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Fiche droit des affaires

Définition du Droit
Chose positive et prérogative, on a un créancier et un débiteur.

Règle de droit
Elle est objective (la même pour tout ceux dans la même situation), générale, abstraite (s’applique au
plus grand nombre de personnes) et coercitive (obligatoires, non-respect entraine sanctions).

Droit objectif/subjectif
Droit objectif : ensemble des règles qui régissent la vie en société, sanctionnés par la puissance
publique.
Droit subjectif : Ensemble des prérogatives attribuées à un individu lui permettant de jouir d’une
chose, d’une valeur ou d’exiger d’autrui une prestation.

Sources du droit
Droit international : Common Law, Droit Musulman, Droit Asiatique, Romano-Germanique
Droit dérivé européen : règlements + directives + décisions
Droit national français : loi + règlements + jurisprudence + usages. Répartis en droit public ou privé.

Institutions françaises
Constitution française : pouvoir exécutif + législatif + judiciaire

Tribunaux de commerce
Juridiction de premier degré composée de juges élus et d’un greffier. Règle les litiges entre
commerçants (peut statuter sur les contestations entre les commerçants, entre les établissements de
crédits, sur les litiges concernant les actes de commerce et sur les litiges contre les commerçants) et
gère les procédures collectives (redressement et liquidation judiciaires).

Compétences : territoriale (tribunal compétent est celui du défendeur ou si litige, lieu de la principale
prestation), matérielle (si pas de tribunal de commerce, c’est le tribunal de (resp. grande) instance si
montant < 10000€ (resp. >) qui est compétent).

Saisie du tribunal par assignation (assigne au défendeur ce qu’on lui reproche), injonction (de
payer/faire), référé (en cas d’urgence), au fond (fond du problème, on veut absolument savoir qui est
responsable)

Arbitrage national/international : justice privée et payante, chargée de trancher les litiges


commerciaux au niveau international qui lui sont soumis par les parties dans le respect des principes
du droit. Caractéristiques : mécanisme de règlement des différends, consensuel, procédure privée,
débouche sur une détermination finale et exécutoire des droits et obligations des parties. Il faut être
professionnel pour une clause d’arbitrage.
Avantages : Confidentialité du litige, rapidité de procédure, contractualisation du litiges, choix de
l’arbitre, du lieu d’arbitrage, de la langue de procédure et du droit applicable (international)
Inconvénients : cout de l’arbitrage, absence de force exécutoire de la décision.

Relations contractuelles entre partenaires privés


Etapes du contrat : précontractuelle, validité, exécution, fin de contrat (naturelle, force majeure,
exécution fautive)
Période précontractuelle : période de négociation encadrée par le droit avant conclusion du contrat.
Fondée sur la bonne foi, elle est présumée, il faut prouver la mauvaise foi. Rupture abusive de la
période précontractuelle si : les 2 parties étaient très avancées dans les pourparlers, brutalité de la
rupture (sans préavis), croyance légitime de la conclusion du contrat (les 3 doivent être vérifiées).
Eviter les abus : lettre d’intention, contrat de confidentialité, contrat d’exclusivité, promesse.
Réparation des frais engagés dans la période précontractuelle seulement.

Relations entre professionnels


Obligation de donner, faire ou ne pas faire lors d’un contrat.
Classification des contrats :
- Selon sa formation : consensuel, solennel ou réel
- Selon son contenu : Synallagmatique, unilatéral, à titre onéreux, à titre gratuit, commutatif,
aléatoire
- Selon la volonté individuelle : de gré à gré, d’adhésion, individuel, collectif
- Selon la durée du contrat : déterminée, indéterminée, instantanée, successive.

Droit de l’entreprise
Entreprise : outil de production de richesses qui repose sur des moyens humains et matériels. Ce
n’est pas une personne juridique mais repose sur une personne physique (artisan, commerçant) ou
morale (association, mutuelle, coopérative…)
Personne physique : capacité de jouissance (pour les mineurs, les majeurs incapables : on est titulaire
de droit mais on ne peut pas les exercer) différent de la capacité d’exercice (pour les majeurs
capables).
Personne morale : immatriculation au registre du commerce et des sociétés. Peut être constituée par
une ou plusieurs personnes.
Attention : jamais de personne morale pour les entreprises individuelles.
Associé : membre d’une société ; Sociétaire : membre d’une association ; Salarié : membre d’une
entreprise.

