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Aylin B.

TRAN-B100 Q2

Philosophie contemporaine
cours 6 – 21.03.2022

- Nouveau genre de questions, nouveau rapport à la philo


- Critique, déconstruction des prétentions de la philo/des connaissances
- Remise en question des prétentions de pensées en général : ce que la pensée prétend
être
- On traite nouveau caractère de la philo via Nietzsche

!! Examen sur extraits de textes « Part-delà, bien et mal » (1886) !!


ex de qst :
« En quoi et pourquoi Nietzsche dit que le problème de la vérité est un problème ? »
« Quelle critique fait-il à la notion de conscience ? »
« Quelle critique Nietzsche adresse-t-il à la conservation du vivant ? »

Préjugés des philosophes = encrer notre réponse via extraits de textes et analyse
≠ reproduire texte

4 matériaux d’étude :
i. Textes de Nietzsche (connaître 1e section)
ii. Slides
iii. Notes de cours
iv. Syllabus (portrait général Nietzsche)

I. Friedrich Nietzsche (1844 – 1900)


- Né en Allemagne
- Bouleverse/marque philo
- A fait de sa vie singulière un objet philosophique intense et dramatique
- Son corps = milieu d’expérience
- Marque la psychanalyse et début de philo contemporaine
- Ses voyages = moment important :
o Il se promenait sur place de Turin
o A vu cochet fouetter un cheval
o Il pleure, enlace cheval sur place de Turin
o Se consacre à philo, ne parlera plus pendant 10 ans
o Sa sœur le recueille
o CCL : maladie, folie, amnésie, marque les penseurs et les amis de Nietzsche

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Aylin B. TRAN-B100 Q2

Alors il écrit « Les lettres de la folie »


Extrait 1 UV :

o Limite des choses sensées et insensées


o Lettre « ironique »
o Lettre qui marque héritage de Nietzsche montrant pensée violente, œuvre d’un fou
marqué d’une pathologie
o On renonce à pensée de Nietzsche car pensée d’un fou
o On retrouve dans les critiques de Nietzsche, ses gènes de la folie grandissante
o Donc anti-nietzschéisme !

- Pour nietzschéen :
o Son œuvre nous ouvre sur un horizon/modalité de pensées/expériences
o N. explore modèle de connaissance/stabilité psychique/limite de la conscience jusqu’à
ce que ça ne soit plus possible
C-à-d limite subjectivité/marge de conscience/monde pré-subjectif/monde ouvert à
autre chose que les catégories rassurantes de l’intelligente

Que voyons-nous dans sa 1e lettre ? (3 interprétations)


1. Ce qu’on appelle « moi » = répétition d’autres histoires répétées. Tout vient d’époque
intérieur qu’on incarne
2. « Je » = fiction. On est plusieurs, on est hétérogène dans les pensées/sentiment/fiction
arbitraire de commodité de langage permettant de dire « moi » = fiction/flux chaotique
qui nous caractérise
3. Tout élément de pensée de N. est partiellement dans ses lettres :
- Expérience de la maladie en général
- N. affecté par maladie qu’on diagnostique mal MAIS N. a rapport douloureux à maladie
l’empêchant de travailler
- Affection hétérogène, paralysie, HP, migraine, douleur musculaire et d’articulations
- Maladie violente/constante l’obligeant à voyager en Italie/France
- Maladie l’accompagne partout jusqu’à paralysie !

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« Pourquoi la maladie est si importante ? »


« Qu’est-ce qu’un corps malade ? » réflexion principale de N.
« Qu’est-ce qu’un corps guérit ? »
Extrait 2 UV :

- Maladie nous arrive sans décider !!!


- Ce qu’on peut faire, c’est l’importance qu’on donne à la maladie
- Nous ne décidons de rien !
- Le monde est un monde de contingence1 absolu
- Maladie vient toujours de l’extérieur (même la mort)
ex : mauvaise rencontre
- Maladie = accident qui vient du corps
- N’existe PAS de maladie intrinsèque2 au corps
- Vivant est toujours animé extérieurement

1
Les choses qui peuvent changer, qui n'ont pas une importance capitale
2
Qui est intérieur et propre à ce dont il s'agit

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- Rencontre avec la maladie trop violente, l’isolant dans sa chambre, l’empêchant de


travailler
- Occasion d’un plainte (« oh j’ai pas de chance », « si j’étais pas malade, j’aurais pu
terminer mon œuvre, « si j’avais vécu à une autre époque mon œuvre aurait mieux
fonctionné »,…) -> lamentation constante = pensée réactive !!!
- Maladie venant d’extérieur = épreuve
- Il faut être à la hauteur de ce qui nous arrive
Donc dégager des accidents/des occasions/qlq chose qui nous pousse ou nous ouvrant
à d’autres dimensions
- Amor fati = savoir affirmer son destin
destin
affirmation
Donc transformer quelque chose de douloureux nous empêchant de vivre, en un événement
unique ! Très important de retenir ça !!!

