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I M A G E R I E

Sinus de la face : technique d’imagerie


Résultats normaux et pathologiques
● M. Montaudon*, H. Blachère*, F. Laurent*

es méthodes d’exploration des cavités sinusiennes de Le sinus ethmoïdal (figures 1, 2 et 3)

L la face en imagerie évoluent avec les techniques


radiologiques. Les radiographies simples des sinus
sont de plus en plus souvent remplacées par les techniques
Élément central des cavités nasosinusiennes, ses cellules sont sépa-
rées dans un plan frontal oblique par la racine cloisonnante du cor-
net moyen en cellules antérieures (3 à 8) et postérieures (3 à 4).
d’imagerie en coupes, en particulier le scanner spiralé en haute
résolution. Compte tenu des superpositions osseuses sur le cli-
ché simple, scanner et IRM sont les seuls moyens non invasifs
d’exploration fiable du complexe ostioméatal et des cellules
sphénoïdales et ethmoïdales. La possibilité d’obtenir des coupes
frontales du massif sinusien au scanner permet en outre de res-
tituer une “vue endoscopique” de ces structures, qui peut gui-
der le chirurgien lors d’une intervention endonasale. Si le scan-
ner est particulièrement adapté à l’exploration des structures
osseuses, l’IRM trouve son intérêt dans l’évaluation des com-
plications des maladies inflammatoires des sinus ou le bilan
d’extension des tumeurs nasosinusiennes. Il est donc fonda-
mental d’adapter la technique d’exploration au type de patho- a
logie évoquée lors de l’examen clinique. L’interprétation des
images radiologiques nécessite de bien connaître l’anatomie des Figure 1.
Radiographies
cavités sinusiennes et les variantes de la normale. Enfin, une des sinus :
connaissance de la physiologie sinusienne et de la clairance a, Blondeau ;
mucociliaire est indispensable à une bonne prise en charge des b, face haute ;
maladies inflammatoires des sinus. c, profil.
f : sinus frontal ;
e, cellules
ANATOMIE DES CAVITÉS SINUSIENNES ethmoïdales ;
m, sinus maxillaire ;
Anatomie normale s, sinus sphénoïdal ;
o, orbite.
Fosses nasales (figures 1, 2 et 3) Les clichés simples
Séparées par le septum nasal et la lame perpendiculaire de l’eth- b permettent
moïde, elles sont marquées par les reliefs latéraux des cornets. d’apprécier la taille
Le cornet supérieur surplombe le méat supérieur qui draine les des cornets inférieurs
(ci) et moyens,
cellules ethmoïdales postérieures et le sinus sphénoïdal ; le cor- la direction
net moyen surplombe le méat moyen où se drainent les cellules de la cloison nasale.
ethmoïdales antérieures, les sinus frontaux et maxillaires. La paroi Notez le pseudo-
latérale du méat moyen présente deux saillies : en avant, le pro- épaississement
de la muqueuse
cessus unciné de l’ethmoïde, en arrière, la bulle ethmoïdale. Le de la paroi inféro-
cornet inférieur surplombe le méat inférieur où s’ouvre l’orifice latérale des sinus
du canal lacrymo-nasal. maxillaires sur
le Blondeau lié
à la forme
anatomique
c des cavités.
* Unité d’imagerie thoracique et cardiovasculaire, hôpital du Haut-Lévêque,
Pessac.

La Lettre du Pneumologue - Volume III - no 3 - juin 2000 107


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Le sinus sphénoïdal (figures 1, 2 et 3) les sinus droit et gauche sont le plus souvent symétriques. Ils ont
Creusé dans l’os sphénoïde, il présente une cloison médiane et grossièrement la forme d’une pyramide à sommet postérieur. Ils
une pneumatisation très variable, allant parfois jusqu’aux apo- présentent parfois quelques cloisons osseuses incomplètes qui
physes ptérygoïdes postérieures. circonscrivent des logettes, sources d’infection chronique.

