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AVC hémorragique : particularités

diagnostiques et prise en charge


Sur les quelques 130 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC) survenant chaque
année en France, 85 % sont d’origine ischémique c’est-à-dire, suite à l’obturation
d’un vaisseau cérébral par un caillot en provenance de la circulation périphérique.
Le 15 % des AVC restant sont d’origine hémorragique et correspondent à un
saignement intracérébral après rupture d’un vaisseau sanguin. Découvrez les
particularités des AVC hémorragiques.

Sommaire
1. Deux mécanismes distincts d’AVC

2. AVC hémorragique : des causes et facteurs de risque divers

3. Des symptômes qui ne permettent pas de distinguer le type d’AVC

4. Traitement de l'AVC hémorragique et ses complications

5. Prendre en charge les séquelles d’un AVC

Deux mécanismes distincts d’AVC


Les AVC peuvent avoir deux origines très différentes :

 Les AVC ischémiques  ou infarctus cérébraux sont de loin les plus


fréquents et représentent 85 % des AVC. Ils résultent de l’obturation d’un
vaisseau cérébral par un caillot en provenance de la circulation
périphérique ; 

 Les AVC hémorragiques beaucoup moins fréquents (15 % des cas)


traduisent un saignement intracérébral après rupture d’un vaisseau sanguin
intracérébral. L’incidence des AVC hémorragiques augmente avec l’âge, au-
delà de 55 ans.
Dans les deux cas, la conséquence est la même : un manque d’irrigation
sanguine et donc d’oxygénation du tissu cérébral.

 Dans le cas de l’AVC ischémique, le caillot arrivé de la circulation


périphérique prive les tissus cérébraux en aval du flux sanguin et donc
d’oxygène ; 

 Tandis que l’AVC hémorragique provoque un hématome dont le


volume comprime les tissus cérébraux et empêche de ce fait la
circulation dans la zone affectée.

AVC hémorragique : des causes et facteurs de risque


divers
Parmi les causes principales, on estime qu’environ 60 % des AVC
hémorragiques sont liés à une hypertension artérielle (HTA) aiguë non ou mal
contrôlée. Vient ensuite une cause iatrogénique qui est le traitement avec
des anticoagulants, notamment chez les personnes âgées. Une autre cause est
représentée par la rupture d’un anévrisme. Les autres causes comme
des fistules ou des vascularites sont moins fréquentes.

A ces causes, s’ajoutent des facteurs de risque comme le tabagisme, l’abus


d’alcool ou le diabète. Un taux de sucre élevé au moment de la survenue de l’AVC
et en l’absence de diabète est considéré comme un facteur de mauvais pronostic.

Des symptômes qui ne permettent pas de distinguer le type


d’AVC
Les symptômes d’AVC dépendent beaucoup plus de sa localisation que de son
type. Aussi, en pratique, il n’est pas possible de différencier cliniquement un AVC
hémorragique d’un AVC ischémique, même si la prédominance de symptômes
d’hypertension intracrânienne comme altération de la conscience, vomissements
en jet ou maux de tête plaident en faveur d’un AVC hémorragique.

Traitement de l'AVC hémorragique et ses complications


En ce qui concerne le traitement, celui-ci doit commencer le plus rapidement
possible pour donner au patient le maximum de chances de survie et le minimum
de séquelles et de handicap. Devant tout signe d’alerte d’AVC, il est impératif
d’appeler directement le 15. Cela fait gagner un temps précieux et permet
de diriger la victime vers un centre spécialisé équipé pour prendre en charge
cette pathologie.

L’imagerie déterminera la localisation et l’étendue de l’hématome ainsi que sa


progression et son expansion éventuelle. Les équipes spécialisées recherchent
également la présence de saignement dans les ventricules ou encore d’autres
complications comme un œdème autour de l’hématome ou d’hydrocéphalie,
facteurs tous de mauvais pronostic. D’autres complications comme des crises
d’épilepsie peuvent survenir.

S’agissant d’un accident hémorragique, la prise en charge initiale ne comporte pas


d’anticoagulation en phase aiguë. Là encore, le traitement dépendra de la
localisation, de la taille et des autres facteurs retrouvés à l’imagerie. Tous les
patients devront bénéficier de mesures de réanimation et dans certains cas,
l’hématome pourra être évacué chirurgicalement.

Bien entendu, des antidotes ou un traitement pour neutraliser une anticoagulation


éventuelle en cours seront administrés. Le contrôle de la pression artérielle est
également crucial ainsi que le traitement des autres causes ou facteurs de risque
éventuels.

Après la phase aiguë et le traitement des complications éventuelles, un traitement


anticoagulant à base d’héparine est parfois initié pour éviter des complications
thromboemboliques veineuses. Ce traitement n’est commencé qu’entre 1 et
4 jours après l’arrêt du saignement dans le cerveau.

Prendre en charge les séquelles d’un AVC


Première cause de handicap chez l’adulte et deuxième cause de démence en France,
l’AVC, quelle que soit son origine nécessite, une fois passée la phase aiguë, une
prise en charge adaptée à chaque patient et un programme de
réhabilitation pour permettre aux patients de réapprendre les gestes
quotidiens et d’éviter les récidives.

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