Infos supp :
- Chaque chose inconsciente = exploration de sollicitations qui nous traversent
Donc choix libre = extrapolation3
- N. n’exclut pas maladie MAIS le sens de l’évènement compte
- Ma plainte (ex : haine/jalousie) me rend impuissant = esprit réactif
Alors transformons les en pensées actives

CCL :
- pensées ou esprit réactifs = plainte
- pensées actives = transformer les poisons qui nous est arrivé en leur donnant un sens
qui nous ouvre à d’autres puissances (grande épreuve)

Toujours extrait 2 UV :
- N. parle de Joë Bousquet qui est blessé à la guerre/paralysé
- Joë écrit texte « Ma blessure j’en ai fait une nécessité. J’ai transformé ma blessure,
en un évènement unique dont j’ai retranscrit l’évènement dans mon œuvre »
- Notre blessure est répugnante car à chaque fois qu’il nous arrive qlq chose, on dit que
c’est la faute de quelqu’un d’autre
Donc Amor Fati crée homme libre
- « Qu’est-ce qui fait épreuve pour quelqu’un ? » -> Le monde composé ?

a) Âne une fois né -> magnifique/monde de conscience


b) Âne deux fois né -> intense/travail petit à petit pour se reconstruire et trouver
confiance dans le monde

3
Faire une supposition à partir d'autres situations ou d'états d'âmes qui ne sont pas complètement similaires

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- Pour Nietzsche, maladie = reconstruction de l’âme


= épreuve
- Il se focalise sur le sens de la maladie, observe ce qu’est un corps malade ou sain
- On revoit les choses avec valeur/attachement
- « Qu’est-ce que retrouver la santé ? »
- « Qu’est-ce qu’un humain revenant à la vie ? »
- « Qu’est-ce que ressentir la chair humaine ? »
- « Qu’est-ce que la résurrection ? »
- « Qu’est-ce que la convalescence4 ? »
- Corps = lieu d’amplification/diminution (il progresse, agit, …)
- Le fait d’être malade nous attache à nous plus intensément
- Expérience de la maladie/perception/affection
- Passage de maladie à guérison = passage de fluctuation

A partir de la maladie, on voit l’horizon de la santé d’après Nietzsche


- Ce que nous voyons/éprouvons dans le corps ne concerne-t-il pas quelque chose de
plus large que le corps ?
- Tout type de corps (pas que humain) ne concerne-t-il pas culture et civilisation ?

Il existe culture malades/en santé et N. fait un travail médical :


i. Diagnostic sur corps, culture, civilisation OCCIDENTALE !
- Philo contemporaine = période de plus grande maladie = perte de toute valeur
- Civilisation a-t-il moment de santé ?
- Comment a-t-il été diagnostiqué en période de santé ?

ii. Opération thérapeutique : inventions de nouvelles idées/valeurs/pensée pour le


retour d’un nouvelle santé
CCL : maladie m’affecte, j’en fait évènement unique DONC mon corps = cristallisation/points
de perspective sur que est un état sain ou morbide
Existe état morbide/sale
N. explore culture occidentale, cherche ce qui l’a empoisonné
« Comment comprendre le diagnostic d’une culture ? »
« Comment comprendre le mode d’exploration que Nietzsche va faire ? «
« Comment dire telle œuvre est morbide ou que les grecs étaient seins avec culture seine ? »
« Comment culture chrétienne est morbide ? »

4
Période de transition entre la fin d'une maladie et le retour à la santé

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CAR :
- Fonction de la philo = invention/production de nouvelles possibilités de vie
- Objet profond de philo = la vie et son amplification
- Connaissance/jugement/évaluation de la vie (pour les autres philosophes)
- Tout ce qui diminue la puissance de la vie = tendance morbide de la pensée
- Tout ce qui augmente la puissance de la vie = tendance saine de la pensée

Nietzsche -> civilisation grecque présocratique = seine


CAR, 2 choses étaient reliés à leur époque : la vie et la pensées

a) Puissance de pensée
b) Puissance de vie
- On pense que « valeur de pensée » >< « valeur de vie » MAIS NON !
- Grec faisait 2 forces qui s’amplifiaient
- « Vie » et « pensée » ne sont PAS opposés MAIS trouve l’un dans l’autre nouveau
horizon et possibilité à réaliser (donc sont complémentaires)
- Les 2 forces se retournent l’une contre l’autre à cause de la Grèce socratique (=
ennemi de pensée de nietzschéenne)

« Pourquoi Socrate cristallise le changement ? »


CAR corps vivant = qlq chose d’intérieur appartenant au lieu sensible
= objet de dénégation5
= lieu de toute réduction au profit de l’âme et idée incorruptible
- Socrate -> corps est le tombeau de l’âme
- Pensées morbides car vise à détacher du corps vivant…
- Comme si pensée est si importante car elle rejette le vivant
- Corps = objet de discipline travail
- N. voit dans la religion chrétienne le désir de libération/morbide comme s’il fallait
mourir pour vivre vie spirituelle
- Pourquoi Nietzsche a-t-il la haine de la vie ?

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Procédé de défense par lequel un sujet formule un désir, un sentiment tout en niant qu'il lui appartienne

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3 citations UV : Consiste en « Quand, comment et pourquoi ces 2 forces se sont séparées ? »

- La dislocation de la pensée de la vie n’a cessé de s’amplifier au détriment de la vie


(devenu objet de dévalorisation) au profit de catégorie noble/spirituelle
- Les 2 forces n’ont cessé d’être distinguée -> période de grande distanciation entre
pensée de la vie
- Selon Nietzsche :
o élément 1 : grand diagnostic sur valeur/catégorie/idée morbide qui ont produit
une distanciation de la vie
o élément 2 : sur base de ce diagnostic, on retrouve ce que présocratique vivait :
valeur vient amplifier la vie au lieu de s’y opposer
- Période contemporaine pour N. = période de l’humanisme (qst de progrès/humanité)

Entrons dans le livre « Part-delà, bien et mal »


- Apparait en 1886, peu vendu
- Précède de 3 ans l’effondrement de N. alors qu’il a déjà publié livres auparavant :
o 1872 : « La naissance de la tragédie »
o 1878 : « Humain, trop humain »
o 1880 : « Aurore »
o 1885 : « Ainsi parlait Zarathoustra »
- N. critique modernité (sciences/art moderne)
- On part du passé pour comprendre notre présent
- Régime diététique = traiter la culture occidentale dans diversité d’aspect et époque