Types d’entreprise
Entreprise individuelle : un seul patrimoine, celui de l’entrepreneur (biens personnels + biens
affectés à l’entreprise + créances et dettes).
Entreprise sociétaire : Deux patrimoines donc deux personnalités juridiques : celui de l’entrepreneur
(ses biens personnels) et de la société (biens affectés à l’entreprise, créances et dettes
professionnelles).
EIRL : Deux patrimoines et une seule personne physique. Limite sa responsabilité donc si problème,
saisie seulement du patrimoine d’affectation. Si la valeur de l’affectation est supérieure à la créance,
il est entièrement vendu, sinon ils ne récupèrent que la valeur.
Société : patrimoine des associés non mis en cause, seul celui de la société.

Classement des entreprises


Selon la personnalité juridique de l’entrepreneur : Entreprise individuelle (personne physique) ou
sociétaire (personne morale)
Selon leur activité : Entreprise civile ou commerciale

Notions à distinguer
Etablissements : unités d’exploitations situés dans des lieux différents mais dépendants de
l’entreprise (juridiquement et financièrement)
Succursales : Etablissements qui ne bénéficient pas de la personnalité juridique mais d’une certaine
autonomie de gestion et de direction
Filiales : Sociétés possédées à hauteur de 50% par une société mère. Entité juridique distincte.
Groupe : Ensemble de sociétés juridiquement indépendantes qui comprennent une société mère et
ses filiales.
Holding : Société mère qui n’a qu’une activité financière dans son groupe
Unité économique et sociale : Ensemble d’entreprises ayant des liens, des activités
identiques/complémentaires, des dirigeants communs et dont les salariés forment une communauté.

Entreprise sociétaire
Capital social : patrimoine de la société (donc de la personne morale).
Représenté par un mandataire social (dirigeant), le dirigeant agit donc au nom de la personne morale
(il n’implique pas son propre patrimoine, n’est pas responsable des engagements de la société).
Elle doit être immatriculée.
Dirigeant de droit : élu par les autres associés. Son nom apparait dans les statuts.
Dirigeant de fait : une personne agit comme un dirigeant mais son nom n’apparait nulle part. Il faut
alors prouver qu’il a participé à l’activité de l’entreprise si litige car il n’est pas protégé par la
personne morale.
Sociétés de droit : déclarées, immatriculées au RCS (pour acquisition personnalité morale).
Sociétés créées de fait : créée mais pas déclarée (son patrimoine est celui des associés)

Contrat : comprend des statuts qui représentent l’acte constitutif. Les statuts sont la formalisation de
la société.

Classification des sociétés

- Sociétés civiles (SCI, SCP, SCM, GAEC)/commerciales (SARL, SAS, SA, SCS/SCA, SNC) : si activité
professionnelle, on regarde si activité commerciale, sinon activité civile.
Commerçant : 4 critères :
o Immatriculation
o Majeur capable / mineur anticipé
o Nationalité française, membre de l’UE ou ressortissant non UE qui peuvent exercer
activité commerciale (+ VISA et titre de séjour)
o Conditions générales de la société qui respecte des normes.
Personne morale : peut exercer activité commerciale si immatriculée ou si respect des critères de
la société.
- Actes de commerce :
o Par nature : achat de marchandises pour les revendre, banque, courtage
o Par accessoire : en lien avec des actes de commerce (ex : dentiste qui vend des produits
qu’il achète en état à ses clients)
o Economique : tire des revenus pas nécessairement de l’activité commerciale
o Par répétition : acte répété (même idée que pour le dentiste : achète puis revend)
o A titre de profession habituelle : on tire des ressources, des revenus, pas nécessairement
de l’activité.
o A titre indépendant : on n’est pas salarié, on accomplit l’activité pour notre compte.
- Sociétés de personnes / de capitaux : sociétés commerciales
o Personne : Société en nom collectif : responsabilité illimitée et solidaire des associés :
acte fait par un seul associé engage tous les autres
o Capitaux : importance de l’apport en capital, responsabilités des associés limitées
(chaque associé responsable de son apport dans la société)
- Société avec statut particulier : Professions à caractères particuliers comme assurances. Peuvent
faire appel public ou non à l’épargne (SARL doit attendre 3 ans pour y accéder), certaines
appartiennent au secteur public (Etat a encore une participation) ou privé.
- Société de droit interne/Européen :
o Société européenne : issues de la fusion de SA d’au moins 2 etats de l’UE. Choix du pays
où implanter son siège social (respect des règles sociales du pays)
o GEIE : groupement européen d’intérêt économique
o Société étrangère : on a des formes sociales différentes selon les états.

