, démontrant l'efficacité des autres fibrates dans la prévention primaire ou
secondaire des complications de l'athérosclérose.
En cas d'hypertriglycéridémie pure réfractaire à la diététique, le recours aux fibrates semble justifié si les concentrations sériques
de triglycérides restent au-delà de 4 g/l (4,6 mmol/l). Leurs principaux effets secondaires sont une possible augmentation des
transaminases, une lithiase biliaire, des troubles digestifs, une rhabdomyolyse. L'association avec les statines est contre-indiquée
(contre-indication relative).
Ne sont listés ici que les médicaments pour lesquels des essais cliniques ont montré une efficacité de prévention sur des
événements cardiovasculaire et pour lesquels les données ont été intégrées dans le libellé de l'AMM.
L'ensemble des fibrates est listé dans une autre stratégie thérapeutique. Lire Hypertension artérielle
gemfibrozil
LIPUR 450 mg cp pellic
colestyramine
QUESTRAN 4 g pdre oral
Sevrage tabagique
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Activité physique
Elle a un effet bénéfique sur les facteurs de risque (notamment le surpoids) mais aussi sur l'humeur des patients. Sont
recommandés : 30 minutes d'exercice physique au moins 3 fois par semaine.
Lire Rééducation : Diabète
Lire Rééducation : Obésité
Réadaptation cardiovasculaire
Elle est indiquée dans les suites d'infarctus du myocarde, de pontage et d'angioplastie, d'angor stable et d'insuffisance cardiaque
stabilisée. Elle est initialement entreprise dans une structure spécialisée.
Lire Rééducation : Maladie coronaire
Réadaptation post-AVC
Lire Rééducation : Accident vasculaire cérébral
Références
« Méthodes d'évaluation du risque cardiovasculaire global », Anaes, 2004.
« Etude de Framingham. An Updated Coronary Risk Profile », Anderson K.M. et al., Circulation, 1991, n° 83, pp. 357-363.
« Estimation of Ten-Year Risk of Fatal cardiovascular Disease in Europ: the SCORE Project », European Society of Cardiology,
European Heart Journal, 2003.
Epidémiologie
La prévalence des SCA est d'environ 250 000 patients en France.
Complications
L'infarctus du myocarde.
Diagnostic
Le syndrome coronarien aigu (SCA) sans sus-décalage du segment ST correspond aux angors instables et infarctus rudimentaires des
anciennes définitions. Il se manifeste par une douleur thoracique rétrosternale constrictive, intermittente, intense, irradiant vers les
mâchoires et les vaisseaux du cou, survenant le plus souvent au repos. Une irradiation vers le membre supérieur gauche est possible.
L'électrocardiogramme (ECG) est fréquemment perturbé : ischémie sous-épicardique, lésion sous-endocardique ou association des 2.
Lorsque l'ECG est normal, sa répétition dans les 24-48 heures peut mettre en évidence des anomalies.
Le dosage de la troponine est systématique : sa présence témoigne de signes de mort cellulaire. Les CPK peuvent également être
discrètement augmentées.
Prise en charge
Syndrome coronarien aigu
1 Hospitalisation en urgence
Le diagnostic de SCA implique une hospitalisation en urgence en unité de soins intensifs cardiologiques (USIC), avec si possible un
accès à un plateau de cardiologie interventionnelle.
2 Stratification du risque
Elle conditionne la stratégie thérapeutique.
Elle repose sur la présence ou non d'un diabète, d'un courant de lésion sous-endocardique, de modifications dynamiques du
segment ST, d'une instabilité hémodynamique ou tensionnelle, d'une élévation de la troponine.
Cette évaluation permet d'établir différents scores dont le score de gravité TIMI (>= 5 points = risque élevé, < 5 points = risque
faible). Les critères entrant en compte : âge >= 65 ans, prise récente d'aspirine (<= 7 jours), sténose coronaire connue > 50 %,
élévation des marqueurs d'ischémie, 3 facteurs de risque, 2 épisodes douloureux en moins de 24 heures, sous-décalage
ST >= 0,5 mm.
La stratégie thérapeutique varie en fonction du risque de survenue d'événements cardiaques majeurs indésirables (décès,
infarctus).
Cas particuliers
Angor de Prinzmetal
Il s'agit d'un angor spontané non lié à l'effort, survenant classiquement à horaire fixe, souvent dans la 2 e partie de la nuit ou en
phase postprandiale, avec parfois des syncopes. L'ECG montre une lésion sous-épicardique souvent de forte amplitude au moment
de la crise, sans onde Q de nécrose secondaire ni modification enzymatique, due à une interruption totale du flux dans un territoire
artériel.
Les risques majeurs sont l'infarctus, la mort subite par troubles du rythme, des troubles de conduction paroxystiques. Le traitement
repose sur les inhibiteurs calciques (diltiazem) si le réseau coronaire est angiographiquement normal ou en cas d'anomalie ne
pouvant bénéficier d'un geste de reperfusion. L'indication d'un pontage ou d'une dilatation endoluminale peut être posée en cas de
lésion organique accessible.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Héparine
L'héparine permet de réduire le risque de survenue des complications et de récidives ischémiques chez les patients atteints d'un
SCA sans sus-décalage du segment ST.
héparine calcique
CALCIPARINE 5000 UI/0,2 ml sol inj SC
CALCIPARINE 7500 UI/0,3 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 12 500 UI/0,5 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 20 000 UI/0,8 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 25 000 UI/1 ml sol inj
héparine sodique
HEPARINE CHOAY 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE CHOAY 5000 UI/ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 2500UI/1ml sol inj
daltéparine sodique
FRAGMINE 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj seringue préremplie
FRAGMINE 7500 UI anti-Xa/0,75 ml sol inj
énoxaparine sodique
LOVENOX 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj
LOVENOX 30 000 UI anti-Xa/3 ml sol inj
LOVENOX 6000 UI anti-Xa/0,6 ml sol inj
LOVENOX 8000 UI anti-Xa/0,8 ml sol inj
nadroparine calcique
FRAXIPARINE 1900 UI AXa/0,2 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 2850 UI AXa/0,3 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 3800 UI AXa/0,4 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 5700 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 7600 UI AXa/0,8 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 9500 UI AXa/ml sol inj SC en ser
Fondaparinux
Le fondaparinux, pentasaccharide de synthèse, a une indication d'AMM dans le traitement de l'angor instable ou de l'infarctus du
myocarde sans sus-décalage du segment ST chez les patients pour lesquels une prise en charge par une stratégie invasive
(intervention coronaire percutanée : ICP) en urgence (< 120 min) n'est pas indiquée. Le fondaparinux est cité dans des
recommandations internationales. Sa place dans la prise en charge du syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du ST (angor
instable) ne fait pas actuellement l'objet d'un consensus en France.