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cours 7 – 28.03.2022

Interprétation textes de Nietzsche


Des préjugés des philosophes (1e chapitre de « Part-delà, bien et mal »)

• Philo = souvent rupture/critique face aux préjugés


= dépassement/rupture de l’opinion

• Préjugement/préjugé = ce qui vient avant le jugement


= juge avant même de faire l’expérience
= on l’estime, on lui donne valeur

• Opinion = ensemble des préjugés


= grec l’appelle « doxa » signifiant opinion commune/lieu de préjugé

• Philo grecque = « urdoxa » signifiant ce qui est au-dessus/en rupture avec opinion

• Geste de la philo = rompre avec préjugés/bon sens

- Philo a intensifié le jugement


- Philo = préjugé, opinion infondée, valeur non démontrée
- Sujet du chapitre = les préjugés à l’intérieur des philosophes
- Préjugés pour N. = valorisation de la vérité
- N. prend préjugés fondamentaux
- « Pourquoi vérité > fausseté ? »
- « Pourquoi certains mots ont plus de valeur que d’autres ? »
- « Quel est le statut des mots ? » ; les mots préjugent
- « Quelle valeur a traversé la philo sans jamais été interrogée ?
- N. met valeur en avant
- Plus grande valeur = vérité

Extrait 1 UV

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4 qst/problèmes :
i. Constat de Nietzsche : longue histoire du problème des conditions de vérité
ii. Emergence d’un nouveau genre de question
iii. Exploration de la question de la volonté de vérité
iv. Dimension vitale du problème : en quoi le problème de la vérité serait vitale ?

i. Constat de Nietzsche : longue histoire du problème des conditions de vérité


- Question de la vérité = longue histoire MAIS elle vient de commencer
- Longue histoire car le problème de vérité est aussi ancien
- N’existe PAS un texte ne parlant pas de problème de vérité
- Anitéa = manifestation des choses en elle-même
- Grec interroge statut de vérité et manifestation des choses telles qu’elles sont
- La vérité serait dans les choses
- Le faux = ce qui nous met à distance des choses
MAIS les choses sont vraies par leur existence
- Vérité est dans esprit humain

On dit « ancien » car beaucoup de méthodes pour accéder à la vérité


« Pourquoi le problème vient de à peine de commencer ? »
CAR malgré opposition entre période économique, existe unité sous-jacente et qlq chose
d’invisible non interrogée. Les philosophes l’ont raté.

MAIS C’EST QUOI ?


C’est la volonté de la vérité
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« Qu’est-ce qui anime la vérité ? »


« Pourquoi ça nous intéresse autant que qlq chose soit vraie/fausse ? »
CCL : longue histoire de vérité = longue histoire de volonté de vérité

ii. Emergence d’un nouveau genre de question


- Important = forme de question
≠ contenu de question
- « Qui, quoi, comment, pourquoi » = questions généalogiques (profondes)
è vise valeur/sens
- N. les oppose à « qu’est-ce que » = questions traditionnelles
è vise l’essence des choses
- N. attribue à Socrate « qu’est-ce que » car Socrate amène en Grèce question que Grecs
n’ont jamais entendu
- Socrate demande une présentation du mot éducateur/politicien
ex : politicien = homme établissant code de lois
- Socrate pas satisfait car il ne demande pas ce que le politicien fait MAIS qui il est via
« qu’est-ce que »
Donc demande essence des choses/signification universelle indépendamment des
actes

« Qu’est-ce qui le définit ? »


Pour N. -> « qu’est-ce que » = pire question, elle postule ce qu’elle doit démontrer car il existe
toujours une essence derrière qlq chose/actes singuliers
-> n’existe pas d’essence universelle et invariable
-> genre de question méprisée/réduit à rien
N. reprend la question des sophistes6 qui ne vise pas sens MAIS singularité

« Qu’est-ce que la vérité ? »


- Avant même de répondre, on postule qlq chose alors qu’on a pas le droit
- On postule qu’il y a une essence universelle de la vérité -> pure fiction !!!
- Nous célébrons vérité MAIS elle est vide de sens
Alors on interroge sa valeur/son sens
- « Qu’est-ce qui nous anime à avoir le vrai ? »
- « Qui veut le vrai ? »
- « Quelle puissance nous habite dans la quête de vérité ? »

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Orateur/philosophe jouant avec opinion et apparence
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- « N’y a-t-il pas plaisir d’imposer la vérité ? »


- « N’y a-t-il pas désir de vouloir ? »
- « Par quel dispositif donnons-nous toute sa puissance à cette volonté ? »
- « Pourquoi » = question d’intérêt de la valeur de vérité
- « Comment » = par quelle méthode produisons-nous qlq chose comme du
vrai/donnons à cette volonté toute sa puissance

« Pourquoi généalogique ? »
CAR
1. Arbre généalogique = historicité des problèmes/qst que nous posons
- On ne peut pas défaire un concept de l’ensemble de l’histoire qui l’a constitue
- Travailler la vérité = trouver historicité de chaque concept
- Chaque idée a été inventé quelque part suite à un évènement et est devenue une
habitude

2. Valeur/intérêt
- Poser des qst sur la généalogie c’est questionner la valeur/terre
- « Pourquoi avons-nous besoin de conscience ? »
- « Quelle est la capacité de la loi de la nature ? »

CCL : Double généalogie car 1. et 2.