Le sinus frontal (figures 1, 2 et 3) La pneumatisation


En forme de pyramide à base inférieure, il est creusé dans la par- La pneumatisation des sinus paranasaux est progressive chez
tie antérieure de l’os frontal. Sa pneumatisation est également l’enfant.
variable, souvent asymétrique. Il est le plus souvent divisé par D’un point de vue embryologique, tous les sinus dérivent des
des cloisons osseuses. cavités ethmoïdales. Celles-ci sont pneumatisées à la naissance.
Les sinus maxillaires apparaissent vers 4 ans, les sinus sphénoï-
Le sinus maxillaire (figures 1, 2 et 3) daux vers 6 ans et les sinus frontaux vers 12 ans. Leur pneuma-
Il occupe la partie centrale de l’os maxillaire. De taille variable, tisation est progressive jusqu’à l’âge de 18 ans.

a Figure 3. Coupes
a tomodensitométriques
frontales :
Figure 2. Coupes a, coupe passant par
tomodensitométriques les cellules
axiales chez sphénoïdales (s) ;
un sujet sain : b, coupe passant par
a, coupe passant par la partie antérieure
les sinus maxillaires des cellules
(m) ; les cornets sphénoïdales (s)
inférieurs (ci) et les sinus
et le septum nasal (sn) b maxillaires (m) ;
sont visibles ; les cornets supérieurs,
b et c, coupe passant moyens et inférieurs
par les parties basse sont visibles ; notez
(b) et haute (c) les rapports étroits
b du labyrinthe entre les sinus
ethmoïdal dont maxillaires
les cellules (e) sont et les racines
séparées par de fines dentaires ;
cloisons osseuses ; c, coupe passant par
le septum nasal (sn) les sinus maxillaires
c (m) et le labyrinthe
et les cellules
sphénoïdales (s) ethmoïdal (e) ;
sont visibles ; les cornets
d, coupe passant par moyens (cm)
les sinus frontaux (f). et inférieurs (ci)
La muqueuse des sont visibles ;
cavités nasales et notez l’asymétrie
sinusiennes n’est pas d’épaisseur
visible, les cavités sont de la muqueuse des
c entièrement aérées. fosses nasales et des
cornets liée au cycle
respiratoire ;
d, coupe passant par
les sinus frontaux (f).
Discrète hyperplasie
de la muqueuse
d d des sinus maxillaires.