fondaparinux sodique
ARIXTRA 2,5 mg/0,5 ml sol inj
Aspirine
L'aspirine est efficace dans la réduction de la mortalité et du risque de survenue d'un infarctus du myocarde chez les patients
atteints d'un SCA sans sus-décalage du segment ST. Son administration est systématique Grade A , à des doses de 75 à 150 mg
par jour et à long terme, en l'absence de contre-indications : ulcère gastroduodénal en évolution, maladie hémorragique
constitutionnelle ou acquise, association aux anticoagulants oraux. Seuls sont listés ci-dessous les médicaments ayant une AMM
spécifique dans cette indication.
acétylsalicylate de lysine
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Clopidogrel
Le clopidogrel inhibe la voie de l'agrégation plaquettaire. Il permet de réduire la mortalité et le risque de survenue d'un infarctus du
myocarde chez les patients atteints d'un SCA sans sus-décalage du segment ST. Il est contre-indiqué en cas de lésion
hémorragique évolutive telle qu'un ulcère gastroduodénal ou une hémorragie intracrânienne, ou en cas d'insuffisance hépatique
sévère. Dans l'étude CURE (Clopidogrel in Unstable angina to prevent Reccurent Events Trial), le clopidogrel a réduit le risque de
décès, d'infarctus, de récurrence de symptômes ou d'accident vasculaire cérébral de 22 % à 6 mois par rapport au placebo. La
réduction du risque intervient dès les 1res heures suivant la prescription. La durée du traitement est de 9 à 12 mois au minimum.
Grade B
clopidogrel
PLAVIX 300 mg cp pellic
PLAVIX 75 mg cp pellic
Anti-GP IIb/IIIa
Les anti-GP IIb/IIIa sont des antiplaquettaires bloquant la voie finale commune de l'agrégation, c'est-à-dire les récepteurs
membranaires responsables de l'adhésion et de l'agrégation plaquettaire (ou récepteurs glycoprotéiques IIb/IIIa). Ils réduisent les
complications cardiaques, en particulier chez les patients devant bénéficier de procédures interventionnelles. Trois substances sont
disponibles : l'abciximab, l'eptifibatide et le tirofiban. Ces médicaments ne peuvent être utilisés que par voie veineuse et sur de
courtes périodes, de 24 à 72 heures.
Ils ont prouvé leur efficacité :
dans le traitement médical des SCA sans sus-décalage du segment ST en complément du traitement classique par aspirine,
bêtabloquants et héparine. La réduction du risque de décès et d'infarctus du myocarde comparée au placebo est de l'ordre de
30 % dans ces circonstances ;
dans l'environnement de l'angioplastie chez les malades avec un SCA. La réduction du risque d'événements cardiovasculaires
majeurs est en moyenne de 45 % chez les malades soumis à angioplastie ;
chez les malades secondairement revascularisés et soumis préalablement à ce traitement (eptifibatide et tirofiban) : réduction
du risque d'événements cardiovasculaires majeurs de l'ordre de 35 %. Grade A
À ce jour, il n'y a pas de preuve de supériorité en terme d'efficacité de l'un de ces médicaments par rapport aux autres dans ces
indications.
Le traitement par anti-GP IIb/IIIa est initié si une stratégie invasive est décidée et l'administration sera poursuivie 12 heures
(abciximab) à 24 heures (tirofiban, eptifibatide) après l'angioplastie.
abciximab
REOPRO 2 mg/ml sol inj p perf
eptifibatide
INTEGRILIN 0,75 mg/ml sol p perf
INTEGRILIN 2 mg/ml sol inj
tirofiban
AGRASTAT 250 µg/ml sol diluer p perf
AGRASTAT 50 µg/ml sol p perf
Bêtabloquants
Les bêtabloquants réduisent l'ischémie myocardique. Grade A Il est d'usage de les administrer dès l'arrivée en unité de soins
intensifs, en l'absence de contre-indication : bradycardie initiale, tension artérielle < 90 mmHg, insuffisance cardiaque patente,
asthme vrai, bloc auriculoventriculaire non appareillé, maladie de Raynaud, diabète mal équilibré.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
ACEBUTOLOL 400 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
SECTRAL 400 mg cp pellic
SECTRAL LP 500 mg cp pellic LP
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp
TENORMINE 100 mg cp pellic séc
bétaxolol
KERLONE 20 mg cp pellic séc
bisoprolol
BISOPROLOL HEMIFUMARATE 10 mg cp
DETENSIEL 10 mg cp pellic séc
céliprolol
CELECTOL 200 mg cp pellic
CELIPROLOL 200 mg cp
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
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Dérivés nitrés
Les dérivés nitrés réduisent l'ischémie myocardique. Ils peuvent être utilisés dès l'arrivée en unité de soins intensifs. Ils
s'administrent par voie intraveineuse. Grade C
isosorbide dinitrate
RISORDAN 10 mg/10 ml sol inj IV/ICor
trinitrine
NITRONAL 1 mg/ml sol p perf
Inhibiteurs calciques
Les inhibiteurs calciques (dihydropyridines, benzothiazépines et phénylalkylamines) sont indiqués en cas de résistance au
traitement initial avec les bêtabloquants, et en association avec eux. Grade B Ils diminuent les résistances coronaires et augmentent
le flux sanguin coronaire.
diltiazem
BI-TILDIEM 120 mg cp enr LP
BI-TILDIEM 90 mg cp enr LP
DILTIAZEM 120 mg cp LP
DILTIAZEM 60 mg cp
DILTIAZEM 90 mg cp LP
TILDIEM 60 mg cp
nifédipine
ADALATE 10 mg caps
NIFEDIPINE 10 mg caps
vérapamil
ISOPTINE 120 mg gél
ISOPTINE 240 mg cp pellic séc LP
ISOPTINE 40 mg cp enr
VERAPAMIL 120 mg gél
VERAPAMIL G GAM 40 mg cp pellic
VERAPAMIL LP 240 mg cp séc
VERAPAMIL RATIOPHARM 40 mg cp pellic
atorvastatine
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
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FLUVASTATINE 40 mg gél
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP
FRACTAL 20 mg gél
FRACTAL 40 mg gél
FRACTAL 80 mg cp pellic LP
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
LESCOL 80 mg cp pellic LP
pravastatine
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
pravastatine + acide acétylsalicylique
PRAVADUAL cp
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
LODALES 20 mg cp enr séc
LODALES 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
SIMVASTATINE 5 mg cp enr
ZOCOR 20 mg cp enr séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
ZOCOR 5 mg cp enr
simvastatine + ézétimibe
INEGY 10 mg/20 mg cp
INEGY 10 mg/40 mg cp
Angioplastie
L'angioplastie coronaire transluminale percutanée consiste à dilater une artère coronaire obstruée à l'aide d'un cathéter à ballonnet,
afin de rétablir la circulation sanguine cardiaque. Elle s'accompagne parfois de la mise en place d'une endoprothèse coronaire (stent)
qui, dans certains cas, délivre un médicament (stent médicamenteux).