Info supp : Michel Foucault a hérité de Nietzsche

iii. Exploration de la question de la volonté de vérité


- Nouveaux horizons de qst/problème autour de la notion de volonté (Nietzsche est le
1e à l’interroger)
- « Pourquoi le plus important n’est pas l’incertitude/la non vérité ? » (en effet c’est le
plus important mais on va voir pourquoi)
- La seule manière de savoir est d’interroger la volonté
- Nietzsche va montrer que la non vérité est dans le corps même du problème de la
vérité
- Volonté de puissance = désir à l’intérieur de tous les êtres
- N. voit partout la volonté
- Les hommes ne cherchent pas à savoir ni connaitre mais se définissent par des
désirs/actions vitales
- Enorme déplacement = avoir fait de la vérité une connaissance/avoir cru que humain
a faculté de connaissance qui le caractérise autour de la connaissance de la vérité
MAIS Nietzsche dit non !!!
- « Ne serait-il pas parfois plus important d’être dans le faux que dans le vrai ? »

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Parfois, l’erreur intensifie plus que la vérité et la vérité est peut-être une idée
falsificatrice7
- Vérité = action falsificatrice de notre volonté
- N. -> humains comme tous les êtres vivants = centre d’action
≠ centre de connaissance
- « L’incertitude n’est-il pas plus important ? »
- Tout circule autour de l’action vitale (intelligence, pensée,…)
- Cerveau = lieu d’action
= lieu de connaissances
≠ lieu de représentation du monde

iv. Dimension vitale du problème : en quoi le problème de la vérité serait vitale ?


- Toutes actions de pensée véritable se font sur un fond/action vitale
Si elle ne l’est pas, alors pas vitale !
- Pensée = toujours vitale s’inscrivant dans dimension existentielle
- Remise en qst de la vérité = remise en qst de tout fondement du monde et pensée
- N. -> Si plus de concept de la vérité alors plus de fondement du monde
Alors monde sans garantie, indéterminée, monde se disloque et devient lieu des
apparences et d’illusions. En gros, tout ce que le platonisme rejette.
- Nous, on a à faire au monde réel dont le futur est ouvert, chaotique sans garantie
(Le prof a supprimé extraits 2 & 3 car pas le temps)

« Pourquoi le jugement du non vrai ne serait pas supérieur au vrai ? »

N. -> grande célébration = jugement faux

« Pourquoi affirmer l’éloge du jugement est faux ? » (donc le fait de se tromper)

Elément important :
1. Revendication stylistique
- On a trop tendance à croire que la manière de parler, d’écrire est fondamentale
- N. fait nouveau langage pour que qst soit audible pour tous
- N. utilise forme stylistique peu courante dans philo (ex : métaphore, figure de style,
reprise mythologique, figure animalière, poésie)
- Pourquoi autant de style/pourquoi cette torsion du langage par Nietzsche ?
- N. -> cet intérêt pour la lange relève soupçon
- Et si chaque mot :
o préjuge/valorise avant même qu’on parle

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Qui modifie en vue de tromper

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o traduit réellement (valorisation substantialiste du monde, c-à-d valorisation même


avant de traduire)
Structure grammaticale :
- penser dans langue européenne = …
- notion universelle (croyance, nature,…) fait par un lexique grec, comme une
colonisation du grec
- « Nature », « croyance », « vérité » = origine grecque sans qu’on trouve
correspondance ailleurs
ex : « Un sage est sans idée (œuvre de François Jullien)

- Idée = invention grecque qui s’est propagée (chinois n’ont pas ce mot, ils ont d’autres
pensées qui y équivalent sans être pareil)
- Relation entre nature & culture très différent en occident et orient…
- N. -> Nous sommes héritiers des structures lexicales (sujet + verbe + prédicat8) et
grammaticales
- On associe prédicat par verbe
- Si on traduit pas en (sujet + verbe + prédicat), Nietzsche utilise autre langage/crée
torsion à la langue

- « En quoi jugement faux est important ? »


- N. -> conservation de la vie
Donc, « Est-ce qu’un jugement vrai favorise ou défavorise la vie ? »
- A partir du moment où je pose cette qst, toutes autres qst vont se poser autour de la
qst de la vie
- Toutes nos idées/croyances/théories/sciences ont une fonction => accroissement de
nos vies

cours 8 – 25.04.2022

RAPPEL :
- Question de la vérité = longue histoire venant de commencer
- Philosophe pense que la vérité est supérieure/nécessaire à la
fausseté. Mais ne soyons pas si sûr.
- Jugement faux est le plus profond/supérieure

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Le thème, le sujet

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Extrait 4 UV

3 critiques :
1) Importance d’un nouveau langage comme manière de résister à la structure de la langue
- Si on veut mettre en qst la primauté de la vérité, il faut nouvelle manière de
parler/écrire/penser
- On ne pense pas qlq chose de nouveau/étrange si on ne remet pas en qst le statut de
la langue
- Forme linguistique détermine la pensée
- N. n’a cessé d’explorer nouvelle forme de langage (ex : écrire par aphorisme9, poème,
métaphore)
- Poème = faire voir eu lieu d’expliciter
- Métaphore = faire parler par « comme si » ou par image
CCL : N. crée nouvelle forme de dire d’une autre manière
Langage du jugement apophantique :
- Jugement = attribuer un prédicat10 à un sujet
- Jugement apophantique se détermine par différent jugement vrai/faux
- Jugement vrai = adéquat
- Jugement faux = pas adéquat
- Adéquation = être à l’image de/ressembler à !!!!!!!!!!!!!!
- Proposition est vrai si elle est à l’image de ce qu’elle désigne, si elle ressemble à qlq
chose
- Proposition fausse si elle ne ressemble pas à qlq chose
- Différence entre vrai/faux = adéquation/ressemblance de qlq chose
ex : Ma photo est vraie si elle ressemble à la réalité

« Pourquoi est-ce si important pour Nietzsche ? »