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Variantes de la normale • Le profil (figure 1c) : l’oreille du sujet est contre la plaque, le
Les variantes de la normale sont indispensables à connaître pour plan orbitoméatal est horizontal, le rayon directeur est horizon-
une bonne interprétation des images radiologiques. Certaines tal. Il permet d’explorer les sinus sphénoïdaux et les deux sinus
d’entre elles induisent un risque opératoire lors de la chirurgie frontaux qui se superposent.
endonasale mais sont sans conséquences sur la pathologie inflam- Ces trois incidences sont parfois complétées par l’incidence de
matoire des sinus. D’autres sont des facteurs favorisant la patho- Hirtz sur un sujet en extension maximale du cou, appliquant le
logie de confinement : les plus fréquentes sont la concha bullosa sommet du crâne contre le détecteur avec un rayon incident hori-
(pneumatisation du cornet moyen), l’enroulement inverse du cor- zontal, destinée à l’étude des sinus postérieurs, ou un orthopan-
net moyen, l’hypertrophie de la bulle ethmoïdale, la déviation de tomogramme, qui permet d’analyser les rapports entre les apex
la cloison nasale, l’éperon de la cloison, la pneumatisation du dentaires et les sinus maxillaires.
processus unciforme. Les clichés simples sont assez peu informatifs ; ils sont adaptés
à l’exploration des sinus maxillaires lors de la recherche d’un
Muqueuse des cavités nasosinusiennes, physiologie comblement ou d’une hypertrophie, polypoïde ou non, de la
sinusienne et clairance mucociliaire muqueuse et de foyers infectieux en routine. La forme pyrami-
Les cavités sinusiennes sont recouvertes d’un épithélium de type dale du sinus maxillaire peut être source de faux positifs à la
respiratoire pseudo-stratifié. Il existe physiologiquement une radiographie simple lors de la recherche d’un épaississement de
variation périodique de l’épaisseur de la muqueuse des cornets la muqueuse (figure 1a). Toutefois, l’atteinte des sinus maxil-
moyens et inférieurs et, à un moindre degré, de la muqueuse des laires est banale chez des patients cliniquement sains. Dans la
sinus maxillaires et du septum nasal. Ce cycle nasal présente une pathologie inflammatoire des sinus, les cavités les plus souvent
alternance droite-gauche d’origine vasculaire avec une période atteintes de manière spécifique sont les cellules ethmoïdales. Or,
de 2 à 8 heures (1). Les échanges gazeux entre les fosses nasales sur les clichés simples, celles-ci se superposent, ce qui empêche
et les cavités sinusiennes se font par l’intermédiaire des com- leur analyse fine. De plus, la pneumatisation des sinus frontaux
plexes ostioméataux. La muqueuse nasale et sinusienne est recou- et sphénoïdaux est tellement variable d’un sujet à l’autre que
verte par un mucus dont le rôle dans la défense des voies aériennes seules les techniques d’imagerie en coupes en permettent une
est admis (2). Celui-ci est constamment drainé par les cils à une exploration fiable.
vitesse fonction de son hydratation vers l’orifice naturel du sinus,
même s’il existe une ouverture iatrogène comme la chirurgie sinu- Tomodensitométrie
sienne en créait avant. Ces constatations permettent de souligner Au mieux réalisé avec un scanner spiralé qui autorise d’éven-
le rôle fondamental que jouent les complexes ostioméataux tuelles reconstructions, l’examen tomodensitométrique permet
dans la pathologie de confinement des cavités sinusiennes. En l’acquisition directe de coupes dans les plans axial (parallèle au
l’absence de stase des sécrétions muqueuses, celles-ci ne sont palais osseux) et frontal (perpendiculaire au palais osseux) sur
normalement pas visibles en imagerie. En revanche, l’asymétrie un patient en procubitus ou en décubitus et hyperextension du
physiologique d’épaisseur de la muqueuse des fosses nasales est cou (figures 2 et 3). Des coupes de 3 millimètres jointives sont
visible au scanner (figure 4a) et à l’IRM. L’épaississement de la réalisées dans ces deux plans. Si des reconstructions 3D sont
muqueuse doit cependant rester inférieur à 1 ou 2 millimètres. envisagées, des coupes plus fines et chevauchées sont néces-
Pour limiter cette asymétrie, certains proposent l’instillation saires (1,5 mm tous les millimètres par exemple). L’examen
locale de vasoconstricteurs avant le scanner ou l’IRM. tomodensitométrique permet d’apprécier au mieux les structures
osseuses et les complexes ostioméataux (figure 4b). La diffé-
TECHNIQUES D’IMAGERIE ET RÉSULTATS renciation des cellules antérieures et des cellules postérieures de
l’ethmoïde peut se faire à la partie haute du labyrinthe ethmoï-
Clichés simples dal sur des coupes tomodensitométriques axiales. La racine cloi-
Habituellement, trois incidences sont réalisées et suffisantes : le sonnante du cornet moyen a une forme de S et est oblique en bas
Blondeau, la face haute et le profil. et en avant ; sur les coupes les plus basses, elle est rapidement
• Le Blondeau (figure 1a) : le menton du patient est appliqué perdue parmi les autres cloisons osseuses du labyrinthe. Les
contre la plaque, le nez à 1 centimètre de celle-ci, le rayon inci- reconstructions doivent être effectuées avec un filtre dur. Si
dent est horizontal. Cette incidence analyse les sinus maxillaires l’étude précise des parties molles est nécessaire, on réalisera des
et la cloison nasale. reconstructions à partir des données acquises avec un filtre stan-
• La face haute (figure 1b) : le nez et le front du patient en posi- dard. L’injection de produit de contraste ne trouve un intérêt que
tion verticale sont appliqués contre le détecteur, le rayon direc- dans la pathologie tumorale. Elle est inutile dans l’exploration
teur est oblique vers le bas, de 25°. Cette incidence explore de des maladies inflammatoires des sinus. La muqueuse des cavi-
façon satisfaisante les sinus frontaux, le labyrinthe ethmoïdal et tés sinusiennes a une épaisseur normale de moins de 1 milli-
les cornets inférieurs et moyens. Toutefois, la pneumatisation des mètre, celle des fosses nasales de moins de 2 millimètres avec
sinus frontaux est souvent asymétrique, ce qui induit une erreur des variations liées au cycle nasal (figure 4 a). Les cavités sont
dans la comparaison de la transparence des sinus. En outre, la normalement entièrement aérées. Le scanner, s’il est beaucoup
représentation du labyrinthe ethmoïdal résulte de la superposition plus sensible que les clichés simples, est également beaucoup
de ses cellules, ce qui n’en permet pas une analyse satisfaisante. plus irradiant, au moins 5 à 10 fois plus, le double si des