Références
« ACC/AHA 2002 Guideline Update for the Management of Patients with Unstable Angina and Non-ST-Segment Elevation Myocardial
Infarction : A Report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines », Braunwald
E. et al., Journal of the American College of Cardiology, 2002, vol. 40, n° 7, pp. 1366-1374.
« Management of Acute Coronary Syndromes in Patients Presenting without Persistent ST-Segment Elevation », Bertrand M. E. et al.,
European Heart Journal, 2002, n° 23, pp. 1809-1840.
« Outcome at 1 Year after an Invasive Compared with a Non-Invasive Strategy in Unstable Coronary-Artery Disease : the FRISC II
Invasive Randomised Trial », Wallentin L. et al., The Lancet, 2000, n° 356, pp. 9-16.
« Comparison of Early Invasive and Conservative Strategies in Patients with Unstable Coronary Syndromes Treated with the
Glycoprotein IIb/IIIa Inhibitor Tirofiban », Cannon C. P. et al., New England Journal of Medicine, 2001, n° 344, pp. 1879-87.
Physiopathologie
La thrombose veineuse profonde (TVP) est la conséquence d'une augmentation des processus de coagulation dans des segments
vasculaires dont le flux est ralenti (alitement, contention plâtrée, paralysie, etc.).
Epidémiologie
D'abord reconnu en milieu hospitalier, où 70 % des TVP et des embolies pulmonaires (EP) surviennent dans les services de médecine,
le risque de maladie thromboembolique en pathologie aiguë a été également documenté en médecine de ville, où le risque est proche
de celui observé en milieu médical hospitalier. Dans une étude réalisée par des médecins généralistes (ETAPE, 2006) et concernant
16 532 patients, l'incidence de TVP symptomatique à 3 mois est de 1 %, celle de l'EP de 0,20 %. Une thromboprophylaxie a été initiée
dans 35 % des cas.
Complications
L'extension de la thrombose vers la veine iliaque et la migration du caillot vers l'artère pulmonaire, à l'origine d'une embolie pulmonaire,
sont les complications les plus graves. Les TVP proximales (sus-poplitées par exemple) se compliqueraient plus d'embolie pulmonaire
que les TVP distales.
Contexte
Tout événement médical aigu conduisant à une réduction de mobilité (maladie infectieuse, alitement, etc.) doit faire évoquer le risque de
survenue d'une thrombose veineuse profonde (TVP).
Certaines pathologies chroniques augmentent ce risque : paralysies, maladies favorisant une stase veineuse et/ou des phénomènes
inflammatoires notamment.
L'âge supérieur ou égal à 75 ans, l'existence d'antécédents thromboemboliques veineux, l'obésité, une maladie variqueuse ou un
traitement estrogénique sont également des facteurs de risque de TVP.
Prise en charge
Situation à risque de thrombose veineuse profonde
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Cas particuliers
Sujet âgé et HBPM ou pentasaccharide
L'élimination des héparines de bas poids moléculaire (HBPM) et du pentasaccharide étant à prédominance rénale, le sujet âgé est
exposé à une accumulation de ces médicaments, et donc à un risque hémorragique accru. Ce risque est majoré par la
polymédicamentation, l'altération de la fonction rénale, la durée prolongée de traitement et la dénutrition. L'expérience disponible
chez les sujets de plus de 80 ans et de moins de 40 kg est très limitée.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Héparines de bas poids moléculaire (HBPM)
Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) ont fait la preuve, dans de nombreuses études, de leur intérêt dans le
traitement préventif en milieu chirurgical. En milieu médical, trois essais cliniques prospectifs ont évalué l'efficacité et la sécurité des
HBPM chez des patients de plus de 40 ans, hospitalisés et alités pour une insuffisance cardiaque aiguë, une insuffisance
respiratoire aiguë, une maladie infectieuse ou rhumatologique aiguë.
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Deux HBPM, l'énoxaparine et la daltéparine, sont indiqués dans le traitement prophylactique de la thrombose veineuse profonde
chez des patients alités pour une affection médicale aiguë : accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque (classe NYHA III ou
IV), insuffisance respiratoire aiguë, maladie infectieuse ou rhumatologique aiguë associée à au moins un autre facteur de risque
thromboembolique veineux.
Dans le cas d'un épisode aigu d'une maladie infectieuse ou rhumatologique, le traitement prophylactique n'est justifié qu'en cas
d'association à au moins un des facteurs de risque thromboembolique veineux suivants : âge >= 75 ans, cancer, antécédents
thromboemboliques veineux, obésité, varices veineuses, traitement hormonal, insuffisance cardiaque ou respiratoire chronique,
syndrome myéloprolifératif.
Le risque hémorragique des HBPM est majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques recommandées : indications et
contre-indications, posologie, durée du traitement, modalités de surveillance des plaquettes, interactions médicamenteuses.
Les HBPM peuvent également entraîner une hyperkaliémie. Ce risque est majoré en cas d'association avec certains médicaments
tels que les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de
l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime.
daltéparine sodique
FRAGMINE 5000 UI anti-Xa/0,2 ml sol inj
énoxaparine sodique
LOVENOX 4000 UI anti-Xa/0,4 ml sol inj
Fondaparinux
Le fondaparinux est un pentasaccharide ayant une efficacité proche de celle des HBPM. Ses indications sont la prévention des
événements thromboemboliques veineux chez le patient jugé à haut risque d'événements thromboemboliques veineux, alité pour
une affection médicale telle qu'insuffisance cardiaque et/ou trouble respiratoire et/ou maladie infectieuse ou inflammatoire aiguës. La
posologie recommandée est de 2,5 mg une fois par jour en injection SC. La durée de traitement étudiée est de 6 à 14 jours. Chez
l'insuffisant rénal, la dose doit être réduite si la clairance de la créatinine se situe entre 20 et 50 ml/min. La surveillance plaquettaire
n'est pas recommandée pour le fondaparinux. Le risque hémorragique du fondaparinux sodique, à dose préventive et curative, est
majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques recommandées : indications et contre-indications, posologie, durée du
traitement, modalités de surveillance, interactions médicamenteuses. Le fondaparinux sodique est contre-indiqué en cas de
saignement évolutif, en cas d'endocardite bactérienne et en cas d'insuffisance rénale sévère avec clairance de la créatinine
< 20 ml/minute (fondaparinux à dose préventive). Il sera prescrit avec précaution du fait d'un risque hémorragique augmenté chez
les sujets âgés et/ou de faible poids corporel et/ou insuffisants rénaux.