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Bref énoncé résumant une théorie ou un savoir
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qualité

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« Une photo fausse est-elle une pure illusion ? »


« Une photo pas à l’image de est-elle rien ? »
« C’est faux par rapport à quoi ? » -> Par rapport au réel qui ne lui correspond pas
« Le réel ne suffit-il pas ? »
« Pourquoi faire des photos pour être à l’image de ? » « Est-ce si important ? »
« Être à l’image de n’est-ce pas un jugement pauvre et inutile ? »
« Notre œil est-il capable d’adéquation ? » « Est-il à l’image de ? »

N. s’intéresse à la physiologie et à la diversité animale :


- Animal voit différemment (comme l’oreille qui modifie les sons venant de l’extérieur)
DONC nos organes interprètent ! Ils ne donnent PAS à l’image de mais falsifient
D’où la question de Nietzche, « Est-ce que pour comprendre les jugements vrai/faux ne faut-
il pas se demander en quoi ils favorisent/défavorisent la vie ? »
« Le jugement vrai apporte-t-il quelque chose au corps vivant ? »
« Le jugement vrai permet-il d’augmenter ses capacités ? » -> Certainement pas autant que le
jugement faux/jugements inadéquat : l’importance d’un nouveau langage comme manière de
résister à une structure de langagière celle du jugement apophantique

2) En quoi jugement faux favorise ou défavorise la vie ?


- J. faux > j. vrai
- J. faux = j. inadéquat
- Humain a besoins de simplifier son plan perspectif ; distinguer objets ou zone de
danger pour survivre dans environnement
- Vivant (pour N.) = puissance constante de falsification
- Tout corps vivant est falsificateur, interprète, transforme et modifie !
- Tout ce qu’on pense/ressent/perçoit présuppose un rapport inadéquat au réel
- La logique = fiction
- Nombres en math = fiction
- Principe d’identité = fiction
- Fiction : outil ne décrivant PAS le réel MAIS interagissant avec le réel
Donc la fiction transforme le réel et relève le jugement faux !

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3) N’entrons-nous pas dans le relativisme absolu ? (donc tout est faux)


N’entrons-nous pas dans un critère absolu devenant guide de la pensée ?
« Pouvons-nous hiérarchiser les jugements ? »
- Le j. faux est un critère absolu/essentiel :
La force du j. faux = puissance du maintien du vivant, donc capacité d’exister, se
maintenir, se développer
- « Est-ce qu’un jugement favorise la vie ? » Si oui, il est alors supérieur à celui qui ne le
favorise pas

Extrait 5 UV

2 philosophes : Baruch Spinoza et Descartes


- Concept du monde et de vie à partir de la façon de penser de Spinoza
- N. critique leur manière de penser
- N. se réfère à la physiologie
- Physiologie = discipline à part entière au 19e s.
= étude d’organe/fonction vitale
= réalité intra organique, donc il y a un monde vivant/de complexité/infini
à l’intérieur du corps
- Il est fasciné par comment les physiologistes mettent en place pour étudier le monde
vivant à l’intérieur du corps. Comme si à l’intérieur du corps il n’y avait pas que des
organes mais aussi des mondes dont la complexité n’a rien n’a envier au monde des
humains et des mondes organisés. Des mondes écologiques à l’intérieur même du
corps.
- N. voit préjugé dans physiologie : fonction/principe d’autoconservation

Définir le vivant :
Vivant = corps se donnant moyen, par ressource de l’environnement, de maintenir son
corps (ex : la photosynthèse d’une plante)
o Comme si la finalité du corps vivant est de se conserver/se maintenir
MAIS sommes-nous si sûr de cela ?

o Comme si les organes avaient comme fonctionnalité de maintenir en vie notre


corps

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MAIS est-ce que nos organes sont là pour maintenir notre corps ?
« La cellule ne vit-elle pas pour elle-même ? »
« Pourquoi penser à autoconservation ? »
« Tout ce qui est dans le corps ne va-t-il pas dans des directions différentes, meurt ou vit sans
autoconservation ? »

N. trouve chez Spinoza la conception du vivant :


- S. = moment de remettre en qst
= conséquence du préjugé
≠ cause du préjugé

Proposition VI
- Chaque chose se définit par puissance qui l’anime

Démonstration VI
- Chaque chose est singulière
- Puissance définit conservation de l’être
- Mort/diminution n’est pas dans l’être mais vient de l’extérieur
- Chaque chose tend à préserver

Proposition VII
- S. définit toute chose par puissance propre (= conatus)
- Conatus = tendance à préserver/autoconservation

Nietzche est fasciné par Spinoza :


- S. -> monde non statique MAIS composé de puissances dynamiques
- « Quelle puissance anime le corps ? »

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Aylin B. TRAN-B100 Q2

- « Quelle est la tendance du corps ? »


- « Par quelle capacité est-elle préservée ? »
- Pour une chose ou vivant, il faudrait à chaque fois lui demander son mode, sa puissance
car en posant cette question, on pourrait voir quel moyen se donne-t-il pour persévérer
dans son être
- Tout être est une puissance -> puissance de toute persévérance (conatus) et il n'a rien
d’autre comme puissance pour persévérer
- Nous sommes limités/affaiblit par affirmation de puissance

Nietzche critique Spinoza (3 critiques)


1) S. réduit le conatus à une puissance supérieure
Démonstration
- N. -> Pourquoi réduire la puissance singulière à autre chose ?
- N. -> Chaque puissance est singulière, on ne le réduit pas car il n’y a PAS de puissance
supérieure ! Toute puissance est libre !