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images sont acquises dans les deux plans. Lors du suivi des
patients par des examens itératifs, on peut envisager la réa-
lisation de coupes tomodensitométriques dans un seul plan ;
le plan frontal, qui donne la même vision qu’un examen cli-
nique endonasal, paraît alors le plus intéressant, avec éven-
tuellement des reconstructions dans le plan axial. Toutefois,
si un geste de chirurgie endonasale est prévu, l’acquisition
de coupes dans les deux plans est indispensable. Des protec-
tions des gonades (tablier plombé) et du cristallin (protec-
tion bismuthée) peuvent être utilisées, en particulier chez
l’enfant. Enfin, le coût d’un examen tomodensitométrique a
est trois fois supérieur à celui des clichés simples.
Figure 4. Coupes
L’imagerie par résonance magnétique coronales :
a, asymétrie
L’IRM est moins intéressante que le scanner dans l’exploration d’épaisseur
morphologique des sinus, dont les cavités aériques et les parois de la muqueuse
osseuses sont mal analysées. Elle est cependant très utile dans la des fosses nasales
et des cornets ;
pathologie tumorale et l’étude des complications intracrâniennes b, complexes
des maladies infectieuses et tumorales des cavités sinusiennes. ostioméataux (com)
L’utilisation de séquences pondérées en T1 et en T2, de diffé- normaux limités par
rents plans de coupe et de produit de contraste apporte des ren- le cornet moyen
et le processus
seignements que le scanner ignore souvent. b
unciforme ;
c, concha bullosa
L’angiographie (pneumatisation
L’angiographie des artères vascularisant les cavités sinusiennes des cornets moyens)
prédominant du côté
(artère maxillaire et faciale, branches de la carotide externe et droit associée
artères ethmoïdales, branches de la carotide interne) est réservée à une déviation
aux épistaxis rebelles. du septum nasal
Au total, le choix de la technique d’imagerie dépend de la patho- vers la gauche ;
ces variantes
logie recherchée. Il doit être guidé par l’examen clinique ORL de la normale altèrent
du patient. Si un acte de chirurgie nasale endoscopique est envi- c la fonction
sagé, il est fondamental de signaler à l’opérateur les variantes des complexes
anatomiques mineures et majeures qui peuvent entraîner des com- ostioméataux
et favorisent
plications parfois graves. L’examen tomodensitométrique est la pathologie
alors indispensable (figure 4). de confinement ;
d, pneumatisation
du processus
PATHOLOGIES NASOSINUSIENNES unciforme (*) ;
même remarque.
Nous n’évoquerons que brièvement la pathologie traumatique,
malformative et tumorale pour nous étendre sur les pathologies d
inflammatoires et infectieuses.
Pathologie traumatique, malformative et tumorale anomalies sont rencontrées chez 30 à 50 % des sujets ; l’hyper-
Fractures du massif facial et des cavités sinusiennes plasie ou l’hypoplasie des sinus sont considérées comme des
Leur exploration se fait par des clichés simples de “débrouillage”, variantes de la normale. Font également partie de ce groupe les
complétés obligatoirement, si une réparation chirurgicale est envi- dysostoses cranio-faciales, mandibulo-faciales ou maxillo-
sagée, par un examen tomodensitométrique. Les coupes natives, nasales, les fentes alvéolo-palatines et cranio-faciales, les atré-
les reconstructions bi- ou tridimensionnelles permettent au chi- sies choanales, les dysplasies fibreuses et les fibromes ossifiants.
rurgien une intervention optimale en mesurant les différents L’exploration de ce cadre nosologique fait appel exclusivement
angles du massif facial. Cet examen doit s’effectuer en dehors de à l’examen tomodensitométrique.
l’urgence, une à deux semaines après le traumatisme.
Pathologies tumorales
Malformations et dystrophies Qu’elles soient bénignes (fibrome nasopharyngien, papillome,
Elles regroupent toutes les anomalies du développement embryo- adénome...) ou malignes (adénocarcinome de l’ethmoïde, carci-
logique de la face et se traduisent communément par des agéné- nome épidermoïde du sinus maxillaire, carcinome indifférencié,
sies, hypoplasies ou hyperplasies d’un ou plusieurs sinus. Ces mélanome, lymphome, plasmocytome...), leur exploration fait
.../...
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appel à la fois au scanner pour l’étude de l’extension osseuse et • La sinusite aiguë
à l’IRM pour analyser l’extension aux parties molles de la face C’est une inflammation aiguë de la muqueuse nasosinusienne qui
et à l’encéphale, ainsi que les éventuelles complications ménin- s’accompagne habituellement d’une hypersécrétion et de la stase
gées ou encéphaliques. des sécrétions dans les cavités sinusiennes. Lorsqu’elles ne sont
pas surinfectées, elles peuvent être asymptomatiques. L’inflam-
Pathologie inflammatoire (tableau I) mation de la muqueuse sinusienne et la surinfection des sécré-
Sans entrer trop avant dans les considérations physiopatholo- tions peuvent être liées à une obstruction des complexes ostio-
giques et cliniques des différents cadres nosologiques de la méataux, à une anomalie de la fonction mucociliaire ou à des
pathologie nasosinusienne, nous décrirons les signes radiolo- modifications physicochimiques du mucus. L’inflammation de
giques rencontrés pour chacun d’entre eux et leur substratum la muqueuse des cavités nasosinusiennes se traduit par une hyper-
anatomique. Les signes radiologiques, assez monomorphes, sont trophie de celle-ci, visible sur les clichés simples (figure 5), mais
représentés par : encore plus sur le scanner ou l’IRM. La muqueuse est le plus sou-
– un épaississement de la muqueuse des cavités sinusiennes et na- vent épaissie en cadre et présente un aspect polylobé. Cet épais-
sales qui peut prendre un aspect régulier ou non, localisé ou diffus ; sissement vient compléter l’obstruction des ostia sinusiens. Sa
– une accumulation de sécrétions dans les cavités sinusiennes qui conséquence directe est l’apparition d’une hypersécrétion de la
peut ou non laisser persister une aération partielle ; muqueuse qui s’accumule dans les cavités sinusiennes et se tra-
– des modifications des parois osseuses des cavités sinusiennes ; duit sur les examens radiologiques par la présence d’un niveau
– des complications de la pathologie inflammatoire. hydro-aérique horizontal, si la cavité reste partiellement aérée
La répartition des lésions, leur évolution et le contexte clinique (figure 5), ou d’un comblement total du sinus, si les sécrétions
sont autant d’éléments qui orienteront le diagnostic final. Les le remplissent complètement. Il est impossible en imagerie de
grands cadres nosologiques auxquels le pneumologue peut être différencier les sécrétions séreuses simples de sécrétions infec-
confronté sont représentés par la pathologie infectieuse, l’asthme tées. En outre, si les sécrétions comblent entièrement les sinus,
et la polypose nasosinusienne, les granulomatoses et le tabagisme. il devient très difficile d’évaluer l’importance de l’épaississement
Dans la pathogénie de toutes ces affections, les cavités nasosi- muqueux associé car sécrétions et muqueuse hypertrophiée ont
nusiennes peuvent être impliquées.