fondaparinux sodique
ARIXTRA 2,5 mg/0,5 ml sol inj
héparine calcique
CALCIPARINE 5000 UI/0,2 ml sol inj SC
CALCIPARINE 7500 UI/0,3 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 12 500 UI/0,5 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 20 000 UI/0,8 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 25 000 UI/1 ml sol inj
Références
« Prevention of Venous Thromboembolism », Geerts W.H., Pineo G.F., Heit J.A., et al., Chest, 2004, n° 126, pp. 338-400.
« Randomized Placebo-Controlled Trial of Dalteparin for the Prevention of Venous Thromboembolism in Acutely Ill Medical Patients »,
Leizorovicz A., Cohen A.T., Turpie A.G., et al., Circulation, 2003 n° 110, pp. 874-879.
« A Comparison of Enoxaparin with Placebo for the Prevention of Venous Thromboembolism in Acutely Ill Medical Patients », Samama
M.M., Cohen A.T., Darmon J.Y., et al., New England Journal of Medicine, 1999, n° 341, pp. 793-800.
« A Prospective Observational Study of a Cohort of Outpatients with an Acute Medical Event and Reduced Mobility: Incidence of
Symptomatic Thromboembolism and Description of Thromboprophylaxis Practices », Bosson J.L., Pouchain D., Bergmann J.F. for the
ETAPE Study Group, Journal of Internal Medicine, 2006, n° 260, vol. 22, pp. 168-76.
Epidémiologie
En France, l'incidence des TVP des membres inférieurs est estimée à 300 000 par an (5 pour 1 000 habitants). Celle des embolies
pulmonaires est évaluée à 60 000 par an (1 pour 1 000 habitants).
Complications
Près de la moitié des TVP proximales se compliquent d'une embolie pulmonaire (EP), symptomatique ou non. Un syndrome
post-phlébitique (varices, hypodermite, oedème, ± ulcère) complique 20 à 50 % des TVP.
Diagnostic
Le diagnostic de thrombose veineuse profonde (TVP), évoqué en présence de signes cliniques et d'un contexte évocateurs, est confirmé
par l'échodoppler veineux, ou exceptionnellement par la phlébographie.
Prise en charge
Thrombose veineuse profonde
Cas particuliers
Thrombus flottant (mobile)
Si l'aspect échographique impressionnant du thrombus flottant est bien connu, sa signification clinique l'est moins. Il ne semble pas
engendrer de risque embolique supérieur à celui d'un thrombus occlusif. La prise en charge doit par conséquent être celle d'un
thrombus veineux classique et ne pas s'en trouver modifiée pour autant.
TVP distales
Le traitement des thromboses veineuses profondes distales, qu'elles soient symptomatiques ou non, est controversé, car il n'y a pas
de consensus sur le risque d'extension proximale et d'éventuelle embolie pulmonaire potentiellement létale. La plupart des experts
recommandent le traitement par anticoagulants à dose curative des TVP distales symptomatiques. En revanche, il n'y a pas de
consensus sur la prise en charge des TVP distales asymptomatiques. En France, le traitement est souvent préconisé, alors que dans
les pays anglo-saxons l'attitude est l'abstention et la surveillance par échodoppler veineux pour évaluer l'extension.
Traitements
Médicaments cités dans les références
HBPM
Les HBPM (héparines de bas poids moléculaire) se sont montrées au moins aussi efficaces que l'HNF (héparine non
fractionnée) dans le traitement de la TVP en terme de réduction du nombre de récidives et de prévention de l'EP. Les avantages des
HBPM sont leur simplicité d'emploi, leur utilisation possible à domicile, et un coût moindre. Leur utilisation dans la TVP ne doit pas
excéder 10 jours, délai d'équilibration par les AVK inclus, sauf en cas de difficultés.
Les HBPM ayant fait la preuve de leur efficacité à long terme dans les essais cliniques sont la daltéparine (200 UI/kg par jour
pendant 1 mois puis 150 UI/kg par jour ensuite), et la tinzaparine (175 UI/kg par jour). Le risque hémorragique des HBPM, à dose
préventive et curative, est majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques recommandées : indications et
contre-indications, posologie, durée du traitement, modalités de surveillance des plaquettes, interactions médicamenteuses.
Le diagnostic de thrombopénie induite par l'héparine (TIH), rare chez les patients traités par HBPM, doit être évoqué devant une
baisse significative du nombre de plaquettes (30 à 50 % de la valeur initiale) ou un nombre inférieur à 100 000/mm 3, ou une
majoration des signes de thrombose. Ce diagnostic doit être confirmé par une seconde numération plaquettaire, puis par des tests
biologiques : recherche d'anticorps anti-PF4 (test Elisa) et tests d'agrégation plaquettaire.
Les HBPM peuvent également entraîner une hyperkaliémie. Ce risque est majoré en cas d'association avec certains médicaments
tels que les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de
l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime. Lire Traitement par HBPM
daltéparine sodique
FRAGMINE 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj seringue préremplie
FRAGMINE 7500 UI anti-Xa/0,75 ml sol inj
énoxaparine sodique
LOVENOX 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj
LOVENOX 30 000 UI anti-Xa/3 ml sol inj
LOVENOX 6000 UI anti-Xa/0,6 ml sol inj
LOVENOX 8000 UI anti-Xa/0,8 ml sol inj
nadroparine calcique
FRAXIPARINE 1900 UI AXa/0,2 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 2850 UI AXa/0,3 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 3800 UI AXa/0,4 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 5700 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 7600 UI AXa/0,8 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 9500 UI AXa/ml sol inj SC en ser
FRAXODI 11 400 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
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AVK
Les AVK sont très efficaces dans la prévention des récidives veineuses thromboemboliques. Un INR cible de 2,5 (entre 2 et 3) est
recommandé, quelle que soit la durée du traitement. Grade A Elles ont un effet anticoagulant indirect en empêchant la synthèse des
formes actives de plusieurs facteurs de la coagulation (facteurs II, VII, IX, X), via une réduction de la vitamine K. On distingue
classiquement les coumariniques (acénocoumarol et warfarine) et les indanédiones (fluindione). Leurs métabolismes varient et ils se
différencient par leur demi-vie : 8 heures pour l'acénocoumarol, 31 heures pour la fluindione et 35 à 45 heures pour la warfarine.