2) N. dit « Pourquoi s’efforcer/tendre à retrouver ce que nous sommes/à se conserver/à


aller au-delà de soi-même?
- Conatus est définit par conservation (c’est l’erreur de Spinoza)
- Tendre =
- N. -> Vivant vise à s’amplifier/s’augmenter/se dépasser et NON se conserver !!!
- N. -> conservation c’est nul
- N. -> On ne définit PAS la puissance par conservation !!!
Car autoconservation = situation affaiblie/réduction de soi-même
- Il faut toujours être au-delà
- Volonté de puissance = s’amplifier

3) Aucune appartenance sous-jacente


- Aucun être appartient à un monde commun préexistant
- Quand on parle de la nature du vivant, il y a quelque chose qui est déjà là
Mais qu’est-ce qui est déjà là ?
è Le monde/nature = multiplicité d’interactions entre vivants
- N. -> Vivants sont en interactions avec autres vivants selon la perspective de ses
actions/capacités
- Perspective = forme du monde où les vivants sont en lien avec d’autres vivants
- 4 mondes hétérogènes :
humain chien cheval …
- Si on met une tique à ses 4 êtres, ils auront tous une perception différente
- N. -> Il n’y a pas une monde + vivants interagissant
MAIS pleins de mondes hétérogènes + perceptions différentes !!!

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Pour lui, perspectivisme absolu ou perspectivisme des puissance >< naturalisme11

CCL :

1) La volonté de puissance contrainte à celle de la conservation n’est pas soumise à une


volonté supérieure, ce sont des puissances libres

2) Les puissances ne visent pas la conservation mais l’augmentation, l’amplification et


l’intensification

3) Contre un certain naturalisme, où il y aurait un monde ou une nature commune vue de


différents point de vue, oppose un perspectivisme des puissances

cours 9 – 02.05.2022

Double gestes chez Nietzsche : présupposé + nouvelle logique associé au corps vivant

- « Métaphysique animal » (œuvre de Charles Martin-Freville) montre que amérindiens


ont un monde perspectiviste. Comme si amérindiens sont perspectivistes
- Monde unifié/unique = projection d’humain établissant ordre terrestre qui projette
leur propre monde
- Vérité classique = vérité absolue qui oppose des vérités individuelles

Pensée occidentale :
- « Est-ce que la subjectivité existe ? »
- Descartes en a fait centre de toute pensée, c’est le sens de la philo
- Subjectivité12 = au cœur de toute expérience, seul certitude = vérité
- N. remet en qst le sens de la subjectivité et influence pensée contemporaine à propos
de la déconstruction de sujet

Subjectum (latin) = sub + jectum = héritage de substance

ce qui se trouve en dessous de ce qui est en dessous de nous

« En quoi le sujet est en dessous ? »


- Le sujet en dessous= impression/sentiment. Comme si le flux de notre conscience se
reliait à qlq chose qui était en dessous qui est le support
- Pour N. -> PAS de subjectivité, ne veut rien dire

11
Une nature unique pour tous les vivants
12
Dans son sens ordinaire, « subjectif » désigne le caractère de ce qui est personnel, en opposition à « objectif
» qui tient de la neutralité. La subjectivité est une question philosophique.

19
Aylin B. TRAN-B100 Q2

(passage 17)

Nietzsche met en place certaines choses qui pour lui , font la subjectivité :

1) Présupposé des logiciens :


- Présupposé sous-jacent de la pensée
- Pour Nietzsche , c’est le présupposé du subjacent qui l’intéresse. Un jugement dont on
dit qu’il est adéquat ou pas aux règles
- N. interroge la forme même de la proposition où il y a un énorme présupposé (dans
les langues européenne)
- Il critique structure langagière occidentale : S + V + prédicat
- Présupposition évidente : tout verbe (penser, désirer, vouloir, marcher) il DOIT y avoir
sujet de la phrase + prédicat du sujet. C’est un automatisme !!!
Ce n’est pas nous qui cherchions le sujet mais NOTRE GRAMMAIRE !

On sous-entend sujet de la pensée


MAIS EN EST-ON SUR ?

- Présupposé des logiciens = monde/expérience/vie est à l’image de notre


langage/grammaire
- On ne met pas assez en question préjugé grammaticale
- Derrière chaque action/désir existe sujet !

2) Le statut même de la pensée


- Penser = verbe. Nous pensons qu’il y a sujet de la phrase et oublions que c’est notre
structure grammaticale et projections (sur réel) le sujet qui pense
c-à-d penser est un verbe et comme tout verbe, nous sommes marqués par notre
préjugé et on pense nécessairement qu’il y a un sujet de la phrase. Dès qu’on nous
donne penser, on cherche un sujet, nous pensons qu’il y un sujet qui pense.
Dons falsification linguistique !
- Les pensée forment flux incessant et dynamiques. Il y a changement incessant dans
nos pensées comme si elles se structuraient elles-mêmes.

On ne doit pas dire « je » pense MAIS « il y a la pensée » dans notre flux de conscience. Car on
doit parler de manière impersonnelle. Car ça pense/imagine/désir.

20
Aylin B. TRAN-B100 Q2

C’est Descartes qui a inventé cette certitude immédiate du « je » pense.