Tableau I. Signes radiologiques et examens dans la pathologie Figure 5.


inflammatoire. a, sinusite maxillaire :
coupe axiale passant
Signes radiologiques des pathologies inflammatoires des cavités par les sinus
nasosinusiennes : maxillaires, niveau
– épaississement de la muqueuse (TDM > RX) hydro-aérique (*)
– niveau liquidien ou comblement total (TDM >>> RX) dans le sinus
– modifications des parois osseuses (TDM) maxillaire droit avec
– complications de la pathologie inflammatoire (TDM) présence de bulles
d’air au sein des
Indication des examens radiologiques : sécrétions – cet aspect
– sinusite aiguë : a évoque des sécrétions
simple : pas d’examen mucoïdes épaisses ;
bloquée ou échec du traitement : TDM du côté gauche,
en cas de doute : RX épaississement
– sinusite chronique : muqueux (em) ;
incertaine : RX b, Blondeau :
certaine : TDM épaississement
muqueux maxillaire,
régulier à droite,
polypoïde à gauche.
Les sinusites Symptomatologie
Les cavités nasosinusiennes sont le siège potentiel de lésions de sinusite
infectieuses qui peuvent surinfecter les voies aériennes inférieures chronique ;
c, épaississement
chez des patients fragiles et décompenser une pathologie chro- b de la muqueuse
nique comme les dilatations de bronches ou une bronchite des cellules
chronique. ethmoïdales avec
Les sinusites aiguës s’accompagnent habituellement mais non comblement de
certaines, aspect
obligatoirement de céphalées, rhinorrhées muqueuses ou puru- rencontré dans
lentes (à l’inverse des rhinites simples, cf. ci-après), douleurs les sinusites aiguës
dentaires, et plus rarement de fièvre. Les sinusites chroniques ou chroniques, les
se traduisent habituellement par une obstruction nasale, un rhinites, les polyposes
c nasosinusiennes
jetage postérieur, des troubles de l’odorat, des céphalées mati- à un stade initial.
nales, et s’accompagnent d’une rhinorrhée claire ou purulente.