Leur élimination est urinaire, sous forme de produit pur ou d'un métabolite dégradé. L'action anticoagulante persiste après l'arrêt du
traitement par AVK : 2 à 4 jours après la prise d'acénocoumarol, 3 à 4 jours après la prise de fluindione et 4 jours après la prise de
warfarine. L'équilibre d'un traitement par AVK nécessite plusieurs jours.
L'utilisation des AVK étant à l'origine d'accidents iatrogènes majeurs, leur prescription doit toujours être précédée d'une évaluation
du rapport bénéfice/risque du traitement, faire l'objet d'une surveillance régulière, et s'accompagner d'une information et d'une
éducation approfondies du patient.Lire Traitement par AVK
acénocoumarol
MINISINTROM 1 mg cp
SINTROM 4 mg cp quadriséc
fluindione
PREVISCAN 20 mg cp séc
warfarine
COUMADINE 2 mg cp séc
COUMADINE 5 mg cp séc
héparine calcique
CALCIPARINE 5000 UI/0,2 ml sol inj SC
CALCIPARINE 7500 UI/0,3 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 12 500 UI/0,5 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 20 000 UI/0,8 ml sol inj
CALCIPARINE SOUS CUTANEE 25 000 UI/1 ml sol inj
héparine sodique
HEPARINE CHOAY 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE CHOAY 5000 UI/ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 25 000 UI/5 ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 2500UI/1ml sol inj
Pentasaccharide
Le fondaparinux sodique, pentasaccharide, s'est montré aussi efficace que les HBPM (énoxaparine notamment) dans le traitement
des thromboses veineuses profondes et aussi efficace que l'héparine non fractionnée dans le traitement de l'embolie pulmonaire.
L'un de ses avantages est sa simplicité d'utilisation : il s'administre en 1 injection par jour, par voie sous-cutanée, de 7,5 mg pour les
patients de poids compris entre 50 et 100 kg, de 5 mg pour les patients de moins de 50 kg et de 10 mg pour les patients de plus de
100 kg. Il ne nécessite pas de surveillance des plaquettes. Le risque hémorragique du fondaparinux sodique, à dose préventive et
curative, est majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques recommandées : indications et contre-indications,
posologie, durée du traitement, modalités de surveillance, interactions médicamenteuses. Le fondaparinux sodique est
contre-indiqué en cas de saignement évolutif, en cas d'endocardite bactérienne et en cas d'insuffisance rénale sévère avec clairance
de la créatinine < 30 ml/minute (fondaparinux à dose curative). Le fondaparinux sodique sera prescrit avec précaution du fait d'un
risque hémorragique augmenté chez les sujets âgés (notamment de plus de 75 ans) et/ou de faible poids corporel et/ou insuffisants
rénaux.
fondaparinux sodique
ARIXTRA 10 mg/0,8 ml sol inj
ARIXTRA 5 mg/0,4 ml sol inj
ARIXTRA 7,5 mg/0,6 ml sol inj
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Filtre cave
La pose d'un filtre cave, par voie jugulaire interne ou fémorale, peut être proposée en cas de contre-indication ou de complication du
traitement anticoagulant, ou en cas de récidive veineuse thromboembolique malgré un traitement anticoagulant bien conduit. La pose
d'un filtre cave s'accompagne d'une réduction du risque d'embolie pulmonaire, sans augmentation de la survie à long terme, et d'une
augmentation du risque de récidive de TVP.
Thrombectomie Grade C
Les indications de la thrombectomie se limitent à la TVP massive iliofémorale à risque de gangrène secondaire à une occlusion
veineuse. Il est recommandé de ne pas l'utiliser dans les autres situations.
Références
« Management of Venous Thromboemboembolism : a Clinical Practice Guideline from the American College of Physicians and the
American Academy of Family Physicians », Annals of Internal Medicine, 2007, vol. 146, n° 3, pp. 204-210.
« Antithrombotic Therapy for Venous Thromboembolic Disease : The Seventh ACCP Conference on Antithrombotic and Thrombolytic
Therapy », Chest, 2004, vol. 126 (suppl. 3), pp. 401-428.
« Treatment of Venous Thrombosis with Intravenous Unfractionated Heparin Administered in the Hospital as Compared with
Subcutaneous Low-Molecular-Weight Heparin Administered at Home », Koopman M. M. et al., The Tasman Study Group, New England
Journal of Medicine, 1996, vol. 334, n° 11, pp. 682-687.
« ABC of Antithrombotic Therapy : Venous Thromboembolism : Treatment Strategies », Turpie A. et al., British Medical Journal, 2002,
vol. 325, n° 7370, pp. 948-950.
Indications
Les AVK sont indiquées dans le traitement préventif de la thrombose ou de l'embolie systémique dans les situations à risque suivantes :
cardiopathies emboligènes (fibrillation auriculaire paroxystique, valvulopathies mitrales rhumatismales, prothèses valvulaires), infarctus
du myocarde, syndrome des anticorps antiphospholipides (en cas de thrombose). Elles sont également indiquées dans le traitement
curatif des thromboses veineuses et des embolies pulmonaires.
Contre-indications
Une hypersensibilité connue au médicament, une insuffisance hépatique sévère, la prise d'acide acétylsalicylique à forte dose, de
miconazole par voie générale ou en gel buccal, d'AINS pyrazolés et de millepertuis sont des contre-indications absolues à l'utilisation
des AVK.
Effets indésirables
Le risque hémorragique des AVK est un problème de santé publique : les accidents iatrogènes liés aux AVK sont la première cause
d'hospitalisation pour effet indésirable médicamenteux en France (17 000 hospitalisations par an). Le risque de thrombose en cas de
traitement insuffisant (sous-dosé) est également à prendre en compte.
Contexte
400 à 580 000 patients, soit presque 1 % de la population française, sont traités par une antivitamine K (AVK).
Le bénéfice des AVK a été démontré dans des indications précises, mais leur utilisation est à l'origine d'accidents iatrogènes majeurs.
Leur prescription doit donc toujours être précédée d'une évaluation du rapport bénéfice/risque du traitement, faire l'objet d'une
surveillance régulière, et s'accompagner d'une information approfondie et d'une éducation du patient et/ou de son aidant.