- « je » ne joue aucun rôle. Nos flux de pensée sont plus déterminant que ce que nous
pensions. Le « je » vient après. MAIS au premier terme on parle de flux inconscient (ça
pense/désir) !!!
- N. s’oppose donc à Descartes

Extrait de Descartes – Les principes de la philo

- D. dit qu’on peut douter de tout (ce qu’on voit/sent) mais on a affaire à autre chose
- Donc pas de certitude, toujours un doute. Si on doute un peu, alors on fait face à une
incertitude et nous pouvons jamais être certain de nos sens.
- « Pouvons-nous être plus sûr de nos idées ? »
- Certaines sont transmises par éducation/traditions sans savoir pq. On a oublié d’où
elles viennent donc on en doute/incertitude
- ce qu’on doute pas -> MATH !
- D. imagine écrire fiction
- Imaginons qu’il y a un malin génie qui me fait croire que math est réel et pas fiction
-> DOUTE HYPERDROLIQUE !
c-à-d la radicalisation maximal du doute, plus rien nous donne la certitude !
- D. -> nous avons certitude : Acte de penser/de douter (N. critique ça)
- D. -> si on a certitude de penser donc on a certitude du « je » (contradiction)
POURQUOI ?
- Quand il pense, il croit démontrer le sujet car il pense dans la grammaire. Il
présuppose sujet sans même y avoir pensé
- « Qu’est-ce qui fait mon expérience ? »
- Chaque fois qu’on s’accroche au « je », on lui rajoute des infos,histoires,etc
- « je » est rien par expérience et ne correspond à rien (élément de non expérience)
- Nos pensées ne sont pas réductibles à un sujet

21
Aylin B. TRAN-B100 Q2

- Il y a 2 flux de mémoire/d’histoire différentes. Et non 2 « je ».


- Pour N. nos instincts nous définissent
- Nous sommes tous différents parce qu’on est amas singulier de connexion
- Nos pensées sont dans notre tête/imagination donc pas besoin de « je »

Extrait 1 (p3)

1) Quelque chose pense (je pense)


2) Je pense qu’il y a en moi une chose qui pense (je crois que c’est moi qui pense) -
> mais si on est pas sûr
3) Pensée s’attribue à un sujet (cogito)
- « cogito » est déjà marqué par notre croyance
- Nous sommes loin de la certitude immédiate car il n’y a que croyance immédiate
- N. -> cogitatur = « ça pense » et rien d’autre !!! (3ps.)

- PAS entité secrète/mystérieuse en dessous !!!


- Que des phénomènes et relations entre qualité
- Monde est composé de matière pure non qualifiable, il la critique :
o On pense dans une langue/grammaire
o Remise en question grammaire

- William James -> « it » = ça


- « it seems » = ça pense

On revient au passage 17

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Aylin B. TRAN-B100 Q2

N. -> même avec « ça » on donne trop à la grammaire


- On arrive pas à y échapper mais on doit lutter comme on peut
- Quand on dit « ça pense », on cherche une entité. La grammaire invente fiction dans
le « ça »

N. résume extrait 17 en disant :

- N. pense en avoir terminé avec la divagation du sujet, de l’âme


c-à-d on peut plus revenir sur évidences de ces entités

4) Notion de subjectivité n’est pas éloigné de l’atomisme classique


- Atome est la même structure matérielle que notre pensée
- Matière = fiction langagière
- Quand on voit table et qu’on en parle c’est pareil que quand… (uv)
c-à-d on ramène matière à qlq chose (substance) qui est en dessous
- Il n’y a pas de substance matérielle car on a affaire à prédicat nous forçant à chercher
le sujet
Ex : quand on voit table, on a affaire à plein des qualités tactiles : les couleurs, sons,
formes hétérogènes
Ex : sujet = amas de qualités hétérogènes qui s’entrelacent
- « À quoi sert de relier les qualités à substance qu’on ne peut même pas voir/penser ? »
- On ne peut pas le faire car PAS de substance matérielle MAIS multiplicité de qualités !!!
- N. -> il n’y a que des phénomènes (= seule chose réelle)

23
Aylin B. TRAN-B100 Q2

CCL :
i. présupposé des logiciens
ii. « je » pense = caractéristique de pensée moderne qui présuppose
iii. « ça » pense = trop habitée par structure langagière
iv. Matérialisme = effet de présupposition langagière

« Pq Nietzsche critique tout ça ? »


i. Pour montrer la relativisation13 de notre pensée
ii. Il cherche à localiser chaîne de pensée universaliste dans pensée occidentale
iii. Il veut ouvrir la pensée/philo aux dimensions que notions de subjectivité fermait :
exploration du flux impersonnel d’expérience en critiquant subjectivité (donc il veut
explorer le flux inconscient de la pensée -> nouvelle exploration)

cours 10 – 09.05.2022

RAPPEL : ce que Nietzsche déconstruit


1) La vérité absolue à laquelle on soumet notre volonté
- Volonté de connaitre devient volonté de… " $
#
- S’opposer/nier la vie dans ses dimensions les plus vitales
- N. -> concept de vérité >< vérité des vivants
- Vérité devient réinscription dans le vivant
2) Un monde commun sous-jacent, pensé indépendamment du
vivant
- Vivant ne participe PAS à la fabrication du monde
- DES mondes vivants et non un monde où vivent pleins de vivants
3) Subjectivité du sujet
- Logique du vivants : logique de volonté/vérité

N. explore concept des vivants via l’éternel retour dans « Ainsi parlait Zarathoustra »,
chapitre « Vision de l’énigme » (UV 42<46)
Histoire :
Un marin raconte une histoire, marche avec un nain sur l’épaule et s’arrête sur un portique
face à 2 chemins : un qui va en avant pour l’éternité, l’autre en arrière.

Tous les personnages humains sont Zarathoustra sous des perspectives différentes. La vue de
Zara de bas = le nain. Le berger c’est Zara lui-même transformé car il a accepté l’épreuve du
portique. Ce texte est la métamorphose de Zara. Zara est un proclamateur = qqn ayant acquis

13
Faire perdre son caractère absolu à (qqch.), en le mettant en relation avec qqch d’autre

24
Aylin B. TRAN-B100 Q2

une vérité par lui-même pour la rendre public. Tout le texte est une métamorphose. Tous les
personnages sont Zara dans sa méthode de transformation.