La Lettre du Pneumologue - Volume III - no 3 - juin 2000 113


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la même densité au scanner. Seule l’IRM permet de différencier quelques patients asymptomatiques (4, 5). À l’inverse, l’épais-
les deux. Il est important, lors de l’interprétation d’un scanner, sissement muqueux des sinus maxillaires ne semble pas corrélé à
en particulier des coupes coronales, de savoir dans quelle posi- l’asthme et est relativement banal chez des sujets sains. Cet
tion celles-ci ont été effectuées : décubitus ou procubitus ; les épaississement est très variable, allant de trois millimètres à plus
sécrétions sont en effet déclives. Le diagnostic de sinusite aiguë d’un centimètre, et intéresse une ou plusieurs cavités, sans que
est clinique et ne nécessite aucun examen complémentaire. S’il cela soit corrélé à la sévérité de l’asthme. Le suivi tomodensito-
existe un doute, des clichés simples sont suffisants. métrique des patients montre une amélioration des lésions sinu-
siennes à distance de l’épisode aigu (4). Plus encore, l’améliora-
• La sinusite chronique tion de la fonction nasosinusienne par chirurgie endonasale semble
C’est une maladie inflammatoire récidivante de la muqueuse naso- améliorer la symptomatologie asthmatique des patients (6).
sinusienne dont l’origine peut être allergique, inflammatoire, D’autres associations ont été décrites avec des épisodes de sinu-
infectieuse, génétique ou dégénérative. L’hypersécrétion, si elle sites aiguës (7) ou avec une polypose nasosinusienne (8).
existe, entraîne l’accumulation de liquide dans le sinus. La surin- La polypose nasosinusienne est une forme de sinusite chronique
fection des sécrétions est source de poussées aiguës. L’hyperpla- qui survient habituellement sur un terrain d’hyperréactivité nasale
sie de la muqueuse se traduit par un épaississement régulier, en ou rhinobronchique et qui entraîne une dégénérescence œdéma-
cadre. L’œdème localisé se manifeste par un aspect polypoïde de teuse de la muqueuse nasosinusienne. Elle s’accompagne fré-
la muqueuse localisé aux régions déclives, avec des bords poly- quemment d’autres manifestations liées à l’atteinte de la muqueuse
lobés. Dans les formes les plus importantes, un aspect de pansi- respiratoire, en particulier l’asthme. Il peut exister une composante
nusite peut se voir avec un comblement de l’ensemble des cavi- allergique rarement déterminante qui, si elle est présente, s’intègre
tés sinusiennes. Enfin, l’ostéocondensation des parois des cavités le plus souvent dans une maladie de Widal (8). L’association
sinusiennes est un bon signe de chronicité ; elle est surtout visible d’une polypose nasosinusienne et d’un asthme doit faire recher-
au niveau de la paroi postérolatérale des sinus maxillaires. Au sein cher une intolérance à l’aspirine. L’hypertrophie de la muqueuse
des sécrétions peuvent exister des structures modérément hyper- explique l’obstruction des complexes ostioméataux et donc les sur-
denses correspondant à de petites hémorragies ou à des sécrétions infections possibles. Elle concerne particulièrement l’ethmoïde anté-
en voie de dessiccation. Des opacités plus denses doivent faire rieur, le méat moyen et les cellules sinusiennes postérieures. Au
évoquer une aspergillose ou la présence de matériel dentaire. Les stade initial de la maladie, elle est limitée avec des zones encore
sinusites mycosiques sont une forme particulière habituellement partiellement ventilées ; au fur et à mesure de l’évolution, elle se
liée à l’aspergillose. D’autres champignons peuvent être en cause : complète pour intéresser toutes les cavités sinusiennes et nasales.
mucormycose, actinomycose. Le site habituel est le sinus maxil- L’extension de la maladie se fait à la fois par l’extension du pro-
laire, et la présence de matériel dentaire est fréquemment mais cessus œdémateux et des polypes, mais également par la rétention
non obligatoirement associée aux sinusites mycosiques (3). La liée à l’obstruction des orifices de drainage. L’atteinte est habituel-
sinusite chronique peut se compliquer d’une sinusite aiguë. Son lement bilatérale mais peut être unilatérale au stade initial de la
exploration se fait par scanner ; les clichés simples ne sont pas maladie. La distinction entre polypes et œdème est impossible au
indiqués. De façon consensuelle, le scanner sera réalisé devant scanner et il devient très difficile, dans le cas d’un comblement com-
des symptômes persistant au-delà de trois mois. plet des sinus, de mettre en évidence une petite tumeur associée.
On rencontre, outre le comblement des cavités par l’hypertrophie
• Les complications des sinusites muqueuse et les sécrétions, un aspect de destruction des cloisons
Les complications des sinusites méritent une place à part. Sinu- osseuses (septum nasal et cloisons ethmoïdales) liée à l’importante
sites chroniques ou aiguës peuvent se compliquer d’une muco- déminéralisation, et des images polypoïdes (figure 6) (9). Enfin,
cèle qui se manifeste par une collection liquidienne refoulant les contrairement aux sinusites chroniques, il n’existe jamais d’ostéo-
parois osseuses de la cellule sinusienne, de faible densité en scan- condensation des parois osseuses des sinus. Le diagnostic radiolo-
ner et de signal variable à l’IRM. Leur siège préférentiel est eth- gique est évoqué devant l’étendue des lésions, en particulier devant
moïdo-frontal. Des complications graves sont possibles : exten- l’atteinte des cavités sinusiennes postérieures, et la présence de
sion de l’infection vers l’orbite avec risque de cellulite orbitaire polypes méataux. Les clichés simples ne sont pas utiles ; l’image-
ou d’abcès (densification de la graisse intraorbitaire au scanner, rie nécessaire est un scanner, qui permet un bilan d’extension des
collection), complications intracrâniennes après lyse osseuse lésions et une cartographie préopératoire des variantes de la nor-
(méningite, empyème, abcès, thrombophlébite). En cas de com- male, et qui servira d’examen de référence pour apprécier l’évolu-
plications, un scanner ou une IRM sont indispensables. tion des lésions. L’indication opératoire repose sur la non-régression
des anomalies tomodensitométriques sous traitement corticoïde.
• Asthme, polypose nasosinusienne et cavités nasosinusiennes
Des épaississements de la muqueuse nasosinusienne sont fré- • Granulomatoses et cavités nasosinusiennes
quemment rencontrés chez les patients asthmatiques (figure 5c). La maladie de Wegener, la sarcoïdose et la tuberculose peuvent
Plusieurs études ont montré qu’il existe une corrélation entre associer des lésions inflammatoires de la muqueuse, une sympto-
l’asthme aigu et l’épaississement muqueux au niveau des fosses matologie de sinusite et des destructions osseuses qui intéressent
nasales, des complexes ostioméataux, du sinus ethmoïdal et du volontiers le septum nasal (10). Ces lésions ne sont pas spécifiques
sinus sphénoïdal, même si celui-ci est également retrouvé chez au scanner, qui est le seul examen radiologique à réaliser.