Prise en charge
Traitement AVK
1 Contre-indications
Outre leurs contre-indications absolues, les AVK ont aussi de nombreuses contre-indications relatives : situations à risque
hémorragique, HTA maligne (diastolique > 120 mmHg), AVC récent, insuffisance rénale sévère, grossesse (particulièrement le 1 er
trimestre et les 15 derniers jours), altération des fonctions supérieures, prise d'acide acétylsalicylique à faible dose par voie générale,
AINS par voie générale, 5-fluoro-uracile.
4 Choix de l'AVK
Les AVK à demi-vie longue (fluindione, warfarine), qui permettent d'obtenir une anticoagulation plus stable, doivent être préférées à
l'acénocoumarol, à demi-vie courte.
5 Initiation du traitement
Le choix de la dose initiale selon les données pharmacogénétiques n'est pas recommandé à ce jour, en l'absence de bénéfice
démontré pour le patient. Grade B
La posologie initiale est de 20 mg pour la fluindione (1 comprimé) et de 6 ou 7 mg pour la warfarine.
Un 1er contrôle de l'INR dans les 48 heures (pour l'acénocoumarol) à 72 heures (pour les AVK à demi-vie longue, fluindione et
warfarine) après la 1re prise permet de dépister une hypersensibilité individuelle : un INR supérieur à 2 fait craindre un surdosage à
l'équilibre et incite à réduire la posologie.
La posologie est adaptée par paliers de 5 mg pour la fluindione (¼ comprimé) et de 1 mg pour la warfarine (½ comprimé dosé à
2 mg).
Un 2e contrôle est effectué, selon les cas, entre 3 et 6 jours après la 1re prise. Les contrôles ultérieurs sont pratiqués tous les 2 à
4 jours jusqu'à stabilisation de l'INR, puis espacés progressivement jusqu'à un intervalle maximal de 1 mois.
Cas particuliers
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Sujet âgé
La décision d'un traitement par AVK et son suivi doivent prendre en compte les risques particuliers liés au terrain : fréquence des
pathologies associées et des associations thérapeutiques, fréquence et gravité des accidents hémorragiques, liés en particulier au
risque de chute ; risque d'altération des fonctions cognitives entraînant un risque d'erreur de prise. L'INR cible est le même que chez
le sujet plus jeune, mais la dose initiale sera diminuée de moitié (½ comprimé pour la fluindione et 4 mg pour la warfarine).
Allaitement
Il doit être évité pendant un traitement par AVK.
L'AMM contre-indique l'allaitement pendant un traitement par fluindione.
Les AMM de l'acénocoumarol et de la coumadine stipulent que l'allaitement est à éviter pendant le traitement. Cependant, la
recommandation (« Oral Anticoagulants », Chest, 2004) mentionne que 2 études probantes ont montré la sécurité d'emploi de la
warfarine chez la femme qui allaite.
(4) Par ex. : TVP (thrombose veineuse profonde) proximale et/ou EP (embolie pulmonaire) < 3 mois, MTEV récidivante idiopathique
(n >= 2, au moins un accident sans facteur déclenchant). La mise en place d'un filtre cave en préopératoire est discutée au cas par
cas.
(5) L'héparinothérapie à dose curative ne doit pas être reprise avant la 6 e heure postopératoire. Si le traitement par héparine à dose
curative n'est pas repris à la 6e heure, dans les situations où elle est indiquée, la prévention postopératoire précoce de la MTEV doit
être réalisée selon les modalités habituelles.
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Interactions médicamenteuses
Les médicaments susceptibles d'interagir avec les AVK sont très nombreux. Si un autre traitement doit être débuté, modifié ou
supprimé, il est nécessaire d'effectuer un contrôle de l'INR 3 à 4 jours après chaque modification et, si besoin, d'adapter la posologie
de l'AVK en conséquence. Les interactions sont liées au mécanisme pharmacologique des médicaments associés (antiagrégants
plaquettaires, etc.) ou aux interactions métaboliques.
Sont contre-indiqués : l'acide acétylsalicylique à forte dose, les AINS pyrazolés, le miconazole (voie générale et gel buccal), le
millepertuis, etc.
Sont déconseillés : l'acide acétylsalicylique à faible dose, les AINS y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX 2, le
chloramphénicol (voie générale), le diflunisal.
Nécessitent des précautions d'emploi : l'allopurinol, l'aminoglutéthimide, l'amiodarone, les androgènes, les antidépresseurs
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, la benzbromarone, le bosentan, la carbamazépine, certaines
céphalosporines, la cimétidine, le cisapride, la cholestyramine, les anti-inflammatoires stéroïdiens (voie générale), les cyclines
(voie générale), les cytotoxiques, l'éconazole, les fibrates, le fluconazole, l'itraconazole, le voriconazole, les fluoroquinolones, les
héparines, les hormones thyroïdiennes, les inducteurs enzymatiques, les statines, le lopinavir, les macrolides, la névirapine,
l'éfavirenz, les nitro-5 imidazolés (voie générale), l'orlistat, la pentoxifylline, la phénytoïne, la propafénone, le ritonavir, certains
sulfamides, le sucralfate, le tamoxifène, le torémifène, la tibolone, la viloxazine, la vitamine E.
Une interaction a été observée chez l'adulte entre le paracétamol à la posologie maximale (4 g pendant au moins 4 jours) et les
AVK. Cette interaction entraîne un risque d'augmentation de l'effet anticoagulant oral et donc une augmentation du risque
hémorragique, qui nécessite un contrôle plus rapproché de l'INR et une éventuelle adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral
pendant le traitement par le paracétamol et après son arrêt. Le paracétamol n'en reste pas moins l'antalgique de référence à prescrire
chez le patient sous AVK, et à recommander en automédication en cas de douleur. La prise de paracétamol devra être recherchée
par l'interrogatoire pour interpréter d'éventuelles modifications de l'INR.
Il convient de toujours se reporter au résumé des caractéristiques du produit (RCP) en cas de prescription d'un nouveau
médicament ou de l'arrêt d'un médicament chez le patient.
Contrôler l'INR le lendemain. Si l'INR reste suprathérapeutique, les mesures correctrices proposées restent valables et doivent être
reconduites.
Conduite à tenir en cas d'hémorragie ou de traumatisme
Les mesures suivantes sont proposées par la HAS (avril 2008) :
Identifier les critères de gravité nécessitant une prise en charge hospitalière :
abondance du saignement, apprécié notamment sur le retentissement hémodynamique ;
localisation pouvant engager un pronostic vital ou fonctionnel ;
absence de contrôle par des moyens usuels ;
nécessité d'une transfusion ou d'un geste hémostatique en milieu hospitalier.