- Texte à propos de sa révélation/grand moment de vision à propos du concept éternel


retour
- Beaucoup d’énigmes, symboles
- Enigme = sélection (« comprendra qui pourra »)
- Cri du chien = rappel d’enfance
- Chien = annonciateur de l’évènement
- Évènement silencieux = plus profond (même si ici le chien hurle)
- Serpent = venin/poison ET remède
Car même principe que vaccin : petite dose pour habituer le corps
- Le serpent est toujours accompagné dans un cercle = éternel retour, circularité
- Pharmacie = art de ce qui peut empoisonner et reconstruire le corps
- Zarathoustra oppose concept de vérité
- Zara est celui qui exprime la possibilité de la transmutation des valeurs.
- Zara est l’opposé de la vision un monde
- Ce texte est une métamorphose qui s’exprime par différentes figures, rencontres et
épreuves

4 éléments :
i. Vision du plus solitaire
ii. Vision cosmologique de l’éternel retour (exprimé par le nain)
iii. Vision éthique (vision que représente l’éternel retour)
iv. Métamorphose elle-même

i. Vision du plus solitaire

Le plus solitaire ≠ celui qui s’est mis en retrait du monde

= celui qui est au plus proche de la vérité ; plus proche de la singularité de sa


volonté

= celui qui ne soumet pas sa volonté à une volonté générale/commune

= celui ayant acquis par une épreuve, une vérité sur sa volonté qui la rend
absolument singulière d’où la formule de N. « Deviens ce que tu es, apprends à
devenir ce que tu es »

- Zara est le plus solitaire car il est au plus singulier de sa volonté et a franchi une épreuve
- Le plus solitaire = celui qui assume le plus profondément ce qu’il est
- « Deviens celui que tu es » = passe les épreuves qui vont faire la personne que tu es le plus
singulier ou celui qui pourra assumer singulièrement son idée
- Zara s’adresse aux marins (explorateurs) : ceux qui peuvent explorer de nouveaux mondes
ou des nouvelles manières d’être
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Aylin B. TRAN-B100 Q2

- Il leur adresse une énigme qui a la forme d’une fiction qui doit entrainer chez eux une
métamorphose (comme Zara) qui vise à ce qu’il soient au plus singulier de ce qu’ils sont
- Le monde vivant est avant tout un monde de singularité hétérogène mais il est soumis à
des formes communes : réaffirmation des volontés libres

ii. Vision cosmologique de l’éternel retour


- Zara va met à l’épreuve ce qu’il y a de plus bas et faible dans sa pensée et il va demander
au nain ce que pour lui, est faible et bas « qu’est-ce que l’éternel retour d’un point de
vue cosmologique ? »
- Ce que les grecs appelaient « éternel retour » : univers qui passe par le cycle de
déflagration (violente explosion accompagnée d'un bruit soudain), que toute chose
disparait et revient
- Les stoïciens disent que nos bonnes/mauvaises actions reviendront à l’identique. C’est la
vision cosmologique : l’univers revendra en un nombre infiniment de fois et pareil pour
nos pensées

« Pourquoi ça met en colère Zarathoustra ? »

Parce que tout reviendra peu importe nos désirs : pensée basée sur l’éternel retour car il
désengage le monde humain. Nietzsche ne reprend pas la vision du nain auquel il s’oppose.

iii. Vision éthique


- Z. -> éternel retour ≠ répétition de toutes choses
= épreuve se faisant au moment présent
« Pourquoi une épreuve ? »
- Car c’est la plus grande épreuve. Au moment de la pensée, on fait subir à l’action une
épreuve maximale
- Épreuve maximale = répétition à l’infini d’une action
- « Voulons-nous que telle épreuve vienne un nombre indéfiniment de fois ? »
- Bof si on fait qlq chose d’indigne qui ne mérite pas d’être vécue
MAIS si on fait vivre notre épreuve, chaque pensée ne mérite pas la moindre attention
- Seul critère de valeur = intensification

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Aylin B. TRAN-B100 Q2

- Imagine que chaque action peut se répéter à l’infini. On passerait la même épreuve
chaque fois

Toutes les valeurs que nous nous donnons sont des valeurs orientées vers le
dépassement de la vie et de la volonté en vue d’un monde supérieur/parfait. Tout ça
pour Nietzsche sont des appels à la soumission de nos volontés. Les vraies volontés
sont volontaires pour lui.
- « Celui qui est lâche/courageux, qu’il le soit un nombre indéfiniment de fois » =
épreuve amorale14
- Les vrais volontés se font au présent !!!
- Eternel retour = épreuve de volonté car nous cessons de la remettre en question
= on remet en jeu nos volontés comme si elles étaient empoisonnées
= intensification maximale de volonté (d’après les grecs)
- Quoi qu’on veuille/fasse, chaque acte reviendra
- EN GROS il faut mettre en épreuve notre volonté au présent !!!

iv. Métamorphose elle-même


- Zara passe épreuve de la métamorphose sélective (épreuve de l’éternel retour)
- L’épreuve le met à la lourdeur de sa volonté
c-à-d sa volonté est soumise à qlq chose dont il ne veut pas la répétition. L’épreuve le
dégoute car l’idée que cela peut se répéter l’étouffe. L’éternel retour le fait suffoquer 
- Epreuve = lieu de nouvelle affirmation
- Il rit quand il recrache le serpent car il est dans l’affirmation de ce qu’il est
- Surhomme = homme amplifié MAIS c’est faux !
- Pour N. -> surhomme = dépassement de la figure homme car homme est habité par
conscience moral
- L’ultime métamorphose = quand l’homme se surpasse !

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Qui est étranger au domaine de la moralité

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