Volonté de créer une société


Conditions de fond des associés (doivent toutes être respectées):
- Acte juridique (formalisé par les statuts)
- Partage du bénéfice ou profite de l’économie
- Participation aux pertes
- Volonté de collaborer sur un pied d’égalité
- Apports :
o Numéraire
o Nature : biens mobilier corporel (chaise, table…) / incorporel (fonds de commerce,
marque, brevet…) ou biens immobiliers corporel (terrains, immeubles) / incorporels
(droit sur immeuble). Il faut évaluer la valeur monétaire
o Industrie : compétences, carnets d’adresses. Ne font pas partis du capital social. En
principe, sa part des bénéfices doit être égale à celle de celui qui a le moins apporté.
➔ Apportent des parts sociales (prop. Aux apports) qui donne une certaine quotité de
bénéfice ou de perte.
➔ Si un des associés est marié, il doit prévenir son conjoint de l’apport et avoir son accord
(preuve de cet accord), il peut demander à être associé et avoir la moitié des parts
sociales (pas si SA) car société est créée pendant le mariage donc c’est un bien commun.
Si conjoint non informé, il peut faire annuler l’apport.

Bénéfice différent du chiffre d’affaire : contribution aux bénéfices, partage entre les actionnaires s’il
y en a, 10% vont en réserves. Responsabilité solidaire des associés pendant 5 ans.

Choix de la structure
Selon :
- Nature de l’activité
- Volonté ou non de s’associer
- Organisation patrimoniale
- Besoins financiers
- Fonctionnement de l’entreprise (règles plus ou moins contraignantes)
- Régime social de l’entrepreneur
- Régime fiscal de l’entrepreneur et de l’entreprise
- Crédibilité vis-à-vis des partenaires (clients, banques, fournisseurs…)

Acquisition de la personnalité morale


Constitution : Seuls les associés qui ont signés les actes sont responsables vis-à-vis des tiers. Après
immatriculation, la personnalité morale dégage les associés de leurs responsabilités (on doit prévenir
le tiers de ce changement, reprise de responsabilité automatique si actes listés dans les statuts ou
dans les annexes, mais pas automatique si actes non listés : on doit passer par l’AG post-
immatriculation et au vote des associés).
Exploitation : société en participation, l’absence de personnalité morale est voulue des associés alors
que société créée de fait, c’est une négligence.
- Participation occulte : un nombre d’associés veut rester caché, l’un doit se montrer et faire les
démarches.
- Participation ostensible : associés d’accord pour agir auprès des tiers : si société commerciale
alors solidairement responsable (le tiers ne peut agir que sur l’un), sinon obligation conjointe (le
tiers doit agir sur tous)

Formalités : Contrat de société (rédaction des statuts), publication dans un journal d’annonce légal
(société en formation), ouverture d’un compte bancaire professionnel et formalités de ce genre,
contact de l’INSEE pour avoir numéro de société puis immatriculation et naissance de la personne
morale.

Attributs : Nom, Domicile (siège social), Nationalité (lieu de dépôt des statuts, lieu du siège social ou
nationalité de l’actionnaire majoritaire), Patrimoine de la société, vie juridique.

Vie sociale
Dirigeants de droit ou de fait, nommés dans les statuts ou par acte postérieur.

Pouvoir des dirigeants sur les tiers (pouvoirs externes) et associés (pouvoir internes). Libre de tout
acte de gestion si effectué dans l’intérêt de l’entreprise.
Différence entre société à responsabilité limitée (tout sauf SNC) ou illimitée (SNC) des associés.
Entrepreneur a une responsabilité large car sa personne se confond avec l’entreprise. Dirigeant d’une
société commerciale a une responsabilité atténuée (engage pas ses biens personnels, que ceux de la
société). Responsabilité pénale peut être engagée si infractions de droit commun (vol, escroquerie…)
ou infractions spécifiques du droit économique (vente à perte, atteintes à l’environnement…)

