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Quels sont les enjeux

de la comptabilité des
marques?
Thomas LASNIER - Hacène
SEBTI – Imad SOUFYAN
1. Introduction
2. Marque : ANC incorporels
3. Enjeux du traitement comptable des marques
Sommaire de 4. Critères de comptabilisation d’une marque

l’intervention 5. Reconnaissance des marques


6. Evaluation initiale des marques
7. Amortissement, dépréciation, réévaluation
8. Conclusion
1. Introduction
Nom, signe, dessin Slogan
Mac Donald Nike

Enjeu / Marque

Distinguer produits/prestations

Institut national de la propriété industrielle (INPI)

Monopole d’exploitation (10 ans)


Actif Non Courant ANC incorporels

IAS 38 :

2. Marque : ANC Se distingue d’une actif courant IASC en 1998


IASB en 2001

incorporels  Avantages économiques


 Bien durable
Plusieurs amendements :
2004/2008/2014…

Coût évaluable de façon fiable Exige qu’une immobilisation incorporelle


 Critère de durée soit « identifiable » afin de la distinguer
clairement du goodwill
(durée supérieure à un cycle
d’exploitation)
Actif non monétaire
Identifiable (coût identifié de
façon fiable)
Sans substance physique

Ex : Logiciels, frais de développement,


marques achetées, licence
3. Enjeux du traitement comptable des marques

Enjeux financiers importants


Déterminants dans la performance de
nombreuses entreprises

Enjeu traitement comptable : visibilité

Etant donné l’importance primordiale des


marques, leur traitement comptable a
provoqué des débats et des controverses :
IAS 38 en 1998
4. Critères de comptabilisation d’une marque
5. Reconnaissance des marques

Acquise:

Elément incorporel doit être immobilisé s’il « satisfait à la définition d’une immobilisation incorporelle
et « aux critères de comptabilisation décrits dans » la norme à savoir :
1-il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à l’actif iront à l’entreprise »
2- le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable ».

Créée en interne:
l’IAS 38, affirme que « les marques … ne doivent pas être comptabilisées en tant qu’immobilisations
incorporelles ». Ceci résulte de la conviction de l’IAS « que les dépenses pour générer en interne les
marques … ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son ensemble »
6. Evaluation initiale des marques

Acquisition séparée :
Si la marques est acquise séparément le cout peut-être estimer de façon fiable. C’est le cas
d’achat (trésorerie). Si la marque est acquise par échange avec un autre immobilisation
corporelle ou incorporelle la marque dois être comptabilité avec la valeur de l’actif échangé.

En interne :
Les dépenses pour générer en interne les marques ne peuvent pas être distinguées du coût de
développement de l’entreprise dans son ensemble. Par conséquent, ces éléments ne sont pas
comptabilisés en tant qu’immobilisations incorporelles.
7. Amortissement, dépréciation, réévaluation

• 7.1 Amortissement
Pas amortissable en France
Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle doit être réparti de façon
systématique sur la meilleure estimation de sa durée d’utilité.

• 7.2 Réévaluation
Après sa comptabilisation initiale, une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée pour
son montant réévalué (correspond à la juste valeur) diminué du cumul des amortissements
ultérieurs et du cumul des pertes de valeur ultérieures.
• 7.3 Dépréciation
A la clôture de l’exercice ou dés un indice de perte de valeur est constaté l’entreprise devrait
procéder à la comparaison de la valeur recouvrable de leurs actifs à leur valeur nette
comptable. Lorsque la valeur recouvrable inférieure à sa valeur comptable. Cette réduction est
une perte de valeur
8. Conclusion : Quels sont les enjeux de la
comptabilité des marques?
• Avant l’introduction des normes IFRS, de nombreuses différences en
matière de traitement comptable des actifs incorporels ont pu être
observées entre les pays, rendant difficile d’une part la comparaison des
états financiers, d’autre part la diffusion d’une information pertinente
sur les actifs incorporels

• IAS 38 et règles Françaises.

• Création d’une marque rare (coûts élevés et incertitude sur les


avantages économiques futurs)
Références

• Support de cours IAE – TD2 actifs non courants


• Ouvrage Comprendre tout sur le reporting financier. Stéphane Lefrancq, Elisabeth Albertini.
• http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/textes_des_normes_et_interpr
etations/ias_38_immobilisations_incorporelles
• Article. De la comptabilisation au pilotage : le cas des marques Anne-Laure Farjaudon Maître de
conférences
• Article. La comptabilisation des marques en France, en Allemagne et selon les règles de l’IASC. Hervé
Stolowy ; Axel Haller
3.1 Reconnaissance des marques :

Selon l’IAS 38 et les règles comptables françaises, la reconnaissance comptable des marques est possible voir obligatoire, car les
marques sont considérées comme des éléments incorporel.

Remarque :

Les marques doivent satisfaire deux conditions pour qu’elles seront inscrit dans le bilan, selon les articles 9 et 10 de la quatrième
directive européenne ces deux conditions sont :

1. Soit acquises à titre onéreux, sans devoir figurer au poste « fonds de commerce » ;

2. Soit créées par l'entreprise elle-même, pour autant que la législation nationale autorise leur inscription à l'actif.
3.1.1 Acquise :

IAS/France :

Les marques acquises sont considérées comme des immobilisations incorporelles et sont comptabilisées au compte 205 Concessions et droits
similaires, brevets, licences, marques, Procédés, logiciels, droits et valeurs similaires comme tous les autres actifs à leur cout d’acquisition.