114 La Lettre du Pneumologue - Volume III - no 3 - juin 2000


mal. La sinusite œdémateuse est une atteinte diffuse de la
muqueuse nasosinusienne dans le cadre d’une rhinite allergique
ou vasomotrice non allergique. Elle peut également constituer le
stade initial de la polypose nasosinusienne (8). Elle est bilatérale,
sans systématisation et se traduit par un simple épaississement
muqueux, puis un comblement cellulaire dans l’ethmoïde. Le
scanner permet de localiser le niveau et la cause de l’obstruction.
Les images trouvées lors des rhinites ne sont pas spécifiques d’une
étiologie ; elles se traduisent en général par une hypertrophie de la
a
muqueuse nasale et des cornets. Des atteintes sinusiennes et
osseuses peuvent ou non être associées. Dans les rhinites atro-
phiques, l’épaisseur de la muqueuse nasale est au contraire dimi-
nuée. Au cours des rhinites allergiques, on peut voir des polypes
réactionnels, qui se manifestent par un épaississement polylobé et

Figure 6. Polypose
nasosinusienne,
coupes axiales étagées
avec comblement
de tous les sinus
de la face et des fosses
nasales. Certaines
b cellules restent
partiellement aérées,
en particulier le sinus
maxillaire gauche,
qui présente
un épaississement
muqueux a
polypoïde (*).
Notez la lyse Figure 7. Polype
de certaines cloisons muqueux (pm) ;
osseuses ethmoïdales a, Blondeau ;
sur l’image b. b, coupe
tomodensitométrique
frontale du même
c patient ; notez
l’hyperplasie associée
de la muqueuse
des fosses nasales
et des cornets (hm) ;
b c, autre patient,
rhinite allergique,
polype de la partie
inférieure du sinus
maxillaire droit (pm),
concha bullosa (*),
d hypertrophie
de la muqueuse
des fosses nasales ;
d, autre patient,
• Obstruction nasale, rhinites et cavités nasosinusiennes aucune
L’obstruction nasale peut être liée à des causes anatomiques, c symptomatologie
clinique, polypes
inflammatoires, traumatiques, ou à des troubles de la ventilation. muqueux du sinus
Les rhinites sont de nature allergique, chronique non allergique, sphénoïdal (pm).
infectieuse (bactériennes, virales, mycosiques), hyperplasique
(hyperplasie de la muqueuse nasale, de la muqueuse des cornets),
iatrogène (atrophie muqueuse par topiques ou par traitement
général), polyposique, psychologique, métabolique, endocri-
nienne (11, 12). Elles se traduisent par un écoulement nasal
séreux, clair, et évoluent ou non par crises, s’associent ou non d
à des éternuements et à une obstruction nasale. Entre les
crises, le fonctionnement nasal peut être normal ou subnor-