Révocation des dirigeants : contrat de mandat donc désignation d’un nouveau mandataire. Faute de
gestion peut justifier révocation d’un dirigeant. Sinon, il peut demander des dommages et intérêts.
3 types de fautes :
- Faute simple : conséquences identiques à celle d’un licenciement pour cause réelle et sérieuse
- Faute grave : prive le salarié de ses indemnités de préavis et de licenciement
- Faute lourde : privé de ses indemnités de préavis et de licenciement et possibilité d’engager la
responsabilité pécuniaire du salarié

3 types de préjudices :
- Sur un associé (personnel)
- Sur la société (social)
- Sur un tiers

Création d’une société


Contrat de société : Ecrit, doit respecter conditions de validité de tout contrat (Capacité,
Consentement, Objet, Cause). Il faut : pluralité d’associés, un apport (numéraire, nature, industrie),
participation au résultat, affectio societatis.
Associé : doivent être au moins 2 (sauf pour EURL, ARL, EUSRL, SASU) et maximum 100. Doivent être
majeurs. Contribuent à la constitution du capital social, reçoivent des titres en contreparties de leur
apport. Peuvent voter à l’AG, reçoivent un % des bénéfices, contribuent à la dette. Ils peuvent céder
leur part et quitter la société (en SARL : parts cédées à des tiers étrangers seulement si
consentement de la majorité des associés). Projet de cession soumis aux autres associés, sans
réponse au bout de 3 mois, il est acquis.
Capital Social : sert de garantie aux créanciers sociaux et divisé en titres (juridiquement), sur le plan
comptable : figure au passif du bilan, équivaut à une dette puisque associés reprennent leurs apports
à la dissolution de la société, c’est un élément des capitaux propres.
Formalités de constitution : Rédaction des statuts, signature des statuts, enregistrement des statuts,
publication au journal d’annonces légales, dépôt au greffe du tribunal, constitution du dossier
d’immatriculation.

Déclaration d’insaisissabilité
La résidence principale ne peut être saisie, on déclare l’insaisissabilité des autres biens immobiliers
bâtis ou non bâtis. Ce n’est que du foncier. Si on ne fait pas cette déclaration, tout le patrimoine
personnel et professionnel peut être saisi. Elle n’est possible que pour les personnes physiques qui
exercent une activité professionnelle indépendante. Elle doit être notariée. Attention, déclaration
opposable que si elle a été publiée avant la dette. (ex : dette en février, publiée en mars : on peut
saisir les biens). Le bien ne doit pas être affecté à l’activité professionnelle pour être insaisissable.

Patrimoine affecté
Pour les entrepreneurs individuels à responsabilité limitée (personne physique indépendante). Biens
obligatoirement dans le patrimoine : biens, droits, obligations et suretés nécessaire à l’exercice de
l’activité professionnelle. Elle doit être inscrite en marge du registre où est inscrit le professionnel.
Patrimoine scindé en deux : créanciers professionnels dont la créance est postérieure à la publication
peuvent saisir seulement les biens du patrimoine professionnel alors que créanciers non
professionnels peuvent saisir patrimoine non professionnel.

Protection des intérêts des créanciers


Sureté personnelle : garanties attachées à une personne désignée, créancier peut demander
paiement dans le patrimoine de cette personne. Acte aux effets potentiellement grave car peut
engager tout son patrimoine.

Sureté réelle : garantie portant sur un bien particulier, permet au créancier d’obtenir paiement sur
produit de la vente de ce bien, en cas de défaillance du débiteur.
- Sureté réelle mobilière : sur des meubles (gages)
- Sureté réelle immobilière : sur des immeubles (hypothèque)
- Sans dépossession (hypothèque, nantissement)
- Avec dépossession (gage, antichrèse)

Abus de biens sociaux


Eléments constitutifs de l’abus de biens sociaux (il faut les 4):
- Usage de biens ou crédits de la société
- Usage contraire à l’intérêt de la société
- Usage dans un but personnel, commis par le dirigeant de fait ou de droit
- Mauvaise foi de l’auteur de l’infraction

Un usage contraire à l’intérêt de la société mais commis par un employé et non pas un dirigeant n’est
pas un abus de biens sociaux mais une faute lourde.

Tribunal compétent
Problème contractuel : tribunal compétent est celui du domicile du défendeur ou celui du lieu du
litige (problème à la livraison ou à l’exécution d’une prestation de service).
Si deux parties commerçantes : tribunal de commerce.
Si artisan + commerçant : litige mixte, choix entre tribunal commercial ou tribunal civil + montant du
dommage désigne si tribunal d’instance ou de grande instance (-/+ de 10000€).

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