Précision : Un actif acquis par échange doit être comptabilisé à sa valeur marchande, c’est-à dire au prix qui aurait été payé dans les conditions
normales du marché.
3.1.2 Créée en interne:
IAS:

IAS précise qu’il « est parfois difficile d’apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne remplit les conditions pour
être comptabilisée ». La norme ajoute donc pour « Une immobilisation incorporelle résultant du développement » d’autres conditions
de reconnaissance :

1. L’entreprise doit démontrer « la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en vue de sa
mise en service ou de sa vente

2. Son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre

3. Sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle

4. La façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages futurs probables

5. La disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le développement et utiliser ou
vendre l’immobilisation

6. Sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours de son développement

Même si c’est condition l’IAS 38, affirme que « les marques … ne doivent pas être comptabilisées en tant qu’immobilisations
incorporelles ». Ceci résulte de la conviction de l’IAS « que les dépenses pour générer en interne les marques … ne peuvent pas
être distinguées du coût de développement de l’activité dans son ensemble »
3.1.2 Créée en interne:
France:

Le Plan comptable général (PCG) prévoit le compte 205 pour enregistrer « les dépenses faites pour l'obtention de l'avantage que
constitue la protection accordée ... au bénéficiaire du droit d'exploitation ... d'une marque... », Une interprétation extensive du PCG
laisse donc aux entreprises la possibilité d'enregistrer à l'actif du bilan les marques qu'elles créent elles-mêmes. la Commission des
investissements immatériels (CNC) précise qu’un élément incorporel développé de manière interne doit être inscrit à l'actif immobilisé
du bilan :

1. S’il est possible de démontrer, avec une probabilité raisonnable, qu'il est susceptible d'engendrer des avantages économiques
futurs au profit de l'entreprise ;

2. S'il est destiné à être utilisé durablement dans l'entreprise ;

3. Si son coût peut être mesuré de manière fiable, à l'aide d'un projet nettement individualisé.
3.2 Evaluation initiale des marques

3.2.1Acquisition séparée :

IAS/France:

Si la marques est acquise séparément le cout peut-être estimer de façon fiable. C’est le cas d’achat (trésorerie). Si la marque est
acquise par échange avec un autre immobilisation corporelle ou incorporelle la marque dois être comptabilité avec la valeur de l’actif
échangé.

Précision : En France, les marques acquises constituent des immobilisations incorporelles et sont comptabilisées (au compte 205 «
Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs similaires »)

3.2.2 En interne :

IAS/France:

Les dépenses pour générer en interne les marques ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’entreprise dans
son ensemble. Par conséquent, ces éléments ne sont pas comptabilisés en tant qu’immobilisations incorporelles.
3.3 Evaluation postérieure à la date d’entrée (amortissement, réévaluation, perte de
valeur)

3.3.1 Amortissement:

IAS:

Une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée à son coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de
valeur.

Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle doit être réparti de façon systématique sur la meilleure estimation de sa
durée d’utilité.

Généralement la durée d’utilité ne dépasse pas 20 ans(présomption). Toutefois si l’entreprise estime que la durée d’utilité est
supérieure 20 ans, elle doit :

1. Amortir l’immobilisation sur la meilleure estimation de sa durée d’utilité.

2. Estimer la valeur recouvrable de l’immobilisation au moins une fois par an.

3. Expliquer pourquoi la durée d’utilité est supérieure à 20 ans et quels sont les facteurs qui ont joué un rôle important dans la
détermination de la durée d’utilité.
3.3.1 Amortissement:

France:

En France le Conseil national de la comptabilité affirme qu’une marque ne peut jamais diminuée de façon irréversible, donc elle ne
doit pas être amortie.

Cas particulier : Une marque ne peut s’amortir que si les avantages qu’elle procure diminue dans le temps. Dans ce cas, il convient
de déterminer une durée d’amortissement Cette donnée peut tenir compte du cycle de vie du produit, de l’âge de la marque, de sa
notoriété… Il faudra ensuite calculer une annuité d’amortissement en sachant que le point de départ amortissements est la date
d’acquisition de la marque.
3.3.2 Réévaluation :

IAS:

Après sa comptabilisation initiale, une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée pour son montant réévalué (correspond à la
juste valeur) diminué du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de valeur ultérieures. L’évaluation à la juste
valeur se fait par référence à un marché actif. Mais il n’existe pas un marché actif des marques en plus le prix payé pour une
marques ne permet pas d’estimer la juste valeur d’un autre actif. Suite au manque des informations IAS38 n’admis pas la
réévaluation des marques.

France:

En France la réévaluation des immobilisations incorporelles (marques...) n’est pas admise.


3.3.2 Perte de valeur :

Il arrive que des marques soient dépréciées suite à des conditions exceptionnelles qui causent une réduction imprévue dans leur
valeur (confiance clients, images, qualité…).

IAS:

A la clôture de l’exercice ou dés un indice de perte de valeur est constaté l’entreprise devrait procéder à la comparaison de la valeur
recouvrable de leurs actifs à leur valeur nette comptable. Lorsque la valeur recouvrable inférieure à sa valeur comptable. Cette
réduction est une perte de valeur. Cette perte engendre de ce fait l'enregistrement d'une dépréciation. La perte de valeur est signalée
par des indices de perte de valeur qui peuvent être internes ou externes et justifier la conduite de tests de dépréciation,
conformément à la norme comptable IAS 36.

France:

La France laisse la possibilité aux dirigeants des entreprise à déterminer les critères sur lesquels la valeur des éléments incorporels
inscrites à l’actif.

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