Dans ces cas, la prise en charge hospitalière vise à obtenir une hémostase et un INR < 1,5. Elle comporte :
l'arrêt des AVK et la mesure de l'INR en urgence ;
éventuellement, après avis spécialisé, administration de CCP (concentré de complexe prothrombinique, aussi appelé PPSB) ;
administration de vitamine K : 10 mg (1 ampoule adulte) en privilégiant la voie orale ;
contrôle de l'INR à 30 minutes.
En cas d'hémorragie non grave, il convient de privilégier la prise en charge ambulatoire, de chercher et corriger un surdosage et de
chercher la cause de l'hémorragie.
En cas de traumatisme crânien, l'hospitalisation est systématique afin de réaliser au plus tôt un scanner cérébral.
En cas de traumatisme autre que crânien, les modalités de prise en charge dépendent de la gravité et de la localisation du
traumatisme.
La reprise du traitement par AVK s'effectuera dans un délai fonction du risque de récidive hémorragique et de l'indication initiale de
l'AVK.
Relais AVK et HBPM ou pentasaccharide
Relais AVK-HBPM (avant un geste chirurgical) :
selon le geste envisagé, le traitement oral par AVK est arrêté 3 à 5 jours avant l'acte, avec détermination de l'INR du jour ;
les injections d'HBPM débutent le lendemain de l'arrêt de l'AVK ;
le traitement par HBPM est interrompu la veille de l'acte, avec un bilan d'hémostase (INR, plaquettes) ;
les injections d'HBPM sont reprises 12 à 24 heures après l'acte ;
le traitement oral par AVK est réintroduit simultanément ;
le traitement par HBPM est interrompu après équilibration de l'INR (2 résultats d'INR compris entre 2 et 3 à 2 jours
d'intervalle).
Relais HBPM ou pentasaccharide-AVK :
Le traitement oral par AVK est administré parallèlement aux injections d'HBPM ou de pentasaccharide.
Le traitement par HBPM ou pentasaccharide ne doit être interrompu qu'après équilibration de l'INR (2 résultats d'INR compris
entre 2 et 3, à 2 jours d'intervalle).
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Traitements
Médicaments cités dans les références
AVK
Les AVK ont un effet anticoagulant indirect en empêchant la synthèse des formes actives de plusieurs facteurs de la coagulation
(facteurs II, VII, IX, X), via une réduction de la vitamine K. On distingue classiquement les coumariniques (acénocoumarol et
warfarine) et les indanediones (fluindione). Leur métabolisme varie et ils se différencient par leur demi-vie : 8 heures pour
l'acénocoumarol, 31 heures pour la fluindione et 35 à 45 heures pour la warfarine. Leur élimination est urinaire, sous forme de
produit pur ou d'un métabolite dégradé. L'action anticoagulante après l'arrêt du traitement persiste 2 à 4 jours après prise
d'acénocoumarol, 3 à 4 jours après prise de fluindione et 4 jours après prise de warfarine. L'obtention de l'état d'équilibre d'un
traitement nécessite plusieurs jours. En effet, la demi-vie des facteurs de la coagulation dépendant de la vitamine K varie de
6 heures (facteur VII, protéine C) à 2 ou 3 jours (facteurs X, II). Après administration d'AVK, les premiers facteurs dont les activités
diminuent sont ceux dont la demi-vie est la plus courte, tandis que les derniers seront ceux dont la demi-vie est la plus longue, ce qui
prend parfois plusieurs jours.
acénocoumarol
MINISINTROM 1 mg cp
SINTROM 4 mg cp quadriséc
fluindione
PREVISCAN 20 mg cp séc
warfarine
COUMADINE 2 mg cp séc
COUMADINE 5 mg cp séc
Références
« Prise en charge des surdosages en antivitamines K, des situations à risque hémorragique et des accidents hémorragiques chez les
patients traités par antivitamines K en ville et en milieu hospitalier », HAS, avril 2008.
« Les médicaments antivitamine K (AVK) », Afssaps, janvier 2004.
« Pharmacology and Management of the Vitamin K Antagonists », American College of Chest Physicians Evidence-Based Clinical
Practice Guidelines (8th Edition), Chest, 2008, n° 133, suppl. 6, pp. 160-198.
« Hemorrhagic Complications of Anticoagulant and Thrombolytic Treatment », American College of Chest Physicians Evidence-Based
Clinical Practice Guidelines (8th Edition), Chest, 2008, n° 133, suppl. 6, pp. 257-298.
« Venous Thromboembolism, Thrombophilia, Antithrombotic Therapy, and Pregnancy », American College of Chest Physicians
Evidence-Based Clinical Practice Guidelines (8th Edition), Chest, 2008, n° 133, suppl. 6, pp. 844-886.
« Foundation Guide to Warfarin Therapy », Hirsch J. et al., American Heart Association/American College of Cardiology, Circulation,
2003, vol. 107, n° 12, pp. 1692-1711.
Indications
Les HBPM ont des indications prophylactiques et curatives variables selon les spécialités : traitement préventif de la thrombose
veineuse profonde (TVP) en chirurgie et chez les patients alités pour une affection médicale aiguë, prévention de la coagulation du
circuit de circulation extracorporelle (CEC) lors de l'hémodialyse, traitement curatif de la TVP constituée, de l'embolie pulmonaire sans
signe de gravité et du syndrome coronarien aigu (SCA) sans sus-décalage du segment ST (en association avec les antiagrégants
plaquettaires).
Contre-indications
Une hypersensibilité connue au médicament, des antécédents de thrombopénie induite par l'héparine (TIH), des troubles de
l'hémostase, la présence d'une lésion susceptible de saigner, une insuffisance rénale sévère sont des contre-indications absolues à un
traitement par HBPM.
Effets indésirables
Le risque hémorragique, majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques recommandées, a une incidence d'environ 3 %.
La TIH est rare, mais doit être évoquée devant une thrombopénie significative ou une aggravation de la thrombose sous traitement.
Des cas d'hyperkaliémie ont été décrits.
Contexte
Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont des anticoagulants d'action rapide, injectables par voie sous-cutanée.
Elles sont au moins aussi efficaces, plus faciles d'utilisation, et ont moins d'effets indésirables que l'héparine non fractionnée (HNF).
Prise en charge
Traitement par HBPM
1 Bilan initial
Il comprend une pesée, l'identification des traitements associés, l'évaluation de la fonction rénale (dosage de la créatininémie et
formule de Cockroft), la numération des plaquettes.