La Lettre du Pneumologue - Volume III - no 3 - juin 2000 115


I M A G E R I E

localisé de la muqueuse siégeant préférentiellement dans le sinus


R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S
maxillaire (figure 7, page 115). Ce type d’image se voit égale-
ment au cours des sinusites chroniques. Toutefois, devant tout 1. Kennedy DW et al. Physiologic mucosal changes within the nose and eth-
polype isolé sans autre atteinte de la muqueuse nasosinusienne, moid sinus : imaging of the nasal cycle by MRI. Laryngoscope 1988 ; 98 (9) :
surtout s’il est implanté dans la partie postérieure du sinus, la plus 928-33.
grande prudence s’impose, car il peut s’agir d’un papillome inversé. 2. Puchelle E et al. Three-dimensional imaging of the mucus secretory pro-
cess in the cryofixed frog respiratory epithelium. Biol Cell 1991 ; 72 (1-2) :
Il faudra alors attentivement rechercher des signes de destruction 159-66.
osseuse en regard. 3. Chang T et al. Aspergillosis of the paranasal sinuses. Neuroradiology
1992 ; 34 (6) : 520-3.
• Syndromes d’immobilité ciliaire et cavités nasosinusiennes 4. Crater SE et al. Prospective analysis of CT of the sinuses in acute asthma.
La mucoviscidose et le syndrome de Kartagener peuvent s’accom- Am J Roentgenol 1999 ; 173 (1) : 127-31.
pagner d’une hyperplasie diffuse de la muqueuse nasosinusienne, 5. Park AH et al. The role of functional endoscopic sinus surgery in asthmatic
patients. J Otolaryngol 1998 ; 27 (5) : 275-80.
d’une polypose nasosinusienne ou de sinusite aiguë (13). 6. Dinis PB, Gomes A. Sinusitis and asthma : how do they interrelate in sinus
surgery ? Am J Rhinol 1997 ; 11 (6) : 421-8.
• Tabagisme et cavités nasosinusiennes 7. Ferrante ME et al. Prevalence of sinusitis in young asthmatics and its rela-
Le tabagisme a plusieurs effets sur les cavités nasosinusiennes. tion to bronchial asthma. Mil Med 1998 ; 163 (3) : 180-3.
Il altère la fonction nasale, favorise la survenue d’épisodes infec- 8. Drutman J et al. Sinonasal polyposis : investigation by direct coronal CT.
Neuroradiology 1994 ; 36 (6) : 469-72.
tieux chroniques ou aigus et de lésions tumorales (14). S’il n’est 9. Liang EY et al. Another CT sign of sinonasal polyposis : truncation of the
pas corrélé à la rhinite allergique, il prédispose néanmoins à bony middle turbinate. Eur Radiol 1996 ; 6 (4) : 553-6.
l’apparition de manifestations allergiques (15). 10. De Shazo RD et al. Diagnostic criteria for sarcoidosis of the sinuses.
Au total, les clichés radiologiques simples sont insuffisants pour J Allergy Clin Immunol 1999 ; 103 (5 Pt 1) : 789-95.
une étude des sinus ethmoïdaux, sièges préférentiels des patho- 11. Leipzig JR et al. Computed tomographic study of the paranasal sinuses in
allergic rhinitis. J Allergy Clin Immunol 1996 ; 98 (6 Pt 1) : 1130-1.
logies inflammatoires débutantes. Les seules indications des cli- 12. Bonifazi F et al. Rhinopharyngoscopy, computed tomography and magne-
chés simples dans la pathologie inflammatoire que l’on peut rete- tic resonance imaging. Allergy 1997 ; 52 (33) : 28-31.
nir sont la sinusite aiguë, dont le diagnostic clinique est incertain, 13. Brihaye P, Jorissen M, Clement PA. Chronic rhinosinusitis in cystic fibro-
et la recherche de foyer infectieux ORL sur des terrains fragiles. sis (mucoviscidosis). Acta Otorhinolaryngol Belg 1997 ; 51 (4) : 323-37.
Le reste de la pathologie inflammatoire doit être exploré par un 14. Manuel J. Double exposure. Environmental tobacco smoke [see com-
ments]. Environ Health Perspect 1999 ; 107 (4) : A196-201.
examen tomodensitométrique en coupes axiales et coronales.
15. Benninger MS. The impact of cigarette smoking and environmental
L’IRM est, quant à elle, réservée, à de rares exceptions près, à la tobacco smoke on nasal and sinus disease : a review of the literature. Am J
pathologie tumorale des cavités nasales et sinusiennes. ■ Rhinol 1999 ; 13 (6) : 435-8.

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