3 Choix du traitement
Il convient de choisir une HBPM ayant l'indication requise et de respecter les doses et les durées de traitement validées et
préconisées par l'AMM.
4 Surveillance du traitement
Voir Suivi et adaptation du traitement.
5 Durée du traitement
Elle dépend de l'indication et de la décision d'effectuer ou non un relais par antivitamine K (AVK). Si tel est le cas, ce relais doit être
le plus précoce possible. Voir Suivi et adaptation du traitement.
Cas particuliers
Sujet âgé
Les HBPM étant presque exclusivement éliminées par voie rénale, le sujet âgé est exposé à une accumulation des HBPM, et donc
à un risque hémorragique accru.
Ce risque est majoré par la polymédicamentation, l'altération de la fonction rénale, la durée prolongée de traitement et la
dénutrition.
La prise d'aspirine à dose anti-inflammatoire ou d'un anti-inflammatoire non stéroïdien est contre-indiquée en cours de traitement par
HBPM, sauf avis médical contraire.
La prise d'un antiagrégant plaquettaire (aspirine à faible dose ou autre) est possible sur avis médical.
Traitements
Médicaments cités dans les références
HBPM
Les HBPM ont des indications spécifiques. Le respect de ces indications, des doses et des durées de traitement validées et
préconisées par l'AMM est nécessaire.
Si toutes les spécialités ont l'AMM pour le traitement prophylactique de la TVP en milieu chirurgical dans les situations à risque
modéré ou élevé, seules l'énoxaparine (4 000 UI/0,4 ml) et la daltéparine (5 000 UI/0,2 ml) sont indiquées dans la prévention de la
TVP en milieu médical, pour une durée de 6 à 14 jours.
En prévention thromboembolique en milieu chirurgical, la posologie (dose unitaire et nombre de doses) dépend du niveau de
risque individuel, lié au patient et au type d'intervention, et dans certains cas au poids du patient.
Posologie quotidienne en prophylaxie
Prophylaxie chirurgicale
Prophylaxie chirurgicale
Prophylaxie médicale en situation à risque thrombogène élevé
en situation à risque thrombogène modéré
(hanche et genou)
Daltéparine 5 000 UI x 1 2 500 UI x 1 5 000 UI x 1
Énoxaparine 4 000 UI x 1 2 000 UI x 1 4 000 UI x 1
Nadroparine 2 850 UI x 1 38 UI/kg x 1
Réviparine 1 432 UI x 1 3 436 UI x 1
Tinzaparine 2 500 UI x 1 4 500 UI x 1
Le traitement doit être maintenu jusqu'à déambulation active et complète du patient. En chirurgie orthopédique de hanche, l'intérêt
d'un traitement prophylactique de 4 à 5 semaines après l'intervention a été établi. Si le risque thromboembolique veineux persiste
au-delà de la période de traitement recommandée, il est nécessaire d'envisager la poursuite de la prophylaxie.
En traitement curatif, seules la tinzaparine et l'énoxaparine sont indiquées dans le traitement de l'embolie pulmonaire sans signe
de gravité pour une durée moyenne de 7 jours. Pour le syndrome coronarien aigu (SCA) sans élévation du segment ST
(correspondant aux anciennes définitions de l'angor instable et de l'infarctus rudimentaire), seules la daltéparine, l'énoxaparine et la
nadroparine peuvent être utilisées en association avec l'aspirine et le clopidogrel, pendant 5 à 7 jours.
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Le traitement de la TVP par HBPM, enfin, ne doit pas excéder 10 jours, délai d'équilibration par les AVK inclus, sauf en cas de
difficultés. Le traitement anticoagulant oral doit donc être débuté le plus tôt possible.
En cas de néoplasie associée, dans le cadre du traitement curatif de l'embolie pulmonaire ou de la TVP par HBPM, certaines
recommandations préconisent de poursuivre le traitement par HBPM à dose curative pendant une durée optimale de 6 mois (hors
AMM), ou à défaut 3 mois minimum (hors AMM).
Le risque hémorragique des HBPM, à dose préventive et curative, est majoré en cas de non-respect des modalités thérapeutiques
recommandées : indications et contre-indications, posologie adaptée au poids, durée du traitement, modalités de surveillance des
plaquettes, interactions médicamenteuses.
Les HBPM peuvent également entraîner une hyperkaliémie. Ce risque est majoré en cas d'association avec certains médicaments,
tels que les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs de
l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime.
daltéparine sodique
FRAGMINE 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj seringue préremplie
FRAGMINE 2500 UI anti-Xa/0,2 ml sol inj
FRAGMINE 5000 UI anti-Xa/0,2 ml sol inj
FRAGMINE 7500 UI anti-Xa/0,75 ml sol inj
énoxaparine sodique
LOVENOX 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj
LOVENOX 2000 UI anti-Xa/0,2 ml sol inj
LOVENOX 30 000 UI anti-Xa/3 ml sol inj
LOVENOX 4000 UI anti-Xa/0,4 ml sol inj
LOVENOX 6000 UI anti-Xa/0,6 ml sol inj
LOVENOX 8000 UI anti-Xa/0,8 ml sol inj
nadroparine calcique
FRAXIPARINE 1900 UI AXa/0,2 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 2850 UI AXa/0,3 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 3800 UI AXa/0,4 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 5700 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 7600 UI AXa/0,8 ml sol inj SC
FRAXIPARINE 9500 UI AXa/ml sol inj SC en ser
FRAXODI 11 400 UI AXa/0,6 ml sol inj SC
FRAXODI 15 200 UI AXa/0,8 ml sol inj SC
FRAXODI 19 000 UI AXa/1ml sol inj SC
réviparine sodique
CLIVARINE 1432UIAXa/0,25ml sol inj
CLIVARINE 3 436 UI AXa/0,6 ml sol inj
CLIVARINE 5 153 UI AXa/0,9 ml sol inj
tinzaparine sodique
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Références
« Héparines de bas poids moléculaire », Afssaps, octobre 2002.
« Les héparines : recommandations de la Société française d'hématologie », Groupe d'étude sur l'hémostase et la thrombose (GEHT),
site internet visité le 7 janvier 2005.
« Thrombophilie et grossesse : prévention des risques thrombotiques maternels et placentaires », Anaes, mars 2003.
« Parenteral Anticoagulants : The Eighth ACCP Guidelines on Antithrombotic and Thrombolytic Therapy », Chest, 2008, n° 133 (suppl.
3), pp. 141-159.